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La presente invention concerne le blanchiment de linge
au moyen d'un composé peroxydé.
Le peroxyde d'hydrogène, les persels ou peroxyhydrates tel qu'en
particulier le perborate de sodium, sont connus depuis longtemps pour
être utilisés dans le domaine de l'invention.
Ces composés ont cependant le désavantage de ne plus être suffi-
samment efficaces à une température inférieure à environ 70C. Il devient
alors nécessaire de leur adjoindre un activeur comme par exemple la tétra-
acétyl-éthylènediamine (TAED), le tétraacétylglycoluryle (TAGU) ou l'~ -
acétoxy- q-méthyl-N-N'-diacétylmalonamide (AP 31) décri~ dans le brevet
français Publié sous le numéro 2 363 541.
De tels activeurs, dont la synthèse et le mode de présentation
sont coûteux,grèvent fortement l'économie du blanchiment.
Par ailleurs le perborate de sodium, qui est l'agent de blanchi-
ment peroxydé de loin le plus utilisé à ce jour, est bien connu pour être
à l'origine d'une pollution causée par la présence de bore dans les eaux
de rejet.
Il a été proposé dans le brevet des Etats-Unis d'Amérique
n 3 746 646 de substituer au peroxyde d'hydrogène ou aux persels, des
hydroperoxydes organiques, ou plus exactement, à cause de la faible solu-
bilité de ceux-ci, certains de leurs dérivés solubles.
La demande de brevet français publiée sous le numéro 2 552 123
propose de son côté l'usage d'aminoperoxydes dont la synthèse, décrite
notamment dans l'article de E.G.E. HA~KINS, J.Chem.Soc., (1969), 191,
pp. 2678-2681, reste délicate et coOteuse.
Le procédé selon l'invention, comne les comDositions qui parti-
cipent à sa réalisation et sont un autre objet de l'invention, conduisent
à des effets de blanchiment supérieurs à ceux procurés par les composés
peroxydés mis en oeuvre à ce jour, tout en évitant la pollution due au
plus utilisé d'entre eux, le perborate de sodium, et l'usa~e d'activeurs
complexes.
q~
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-- 2 ~.
L'invention concerne un proc~dé de blanchiment de
linge dans un bain au moyen d'un composé peroxydé,
caractéris~ en c~ que le blanchiment est r~alis~ avec, comme
seul agent de blanchiment, du peroxyde de calcium sous forme
hydrat~e ou non, introduit de fa~on ~ ce que la quantité de
calcium par litre de bain soit comprise entre 1.10-3 et 1.10-2
atome-gramme, le bain ayant un pH compris entre 10,5 et 12,5
et une température comprise entre 30 et 70C.
Les résultats les plus intéressants sur le plan
~conomique ou sur le plan de la sureté du procéd~ sont
obtenus à une température du bain préférentiellement
comprise entre environ 30 C et 70 C, à un pH limité au plus
à 11,5, ces deux paramètres étant pris isolément ou en
comblnaison.
Au-dessous de 30 C, l'amélioration constatée de
l'effet de blanchiment, bien que sensible encore à 20 C se
réduit toutefois. Au-dessus de 70 C la dépense en énergie
arrive à s'opposer à l'intérêt industriel du procédé.
Au-del~ d'un pH de 11,5 environ, le risque de
dégradation de la fibre cellulosique peut devenir non
négligeable.
Le bain peut encore contenir, comme c'est le plus
souvent le cas en pratique, en nature et en quantité, tout
ou partie des produits connus pour être usuellement présents
dans un bain à action d~tergente, autres que les agents de
blanchiment peroxydes, tels que les surfactants et produits
d'accompagnement alkylbenzènesulfonates, alkylarylbenzène-
sulfonates, alcools gras éthoxylés, agents antiredéposition,
azurants, parfums, agents séquestrants, les phosphates
alcalins, etc... Des exemples de détergents connus sont par
exemple donnés par Marshall Sittig dans DETERGENT
MANU~ACTURE, Noyes Data Corporation, 1976.
B``~
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Les s~questrants des ions alcalino-terreux dont la
présence dans le bain est facultative mais cependant
pré~r~e, sont choisis par exemple parmi les sels alcalins
des acides polyphosphoriques comme le tripolyphosphate de
sodium désign~ dans ce qui suit par TPP,Na, les sels
alcalins des acides polyaminecarboxyliques ou des acides
polyoxycarboxyliques comme ceux de l'acide éthylènediamine-
tétraacétique, le sel pentasodique de l'acide diéthyl~ne-
triaminepentaacétique, le sel trisodique de l'acide nitrolo-
triacétique, ou èncore le citrate de sodium.
Le tripolyphosphate de sodium (TPP,Na) convient bien
dans le cadre de l'invention.
L'effet de blanchi~ent est particulièrement amélioré
par application du procédé de l'invention lorsque le
complexant des ions alcalino-terreux est mis en jeu en
quantité au moins égale à celle permettant la s~questration
des ions calcium en solution dans le bain.
L'invention concerne également une composition à
action détergente contenant un composé peroxydé pour le
blanchiment de linge domestique, caracterisée en ce qu'elle
renferme comme seul agent de blanchiment du pèroxyde de
calcium sous forme hydratée ou non, en quantité telle
qu'elle permet la formation d'un bain ayant un pH compris
entre 10,5 et 12,5 et contenant de 1.10-' à l.10-2 atome-
gramme de calclum par litre.
Une telle composition peut encore comprendre en
nature et en quantité tout ou partie des produits connus
pour être usuellement présents dans un bain à action
détergente, autres que les composés de blanchiment peroxydés
~usqu'alors utilisés, tels que ceux mentionnés plus haut
(notamment un détergent).
Elle peut ainsi comprendre des séquestrants, des ions
r~
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alcalino-terreux, de pr~f~rence en quantité au moin~ égale
celle correspondant à la s~questration des ions calcium en
solution dans le bain form~ ~ partir d'elle. Le
tripolypho~phate de sodium convient bien en particulier dans
une composition selon l'invention comme s~questrant des ions
calcium.
Une composition de l'invention permet la formation du
bain de blanchiment par addition slmultanée ~ de ses
constituants.
La formation du bain peut être réali~e de toute
manlère en mettant en contact ses constituant~ dans un ordre
quelcongue. Par exemple, le peroxyde de calcium ~ous forme
hydrat~e ou non peut être ajout~ aux autres con~tituants,
dont le séquestrant le cas échéant, solubilisés dans l'eau
pr~alablement ~ cette addition.
Le peroxyde de calcium utillsé ~ous forme hydratée ou
non dans la réalisation du procédé ou la composition de
l'invention, peut être préparé de toute manière connue. Des
exemples de préparation sont indiqué6 par exemple dans le
Nouveau Traité de Chimie Minérale, P. Pa~cal, tome IV, 1958,
pp. 399-400 ou dan~ PEROXIDES, SUPEROXIDES, and OZONIDES o~
ALKALI and ALKALINE EARTH METALS, Il'ya Ivanovich Vol'nov,
Plenum Press, New-York 1966, pp. 58-60.
Il est particulièrement intéressant d'utiliser une
forme de peroxyde de calcium de solubllité la meilleure dans
les conditions d'exécution du procédé de l'invention.
... . . .. . . . ... . . .. . _ _ .
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L'opération de blanchiment selon l'invention est suivie des
opérations de rinsage et d'essorage avant séchage telles qu'elles sont
classiquement pratiquées.
es exemples ci-dessous, donnés à titre indicatif mais non limi-
tatif, permettent d'apprécier l'avantage de l'invention.
Dans ces exemples :- sous le terme de lessive est désignée la lessive normalisée en poudre
EMPA(R) renfermant, en poids, 14 % de surfactants, 30,4 % de tripoly-
phosphate de sodium, le complément à 100 % étant assuré par du pyro-
phosphate de sodium, de l'orthophosphate de sodium et d'autres sels desodium, ainsi que par des azurants, composés divers et 18,9 % d'eau,
- le procédé de l'invention est réalisé en cuve cylindrique en verre
agitée, munie d'un moyen de chauffage et renfermant le bain et un tissu
normalisé EMPA(R) taché de vin dans un rapport pondéral bain/tissu égal
à 100. Un rapport aussi élevé n'a été choisi que par raison de commodité.
C'est un paramètre qui n'a pas d'incidence pratique sur le résultat du
procédé,
- l'opération de détergence-blanchiment comporte un palier en température
de 15 minutes. Seule la valeur de cette température sera indiquée ci-
après. La vitesse de montée en température du bain jusqu'à la tempéra-
ture de palier à partir de la température ambiante de 20C environ est
de 10C par minute. En fin d'opération le tissu traité est classiquement
séparé du bain, égoutté et rincé à l'eau à température ambiante avant
séchage,
- le pH du bain est chaque fois compris entre 10,5 et 12,5,
- le degré de blancdu tissu est mesuré à l'aide d'un spectrophotomètre
ERICHSEN GLOSSMASTER n 507 étallonné à un degré de blanc égal à 90 pour
l'oxyde de magnésiunl fourni comme référence avec l'appareil,
- le tissu à traiter a un degré de blanc mesuré égal à 41,
- le peroxyde de calcium a été engagé sous forme d'octahydrate.
Les caractéristiques des exemples et les résultats obtenus pour
chacun d'eux sont rassemblés dans le tableau I ci-dessous.
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_ABLEAU_I
_ _ _ Tempéra-Concentration dans le bain Degré
de du bain _ _ lessive ~e sodium _ _ __ blanc
Sexemple Cgramme/l sodium
mole/l mole/l
, _ _
1 30S. ln~~ 11,3 65
2 401.1o~2 11,3 71
3 40 11,3 1.10-2 62
10 4 601.1o~2 11,3 82,5
601.1o~2 9 81
6 60 9 1.1o~2 72
7 60 1.1o~2 68
8 601.1o~2 78,5
15 9 602,s.10-3 72
60 5.10-3 6,8 77
11 60 6,8 5.1~-3 66
2 601.1o~2 1.1o~2 80
Les exemples 3, 6, 7 et 11 sont donnés à titre comparatif.
De la comparaison entre eux des exemples 2 et 3, 5 et 6, 8 et 7,
10 et 11 respectivement, il ressort que l'invention permet d'accroître
le degré de blanc de plus de 15 % en moyenne.
De la comparaison des exemples 9 et 7 il ressort qu'en engageant
selon l'invention une quantité d'agent peroxydé exprimée en oxygène
actif 4 fois plus faible que dans un procédé connu, il est possible
d'atteindre un degré de blanc au moins aussi élevé que celui procuré
par ce dernier.
De la comparaison des exemples 1 et 11 il est permis de constater
qu'un même degré de blanc Deut être attendu d'un Drocédé n'incorporant
pas l'invention ou l'incorporant mais dans ce dernier cas à une tempé-
rature inférieure de 20C à 30C.
