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La présente invention a pour objet un procédé d'extinc-
tion des feux de métaux, notamment des feux difficiles ~ combattre
par les moyens classiques tels que les feux de métaux alcalins -
en particulier de sodium - et ceux de métaux legers - en particu-
5 lier d'aluminium, de magnésium et de leurs alliages - et le pro~
duit ~ cet effet.
Les feux de métaux sont caractérisés en géneral par le
fait que la température de la masse en feu est très supérieure à
la te~pérature d'auto-ignition, ce qui signiFie que la seule
façon d'arrêter la combustion est d'isoler la surface métallique
de l'atmosphare ambianteO
Cette isolation est dans de nombreux cas di$ficilement
réalisable pour de multiples raisons relevant pour ].'essentiel de ~:
la nature des métaux et de la température des feux.
Certains métaux tels que les métaux alcalins utilisés
comme fluides caloporteurs en particuller dans les centr~les nu-
cléaires sont caract~risés par :
- une densité tr~s faible ~ l~état liquide et aux tempé :;
ratures rencontrées au cours des incendies : de l'ordTe de 0,85 à
600C et de Oj7~ 3 800C pour le sodium7
- une viscosité très faible : de 1 'ordre de 0,2 centi
poise à 600C pour le sodium.'
Une autre caxactéristique de ces métaux alcall ns est
qu'~ relativement bass~ température, en dessous de 400_450C, la
couche d'oxyde formée reste en partie en surface et protège q~el-
que peu le métal du contact de l9air, tandis qu'aux températures
supérieures la couche d'oxyde coule ou se dissout dans le métal,
libérant la surface.
De plus, le sodium et les autres alcalin~ ~ondus mouil-
.
' :
lent la plupart des corps extincteurs qui, étant donné leur den-
sité gén~ralement plus élevée que celle du métal, coulent et ne
peuvent donc exercer d'effet protecteur sur la surface~
D'autre par~ 9 du fait de la grande conductibilité des
métaux, lors des feux, la masse entière est port~e à haute tem-
pérature contrairement aux autres sombustibles~ hydrocarbures par
exemple, pour lesquels seule la surface en c:ombustion est portée
3 une température relativement élev~e~
Les matérlaux pouvant être utilises dans la lutte contre
les ~eux de métaux sont limités par les réactions chimiques suscep-
tibles de se produire, compte tenu de la réactivite du métal et de
la température élevée.
Ainsi, on doit écarter la plupart des corps organlques
qui donnent des produi~s de craquage produisant des feux secon~
daires qu'il faut vaincre par un autre système extincteur. De plus,
avec ces corps, il y a risque de formation de mélanges gazeux
explosifs.
La plupart des composés minéraux, ~ l'exception des halv
génures alcalins, en particulier de sodlum, et de certains corps
inertes comme le carbone, sont réduits par les métaux 31cacins et
les m~taux légers avec, en général, des ~éactions fortement exo-
thermiques pouvant conduire à des températures prohibitîve~ SU5-
ceptibles de provoquer de graves accidents.' La silice, les sili-
cates réagissent dans certains cas violemment.
Les halogénures alcalins constitu0nt différentes poudres
extin~trices actuellement commercialisées et leur action est ef-
fecti~e sur les feux de métaux légers. Toutefoisg ils présentent
de grands inconvénients ~
ils ont une action extrêmement corrosive qui peut être
très nuisible pour le~ ins~alla~ions proches des feux 9
,
- lorsqu'on les utilise poux lu-tter contre les .Eeux de
métaux alcalins, en particulier de sodium, on rencontre enplus
des difficultés provenant du fait qu'ils sont mouilles par ces
metaux et coulent.
Le carbone, sous diverses formes, ne reagit pas avec
les metaux mais, lorsqu'il est utilise dans la lutte contre
les feux de metaux alcalins,il est facilement mouille et coule lui
aussi.
Il faut donc utiliser une quantite importante d'haloge~
nure alcalin ou de carbone (pour remplir la tota:Lité du volume
occupé par le métal) avant de constituer une couche isolante.
L'objet essentiel de l'invention est un procédé cl'ex-tinc-
t:ion des feux de métaux permettant de réallser de maniere sunple
et efficace l'isolation de la surface métalL:ique de l'atmosphère
ambiante, quelles que soient la nature du métal et la temperature du feu.
Un autre but de l'invention est un procéde d'extinction
des feux de métaux dans lequel la quantité de produits utili-
sés pour eteindre les feux est faible.
Ces buts sont atteints suivant l'invention qui consiste `
en un procede d'ex-tinction des feux de métaux caractérisé en ce
qu'on isole la surface métallique de l'atmosphere ambiante au
moyen de graphite expanse, en l'etat ou ob-tenu in situ par
expansion au contact de la surface a temperature elevee,d'un
complexe de graphite expansible aux temperatures desdits feux.
On sait que le graphite naturel en paillettes est sus-
ceptible d'absorber sous cer-taines conditions de nombreux
corps chimiques,ou leur mé]ange, qui s'inserenteNtre les feuil-
lets du réseau de graphite, formant ainsi des complexes.
Le mode d'obtention de ces complexes de graphi-te varie
avec la nature du ou des matériaux a insérer. En général,il
consiste a faire ag]r ce ou ces matériaux sur dugra~h:ite naturel
en paille-ttes, en présence ou non de corps favorisantl'insertion
~ 3 ~
~ $~1i
dans des conditions de température et de pression choisies, pen-
dant un temps détermin~, puis ~ traiter éventuellement le pro-
dult obtenu par un solvant (tel que l'eau, les alcools, etc.).
Ainsl9 on peut obtenir un co~plexe graphite-acide
5 sulfurique en. traitant ~u graphite naturel par un melange sulfo-
nitrique puis en rinçant à 19eau le graphite ainsi tr;~ité.
Parmi ces complexes, un certain nombre ont la propriété
de s 9 exfolier lorsqu~ils sont portés brutalement à une tempéra-
ture élevé~ et donnent alors un graphite de très faible densité :
le graphite expans~
Suivant l'invention9 on peut utiliser ce graphite expan-
sé soit tel quel, soit compacté par une l~gère compression sous
forme de granulés ou sous forme de graphite expansé "in situ" aux
temp~ratures des feux métalliques consid~r~s.
Pour préparer le graphite expansé, on peut utiliser
divers complexes ou mélanges de complexes.
A titre d'exemple7 la liste n'étant pas exhaustive, on
peu t citer les complexes de graphite avec :
- l'acide nitrique (HN03)
- l~acide sulfurique (H2S04)
- l'acide fluorhydrique (HF)
- l~aclde orthophosphorique (H3P04)
- le chlorure ferrique (FeC13)
- l'acide tr~luoroac~tique (CF3C02H)
- le chlorure ferrique/a~moniac (FeC13 NH
- le pentachlorure d'an~imoine (SbC1
- le calcium/ammoniac (Ca NH
- le baryu~ammoniac (Ba ~H3)
le strontium/ammoniac (Sr NH3)
, 5
.
: $~ I
Certains de ces complexes portés à température élevée
s'expansent dans des proportions importantes de 20 à 300 fois.
Le graphite expanse d~versé sur des m~taux en combustion,
m~taux l~gers tels que l'aluminium ou le magnéslum et leurs allia~
ges, métaux alcalins, en particulier le sodium, produit l'extlnc-
tion pour des quantités assez faibles de ce graphite.
Dans le cas des métaux alcalins, :Le graphite expansé
~. fixe par mouillage le métal liquide comme une éponge et un excès
i de graphite expansé assure le recouvrement et l~isolement de l'at-
mosphère. La quantit~ de graphite expans~ n~cessaire est proportion-
nelle à la quantité de métal en feu, mais reste faible par rapport
~ aux quantités d~agents extincteurs utilisés g~n~ralement.-
- Dans le cas de la formation in situ, le choix du complexeou mélange de complexes d~pend, pour l'essentiel, de la nature du
n` lg métal en feu, de sa temp~rature - puisqu'll est nécessaire que le
i complexe puisse s'exfolier à cette température - et de l'environ-
nement du EeuO Le ou les matérieux ins~rés dans le complexe, par
leurs départs~ provoquent la formation de graphite expans~ in situ~
Suivan~ l'invention, on choisit la proportion de mat~rlau
s~insérant dans le graphite et/ou le ~élange de complexes? de sorte
que le graphite expansé qui se formera in situ soit suffisamment
léger pour flotter sur le métal en fusion et bien li~ pour Eormer
un d8me isolant le métal de l'atmosph~re ambiante.l On ne recherche
pas le taux d'~xpansion maximal qui donnerait un graphite expansé
si léger qu'il serait emporté par le courant des gaz de combustlon.
L9expansion se produit 3 la surface du métal en feu et
la couche de graphite expans~ obtenu in situ qui s/y forme ne coule
pas et produit une isolatioYl correcte et l'arr~t de la combustion9
meme dans le cas des métaux alcalins.' La quantit~ de complexe de
graphite n~cessalre est remarquablement faible et déperld pratiq~e-
'.' ' . .
.'
,
ment uniquement de la surface et non du volume du métal en fusion~
Dans le cas de feu de sodium~ l'extinction est r~aliséeen quelques secondes ; le déga~ement d'aérosol d'oxydes de sodium
est arreté immédiatement et la température du métal baisse ensuite
lentement7 la couche de graphite expanse étant isolante.
Un autre intéret du proced~ suivant l'inven~;ion est que
sa mise en oeuvre peut s'adapter facilement aux conditions dans
lesquelles les feux de métaux peuvent se produire~'
Ainsi9 cette mise en oeuvre peut se -faire par ~coulement
10 par gravite, par projeçtion manuelle, par projection mécanLque
telle que par appareil extincteur, qu'il s'agiss~ de graph~Lte
expansé au préalable ou de graphite expansible, par projection de
complexe de graphite en sachet ou en capsule~ par projection par
explosif, cette liste n'étant pas limitative.
Il a ~té aussi constaté que le produit pouvai t être pré-
sen~é sous des formes particulièremen-t intéressantes : granul~s,
barreaux, feuilles.
Les granulés sont obtenus par compression simple du com~
plexe pour des blocs faisant l'objet des exemples 16, 17, 18 et 20
On peut utiliser également des machines à faire des csmprim~s~ Ces
granulés se distinguent des blocs par leurs dimensions bien plus
faibles ; ils peuvent ~txe sous forme cylindrique, d'un diam~tre
de 6 ~ 12 mm et d'une hauteur de 3 à 12 mm ; la masse d'un granulé
est de 0,2 à 2 grammes~Ces dimensions et ~asse sont données 3
titr~ indicatif, mais on peut réaliser des granulés de formes et
de dimensions dif~erentes, par exemple des granulés sphériques.
Il a été cons~at~ et ceci ~st une particularit~ de
1' invention, que loxsqu'une certaine quantité de complex~ SOU5
fo~me de granulés est dévers~e 3 la surface d'un feu de sodium~
chaque granul~, en s'expansant~ repouss~ les granulés Yoislns
.
.
eux m~mes en voie d'expansion et le recouvrement de la surface
est ainsi nettement plus rapide,
Les barreaux peuvent 8tre obtenus par moulage ~ leur
dimenslon. Il est aussi possible de préparer, par compression
5 sous pression de 200 bars, des plaques d'epaisseur, par exemple
de 10 mm, et de découper ensuite m~caniquement ces plaques
en barreaux.'
Il a été constat~ que ces barreaux, mis sur la sur~ace .
enflammée, se comportaient comme les granulés en se repoussant
mutuellement et en assurant ainsi le recouvrement du foyer plus
rapldement que le f3ralent des blocs plus massifs.
Les granulés et les barreaux peuvQnt être regroupés en
blocs plus importants par un liense détruisant au contact du
Eoyer ou par une enveloppe qui s'elimine facilement dans les
conditions de l'emploi, par exemple une feuille de plvmb.~
On peut aussi concevoir d1utiliser toujours sous la
forme agglomérée des plaques minces, qui seralent disposées sur
la surface enflammée. La résistance mécanique d~ ces plaques
est faible et elles s~ donc trop fragiles. Il convient donc
2Q de les rendre plus résistantes.' ~ -
Une feuille de résistance mécani~ue suffisante peut
~tre obtenue en chargeant une feuille d~ papier ou de carton,
suivant la technique papeti~re, avec une poudre de complexe de
graphite ~ une telle feuille déposée sur la surface d'un foyer de
25 sodium en assure l~extinction en quelques secondesO' :~
En variante, e~ selon la m~me technique papetière~ on
peut obtenir une feuill~ de resistance mécanique suffisante en ;~
lncorporant a la poudre de complexe de graphite des fibres non-
in~lammables. -
Il est egalement possible de réa1iser une telle feuille
... . . ..
8 ~
~ sec suivant la -technique des non-tissés et en utilisant des
fibres non-inflam~ables.
Une autre possibilité encore pour obtenir une telle
feuille est d'agglomérer le complexe au moyen d'un ~atériau car-
boné tel que du graphite expans~.
Par ailleurs, la mise en aeuvre peut être préverltive
par exemple s
- des sachets contenant des complexes de graphi-te peu~
vent ~tre placés dans les volumes de réception prévus pour recueil- .
lir les métaux liquides en cas de déversement accidentel ;
- des blocs de complexes de graphite expansible enrobés
ou non peuvent servir d'éléments de constructio~ de réceptacle.1 :
Les exemples suivants, donnés à titre indicatif et non
limitatif, illustrent l'inventionO
Pour ces exemples, les essais sont ef~ectu~s dans un bac
en tale d'acier isolé thermiquement sur les faces latérales et
inféri~ure par de la vermlculite expans~e. La su~face du métal en
fusion est d9~nviron 2,2 dm ~ sauf dans les exemples 18 et 19. Le
sodium est chauffé puis enflammé au moyen d~un chalumeau à propane. :
Des thermocouples permettent de cont~ler et d'enregistrer la tem-
p~rature du métal.~ La combustion, 5i on ne proc~de pas ~ l'extinc-
tioa, s'effectue ~ la vitesse de 40 kg/h x m2 environ.
Sur 1 k~ dé sodium port~ à 600C et en~lammé, on pr~
~ette manuellement 100 9 de graphite expansé sous forme de granu
3 de densit~ O,OS.
On constate qu'au déb~t les granules de graphite e%pan-
sé sont mouillés par le sodium et ~ixent celui-cl co~me une éponge
et qu9ensuite, ils forment une couche ~ la surface du métal assu
rant ainsi son isolement avec l'atmosphère ambiante et donc son
~L~Z~
extinction.'
L'arr~t de l'émission d'a~rosol d'oxydes de sodium est
immédiat e~ 1 ' extinction est obt~nue en environ 10 secondes.
Exemple 2
Cet exemple est une variante de l'exemple lo~ Seule la
quantité de sodium est doubl~e.~
On proc~de exactement de la meme fa~on et l~on constate
qu'il est necessaire d'utiliser 200 g de ~raphite expa~sé sous
forme de granulés de densité 0,05 pour obtenir l'ext~nction com- :
plète qui se produit de manière analogue ~ celle de l'exemple 1.
Exemple 3 : :
Sur 1 ky de sodium porté 3 6000C et enflamm~ on projette
en une ~ois manuellement 25 g de complexe graphite-chlorure fer-
rique-a~moniac.
A cette température, le complexe s'exfolie en donnant
du graphite expansé dont les particules s'enchev~trent à la sur-
~ace du m~tal de telle fa~on qu'elles forment une couche qui assu
xe son isolement de l'atmosph~re ambiante et l'extinction complète
du feu en 10 se condes environ.
Au cours de cette opération, ~1 se forme essentlellement
~es vapeurs de chlorure d'ammonium qul se répandent dans l'atmos-
ph~re7 mais elles sont beaucoup moins corrosives que la soude pro-
venant de la combustion du sodium!
On r~p~e dans les m8mes conditions l'expérience de
17exemple 3 en remplaçant les 25 g~du complexe de graphite clté ~ :
par 25 9 de Gomplexe de graphite-calcium-ammoniac
On constate que ltextlnctlon Gomplète du feu se produit
de manière analogue.
Au cours de ce~e opération, des vapeurs d'am~oniac se
"
Z~
répandent d~ns l'atmosphère mais elles sont moins gênantes que la
soude provenant de la combustion du sodium.'
On répète dans les mêrnes conditions les expériences des
5 exemples 3 et 4 en remplaçant les 25 g de complexes de graphite
cités par 25 9 de complexe de graphite~acide ni-trique 3 lV % de
HNO3.
On constate que l'extinction complè-te du fe~ se produit
de manière analogue.
Au cours de cette opération, une petite quantité de
vape~rs nitreuses se répand dans 1' atmvsphère mais elle est peu
g~nante par rapport ~ la soude provenant de la combus~ion du
sodium.
Exemple 6 :
On répète dans les mêmes conditions l'expérience de
l'exemple 5 mals en plaçant les 25 g de complexe de graphite-acide
nitrique à 10 % de HN03 dans un sachet de poly~thylane que l'on
jette sur le métal en feu~ .
A la température du feu, le sachet br~le lib~rant le
cGmplexe qui s'exfolie en donnant du graphite expansé qui forme
une couche isolante ~ la surface du métal comme dans les cas ~:
précédents et ~teint le feuO ~;
Exem~le 7
Dans un récip~ent, on place au fond un sachet en polyé-
thylane contenant 25 9 de complexe de graphite-acide nitrique
10 % de HN03 et l~on déverse 1 kg de sodium porte 3 600C enflamm~
Le sachet br~le en libérant le complexe qui s'exfolle.
Les partic~les de graphite expansé obtenu, de densité très faible,
remontent ~ la surface du métal et finissent par y former une
30 couche isola~e suffisante pour ~teindre le feu.'
le 8 :
On répète l'expérience d~crite dans l'exemple 7 en
plaçant le sachet contenant le complexe de graphite non pl~s dans
le fond du récipient mais à une certaine hauteur de celui-Gi.~
Dès que le sodium ~ 500~ C et en~lammé touche le sachet,
le mème phenomène que précédemment décrit se produit et, fina-
lement, la surface du métal se couvre d'une couche isolante de
particules de graphite expansé qui éteint le feu.
Un tas de 1 kg de magnésium en tournures est allumé
par arc électrique et on projette manuellement 100 ~ de graphite
expans~ en granul~s de 0,05 de densité,~
Il se forme immédiatement une couche i~olante et on
obtient l'extinction du feu.
Exemple 10 :
On répète l'expérience décrite dans l'exemple 9, mais
en projetant non plus 100 g de graphite expansé mais 25 9 de
complexe de graphit~-acide nitrique ~ 10 % en HN03). : :
A la température du feu, le complexe s'exfolie en don- -
nant du graph~ite expans~ dont les particules s'enchev~trent à la
surface du métal de telle façon qu'elles forment une couche qui
assure 191solement de l'atmosphère ambiante, éteignant ainsi le
feu.
~a~ :
On répète l'expérience décrite dans l'exemple 10~ mais
en rempla~ant le kg de magnésium en tournures par 1 k~ d 9 al~
mi~ium en tourn~res
Le feu s'éteint de manière analogueO;
Exeml~h~
Pour 1 kg de sodium porté ~ 600~C et enflamm~ on
projette manuellement 50 9 de complexe graphite-acide sulfurlque
10 % en H2S04~.~ On obtient l'arret imm~diat de l'émission dtaé-
rosol d'oxydes de sodium et le recouvrement du sodium en 5 secon-
des avec l'extinction ~u feu.
~ s
On répète l'experlence précëden-te, mais en utilisant
seulement 25 g de complexe.'Mêmes observations, mais on constate
toutefois quelques remontées de sodium enflamlmé, ce qui nécessite
de rajouter q~elques grammes de complexe.'
On reprend l'~xp~rience de 17exemple 12, mais en proje-
ta~t du complexe au moyen d'un extincteur sp~cialement adapté
il est utilisé 300 g de complexe.
L'arret de l'émission d9a~rosol d'oxydes de sodi~m est ~ `
immédiat, le recouvrement du fo~er est obtenu en 3 secondes et le
feu éteint.
Exem~ 15 :
On reprend l'expérience de ltexemple 14~' Il est utilisé
12~ grammes de complexe avec les m~mes résultats que precédemment.
~ :
Un bl~c cylindrique de 100 g de comp~exe graphite-acide
sulfurique est fabriqué par compression dans un ~oule sous pres-
slon d~ 200 bars~ On dépose ce bloc sur 1 k~ de sodium porté
6000C et enflammé. L'expansion du graphite commence aussit8t et ~ ~
25 le recouvrement total est obtenu en 30 secondes, entra~nant ~ ;
l'extinction7'
L'expansion se poursuit ~ncore pendant un certain temps.' ;~
On effectue an essai identique avec un bloc percé de
trous et us~n~ sur ses c~tés pour augmenter la surface l.atérale.
,
- - 13 ~ ~ ~
On obtient les memes r~sultats, mais le reco~vrement
est obtenu plus rapidemen~ : en 20 secondes.
Exem~le 18 :
Sur un feu de 3 kg de sodium enflamrn~ ~ 6000C, de sur-
face d'environ 3,5 dm2, on dépose deux blocs de graphite analo~
gues à celui utilisé dans l'exemple 17. L'ex~inction est obtenue
en 20 secondes environ.
Exemple 19 :
Sur un feu de 3 kg de sodium enflammé ~ 600C, ~e surface
d'environ 3~5 dm2, on projette, à l'aide d'un extincteur spéciale-
ment modifié, un complexe de graphite sulfurique en paille~ttes.
L'extinction est obtenue en 4 secondes environ av~c 280 9 de com~
plexe dont une partie est déposée en dehors du foyerO
Exemple 20
Un bloc de lQO g de complexe graphite-acide sulfurique,
analogue ~ celui de 17exemple 16, est chemisé à 13aide d'une feuil-
le de plomb de 5/10 de mm soudée. Sur un feu de 1 kg de sodium
enflammé ~ 600C, on d~pose ce bloc. L'extinction se produit
comme dans le cas de l'exemple 16.' . ; .
Exemple 21 :
Sur un foyer de 1 kg de sodium porté ~ 600C et enflammé
(sur~ace : 2,2 dm2) 9 on projet-te 50 grammes de complexe graphite-
acide sulfurique sous forme de granul~s cylindriques ~diam~tre
8 mm, hauteur 6 ~m~.' L~expansion et l'extinction se produisent en
25 moins de 3 se condes .'
Sur un foyer de 3 kg de sodium port~ 3 600C et enflammé
tsurface : 3,5 dm2)~ on dépose un paquet de 100 grammes de com-
plexe sous forme de barreaux ~dimensions : 10 mm x 10 mm x 100 mm)
li~s ensemble par un fil de coton ou autre matière combustibleO
14 ~
_elui-ci se consume immédiatement, libère les barreaux qui se
répartissent sur la surface en s'expansant et étei~nent le foyer
en un temps très bref.
Exemple 23
Sur un foyer de 1 kg de sodium po~t~ à 600C et enflam~
mé, on dépose un paquet de 90 grammes de complexes sous forme de
barreaux et enveloppé d'une ~euille de plomb soudée~ llextinction
se produit de la meme fa~on.'
Exemple 24 :
Dans un bac d~essai d~une surface de 3,5 dm2, on dispose
préventivement 200 grammes de complexe sous forme de barreaux ;
on provoque ensuite l~écoulement de 2 kg de sodium préalablement ~ .
porté ~ 600C.
L~expansion du compl~xe se produit dès le déb~t de
l'écoulement et il n'y a pas d'inflammation gén~ralisée de la
mas~e de sodium.
Seule la fin de l'écoulement montre un égouttage de
sodium enflammé~ La quantité de complexe mise en oeu~re est trop :~
importante et l'on observe un d~bordement de la mousse carbon~e
du bac de réception sans qu'il y ait entra~nement de métal.'
La température dans le bac de réception commence
décroftre lentement d~s la fin de l'~coulement,
Exemple 25
On réalise suivant la technique papetière, en utili~ant
25 une formett~ d'essai, une feuille de carton charg~e ~ 30 g/m2 :: -
de cellulose ~t 2000 g/m2 de complexe de ~raphite acide sulfuri-
que~'
Apr~s séchage de la -feuille et pressage à sec sous 2~0
bars,on obti~nt une feuille de car~on de 1 mm environ d'épaisseur9
de propri~tés ~écanlques moyennes~ La feuille est, pour l'essai
.
15 ~ ~
suivant, découpée aux dimensions du foyer 3 traiter.
Sur un foyer de 1 kg de sodium à 600C~ on dépose la
feuille ; il y a combustion rapide de la petite fraction de
cellulose, expansion et extinction du foyer.'
On voit par ces exemples l'intéret que peut présenter
l'utilisation de graphite expansé obtenu in s.itu ou nc)n pour
éteindre les feux de métaux ; alors que généralement il faut
utiliser, pour éteindre 1 kg de métal enflammé, 1 kg de produits
classiques~ 100 g de graphit~ expansé ou 2~ g de complexe de
10 graphite suffisent.
Par ailleurs, si l'emploi de graphite expansé pr~sente
l'avantage de ne pas dégager de vapeurs parEois genantes~ :L'emploi
de complexes de graphite présente sur celui ci deux avantages
pri nc;paux
- le volume de s-tocka~e est très ne-ttement réduit9 d'au
moins 20 fois ;
- l'accrochage des feuillets de graphite expansé obtenu
in situ entre eux-mêmes et sur les parois des r~c;pients est
meilleur ; de ce fait, la couche isolante qui se forme est aussi
20 meilleure.'