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1 3 1 7509
I
PRO:~ECTILE FUMIGENE ET MUNITION AINSI EQUIPEE.
La présente invention concerne les projectiles fumigènes
destinés à la protection par masquage de véhicules terrestres, en
5 particulier de chars.
On a déjà proposé de nombreux projectiles fumigènes, du
type comprenant au moins un pot de composition pyrotechnique apte à
générer de la fumée lors de sa combustion, pour la protection de
véhicules terrestres.
Néanmoins, les projectiles fumigènes jusqu'ici proposés ne
donnent pas entière satisfaction.
On a également proposé dans le document EP-A-O 108 939
(FEISTEL) un projectile du type comprenant au moins un élément 1 de
composition pyrotechnique apte à générer de la fumée lors de sa
15 combustion, et une charge de poudre 2 absorbeuse de contraste dans le
domaine infrarouge.
Plus précisément, le document EP-A-O 108 939 propose des
moyens permettant d'assurer un déploiement quasi-simultané de` la
composition fumigène et de la charge de poudre, de telle sorte que cette
20 dernière bénéficie des courants d'air chaud ascendants générés par la
composition fumigène, afin de prolonger dans le temps l'état de
suspension des particules de poudre. Cela est exprimé page 2, lignes 6 à
16 du document EP-A-O 108 939.
Plus précisément encore, le document EP-A-O 108 939
25 évoque deux modes de réalisation.
Selon le premier mode de réalisation illustré sur la Eigure
1, les éléments de composition pyrotechnique fumigène 1 sont placés en
arrière d'une charge de poudre 2. De plus, les éléments de composition
pyrotechnique fumigène 1 sont associés à une charge 3 qui assure une
30 segmentation des éléments I comme illustré sur les figure 2C et 2D. La
2 1 31 7509
charge de poudre 2 est associée à une charge pyrotechnique 4. Celle-ci
étant placée en aval de la charge de poudre 3 associée aux éléments 1, le
déploiement de la charge de poudre 2 ne peut être assuré qu'après
segmentation et dispersion des éléments de composition pyrotechnique
fumigène. Cela conduit à une mise en oeuvre très lente du masquage.
Selon le second mode de réalisation illustré sur les figures
4 et 5, la charge de poudre 2 est au contraire placée en arrière des
éléments de composition pyrotechnique fumigène 1. Dans ce cas,
I'explosion de la charge pyrotechnique 4 associée à la charge de poudre 2
accélère les éléments de composition pyrotechnique. Cela conduit à une
mise en oeuvre très éloignée de la composition pyrotechnique fumigène.
Le document FR-A-2 343 989 concerne un dispositif de
lancement de leurres infrarouges. Selon le document FR-A-2 343 989, le
projectile de lancement de leurre infrarouge comprend une charge
pyrotechnique brûlant dans l'infrarouge enfermée dans un étui constitué
par une enveloppe tubulaire qui est fermée à ses extrémités opposées par
deux bouchons amovibles reliés entre eux par une liaison mécanique de
résistance limitée apte à être brisée sous l'action d'un dispositif
d'allumage associé.
Les dispositifs décrits dans les documents précités ne
permettent pas un masquage totalement satisfaisant.
La présente invention a maintenant pour but de proposer un
nouveau projectile fumigène adapté pour délivrer une protection très
rapide suite à la détection d'une menace, tout en assurant une protection
prolongée dans le temps.
La présente invention a plus précisément pour but de
proposer un nouveau projectile fumigene adapté pour délivrer une
protection quasi instantanée, c'est-à-dire en moins d'une seconde, tout en
assurant un masquage du véhicule pendant une durée atteignant 30 à 60
secondes.
131750q
Ce but est atteint, selon la présente invention, à l'aide d'un
projectile fumigène du type précité et connu en soi comprenant au moins
un pot de composition pyrotechnique apte à générer de la fumée lors de
sa combustion, et une charge de poudre absorbeuse de contraste dans le
5 domaine infrarouge, caractérisé par le fait que:
- la charge de poudre est placée en avant du pot de composition
pyrotechnique fumigène, dans le sens d'éjection,
- une canne explosive est associée à la charge de poudre pour déployer
celle-ci, et
10 - Iç pot de composition pyrotechnique fumigène possède un canal
longitudinal pour la transmission de feu à la canne explosive, de telle
sorte que celle-ci explose rapidement sur trajectoire après lancement du
projectile afin, d'une part, d'assurer un déploiement quasi-instantané de
la charge de poudre, d'autre part, de freiner le pot de composition
15 pyrotechnique avant toute dispersion de celui-ci."
Grâce à une telle structure, on obtient d'une part, un
déploiement rapide de la charge de poudre, d'où un premier effet de
masquage quasi instantané. D'autre part, grâce à la structure proposée
dans le cadre
. .
1 31 750'~
presente invention, le pot de composition
pyrotechnique fumigène peut être éjecté à vitesse
élevée afin de prendre rapidement la relève de la
charge de poudre pour assurer un masquage continu du
s véhicule à protéger, tout en étant mis en oeuvre en
un point relativement proche du véhicule pour
assurer un effet de masquage efficace.
De préférence, selon la présente
invention, la charge de poudre est formée de poudre
de laiton dont la granulométrie est choisie pour
etre absorbeuse de contraste dans le domaine
infrarouge.
Selon une caract~ristique avantageuse de
la présente invention, la canne explosive est
15 centrée sur l'axe du projectile, la charge de poudre
entourant la canne sur toute sa périphérie et
recouvrant l'extrémité avant de cette canne, de
telle sorte que la canne explosive déploie la charge
de poudre sous forme d'un disque plein.
Une charge de séparation est de préférence
intercalée entre la charge de poudre et le pot d~
composition pyrotechnique fumigène.
Selon l'invention, le pot de composition
pyrotechnique fumigène est avantageusement relié à
2s un étui qui loge la charge de poudre par des moyens
de liaison adaptés pour etre rompus lors de la mise
à feu de la charge de séparation. De tels moyens de
liaison sont de préférence choisis dans le groupe
comprenant: un manchon d'enveloppe
30 thermorétractable, un organe de liaison en colle
époxy, un organe de liaison en ruban adhésif, ou
encore une tige centrale.
Cette dernière, selon la présente
invention est de préférence formée d'un manchon
3s pourvu d'une pluralité de lumières oblongues. Comme
cela sera évoqué plus en détail par la suite, de
1~
1317509
telles lumières oblongues permettent en particulier
la transmission de feu à la composition
pyrotechnique fumigène.
De fa~on avantageuse, le pot de
s composition pyrotechnique fumigène est divisé en
différents éléments.
Selon un mode de réalisation considéré
actuellement comme préférentiel, le projectile
comprend un retard de trajectoire mis à feu lors de
10 l'éjection du projectile, un relais pyrotechnique
associé au retard de trajectoire, une charge de
séparation intercalée entre la charge de poudre et
le pot de composition pyrotechnique fumigène, une
charge initiante associée à la canne explosive et un
15 tiroir de sécurité intercalé sur des passages de feu
reliant le relais à la charge de séparation et à la
charge initiante, le tiroir de sécurité étant
déplaSable entre une position de sécurité, au
stockage, dans laquelle il obture les passages de
20 feu, et une position de libération, dans laquelle,
après éjection, il libère les passages de feu.
La présente invention concerne également
une munition destinée à la protection par masquage
de véhicules, comportant, dans une douille, un
2s projectile du type précité et une charge
pyrotechnique disposée dans le fond de la douille
pour l'éjection du projectile.
D'autres caractéristiques, buts et
avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée qui va suivre et
en regard des dessins annexés, donnés à titre
d'exemples non limitatifs, et sur lesquels:
. la figure 1 représente une vue
schématique en coupe axiale longitudinale d'une
3s munition conforme à un premier mode de réalisation
de la présente invention,
1~
6 131750q
. la figure 2 représente une vue
schématique en coupe axiale longitudinale d'une
munition conforme à un second mode de réalisation de
la présente invention, et
s . la figure 3 illustre schématiquement
le masquage obtenu par la mise en oeuvre d'une
pluralité de munitions conformes à la présente
invention.
On va dans un premier temps décrire le
10 mode de réalisation de la munition illustrée sur la
figure 1.
Cette munition 10 comprend une douille 12
fixée sur un culot 20 qui loge un impulseur. La
douille 12 loge elle-même un projectile 100 qui,
15 pour l'essentiel, comprend de l'avant vers
l'arrière, dans le sens du déplacement, une charge
de poudre 110 associée à une canne explosive 112 et
un pot de composition pyrotechnique fumigène réparti
en deux éléments 150, 152 selon le mode de
20 réalisation illustré sur la figure 1, sans que ce
nombre puisse être considéré comme limitatif.
Sur la figure 1 annexée on a référencé 14
l'axe longitudinal de la munition 10 et du
projectile 100. Cet axe 14 correspond pour
25 l'essentiel à un axe de symétrie.
La douille 12 est formée d'un manchon
cylindrique centré sur l'axe 14. Elle est munie à
son extrémité arrière d'une collerette annulaire 16
s'étendant radialement par rapport à l'axe 14 et en
30 direction de celui-ci.
La douille 12 est fixée sur le culot 20
par l'intermédiaire de cette collerette 16. En
effet, la collerette 16 est pincée entre une nervure
annulaire 22, solidaire de la périphérie extérieure
35 24 du culot 20, et une bague filetée 26 engagée à
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l'intérieur de la douille 12 et venant en prise avec
un canon fileté 28 solidaire du culot 20.
~a bague filetée 26 et la nervure
annulaire 22 sont coaxiales à l'axe 14.
s Le culot 20 porte un ergot 30 qui s'étend
radialement par rapport à l'axe longitudinal 14. Cet
ergot permet d'immobiliser la douille dans un
mortier à l'aide d'un montage à baïonnette, de façon
classique en soi.
La structure de l'impulseur illustré sur
la figure 1 annexée est bien connue de l'homme de
l'art.
Le culot 20 supporte à son extrémité avant
une coupelle 32.
Cette coupelle 32 possède un passage axial
traversant 34 qui resoit un inflammateur à commande
électrique 36.
Les deux fils 38, 40 destinés à assurer
l'alimentation de l'inflammateur 36 sont reliés l'un
à un rivet 42, l'autre à un plot de contact 44.
Le culot 20 est réalisé en un matériau
électriquement conducteur. Le rivet 42 est fixé au
culot 20 afin d'assurer une liaison électrique entre
le fil d'alimentation 38 et le culot 20.
Le plot de contact 44 est engagé dans un
alésage traversant l'embase du culot 20,
coaxialement à l'axe longitudinal 14. Ainsi, le plot
de contact 44 est accessible à l'arrière de la
munition.
Le plot de contact 44 est isolé du culot
20 par une gaine électriquement isolante 46.
La coupelle 32 définit sur sa surface
avant une chambre qui recoit une charge d'éjection
48, par exemple à base de poudre noire.
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Un piston 50 est intercalé entre le culot
20 logeant l'impulseur qui vient d'être décrit et
l'extrémite arrière du projectile 100.
Le piston 50 est formé d'une rondelle qui
s s'etend transversalement à l'axe longitudinal 14. La
rondelle 50 est pourvue d'un alésage central 52.
L'extrémité avant de la douille 12 est
obturée au stockage par un chapeau 60. Le chapeau 60
est immobilisé sur la douille 12 à l'aide d'au moins
une goupille cisaillable 62 qui s'étend radialement
par rapport à l'axe longitudinal 14.
On aper~oit sur la figure 1 deux éléments
152, 150 du pot de composition pyrotechnique
fumigène empilés axialement de l'arrière vers
l'avant dans le projectile 100. Les éléments 152,
150 sont cylindriques de révolution autour de l'axe
longitudinal 14. Ils sont enveloppés dans des étuis
respectifs 153, 151.
Les éléments 150 et 152 définissent un
canal libre central 160 centré sur l'axe
longitudinal 14 et aligné avec l'alésage 52 ménagé
dans la rondelle 50.
Un culot secondaire 120 centré sur l'axe
14 est intercalé entre le pot de composition
z5 pyrotechnique fumigène 150, 152 et la charge de
poudre 110. Le culot secondaire 120 possède un canal
central 122 centré sur l'axe 14 qui loge de
l'arrière vers l'avant un retard de trajectoire 124
et un relais pyrotechnique 126. Le retard de
30 trajectoire 124 est engagé dans l'extrémité avant du
canal 160.
La charge de poudre 110 et la canne
explosive 112 associée sont logées dans un étui 114.
Cet étui 114 comprend une paroi cylindrique 115
3s centré sur l'axe 14, solidaire d'une pièce d'une
paroi transversale avant l'obturation 116.
131750~
L'extrémité arrière de l'étui 114 est
obturée par un disque 118. Un joint torique
d'étanchéité est intercalé entre le disque 118 et la
paroi cylindrique 115 de l'étui 114.
5La canne explosive 112 est formée d'un
doigt cylindri~ue centré sur l'axe 14. La canne
explosive 112 est entouré d'une enveloppe 111.
La canne explosive 112 est supportée par
le disque 118.
10On notera à l'examen des figures annexées
que la charge de poudre 110 entoure la canne
explosive 112 sur toute sa périphérie et, de plus,
recouvre l'extrémité avant de cette canne. Ainsi, la
canne explosive 112 déploie la charge de poudre 110
sous forme d'un disque plein. La partie centrale de
ce disque est générée par la portion de la charge de
poudre placée en avant de la canne explosive 112. La
bordure du disque est générée par la portion de la
charge de poudre 110 qui entoure la canne explosive
112.
Il est par ailleurs prévu entre le culot
secondaire 120 et le disque 118 une chambre 140
centrée sur l'axe longitudinal 14.
Cette chambre 140 loge de l'arrière vers
2s l'avant un tiroir de sécurité 142 et une charge
initiante 144.
La charge initiante 144 est placée en
arrière de la canne explosive 112 et communique avec
celle-ci.
30Le tiroir de sécurité 142 est adapté pour
être dépla~able entre une position de sécurité, qui
correspond à la position de stockage, dans laquelle
il obture les passages de feu, et une position de
libération, obtenue après éjection du projectile 100
35hors de la douille 12, dans laquelle le tiroir 142
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libère le passage de feu reliant le relais 126 et la
charge initiante 144.
Le tiroir 142 est guidé à coulissement
entre la charge initiante 144 et le culot secondaire
s 120 dans une direction radiale par rapport à l'axe
longitudinal 14. Le tiroir de securite 142 est
sollicite vers la position de liberation par des
moyens elastiques non illustres sur les figures pour
simplifier l'illustration.
Le tiroir de securite 142 possède un
passage traversant qui s'étend parallèlement à l'axe
longitudinal 14.
Le passage traversant ménagé dans le
tiroir de s~curite 142 n'est aligne avec le passage
de feu reliant le relais 126 à la charge initiante
144 que lorsque le tiroir 142 est deplace en
position de liberation, c'est-à-dire après que le
projectile 100 ait éte éjecté hors de la douille 12.
La structure d'un tel tiroir de sécurité,
connue de l'homme de l'art, ne sera pas décrite plus
en détail par la suite. Un tel tiroir de sécurité
142 peut par exemple être similaire au tiroir
illustré sur les figures 3 et 4 des demandes de
brevet francais publiées sous les numéros 2 294 420
2s et 2 293 872.
La charge de poudre 110 est
avantageusement composée de particules métalliques
dont la granulométrie est choisie pour être
absorbeuse de contraste dans le domaine infrarouge.
De préférence, selon l'invention, il s'agit de
poudre de laiton.
Selon une autre caractéristique
avantageuse de l'invention, le pot de composition
pyrotechnique fumigène, et plus précisément les
3s étuis 151, 153 logeant celui-ci, est (sont) relié(s)
aux moyens logeant la charge de poudre 110 par des
, . ~
. . .
1 31 7509
moyens de liaison adaptes pour être rompus lors de
l'explosion de la canne 112 ou lors de la mise à feu
d'une charge de separation intercalée entre la
charge de poudre 110 et le pot de composition
s pyrotechnique fumigène 150, 152.
Ces moyens de liaison pourront prendre de
nombreuses formes. Il peut s'agir d'un manchon
d'enveloppe thermorétractable, d'un organe de
liaison en colle époxy, d'un organe de liaison en
ruban adhésif ou encore d'une tige centrale engagée
dans le canal 160.
On a illustré sur la figure 2 un mode de
réalisation d'une munition conforme à cette dernière
variante de réalisation.
Les éléments du mode de réalisation
illustres sur la figure 2 conformes à ceux
precedemment décrits en regard de la figure
portent des références numériques identiques.
On distingue sur la figure 2 une tige 170
20 engagée dans le canal 160 traversant les pots de
composition pyrotechnique fumigène 150, 152.
La tige centrale 170 est formé d'un
manchon pourvu d'une pluralité de lumières oblongues
172.
L'extrémité arrière de la tige 170 reçoit
une cale annulaire 174 pourvue d'une tête évasee 176
qui repose contre le piston d'éjection 50.
L'extrémité avant de la tige 170 est fixée
sur le culot secondaire 120.
On aper~oit également sur la figure 2 une
charge de séparation 145 placée entre le culot
secondaire 120 et l'extrémité avant du pot de
composition pyrotechnique fumigène.
La charge de séparation 145 est plus
35 précisément placée dans une chambre annulaire 146
ménagee sur la surface arrière du culot secondaire
1 31 75n9
120. Cette chambre 1~6 communique par des canaux 147
avec la charge initiante 144~ Les canaux 147
s'étendent parallèlement à l'axe longitudinal 14.
Ainsi, en position de sécurité du tiroir 142 les
5 passages 147 sont séparés du relais 126. Par contre,
lorsque le tiroir de sécurité 142 est déplacé en
position de libération, les canaux 147 communiquent
avec le relais 126.
On notera également à l'examen de la
figure 2 annexée que le logement 146 qui reçoit la
charge de séparation 145 est obturé par un voile
d'étanchéité 148 qui s'étend transversalement à
l'axe longitudinal 14 et évite toute transmission de
feu directe à partir du canal principal 160 vers la
15 charge de séparation 145.
Le fonctionnement de la munition illustrée
sur les figures 1 et 2 est le suivant.
La munition 10 est assemblée par montage à
baïonnette à l'aide de l'ergot 30 dans un mortier de
20 lancement, de façon classique en soi.
L'application d'une tension appropriée
entre le culot 20 et le plot de contact 44 assure
l'alimentation de l'inflammateur 36 et de là la mise
à feu de la charge d'éjection 48.
Les gaz développés par la charge
d'éjection 48 sollicitent le piston 50 et le
projectile 100 vers l'avant de la douille 12.
L'effort transmis au chapeau 60 entralne le
cisaillement de la goupille 62 et produit l'éjection
30 du projectile 100. Simultanément, les gaz d'éjection
qui traversent l'alésage 52 ménagé dans le piston 50
et/ou la cale 174, se répandent dans le canal 160.
De ce fait, à l'éjection, le feu est
transmis par le couloir central 160 (et par
35 l'intermédiaire des lumières oblongues 172) aux deux
1 3 1 7 5 0 9
sous-charges fumigènes 150, 152 qui prennent leur
régime, et au retard de trajectoire 124.
Lors de l'éjection du projectile 100 à
l'extérieur de l'étui 12, le tiroir de sécurité 142
5 est déplacé en position de libération.
Les passages de feu reliant le relais 126
à la charge initiante 144 et à la charge de
séparation 145, qui étaient initialement obturés,
sont alors libérés.
A la fin de la combustion du retard 124,
le relais 126 est mis à feu et celui-ci transmet le
feu à la charge initiante 144 et à la charge de
séparation 145.
La charge de séparation assure la
15 séparation du pot de composition pyrotechnique
fumigène 150, 152 et de la charge de poudre 110, par
rupture des moyens reliant initialement ceux-ci,
(par exemple par rupture de la tige 160).
La charge initiante 144 transmet le feu à
la canne 112 qui lors de son explosion déploie la
poudre 110 selon un disque d'axe centré sur la
trajectoire. La poudre 110 peut par exemple être
formée de particules métalli~ues en laiton.
Par ailleurs, l'explosion de la canne 112
25 freine le déplacement des charges fumigènes 150, 152
pour assurer la mise en service de celles-ci en
position relativement rapprochée du point de
lancement, malgré une vitesse d'éjection élevee des
charges fumigènes 150, 152. Les charges fumigènes
150, 152 sont mises en oeuvre au sol. Ces charges
fumigènes 150, 152, lors de leur combustion,
génèrent un nuage opaque infra-rouge.
Le retard de trajectoire 124 est adapté
pour assurer un déploiement quasi instantané de la
3s charge de poudre 110, c'est-à-dire en moins d'une
seconde à compter de l'initialisation de la mise à
j~,
14
131750q
feu, et de préférence de l'ordre de 0,3 à 0,4
seconde après cette initialisation.
Le lieu du déploiement de la charge de
poudre 110, c'est-à-dire la distance séparant le
s point du dépotement du point de lancement, est
déterminé d'une part par la vitesse d'éjection,
d'autre part par le temps de trajectoire.
Selon l'invention, la charge d'éjection 48
et le retard de trajectoire 124 sont adaptés pour
o assurer le déploiement de la charge de poudre 110 à
une distance de l'ordre d'une dizaine de mètres du
point de lancement.
Par ailleurs, la charge d'éjection 48 et
la canne explosive 112 qui assure l'effet de
15 freinage sur la charge fumigène 150, 152 sont de
préférence adaptées pour assurer la chute des
charges fumigènes 150, 152 à environ 30 ou 40 mètres
du point de lancement.
Ces charges fumigènes 150, 152 sont
20 adaptées pour être mises en régime environ une
dizaine de secondes après la mise à feu de la charge
d'éjection 48, et pour générer un nuage épais de
fumée pendant environ 30 à 60 secondes.
Comme cela est illustré sur la figure 3,
25 de préférence, selon la présente invention, une
pluralité de munitions sont déployées simultanément
dans la direction de la menace. Ces munitions sont
éjectées à l'aide d'une pluralité de mortiers,
présentant des azimuts équirépartis afin de déployer
30 un nuage de masquage d'étendue horizontale
importante entre la pointe de lancement (véhicule à
protéger) et la menace détectée.
On a illustré schématiquement sur la
fi~ure 3 un véhicule à protéger, référencé V, et le
35 masquage obtenu par éjection de cinq (5) projectiles
conformes à l'invention. L'éjection des projectiles
1 31 75n9
est opérée à tir tendu avec une trajectoire basse,
par exemple à 11 de l'horizontale, de telle sorte
que l'axe des nuages de particules résultant des
charges de poudre 110 soit presque horizontal.
s Plus précisément, on apersoit sur la
figure 3 cinq (5) nuages de particules métalliques
en laiton référencés M et cinq (5) nuages de fumée
référencés F diffusés par le charges fumigènes 150,
152.
Comme indique précédemment, les nuages de
particules métalliques M sont déployés à environ 10
mètres du véhicule V à protéger, tandis que les
nuages de fumée F sont générés à environ 30 à 40
mètres du véhicule V.
A titre d'exemple, la canne explosive 112
peut etre adaptée pour générer un nuage de
particules métalliques M présentant un diamètre de
l'ordre de 7 mètres et une épaisseur de l'ordre de 1
à 2 mètres.
Bien entendu, les azimuts des différents
mortiers recevant une munition conforme à la
présente invention sont adaptés pour assurer un
recouvrement tant des nuages de particules
métalliques M que des nuages de fumée F, pour
25 générer un écran de masquage continu.
Le plan moyen vertical défini par les
nuages de particules metalliques M et les nuages de
fumée F s'étend perpendiculairement à une ligne
reliant le véhicule V à protéger et la menace
30 détectée.
Selon une autre variante de mise en oeuvre
testée par les demanderesses ayant donné
satisfaction, les munitions 10 conformes à
l'invention sont déployées dans la direction de la
35 menace par salve de 6 selon un angle d'ouverture
totale de 120.
16 1 3 1 7 5 0 ~
Bien entendu la présente .invention n'est
pas limitée aux modes de réalisation particuliers
qui viennent d'etre décrits, mais s'étend à toutes
variantes conformes à son esprit.
s
