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~%0~1
La pr~sente inventlon porte sur un procédé de
lutte biologique contre la varroatose, parasitose ~rave de
l'abellle qui est due à lr~rroR ~c~bs~ni Oud., acarlen ecto-
paraslte spéclfique du genre Ap~. Ce procéde de lutte
blologlque comporte deux aspects : d'a~ord celul du
dia~nostlc de cette parasltose, et, dans le cas où il est
présent, le pi~gea~e et la destruction de l'acarien. La
présente lnventlon porte é~alement sur des disposltifs de
pibgeage pour l.a mlse en oeuvre de ce proc~dé.
La varroatose est apparue en France en l9~2, aprè,
s'@tre propagée en Asle et en Europe de l'Ouest. Elle falt
~galement des ravages en Afrique et en Amérique du Sud, et
lS elle est pr~sente depuis qu~lques moi5 aux USA~
rr~ ~aco~sonl trouve, dans les colonles de
l`abeille domestique Apl 5 mel 7 i fl ca, les condltlons
climatlques et trophiques optlmales dont il a besoin pour se
développer~ En prélevant L'h~l~o].ymphe des ouvrleres et des
males - che2 les adulte~s comme chqz les larves et les
nymphes -, 11 prc~vo4ue des troubles lmportants chez ce.s
ln~ectes, qul entra~nent ~énéralement le~ur mort précoce. La ~;
colonle d'abellles est donc très affaiblie, et elle ~`
disparaft au bout de 4 ans environ. De plus, les colonles
parasitees sont rapidement contamlnées par des infections
secondaires, en partl~ulier des ~iroses, qui accélèrent -
encore leur extinction~
-~ A titre d'exemple, une enquete réalisée par Ie
Syndicat des Producteurs de Mlel de France A la fln d~
` 3Q l'année 1986 A révél~ que, dans la réglon méditerranéenne,
toutes les coIonfes ~talent parasltées, et qu'une grande
partie d'entre elles était dans une situation critlque~
La disparition, ou meme l'affaiblissement, des
colonles a d'importantes cOnséquences négatives, aussi ~ien
au plan agronomique qu'au plan ecologique :
~ La disparltisn-des_colonies d'abeilles entralne
: '
~'.
:' ' ' . ': ' ' ' ''.. ',. '' ~ ;':'- '
une diminution de la polllnisatlon de nombreuses plantes
cultlvées, l`abellle étant le princlpal lnsecte
pollinisateur. Les effets né~ati~s sur certaines
productions végétales sont importants en grandes cultures,
en production de semences hybride:,, en arboricu].ture et en
cultures de petits frults. E~alement, la disparition des
colonies d'abeilles entra~ne une molns ~rande rentabilité
des exploltatlons apicoles, par suite des pertes cle
colonies, de la dlmlnution des récoltes de miel, et des
surcoûts de productlon dus aux traitements chimlques. Du
point de vue écologique, les abeilles participent d'une
facon générale b l'équilibre écologique en pollinisant de
nombreuses plantes sauvages, et leur disparition rlsque de
contrarler cet équlllbre~
Les seuls tr~item~nts actuellement e~flcaces
contre l~arr~ ~uco~s~lnf sont les traitements chimiques ~
base cle mol~cules ~carlcides~ Cependant, l`utllisatlon de
ces produ:Lts presente clifférents inconvénients : d'une part,
les ~c~rlens devlennent plus ou moins rapidement réslstants
à ce~s mole~cules, et, d'autre p~rt, ils r:Lsquent de ternlr
l'image cles produits sains et naturels de la ruche et en
particulier du mie~ ~ien qu'aucune trace de r~sidu n'alt
Jamais été détectee en France, ll n'est pas possible de
pré~u~er de l'avenlr sur ce sujet. De plus~ le mode
2~ d'utillsation de ces molécules peut présenter certains
inconvén~ents : si leur durée d'actlon est courte <de
quelques heures ~ quelques ~ours), les nombreux varroas, qui
.~ se trouvent ~ l'intérieur des cellules operculées, ne sont
` pas atteints par les mol~cules et émer~eront quelques jours
. ~o plus tard pour se reprodulre à leur tour et prolon~er
l'infestation ; d`e telles m~thodes ont donc une efficaclté
limltée. A l'inverse, sl leur durée d'action est lon~ue
~quelques semaines?, les molécules peuvent passer dans la
clre ou le miel au bout d'un~certain temps et les
contaminer~ De plus, l'utilisation d'acarlcldes pendant de
longues périodes n'est pas sans présenter de risques de
-;
. . . , ~ . . .
~to~z~
toxicité pour les abeilles elles-m~mes~
On observe que, pour se reproduire, la femelle de
Varroa ,l~cobsonl quitte l'abeille adulte et p~nètre dans une
cellule contenant une larve d`ouvrière ou de m~le, avec une
préf~rence pour les larves de m~les, environ deux ~ours
avant l'operculation~ Les Déposants on~alors pu démontrer
l'exis-tence de kairomones émlses par les larves d'Apis
mellfflcR ligustica qui ont un effet attractif sur l'~rr~a
~aco~sonf dans les conditions de temperature de la colonie~
Les principes actifs de ces ~airomones sont à la base du
procédé de lutte biolo~ique qui fait l'ob~et de la présente
lnvention et dont la mise au point est devenue urgente
compte -tenu du fait que, comme indiqué ci-dessus, cet
acarien représente actuellement, au niveau international, le
1~ plus grave dan~er quL menace les colonies cie l'abeille ~pls
rrlel 1 f ~`
La présente invention porte donc d'abord sur un
procéclé pour la lutte biologlque contre l~arro~ ~facc.~sonf,
caracterlse par le fait qu'on :lntroduit, dans le mllieu où
peut ~tre présent ledit acarien, un produit attractif
constltu~ par :
- un extrait hexanlque tota:L de larves d'abeilles,
notamment des larves de m~les et des larves
~; d'ouvr1ères, en particulier, des lar~es de males ~faux-
bourdons), ces larves étan-t notamment des larves
d'abeilles Ap~s m~lllff~ ligustlca ; ~-
- une fraction active (c'est-à-dire une fraction
responsable de l'attraction de l~arr~a ~co~son~) d'un
e:~tralt he~anique total de larves d'abeilles, cette
frac-tion résultant notamment d' Ull fractionnement sur
une colonne~de silice de l'extrait hexanlque total
précité ;
- au moins un ester actif dérivant d'un alcool
aliphatique en C1-C~, comme le méthanol et l'éthanol,
et d~un acide carboxylique en G1o~C24, à chaine droit~
-.~
.
-''' . ' '.. ,'.'~' '.,~ .. - .
' . ' '' ' ` ' ` `: '.,., ' : ' .
2lO10,~07~51.
ramiflée, saturé ou comprenant une ou plusieurs doubles
liaisons cis ou trans, con~uguées ou non, un cycle
benzénique ou un héterocycle pouvant être inclus dans
la chafne dudit acide ;
: 5 - un prodult constitué par un mélange de :
- palm:Ltate de méthyle,
- palmitate d'éthyle,
- stéarate de méthyle,
- s-tearate d'~thyle,
- ol.éate de méthyle,
- oleate d'éthyle,
- llnoléate de méthyle,
- linol~ate d'éthyle,
- linolénate de méthyle, .
- lLnolénate d'éthyle ;
ou encore par un mélange actif d'au molns deu~ de ces
esters ;
- du palmitate de méthyle, du palmitate d'ethyle, du
linolénate de méthyle ou un mélan~e de deux de ces
esters ou un mélan~e des troisj ou encore un mélange
comportant au moln~ l'un de ces esters avec au moins un
autre e~ter ne prbsent~nt pa9 en lul-m~me l'acti~ite
attractive.
- un mélan~e d'esters du type de ceux définls ci-dessus,
et obtenu par -transestérificatlon à partir d'une huile,
comme l'huile d'arachide, l'huile de tournesol.
Conform~mènt à un mode de réalisation préféré de
ce procedé, on introduit le prodult attractlf dans le milieu ..
où l'acarlen l~r~ co~son~ peut être present, à une
temp~r~ture comprlse entre 30 et 36C.
On peut~ é~alement associer au produit att.ractif au
moins un ad~uvant destiné à en au~menter la volatilité, cet
ad~uvant étant choisi notamment parmi des esters or~aniques
plus volatils que ceux indiq~ués ci-dessus et ne présentant
pas l'activité attractive selon l'invention.
L'association avec un tel-ad~u~ant permettra d'appliquer ce
.~' ' .
;'.
;'
:: '
07~
procédé de lutte blolo~lque au~ températures ln~leures 3
30G, qul peuvent régner, suivan-t les saisons, dans la
r~lche, en particuller dans la partie lnférieure de la ruche,
qul est la plus commode d'accès pour dlsposer le pl~ge selon
l'invention, tel qu'il sera décrit ci-apr~s.
~n peut également moduler la vltesse de
volalitisation du produit attractif, en solubllisant celui-
ci dans une substance organlque, telle qu`une paraffine, une `-ci.re végét~le, la cire d'abeille ; en le placant sous la
forme d'une suspensiorl collo~dale dans l'eau, lmmobilisee ou
non par un agent gélifiant ; ou encore en l'incluant dans un
support solide, comme la terre d'infusoires. :
Egalement, on peut prévoir d'associer au produit -~
attractif au moins une hormone, telle qu'une hormone
juvenile, a:Lnsl qu'au moins un diluant solide lnerte, co~me
la terre d'infusoires, l`alumine, la cellulose ou une
cellulose ~nodifiée, le polyoxyéthylène, les matières
v~gétale3 sèches, les polym~res comme le polyéthylène au le
polychlorure de vinyle.
Il est ~alement envisa~eable d'appllquer le
produit attrActif par pulv~risation ou vaporisation
(a~rosol~
Dans le cas où l`on v:lse à pié~er l'acarien, on
peut, ou bien associer au prodult attractif un moyen pour
pléger l'~carien par agglutination ; ou bien un pesticide ou
un acariclde de contact notamment peu ou pas volatil, ce ~ul
détruira l'acarien, ou encore un a~ent stérilisant, ce qui
l'empêchera de proliférer~
Dans un mode de réalisation préféré, on applique
.:~ 30 le produi-t attractif dans la ruche, à l'entrée de la ruche
. ou à l'e~térieur-de la ruche, au sein d'un pie~e, en
: emp~chant, si besoin est, au moyen d'une grille protectrice,
; les abeilles de pénétrer dans ledit piège.
: En fonction de la~température de la colonie (qui
~arie en particulier avec 1R saison et la présence de
couvain), et en fonction de...l'emplacement dans lequel on
~ .
;. :, ' . , ' : ,- ,
~Z~71
place le piè~e ~dans, à l`entrée de ou en dehors de la
ruche), on associe avantageusement à ce procéde un
traitement thermique, de façon à en au~menter l'efficaclté.
On a en effet constat~ que le palmltate de me-thyle notamment
est très actlf à 34C, mals qu'il ne l'est plus à 22C ; or,
il se trouve que 34C est la température moyenne du couvain
- d'abeilles. Pour cette molécule en partlculier, il est doncintéressant de noter que la température adequate de son
efficacLté est légèrement supérieure à son polnt de fusion
(2~-30C).
Ainsi, le proceclé de lutte biologique selon
l'invent:Lon présente deux aspects complémenta$res :
- d'une part, il peut être utlllsé comme procédé de
diagnostlc de la parasitose ~méthode d'avertlssement) :
l'aplculteur sera ainsl lnformé de la presance du
- paraslte et de l'importance de l'lnfestation et donc ;~
éventuellement procéder ~ une appllcatlon controlee
d'un traitement acarlcide ;
- d'autre part, il pourra être utlllsé comme procédé de
lutte proprement dlte, les acarlens étant éll~lnés au
moyen de piè~es (les mol~cules actives étant utillsées
en leurres chimlques), en ~tant simplement ple~és, par
exemple par une ~ubstarlce ~clh~:31ve1 ou tués, par
exemple, par un acarlcide de contact.
Ainsi, la présente lnvention concerne également un
~ dispositif pour la mise en oeuvre du proc~d~ tel qu'il vlerit
; d'être d~flnl, ce dlspositlf étant caractér~s~ par le fait
qu'il consiste en un piè$e capable d'attirer l'acarien
~arro~ J`aCOOSOQ~ par la présence du prodult attractif tel
que défini ci-dessus, é~entuellement associe à au moins un
ad~uvant destiné~à en augmenter la volatilité, et~ou à en
moduler la vitesse de volatillsatlon, et~ou à au molns un
diluant inerte, et~ou à au moins une hormone.
~: Dans un mode de re.alisation partlculler, le piège
~comprend un support po~tant un revêtement adhésif dans
~` lequel est incorporee une-.quantlté de prodult attractif, et,
,~' `
: .
```:
: .~ . .
.
~20~.
le cas éche'~ant, d'un pesticide, d'un acaricide et~ou d'un --
agent stérllisant, ou encore un support poreux imprég~né
d`une quantit~ de produit at-trac-tif et, le cas échéant, de
pesticide, d'acaricide, et/ou d'a~ent stérilisant. En -~
particulier, on peut utiliser un support allong~ que l'on
disposera à plat sur le sol de la ruche, au centre de
celle-ci.
Dans un autre mode de réalisation particuller, le
piège est constitué par un boitier ouvert renfermant le
lV prodult attractif, le cas échéant associé à au molns un
adJuvant -tel que défini ci-dessus, et/ou à au molns un
pesticide, un acaricide e-t~ou un a~ent stérilisant,
l'ouverture dudlt boitier pouvant être fermée par une grllle
emp~chant les abeilles de penétrer dans ledit boitier.
Ainsij dans le cas d'une adJonction d'un acaricide de
contact ~p~r exemple, en ca5 de tr~ forte lnfe~tation~, il
ne seralt plus à craindre que cet acaricide pollue la
colonie, puisque, d'une part, les abeilles n'auraient pas de
contact avec ce produit (pr~sence de la grille protectrice);
et, d'autre part, l'acaricide ne seralt pas diffusé dans la
ruche sous 1A forme d'aerosol comme il l'est dans certaines
éthodes actuellement au~orlsées, et n'atteindrait donc ~as
les rayons où est s-tockee la récolte.
Les dlspositifs selon l'invention peuvent
é~alement etre associ~s à un moyer~ de chauffage, comme une
résistance chauffante, de fac~ on à accro~tre l'efficacité du
procéde.
Ainsi, le prlncipal avantage du procede selon
l'in~ention est d'utiliser des molécules qui sont
généralement présentes naturellement dans la colonie
- d'abeilles, et qui ne risquent donc pas de polluer les
~...
différents prQduits de la ruche : miel, pollen, gelée
royale, propolis, cire. G'est un procédé qui est d' un
emploi aisé, et convient aussi bien aux apiculteurs
professionnels qu`aux amateurs.
~n décrira mai-ntena~t_l'isolement et l'identlfi-
. .
. . , , . . . . , . . ~ - . - -
,:
.
2~12~7:1.
cation de~ substances actives de l'invention, puis le
comportement d'at-traction de ~rr~ J'ac~bs~n~ par des
compo~s extraits de larves d'abeilles.
I - Isolement et identlfica-tion des substances actives
.
a) Extraction :
Le~ larves m~les d'abellles Apis mel l ~ f tca
llgustlca ont été pr~levées deux jours avant l'operculation `.
de leurs cellules. Trois cents larves ont été extraite.~
dans 50 ml d'hexane, pendant une heure, à la température
am~iante (6.équivalents larves (Eql) par ml).
b) Chromatographie sur colonne :
8 ml d'extrait hexanique ~8 Eql), ont été
évaporés et chrornatographiés sur une colonne de silice SDS
(70-230 mesh~ longueur 20 cm, dlamètre 0,5 cm~ La colonne
de silice a ~té lav~e abondamment avec l'acetate d'éthyle et
re.stabilisée par l'he~ne. L'extrait a été élué
successivement a~ec ~ ml d'hex~ne ~fraction F1)r 4 ml de
dichlorom~thane (F2), et 4 ml d'ac~tate d'~thyle ~F3~. La
fraction actlve F2 (voir paragraphe II) a ~te evaporée sous
un courant d'~zote, et repri~e ~an~ 2,7 ml d'hexane. Gette
~olution hexanique e~t analysée en CPG.
~!. 25
c~ Chromatographie en phase ~azeuse :
-~ L'analyse en CPG a été effectuée sur un
chromatographe Garlo Erb~ 6000 equlpe d`un inJecteur on
:~ column, d'un d~tecteur FI~ et d'un integrateur.
`~- 30 Deux types de colonne capillaires ont é-te
utilisées pour l'~analyse de cette fraction active :.
. - 0~1 greffée (longueur : 50 m, diamètre : 0,32 mm,
pro$ramme : 50-200C~10~G~mn)
200 à 300C~5C~mn)~,~
.~ gaz vecteur : hydro~ne à 4 x 10 Pa
- Carbowax CW20M (-l-on$u~ur : 50 m; diambtre : 0,32 mm.
pro~ramme : 40-260C~3~C~mn~
`` '
;
.,`
.
.
~207~.
gaz vecteur : hydrogène 4 x 10 Pa.
Sur la colonne apolaire OV1, on observe 6 plcs
avec des épaulement pour certains pics. Sur la colonne
polalre CW 20M, on obtient une bonne résolutlon, et on
observe au total 10 pics~
d) Couplage CGtSM :
L unité de couplage CGtSM est composée d un
10 chromatographe Varian 3400 équipé d`un inJecteur Split
Splltless et d une colonne CW 20M (longueur : 50 m,
diam~tre : 0,32mm), gaz vecteur hélium et d un spectromètre
de masse Finlgan Mat lncos 50~ Le chromatogramme résultant
est représent~ sur la figure 1
.~ 15
e) Identification :
Tous les lO pics ~a ~ J) qul composent la fraction
active F2 ont étS identifiés et quantlfles :
.. a) palmitate da m~thyle ~ ............................ 0,26 ~gtEql
: 20 b~ palmitate d ~thyle .......~ ....................... 0,0~ ~gtEql
: d~ stéarate de methyle ........................... ~ . 0,08 ~gtEql
f~ st~arate d éthyle ~............................... 0,04 ~l$tEql
c> oléate de methyle ........~........................ 0,07 ~Eql
e~ oléate d ~thyle ~ ...... 0,03 ~g~Eql
g~ linoléate de m~thyle ..... ~ 0,05 ~gtEql
h~ linoléate d éthyle ~ 0,0~ ~giEql
linolénate de méthyle ~ . 0,59 ~Eql
~ ~ llnolénate d ethyle ...... ~ 0,18 ~g~Eql
`- ~ Eeurs spectres de masse et leurs temps de
: 30 rétention, en CPG sur deux colonnes de polarlté différente :.
sont identiques avec ceux de référence o~tenus
commercialement che~ Sigma.
~ ~ ` ' '.'
- ` -
~',
. , . - -
: ' , . -.,.'', ;' ,- , '
., . ,, . : . .
~9X~071.
II Etude du comportement d'attraction de Varroa
iacobsonl en présence de cllfféren-tes substances issues de
l'lnsecte hote
Cette étude a été réalis~e dans un olfactomètre
dynamique à quatre choix, qui permet le contrôle rigoureu~
des flux dans les quatre champs odorisés ou non (Vet et al,
Physiol. Entomol. 8, pages ~7-106 (19~3) ; ~aiser e-t al,
. Insect. Behav. (1~88~ (sous presse~. Dans le protocole
choisi, sur les quatre champs de l'olfactomètre, un ou deu~
selon les cas sont odorisés, les autres etant inodores. Le
disposit1r était placé dans une encelnte thermostatée .~ 32 _
1 C ~humidi-té relative : 90 ~ 5'~>, qui est la température
correspondant à la préférence thermique de l'acarien (Le
Conte et Arnold, Apidologie, 16(2~, pa~es 155-164 (1~
La r~partltion de Varroa fAcobsonl dan~. les différents
champs a ~tb analysée selon deux méthode, complémentaires :
: i~ une repré,entatic)n sous la forme de niveau~ de ~ris
d'intensit~ croissante, établle gr~ce ~ un progrnmme
lnformAtis~ et correspondant à la présence cumulée de
IJarroa jaco~so~f pendant toute la dur~e de l'expérience
(Bacl~chine et al, 1~88, en pr~paration>~
ii) le nombre moyen de varroa~ pr~sents dans l~s ch~mps
odorlsés et dans les champs t~moins a éte calcule en
fonctlon du temps passé dans chaque champ.
.` 25
- La fi~ure 2 du dessln annexé represente la
dis-tribution spatiale des femelles de Irarroa jaco~sorl~ dans
l'olfactomètre.
A : Témoin : les quatre champs sont inodores.
: palmi-tate de méthyle : deux des quatre champs
(supérieur gauche et inf~rieur droit~ sont odorisés avec du
` palmitate de méthvle ; les deux autres champs sont inodores.
.
La figure 3 illust~re les réponses olfactives des
: 35 femelles de Varl-oa iac~sonf au palmitate de méthyle et à
d`autres composés d`ex~ra-its_de larves mâles d`abeilles.
'
.
- - . . :
' -, ' - ' : ~
~ 0~.
Chacun des champs d' Ull olfactomètre dynamique à
quatre cholx étalt traversé par un flux d'air, à la vitesse
de 0,9 ~ 0,1 l~h. Selon les cas, un ou deux des champs
étaient odorisés, les autres étant inodores. Les larves
5 d'abeilles, ou les différents ex-traits et composés dont
l'efficacit~ hiologique étalt à tester, étaient disposés
dans une flole en verre connectée à un bras de
l'olfactom~tre. Les extraits ~talent déposés sur un papier
filtre Whatman (~F/F) de 2 x 2 cm ; les autres fioles
10 recevant un papier filtre témoln des mêmes dimenslons. Les
extraits chimiques étaient renouvelés toutes les deux
expérimentatlons ; auparavant, l'olfactomètre était nettoyé
à l'alcool et rincé à l'eau distillée~ Le disposltif
subissait une rotation de 90 apr~s 7 tests consécutifs,
15 aFin d'~liminer l'interférence d'autres si~naux dans
l'orientation des acariens.
Les varroas utilisés ~taient des femelles
prélevées dans une colonie d'a~eilles et malntenues d 22C
pendant 7 ~ ~ ~ours sur des ouvrières dans une cag~ette
20 d'élevaga.
56 varroas r~p~rtis ~sn deux sérles ont ~t~
utilis~s pour chaqu~ test. Les acarlens ont ~t~ test~
: indlviduellement p~ndant 6 minutes 15 secondes. Leur
; position était relevée toutes les 5 secondes.
En l'absence de stimulatlon odorante, les varroas
se distrlbuen-t au hasard dans l'olfactomètre (figure 2).
Le -temps pass~ dans chacun des quatre champs ne '
diffère pas sl~nificativement des autres ~test de Friedman,
x2 = 32,76 ; ~DL = 57) ~fi~ure 3).
En présence de 15 larves mâles vivantes d' Apfs
mellifica ligusti~ca ~â~es de 5-6 Jours ), les acari.ens ont
- présenté un comportement d'attraction très sl~nificatif
(X = 7,02 ; p<0,01) ~Fi~ure 3), d~montrant ainsi que les
signaux chimiques sont impli~qués dans la re,-onnaissance des
35 larves par les femelles de ~arro~ jaco~scnl.
Un extrait he~nique_de larves d`abeilles mâles de
m~me age que les précédentes, (représentant 1,2 Eql~ s'est
. .
, . . - . ,, , . : :
- , ... .
o~
r~ve51é ~galement très attractif (X2 - 7,6 ; pC0,0l). Cet
extrait a été fractionné sur une colonne de silice en trois
parties tvoir paragraphe I?~ Chacune des trois fractions
Fl, F2 e-t F3 (représentant l,8 Eql> a éte testée au moyen du
test biolo$ique décrit ci-dessus ; seule la fraction F2
s'est avérée attractive (X2 = 7,28 ; p<O,Ol) (figure 3).
L'efficacité biologlque des molécules identifiées
à partir des dix composés présents dans cette fractlon a été
testée à raison de l ~g de chaque constltuant par champ
l odoris~. Le palmitate de methyle <PM), le palmitate
d'éthyle (PE) et le linolénate de methyle (LM) ont proYoqué
séparérnent un comportement d'attraction de ~'arroa j~cob~onl
identique à celul de l'extrait total (Figure 3~, alors que
les autres composés sont sans effet.
Dans un autre essai, le mélange de deux molécules:
PM et SM (1/1~ a été teste en compétitlon avec le PM seul ;
aucune differL~nce sl~niflcatlve n'app~raIt ~ntr~ les deux
champs odorisés <x2 = o,o~, Le SM n'a donc aucun effet
synerglque sur l'attractlvlté entrainee par le PM utillsé
~eul.
De plus, l'attractlvlte clu PM est étroltement
d~pendant~ de la temp~rature ambiunte. Sl ~ la temp~rature
de 32 ~ l'C l'~ttr~ction du PM ~st hautement slsniflcative
(figure 3), utlllsée ~ la tempéra-ture de 22C~ aucune
: 25 dlfférence significative dans la répartition des varroas
entre les champs odorises par le PM et les champs témoins
(X2 = 0,42~ n'a pu etre mlse en é~idence (figure 3). La
chaleur et les facteurs chimiques ont donc un effet
syner$ique sur la manlfestatlon du comportement d'attraction
de VarrQ~ ~acobsoni. Le r~le cruclal Joué par la
temp~rature dans les relatlons abellle-varroa a déJ~ été
démontré (Le Gonte et Arnold, l986, ~rd Meeting of the
E~C~ ~arroa Experts`group,~ Bad Hombur~ ~FA; Le Conte et
Arnold, 1987, Apldologle 18tl4>, pages 305 à 320)~
.
' ' , ' ~
.~ .