Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
3'70
La présente invention a trait à un tampon adhésif pour
tests épicutanés ainsi qu'à un procédé de fabrication de ce
tampon .
On connaît déjà de nombreux tampons adhésifs pour
tests épicutanés dits "patch test" présentant une pastille
absorbante et un support adhésif, tel que par exemple un tissu `
du genre sparadrap. Au moment de l'utilisation l'opérateur
dispose sur la partie absorbante un liquide de test à la suite
de quoi le tampon est appliquée sur la peau, par exemple sur
le bras, ou le dos du patient.
Les dispositifs actuellement connus présentent de
nombreux inconvénients. Tout d'abord les substances de test ~
utilisées, notamment les allergènes tels que le dinitrochloro- -
benzène présentent des dangers sérieux de sensibilisation pour
les personnesexposées de fa~con fréquente à leur contact, ce qui
est le cas pour les opérateurs qui doivent déposer la substance
sur la pastille absorbante au moment d'appliquer le tampon de
test. Ces difficultés sont accrues par la nécessité de préparer `
ces solutions peu de temps ~ l'avance ou parfois sur place,
notamment pour les allergènes instables et difficiles à manipuler.
En deuxième lieu, il est difficile ou impossible de réaliser de
cette fa~con une application homogène de substance sur la peau.
`~ Il arrive fréquemment d'obtenir soit des surdosages locaux qui
peuvent provoquer des irritations ou d'autres manifestations
sérieuses chez le patient, ou bien encore une insuffisance de
dose se traduisant alors par une absence de réaction conduisant
à une interpr~tation erron~e. Enfin les contours de la zone
de peau recevant :L'application de substance possèdent souvent `
une forme irrégul:ière qui peut empecher de reconnaître une
réaction positive lorsque cette réaction est faible, ou qui peut - `
rendre difficile :L'interprétation de l'intensité de la réaction.
La présente invention se propose de remédier ~ ces
: "
.. . . . . `. : ... ... ...... ~ . . . . . ` I .
87Cl
différents inconvénlents et de fournir un tampon pour tes-ts
épicutanés ne nécessitant pas de préparation au moment de l'usage,
supprimant pratiquement tous risques de contact entre les subs-
tances et l'opérateur, et permettant en outre d'appllque.r sur
la peau une quantité de substance homogène, exactement dosée
et répartie sur une surface constante facilitant notablement la
reconnaissance et l'interprétation des réactions.
L'invention se propose également de fournir de tels
tampons pour tests épicutanés qui soient susceptibles d'être
conservés longtemps tout en gardant leurs qualités aux substances
à tester particulièrement en ce qui concerne les allergènes ~-~
volatils ou faiblement dosés.
Les tampons selon l'invention permettent en effet une :
excellente protection des substances à tester vis-à-vis des p ~: .
phénomènes extérieurs tels que l'oxydation, l'action de la
lumière, l'humidité, etc... Elle permet également, au moins
dans certains cas, de modifier la procédure d'application des .
tests en provoquant avec une reproductibilité sufisante des
réactions spontanées primaires qui rendent inutile une deuxième
application comme cela est actuellement en général le cas.
Enfin elle permet également de diminuer notablement les doses .
administrées et par conséquent les risques d'accident ou d'indis-
position tout en assurant les réactions avec la reproductibilité
et la sécurité désirées. .
L'invention a pour objet un tampon adhésif pour tests
épicutanés comprenant une nappe adhésive sur laquelle est ~ :
disposée, à se partie centrale, une première couche en feuille
d'aluminium ou d'un métal similaire revêtue d'une matière synthéti- ~:
que, d'une plaque ou pastille en un matériau absorbant contenant
30 une dose de la substance de test, ladite plaque ou pastille .
étant fixée au centre de ladite couche, et d'une deuxième couche
en feuilles d'aluminium ou d'un métal similaire, ladite deuxième
-- 2 --
370
couche étant soudée à la première au plus près de la périphérie
du matériau absorbant.
Dans une forme de réalisation préférée, la deuxième
couche externe est de préférence pourvue d'un moyen simple et
sûr permettant sa préhension et son enlèvement. La première
couche disposée entre la nappe adhésive et le matériau absorbant `
est de préférence revêtue en une matière synthétique telle que
par exemple du polyéthylène, une résine vinylique, une résine
alkyl vinylique, du chlorure de polyvinylidène ou un copolymère
vinylique ou acrylique. De façon générale on peut utiliser
toutes les résines ou polymères susceptibles d'enduire des -
feuilles d'aluminium ou d'un métal similaire. La matière
synthétique permet la soudure de la deuxième couche externe
sur la première et permet également de fixer le matériau ab-
sorbant.
Par l'expression "métal similaire" on doit entendre ,
selon l'invention tous les métaux qui se laissent laminer en
feuilles minces et souples. Parmi ces métaux on~,peut en particu-
lier citer outre l'aluminium, l'étain et le plomb. De fa,con
générale et en particulier dans le cas de l'aluminium, les
feuilles doivent avoir une épaisseur d'au moins 25 microns.
Le matériau absorbant se présente de préférence sous
la forme d'une plaque ou pastille ronde de papier filtre ou de
papier buvard ayant une surface comprise entre 2 et 7cm2.
La soudure étanche entre les deux couches doit etre ,
effectuée au plus près de la périphérie et de préférence à la
périphérie même de la pastille ou plaque de matériau absorbant
de fa,con à éviter tout risque de contamination par la substance
à tester d'une partie de la première couche. ;`
En effet si la soudure étanche n'était pas réalisée au
plus pr~s de la périphérie de la pastille ou plaque de matériau `
absorbant il pourrait s'en suivre par un phénomène d'évaporation
- 3 - ~;
,,
370
ou de sublimation une condensation partielle de la substance à
tester sur la première couche qui serait alors également
imprégnée, ce qui rendrait extrêmement difficile la lecture de
la réaction compte-tenu de sa surface non régulière.
Dans une forme de réalisation particulièrement préférée
la substance de test, notamment lorsqu'il s'agit d'une substance
telle que le dinitrochlorobenzène, le dinitrofluorobenzène ou
d'autres allergènes tels que l'oxazolone, le fluorure de beryllium
ou le paraphélylènediamine, est mélangée à une quantité convenable
d'excipient plus ou moins solide à l'ambiance mais susceptible de
se ramollir ou de fondre au contact de la peau sans être volatil
à chaud.
Parmi les matières susceptibles d'ètre utilisées comme
excipients on peut citer les glycérides d'acides gras et notamment
les glycérides palmitostéariques, les myristates ou palmitates ;~
d'isopropyle, les glycérides d'acides gras en C12, ainsi que des
esters ou éthers d'acides gras, d'alcools gras ou de glycols
ou d'alcools à chaîne courte.
On utilise de préférence selon l'invention des glycérides
semi-synthétiques dont le point de fusion est compris entre 33
et 45C et notamment ceux vendus par la Société GATTEFOSSE sous
la dénomination commerciale de "SUPPOCIRE".
Des excipients hydrosolubles peuvent également être ~ -
prévus, seuls ou mélangés aux précédents, tels que le propylène-
gl-~col, la glycérine, des polyoxyéthylenes glycols, des alcools.
De facon surprenante il a été constaté que par exemple
dans le cas d'un allerg~ne tr~s utilis(~ comlne le dinitrochloro- ~`
benzène présenté dans un excipient convenable de ce type, il
était possible ~ la fois de diminuer notablement la dose d'aller-
gène et de provoquer de facon systématique une réaction spontanée
primaire permettant d'effectuer le test en une seule application.
De tels résultats ne s'expliquent pas seulement par
~ .
le fait que dans le tampon selon l'invention la substance allergène
se trouve stabilisée avant l'utilisation du tampon et aussi
pendant que le tampon se trouve appliqué sur la peau, mais
également par une action facilitant et régularisant la pénétra~
tion percutanée de la substance allergène.
Ainsi dans le cas d'un tampon adhésif au dinitrochloro-
benzène selon l'invention la quantité de substance allergène
pour sensibiliser le sujet est de préférence comprise entre 60
garnma et 150 gamma (1 gamma = 1 microgramme), la concentration
étant de moins de 50-gamma/cm2 de surface de matériau absorbant.
On peut cependant bien entendu utiliser des quantités plus
importantes mais l'expérience prouve que cela est inutile alors
que lors des tests habituels des doses d'au moins 300 garnma/cm2
sont normalement nécessaires, la technique la plus classique
consiste en une application totale de 1000 ou même de 2000
garnma. De même des tampons de révélation de la sensibilité
peuvent contenir des doses inférieures, par exemple de 1 à 10
gamma alors qu'habituellement des doses de 20 à ~0 gamma, et
même 100 gamma sont nécessaires.
L'invention a également pour objet un procédé de
fabrication en continu du tampon adhésif caractérisé par le
fait que l'on fait défiler une bande d'aluminiurn ou d'un métal
similaire revêtue d'une matière synthétique destinée à former
la première couche située sous le matériau absorbant, qu'on
fixe à intervalle régulier des plaques ou pastilles de matériau
absorbant sur ladite bande, qu'on répartit sur chaque pastille
une quantit6 d6termin(e de la substance et 6vcrltuollemen-t de
son excipient dans une solution, que l'on évapore le solvant
par exemple en faisant passer la bande dans un courant d'air,
que l'on amène sur ladite bande une deuxième bande formant la
deuxième couche que l'on souae les deux couches l'une à l'autre
au plus près de la périphérie desdites pastilles, à la suite
- 5 -
de quoi on effectue les différentes opérations de d--coupage,
de liaison avec une bande de nappe adhésive à intervalle régulier,
ladite bande de nappe adhésive étant alors de préférence revêtue :.
d'une bande gaufrée protectrice de l'adhésif avant que les
différents tampons ne soient définitivement découpés.
Selon l'invention la deuxième couche peut être identi- . :
que ou différente de la première. La soudure étanche entre les
deux couches est de préférence effectuée à chaud, la température
étant fonction de la nature de la matière synthétique utilisée.
Dans un modèle mise en oeuvre préféré de l'invention
dans lequel on fabrique des tampons pour tests épicutanés au
dinitrochloro~enzène ou d'autres substances voisines on peut
avantageusement dissoudre la substance et son excipient dans
un solvant commun tel que par exemple le trifluorotrichloro-
éthane ou un mélange d'acétonechloroforme.
D'autres avantages et caractéristiques de l'invention
apparaitront à la lecture de la description suivante, faite à .
titre d'exemple non limitatif et se référant au dessin annexé ~ :
: dans lequel~
- la figure 1 représente une vue de dessus d'ùn tampon ~;
selon l'invention,
- la figure 2 représente une vue en coupe transversale
de ce tampon.
En ce référant au dessin on voit que le tampon adhésif
représenté comporte un morceau de tissu adhésif 1, du genre ..
sparadrap, de forme généralement carrée et ayant environ 6cm de
côt~. Sur la face dorsale de cette pi~ce se trouve dispos~ un
certain nombre d'inscriptions qui permettent d'identifier
clairement l'allergène et sa concentration. Cette pièce présentç
du côté de sa face adhésive, une première couche 2 de forme
également carrée ayant environ 3,5 cm de côté, ce qui laisse
autour de la couche 2 une.bande périphérique 3 qui permettra de
- 6 - ~ `
' '
70, ,.
maintenir le tampon collé contre l'épiderme de l'utilisateur
en établissant un contact continu tout le long de la zone
périphérique 3.
La couche 2 est réalisée par un complexe formé d'une
feuille d'aluminium revêtue, sur la face non adhérisée contre
la nappe 1, d'une mince couche d'une matière synthétique par
exemple de polyéthylène apparaissant en foncé sur la figure 2.
Au centre de la couche 2 se trouve soudée sur le
polyéthylène une pastille circulaire 4 de matériau absorbant
ayant une surface d'environ 3cm2.
La couche 2 et la pastille 4 sont revêtues d'une couche
externe 5 réalisée simplement d'une feuille d'aluminium de préfé-
rence,d'une surface légèrement supérieure à la couche 2, la couche ,~
5 étant pourvue sur l'un de ses bords d'un repli 6 formant
languette de préhension. ~ ~,
Comme on le voit sur la figure 1 une soudure circulaire
7 réalisée avec soin applique la chouche 5 contre la couche ,
complexe 2 de façon a réaliser une soudure étanche entre les ;,
deux couches au plus près de la périphérie de la pastille 4. ,`
Le tampon selon l'invention est encore avantageusement ;
recouvert par une nappe habituelle de protection de l'adhésif ,
telle qu'une tarlatane ou une bande gaufrée plastique 8. ,
Pour fabriquer un tampon selon l'invention tel que ~ ;
decrit, de façon continue, on fait tout d'abord défiler de façon -
continue ou pas à pas une bande réalisée dans le matériau de la ;
couche 2, par exemple un complexe aluminium-polyéthylène ou un
complexe papier-aluminium-polyéthylène et l'on met en place ~
intervalles réguliers une pastille de ma-tériau absorbant sur le
complexe en soudant cette pastille par chauffage sur le polyethy- ~ ,
lène ou un autre matériau convenable du complexe. On fait
ensuite défiler la bande revetue de ces pastilles devant un
poste de répartitlon de la substance.
,` ,
Dans le cas d'un tampon au dinitrochlorobenzène le
poste de répartition de substance contient avantageusemnet une
solution de dinitrochlorobenzène et d'excipient, par exemple
un "Suppocire", dans du trifluorotrichloroéthane ou un mélange
acétone-chloroforme de préférence 50/50. Le poste est prévu pour
déposer sur chaque pastille une dose de solution et dans le cas
de pastilles de 3cm2 de surface en papier filtre susceptible ~ -
d'absorberpar exemple ~0 microlitres de liquide chaque dose de
40 microlitres contient 100 gamma de dinitrochlorobenæ~ne et 4mg
de Suppocire. Lorsque la dose a été répartie sur la pastille la
bande passe ensuite dans un courant d'air chaud ou froid permettant
llévaporat~ion du solvant. On amème alors en coincidence sur
,- ;.,~
la bande revêtue de pastilles imprégnées, une feuille d'aluminium
et cette feuille d'aluminium est soudée à la bande de place en
place par la réalisation des soudures 7 obtenues par chauffage.
A la suite de cette opération la bande complexe obtenue ' ;
est découpée en tronçons carrés contenant chacun en son centre
la pastille protégée de façon étanche. Chaque t~onçon est ensuite
déposé sur une bande de sparadrap à intervalles réguliers, à la
suite de quoi une bande gaufrée protectrice est appliquée sur le
côté adhésif du sparadrap. Il reste ensuite ~ découper l'ensernble
obtenu régulièrement tous les six centi~etres environ pour obtenir
le tampon tel que représenté sur le dessin. L'impression des
mentions légales sur chaque tampon peut être faite soit avant
ce découpage soit après.
On obtient ainsi un tampon pour tests épicutanés avec
une substance prate à l'emploi, exac-ternerl-t dosee, stable et
répartie de façon homogène sur la pastille, tampon facile à ;
manipuler sans risque de sensibilisation pour l'opérateur et
d'erreur de dosage pour le patient.
La comparaison entre l'application du tampon selon
l'invention au dinitrochlorobenzène et les techniques antérieures ;
.. , .:
- 8 -
montre les avan-tages procurés par l'invention.
Tout d'abord le résultat du test eEfectué grace à
l'invention est parfaitement reproductible. Ensuite le test est
lisible sans ambiguité. La pastille ronde uniformément revêtue
de substance ne provoque aucune confusion avec un e~fet d'irriga-
tion dû au sparadrap. La lecture ne déborde pas le diamètre de
la pastille et aucun surdosage local ne se produit.
Par ailleurs le test peut être obtenu avec un dosage
bien moindre que dans l'art antérieur, et en particulier une
sensibilisation est systématiquement obtenue avec une dose de
100 gamma alors que des doses de 2.000 gamma étaient auparavant
courantes. De même la révélation de la sensibilisation peut
s'effectuer avec des tampons selon l'invention dosés à 5 ou 10
gamma au lieu de tampons de révélation de 50 à 100 gamma comme ;-
par le passé.
La procédure de test se trouve également simplifiée ;
comme le montre la comparaison suivante~
1) test conventionnel ~ -
Dans un test conventionnel le malade est sensibilisé
par le dépôt direct sur la peau de quelques gouttes d'une solution
acétonée apportant 1000 à 2000 gamma. Un pansement protecteur
est ensuite appliqué au lieu du dépôt après évaporation du solvant. ~-
Le malade ôte lui-même le pansement protecteur après 24 heures -
de contact. Deux à trois semaines plus tard le malade revient et
l'on regarde si une éventuelle réaction primaire spontanée a eu
lieu. Ce n'est généralement pas le cas et l'on déposé à nouveau
une dose de 100 gamma ou des doses variables (100-50-20 ~amma)
pour provoquer la révélation de l'état de sensibilisation. Une ~
troisième visite du malade est ensuite nécessaire 24 à 48 heures `
plus tard pour la lecture de la réaction.
2) test selon l'invention :
Lors de la première visite on pose un tampon à 100 gamma -
~
: . ' .
7~
selon l'invention et 24 heures après le malade ôte lui-même le
tampon.
Une deuxième visite a lieu 10 à 12 jours après l'applica-
tion du test pour la lecture de la réponse qui peut être faite
immécliatement en raison d'une réaction spontanée primaire
("spontaneous fl~re" des auteurs de langue anglaise) systématique.
On peut naturellement si on le désire compléter
l'investigation immunologique par l'application d'un test de
révélation dosé de 1 à 10 gamma.
- 10 - '.
. - ~ . ,. . . . . . , , . , ,., :