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La présente invention concerne une structure creuse de faible poids
unitaire capable de résister à des fluides ayant des pressions élevées.
La structure selon l'invention s'applique, notamment dans le domaine des
transports de fluides sous pression, où il s'avère souhaitable d'avoir des
tubes
conciliant à la fois la légèreté et la résistance à la pression.
Ainsi, la structure réalisée selon l'invention peut être un tube utilisé pour
le
transport de fluides caloporteurs, par exemple, mais non exclusivement dans le
domaine de la géothermie.
Un autre domaine d'utilisation concerne les risers permettant le transfert
des fluides ou effluents pétroliers d'une source, par exemple vers un lieu de
traitement ou servant de relais.
La structure trouve notamment son application, par exemple, en tant que
réservoir destiné à stocker des fluides ayant des pressions élevées.
De tels réservoirs pour être aisément manipulables doivent présenter des
caractéristiques particulières, notamment être léger et en même temps posséder
une résistance suffisante à la pression.
En effet, les réservoirs ou structures contenant des fluides sous pression,
sont soumis à des efforts résultant, notamment, de la différence de pression
entre
le fluide stocké dans le réservoir et le milieu environnant dans lequel se
trouve
placé le réservoir. La différence de pression a pour effet de déformer le
réservoir
en entraînant des contraintes qui s'opposent à la déformation. Ces contraintes
résultent notamment des composantes radiale, longitudinale et
circonférentielle
de la pression différentielle.
Les réservoirs décrits dans l'art antérieur, décrivent des structures
comportant des bouteilles le plus souvent en acier dont le poids à vide
représente au minimum l'équivalent du poids du fluide transporté.
Une des améliorations apportées aux bouteilles en acier a consisté à
réaliser des réservoirs légers utilisant, notamment, les propriétés des
matériaux
composites associant la haute ténacité de fibres continues avec les propriétés
d'étanchéité des résines organiques utilisées comme liant de ces fibres. De
tels
réservoirs sont, par exemple décrits. dans l'article de J_L. TISNE, de
l'Aérospatiale, paru dans la revue COMPOSITES N° 3 de Mai-Juin 1986
(pages
121 à 128), et offrent potentiellement un poids d'environ 20% à 25 % du poids
d'un réservoir en acier de même capacité. Malheureusement ces matériaux
composites sont soumis au phénomène de la micro-fissuration, entrainant ce
que l'on appelle le phénomène de "perlage" ou pleurage du matériau qui
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apparaït pour des pressions très largement inférieures à la pression
d'éclatement escomptée et conduit à une perte d'étanchéité du réservoir qui
limite ainsi leur utilisation, par exemple à une pression inférieure à la
pression
de pleurage, cette pression étant d'environ 5 à 25 fuis plus faible que la
pression
d'éclatement.
L'apparition des composites à fibres continues et matrices
thermoplastiques telles que le verre-polypropylène, n'a pas permis d'obtenir
des
récipients sous pression ne "pleurant pas". En effet, en l'absence de sous
couche d'étanchéité, ces récipients présentent toujours une pression de
pleurage très inférieure à la pression d'éclatement mesurée en présence d'une
sous couche d'étanchéité.
L'utilisation d'une sous couche d'étanchéité peut paraïtre simple, mais, en
fait, soulève de nombreux problèmes.
Un des problèmes, lorsque la sous couche est métallique et parfaitement
étanche, concerne sa tenue en fatigue. En effet, son allongement élastique est
très inférieur à celui du composite qui constitue la couche résistante, et la
tenue
en fatigue de la sous-couche est notablement inférieure à celle de la couche
mécaniquement résistante en composite. C'est pour pallier à de tels problèmes
que, par exemple, il a été proposé dans les brevets et demande de brevet
FR 2.661.477, et FR 2.669.396 du demandeur, d'utiliser une gaine ou feuille,
comportant des ondulations et permettant de dissocier totalement les couches
circonférentielles des couches polaires. De tels dispositifs présentent
néanmoins
toujours un problème dû au poids de la feuille d'étanchéité qui se révèle être
un
paramètre non négligeable.
Un autre moyen pour combattre les problèmes de perte d'étanchéité dus à
la micro-fissurâtion est de placer à l'intérieur des réservoirs ou récipients
une
feuille étanche souple, telle qu'une feuille de caoutchouc ou de
thermoplastique
afin d'éviter le passage du fluide vers la paroi externe du réservoir. Ce
genre de
feuille présente néanmoins une perméabilité dont la valeur dépend du matériau
utilisé et qui peut conduire à des pertes de fluide. Pour réduire à la plus
faible
valeur possible ces pertes, la solution la plus simple consiste à donner à
cette
feuille une épaisseur importante, d'une valeur de plusieurs millimètres,
typiquement de 5 mm, parfois plus.
Pour une valeur donnée du volume du réservoir, cela revient à placer les
couches résistantes plus loin de l'axe du réservoir, et par suite, pour
maintenir
les contraintés à une valeur identique, il faut une épaisseur de couche
résistante
plus élevée, ce qui cdnduit à un poids d'enveloppe supérieur et donc à un
réservoir de poids plus élevé.
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3
Par ailleurs, le fluide stocké peut se dissoudre en partie dans la paroi
d'étanchéité, et, en cas de décompression rapide pour une raison quelconque,
le fluide dissous peut se libérer au coeur de ladite paroi d'étanchéité, en
entrainant la formation de cloques qui mettent en péril l'intégrité de cette
paroi.
L'adjonction d'une feuille assurant l'étanchéité, se fait donc dans la
plupart des cas, au détriment de la légèreté recherchée, sa présence
contribuant
à augmenter le poids de l'ensemble.
Concilier les propriétés de légèreté et de tenue ou résistance à la
pression, d'un réservoir est un problème difficile car les solutions
permettant
d'alléger le réservoir et celles qui contribuent à augmenter sa résistance à
la
pression vont, souvent, à l'encontre l'une de l'autre.
II a été découvert et c'est l'objet de la présente invention qu'il est
possible
de fabriquer et d'utiliser des structures, légères et résistantes à des
valeurs de
pression relativement élevées, en combinant de façon judicieuse la forme, la
manière de fabriquer cette structure et le matériau utilisé pour sa
fabrication. Un
tel agencement des éléments précités permet, notamment d'éviter les
phénomènes de micro-fissurations, d'assurer l'étanchéité de la structure et
d'éviter ainsi d'éventuelles fuites du fluide qu'elle contient.
Une telle structure est particulièrement bien adaptée pour le transport des
gaz comprimés ou des liquides sous pression tels que le gaz butane ou le
propane liquéfié. La légèreté qui lui est conférée facilite la manutention et
minimise les frais de transport, par exemple des réservoirs vides après usage
qui
sont, du même ordre de grandeur que ceux occasionnés par le transport des
réservoirs pleins.
3o La présente invention trouve aussi son usage dans divers domaines où
les structures contenant des fluides sous pression, notamment mais non
exclusivement les réservoirs destinés au stockage de fluides sous pression,
sont
souvent déplacées, ou dans des endroits où le poids des structures de stockage
peut être un inconvénient, par exemple sur des plates-formes marines.
La structure légère ainsi conçue trouve aussi son application dans le
domaine des transports, centre de préoccupation actuelle relative aux sources
d'énergie et de pollution, pour lequel le poids d'un réservoir peut constituer
une
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charge inutile. Ainsi, dans le cadre de l'utilisation grandissante des
énergies de
substitution, pour des raisons notamment économiques et de pollution découlant
encre autre des normes de plus en plus sévères, une structure selon
l'invention
est particulièrement bien adaptée au stockage d'hydrocarbures tels que les gaz
de pétrole liquéfié (GPL), ou le gaz naturel, ce dernier pouvant se présenter
sous
forme gazeuse ou liquide, et sous des pressions élevées. Cette structure peut
se
présenter sous la forme d'un réservoir unique ou de plusieurs tubes agencés
pour former un réservoir disposé sur un véhicule utilitaire ou individuel.
L'objet de la présente invention concerne une structure légère
permettant de contenir des fluides sous pression. Elle est caractérisée en ce
que:
elle comporte une gaine composée d'un matériau composite résistant à
la pression différentielle existant entre le milieu extérieur environnant la
structure
et la pression du fluide;
- ladite gaine reste étanche jusqu'à une pression très proche de la
pression d'éclatement de la structure légère;
- ledit matériau est composé d'une matrice en polyamide et de fïbres
de carbone noyées dans la matrice résistant aux composantes longitudinales et
transversales de la pression différentielle; et
- fa structure est exempte de gaine interne d'étanchéité.
Selon un mode avantageux de réalisation de l'invenüon, la matrice de la..
gaine est composée de polyamide 12.
La gaine peut comporter au moins une première couche de matériau
déposée sous forme de bandes bobinées de manière polaire et au moins une
seconde couche de matériau déposée sous forme de bandes bobinées de
manière circonférentielles, la première couche et la seconde couche étant
déposées de manière alternée.
Dans un autre mode de réalisation, la gaine peut comporter une première
épaisseur de matériau formée par des bandes de matériau déposées de
manière polaire et une seconde épaisseur de matériau formée par des bandes
déposées de manière circonférentielle autour de la zone cylindrique résultant
du
dépôt polaire.
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La gaine peut comprendre une première épaisseur de matériau formée
par des bandes dudit matériau déposées de manière circonférentielle et une
seconde épaisseur formée par des bandes dudit matériau déposées de manière
polaire autour de la première épaisseur.
Les bandes de matériau déposées de manière circonférentielle,
comportent, par exemple, plusieurs couches du matériau, chaque couche ayant
une longueur qui diminue en s'éloignant de l'axe de la structure.
1 o La structure légère ainsi formée peut ëtre un tube utilisé, par exemple,
pour le transport de fluides sous pression.
Selon un mode de réalisation de l'invention, la structure ainsi formée peut
être un riser utilisé pour le transport d'effluents pétroliers.
Dans le domaine, par exemple de stockage de fluides sous pression, la
structure selon l'invention est, par exemple, un réservoir ou récipient
permettant
le stockage de tels fluides.
20 Par rapport à l'art antérieur, la structure selon l'invention présente
notamment les avantages suivants
Le remplacement de deux éléments distincts, à savoir, une gaine interne
et une enveloppe externe habituellement utilisés pour leur propriété de tenue
à
la pression, d'étanchéité dans les réservoirs de l'art antérieur par une gaine
ou
enveloppe unique capable de tenir aux pressions internes d'un fluide sous
pression et d'être étanche procure une structure ayant un poids de 40 à 50
inférieur au poids des structures de l'art antérieur.
De plus, le matériau utilisé pour réaliser ce type de structure est dans la
30 plupart des cas résistant aux agressions chimiques des fluides sfockés.
~a présente invention sera mieux comprise et d'autres buts
caractéristiques, détails et avantages de cette dernière apparaitront plus
clairement au cours de la description explicative qui va suivre, faite en
référence
aux dessins schématiques annexés donnés uniquement à litre d'exemple,
illustrant différents modes de réalisation dans lesquels
- la figure 1 décrit une structure légère ou réservoir de stockage de fluides
telle
qu'obtenue par le procédé de l'invention,
_2149g3p
G
- les figures 2A, 2B, 2C et 2D montrent différents agencements des couches de
matériau constituant un réservoir selon l'invention, et
- la figure 3 montre un exemple de tube de structure légère selon l'invention.
La figure 1 montre une structure légère pour le stockage de fluide sous
pression, par exemple, un réservoir ou récipient 1 constitué par exemple d'une
gaine comportant une zone cylindrique 2, prolongée par deux fonds 3, 4
constitués du même matériau que celui de la zone cylindrique, par exemple.
Chacun des fonds comporte, par exemple, au moins une ouverture 5, 6, située à
0 l'extrémité du réservoir. II est bien entendu qu'un des fonds peut être
exempt
d'ouverture.
Les ouvertures 5, 6 peuvent être équipées d'une vanne de type classique.
La zone cylindrique 2 et les fonds 3, 4 sont formés d'un même matériau,
par exemple, un matériau composite présentant des caractéristiques telles
qu'il
est capable de résister à la pression différentielle existant entre le milieu
extérieur dans lequel se trouve la structure et la pression du fluide qu'elle
contient. Le matériau est composé, par exemple, d'une matrice polyamide
comprenant des fibres. Le matériau utilisé de la matrice est, par exemple un
polyamide et les fibres des fibres de carbone.
20 Le polyamide utilisé est de préférence un polyamide 12 et le matériau est
habituellement nommé PA12 carbone.
De manière avantageuse, le pourcentage en volume des fibres de
carbone incluses dans la matrice en polyamide 12 est, par exemple, compris
entre 25 et 60 % .
Le matériau se présente, par exemple, sous forme de bandes déposées
selon un agencement spécial de manière à obtenir une structure possédant les
propriétés précitées de légèreté et de tenue à la pression. II est possible de
déposer ces bandes de diverses façons, notamment selon les séquences
décrites en relation aux figures 2A, 2B et 2D explicitées ci-après, de manière
à
30 former la gaine ou réservoir.
Les fonds 3, 4 ont, de préférence, une forme hémisphérique ou
ellipsoïdale de manière à conférer au réservoir obtenu une bonne tenue à la
pression et donc à la pression élevée du fluide stocké à l'intérieur du
réservoir.
Les forces de pression résultant du fluide stocké ont au moins une composante
longitudinale et une composante transversale qui sont reprises, notamment, en
quasi-totalité par la manière d'agencer les bandes de PA12 carbone formant le
réservoir.
_ ~149~3fl
L'utilisation du PA12 carbone permet la iabrication d'une gaine unique
jouant le rôle de la gaine interne ou liner et de la gaine externe
habituellement
rencontrées dans les structures de l'art antérieur. La structure peut ainsi ne
pas
comporter de gaine interne d'étanchéité.
La figure 1 schématise un réservoir constüué par un agencement de
couches tels que celui décrit aux figures 2A et 2B.
Les techniques de fabrication des réservoirs sont connues et décrites, par
exemple, dans l'article précité de J.L. TISNE, de l'Aérospatiale, elles sont
rappelées brièvement en relation avec les figures 2A, 2B, 2C et 2D.
Pour réaliser un réservoir ou un récipient fermé, le mandrin jouant un rôle
de support est, par exemple, un mandrin soluble pouvant être retiré en fin de
fabrication de la structure. Ce mandrin peut être en sable lié par une
solution de
sucre et équipé de bouchons d'extrémité comportant des filetages adaptés à
réaliser les ouvertures nécessaires à la communication du réservoir avec
l'extérieur.
La forme du mandrin est telle, par exemple, qu'il comporte une zone
cylindrique et deux fonds, de préférence de forme ellipsoïdale, la taille ou
dimension de ce mandrin étant choisie en fonction de celle du réservoir final
demandé, et la forme extérieure dudit mandrin correspondant à la forme
intérieure du réservoir à former.
Pour la fabrication de structure creuse, tel qu'un tube servant au transport
de fluide sous pression, le mandrin est, par exemple, de type classique
habituellement utilisé dans la fabrication de tubes.
Dans l'exemple donné à la figure 2A, pour fabriquer la gaine, on dépose
des bandes de carbone PA12 en couches alternées comportant, par exemple,
un premier type de couches C1 résultant d'un enroulement polaire de bandes de
PA12 carbone et d'un second type de couches C2 résultant d'un enroulement
circonférentiel de bandes de carbone PA12 autour de la zone cylindrique du
mandrin support.
L'enroulement des bandes de carbone PA 12 s'effectue, par exemple, de
façon que les bandes se superposent sur une certaine largeur, et pour que lors
de la superposition d'une bande sur une bande préalablement enroulée sur le
mandrin sur une certaine largeur, on réalise à l'aide d'un dispositif
approprié une
fusion partielle de la surface de la bande de manière à souder les deux bandes
entre elles pour conférer au réservoir une bonne étanchéité et une bonne tenue
à la pression. La fusion partielle se fait, de manière classique pour l'homme
de
v., ~ _ 2149g3p
métier de préférence en un point situé par exemple, à quelques millimètres du
point de contact, de façon que la surface soit encore en fusion lorsque la
bande
en cours de pose vient en contact de la bande sous-jacente déjà posée lors de
l'enroulement précédent.
Le PA12 carbone peut se présenter sous forme de bandes d'épaisseurs
comprises, par exemple, entre 0,1 et 0,5 millimètres.
On dépose tout d'abord une couche de type C1 en bobinant, par exemple
de manière polaire une bande de PAi 2 carbone.
It est ensuite possible de déposer une couche de type C2 autour de la
couche Ci formée précédemment et de réitérer ces deux opérations jusqu'à
obtenir l'épaisseur voulue pour le réservoir, cette épaisseur étant ci~oisie
en
fonction des valeurs de pressions des fluides à stocker et de la légèreté
demandée pour le réservoir qui dépend de l'utilisation du réservoir .
La figure 2A schématise un agencement de réservoir comportant plusieurs
couches de type Ct pour former une couche d'épaisseur e1, puis une première
couche C21 (Fig. 2B) de type C2 sur une longueur li sensiblement égale à la
longueur de la zone cylindrique définie par la zone cylindrique du mandrin
entourée des couches de type Ci d'épaisseur ei, puis une seconde couche C22
sur une longueur 12 inférieure à la longueur I~ de la première couche autour
de
la première couche C2~, la différence de longueur étant telle qu'elle permet
d'obtenir une forme arrondie, par exemple ayant une zone de type
hémisphérique suivant sensiblement la forme sensiblement hémisphérique du
mandrin de manière à former en final un réservoir dont la forme est de
préférence hémisphérique. L'enroulement de couches de type C2 s'effectue
jusqu'à obtenir une épaisseur e2.
On dépose ensuite sur une épaisseur e'1 un autre ensemble de couches
de type C1 sur l'ensemble précédemment constitué, puis sur une épaisseur e'2
un autre ensemble de couches de type C2 et on réitère les opérations
d'enroulement précédemment décrites autant de fois qu'il est nécessaire pour
obtenir un réservoir dont les données de résistance à la pression et légèreté
sont
définies au préalable en fonction du fluide sous pression devant ëtre stocké.
Les
épaisseurs ei , e'1, e2 et e'2 peuvent ëtre identiques ou différentes.
Selon une variante de réalisation de l'invention, représentée sur la figure
2C, le dépôt des différentes couches constituées par les bandes de PA12
carbone est réalisée en déposant, par exempte, autour du mandrin plusieurs
couches de type Ci sur une épaisseur totale t1, puis plusieurs couches de type
C2 sur une épaisseur t2, les couches de type C2 étant déposées autour de
2149~3p
9
l'ensemble formé par les couches de type C~ et de façon que la longueur de
chaque couche C2i diminue lorsque l'on s'éloigne de l'axe du mandrin c'est-à-
dire que la longueur li de la couche C21 est supérieure à la longueur 12 de la
couche C22 et ainsi de suite. II est ensuite possible d'enrouler une couche de
PA12 carbone autour de l'ensemble comme couche de finition ayant notamment
comme rôle, un rôle de protection et de finition.
Les épaisseurs tt et t2 sont déterminées en fonction des données du
réservoir à obtenir et notamment la résistance à la pression et la légèreté
qui
sont, par exemple, définies au préalable en fonction du fluide sous pression à
stocker.
Une autre façon de procéder consiste, Figure 2D, à déposer autour du
mandrin les couches de type C2, pour former une épaisseur pi, les couches
étant déposées de manière identique à celle exposée précédemment, c'est-à-
dire que la longueur de chaque couche va en diminuant au fur et à mesure que
l'on s'éloigne de l'axe du mandrin et ensuite à déposer de manière polaire les
couches de type C1 sur une épaisseur p2.
Le dépôt des couches de type C2 de manière circonférentielle autour de la
zone cylindrique du mandrin ou de l'ensemble des couches polaires déposées
sur le mandrin se fait de préférence de façon que la longueur des différentes
couches va en diminuant au fur et à mesure que l'on s'éloigne de l'axe du
mandrin (voir détail de la figure 2B).
Dans les exemples de réalisation décrits en relation avec les figures 2A à
2D, la liaison entre les différentes bandes de PA12 carbone s'effectue selon
une
technique de fusion classique et connue de l'homme de métier de manière à
conférer à la structure ou réservoir obtenu une étanchéité supérieure à celle
que
l'on obtiendrait en réalisant un enroulement serré.
II est possible, sans sortir du cadre de l'invention, d'utiliser le PA 12
carbone sous forme de plaques minces, par exemple, pour former les couches
de matériau déposées de manière circonférentielle décrites dans les figures 2A
à 2D.
Des essais de tenue en pression et d'étanchéité ont été réalisés sur des
réservoirs selon l'invention et sur des récipients réalisés en divers
matériaux et
présentant des structures différentes, comportant par exemple une gaine ou
liner
2149830
interne et une enveloppe extérieure. La résistance en fatigue du liner
métallique
présent dans certains récipients a été relevée.
Les résultats sont regroupés dans le tableau ci-dessous
Rservoir 1 2 3 4 5
liner ou acier acier acier pas de acier
gaine liner
interne inoxydableinoxydableinoxydable
0,8 mm gaine
aisseur fissure
enveloppe compositecomposite PA12 enveloppeacier
ou
gaine externeverre- carbone carbone unique
poxy poxy PA 12
carbone
Poids 24.5 18.5 16.7 10.2 64.8
daN
Nombre de 495 cycles5500 > 40 000 > 100 > 100
000 000
c oies a
P = 250 250 250 250 200
Pression
essai
bars
P% 46 % 46 % 46 % 46 % 36
(Pression
clatement)
(*) nombre de cycles de compression/décompression sans apparition de perte
d'étanchéité.
Le poids.indiqué dans le tableau ci-dessus correspond au poids total
résultant de l'enveloppe, de la gaine d'étanchéité et des embouts.
Pour les récipients de type (4) en carbone PA12 obtenus selon l'invention
la structure est constituée d'une enveloppe unique jouant le rôle de liner et
d'enveloppe.
. 21498~~
it
Les résultats mentionnés ci-dessus montrent une performance largement
supérieure pour les réservoirs comportant une gaine réalisée en PA 12 carbone
selon l'un des modes de réalisation décrit aux figures 2A à 2D,
Ainsi le poids de la structure réalisée selon l'invention est au moins divisé
par un facteur 2, et 6 par rapport au poids d'un réservoir en acier.
De plus, les cycles de compression-décompression montrent que la
structure a une tenue à la fatigue en pression au moins supérieure à environ
20
fois la tenue en pression offerte par les réservoirs de l'art antérieur (1 ),
(2), à
l'exception du réservoir en acier qui présente un poids nettement plus élevé.
Ces résultats montrent clairement les avantages conciliés de légèreté et
de tenue à la pression offerts par des structures rëalisées en PA 12 carbone.
En effet,
- pour un réservoir de type (1) constitué par exemple, d'une gaine interne en
acier comportant des fonds hémisphériques et de couches de composite
verre-époxy, déposées, par exemple, en bobinant des couches alternées,
polaires et circonférentielles le réservoir a perdu son étanchéité au bout de
495 cycles de compr~2ssion -décompression.
- le réservoir de type (2) renforcé par le composite carbone époxy a montré
une
résistance pendant 5500 cycles.
- les essais effectués sur le réservoir de type (3) constitué d'un liner
interne en
acier sur lequel était enroulé des couches de PA12 carbone, prouvent qu'au
bout de 40 000 cycles le réservoir était toujours étanche malgré une fissure
de la gaine interne en acier révélée par des techniques appropriées.
En effet un contrôle effectué après découpe du réservoir, a montré que la
gaine interne ou paroi métallique était ouverte, la taille de l'ouverture
prouvant
que cette ouverture avait commencé bien avant les 40 000 cycles. Ceci
montrait que la structure résistante elle mëme était restée étanche dans des
conditions dans lesquelles toutes les structures composites utilisées par
ailleurs avaient "pleuré". Les essais ont pu être menés jusqu'à plus de 40 000
cycles, alors que la fuite par rupture en fatigue de la couche métallique
était
attendue entre 1 000 et 5 000 cycles, au niveau d'allongement utilisé.
- Le dernier réservoir de type (4) en PA12-Carbone de même dimension,
fabriqué sur un mandrin soluble, a résisté dans les mêmes conditions d'essai
à 100 000 cycles de fatigue, sans feuille d'étanchéité, et sans perte
d'étanchéité.
2149~~a
12
Selon un autre mode de réalisation, la structure légère obtenue par la
présente invention et décrite à la figure 3 est un tube réalisé en agençant
des
couches de PA 12 carbone sur un mandrin classiquement utilisé pour la
fabrication de tube et selon l'une des figures 2A à 217.
Ce tube est employé, par exemple, pour le transport des fluides sous
pression, notamment dans les domaines où de tels tubes doivent présenter des
caractéristiques de résistance à la pression et de légèreté.
Ainsi, de manière avantageuse, il peut former un riser ou un satellite de
riser permettant le transfert des fluides ou effluents pétroliers qui
possèdent
1o souvent une pression élevée, par exemple lorsqu'ils proviennent de
gisements
possédant une pression élevée.
Une telle structure peut aussi être utilisée notamment pour ses propriétés
d'étanchéité et de résistance à la pression comme conduit interne ou gaine
interne à une structure. Sa légèreté permet cette utilisation puisqu'elle
conduit à
une faible augmentation de poids.
Un tel type d'application est souvent présent dans le domaine pétrolier où
lés risers comportent des chemisages internes.