Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
2ï 9~~13
Procédé et machine d'impression pour la mise en oeuvre
du procédé et support ainsi imprimé.
La présente invention concerne un procédé d'impression
en couleur et plus particulièrement mais non exclusivement un
procédé et une machine pour l'impression offset à sec.
I1 est connu de mettre en oeuvre, pour imprimer la
surface extérieure d'un objet cylindrique de révolution tel qu'un
bidon servant à contenir une boisson, une bombe aérosol ou un tube
souple, un procédé d'impression offset à sec comprenant les étapes
consistant à déposer plusieurs encres de couleurs différentes sur
un blanchet, puis à transférer par contact du blanchet avec l'objet
les encres sur ce dernier.
Dans la pratique, on utilise une pluralité de blanchets
montés sur un cylindre rotatif et chargés successivement avec les
différentes encres.
Les encres sont déposées sur chaque blanchet au moyen de
rouleaux d'application respectifs présentant des parties en relief
formées sur des plaques par photogravure à partir d'un négatif.
Divers procédés peuvent être utilisés pour réaliser ces
négatifs.
Un procédé connu consiste à décomposer l'original en
couleur que l'on dêsire reproduire en une superposition d'images
monochromatiques tramêes, les variations de densité de chaque
image monochromatique étant restituées en faisant varier la
taille des points de la trame, dite à modulation d'amplitude.
On réalise pour chaque image monochromatique tramée un
négatif correspondant.
Les trames des différentes images monochromatiques
sont inclinées les unes par rapport aux autres pour réduire le
phénomène de moirage à l'impression.
Un tel procédé n'offre pas entière satisfaction,
notamment parce qu'il ne permet pas d'éviter, lorsque l'image à
reproduire présente des détails rapprochés et de couleurs
différentes, toute superposition des points d'encre sur les
blanchets et une pollution mutuelle des encres, ce qui entraîne une
dénaturation progressive de l'image imprimée et impose de
renouveler les encres, pouvant même obliger à envoyer au rebut une
partie de la production.
2ï 9413
- 2 -
La présente invention a pour objet un nouveau procédé
d'impression qui permette notamment de remédier au problème de la
pollution des encres posé par les procédés d'impression offset à
sec de l'art antérieur.
L'invention vise également, d'une façon plus générale, à
pouvoir imprimer une image riche en nuances de couleur sans avoir à
créer des couleurs ou nuances de couleurs par mélange d'encres de
différentes couleurs lors de l'impression.
L'invention vise encore à éliminer les phénomènes de
moirage lorsque beaucoup de teintes sont imprimées.
L'invention y parvient grâce à un procédé pour imprimer
sur un support une image en couleur, caractérisé par le fait qu'il
comprend les étapes consistant à
- décomposer l'image à reproduire en une composition de
surfaces élémentaires colorées, lesdites surfaces élémentaires
étant disposées selon une répartition prédéterminée, la couleur de
chaque surface élémentaire étant choisie parmi un ensemble
prédéterminé de couleurs de base et un ensemble prédéterminé de
nuances de ces couleurs de base, le nombre de nuances pour au moins
une couleur de base étant supérieur ou égal à trois, le choix de la
couleur de base et de la nuance attribuée à chacune desdites
surfaces élémentaires étant effectué de manière à ce que ladite
composition de surfaces élémentaires colorées reconstitue
visuellement l'image à reproduire,
- imprimer ladite composition de surfaces élémentaires
colorées sur ledit support au moyen d'encres dont les teintes sont
choisies de manière à pouvoir reproduire, compte-tenu de la couleur
dudit support, lesdites couleurs de base et leurs nuances lors de
l'impression, la nuance d'une couleur de base attribuée à une
surface élémentaire donnée étant obtenue lors de l'impression en
jouant sur la proportion de chaque encre au sein de la surface
élémentaire correspondante sur le support.
Grâce à l'invention, il est possible d'imprimer une
image sans superposition des points d'encre à l'impression, ce qui
présente de multiples avantages.
Tout d'abord, le problème de la pollution des encres,
dans le cas particulier de l'impression offset à sec, est
considêrablement limité voire éliminé.
2i ~~~~ 3
- 3 -
Une économie substantielle peut ainsi être réalisée lors
de l'impression d'un grand nombre de dispositifs de conditionnement.
Ensuite, il est possible grâce à l'invention de
reconstituer visuellement une image sans faire intervenir le
mélange des encres â l'impression, donc sans avoir à déterminer au
préalable, par calcul ou en menant des essais, les couleurs
résultant du mélange des encres, ce qui n'est pas toujours simple
compte-tenu notamment de la complexité du mécanisme de la
perception des couleurs par l'être humain.
L'invention trouve ainsi une application générale à tous
les dispositifs d'impression et dépasse le cadre de l'impression
offset à sec.
Alors que l'impression classique en quadrichromie
utilise des encres de couleurs noir, magenta, cyan et jaune et
restitue les couleurs non primaires par mélange soustractif du
magenta, du cyan et du jaune, il est possible dans l'invention
de n'utiliser que des encres de couleurs non primaires, par exemple
des encres dont les teintes sont choisies en fonction du sujet de
l'image à imprimer.
Ainsi, lorsque l'image représente par exemple un visage,
on choisira de préférence au moins une encre dont la teinte est
proche de la couleur de la peau du sujet, et l' image imprimée aura
un rendu visuel très proche de la réalité.
I1 est également avantageux de pouvoir imprimer grâce à
l'invention des textes avec une seule encre sans avoir à générer la
couleur correspondante par mêlange des encres à l'impression.
I1 est en outre intëressant de pouvoir choisir la
couleur des encres utilisées pour l'impression car l'on peut alors
disposer de couleurs qu'il n'est pas possible ou qu'il est
difficile de créer par synthèse soustractive de couleurs primaires.
On comprendra que l'invention est avantageusement
utilisée pour imprimer des objets de grande consommation, dans la
mesure où la perception visuelle de l'image imprimée sur les objets
exposés à la vente, par un acheteur potentiel, peut être
déterminante.
L'invention peut également être utilisée pour rêaliser
des reproductions de grande qualité de tableaux ou de photographies.
CA 02199413 2003-06-18
4
Dans une mise en oeuvre préférentielle de
l'invention, les nuances d'une couleur de base au moins ont
une même saturation mais dE:s luminosités différentes.
De préférence, dans ce cas, les nuances d'une
couleur de base qui ont une même saturation mais des
luminosité différentes peuvent être restituées lors de
l'impression grâce à une proportion plus ou
moins grande d'encre noire au sein des surfaces élémentaires du
support qui sont concernées par l'obtention desdites nuances lors
de l'impression.
De préférence, dans le cas de l'offset à sec,
pour éviter le mélange des encres, lorsqu'une même surface
élémentaire du support est concernée à la fois par un dépôt
d'encre noire et par un dépôt d'une encre autre que l'encre
noire, le dépôt de l'encre noire et de ladite encre autre
que l'encre noire s'effectue avec des motifs
prédéterminés pour chacune des encres, choisis pour éviter la
superposition des deux encres.
De préférence, dans le cas des autres procédés
d'impression pour lesquels la superposition des encres à
l'impression ne constitue pas un problème, on peut
effectuer le dépôt de l'encre noire avec superposition sur
au moins une autre encore déjà déposée sur le support
De préférence, dans une mise en ouvre
particulière du procédé selon l'invention, on imprime dans
chaque surface élémentaire sur le support un point d'encre
dont la forme et la taille dépendent selon une relation
prédéterminée de la nuance de la couleur de base à
reproduire.
De préférence, lorsque l'impression s'effectue en
amenant le support au contact d'une surface chargée en
encre, avec une direction de déplacement sensiblement
CA 02199413 2003-06-18
tangentielle à ladite surface chargée en encre, les points
d'encre présentent avantageusement, lorsqu'ils ne
remplissent pas toute l'étendue de la surface élémentaire associée,
une forme adaptée à réduire le phénomène d'engraissement, et de
préfêrence une forme sensiblement allongée et effilée dans la
direction de déplacement du support.
Ainsi, le phénomène d'engraissement, se traduisant par
une modification de la taille des points â l'impression, peut être
réduit, ce qui permet d'obtenir une image imprimée plus proche de
l'original à reproduire.
En outre, il a été constaté que le nombre de surfaces
élémentaires colorées entièrement tendait â diminuer de manière
importante lorsque le nombre de nuances choisies pour chaque
couleur de base augmentait.
Ainsi, de préférence, les surfaces élémentaires
sont en majorité imprimées seulement partiellement et en
choisissant une disposition adaptée des points d'encre à
l'intérieur de ces surfaces élémentaires on peut obtenir un
ensemble de points d'encre disjoints, ce qui permet
d'éviter le phénomène dit "de contact" qui consiste en un
étalement de l'encre dans la région de contact de
deux points d'encre jointifs, en raison des phénomènes de
capillarité. Une telle disposition adaptée des points d'encre au
sein des surfaces élémentaires correspondantes sur le support peut
consister à centrer chaque point d'encre dans la surface
élémentaire associée.
Par ailleurs, bien que l'on puisse craindre a priori un
appauvrissement de l'image, de par le choix initial dans
l'invention d'un nombre limité de couleurs de base dans lesquelles
s'effectue la décomposition de l'original en couleurs (qui peut
comporter un nombre de couleurs bien plus important que le nombre
de couleurs de base choisi), on a constaté de façon surprenante que
le rendu visuel de l'image imprimée pouvait être meilleur qu'avec
CA 02199413 2003-06-18
5a
les procédés d'impression de l'art antérieur mettant en oeuvre un
mélange soustractif de couleurs primaires.
D'une part, les écarts de contraste, pour un
observateur, peuvent être rendus grâce à l'invention plus
importants que dans l'art antérieur, du fait du choix de couleurs
de base non primaires.
D'autre part, il est plus aisé d'obtenir une impression
de douceur restituée par un ensemble de teintes à forte luminosité
en utilisant des couleurs non primaires qu'en utilisant un mélange
de couleurs primaires comme dans l'art antérieur.
De préférence, dans une mise en ouvre
particulière de l'invention, au moins une nuance est
obtenue, pour au moins l'une des couleurs de base, par
l'impression d'un motif prédéterminé tel qu'un logo.
De préférence, plusieurs nuances d'au moine l'une des
couleurs de base sont obtenues par l'impression, dans une
21~~~~3
proportion plus ou moins grande, d'un motif prédéterminé tel qu'un
logo.
Le motif étant difficile à reproduire car invisible à
l'oeil nu, on dispose ainsi d'un moyen susceptible de contribuer
très avantageusement à l'authentification du support imprimé.
L'invention a encore pour objet une machine d'impression
comportant des surfaces d'application d'encre respectivement
chargées par des points d'encre respectivement situés au sein de
surfaces élémentaires disposées selon une répartition
prédéterminée, de manière à reconstituer visuellement, lors de
l'impression sur un support, l'image à reproduire, la couleur de
chaque point d'encre étant choisie parmi un ensemble prédéterminé
de couleurs de base, chaque surface élémentaire donnée étant
recouverte d'encre dans une proportion choisie en fonction de la
nuance à reproduire, le nombre de nuances étant d'au moins trois
pour au moins l'une des couleurs de base.
L'invention a encore pour objet une machine d'impression
offset à sec comportant au moins un blanchet et des rouleaux
d'application portant des reliefs disposés de manière à déposer sur
ledit blanchet un ensemble de points d'encre respectivement situés
au sein de surfaces élémentaires disposées selon une répartition
prédéterminée de manière à reconstituer visuellement lors de
l'impression sur un support l'image à reproduire, la couleur de
chaque point d'encre êtant choisie parmi un ensemble prédéterminé
de couleurs de base, chaque surface élémentaire donnée étant
recouverte d'encre dans une proportion choisie en fonction de la
nuance à reproduire, le nombre de nuances étant d'au moins trois
pour au moins l'un des couleurs de base.
De préférence, chaque relief destiné à déposer un point
d'encre au sein d'une surface élémentaire pour reproduire une
nuance intermédiaire présente une forme sensiblement allongée et
effilée dans la direction de déplacement du support lors de
l'impression de manière à réduire l'engraissement du point à
l'impression.
L'invention a encore pour objet un support d'impression
présentant une surface extérieure sur laquelle a été imprimée une
image constituée par un ensemble de points d'encre respectivement
situés au sein de surfaces élémentaires disposées selon une
219413
_,_
répartition prédéterminée, les couleurs desdits points d'encre
étant choisies parmi un ensemble prédéterminé de couleurs de base,
chaque point d'encre d'une couleur de base donnée remplissant une
proportion plus ou moins grande de la surface élémentaire
correspondante, selon la nuance de ladite couleur de base à
reproduire, le nombre de nuances étant d'au moins trois pour au
moins l'une des couleurs de base.
De préférence, au moins une nuance du support imprimé
est obtenue, pour l'une des couleurs de base, par un motif
prédéterminé tel qu'un logo, plus ou moins imprimé selon la nuance
à reproduire.
D'autres caractéristiques et avantages de la présente
invention ressortiront à la lecture de la description détaillée qui
va suivre, d'exemples de mise en oeuvre non limitatifs du procédé
selon l'invention, et à l'examen du dessin annexé sur lequel
la figure 1 est une vue schématique en perspective
d'une machine d'impression offset à sec,
- la figure 2 est un schéma illustrant les différentes
étapes d'un procédé décrit pour mieux faire comprendre l'invention,
- la figure 3 est un schéma illustrant la décomposition
d'une image constituée par un ensemble de pixels juxtaposés en
une superposition d'images monochromatiques,
- la figure 4 est un schéma illustrant les différentes
étapes d'un exemple de procédé conforme à l'invention,
- la figure 5 est un schéma illustrant la décomposition
d'une composition de surfaces élémentaires colorées en une
superposition d'images monochromatiques,
- la figure 6 illustre différentes formes de points
d'encre disposés au sein de surfaces élémentaires correspondantes,
- la figure 7 illustre la restitution d'une nuance par
l'impression, dans une proportion plus ou moins grande, d'un motif
prédéterminé,
- la figure 8 est un exemple d'une forme de point
d'encre adaptée à limiter le phénomène d'engraissement lors de
l'impression,
- les figures 9 â 11 illustrent différentes répartitions
de surfaces élémentaires,
2; ~~ ~~13
_$_
- la figure 12 est une vue schématique à échelle
agrandie d'une image imprimée conformément à un procédé de l'art
antérieur,
- la figure 13 est une vue schématique à échelle
agrandie d'une image imprimée conformément au procédé décrit en
référence à la figure 2,
- la figure 14 est une vue schématique à échelle
agrandie d'une image imprimée conformément au procédé selon
l'invention décrit en référence à la figure 4,
- les figures 15 à 17 illustrent la décomposition en
images monochromatiques de l'image représentée sur la figure 14,
- la figure 18 illustre la restitution de nuances d'une
couleur de base au moyen de l' impression, dans une proportion plus
ou moins grande, d'un motif déterminé,
- la figure 19 est un exemple de représentation
schématique de l'espace colorimétrique,
- la figure 20 illustre la restitution, lors de
l'impression, de diverses nuances d'une même couleur de base,
conformément à un autre exemple de procédé selon l'invention,
- la figure 21 illustre l'obtention, lors de
l'impresion, de nuances de différentes couleurs de base, avec dépôt
d'encre noire, conformément à l'exemple de procédé selon
l'invention décrit en référence à la figure 20,
- la figure 22 est un schéma illustrant les différentes
étapes du procédé selon l'invention décrit en référence aux figures
20 et 21, et
- les figures 23 et 24 illustrent deux façons de
réaliser le dépôt d'encre noire au sein d'une surface élémentaire
sur le support.
On a représenté sur la figure 1, de façon schématique,
une machine 1 d'impression offset à sec de type connu en soi,
comportant une pluralité de blanchets 2 placés sur la périphérie
d'un cylindre rotatif 3 pour venir successivement, lors de la
rotation de ce dernier, au contact de rouleaux d'application 4
destinés à déposer sur ces blanchets 2 des points d'encres de
couleurs différentes.
Dans l'exemple décrit, on n'a représenté que quatre
rouleaux d'application 4 dans un souci de clarté du dessin, mais
CA 02199413 2003-06-18
_ 9 _
dans la pratique la machine 1 comporte le plus souvent six rouleaux
d'application.
Ces rouleaux d'application 4 tournent autour d'axes de
rotation parallèles entre eux et à l'axe de rotation du cylindre 3.
Leur surface extérieure est constituée pour chacun par une plaque
galbée présentant des reliefs formant saillie radialement vers
l'extérieur et sur lesquels est déposée une encre au moyen d'un
rouleau d'enduction 5 associé, régulièrement alimenté en encre.
Les objets O â imprimer sont amenés au moyen d'un
carrousel non représenté les uns après les autres chacun au contact
d'un blanchet 2 prêt au transfert des encres.
Chaque objet 0 roule sur le blanchet 2 associé de sorte
que les encres de différentes couleurs déposées sur ce dernier sont
transférées.
On va maintenant dêcrire en référence à la figure 2 un
premier exemple de procédé, utilisé pour réaliser les négatifs à
partir desquels sont gravées les plaques des rouleaux d'application
et qui, de préférence, est mis en oeuvre à l'aide d'un ordinateur
équipé d'un moyen de visualisation tel qu'un écran vidéo.
On part dans l'exemple dêcrit d'un original 6 en
couleur, mémorisé dans l'ordinateur, qui peut être soit une image
de synthèse, soit une image mémorisée sous forme numérique et
obtenue à partir d'une photographie argentique, soit encore une
image délivrée par une caméra vidéo.
A titre d'exemple non limitatif, l'original 6 peut être
une image codée RVB exploitable par la version 2.5 du logiciel
"Photoshop"* commercialisé par la Société "ADOBE SYSTEMS
FRANCE' â Noisy-Le-Grand.
On choisit dans une étape 7 du procédé un nombre n de
couleurs de base correspondant sensiblement, dans l'exemple
particulier décrit, aux différentes teintes des encres qui seront
utilisées dans la machine 1 d'impression offset à sec.
Compte tenu du nombre de rouleaux d'application
habituellement rencontrë sur ce type de machine, n est choisi le
plus souvent égal à 6.
On impose le cas échéant à une étape 8 ultérieure p
couleurs particulières, dont par exemple la teinte orange servant à
* (marques de commerce)
_ 1o _ 2199 13
l'impression des logos d'avertissement aux utilisateurs de bombes
aérosol, ou une couleur choisie pour imprimer du texte.
I1 peut encore s'agir d'une ou plusieurs teintes
majoritaires dans l'original 6 en couleur, par exemple une couleur
proche de la couleur de la peau du sujet si l'image est un portrait.
Si le nombre total n de couleurs de base dans lesquelles
on désire effectuer la décomposition de l'original 6 est supérieur
au nombre de couleurs imposées p, il faut choisir, manuellement ou
automatiquement, à l'étape 9 suivante du procédé, les n-p couleurs
restantes, en prenant par exemple les teintes statistiquement
majoritaires dans l'original 6 en couleur et non déjà sélectionnées.
On constitue alors, à une étape 10 du procédé, à partir
des n couleurs de base, une composition de surfaces élémentaires
colorées que l'on visualise au moyen d'un écran vidéo connecté à
l'ordinateur.
Les surfaces élémentaires sont constituées dans
l'exemple décrit par des carrés régulièrement juxtaposés.
L'image obtenue à l'étape 10 reconstitue visuellement
l'original 6 â reproduire.
Dans l'exemple particulier décrit, le nombre de nuances
pour chaque couleur de base est limitée à deux, c'est-à-dire que
chaque surface élémentaire est soit colorée en totalité par une
couleur de base, soit n'est pas colorée du tout et laisse alors
apparaitre la couleur du fond, qui est supposé ici être
uniformément blanc.
Si le rendu visuel de la composition de surfaces
élémentaires n'est pas entièrement satisfaisant, on revient à
l'étape précédente 9 de détermination des n-p couleurs non
imposées, pour modifier une ou plusieurs couleurs et l'on examine
lors du retour à l'étape 10 la nouvelle image obtenue.
On peut ainsi procéder par itérations successives comme
illustré sur le schéma de la figure 2 par la flèche 11 en
pointillés.
Dans l'exemple décrit, l'original 6 en couleur est une
image codée RVB où la couleur (y compris la nuance) de chaque
pixel est codée sur 24 bits et l'on utilise pour constituer la
composition de surfaces élémentaires colorées la fonction de
création d'image indexée du logiciel "Photoshop" précitê.
219941 ~
Cette fonction permet de passer d'une image codée RVB
où la couleur (y compris la nuance) de chaque pixel est codée sur
24 bits à une image indexée où la couleur (y compris la nuance) de
chaque pixel est codée avec un nombre restreint q de bits
renvoyant à des couleurs de référence dont la couleur (y compris la
nuance) est codée sur 24 bits.
Une telle fonction est à l'origine destinée à diminuer
l'encombrement dans la mémoire de l'ordinateur des images
auxquelles elle est appliquée.
Lorsque le choix des n couleurs de base est
satisfaisant, la composition de surfaces élémentaires colorées est
décomposêe â l'étape 12, en n images monochromatiques
121,...,12n à superposer.
A titre d'exemple, on a représenté sur la figure 3 un
fragment 12o de la composition de surfaces élémentaires colorées.
Ce fragment 12o est constitué par un ensemble de
surfaces élémentaires de taille constante et régulièrement
juxtaposées, dont la couleur est choisie parmi un nombre
prédéterminé de couleurs de base, égal à cinq dans l'exemple
considéré.
On obtient après décomposition cinq images
monochromatiques 121 à 125 dont la superposition redonne
l'image 12 .
0
On réalise à l'êtape 13 suivante des négatifs 131 à
13n respectivement à partir des n images monochromatiques 121
à 12n, et qui serviront à la gravure ultérieure, à l'étape 14,
des n plaques des rouleaux d'application 4.
Lors de l'utilisation de la machine 1, l'ensemble des
rouleaux d'application 4 dépose à l'étape 15 sur chaque blanchet 2
des points d'encre de même taille, de forme carrée dans l'exemple
considéré, régulièrement juxtaposés, et dont la rêpartition en
fonction des coloris est liée à celle des différents pixels sur
l'image obtenue à l'étape 10 du procédé.
Les points d'encre déposés sur chaque blanchet 2 sont
transférés lors de l'étape 16 sur l'objet à imprimer.
On a représenté sur la figure 12 une image obtenue par
un procédé selon l'art antérieur.
'~ ', 9 9 ~, . 3
_ 12 _
Comme on pourra le remarquer à l'examen de cette figure,
l'image est constituée par la superposition d'images
monochromatiques tramées, avec des angles de trame différènts,
les variations de densité sur les images monochromatiques étant
traduites par une variation de la taille des points constituant la
trame.
On a représenté à titre d'exemple sur la figure 13 une
image obtenue par la mise en oeuvre du premier exemple de procédé.
Cette image est constituée par une composition de
surfaces élémentaires colorées, les surfaces élémentaires êtant des
carrés de même taille et régulièrement juxtaposés.
Dans l'exemple particulier décrit, la surface de l'objet
sur lequel est imprimée l'image est supposée être d'une teinte
uniforme, blanche et l'on remarquera sur l'image représentée à la
figure 13 l'absence, par endroits, de points d'encre au sein de
ladite composition de surfaces élémentaires colorées, laissant
ainsi apparaître la couleur du fond.
Bien entendu, on peut utiliser un fond de couleur autre
que blanche ou non uniforme et prise en considération lors de la
génération des images monochromatiques à l'étape 12 du procédé.
Le premier exemple de procêdê selon l'invention qui
vient d'être décrit diminue considérablement le problème de la
pollution des encres lors de l'impression offset à sec.
Toutefois, on améliore encore le rendu visuel de l'image
imprimée en choisissant, pour une des couleurs de base au moins, un
nombre de nuances supérieur à 2, conformément à l'invention,
Dans un exemple du procédé selon l'invention, décrit en
référence aux figures 4 à 11, l'original 6 en couleur est décomposé
en une composition de surfaces élémentaires colorées avec des
teintes sélectionnées parmi n couleurs de base et m nuances par
couieur de base.
On indique à l'êtape 7' le nombre de couleurs de base n
et de nuances m par couleurs de base, et à l' étape 8' on impose le
cas échéant certaines couleurs de base et/ou nuances.
Si le nombre total de teintes dans lesquelles on désire
effectuer la décomposition de l'original 6 en couleur est supérieur
au nombre p de teintes imposées, on choisit manuellement ou
automatiquement à l'étape 9' les n-p teintes restantes, en prenant
2199~1~
- 13 -
par exemple les teintes statistiquement majoritaires dans
l'original en couleur et non déjà sélectionnées.
On constitue à l'étape 10' du procédé une composition de
surfaces élémentaires colorées, lesdites surfaces élémentaires
étant disposées selon une répartition prédéterminée, la couleur de
chaque surface élémentaire étant choisie parmi les n couleurs de
base et leurs nuances, le choix de la couleur de base et de la
nuance attribuée à chacune desdites surfaces élémentaires étant
effectué de manière à ce que ladite composition de surfaces
élémentaires colorées reconstitue visuellement l'image à reproduire.
La décomposition de l'original en couleur en n couleurs
de base avec m nuances par couleur de base peut être effectuée en
utilisant le logiciel "Photoshop" précité, grâce à la fonction de
passage d'une image codée RVB à une image indexée.
L'utilisateur peut visualiser à l'étape 10' du procédé
la composition de surfaces élémentaires colorées au moyen d'un
écran vidéo connecté à l'ordinateur.
De préférence, les surfaces élémentaires sont
constituées par des carrés régulièrement juxtaposés, comme illustré
par la figure 9.
Toutefois, on ne sort pas du cadre de la présente
invention en imposant d'autres formes de surfaces élémentaires et
d'autres agencements de celles-ci avant d'effectuer la
décomposition de l'original en couleur, donc avant d'attribuer une
teinte à chaque surface élémentaire. On peut choisir par exemple
une juxtaposition d'hexagones comme représentê sur la figure 10 ou
une juxtaposition de triangles comme représenté sur la figure 11.
On peut encore proposer, sans sortir du cadre de
l'invention, une disposition non régulière des surfaces
élémentaires, avec un espacement variable entre elles.
L'utilisation de carrés régulièrement juxtaposés
présente néanmoins l'avantage de correspondre à la structure
d'affichage sur l'écran vidéo de l'image indexée du logiciel
"Photoshop" précité.
Comme cela a été décrit précédemment, on peut revenir à
l' étape 7' de choix des couleurs de base et des nuances si l' image
obtenue à l'étape 10' du procédé n'est pas satisfaisante, par
exemple en raison du choix de certaines couleurs de base imposées.
- 14 -
On remarquera que l'utilisateur peut aisément effectuer
plusieurs essais, sans qu'il soit nécessaire de procéder à des
calculs pour déterminer les teintes résultant du mélange
soustractif de couleurs primaires, contrairement à l'impression
classique en quadrichromie.
La composition de surfaces élémentaires colorées est
ensuite décomposée à l'étape 12' du procédé en un ensemble d'images
monochromatiques.
Pour chaque image monochromatique correspondant à une
couleur de base, on traduit la nuance attribuée à chaque surface
élémentaire par le remplissage d'une proportion prédéterminée de
celle-ci avec cette couleur de base.
A supposer que les nuances d'une couleur de base soient
codées sur 8 bits, ce qui correspond à 256 nuances possibles par
couleur de base, la valeur binaire 0 qui se traduit par l'absence
de couleur de base étant considérée correspondre à une nuance de
cette couleur de base, on associe, pour une même couleur de base, à
chaque valeur binaire une taille et une forme de point respectives,
ce point remplissant dans une proportion prédéterminée la surface
élémentaire correspondante.
Ainsi, une nuance peu saturée et correspondant à une
valeur binaire peu élevée sera restituée, dans l'exemple décrit,
par le remplissage d'une faible portion seulement de la surface
totale de la surface élémentaire associée tandis qu'une nuance très
saturée correspondant à une forte valeur binaire sera traduite par
le remplissage d'une grande proportion de la surface totale de la
surface élémentaire.
En attribuant à chaque valeur binaire non nulle une
taille de point, on obtient 255 tailles de points différentes, et
on traduit la valeur binaire nulle par l'absence de point.
On peut également, sans sortir du cadre de l'invention,
attribuer à une plage prédéterminée de valeurs binaires une taille
unique de point.
A titre d'exemple, lorsque la valeur binaire traduisant
la nuance de la couleur de base considérée est comprise entre 0 et
100, on peut traduire la nuance par un point remplissant 30 ~ par
exemple de la surface totale de la surface élémentaire associée et
lorsque ladite valeur binaire est comprise entre 100 et 200, on
2i9~~1~
- 15 -
peut traduire la nuance par un point plus gros remplissant 60 ~ par
exemple de la surface élémentaire, etc...
A titre d'exemple, on a représenté sur la figure 5 un
fragment 12 ' d'une composition de surfaces élémentaires colorées
0
et l'on a illustré le rendu des nuances des couleurs de base par un
remplissage plus ou moins grand de chaque surface élémentaire.
On a également illustré sur cette figure la
décomposition de la composition de surfaces élémentaires colorées
en images monochromatiques 121' à 125'.
L'homme du métier notera que les images
monochromatiques obtenues à partir de la décomposition de l'image
indexée obtenue à l'étape 10' du procédé, peuvent avoir la même
aptitude à la restitution des détails que celle-ci. Ainsi, le
contraste peut être localisé grâce à l'invention sur l'image
imprimée précisément à l'identique de l'image indexée ayant servi à
réaliser les images monochromatiques. I1 est donc possible
d'éviter grâce à l'invention la perte de définition visuelle
rencontrée sur les procédés de l'art antérieur et due à une
différence de résolution entre l'image de départ et la résolution
de la trame des images monochromatiques servant à la gravure des
plaques et obtenues à partir de cette image de départ.
Une fois que l'on a obtenu les images monochromatiques
dans lesquelles les différentes nuances sont traduites par des
points remplissant dans une proportion dépendant de la nuance à
reproduire les surfaces êlémentaires, on procède à la réalisation
de négatifs à l'étape 13 et puis à la gravure des plaques à l'étape
14.
Ensuite, on dépose â l'étape 15 sur chaque blanchet les
points d'encre, qui sont transférés lors de l'étape 16 sur l'objet
à imprimer.
Pour éviter que deux points d'encre associés
respectivement à deux surfaces élémentaires adjacentes et ne
couvrant pas en totalité ces dernières ne se touchent lors de
l'impression, on préfère que chaque point d'encre soit centré dans
la surface élémentaire correspondante.
On a représenté à titre d'exemple sur la figure 6, trois
formes de points d'encre correspondant respectivement à une
occupation croissante de la surface élémentaire associée, pour
?~~v~rl3
- 16 -
reproduire trois nuances d'une couleur de base correspondant à des
valeurs binaires croissantes représentatives d'une nuance de plus
en plus saturée.
Le choix de la forme du point d'encre permettant de
restituer une nuance en recouvrant dans une proportion choisie la
surface élémentaire associée s'effectue avantageusement en tenant
compte des problèmes liés à l'engraissement.
La forme des points d'encre peut être également adaptée
à la nature de chaque encre utilisée.
De préférence, on choisit une forme de points d'encre
effilêe et allongée dans la direction de déplacement du support à
imprimer lors de l'impression.
A titre d'exemple, on a représenté sur la figure 8 un
point d'encre de forme allongée et effilée dans la direction de
défilement du support à imprimer, matérialisée par une flèche sur
cette figure.
Dans une mise en oeuvre particulière du procédé selon
l'invention, on choisit pour restituer plusieurs nuances d'une
couleur de base des points d'encre constitués par le dessin plus ou
moins complet d'un motif prédéterminé.
A titre d'exemple, on a représenté sur la figure 7 trois
formes de points d'encre correspondant à trois nuances différentes
d'une couleur de base, ces points d'encre correspondant au dessin
progressif, et de préférence selon un remplissage aléatoire, d'un
motif prédéterminé représentant un O.
Par remplissage aléatoire, il faut comprendre le fait de
dessiner le motif par traits ou points élémentaires répartis au
hasard au sein de l'enveloppe du motif.
L'impression complète du motif à l'intérieur d'une
surface élémentaire correspond à une nuance prédéterminée ayant un
certain degré de saturation.
Toute nuance plus saturêe correspondant à une proportion
plus grande de surface colorée au sein de la surface élémentaire
s'obtient en remplissant dans une proportion donnée la surface de
ladite surface élémentaire qui est extérieure à l'enveloppe du
motif, de préférence de manière aléatoire.
2199473
_ 17 -
Ainsi, lorsque la nuance correspond au remplissage d'une
majeure partie de la surface élémentaire associée, le motif devient
plus difficile à discerner.
A partir d'un certain degré de remplissage, il n'est même
plus possible de reconnaître le motif.
Pour restituer une nuance moins saturée correspondant au
remplissage d'une faible proportion seulement de la surface
élémentaire, le motif n'est que partiellement représenté.
En-dessous d'une certaine proportion de surface
élémentaire remplie, il n'est ainsi plus possible de reconnaître le
motif .
On a représenté sur la figure 14 une composition de
surfaces élémentaires colorées obtenue grâce au procédé selon
l'invention, ces surfaces élémentaires étant constituées par des
carrés régulièrement juxtaposés.
Chaque surface élémentaire est soit non colorée, auquel
cas elle laisse apparaître la couleur du fond, soit colorée par
l'une des trois couleurs A, B et C, les nuances étant traduites par
des points respectifs de tailles différentes comme illustré sur
cette figure.
On a représenté sur les figures 15 à 17 les trois images
monochromatiques obtenues en décomposant dans chacune des
couleurs A, B et C la composition de surfaces élémentaires colorées
représentée sur la figure 14 et qui serviront à la réalisation des
négatifs utilisés pour l'impression.
On a représenté sur la figure 18 une image
monochromatique dans laquelle chaque point d'encre, disposé au
sein d'une surface êlémentaire constituée par un carré, représente
le même motif plus ou moins dessiné, selon la nuance à restituer.
A titre indicatif, lorsque les surfaces élémentaires
sont des carrés régulièrement juxtaposés, chaque carré peut avoir
sur le support imprimé 127 um de côté par exemple, ce qui équivaut
à une résolution de 200 lignes par pouce (79 lignes par cm).
I1 est possible grâce à l'invention d'isoler un point
remplissant par exemple en totalité une surface élémentaire carrée
de 127 ~m de côté en ne remplissant pas les surfaces élémentaires
adjacentes.
~1~9413
- 18 -
A titre indicatif, dans une trame à modulation
d'amplitude classique à 133 lignes par pouce (52 lignes par cm), la
taille des points lorsqu'ils sont séparés d'une distance égale à
leur diamètre vaut 95 um. Cette dimension est considérée comme la
dimension pour laquelle la visibilité d'un point isolê est
optimale, car lorsque les points sont moins rapprochés ils sont
plus petits et plus difficiles à apercevoir et lorsque les points
sont plus proches, ils sont plus gros et il est plus difficile de
discerner chaque point individuellement.
Ainsi, dans l'exemple ci-dessus, malgré le fait qu'un
point isolé soit plus gros dans l'invention qu'un point isolé d'une
trame à modulation d'amplitude, on peut avoir grâce à l'invention
une résolution supérieure ce qui est assez surprenant au premier
abord.
La meilleure résolution apportée par l'invention peut
procurer à l'observateur une impression de finesse de l'image
observée.
Par ailleurs, lorsque le nombre de nuances est d'au
moins trois par couleur de base, les points remplissant entièrement
une surface élémentaire associée sur le support sont minoritaires
et l'on peut tolérer que deux points se recouvrent légèrement lors
de l'impression en raison du phénomène d'engraissement, sans
craindre un important problème de pollution des encres à
l'impression dans le cas de l'offset à sec.
On va maintenant décrire un autre exemple de procédé
selon l'invention en référence aux figures 19 à 24.
D'une manière génêrale, on peut dêfinir une couleur par
sa teinte, sa luminosité et sa saturation.
On a représenté sur la figure 19 un exemple d'espace
colorimétrique.
I1 est conventionnel de matérialiser par la projection
sur un axe L le degré de luminosité d' une couleur, par la position
angulaire autour de cet axe, la teinte de la couleur et par
l'ëloignement de cet axe, la saturation S de la couleur.
Ainsi, les couleurs localisées dans cet espace sur un
même cercle centré sur l'axe L ont des teintes différentes mais des
luminosité et saturation identiques.
~i99~?3
- 1g _
Dans l'exemple de mise en oeuvre de l'invention, qui a
été décrit plus haut, les nuances d'une même couleur de base sont
obtenues en remplissant plus ou moins une surface élémentaire, ce
qui revient globalement à se déplacer dans la direction D sur la
figure 19.
En effet, en diminuant la portion de la surface
élémentaire qui est coloriée, on augmente la luminosité et on
diminue la saturation et en augmentant la portion de la surface
élémentaire qui est colorée, on diminue la luminosité et on se
rapproche de la saturation maximale (le fond est supposé
uniformément blanc).
L'exemple de procédé selon l'invention qui est
maintenant décrit a pour but d' étendre encore le nombre de nuances
pouvant servir à reproduire l'original en couleur, en faisant
varier le paramètre luminositê vers le bas, c'est-à-dire selon la
direction E sur la figure 19, à partir d'une nuance correspondant à
des degrés de luminosité et de saturation donnés.
Pour ce faire, de l'encre noire est déposée dans une
proportion plus ou moins grande au sein de la surface élémentaire
qui est par ailleurs coloriée dans une proportion choisie selon la
saturation de la nuance à reproduire.
On a représenté sur la figure 20 une première rangée de
cinq surfaces élémentaires 201) â 205) qui sont coloriées
dans une proportion croissante par une encre donnée.
La surface 201) n'est pas coloriée du tout et la
surface 205) est coloriée entièrement.
Les surfaces 204) et 205) qui correspondent
chacune à des degrés de luminosité et de saturation donnés servent
à générer, par ajout progressif de noir, des seconde et troisième
familles de nuances, référencées respectivement 20~4)~l) à
20~4~~v) et 20~5)~l) à 20~5~~v).
On comprend donc que l'utilisation d'encre noire permet
d'augmenter le nombre de nuances servant à décomposer l'original en
couleur, puisqu'elle permet de restituer des variations de
luminosité à saturation sensiblement constante.
Pour chaque couleur de base, on est ainsi amenê à
restituer certaines nuances en utilisant de l'encre noire lors de
~1'~9413
- 20 -
l'impression, que l'on dépose sur certaines surfaces élémentaires
du support.
L'apport d'encre noire peut être effectué en une seule
opération après le dépôt de l'ensemble des autres encres, comme
illustré sur la figure 21.
En haut de cette figure, on a représenté un fragment de
support imprimé par dépôt au sein de surfaces élémentaires de
différentes encres de couleur, remplissant plus ou moins chaque
surface élémentaire selon la saturation de la nuance à restituer.
Pour obtenir certaines nuances, un dépôt d'encre noire a
été effectué.
Ce dépôt d'encre noire peut s'effectuer après
l'impression des autres couleurs utilisées.
On va maintenant décrire en détail en référence à la
figure 22 les différentes étapes du procédé.
On commence par l'acquisition de l'image à reproduire
sous la forme d'un fichier 21 de données numériques, par exemple un
fichier codé RVB.
On choisit la répartition 22 des surfaces élémentaires,
par exemple l'une des répartitions illustrées sur les figures 9 à
11 et l'on choisit l'ensemble 23 des couleurs de base et des
nuances de ces couleurs de base dans lesquelles on désire effectuer
la décomposition de l'original à reproduire.
On crée alors une image indexée 24, correspondant au
coloriage par les couleurs et les nuances de l'ensemble 23 des
surfaces élémentaires définies précédemment, la composition de
surfaces élémentaires colorées ainsi obtenue restituant
visuellement l'image à reproduire.
on décompose ensuite à l'étape 25 l'image indexée
obtenue à l'étape 24 en une pluralité d'images monochromatiques,
chaque image correpondant à une couleur de base donnée A, B, C,
etc ... .
Ensuite, à l'étape 26, on décompose les images
monochromatiques A, B, C, ... en des images respectives A-NA,
B-NB, C-NC, ... regroupant les nuances ne faisant pas
intervenir la couleur noire et en des images respectives NA,
NB, NC, ... faisant intervenir uniquement la couleur noire.
X199413
- 21 -
On superpose à l'étape 27 les diffêrentes images NA,
NB, NC, ... pour obtenir une image monochromatique N en noir et
blanc.
Pour la pluralité d'images monochromatiques A-NA,
B-NB, C-NC, ... et N on détermine à l'étape 28, pour chaque
nuance, la taille du point d'encre à déposer sur le support pour
restituer cette nuance et l'on attribue à l'étape 29 à chaque
taille de point un motif occupant la surface élémentaire du support
dans la proportion voulue.
On obtient une pluralité d'images monochromatiques MA,
MB, MC, ... et MN dans lesquelles les nuances sont restituées
par la présence au sein de chaque surface élémentaire d'un point
d'encre de forme et de taille prédéterminées et l'on réalise le cas
échéant à partir de ces images monochromatiques des négatifs
servant à réaliser les rouleaux d'impression.
On imprime le support à l'étape 31 avec les différentes
couleurs de base autres que la couleur noire.
On imprime l'encre noire à l'étape 32 et l'on obtient
une reproduction 33 de l'image originale.
Lorsque le procédé d'impression utilisé n'est pas un
procédé d'impression offset à sec, on peut déposer l'encre noire
directement sur l'encre précédemment imprimée sur le support comme
illustré sur la figure 23.
Lorsque le procédé d'impression est un procédé d'offset
à sec, pour éviter la superposition des encres et les problèmes de
mélange, on peut lorsque l'on détermine la forme du point d'encre
qui sera déposê sur le support pour restituer une nuance de couleur
donnée, tenir compte de la forme et de la taille du point d' encre
noire qui sera déposé ultérieurement pour modifier la luminosité de
la nuance considérée.
Plus particulièrement, on peut ne pas déposer d'encre de
couleur dans la région de la surface élémentaire qui sera ensuite
recouverte par l'encre noire, comme illustré sur la figure 24.
L'invention n'est pas limitée aux exemples de procédés
qui viennent d'être décrits.
L'invention s'applique ainsi avantageusement à d'autres
procédés d'impression que l'impression offset à sec, par exemple
l'impression par sérigraphie, sublimation ou autre, la forme des
a - 22 _ 2199413
points imprimés pouvant être adaptée à chaque mode d'impression de
manière à en compenser les défauts.
De par la structure de l'image finale sur le support
imprimé, l'invention est particulièrement bien adaptée à
l'impression des images codées sous forme numérique.
L'homme du métier comprendra que l'invention peut
permettre de bénéficier des avantages propres aux trames
conventionnelles dites à modulation de fréquence et à modulation
d'amplitude, à savoir d'une part la netteté de l'image imprimée (de
par la localisation du contraste à l'identique de l'image de
départ) et d'autre part l'impression de douceur (due à l'espacement
constant des points de trame), sans les inconvénients de ces trames
conventionnelles, à savoir un effet de bruit pour la trame à
modulation de fréquence et un effet de flou pour la trame à
modulation d'amplitude.