Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
~17~2
L'invention concerne un nouvel appareillaye destiné
au lavage de matériaux solides en suspension dans une phase
liquide pour en éliminer les matières solubilisées et/ou
destiné à la réalisation d'une séparation granulométrique
précise desdits matériaux, ledit appareillage se présentant
sous la forme d'une colonne de traitement à liquide pulsatoire,
munie de plateaux perforés.
Depuis longtemps déjà, lalittérature spécialisée
a décrit de nombreux appareillages dont les uns étaient par-
ticulierement adaptés au lavage de solides en suspensionaqueuse, tandis que les autres étaient plus orientés sur les
opérations de classification des materiaux solides en sus-
pension dans une phase liquide.
Cependant, des appareillages ayant la double pos-
sibilité de permettre le lavage de suspensions aqueuses dematériaux solides et leur classification ont été proposés
à l'homme de l'art.
C'est dans cet esprit que le brevet français
n 1 282 826 a décrit une colonne à liquide pulsatoire per-
mettant d'effectuer le lavage en continu d'une suspensionaqueuse de matériaux solides, dans laquelle la phase liquide
est une liqueur aqueuse contenant en solution des matériaux
solubilisés, lors de l'attaque d'un minerai par exemple,
liqueur qui doit etre remplacée, lors de l'opération de
lavage, par l'eau introduitè à cet effet.
Selon ce document, l'appareillage permettant de
réaliser une telle opération de lavage, et qui peut permettre
le débourbage d'un minerai, mis en suspension dans une phase
liquide, est formé d'une colonne verticale, à l'intérieur
de laquelle sontdisposées des plaques perforées, ou autres
obstacles, s'étendant horizontalement en travers de la
colonne, et espacées verticalement les unes par rapport aux
autres, des moyens pour introduire des solides ou une suspen-
sion a l'une des extrémités de ladite colonne, et d'autres
moyens pour introduire un liquide de traitement dans ladite
i~7~Z5
colonne au voisinage de l'autre extremite, des moyens per-
mettant d'extraire une phase liquide ou une suspension de la
première extrémité mentionnée, ainsi que des moyens pour
extraire des solides en suspension dans le liquide de trai-
tement par l'autre extrémité, enfin, des moyens pour créerune pulsation au contenu de la colonne de maniere a obliger
les matériaux solides et la phase liquide a traverser les
perforations des plaques s'étendant horizontalement en tra-
vers de la colonne.
Ainsi, selon un tel appareillage, il est possible
d'effectuer, par exemple, le lavage d'une suspension aqueuse
résultant de l'attaque d'un minerai, par contact intime
entre des matieres solides qui se déplacent du haut vers
le bas de ladite colonne et un liquide de traitement ascendant,
introduit au pied de la colonne.
La présence des plaques perforées, ou autres
obstacles, réparties dans la colonne selon des distances
intermédiaires judicieuses, provoque un fractionnement de
la suspension entre les plateaux constituant des étages de
traitement ainsi qu'un déplacement forcé de ladite suspen-
sion, ce phénomene étant favorisé par un effet pulsatoire
provoqué par l'introduction du liquide de traitement selon
des intervalles de temps espaces.
Ainsi, selon cet appareillage et selon le procédé
qui lui est associé, il apparaît possible d'extraire, de
façon discontinue, par le bas de la colonne, la suspension
de solides lavés ne contenant plus qu'une faible partie des
matieres en solution, en introduisant de façon discontinue
par le bas de la colonne, et d'une maniere pulsatoire, le
liquide de lavage dont une partie sort avec la suspension
extraite tandis que l'autre partie remonte vers le haut de
la colonne d'ou elle ressort par surverse avec le liquide
d'alimentation et avec la presque totalité des matieres en
solution et des materiaux a eliminer.
1~7~Z5
Or, malgre toutes les precautions que pouvait
prendre l'homme de l'art, en particulier en s'astreignant
à la reproduction du materiel decrit dans le document pre-
cite et le respect des conditions d'application dudit procede,
il est apparu à la demenderesse que les resultats obtenus
etaient decevants. En effet, l'efficacite du lavage obtenu,
evaluee d'apras les regles classiques du lavage à contre
courant s'est revelee très inferieure à la valeur theorique
que l'homme de l'art pouvait calculer.
Forte de cette constatation, la demanderesse,
poursuivant ses recherches, a trouve et mis au point une
technologie perfectionnee de la colonne precitee, condui-
sant à des résultats très performants, vraiment proches de
ceux que l'on peut attendre par la theorie.
Selon l'invention, l'appareillage perfectionne,
destine à permettre des operations de lavage de materiaux
solides en suspension dans une phase liquide pour en elimi-
ner les matières solubilisées et/ou effectuer des séparations
granulométriques precises de materiaux solides en suspension
dans ladite phase, se compose d'une colonne verticale dans
laquelle sont places des plateaux perfores horizontaux,
des moyens d'alimentation en suspension a traiter, des
moyens d'alimentation en liquide de traitement et des moyens
d'extraction de la suspension traitee, ainsi qu'un dispositif
pulsatoire, et se caracterise en ce que, pour une colonne com-
portant N plateaux perfores reellement implantes, ayant chacun
une surface S, un coefficient de perforation p, rapport entre
la surface totale des perforations et la surface dudit plateau,
le dispositif pulsatoire delivrant la somme V des volumes
transferes alternativement vers le haut et vers le bas par
unite de temps, le liquide servant au lavage ou a la separa-
tion granulometrique ayant une densite dn tandis que le
liquide sortant par surverse a une densite do et que les
matériaux solides en suspension ont une densite ds, g etant
~ 117~2~
l'accélération de la pesanteur, on choisit un diametre 0
des perforations et une distance moyenne 1 entre ces per~o-
rations de telle manière que l'on regle u~ coe~ficient Kl
associant les caracteristiques techniques de ladite colonne,
defini par la relation:
~ r V 1 N dn do
lP ~ l-g do - dn ds
à une valeur au moins egale à 10.
10De préférence lecoefficient a une valeur comprise
entre 20 et 300.
Selon l'invention, l'appareil perfectionné comporte
donc une colonne verticale de traitement, destinee a per-
mettre un contact tres intime entre des materiaux solides
se deplaçant du haut vers le bas de ladite colonne, et une
phase liquide de traitement.
Les materiaux solides à traiter sont genéralement
introduits sous la forme d'une suspension aqueuse et/ou or-
ganique dans lesquelles des matieres peuvent être en solu-
tion, tandis que la phase liquide de traitement peut être
de l'eau, une solution aqueuse et/ou un liquide d'origine
organique, éventuellement sous la forme de melange oud'émulsion.
~a colonne verticale de traitement peut être
cylindrique sur toute sa hauteur. Mais, la zone de ladite
colonne contenant les plateaux est préférentiellement de
forme hyperbolique, ou constituée par la combinaison de
cylindres et/ou de troncs de cône enveloppant une hyperbole
théorique. Cette hyperbole théorique est telle que, v étant
la viscosite cinematique de la phase liquide au niveau d'un
plateau ayant la surface S, on a sur toute la hauteur de
ladite zone le rapport S/v constant.
Selon une première disposition, la colonne ver-
ticale peut comprendre, dans sa partie superieure, une zone
cylindrique de collecte, dans sa partie mediane, une zone cylindrique
~1~7~Z5
de hauteur suffisante pour recevoir les N plateaux et de
diamètre inférieur ou egal à celui de la zone cylindrique
supérieure, les zones supérieure et médiane étant raccordées
entre elles par un tronc de cône inversé dont la grande base
est solidaire de la zone cylindrique supérieure, enfin, dans
sa partie inferieure, d'une zone conique dont la base est
raccordee à la zone mediane cylindrique.
Selon une deuxième disposition, la colonne verti-
cale peut comprendre, dans sa partie superieure, une zone
cylindrique de collecte, dans sa partie médiane, une zone
hyperbolique de révolution inversée, dont la grande base
est raccordée a la zone cylindrique de collecte et, dont la
petite base, tournée vers le ba.s, est prolongée par une
zone cylindrique formant la partie inférieure de ladite
colonne qui s'acheve par un cone de révolution inversé.
Selon une autre disposition, la colonne verticale
peut etre également munie dans sa partie superieure d'une
zone cylindrique, dans sa partie médiane, d'un tronc de cone
inversé dont la grande base est solidaire de la zone cylin-
drique supérieure et de meme diamètre, et dont la petite baseest située vers le bas de ladite colonne, enfin, dans sa
partie inférieure, d'une zone cylindrique, dont le diametre
est identique a celui de la petite base du tronc de cone
précité, qui se prolonge par,un cone de révolution dont la
base est raccordée à la zone cylindrique inférieure.
Enfin, selon une dernière disposition, la colonne
verticale peut etre constituée, dans les parties supérieure,
médiane et inférieure, par des zones cylindriques successi-
ves de diametres décroissants, chaque zone étant raccordée
à la précédente par des anneaux plans de jonction, ou des
troncs de cones inverses, la zone cylindrique inferieure
se prolongeant vers le bas par un cone de revolution
inverse.
A l'interieur de la colonne verticale est alors creee
.~
1~76~25
une zone de traitement se situant entre les parties cylin-
driques supérieure et inférieure précitees. Cette zone de
traitement est munie desdits plateaux perfores qui sont de
preference placés horizontalement et~à egale distance les
uns des autres. Lesdits plateaux perforés, peuvent egalement
former des groupes comportant chacun un ou plusieurs plateaux
equidistants, la distance existant entre chaque groupe etant
generalement superieure à celle existant entre les plateaux.
L'une des extremites de la colonne peut être
equipee desdits moyens permettant l'introduction de la sus-
pension à laver et/ou à elutrier, et de moyens d'evacuation
de la phase liquide chargee de matières solubilisees et/ou
de materiaux elutries, tandis que l'autre extremite de ladite
colonne peut être equipee de ~oyens d'extraction des materiaux
solides laves et/ou tries et desdits moyens d'introduction de
la phase liquide de lavage et/ou d'elutriation.
Le dispositif pulsatoire est de preference place
sur la zone cylindrique inferieure et est destine à creer dans
l'enceinte un mouvement de montee et de descente de la sus-
pension à travers les plateaux perfores places dans la zone
de traitement.
En multipliant ses recherches et en conduisant
ses experimentations pour mettre au point l'appareillage
selon l'invention, la demanderesse a ete amenee à constater
et à etablir que les divers parametres techniques d'une
colonne destinee au lavage et à la separation granulometri-
que precise de materiaux en suspension ainsi que les nom-
breux parametres attaches aux divers milieux traites et
traitants etaient associes dans des relations definissant
deux coefficients Kl et K2. C'est ainsi que, tel qu'explique
plus haut,pour une colonne verticale comportant N plateaux per-
fores réellement implantes, ayant chacun une surface S, un
coefficient de perforation p et munie d'un moyen de pulsation
delivrant la somme V des volumes transferes alternativement vers le
,~
,~ .
~1~761~2~
haut et vers le bas par unlte de temps, le llquide de lavage
ayant une densite dn et le llquide sortant en surverse par
la partie superieure de la colonne verticale une denslte do
suffisamment differente de dn, et les matériaux solides en
suspension une densité ds, on choisit un diamètre 0 pour
les perforations et une distance moyenne 1 entre lesdites
perforations de telle manière que l'on ragle un coefficient
Kl par la relation précitée:
Kl ¦PS] 1 g do - dn ds (1)
à une valeur au moins égale à 10 et de préférence comprise
entre 20 et 300.
Dans le cas où les densités dn du liquide de lavage
et do du liquide sortant en surverse, présentent un ecart
relatif inférieur à 2~, un coefficient K2 défini par la
relation:
K2 pS v (2)
dans laquelle v est la viscosité cinématique de la liqueur
au niveau d'un plateau de surface S, de diamètre de perfo-
ration 0 et de coefficient de perforation p, le coefficient
K2 doit être associé au coefficient Kl précité, ce coefficient
K2 ayant une valeur au moins égale à 100 et de préférence
comprise entre 300 et 5000.
Dans ces deux relations, la demanderesse a été
amenée à constater expérimentaIement que le coefficient de
perforation p, rapport entre la surface totale des perfo-
rations d'un plateau et la surface de ce plateau, doitêtre compris entre les limites 0,001 et 0,25 et, de préfé-
rence, entre 0,005 et 0,1.
Tous les parametres caractérisant les valeurs
à donner à Kl et K2 doivent etre pris dans un système
1~7~2~ii
d'u~lite coherent.
Par ailleurs, tous ces parametres sont bien connus
de l'homme de l'art et peuvent être aisement definis par lui
dans chaquP cas d'espèces.
Ainsi, la surface S de décantation, encore connue
sous le nom de surface du plateau, est definie selon les
regles classiques et bien connues de la decantation pour
assurer un tonnage souhaite de production.
De même, le volume V transfere alternativement
vers le haut et le bas de la colonne verticale par unite
de temps, est fixe a une valeur au moins egale au volume
necessaire pour operer le transfert des solides en suspen-
sion d'un etage a l'autre, et sur la base d'une production
horaire donnee. Ce volume V est deplace d'une maniere dis-
con*inue et pulsatoire par le bas de la colonne grâce a la
presence de moyens prevus pour assurer ladite pulsation,
de telle sorte que le liquide de lavage soit evacue par
partie avec la suspension lavee et extraite tandis que
l'autre partie remonte vers le haut de la colonne d'o~
elle ressort par surverse avec le liquide d'alimentation
et avec la presque totalite des matieres en solution.
La demanderesse a constate que l'efficacite du
traitement est d'autant meilleur que le debit instantane
de suspension produit par les pulsations dans chaque sens
se rapproche d'un débit continu pendant chaque fraction du
cycle, c'es~-a-dire pendant chaque déplacement force de
ladite suspension vers le haut et vers le bas.
Le nombre de plateaux n theoriquement nécessaires
est évidement déterminé par l'homme de l'art en fonction
du degré de lavage ou de classification desire, d'apres les
regles de l'art.
Le nombre N de plateaux reellement implantes est
toujours inférieur a deux fois le nombre n de plateaux
théoriquement necessaires dans la colonne verticale.
-- 8 --
1~L7682S
De plus, le diametre 0 des perforations dans chaque
plateau est, de préférence, supérieur ~ six fois le diametre des
plus grosses particules présentes dans la suspension a traiter,
et la distance entre deux plateaux doit etre au moins égale
à la distance moyenne 1 entre les perforations.
Quant aux coefficients Xl et K2, ils ont éte definis
expérimentalement et les limites entre lesquelles ils peu-
vent se situer sont celles pour lesquelles des essais ont
ete exécutes aussi bien avec des suspensions qu'avec des
solutions exemptes de phase solide.
L'invention sera mieux comprise grâce à la descrip-
tion de l'appareillage représenté en coupe verticale selon
les figures 1 à 4.
Selon la figure 1, la colonne verticale de traite-
ment, destinée au lavage et à la séparation granulométrique
sélective de materiaux solides en suspension, comporte une
zone mediane cylindrique 1 de traitement surmontee d'une zone
cylindrique superieure 2 munie d'une surverse 3, les zones
mediane 1 et superieure 2 étant raccordées entre elles par
la surface tronconique inversée 4, puis une zone cylindrique
inférieure 5 se prolongeant par une surface conique de
révolution 8.
A l'extrémite superieure de la colonne, c'est-a-
dire dans la zone 2 est disposée une conduite d'alimentation
10 par laquelle la suspension à traiter est introduite dans
la colonne. Le liquide de trait~ment pénètre`dans la zone
cylindrique inferieure 5 par l'intermediaire de la canali-
sation 7 sous l'action, par exemple, d'une pompe (non pre-
sentee). Dans la zone mediane de traitement 1, sont places
- 30 les N plateaux 16 munis de perforations 17 distantes les
unes des autres d'une longueur moyenne 1. La zone mediane
de traitement 1, d'etendue verticale appreciable, est
destinee à permettre un contact très intime entre les phases
liquides a traiter et de traitement et la phase solide des
matières à elutrier. La suspension dans une phase liquide
~!~dl',;,
11768Z5
des materiaux solides à traiter etant introduite par la cana-
lisation lO, un moyen mecanique de pulsation 6, placé dans
la z:one cylindrique inférieure 5 de la colonne assure le
mouvement de monte-et-baisse de la matiere contenue dans
ladite colonne. Une fraction du liquide de traitement in-
trocluit par la canalisation 7 se deplace du bas vers le haut
de la colonne en entrant en contact intime avec les mate-
riaux solides en traitement, grâce à une circulation à
contre-courant par rapport auxdits materiaux. Cette fraction
du liquide de traitement est alors dechargee par la surverse
3 dans la zone cylindrique de collecte 2 de la colonne. Les
materiaux solides qui, au cours du traitement, se deplacent
vers le bas de la colonne, sont evacues avec l'autre frac-
tion du liquide de traitement par l'intermediaire de la
canalisation 9, appelee sousverse de la colonne.
Selon les autres figures, la zone mediane de trai-
tement est une surface hyperbolique de revolution 12 dans
le cas de la figure 2, dont la petite section est tournee
vers le bas, tandis que dans le cas de la figure 3 cette
zone mediane de traitement est constituee d'une surface
tronconique inversee 13 et que, dans le cas de la figure 4,
ladite zone médiane de traitement est formée de zones cylin-
driques successives 14 de diamètre décroissant du haut
vers le bas de ladite colonne, chaque zone cylindrique étant
raccordée à la suivante par une surface tronconique inver-
sée 15.
Quant à la séparation-par élutriation des matériaux
solides en suspension dans la phase liquide, elle se réalise
par transfert desdits matériaux, d'un plateau à l'autre,
sous l'action du volume de la suspension déplacée par les
pulsations, puis par la remise en suspension desdits maté-
riaux entre chaque plateau constituant un étage de traite-
ment, la fraction des solides les plus fins migrant vers le
haut de la colonne, tandis que la fraction des solides les
-- 10 --
~76~25
les plus grenus se deplaçant vers le bas de ladite colonne.
Ainsi, chaque etage de traitement defini par l'intervalle
compris entre deux plateaux constitue un hydroseparateur
alimente par l'association des debits de suspension des ma-
teriaux solides, provenant de l'etage immediatement superieurquand la pulsation se propage vers le bas et provenant de
l'etage immediatement inferieur quand la pulsation se propage
vers le haut. Dès lors, cet etage produit une suspension de
materiaux solides grenus quand la pulsation se propage vers
le bas de la colonne et une suspension de materiaux solides
fins quand la pulsation se propage vers le haut de ladite
colonne. Les materiaux solides arrivant a la sousverse 9
de la colonne sont donc passes successivement dans une serie
d'hydroseparateurs dans lesquels ils ont ete remis en sus-
pension et redecantes et par voie de consequence, sont deplus en plus appauvris en materiaux solides fins.
Dès lors, l'efficacite de la separation des
materiaux solides en deux fractions, l'une grenue et l'autre
fine au moyen des N + 1 etages d'hydroseparation est tras
supérieure a celle obtenue avec un hydroséparateur classique.
Des lors, l'appareillage selon l'invention se ré-
vele tras efficace non seulement pour réaliser le lavage
d'une suspension d'un matériau solide dans une phase liquide,
mais aussi pour effectuer des separations granulometriques
tres precises des matières solides selon deux classes,
l'une fine partant avec la surverse, l'autre grenue etant
extraite par la base de la colonne.
EXEMPLE 1
Cet exemple illustre une tentative de lavage et
classification d'alumine trihydratée, en suspension dans une
liqueur sodique de densite 1,28, a la temperature de 54C,
de granulometrie moyenne 60-65 ~, au moyen d'une colonne
pilote realisee selon les donnees de l'art anterieur.
Ladite colonne était d'un type cylindro-conique,
-- 11 --
1~7~2S
d'une hauteur totale de 4 mètres, comportant du haut vers le
bas:
- une premlère zone cyllndrlque de collecte et
de surverse de diamètre 01 = 2,25 m, reliee au moyen d'un
tronc de cône à
- une deuxième zone cylindrique d'une hauteur
de 0,5 mètre et de diamètre 02 = 1,67 m, contenant 10 pla-
teaux espacés de 40 millimètres, perces de trous de 9 milli-
mètres de diamètre, disposes selon une maille carree de 40
millimètres de côte, correspondant à un pourcentage de per-
foration p = 3,5%, ladite zone etant reliee au moyen d'un
tronc de cône à
- une troisième zone cylindrique d'une hauteur de
1 mètre et de diametre 03 = 1,05 m, munie de 20 plateaux
espaces de 40 millimètres, perces de trous de 11 millimètres
selon une maille carree de 40 millimètres de côte, correspon-
dant à un pourcentage de perforation de 6,26%.
Cette troisième zone se prolongeait par une partie
cylindrique de même diamètre et de hauteur 0,5 m, qui etait
munie d'un pulseur pneumatique et d'une canalisation d'entree
pour l'eau de lavage. Cette troisième zone se terminait par
un cône debouchant sur l'ouverture de sousverse.
La colonne etait alimentee par la première zone
cylindrique au moyen de 7,1 m3/h d'une suspension`aqu~use
contenant 5 tonnes de trihydrate d'alumine.
Dans le même temps, ladite colonne recevait dans
la zone cylindrique inferieure 5,5 m3/h d'eau de lavage dont
2,8 m3/h etaient transferes vers la surverse. Le de~it total
de pulsation dans les deux sens reprësentant 13,4 m3/h.
On extrayait de la colonne 3,7 m3/h d'une suspension
contenant 2,4 tonnes de solides par la sousverse.
Les densites respectives des phases liquide et
solide etaient:
- 12 -
1~768;~S
surverse colonne : do = 1,2
eau de lavage : dn = 1
solide : ds - 2,4
Le rapport de concentration en sels dissous dans
les phases liquides d'alimentation et de sousverse était
seulement de 7,5, resultat que l'on aurait dû obtenir avec
un nombre théorique de plateaux n = 3, alors que 30 plateaux
étaient installes.
Simultanement a l'operation de lavage, se réali-
sait la classification des grains d'hydrate d'alumine.
L'efficacité de la classification était définie
par la méthode de la courbe de partage connue sous le nom
de ffTROMP CURVE~>, référencée T~OMP K.F. Neue Wege fur die
Beurteilung der Aufbereitung von Steinkohlen Gluckauf 73
(1937) 125/131 - 151/156, qui donnait un d50, diametre de
particules ayant une probabilité 0,5 de sortir en sousverse,
égale a 67 microns, et une imperfection de courbe de partage
(imperfection Index)
d75 d
Les données précitées de construction et de fonc-
tionnement de la colonne conduisaient a un coefficient
Kl = 0,65.
EXEMPLE 2
Cet exemple illustre l'appareillage perfectionné
selon l'invention avec lequel ont été exécutés un lavage et
une classification d'alumine trihydratée en suspension dans
une liqueur sodique de densité 1,09, à la température de
52C, de granulométrie moyenne 60-65 ~, au moyen d'une
colonne pilote realisee selon les donnees de l'invention.
Ladite colonne était d'un type cylindro-conique,
d'une hauteur totale de 4 metres, comportant du haut vers
le bas:
- 13 -
1176825
-une première zone cylindrique de collecte et de
surverse de diamètre 01 = 1,60 m, reliée au moyen d'un tronc
de cône à
- une deuxième zone cylindrique d'une hauteur de
0,5 mètre et de diamètre 02 = 1,07 m contenant 10 plateaux
expacés de 40 millimètres, perces de trous de 6 millimètres
de diamètre, disposés selon une maille carrée de 40 milli-
mètres de côte, correspondant à un pourcentage de perfora-
tion p = 1,8%, ladite zone etant reliee au moyen d'un tronc
de cône à
- une troisième zone c~lindrique d'une hauteur de
1 mètre et de diamètre 03 = 0,97 m, munie de 17 plateaux
espaces de 40 millimètres, perces de trous de 9 millimètres
selon une maille carree de 40 millimètres de côte, corres-
pondant a un pourcentage de perforation de 4~.
Cette troisieme zone se prolongeait par une partie
cylindrique de même diamètre et de hauteur 0,5 m, qui etait
munie d'un pulseur pneumatique et d'une canalisation d'entree
pour l'eau de lavage. Cette troisième zone se terminait par
cône debouchant sur l'ouverture de sousverse.
La colonne etait alimentee par la première zone
cylindrique au moyen de 11,3 m3/h d'une suspension aqueuse
contenant 6 tonnes de trihydrate d'alumine.
Dans le même temps, ladite colonne recevait dans
la zone cylindrique in~erieure 3,1 m3/h d'eau de lavage
dont 1,6 m3 etait transfere vers la surverse. Le debit
total de pulsation dans les deux sens représentait 14,9 m3/h.
On extrayait de la colonne 2,3 m3/h d'une suspen-
sion contenant 1,9 tonne de solides par sousverse.
Les densites respectives des phases liquide et
solide etaient:
surverse colonne : do = 1,09
eau de lavage : dn - 1
solide : ds = 2,4
- 14 -
1176~Z5
Le rapport de concentration en sels dissous dans
les phases liquides d'alimentation et de sousverse était
seul.ement de 103, resultat que l'on aurait dû obtenir avec
un nombre theorique de plateaux n = 15,5 alors que 27 pla-
teaux étaient installés.
Simultanément à l'opération de lavage, se realisait
la classification des grains d'hydrate d'alumine.
L'effi.cacite de la classification etait definie par
la methode de la courbe de partage qui donnait un d50,
diamètre de particules ayant une probabilite 0,5 de soxtir
en sousverse, egale à 73 microns, et une imperfection de
courbe de partage (imperfection Index)
I = 752d 25 = 0,15
Les donnees precitees de construction et de
fonctionnement de la colonne conduisait a un coefficient
Kl = 10.
EXEMPLE 3
Cet exemple illustre l'appareillage perfectionne
selon l'invention avec lequel ont ete executes un lavage .
et une classification d'alumine trihydratee en suspension
dans une liqueur sodique de densite 1,09 à la temperature
de 52C, de granulometrie moyenne 60-65 ~, au moyen d'une
colonne pilote realisee selon les donnees de l'invention.
Ladite colonne était d'un type cylindro-conique,
d'une hauteur totale de 4 mètres, comportant du haut vers
le bas:
- une premiere zone cylindrique de collecte et de
surverse de diametre 01 = 1,60 m, reliée au moyen d'un
tronc de cone a
- une deuxieme zone cylindrique d'une hauteur
de 0,5 mètre et de diamètre ~2 = 1,07 m, contenant 10 plateaux
- 15 -
~L7~2~i
espaces de 40 millim~tres, percés de trous de 5 millimetres
de diametre, disposes selon une maille carrée de 40 milli-
mètres de côté, correspondant à un pourcentage de perforation
p = 1,2%, ladite zone étant reliee au moyen d'un tronc de
cône à
- une troisième zone cylindrique d'une hauteur de
1 mètre et de diamètre 03 = 0,97 m, munie de 17 plateaux
espaces de 40 millimètres, percés de trous de 6,5 millimètres
selon une maille carree de 40 millimetres de côte, correspon-
dant à un pourcentage de perforation de 2,1%.
Cette troisième zone se prolongeait par une partie
cylindrique de même diamètre et de hauteur 0,5 m, qui etait
munie d'un pulseur pneumatique et d'une canalisation d'en-
tree pour l'eau de lavage. Cette troisième zone se terminait
par un cône debouchant sur l'ouverture de sousverse.
La colonne était alimentée par la première zone
cylindrique au moyen de 11 m3/h d'une suspension aqueuse
contenant 5,8 tonnes de trihydrate d'alumine.
Dans le même temps, ladite colonne recevait dans
la zone cylindrique inférieure 2,7 m3/h d'eau de lavage dont
1,1 m3/h était transferé vers la surverse. Le debit total
de pulsation dans les deux sens representait 14,1 m3/h.
On extrayait de la colonne 2,4 m3/h d'une suspen-
sion contenant 2 tonnes de solides par la sousverse.
Les densités respectives des phases liquide et
solide étaient:
surverse colonne : do = 1,09
eau de lavage : dn = 1
solide : ds = 2,4
Le rapport de concentration en sels dissous dans
les phases liquides d'alimentation et de sousverse etait
seulement de 220, resultat que l'on aurait dû obtenir avec
un nombre théorique de plateaux n = 23 alors que 27 plateaux
etaient installes.
- 16 -
6~Z~
Simultanement a l'opération de lavage, se realisait
la classification des grains d'hydrate d'alumine.
L'efficacité de la classification etait definie
par la méthode de la courbe de partage qui donnait un d50,
diametre de particules ayant une probabilité 0,5 de sortir
en sousverse, égale a 75 microns, et une imperfection de
courbe de partage (imperfection Index>~)
d75 _ d25
2d50
Les données précitées de construction et de fonc-
tionnement de la colonne conduisait à un coefficient
Xl = 30.
- 17 -