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1~139~
La presente invention ooncerne Im procede pour la polymerisation
du chlorure de vinyle en suspension aqueuse conduisant a des polymeres
presentant une stabilite thermique initiale amelioree. Elle concerne plus
particulierement un pro oede ou la polymerisation est operee en presence
de peroxydicarbonates de dialkyles utilises c~mme initiateurs.
Les peroxydicarbonates de diaIkyles sont des initiateurs connus
comme étant particulierement actifs. Ils presentent donc l'avantage
d'ameliorer la productivite des installations de polymerisation. ~alheu-
reusement, les polymeres auxquels ils conduisent donnent des produits
façonnes, tels que des tubes, des gainages et des flacons, dont la stabi-
lite thermique initiale laisse a desirer.
La stabilite thermique initiale est l'aptitude du polymere a re-
sister a la degradation provoqu~ee par l'elevation de te~perature auquel
il faut le soumettre pour y incorporer divers additifs et le mettre en
oeuvre. Une mauvaise stabilite thermique initiale se marque par une al-
teration de la coloration initiale qui est d'autant plus importante que
la stabilite est faible.
On a deja propose d'ameliorer cette stabilite par un traitement
posterieur a la polymerisation qui consiste a mettre les polymeres en oon-
tact avec une solution aqueuse alcaline contenant de preference un anti-
oxydant phenolique (brevet canadien 865 802 du 9 fevrier 1970 au nom de
ESSO RESEARCH and ENGINEERING). Les polymeres du chlorure de vinyle qui
ont subi un tèl traitement ont une stabilite thermique legerement amelioree
pour certaines formulations bien particulieres, telles que celles a l'etain.
~outefois, pour beaucoup de formulations, la stabilite thermique initiale
est generalement moins bonne que celle des polymeres n'ayant pas subi le trai-
tement. Ce traitement est donc d'efficacite et d'application tres limitées.
La Demanderesse a maintenant trouve un traitement remarquablement
efficace pour ameliorer la stabilite thermique initiale des polymeres du
chlorure de vinyle polymerises en suspension a l'intervention de peroxydi-
carbonates de dialkyles. Ce traitement est d'application pratiquement gene-
rale quelle que soit la formulation utilisee pour mettre en oeuvre le polymere.
''3i3~G
La presente invention ooncerne clonc un proccde pour la polymérisa-
tion du chlorure de vinyle dans le~uel on polymérise le chlorure de vinyle
en suspension aqueuse à l'intervention de peroxydicarbonates de dialkyles,
dans le~uel on traite le polymère avec ~m hydroxyde,caractérisé en ce que
l'on traite le polymere avec un hydroxyde monobasique choisi parmi les
hydroxydes d'~mmonium, de lithium, de potassium et de sodium en une quan-
tité telle que le pH de la suspension aqueuse soit au moins égal à 7 et
ne dépasse pas 12, ledit traitement étant effectué en fin de polymérisa-
tion lorsque le taux de conversion souhaité est a-tteint et avant que le
chlorure de vinyle non converti soit élimine.
La Demanderesse a découvert en effet que pour améliorer de rnanière
significative la stabilité thermique initiale des polymeres en question,
il est imperatif que le traitement par l'hydroxyde s'effectue en fin de
polymerisation, lorsque le taux de conversion souhaite est atteint.
En géneral, on arrête la polymerisation après que 90 à 95% environ
du chlorure de vinyle présent dans le reacteur sont convertis. Il reste
donc à ce rnoment 5 à 10~ de chlorure de vinyle non converti. Habituellement,
une partie très substantielle de ce chlorure de vinyle non converti est
éliminée de la suspension aqueuse par une vo~ti'isation réalisée au rnoyen
d'un abaissement de la pression. On désigne cette opération sous le nom
de degazage. A l'issue du degazage, le rnilieu ne contient plus que de l'ordre
de 10 g de chlorure de vinyle non converti pour 1 kg de polymère. La rnajori-
te de ce chlorure de vinyle residuaire se trouve occlus à l'intérieur des
particules de polymère. La Demanderesse a trouvé que le fait de mettre en
oeuvre l'hydroxyde avant la fin du dégazage est de nature a ameliorer forte-
ment l'efficacité du traitement. De preference, le traitement est effec-
tué alors que la suspension aqueuse oontient encore au moins 25 g de chlorure
de vinyle non oonverti pour 1 kg de polymere. Les meilleurs résultats sont
obtenus lorsque cette teneur est d'au rnoins 50 g de chlorure de vinyle pour
~ . Le traitement suivant l'invention peut etre realise très simplement
par l'addition de l'hydroxyde directement dans la suspension aqueuse alors
-- 2 --
, ;~, ,
1091396
qu'elle se trouve encore dans le réacteur de polym~risation.
La quantité d'hydroxyde à introduire dans la suspension aqueuse
n'est pas critique. L'introduction de faibles quantités d'hydroxyde permet
déjà d'améliorer la stabili-té thermique initiale du polymère, On préfère
toutefois utiliser une quantité d'hydroxyde suffisante pour amener le pH de
la suspension aqueuse à une valeur au moins égale à 7. On préfère également
ne pas dépasser au cours du traitement un pH de 12 pour éviter tout risque
de dégradation du polymère, par exemple par déshydrochloration. De préfé-
rence, on utilise une quantité d'hydroxyde alcalin suffisante pour amener le
pH de la suspension aqueuse à une valeur comprise entre 9 et 10,5.
La nature de l'hydroxyde monobasique utilisé n'est pas critique.
Il peut ê-tre choisi parmi les hydroxydes des métaux alcalins tels que les
hydroxydes de sodium, de potassium et de lithium et l'hydroxyde d'ammonium.
Les hydroxydes hydrosolubles des metaux alcalino-terreux ne conviennent ce-
pendant pas pour le procéde selon l'invention.
Un hydroxyde alcalin, tout particulièrement préféré est l'hydroxyde
d'ammonium. Du fait de sa volatilité élevée, cet hydroxyde ne se retrouve
pas dans le polymère final. Son emploi assure l'obtention de polymères pré-
sentant un ensemble de propriétes hautement desirables, en l'occurrence non
seulement une stabilité th~rmique initiale excellente, mais également une
transparence élevée et de bonnes propriétes électriques.
Le mode d'introduction de l'hydroxyde n'est aucunement critique. Il
peut par exemple, être introduit dans la suspension aqueuse en une fois, par
portions ou en continu. L'hydroxyde peut par ailleurs être introduit sous
la forme solide ou en solution dans un liquide inerte dans les conditions de
la polymérisation. On peut même introduire de l'amm~niac. De préférence, on
introduit l'hydroxyde dans la suspension aqueuse sous la forme d'une solution,
et plus particulierement d'une solution aqueuse. La concentration de la solu-
tion aqueuse d'hydroxyde peut être quelconque. N~amm~ins, on utilise généra-
lement pour des raisons pratiques des solutions décinormales à décanormales,
et de préference nDrmales à pentanormales.
1091;~91~
Selon un mode de réalisation par:ticulièrement preferé de la présente
invention, on traite donc la suspension aqueuse de polymère avant degazage
total avec de l'hydroxyde d'ammonium en quantit~ suffisante pour amener le pH
à une valeur oomprise entre 9 et 10,5. Dans les conditions usuelles de poly-
rnérisation du chlorure de vinyle en suspension aqueuse, on atteint cet ob-
jectif en utilisant une quantité d'hydroxyde d'ammonium correspondant à
environ 0,05 à 1 partie en poids d'amrnoniac pour 100 parties de chlorure
de vinyle mis en oeuvre au départ.
La durée du traitement selon l'invention n'est pas critique. En pra-
tique, après quelques minutes, on obtient déjà des résultats. En prolongeant
la durée du traitement, on peut améliorer ces résultats. Toutefois, afin de
ne pas prolonger inutilement le cycle complet de production du polymère, on
maintient géneralement le polymère en contact avec l'hydroxyde alcalin avant
dégazage oomplet pendant 5 à 120 minutes environ, et de préférence pendant 5
à 20 minutes environ.
La temperature au moment où debute le traitement selon l'invention est
habituellement celle de la suspension aqueuse en fin de polymérisation, puis-
que le traitement peut s'effectuer dès que le taux de oonversion souhaité
est atteint. Il n'est toutefois pas indispensable de maintenir la température
constante au cours du traitement. Celle-ci peut donc être abaissee ou élevee
et se trouve en general oomprise entre 20 et 140 C et, de preference, entre
20 et 80 C.
Il n'est par ailleurs pas indispensable d'effectuer le traitement sous
agitation. Toutefois, dans le but d'assurer une dispersion rapide et efficace
de l'hydroxyde au sein de la suspension aqueuse de polymère et, dès lors, de
raccourcir autant que possible la duree du trait~nent, il est avantageux de
l'effectuer sous agitation. En pratique, on maintient donc en fonctionnement
au ool~s du -traiternent selon l'invention le dispositif d'agitation utilise en
cours de polymérisation lorsqu'on effectue le traitement dans le réacteur de
polymerisation.
Selon une variante preferentielle du procede suivant l'invention,
~ 1091;~9~
apres le traitement par l'hydroxyde monobasique, le polymere est soumis a
un entra m ement par un fluide inerte.
Pareil traitement est decrit dans les brevets luxembourgeois 70.739
du 19.8.1976 et 72.112 du 31.1.1977 au nom de la Demanderesse. La Demande-
resse a constaté que, lorsque l'on combine le traitement suivant l'invention
avec un entrainement par un fluide inerte, la stabilité thermlque i~itiale du
polymere est enaore augmentée d'une maniere im~ortante.
L'entrainement par un fluide inerte est habituelle~ent réalisé sur la
suspension aqueuse de polymere portée a une température au moins égale a la
temperature de polymérisation. De préférence, cet entralnemen-t est réalisé
a une température au moins égale a la température de transition vitreuse du
polymere. Lorsqu'on le aombine avec le traitement suivant l'invention, on
effectue de préférence, avant l'entraînement, un dégazage de la suspension
aqueuse de maniere a éliminer la plus grosse partie du chlorure de vinyle qui
se trouve dans la suspension aqueuse a la fin du traitement par l'hydroxyde.
L'entraînement a pour effet principal d'éliminer les dernieres traces de
chlorure de vinyle occlus dans les particules de polymere.
Tout ccmme le traitement par l'hydroxyde, l'entralnement peut etre
réalisé dans le réacteur de polymérisation. On peut aussi utiliser une autre
enaeinte, spécialement concue, munie de préférence de moyens d'agitation.
Le polymere y est-transféré sous forme de suspension aqueuse, par exemple
apres un dégazage opéré dans le réacteur. On peut également modifier avant
l'entralnement la concentration en polymere de la suspension aqueuse. On
préfere cependant réaliser le traitement suivant l'invention dans le réacteur
de polymérisation, puis transférer la suspension aqueuse de polymere dans une
enceinte spéciale o~ l'on effectue éventuellement un dégazage et l'entraîne-
ment par un fluide inerte.
Yar fluide inerte, on en-tend designer les gaz inertes tels que l'azote
et l'oxyde de carbone ou encore des vapeurs de liquides inertes et volatils
a la tempera-ture de l'entraînement tels que par exemple le pentane, l'hexane,
le chloroforme, le tetrachlorure de carbone et l'eau. Il est particulierement
- 4a -
.
~109139~
avantageux d'utiliser de la vapeur d'eau comme fluide inerke d'entraînernent.
On peut generer in situ au m~ins une partie de la vapeur d'eau servant
oamrne fluide d'entraînement par mise a l'ebullition de la suspension aqueuse.
On prefere cependant introduire de la vapeur d'eau, de preferen oe
Æ chauffee, dans la suspension aqueuse.
- 4~ -
109139~;
La température à laquelle on opère l'entrainement par un
fluide inerte peut être du même ordre que celle utilisée pour
le traitement par l'h~drox~de. Il est toutefois particulière-
ment avantageux, comme on l'a dit plus haut, d'effectuer
l'entrainement par un fluide inerte à une température au moins
égale à la température de transition vitreuse du pol~mère.
Pour la détermination de la température de transition vitreuse,
on utilise avantageusement l'analyse thermique différentielle
qui en donne une mesure suffisamment précise~
On peut donc chauffer la suspension aqueuse venant du
traitement par l'hydroxyde afin de la porter à une température
au moins égale à la température de transition vitreuse du
polymère avant de la soumettre à l'entralnement par un fluide.
Ce chauffage de la suspension aqueuse peut s'effectuer par tout
moyen approprié, tel que par exemple par circulation d'un fluide
chaud dans la double enveloppe de l'enceinte dans laquelle est
~maintenue la suspension aqueuse et/ou par insufflation directe
d'un fluide inerte chaud, tel que l'air, l'azote ou de la
vapeur d'eau. On préfère toutefois injecter de la vapeur d'eau.
L'emploi de vapeur d'eau permet en effet d'atteindre la tem-
pérature désirée en des laps de temps extrêmement courts.
La limite supérieure de la température à laquelle peut
être réalisé l'entra;nement par un fluide inerte est imposée
par la température de dégradation du polymère auquel on peut
ajouter éventuellement un stabilisant thermique usuel.
Il convient toutefois d'observer que le chauffage à des
températures élevées, nettement supérieures à 100~C, représente
une dépense énergétique inutile~ Par ailleurs, la dispersion
aqueuse traitée à température élevée devra par la suite être
refroidie avant de pouvoir être soumise à l'essorage, ce qui
augmente la durée du refroidissement et/ou le volume de fluide
3~
réfrigérant nécesaire.
Pour ces raisons, il est préférable de maintenir la sus-
pension aqueuse à une température ne dépassant par 140C, et
de préférence 120C, au cours de l'entrainement par le fluide
inerte.
La température du fluide inerte utilisé pour l'entraine-
ment du monomère résidaire et éventuellement pour le chauffage
préalable de la suspension aqueuse peut être quelconque. Il
est évident que la durée totale du traitement des suspensions
19 aqueuses sera d'autant plus ~ourte ~ue la température du fluide
utilisé pour le chauffage est élevée.
La durée de l'entrainement ne constitue pas non plus un
paramètre critique.
En conséquence, elle peùt être déterminée facilement par
voie expérimen- -
109139~i
tale dans chaque cas particulier. A titre indicatif, quelques minutes àenviron 2 heures, et plus particulièrement 5 à 45 minutes suffisent générale-
ment pour réduire la teneur en chlorure de vinyle résiduaire à quelques
dizaines de parties par million exprimées en poids par rapport au polymère.
Ces suspensions fournissent, après essorage et séchage dans les conditions
usuelles, des polymères du chlor:re de vinyle contenant dans les meilleurs
ca~ moins de deux parties par million en poids de monomère résiduaire.
Il peut enfin être avantageux de compléter l'entrainement par un fluide
en provoquant9 par un abaissement de la pression, l'ébullition de la suspen-
sion aqueuse.
Les conditions de polymérisation des polymères traités suivant l'inven-
tion sont les conditions classiques utilisées dans la polymérisation du chlo-
rure de vinyle en suspensio-l a~ueuse à l'intervention de peroxydicarbonates
de dialkyles.
Par polymérisation du chlorure de vinyle, on entend l'homopolymérisation
et la copolymérisation du chlorure de vinyle avec des comonomères. De préfé-
rence, la teneur du polymere en chlorure de vinyle est supérieure à 50 %, et
plus particulièrement 80 % molaires. Les comonomères peuvent etre choisis
parmi les monomères copolymérisables avec le chlorure de vinyle tels que
l'acétate de vinyle, le propylène et l'éthylène.
On effectue la polymfrisation du chlorure de vinyle en présence des
ingrédients usuels de la polymerisation en suspension aqueuse, à savoir des
agents de mise en suspension ainsi que, le cas échéant, des additifs divers
ajoutés à un stade quelconque de la polymérisation, tels que des stabilisants
(par exemple l'huile de soja époxydée), des plastifiants (par exemple les
phtalates de dialkyle), des colorants et des pigments divers, des agents ren-
forcants (par exemple les résines méthacrylonitrile-butadiène-styrf~e), des
agents facilitant la mise en oeuvre (par exemple l'acide stéarique ou les
alcools gras) ou encore des agents anti-oxydants tels que les thioéthers, les
phosphites organiques ou les composés phénoliques. A titre d'exemples de
pareils composés, on peut citer le phénoI, le bisphénol A, l'hydroquinone, le
p-tertio-butylcatéchol, le p-,ertio-butylcrésol, le tris(2-méthyl,4-hydroxy-5-
tertiobutylphényl)butane, le n-octadécyl,3(3,5-ditertiobutyl,4-hydroxyphényl)
propionate, etc.
Etant donné leur effet inhibiteur sur la polymérisation, les composés
anti-oxydants sont, le cas échéant,introduits dans la suspension aqueuse de
prfférence en fin de polymérisation et avant que le chlorure de vinyle non
converti soit élimiré. Leur incorporation au milieu de polymérisation précède
avantageusement le traitement avec un hydroxyde monobasique selon l'invention.
lO~i3g6
L'agent de mise en suspension peut être choisi parmi les agents de mise
en suspension usuels, ~els que par exemple, les alcools polyvinyliques, la
gélatine, les alkylcel;uloses et les carboxyméthylcelluloses hydrosolubles
ainsi que divers copolymères et produits de condensation tels que par exemple
les produits resultant de la condensation de po]yalkylèneglycols et de poly-
amines. On peut bien entendu mettre en oeuvre des melanges d'agents de mise
en suspension et leur mode d'introduction n'est pas critique.
Par ailleurs, tous les peroxydicarbonates de dialkyles conviennent co~me
initiateurs pour la polymerisation du chlorure de vinyle selon le procede de
la presente invention. Ces initiateurs repondent a la formule générale
suivante R - O - C - O -0 - C - O - R'
11
O O
dans laquelle R et R' representent des radicaux aliphatiques, differents ou
identiques, éventuellement substitués, tel que par exemple par des atomes
d'halogene. Toutefois, l'emploi de peroxydicarbonates a longues chaînes
alkyles, qui sont généralement solides, peut conduire a des difficultes de
dosage ou de véhiculation. Pour cette raison, il est préfére d'utiliser des
peroxydicarbonates de dialkyles dont les chalnes alkyles ne comportent pas
plus de 9 atomes de carbone, et de preference de I a 4 atomes de carbone. Un
peroxydicarbonate tout particulierement préféré est le peroxydicarbonate de
diéthyle.
En outre, c'est lorsqu'on applique le procédé selon l'invention a la poly-
mérisation du chlorure de vinyle en présence de peroxydicarbonates de dialkyles
dont les radicaux alkyles comportent de I a 9 atomes de carbone, et de préfé-
rence de I a 4 atomes de carbone,que l'amélioration de la stabilité thermique
des polymères du chlorure de vinyle est la plus marquée.
- Les polymeres du chlorure de vinyle traités suivant la présente invention
peuvent être utilisés dans toutes les applications classiques de ces poly-
meres. Ils conviennent particulierement pour être employés dans des formula-
tions critiques du point de vue de la stabilité thermique initiale et dans des
conditions de mise en oeuvre séveres. Ceux qui ont éte soumis en outre a l'en-
tra;nement par un fluide et qui ne contiennent pratiquement plus de ~chlorure
de vinyle résiduaire conviennent remarquablement bien pour la fabrication
d'emballages alimentaires.
Les exemples qui suivent illustrent l'invention sans toutefois la limiter.
Ils se rapportent à la polymérisation du chlorure de vinyle en suspension
aqueuse en présence de peroxydicarbonate de diethyle utilise comme
initiateur.
La stabilite thermique a court terme ~coloration initiale) des polymeres
lO~i3g~
est évaluée sur un crêpe, obtenu par malaxage à 180C pendant environ deux
minutes, des trois compositions ci-dessous (malaxeur à cylind~es).
Composition pondérale A ~ B C
Résine sèche 100 100 100
Phtalate de dioctyle 40 30
Sullate tribasique de plomb 2 _
Stéarate de plomb _ _ 0,5
Stabilisant au baryum-cadmium _ I
Carbonate basique de plomb _ _ 1,03
Carbonate de calcium _ _ 0,6
Cire de polyéthylène 0,5 _ 0,2
Acide stéarique 0,5 0,5 _
lV~13.~
Exemple 1
Dans un autoclave d'une capacité de 3 litres, oquipé d'un agitateur et
d'une double enveloppe, on introduit à température ambiante et sous agitation
(200 t/min) 1500 g d'eau déminéralisée, 1,2 g d'alcool polyvinylique et
0,35 g de peroxydicarbonate de diéthyle. On ferme l'au~oclave, on arrête
l'agitation et on met l'autoclave sous vide partiel (100 mm Hg), puis on le
soumet à un balayage pa~ de l'azote (600 mm Hg a) avant de le remettre sous
le même vide partiel. On y introduit alors 1000 g de chlorure de vinyle. On
remet l'agitation en marche (500 t/min) et on chauffe le milieu à 60 C. Cet
instant, où débute la polymérisation est considéré comme le début du cycle
complet de polymérifiation.
hpres 3 heures, on introduit 300 g d'eau déminéralisée et on poursuit ]a
polymerisation jusqu'à ce que la chute de pression dans l'autoclave atteigne
3 kg/cm2. A cet instant, on introduit 172 cm3 d'une solution decinormale
d'hydroxyde d'ammonium dans le reacteur et on maintient l'agitation pendant
10 minutes.
Après ce laps de temps, on degaze la suspension aqueuse en abaissan~ la
pression jusqu'à 500 mm Hg abs., on essore le polymère et on le sèche dans
les conditions usuelles (65 C pendant deux heures).
La stabilité thermique initiale du polychlorure de vinyle ainsi obtenu
dans les formul~tions ~, B et C figure au Tableau en annexe. Sa température
de transition vitreuse, déterminée par analyse thermique différentielle,
s'élève à 8Q C.
Exemple 2 (de référence)
Cet exemple concerne la polymérisation du chlorure de vinyle dans des
conditions conformes à l'exemple 1. Toutefois, dès que la chute de pression
dans le réacteur atteint 3 kg/cm2, on dégaze la suspension aqueuse, on essore
et on sèche le polymère à 65 C pendant deux heures.
La stabilite thermique initiale du polychlorure de vinyle ainsi obtenu
dans les formulations A, B et C figure au Tableau en annexe.
Exemple 3
Les conditions de polymerisation et de traitement de la suspensionaqueuse
avec l'hydroxyde d'ammonium sont conformes à celles de l'exemple 1. Toute-
fois, après degazagel on transfère la suspension aqueuse degazée dans un re-
servoir de 7,5 litres equipe d'un tube d'amenée de vapeur plongeant dans leréservoir maintenu à la pression atmosphérique. On préleve un echantillon
de la suspension aqueuse afin de determiner sa teneur en chlorure de vinyle :
celle-ci s'éleve à 12.000 mg de chlorure de vinyle par kg de polychlorure
de vinyle. Par le tube plongeant, on introduit dans la suspension aqueuse
de la vapeur d'eau surchauffée à 152 C. La suspension aqueuse qui
13~
se trouvait initialement à enviYon 60C, s'échauffe rapidement
au contact de la vapeur qui s'y condense~ Lorsque la suspen-
sion aqueuse atteint la température de 100C (ébullition), la
vapeur d'eau ne se condense pratiquement plus et est éliminée
directement en entrainant le chlorure de vinyle résiduaire. On
coupe l'arrivée de vapeur surchauffée après avoir maintenu la
suspension aqueuse pendant 15 minutes à 100C sous entrainement
à la vapeur d'eau et on prélève un second échantillon de la
suspension aqueuse avant refr~idissement, essorage et séchage
du polymère.
- Après entrainement à la vapeur d'eau; la teneur de la
suspension aqueuse en chlorure de vinyle s'élève à 10 mg de
chlorure de vinyle par kg de polychlorure de vinyle et le poly-
mère sec contient moins de 1 mg de chlorure de vinyle par kg
de polymère sec.
La stabilité thermique initiale du polychlorure de vinyle
dans les formulatlons-A~ B et C est reprise au tableau en
annexe.
Exemple 4 ~de référence)
Cet exemple est conorme à l'exemple 1, sauf que le traite-
ment par l'hydroxyde d'ammonium s'effectue après le dégazage de
la suspension aqueuse.
La stabilité thermique initiale du polychlorure de vinyle
dans les formulations A, B et C est reprise au Tableau en annexe.
(de réérence)
Cet exemple concerne la polymérisation du chlorure de
vinyle dans les conditions de l'exemple 2 dans lequel on soumet
toutefois la suspension aqueuse dégazée à un entrainement par
de la vapeur d'eau dans les conditions décrites dans l'exemple 3.
La stabilité thermique initiale du polychlorure de vinyle
figure au Tableau en annexe.
- 10 -
l~i;3~
La comparaison de L'exemple 1 avec les exemples 2 et 4
montre que le traitement alcalin de la suspension aqueuse avant
dégazage améliore sensiblement la coloration initiale des
résines de polychlorure de vinyle (exemple 2), et ce, dans une
proportion nettement supérieure au procédé de l'art antérieur
(exemple 4).
L'exemple 3 montre que la stabilité thermigue initiale
peut encore ê'tre améliorée en soumettant la suspension a~ueuse
traitée selon l'invention à un entrainement par un fluide
- 10 inerte.
Enfin, l'exemple 5, de référence, est fourni pour montrer
que l'amélioration de la stabilité thermique initiale résultant
du traitement alcalin selon l'invention, associe à un entraine-
ment par un Lluide inerte (exemple 3) est supérieure à ce qu'on
aurait pu escompter (exemples 1 et-5).
Le traitement alcalin de la suspension aqueuse avant
dégazage constitue __
10~139~i
Il
donc un moyen part:iculièrement efficace et simple pour améliorer la colora-
tion initiale des p~lymères du chlorure de vinyle.
En outre, lorsqu'on associe à ce traitement alcalin selon l'inventlon, Ull
entralnement du monomère résiduaire par un fluide inerte, on obtient des poly-
mères du chlorure de vin~le qui présentent une coloration initiale encoreaméliorée et qui sont pratiqueme.t exempts de monomere résiduaire.
Exem~le 6
Cet exemple est conforme a l'exemple 1, sauf que l'on fait précéder l'in-
troduction de la solution d'hydroxyde d'ammonium de l'injection de 0,5 g de
10 tris(2-méthyl,4-hydroxy,5-tertiobu~ylphényl)butane dissous dans 0,5 g de
dichlorméthane.
La stabilité thermique initiale du polychlorure de vinyle ainsi obtenu
dans les formulations A, B et C est reprise au Tableau ci-après.
TABLEAU
N de Stabili.té thermique initiale des crêpes malaxés
_
l'exemple A B C
_ ..
1 blanc très légèrement rose beige
2 (réf.) rose + quelques points rose foncé + nombreux brun
rougespoints rouges
3 blanc incolore beige clair
: 4 (réf.) rougeâtre + pointsrose foncé brun
rouges
5 (réf.) rose rosé beige foncé
blanctrès légèrement rose beige clair