Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
La présente invention concerne des élérnents sen-
sibles à certains produits organiques polluants, notamment
les hydrocarbures, mais également à certains produits orga-
niques halogénés, par exemple le chloroforme, le trichlor-
éthylène, le chlorure d'allyle, à des solvants oxygénés tels
que l'acétone et ses dérivés, certains alcools, etc....
Ces éléments sont notamment utilisables dans des
dispositifs comportant au moins un élément formé d'un matériau
qui se détériore ou, plus généralement, dont les propriétés
mécaniques varient au contact du produit polluant.
Ces dispositifs sont, par exemple, des détecteurs
de pollution dans lesquels l'élément sensible placé dans la
zone où l'on désire déceler une pollution, par exemple au
voisinage d'une canalisation à la surface d'une nappe d'eau,
ou encore dans l'atmosphère, coopère avec des moyens capables
d'actionner une alarme (visuelle et/ou sonore) lorsque l'élé-
ment sensible est détérioré Par le produit polluant.
Les dispositifs auxquels s'appliquent l'invention
peuvent également être des dispositifs automati~ues de lutte
contre la pollution par mise en oeuvre d'un produit absor-
bant ou neutralisant approprié, a l'état solide (poudre),
liquide ou gazeux. Dans de tels dispositifs, la déteriora-
tion d'un élément sensible r~ar contact avec l'agent polluant
déclenche la mise en oeuvre du produit antlpollution.
On se réfèrera cependant plus spécialement dans
ce qui suit à la première application indiquée ci-dessus,
c'est-à-dire la réalisation de détecteurs de pollution et
plus particulièrement de dispositifs capables de déceler la
présence de produits polluants, tels que des hydrocarbures,
notamment à la surface d'une nappe d'eau.
Il est certain que le problème de la pollution
par les hydrocarbures est très important pour tous.
- 1 -
1:~65¢~
Il est très difficile, sinon impossible, et
toujours très coûteux, une fois qu'une pollution est déjà
en place, de tenter de lutter contre ses effets néfastes
et quelquefois irréversibles. . -
L'action de prévention s'impose. Les installa-
tions portuaires~ .
. .
~ 4 ~
]es raffineries, les aéroports, les circuits de distribution nécessitent
des dispositifs automatiques sensibles et fiables, permettant de prévoir
les actions à mener rapidement à l'approche d'une pollution.
Il faut donc un système que l'on positionne aux endroits où
5 il y a risque de fuite, ou aux lieux ou sltes où des hydrocarbures peuvent
cheminer.
Ce système doit pouvoir rester en place en état de fonctionne-
ment assez longtemps, par exemple trois mois, ne pas être d'un entretien
trop contraignant, et déceler la présence d'hydrocarbures à tout instant.
Le problème à résoudre est :
1/ en mer :
a) la détection des hydrocarbures en cas d'accident, pour sui-
vre l'évolution des nappes d'hydrocarbures,
b) la détection des vidanges fraucluleuses.
.
15 2/ en raffinerie :
a) la détection de la présence d'hydrocarbures dans les ciralits
de refroidisscment, dans les bacs de décantation, avant éva-
cuation dcs eauL~ dans les rivières,
b) la détection des fuites d'l1ydrocarbures sur les oléoducs,
dans les depôts de carburants, etc
On a déjà proposé des dispositifs de détection aut~natiques
sensibles à certains produits polluants, notammcnt les hydrocarbures, com-
portant deux morcea~L~ d'une bande ou d'un fil assemblés par une colle
spéciale qui est détériorée ou dissoute par l'agent polluant. L'assembla-
25 ge étant maintenu sous tension, l'action de l'agent polluant provoque larupture de l'assemblage, entra mant la production d'un signal d'alarme.
De tels dispositifs ont, par exemple, ete fabriques par la société cana-
dienne Bennett Pollution Controls Ltd, sous la dénomination "Oil Spill
Détection System".
Un tel système présente des difficultés de fabrication et
les résultats sont peu fiab]es, la sensibilité du collage aux agent:s
polluants dépendant énormément de la qualité de fabrication.
~ 9~
On connait également des dispositifs qui sont bases sur
l'utilisation d'un ëlement sensible massif qui, au con-tact des
produits polluants, est gonflé ou détruit en provoquant le dé-
clenchement d'une alarme (cf. demande de brevet francais n
2.178.950, demandes de brevets allemands n 1.910.166 et n
2.434.914, et brevet suisse n 411.633~.
Les divers produits proposés jusqu'ici pour constituer
l'élément sensible ne donnent pas entierement satisfaction,
car ils s'avèrent trop peu sensibles aux produits polluants
(produits selon la demande de brevet français n 2.178.950)
ou, lorsqu'ils sont d'une sensibilite suffisante, ne resistent
pas assez longtemps à l'action de la lumière (produits selon la
demande de brevet francais n 2.254.749 et la demande de breve-t
allemand n 2.434.914)
L'invention propose un element sensible massif qui ne
présente pas les inconvénients signalés ci-dessus.
Plus precisément, l'élément sensible selon l'invention
est destiné ~ être utilisé dans un dispositif comprenant
(a) un élement sensible qui se déteriore au contact de
produits polluants organiques, et
(b) un moyen pour l'élément sensible de générer une
contre-mesure, ledit moyen coopérant avec ledit élément et
étant actionné suite à la déterioration de celui-ci, caractérisé
en ce que ledit élément est un article de forme finie, fait en
un matériau résistant aux rayons solaires et comportant un
copolymère séquencé styrène-butadiène dont au moins une partie
est hydrogénée.
Selon des variantes de réalisation, ce matériau comporte
des agents stabilisants vis-à-vis des rayons ultra-violets,
des agents anti-oxydants et de l'huile 400K dans des propor-
tions déterminées en fonction de l'utilisation envisagee.
7,~
iS~
L'element sensible selon l'invention peut etre en forme
quelconque telle que bande mince, dont la destruction totale
ou partielle par les produits polluants provoque, par exemple,
la production d'un signal d'alarme visuelle et/ ou sonore, d'un
signal électrique, etc...
L'élément sensible pourra également constituer une
portion de paroi d'un conteneur renfermant un produit de lutte
contre la pollution, ladite portion de paroi etant adaptee a
s'ouvrir d'elle-même au contact du produit polluant par degra-
dation dudit matériau le cons~ituant.
La figure annexée représente schématiquement, a titre
d'exemple, un dispositif 1 détecteur d'hydrocarbures flottant
à la surface de l'eau.
J ~5¢~
Ce dispositif est maintenu en position sensiblement vertica].e
par un lest situé à sa par-tie inférieure. T,a disposition
illustrée n'a, bien en-tendu, qu'un caractère d'exemple.
A l'intérieur de ce dispositif, une bande mince 2
d'un matériau selon l'invention est attachée à l'une de ses
extrémités à`un organe de retenue 3, son autre extrémité
étant accrochée à un étrier 4. ~n ressort 5 dont une extré-
mité 6 est fixée à la partie supérieure du dispositif et
l'autre extrémité 7 est reliée à l'étrier 4 par l'intermé-
diaire d'une pièce allongée 8 maintient la bande 2 sous
tension.
Le dispositif 1 est largement ouvert en 9 pour
permettre`à des hydrocarbures 10 répandus à la surface de
l'eau d'entrer en contact avec la bande 2.
La pièce allongée 8 porte une masse magnétique 11
qui, lorsque la bande 2 est rompue par suite de sa détériora-
tion par les hydrocarbures venus à son contact, est placée
par le ressort de rappel 5 en regard d'un détecteur magné-
tique déclenchant alors, par l'intermédiaire du conducteur
électrique ].3, un avertisseur sonore ou/et électrique 14
placé au sommet du dispositiE ou/et l'émission d' un si.gnal
radio par une antenne 15.
La bande 2 en matériau dégradable sélectivement
par les hydrocarbures joue donc le rôle d'un fusible qui se
rompt sous l'action d'hydrocarbures répandus à la surface de
l'eau et met alors en marche un système d'alerte.
Des essais ont été effectués pour différentes
foxmulations du matériau constituant la bande 2 qui a été
réalisée sous forme d'un film calibré de 20 à 25 cm de long,
4 cm de large et d'épaisseur déterminée au moins égale à
50 microns.
Les films ont été éprouvés compte tenu de l'environ-
;~ ~..6~D~
nement prévu pour les détecteurs de pollution par les hydro-
carbures, c'est-à-dire qu'on cl vérifié, d'une part, la tenue
des films vis-à-vis d'hydrocarbures de référence, et d'autre
part, vis à--vis des agents de vieillissement naturel, tels
que rayonnement solaire, air, eau et cycles de température.
Les essais ont consisté à déterminer la durée
de vie des films placés, sous tension,dans un milieu physico-
chimique donné. Le film est replié sur lui-même pour former
une boucle qui est disposée sur un support (tige d'aluminium)
et qui supporte une masse de 150 grammes. Cet ensemble est
placé dans un récipient contenant de l'eau de telle façon
que l'interface entre l'eau et l'air se trouve sensiblement
à égale distance entre support et charge.
Le montage ainsi réalisé peut être placé dans un
lieu exposé au rayonnement solaire et donc soumis aux cycles
thermiques quotidiens, dans une enceinte opaque à l'abri de
la lumière ou, pour des essais de tenue aux hydrocarbures,
dans un bac approprié.
Les essais avec hydrocarbure se font en déposant
à la surface de l'eau une quantité relativement faible d'hydro-
carbures. De cette Eacon, les deux branches du film sont
mouillées et offrent ainsi à l'action des hydrocarbures une
surface maximale.
Pour simuler la détection en cas de pollution en
mer, on a choisi un pétrole brut: le brut ~rabian light
éteté à 150C et noté (BAL 150).
Le gas-oil et le kérosène ont été choisis pour la
détection de fuites de réservoirs.
Le kérosène reflète aussi la pollution dans les
aéroports ou les fuites dans les eaux de refroidissement
utilisées dans les raffineries.
Les tests sur les divers matériaux ont été effectués
; 5 q~ !y
ans les différents milieux suivants:
1/ Eau seule (témoin)
2/ Eau + (BAL 150)
3/ Eau + Gas Oil
4/ Eau + kérosène.
De tels essais sont con~us pour déterminer la
résistance d'un matériau à un liquide homogène et/ou à deux
liquides non miscibles. Dans
~ '3~ 3
le cas de deux liquicles non miscibles, la sensibilité du matériau est
difficile a determiner car il est malaisé de réaliser, par exemple, une
couche très fine - moins de 1/10ème de millimètre - de brut ou de gas-oil
à la surface de l'eau car l'hydrocarbure- ne s7étale pas de facon réguliè-
re. On fait les essais courants avec des épaisseurs d'hydrocarbures infé-
rieures au millimètre; l'attaque du matériau se fait donc sur une surface
inférieure à 16 ~m2.
Avec des hydrocarbures fluides, peu visqueux, à faible tension
de surface - comme le kérosène et à un degré moindre le gas-oil - on peut
obtenir à la surface de l'eau des épaisseurs d'hydrocarbures de l'ordre
du 1/lOème de mm à condition d'opérer en présence de détergent pour assu-
rer le mouillage. ~vec le pétrole brut de référence (BAL 150) très vis-
queux pour urle si faible épaisseur, la nappe ne s'étale pas.
Les foImulations utilisées pour le matériau de l'élement sen-
sible sont de deu.~ types. Le premier regroupe les formulations basées surun copolymère séquencé styrène-butadiène, con~e cela est connu de l'art
antérieur, le second regroupant les formulations selon l'invention compor-
-tant un copolymère séquencé styrène-butadiène dont une fraction au moins
est hydrogénée, autrement dit comportant un mélange de copolymère séquencé
styrène - butadiène et de copol~nère séquencé styrène-butadiène, hydrogéné.
1. - FORMUI~ATIONS A BASr._DE COPOLY~RE SEQUF:NCF STYRENE-BUTADIENE
Pour ~réaliser la bande 2, on a utilisé tout d'abord un film
mince d'un copolymère séquencc butadiène-styrc`~nc, commercialisé sous
forme de mélange avec des charges siliceuses, tel que le CARIFLEX ~rr 710-3
(marque déposée de S~ELT.-CIIIMIE). Dc par sa nature hydrocarbonée, ce pro-
duit prcseIlte une grande se]1sibilite a-~ hydrccarbures, une grande resis-
tance à l'eau.
Pour fabriquer les quantités de film nécessaire aux essais,
Dn ~Itilise une méthode de laboratoire. En effet, le produit indiqué
ci-dessus n~étant pas actuellement commercialisé sous forme de fi~n, on
ne peut utiliser une technique inclustrielle de fabrication de films telle
que calandrage ou extrusion-gonflage, qui nécessiterait des quantités
énormes de matière première (de quelques centaines de kilos à plusieurs
s~
tonnes). ~1 s'est donc intéresse aux deux techniques classiques de labo-
ratoire, la coulée de solution sur plaque de verre et le moulage à la
presse entre deux plaques métalliques.
Les granulés du produit commercial sont dissous sous agitation
dans le trichloréthylène, dans le rapport massique de 400 cm3 de solvant
pour dissoudre 100 g de produit solide.
La solution est alors coulée sur une plaque de verre à l'aide
d'un appareil classique du type filmographe. L'épaisseur de solution
(donc le film) déposée est réglée par le filmographe. On réalise ainsi
des films de 50 à plus de 200 microns sans aucune difficulté.
~ es films sont obtenus en largeur de 200 mm. L'évaporation du
solvant autorisant le démoulage du film demande quelques heures.
Apr~s démoulage, les films sont talqués pour éviter le collage
entre films, puis découpés en bandes de 4 cm de large sur 20 à 25 cm de
long.
Dans le cas où l'on veut incorporer au polymère des charges et
additifs, il faut passer, avant dissolution dans le trichloréthylène,
par l'intermediaire du mélange sur rouleaux. Ln effet, la dispersion des
charges et stabilisants dans le trichloréthylène (ou dans la solution
de polymère dans le trichloréthy]ène) se fait mal, et il y a formation
de grallules, qui ne sont pas mouillés. La dispersion mécanique ~es par-
ticules solides fines est mieux réalisée par action mécanique sur les
rouleaux. Les charges et stabilisants sont incorporés dans le polymère
à 130 C sur les rouleaux du melangeur. De cette façon, la solution
et ]e produit fini, c'est-à-dire le film, sont alors homogènes.
Démoula~e
Le film de CARIFL~Y ainsi réalisé ne se démoule pas aisé-
ment. L'utilisation d'un agent externe de démoulage (huile de silicone)
n'a pas été satisfaisante, puisque l'on obtenait un film gaufré. ~l a
alors pensé à utiliser un agent interne de démoulage qui agirait à la
fois comme plastifi~nt et~ éventuellement, comme agent de compatibilité
avec les hydrocarbures qui doivel1t mouiller et solubiliser le film.
~ 5¢~
Le premier agent de démoulage interne a donc été le BAL 150
avec lequel on a réalisé différents mélanges pour déterminer la quantité
optimale à introduire dans le WRIFLEX. Le but recherché était d'obtenir
un matériau qui, outre le fait qu'il se démoulait aisément, présentait
une grande fragilité vis-à-vis du BAL 150. On a donc déterminé les temps
de rupture de ces formulations. Les resultats sont donnés dans le ta-
bleau 1 (ci-dessous).
TABLEAU 1
, Proportions de BAL 150 dans le CARIFLEX
' ' 1 % 2_~ 4 % 8 O 16 %
' Temps de
'rupture dans , 12 mn 14 mn 10 mn 6mn20s 2mn20 s
le BAL 150
. . . _
Ils concernent des fi~ns de 60 ~ 70 microns sous une charge de
150 g. Avec 16 % de BAL 150, le CARIFLEX donne un te~ps de réponse très
intéressant.
Toutefois, craignant l'évolution dans le temps d'un pétrole
brut étêté, on a remplacé comme agent de démoulagc interne le BAL 150
par une huile, l'huile "400 K" (400 ~oweit - désignation utilisée par
MOBII. OIL Company) constituée d'une base hydrocarbonée d'un agent anti-
oxydant et d'un détergent. Cette huile a été utilisée dans la proportion
de 20 % dans le CARIFLEX, d'où la foImulation LM 2.147.2 donnée dans le
tableau 2 qui representc les résultats des essais des différentes for-
mulations de matériau.
Stabilisation vis-à-vis de la lumière
On a constaté que la formulation précédente est très
sensible à la luinière (tableau 2). Dans les 24 heures, le film est dété~
rioré par la lumière alors que sa durée de vie atteint 5 semaines dans
l'obscurité. Pour le stabiliser, on a utilisé deux types de produits,
des charges opaques et des stabilisants vis-à-vis des rayons ultra-
violets additionnés d'anti-oxydants.
s~
On a employé des charges de diverses natures, des graphites,
des noirs de carbone et des charges blanches, telles que carbonate de
calcium et oxyde de titane.
Les additifs employés ont été.les suivants :
- agents anti-oxydants : amines, telles que la ~-naphtylamine,
produits anti-oxydants phénoliques vendus sous la dénomina-.
tiOII commerciale IRGANOX*ou esters tels que di-lauryle di-
propionate (DLTDP).
- stabilisants vis-à-vis des rayons ultra-violets :
10 composés organo-stanniques tels que les produits commerciaux
TIN WIN,* IRGASTAB*.
* (marque de commerce)
Tableau 2
.. _._ O O ~~ O I _
~ r-t r-l . ~1 ~1 r-t. Ll`l
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.
'~:.,' . 10
P~'~
Les graphites ont été choisis en supposant que leur structure
lamellaire était intéressante pour assurer une bonne protection d'un
film mince : on pouvait penser que les particules, lors de la coulee, se
placeraient en strates successives suivant l'épaisseur. On a choisi
entre deux types de graphite en se basant sur les propriétés de sédimen-
tation du produit, car les particules devaient pouvoir rester en suspen-
sion dans la masse, sans décanter, lors de l'évaporation du solvant.
On a réalisé avec ce produit différents mélanges en ~aisant
varier la quantité de noir. La présence de fàibles quantités de noir a
permis de doubler la durée de vie à la lumière par rapport au prcduit
non chargé ~ mais lcs durées de vie obtenues restaient faibles : de
l'ordre de 2 jours seulement.
On n'a pas eu plus de succès avec les charges blanches (for-
mulation LM 2.155.1) ou le blanc de titane (foImulation ~I Z.155.2j. Une
durée de vie de l'ordre de 1 ou 2 jours dal~s tous les cas, est Ull résultat
peu satisfaisant.
~ 1 a alors c~nbiné l'action opacifiante des charges avec la
protection chimique duc aux agcnts anti- W (TINUVIN) e~ aux anti-oxyclants
(naphtylamine, IRG~NOX, etc...). I.e succes n'a pas couronné les essais
réalisés. D'autres formulations (formulations L~l 2.158.1, 2.159.1) n'ont
pas apporté de progres. Dans tous les cas, les échantillons se detério-
rent avec apparition de multiples craquclures dans la partie dc la band~
2 au contact de l'air ~la partie immerg~c restan~ intacte). Il apparait
que c'est bien dans l'air que se produit lc phcnomènc de destructiorl.
Des essais dans l'obscurité sur deux formulations (LM 2.147.2
non chargé et LM 2.159.2 chargé et dopé) ont montré quc la dcstructioll
rapide est due essentiellement à la lumière, puisque, dans l'obscurité,
la durée de vie atteint ou dépasse 3 mois pour la formulation chargée,
alors qu'elle n'est que d'une cinquantaine d'heures à la lumière.
L'utilisation du CARIFLEX TR ~rr 710 3 s'est donc revélee
décevante dans la mise au point de formulations durables à la lumiere,
ce qui est important pour des applications en raffinerie dans les ports
ou en mer. La structure du polymère lui confère une grande sensibilité
aux hydrocarbures - sensibilité des fractions polystyrènes et des frac-
* (marque de commerce)
11
. ~
.,
tions butadiène-styrène - mais présente une trop grancle sensibilite à
la l~ière, sensibilité accrue par l'obligation qui est faite d'utiliser
des films minces.
2 - FORMULATIONS A BASE DE COPOLYMF,RE SEQUENCE STYRENE-BUTADIENE, I-~DI~OGEN~
.
On a choisi con~e copolymère séquencé styrène-butadiène hydror
géné, un CARIFLEX TR hydrogéné con~ercialisé par la Société SHELL aux
Etats-Unis d'Amerique sous le nom de KRATON G 1652.*Ce materiau a eté
utilisé comme polymère de base'pour les différentes formulations décrites
dans le tableau 3 qui donne le résultat des essais :
Tableau '3 ,
~ . _
Références LM 2 LM 2 LM 2 LM 2
171 1 171 2 170.1 174.1
_ . . .
P~ATON G 1652 * 100 , 100 100 85,7
Cariflex TR MT 710 3 - - - i4,3
Huile 400 K - 20 20 20
Noir MT - - 10 10
Tinuvin 770*
DLTDP - - 0,6 0,86
l Irganox 1010 * - - 0,6 0,86
20 Irgastab - - - 0,86
! Polyéthylène ~- noir - - 2
!
, Epaisseur (microns) ' 80 , 100 110 95
Résistance ~gras~les) 13000 8800 4000 3 649
(pour 40 mm.d~ large)
.
Durée de vie dans :
- le kérosène 11 s. , 10 s. 10 s.
- le gas oil 1 mn33s. 1 nln 30 s
- le BAL 150 12 mn lOs. 11 mn.41s. 14 mn. lOmn.5s. j
- la lumi~re > 1 an ~ 1 an > 1 ~n > 1 an
* (marque de commerce)
12
3 ~ ti~ 3
On a donc réalise, toujours par coulée de solutions dans le
trichloréthylène, les films suivants :
- un film du produit commercial KRATON G 165Z (formulation
LM 2.171.1)
- un film du produit commercial KR~TON G 1652 plastifié par
de l'huile 400 K (formulation LM 2.171.2)
- un film du produit commercial KR~TON G 1652 chargé de noir
et de stabilisa3-ts ~formulatioll L~l 2.170.1)
- un film dans lequel le KRATON G 1652`est mélangé à du CARIFLEX
TR Mr 710 3 (formulation LM 2.174.1), autrement dit, compor-
tant un copolymère séquencé styrelle-butadiène dont une partie
au moins est hydrogénée.
Les formulations chargées d'additifs ont été préparées COnDne
on l'a fa;t pour le CARIFLEX, avec incorporation sur mélangeur à rouleaux
des charges dans le polymère, puis dissolution de ce melange dans le ~ri-
chloréthylène contenant de l'huile. Or, pour le KRATON G 1652, la tempé-
rature des rouleaux a du être réglée à 200 C pour commencer à gélifier
le polymere et, en présence d'air, on pouvait craindre wle dégradation
du produit final. On a préféré passer par l'intermédiaire d'un mélange
plus facile à réaliser, à base de C~RIFLEX à température plus faible,
130 C :
- incorloration des stabilisants et clu noir dans le CARIPLEX
à 130 C sur mélangeur à rouleaux,
- clissolution de ce mclallge et du Kl~lON G 1652 dans le tri-
chloréthylène,
- dissolution de l'huile dans cettc solution et coulée du
film.
C'cst ainsi qu'a éte réalisé le film LM 2.174.1
Les films minces - environ 100 microns - ont une résistance
mccanique instant~lée s~érieure à celle dcs fi~ns de C~I~LEX (de 1 à
4 kg/n~2 contre 0,3 à 0,7 kg/mm2). Le module de Young est également ~lus
élevé.
* (marque de co~merce)
Le comportement dans les hydrocarbures de référence est très
satisfaisant pour les quatre formulations.
Quant à la tenue à la lumière, elle apparaît d'ores et déjà
plus que su~fisante puisque les quatre formulations ont eté exposées au
rayonnement solaire plus de 1 ~n sans défaillance.
On a donc mis au point au laboratoire un matériau qui présente
une grande sensibilité aux hydrocarbures légers et lourds et garde l'es-
sentiel de ses propriétés mécaniques, sous folme de film mince, lorsqu'il
est exposé au rayonnement solaire, ceci pendant plus de 1 an. Un tel
matériau est apte à servir de fusible dans les appareils de détection de
pollution par les hydrocarbures.
Pour la réalisation industrielle des fusibles, la solution
la plus rationnelle pourrait être une fabrication par extrusion-gonflage
qui conduit à l'obtention d'une gaine circulaire, laquelle, par simple
découpe, par exemple tous les 4 cm, donne naissance aux fusibles prêts
à l'emploi.
Un mat~riau sensible aux hydrocarbures (pouvant être détruit
en moins de 10 minutes et même en moins d'une minute à leur contact sLIi-
vant la nature des hydrocarbures et peu sensible à la lumiere, avec dc
bonnes qua]ites mécaniques est susceptible de servir de conteneurs ~sacs
de taille appropries, par exeml)le) à des produits de nettoyage (adsorbants,
détergents, etc...) évitant ainsi la mise en place plus délicate de ces
produits par épandage et aspersion, procédés sensibles au vcnt.
~nfin, il faut noter que ce matériau peut être utilisé pour
la détection de la pollution chimique, notamment par les solvants, ce
qui lui ouvre des applications autres que celle de la lutte anti-pollution
~ar les hydrocarbures.
14