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Solution aqueuse de traitement d'écrouissage de tôles d'acier.
L'invention concerne l'écrouissage humide de tôles métalliques d'acier.
On entend par écrouissage de tôle, le travail d'une tôle, notamment pour
l'écraser ou la déformer.
Ainsi par exemple, en sortie de laminage, une tôle d'acier est
généralement soumise à un recuit de recristallisation puis à un écrouissage.
L'écrouissage a pour ici but d'améliorer les caractéristiques mécaniques
et la planéité de la tôle et d'imprimer à sa surface une rugosité prédéterminée.Cet écrouissage est généralement réalisé en continu par passage et
écrasement modéré de la tôle entre deux cylindres.
L'étape d'écrouissage peut être réalisée en phase humide, c'est à dire
sous aspersion d'une solution de traitement d'écrouissage.
La solution de traitement d'écrouissage est généralement pulvérisée sur
les deux faces de la tôle au niveau de l'emprise de la tôle entre les deux
1 5 cylindres.
Après écrouissage humide, la tôle est généralement séchée, puis
éventuellement huilée et, dans le cas de tôle en bande, embobinée.
Comme les solutions de traitement d'écrouissage, qui sont généralement
aqueuses, risquent de corroder la tôle, on ajoute à ces solutions des inhibiteurs
de corrosion.
Ces inhibiteurs doivent être efficaces vis à vis des risques de corrosion
provenant de la salinité résiduelle à la surface de la tôle.
Ils doivent également rester efficaces pendant un stockage prolongé, par
exemple vis à vis de traces d'eau qui peuvent persister entre les spires d'une
bande de tôle bobinée.
On voit donc que les performances de ces inhibiteurs doivent être tout à
fait particulières.
En particulier, ces inhibiteurs doivent être adaptés pour résister aussi à la
corrosion atmosphérique, qui est différente de la corrosion en milieu immergé,
et pour résister aux hautes pressions d'écrouissage.
Les inhibiteurs de corrosion couramment utilisés pour cette application
sont à base de nitrites ou de produits organiques comme des borates d'amine.
Ces inhibiteurs ont pour rôle:
- dans le cas de nitrites, de bloquer la réactivité de surface en limitant la
dissolution de l'acier par formation d'une couche passivante d'oxyde de fer;
- dans le cas de produits organiques, de réagir avec la surface pour
former des composés stables protecteurs.
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Du fait de la présence de ce type d'inhibiteurs de corrosion dans ces
solutions de traitement, les effluents d'écrouissage sont particulièrement
difficiles et coûteux à traiter.
Pour les nitrites, on ne peut pas les éliminer des effluents par des
5 traitements classiques, comme ceux qu'on utilise pour traiter des effluents
provenant d'installations de laminage, qui sont généralement des traitement de
floculation.
Or, les normes environnementales concernant les rejets fixent des
plafonds de concentration de nitrites à ne pas dépasser.
Le respect de ces normes impose donc, soit de renoncer à utiliser des
solutions à base de nitrites, soit d'opter pour un procédé de traitement
particulièrement onéreux.
Pour les produits organiques, notamment à base de borates d'amines,
I'efficacité des procédés classiques de traitement des effluents n'est pas en
général suffisante pour éliminer le carbone organique contenu dans lesdits
effluents en deçà des plafonds admissibles.
Ces inhibiteurs peuvent présenter d'autres inconvénients: mauvaises
odeurs, risques pour la santé publique (dermatoses, risques cancérigènes).
L'invention a pour but de fournir une solution aqueuse de traitement
d'écrouissage de tôles d'acier offrant une protection satisfaisante contre la
corrosion, y compris la corrosion atmosphérique, ne présentant aucun danger
particulier et générant des effluents faciles et économiques à traiter.
On entend par protection satisfaisante contre la corrosion une protection
au moins équivalente a celle qu'on obtient avec les solutions classiques de l'art
antérieur, couramment utilisées pour cette application.
On entend par effluents économiques à traiter des effluents qui peuvent
être traités d'une manière classique, notamment selon un procédé classigue de
traitement d'effluents de laminage, tout en respectant les normes de rejets
admissibles en vigueur.
L'avantage à utiliser ce type de procédé classique est évidemment
particulièrement intéressant lorsqu'une installation de traitement d'effluents de
laminage existe sur le même site industriel.
Il existe d'autres domaines où il convient d'utiliser des solutions
d'écrouissage contenant des inhibiteurs de corrosion, par exemple celui de la
fabrication de tubes soudés.
Pour la fabrication de tubes soudés en acier, on part de tôles d'acier
refendues sur une largeur correspondant au diamètre des tubes à fabriquer,
puis on forme une enveloppe cylindrique tubulaire par passes successives de
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défonçage et de formage de la tôle entre des galets, on soude
longitudinalement pour refermer l'enveloppe ainsi formée, puis, après un
éventuel calibrage et profilage ultime, on tronçonne le tube et on met les tubestronçonnés en bottes.
Tout au long de ces transformations successives, il convient d'arroser la
tôle à l'aide d'un fluide d'écrouissage permettant, notamment, de refroidir la
tôle ou le tube (ainsi que les galets de l'installation).
L'écrouissage de la tôle est donc également réalisé en milieu humide et
l'on se heurte également à des problèmes de corrosion atmosphérique,
notamment pendant le stockage des tubes (en bottes), et notamment aux
points de contact des tubes entre eux dans une même botte.
On utilise donc, comme précédemment, des solutions d'écrouissage
apportant une protection contre la corrosion, comme par exemple des
émulsions aqueuses d'huile.
Un inconvénient de ces solutions d'écrouissage est qu'on obtient des
tubes gras en surface, et qu'il convient alors de les dégraisser si l'on souhaite
par exemple les mettre en peinture ou les revêtir.
Le dégraissage de ces tubes est une opération coûteuse et les effluents
de dégraissage, qui contiennent l'inhibiteur de corrosion de la solution
d'écrouissage, doivent également être traités.
L'invention a donc pour but de fournir une solution aqueuse de traitement
d'écrouissage de tôles d'acier apportant une protection satisfaisante contre la
corrosion sans donner d'aspect gras et permettant de faire l'économie
d'opération de dégraissage, en cas notamment de revêtement ou de mise en
peinture.
Si le dégraissage s'imposait quand même, un des objectifs de l'invention
est alors que les effluents de dégraissage soient faciles à traiter.
L'invention a pour objet une solution aqueuse de traitement d'écrouissage
humide de tôles d'acier, caractérisée en ce qu'elle contient un sel hydrosolubiede l'acide heptanoïque et un agent oxydant.
On connaît déià les sels solubles d'acide heptanoïque comme composés
inhibiteurs de la corrosion métallique en milieu immergé, notamment dans des
circuits de refroidissement.
Or on constate que, selon l'invention, une solution aqueuse de sels
d'acide heptanoïque peut être également utilisée comme solution
d'écrouissage, parce que ces sels résistent aux hautes pressions
d'écrouissage et apportent aussi une résistance à la corrosion atmosphérique.
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En outre, grâce à la présence d'oxydant, on obtient une solution apportant
une excellente résistance à la corrosion, y compris à la corrosion
atmosphérique, même avec des concentrations faibles de sel hydrosoluble de
l'acide heptanoïque.
Grâce à cette faible concentration d'inhibiteur (sel hydrosoluble de l'acide
heptanoïque), la tôle traitée par cette solution ne présente pas d'aspect gras et
il n'est souvent même pas nécessaire de la dégraisser pour des opérations
ultérieures par exemple de revêtement ou de mise en peinture.
Toujours grâce à cette faible concentration d'inhibiteur dans la solution
d'écrouissage, les effluents de cette solution (ou les effluents de dégraissage
de cet inhibiteur) sont plus faciles à traiter.
Le traitement des effluents est encore facilité du fait du caractère
biodégradable des sels de l'acide heptanoïque.
Même lorsqu'on utilise un oxydant comme les nitrites, on l'utilise dans la
solution à des concentrations beaucoup plus faibles que dans les solutions de
l'art antérieur à base de nitrites, et la concentration en nitrites dans les
effluents ne dépasse pas le plafond de rejet autorisé.
Un autre avantage de l'invention est que ces solutions ne présentent
aucun risque vis à vis de la santé publique.
L'invention peut également présenter une ou plusieurs des
caractéristiques suivantes:
- le pH de ladite solution est compris entre 8,5 et 9,5.
- la concentration molaire dudit sel hydrosoluble est inférieure ou égale 5
10-2 mole par litre.
- ladite solution d'écrouissage contient un agent mouillant.
- en présence d'agent mouillant, la conce"lration molaire dudit sel
hydrosoluble est inférieure ou égale 2 .10-2 mole par litre.
- la concentration molaire en oxydant est comprise entre environ 0,1 et
environ 1 fois la concentration molaire dudit sel hydrosoluble.
- ledit sel de l'acide heptanoïque est un sel de métal alcalin ou alcalino-
terreux, de préférence un sel de sodium.
- ledit oxydant est choisi parmi les nitrites et les perborates.
L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va
suivre, donnée à titre d'exemple.
L'exemple qui suit concerne l'écrouissage de tôles en sortie de laminage.
Le dispositif d'écrouissage est d'un type classique et comporte deux
cylindres d'écrouissage superposés et le chemin de défilement de la bande de
tôle à écrouir est approximativement horizontal et passe entre les cylindres.
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Au niveau de l'emprise bande-cylindres, sur le chemin de défilement, le
dispositif comporte des buses d'aspersion pour asperger de manière
homogène les surfaces inférieure et supérieure d'une bande en défilement.
Ces buses d'aspersion sont reliées par des pompes à un bac de solution
aqueuse de traitement d'écrouissage.
Le dispositif d'écrouissage comporte également des moyens de
récupération de la solution de traitement disposés sous le chemin de
défilement et reliés à une station de traitement et d'épuration des eaux usées.
Dans le bac de solution de traitement, on prépare une solution aqueuse
qui, selon l'invention, contient de l'heptanoate de sodium comme sel
hydrosoluble d'acide heptanoïque et du perborate de sodium comme oxydant.
De préférence, on ajuste le pH de la solution à une valeur proche de 9,
par exemple par des additions de soude.
Par des essais préalables en laboratoire, on détermine les concentrations
d'heptanoate et de perborate de sodium qui restent les plus faibles possibles
tout en permettant d'atteindre les performances requises de protection contre
la corrosion.
Ces essais préalables ne sont pas décrits ici en détail mais peuvent
s'inspirer des procédures décrites dans les exemples ci-dessous.
De préférence, la concentration molaire en heptanoate de sodium est
inférieure ou égale 510-2 mole par litre; en pratique, cette concentration sera
généralement supérieure à 10-3 mole/litre.
De préférence, la concentration molaire en perborate de sodium est
environ inférieure ou égale à la concentration molaire en heptanoate de sodium
; en pratique, cette concentration sera généralement supérieure ou égale à
environ un dixième de cette concentration.
A l'aide du dispositif d'écrouissage humide, on procède d'une manière
classique à l'écrouissage en continu d'une bande de tôle d'acier en aspergeant
les surfaces inférieure et supérieure de la bande avec la solution de traitementselon l'invention.
Grâce à la présence simultanée de sel d'acide heptanoïque et d'oxydant
dans la solution d'écrouissage, on obtient une protection suffisante contre la
corrosion même avec des concentrations faibles de sel d'acide heptanoïque et
d'oxydant, ce qui permet de traiter facilement et économiquement les effluents
de ladite solution.
Pour le traitement de ces effluents, on peut notamment utiliser les mêmes
installations de traitement que celles d'installations de laminage.
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On peut utiliser d'autres sels d'acide heptanoïque et d'autres oxydants
sans se départir de la présente invention.
Ainsi, dans le cas de l'emploi des nitrites comme oxydant, les effluents
des solutions selon l'invention sont également plus faciles à traiter que les
solutions de l'art antérieur à base de nitrites.
En effet, même sans éliminer les nitrites des effluents, leur concentration,
grâce à l'invention, peut rester en deçà du seuil admissible sans traitement
particulier.
Cette concentration en nitrite reste beaucoup plus faible dans les
solutions selon l'invention que dans les solutions de l'art antérieur à base de
nitrites, I'oxydant "nitrite" n'intervenant dans l'invention qu'en synergie avec le
sel d'acide heptanoïque pour obtenir les propriétés inhibitrices de la corrosionrequises à faible concentration.
Il est donc beaucoup plus facile, dans le cas des solutions selon
I'invention, de respecter les normes environnementales concernant les rejets
de nitrites, sans traitement particulier supplémentaire.
Selon une variante avantageuse de l'invention, on rajoute un agent
mouillant à la solution d'écrouissage selon l'invention.
De préférence, I'agent mouillant est de type non ionique; sa
concentration est de environ 0,1 %.
On peut notamment utiliser comme agent mouillant un produit
commercialisé par la Société WITCO sous le nom commercial PA 9017, ou un
produit commercialisé par la Société HENKEL sous le nom de MAGNUSPRAY
(agent mouillant de la famille des alcools polyéthoxylés).
La fonction de l'agent mouillant est d'étaler la solution de traitement d'une
manière homogène à la surface de la tôle pour obtenir une couche de
protection et de passivation d'épaisseur constante.
D'une manière surprenante, la présence d'agent mouillant dans la
solution d'écrouissage selon l'invention, permet d'abaisser encore les
concentrations en sel d'acide heptano7que et en oxydant qui sont suffisantes
pour obtenir une résistance satisfaisante à la corrosion, ce qui permet de traiter
encore plus facilement et économiquement les effluents.
De préférence, la concentration molaire en heptanoate de sodium sera
alors inférieure ou égale 2 10-2 mole par litre
Ces agents mouillants sont particulièrement avantageux quand on prévoit
de huiler ensuite la tôle pour la protéger contre la corrosion à plus long terme:
en effet, ce type d'agent mouillant ne perturbe pas l'étalement éventuel
ultérieur du film d'huile.
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Enfin, si besoin, on peut rajouter à la solution de traitement des produits
anti-mousse, pour limiter la formation de mousse en cours d'écrouissage.
On peut utiliser la solution d'écrouissage selon l'invention dans d'autres
opérations d'écrouissage de tôles, notamment pour la fabrication de tubes
soudés.
La solution selon l'invention a été utilisée avec succès pour la fabrication
de tubes à partir de tôles d'acier, notamment d'acier "noir", d'acier brut de
décapage ou de laminage à froid ou d'acier aluminié.
Le pH de la solution d'écrouissage peut être adapté en fonction du type
de revêtement de l'acier.
En sortie de fabrication, les tubes obtenus ne présentent pas d'aspect
gras et peuvent être mis en peinture sans dégraissage préalable.
Les tubes stockés en bottes résistent très bien à la corrosion (même sur
la zone de contact entre les tubes d'une même botte).
Les exemples suivants illustrent l'invention et les essais préalables de
laboratoire qui permettent de déterminer les concentrations optimales en sel
d'acide heptanoïque et en oxydant dans une solution aqueuse de traitement
d'écrouissage selon l'invention.
EXEMPLE 1 :
Cet exemple a pour but d'illustrer la facilité avec laquelle les effluents des
solutions de traitement d'écrouissage selon l'invention peuvent être traités parrapport à ceux de solutions d"écrouissage de l'art antérieur.
Pour évaluer l'efficacité d'un procédé de traitement d'effluents, on mesure
la différence de "carbone organique total" (ci-après désigné par COT) contenu
dans les effluents en amont et en aval d'un traitement classique d'effluent.
Pour les tests d'efficacité de traitement d'effluent, on utilise un sel
d'aluminium dénommé WAC de la Société ATOCHEM.
Ce produit a généralement pour effet de floculer des composés très dilués
présents dans les effluents en entraînant une partie du carbone contenu dans
une phase solide que l'on sépare facilement.
Ce produit est utilisé d'une manière classique pour traiter les effluents
d'instaliations de laminage, installations qu'on trouve fréquemment en amont
des installations d'écrouissage.
On évalue alors la facilité de traitement des effluents, ou "traitabilité", de
la manière suivante:
- on prépare une solution dont la composition correspond à un effluent
d'écrouissage;
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-
- on mesure le "carbone organique total" dans cette solution: le résultat
représente la "COT" avant traitement.
- on introduit dans la solution du produit WAC et on agite pendant 10
secondes; un floc apparaît, que l'on laisse décanter.
- on mesure ensuite le "carbone organique total" de la solution
surnageante: le résultat représente la COT après traitement.
- on calcule l'efficacité de traitement selon la formule:
1~(C0Taprès traitement /CTavant traitement)- exprimé en %-
Le tableau suivant illustre la traitabilité de deux types d'effluents:
1/ Effluent provenant d'une solution d'écrouissage de l'art antérieur
(Sol./art antérieur), à base de produits organiques: solution à 1% du produit
Biocool RC324/A de la Société CRODA.
2/ Effluent provenant d'une solution selon l'invention (Sol./invention)
"traitabilité" de~ effluents
Solution testée Efficacité
Sol. / art antérieur 52%
Sol./invention 74%
Grâce à l'invention, on améliore donc sensiblement (ici de plus de 40%) la
traitabilité des effluents.
De plus, d'une manière générale, en optimisant les concentrations en sel
d'acide heptanoïque et en agent oxydant dans les solutions selon l'invention,
on parvient en général à des effluents d'écrouissage qui contiennent beaucoup
moins de carbone organique (de l'ordre de 45% de moins) que les effluents
des solutions de l'art antérieur.
Ces effluents d'écrouissage peuvent alors être généralement traités dans
les mêmes installations que des effluents de laminage.
EXEMPLE 2:
Cet exemple a pour but d'illustrer les performances de protection contre la
corrosion de solutions de traitement selon l'invention contenant de l'heptanoatede sodium (désigné par NaC7) et un agent oxydant (perborate de sodium -
NaB02, H202, 3H20, designé par"Ox1").
On prépare des solutions à différentes concentrations et on adapte leur
pH à environ 9.
Le tableau suivant (série n1 ) indique le niveau de résistance à la
corrosion qu'on obtient avec ces solutions en fonction de la concentration
molaire en NaC7 (ligne) et en Ox1 (colonne) exprimée en mole/litre.
Les résulats qui figurent dans ce tableau sont obtenus comme indiqué ci-
apres.
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Sér e n1: he~tanoate ee sodium + oxydan- selon l'invention.
NaC7: 10-4 10-3 5.10-3 10-2 5 10-2
Ox1
4 3 3 300 400 230
0 P P P B B B
4 4 230 590
104 P P B B B B B
3 3 210 340
5.10~ P P B B B B B
6 4 230 150 500
10-3 P p B B B B B
4 2 3
5.10-3 P P p B B B B
6 2 1 2 250
10-2 p p p p B B B
4 3
-1 p p
Pour évaluer le niveau de résistance à la corrosion, on procède comme
20suit:
- on trempe des échantillons d'acier dans ces solutions, et, ces
échantillons servant d'électrodes, on mesure la résistance de passivation,
désignée par Rp (cf. résultats chiffrés exprimés en ohms dans le tableau: série
n1) ;
25- ensuite, après immersion pendant deux heures, on évalue visuellement
l'aspect de surface de l'échantillon: B signifie que l'électrode est intacte au
bout de 2 heures, P signifie que l'électrode est piqûrée dans le tableau - série n1.
Selon l'invention, on obtient des résistances à la corrosion comparables
30dans les deux cas suivants:
- solution contenant au moins 10-2 mole/litre d'heptanoate de sodium,
sans autre additif.
- solution selon l'invention contenant moins de 10-2 mole/litre, notamment
seulement 10-3 molellitre, d'heptanoate de sodium, mais en présence d'un
35oxydant à une concentration comprise entre 10-4 mole/litre et la concentrationmolaire en heptanoate de sodium.
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La présence d'un oxydant dans la solution selon l'invention permet de
réduire très significativement la concentration nécessaire d'inhibiteur de
corrosion, ici l'heptanoate de sodium.
Par ailleurs, on remarque que, pour obtenir une protection satisfaisante
contre la corrosion, la concentration molaire en oxydant doit rester inférieure
ou égale à la concentration molaire en inhibiteur de corrosion, ici l'heptanoatede sodium.
En pratique, une concentration molaire en oxydant de seulement environ
un dixième de celle de l'inhibiteur de corrosion peut suffire.
Selon ce test de corrosion, qui n'est pas spécifique de l'application visée,
la protection contre la corrosion est satisfaisante dès que la concentration
molaire en heptanoate dépasse 10-3 molaire et que celle de perborate
dépasse 104 molaire.
Puisque, grâce à la présence d'un oxydant, on peut utiliser des solutions
pour écrouissage moins concentrées en inhibiteur organique, comme
l'heptanoate de sodium, le "carbone organique total" est diminué d'autant dans
les effluents, ce qui facilite leur traitement.
EXEMPLE 3:
Cet exemple a pour but d'illustrer les performances de protection contre la
corrosion des solutions de traitement d'écrouissage selon l'invention par
rapport à celles de solutions de l'art antérieur, notamment à base de nitrites ou
de produits organiques comme des borates d'amine, dans des conditions se
rapprochant de celles de !'aPPlication visee.
Toutes les solutions selon l'invention présentent un pH de 9 environ,
obtenu au besoin par des additions de soude.
On désigne par NaC7 I'heptanoate de sodium.
On prépare des échantillons de tôle d'acier de 100 mm x 100 mm, une
série de solutions de traitement d'écrouissage à tester et une série de solutions
corrosives de sulfate de sodium à différentes concentrations.
La procédure de test de résistance à la corrosion est la suivante:
- on mouille en partie la face d'un échantillon de tôle par une goutte de la
solution de traitement à tester et une goutte de solution corrosive;
- on empile ensuite sur la même face un autre échantillon de tôle, que l'on
applique contre le précédent avec une force prédéterminée constante;
- on maintient l'empilement pendant trois jours à l'atmosphère;
- après démontage de l'empilement, on sèche les échantillons de tôle et
on relève visuellement d'éventuelles traces de corrosion sur les parties des
21gl938
11
-
faces qui ont été mouillées; les relevés sont classés en 3 catégories: R:
rouille généralisée - P: piqûres de rouille - B: surface bien protégée ne
présentant pas de piqûres ni de rouille.
On trouvera ci-dessous les résultats de résistance a la corrosion de
5 différents types de solutions de traitement d'écrouissage, selon l'invention ou
non, se différenciant principalement par la nature de l'inhibiteur de corrosion
utilisé.
Série comParative n1: nitrite de sod um.
S corrosive Solution de traitement: nitrite de sod Jm- 9/l
Na2SO4 g/l 0,0 g/l 2,5 g/l 3,0 g/l ,0 9/l 6,5 g/l
100,0g/l R R P B B
o,_ 9/l R R P B B
5,( g/l R R R R R
Série comparative n2: liquide orqanique de l'art antérieur.
Le liquide utilisé ici est commercialisé sous la référence N272 par la
Société QUAKER; il contient notamment du borate d'amine.
Sol. corrosive Sol. traitement "organique": quantité dilué - g/l
Na2SO4 g/l 0,5 1,5 3 5
0,0 g/l B B B B
0,5 g/l B B B - B
205,0 g/l R R R R
Série comParative n3: liquide contenant des nitrites selon l'art antérieur.
Le liquide utilisé ici est commercialisé sous la référence 508DR par la
Société QUAKER; il contient notamment des nitrites.
Sol. corrosive Sol. traitement "base nitrite" quantitédilué -g/l
25Na2SO4 g/l 0,5 1,5 3 5
0,0 g/l B B B B
0,5 g/l B B B B
5,0 g/l R B B B
Série n2: heptanoate de sodium + oxydant selon l'invention.
L'oxydant retenu est du perborate de sodium, désigné par "Ox1" ci-
dessous.
Toutes les concentrations sont ex~rimées en g/l.
NaC7: 1,40 4,50 6,80 11,20 15,40
Ox1: 0,14 0,45 0,70 1,20 1,60
35 Na2SO4
o,o R B B B B
-0,5 R R B B B
5,0 R R R B B
2191938
~.
- On en deduit qu'une concentration de l'ordre de 0,05 mole/litre
d'heptanoate de sodium est suffisante pour obtenir selon le test de l'exemple 3
une protection satisfaisante contre la corrosion, lorsque la concentration en
oxydant (ox1) est de l'ordre de 1/10 de celle de l'heptanoate de sodium (les
5 masses molaires de l'heptanoate de sodium et du perborate de sodium sont
respectivement 152 9 et 154 9).
EXEMPLE 4:
Cet exemple est destiné à illustrer la mise en oeuvre de l'invention,
10 notamment lorsqu'on rajoute un agent mouillant aux solutions précédemment
décrites d'heptanoate de sodium et d'oxydant.
L'oxydant retenu ici pour le test est un nitrite de sodium, désigné ci-après
par "Ox2".
Les tests de corrosion sont effectués et présentés comme dans l'exemple
15 3
Série n3: hep-anoate de sodium ~ oxydant selon l'invertion.
Sol. corrosiveS. traitement: 9,1de VaC7 Ig/l de Ox2
Na2SO4 g/l 1 13 ~ I 3 5 /
0 9/l B B B
05g/l P B B
20~ 9/ P R R
9l R R R
.
Série n4: heptanoate de sodium + oxvdant ~ aqent mouillant, selon l'invention
On rajoute aux solutions à tester 0,1 % en poids d'un agent mouillant non
ionique, dénommé commercialement PA 9017 de la Société WITCO.
25Sol. corrosiveS. traitement: g~7deNaC7 1 g/l deOx2
Na2SO4g/l 113 3/3 ~/3
0 g/l B B B
0,5 9/l B B B
3 g/l P R B
5 g/l R R B
En comparant les résulats des séries n3 et n4, on constate une nette
amélioration de la résistance à la corrosion à des solutions fortement
corrosives (lignes 3 g/l et 5 g/l en Na2SO4), cette amélioration étant apportée
par l'agent mouillant.
A l'inverse, la presence d'agent mouillant permet de diminuer encore les
concentrations de sel d'acide heptanoïque et d'oxydant nécessaires pour
obtenir à la fois une protection satisfaisante contre la corrosion et des effluents
faciles et économiques à traiter.
21~1g38
13
D'après ces résultats, les concentrations nécessaires pourraient être
environ divisées par trois par rapport à celles de solutions sans agent
mouillant.
Ainsi, en extrapolant la conclusion de l'exemple 3, qui concluait à une
5 concentration suffisante de l'ordre de 0,05 mole/litre de sel d'acide
heptanoïque dans une solution sans agent mouillant (mais avec oxydant), on
pourrait même obtenir une résistance à la corrosion suffisante avec une
concentration de seulement 0,02 mole/litre de sel d'acide heptanoïque dans
une solution avec agent mouillant (et toujours avec oxydant).