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CA 02202166 1997-04-08
WO 96/18771 1 PCT/FR95/01681
PAPIER ABSORBANT GAUFRE A MOTIFS COMBINES
La présente invention concerne le domaine des papiers absorbants à usage
sanitaire et domestique, et vise une feuille stratifiée pour des produits tels
que papier
toilette, mouchoirs, serviettes ou chiffons d'essuyage.
Dans l'industrie du papier sanitaire et domestique, on utilise pour la
réalisation
des produits un papier absorbant crêpé désigné par ouate de cellulose. On
profite de sa
capacité d'allongement conférée par le crêpage pour le gaufrer; c'est-à-dire
déformer la
feuille par endroits de façon permanente, et obtenir notamment des
protubérances sur
une face de la feuille.
En effet, la tendance de ces dernières années, en ce qui concerne les produits
d'hygiène, a été de les rendre plus doux, plus moelleux, plus attrayants tout
en
maintenant ou améliorant leurs caractéristiques fonctionnelles d'épaisseur et
de
résistances notamment. Ces dernières peuvent être affectées, améliorées ou
dégradées,
par le processus de gaufrage. L'opération de gaufrage s'effectue soit sur du
papier à
fort taux d'humidité, c'est-à-dire sur machine à papier en partie humide, soit
sur du
papier à faible taux d'humidité, c'est-à-dire en transformation en partie
sèche.
L'invention concerne le gaufrage du papier à faible taux d'humidité.
Les motifs de gaufrage les plus répandus sont constitués d'une répétition, sur
une base géométrique, de protubérances élémentaires de faible section
transversale et
de forme géométrique simple (cf figure 1). On en trouve un mode de réalisation
dans
le brevet US 3414459.
Ce genre de motifs, dont la fréquence de répétition des protubérances peut
être
élevée - densité des éléments allant de 5 à 60 au cm2 selon qu'il s'agit d'un
essuie-tout
ou un papier toilette - et dont la surface des sommets des protubérances
élémentaires
peut être inférieure à 1 mmz, affecte principalement les caractéristiques
liées à
l'épaisseur de la feuille, d'une part, et à sa rigidité et sa résistance,
d'autre part. Ces
motifs permettent de réaliser un bon compromis entre les améliorations
souhaitées des
caractéristiques lorsque l'on transforme le produit semi-fini en produit fini,
et les
conditions de marche industrielle; ils permettent, notamment, l'application
d'une
intensité de gaufrage suffisante.
En revanche, de nombreuses études ont montré que ces motifs, que l'on peut
qualifier de "techniques", étaient perçus par les consommateurs comme étant
visuellement peu attrayants lorsqu'ils étaient notamment à faible densité.
Cette
perception négative est renforcée par leur très large diffusion qui les rend
anonymes.
Des solutions visant à augmenter l'impact visuel de ces produits d'hygiène
sans
nuire aux propriétés fondamentales du papier ont déjà été développées.
Une solution est d'imprimer des motifs décoratifs avant ou après les
opérations
de gaufrage. Elle a l'avantage de peu modifier les apports du gaufrage et de
renforcer
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la visibilité du produit. Elle présente cependant l'inconvénient de
positionner le produit
sur le marché des produits colorés et décorés alors que les consommateurs sont
majoritairement favorables à l'uni. Elle nécessite par ailleurs des
investissements
supplémentaires et constitue parfois un facteur pénalisant le rendement de la
ligne de
fabrication.
Une autre solution de l'art antérieur a consisté à proposer, à côté de
l'immense
majorité des motifs "techniques", des motifs de gaufrage privilégiant l'aspect
visuel.
Ces motifs présentent une fréquence de répétition beaucoup plus faible par
rapport aux
motifs précédents et une surface unitaire d'un ordre de grandeur supérieur. La
figure 2
en illustre un exemple correspondant à l'enseignement des brevets EP 265298 et
US 4376671.
L'impact de ces motifs sur les caractéristiques physiques du papier est plus
faible; la rigidité et l'épaisseur de la feuille sont peu altérées. Leur atout
essentiel est la
signature ou au moins la possibilité de différentiation qu'ils procurent. En
revanche, cet
avantage majeur est directement lié à leur lisibilité ou visibilité.
Or, pour atteindre cet objectif d'attraction visuelle, deux approches
possibles
sont a priori identifiables. La première consiste à appliquer une intensité de
gaufrage
importante pour assurer un bon marquage, la seconde à se limiter à des motifs
donnant
un bon gaufrage dans les conditions usuelles de transformation. Dans l'art
antérieur,
ces deux approches ont été nécessairement mises en oeuvre simultanément.
En effet, plus on met l'accent sur la valeur visuelle moins les formes sont
géométriquement simples. Il s'ensuit un moindre pouvoir marquant sur la
feuille et
l'empreinte obtenue est moins régulière. En conséquence, il est nécessaire
d'augmenter
l'intensité du gaufrage si l'on veut affecter, dans la mesure souhaitée, les
caractéristiques du produit. Ce faisant, on amplifie les défauts inhérents à
ce genre de
motif vis-à-vis de la régularité du processus de gaufrage, et, donc, du
comportement
de la nappe à la fois localement et globalement. Cela se traduit localement
par une
dégradation de l'aspect du produit, et globalement par une limitation des
performances
du processus de gaufrage en termes de dimensions, de vitesse, et plus
généralement de
rendement.
On explique ainsi la nécessité d'un compromis, pour ces motifs, entre
l'intensité
de leur marquage et leur exploitation sur une échelle industrielle, qui
s'effectue au
détriment de leur lisibilité et visibilité, et de l'amélioration attendue des
caractéristiques
résultant de la transformation des produits semi-finis en produits finis. Dans
la
pratique, l'arbitrage est nécessairement fait en faveur des contraintes liées
à
l'élaboration du produit d'hygiène, en reléguant au second plan les
contraintes de
valeur esthétique.
Ces motifs, que l'on peut qualifier de "technico-esthétiques", de ce fait,
présentent une fréquence de répétition assez importante, une forme
relativement
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compacte et fermée, et utilisent des formes géométriques simples, au besoin
assemblées pour constituer un motif élémentaire qui est répété indéfiniment
sens
marche et sens travers et dont l'orientation est toujours la même. Enfin pour
un motif
réalisé selon l'enseignement du brevet EP 265298, on note 1'uniformité de
l'épaisseur
des traits formant le contour des éléments.
Une autre solution de l'art antérieur a consisté à définir préalablement un
motif
"technique" et à dégager des zones régulièrement espacées, généralement
géométriques, en supprimant des picots à ce motif. Ces zones sont alors soit
laissées
telles quelles, soit ornées d'un motif esthétique. On y a également associé
parfois un
motif imprimé, mais cela l'a été au détriment de la visibilité et donc de la
lisibilité de
l'élément visuel du motif.
Ces associations visent essentiellement à moduler, sur la base des motifs
"techniques", les facteurs fonctionnels d'épaisseur, de résistance et de
douceur à
l'exemple du brevet US 4320162. Ce brevet porte sur une combinaison de deux
motifs,
à double profondeur : le premier motif aux éléments relativement espacés les
uns des
autres ayant une profondeur importante, le second une profondeur moindre. Sur
l'illustration donnée dans ce brevet, le premier motif est arbitrairement
symbolisé par
une fleur, le second est classiquement identifié par des picots. Les
caractéristiques
essentielles décrites ci-dessus pour les motifs "technico-esthétiques", en
particulier
l'orientation quasi-constante des motifs primaires, sont conservées dans ces
types de
combinaison.
Aucune de ces solutions ne permet de jouer pleinement sur le potentiel offert
par des motifs esthétiques vis-à-vis du consommateur final.
En effet, il est reconnu qu'il est possible de véhiculer des systèmes de
valeurs
(positives ou négatives) par l'emploi judicieux de formes, mouvements,
directions (à
l'exemple des logos). De nombreuses études ont d'ailleurs mis en évidence un
phénomène de "halo" induit par une perception particulièrement positive d'une
caractéristique du produit par le consommateur, et diminuant ou masquant par
ailleurs
la perception de ses éventuels points faibles.
Dans l'art antérieur, l'application de tels principes à des motifs de gaufrage
était
impossible.
La raison majeur en est que leurs caractéristiques essentielles de liberté,
mouvement, visibilité et lisibilité sont, dans une grande mesure,
incompatibles avec les
contraintes liées à la fonction et à la production des produits d'hygiène
(épaisseur,
comportement régulier de la nappe, aspect du produit, vitesse et rendement de
production).
L'incompatibilité est d'ailleurs d'autant plus marquée que ces
caractéristiques
essentielles sont renforcées par la forte intensité de gaufrage nécessaire
pour atteindre
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des objectifs minimaux de rentabilité économique en raison du très faible
pouvoir
gaufrant de tels motifs libres.
L'invention se propose de résoudre ce problème.
Le papier conforme à l'invention, notamment pour papier hygiénique, constitué
d'au moins un pli de papier absorbant crêpé, de grammage compris entre 12 et
35 g/mz, présentant des premières et des deuxièmes protubérances, disposées
respectivement selon un premier et un deuxième motif, le premier motif étant
composé
d'éléments de motif relativement espacés les uns des autres, chacun étant
constitué
d'au moins une desdites premières protubérances et le deuxième motif, dit de
fond,
1o comprenant lesdites deuxièmes protubérances disposées de façon plus serrée
entre
lesdits éléments de motif, est caractérisé en ce que les éléments de motif
forment un
premier motif dit graphique en étant répartis à raison d'au plus 0,5 élément
par cm2, les
premières protubérances les constituant présentant à leur sommet une surface
de forme
linéaire dont la largeur est comprise entre 0,1 et 2 mm, et en ce que les
deuxièmes
protubérances sont disposées à raison d'au moins 30 au cm2, de préférence 40
au cm2,
assurant l'essentiel des caractéristiques fonctionnelles liées au gaufrage.
Grâce à l'invention, on obtient une structure de gaufrage combinée offrant les
avantages résultant de l'utilisation,
d'un motif graphique, c'est-à-dire dont le choix des éléments est libre,
sans contrainte liée à la recherche d'une augmentation de l'épaisseur ou de
l'absorption
par le gaufrage, ce choix pouvant ainsi avoir pour seul objectif la recherche
d'un
pouvoir attrayant et évocateur,
avec un motif de fond assurant les apports techniques du gaufrage à
savoir en particulier, épaisseur et absorption.
Par rapport à la réalisation présentée sur les figures du brevet US 4376671,
la
structure de gaufrage de l'invention, par la densité élevée des protubérances
du motif
de fond, confère par ailleurs un aspect textile, agréable à l'oeil. Les
deuxièmes
protubérances, n'étant pas aisément visibles individuellement à l'oeil nu en
raison de
leur nécessaire petite taille, leur surface au sommet étant inférieure à 1
mm2, font
ressortir en conséquence le motif principal. Ce contraste résulte, plus
particulièrement,
du rapport élevé entre la surface d'un élément de motif graphique et celle
d'une
deuxième protubérance, ce rapport étant conformément à une autre
caractéristique de
l'invention supérieur à 50 et de préférence supérieur à 100, d'une part, et de
leur
nombre élevé par unité de surface, d'autre part.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les éléments de motif
graphique
sont répartis à raison d'au plus 0,2 élément par cm2. Ainsi on améliore encore
l'effet de
contraste.
Selon une autre caractéristique de l'invention, la largeur de ladite surface
de
forme linéaire n'est pas uniforme à l'intérieur d'un même élément de motif
graphique.
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Contrairement aux motifs "technico-esthétiques" de l'art antérieur, dont un
exemple est
représenté sur la figure 2, en s'affranchissant des contraintes techniques du
motif,. le
choix du motif devient beaucoup plus libre permettant l'accès à des formes
ayant une
force d'appel pour le consommateur ou un attrait supérieur. Par surface de
forme
linéaire, on comprend une surface dont le rapport de la longueur, c'est-à-dire
la
longueur du chemin le plus direct à l'intérieur de cette surface entre deux
points les
plus éloignés, sur la largeur, c'est-à-dire la distance moyenne entre deux
points
quelconques pris de part et d'autre de ce chemin, est supérieur à 1. Il est,
en fait, le
plus souvent élevé. Le long d'un chemin mentionné ci-dessus la largeur peut
ainsi
varier. Elle est au minimum de 0,1 mm et au maximum de 2 mm. Par exemple, si
un
élément de motif représente une lettre de l'alphabet, la largeur pourra varier
de la
même façon que les pleins et les déliés d'une écriture calligraphiée.
Selon une autre caractéristique de l'invention, la deuxième protubérance la
plus
proche de l'élément de motif graphique est située à une distance de ce dernier
au moins
égale à la distance séparant deux deuxièmes éléments adjacents. On améliore
ainsi
encore le contraste entre les deux motifs.
Selon une autre caractéristique, la feuille de papier peut être constituée
d'au
moins deux plis dont l'un au moins est gaufré conformément à l'invention.
Selon une autre caractéristique, les premières protubérances sont prévues sur
une face de la feuille de papier et les secondes protubérances sur l'autre
face.
Selon une autre caractéristique la feuille de papier est constituée d'au moins
deux plis gaufrés ensemble.
Selon une autre caractéristique l'invention vise en particulier une feuille
stratifiée composée d'au moins deux plis de papier qui ont été gaufrés
séparément
avant leur association. Ainsi la feuille de papier stratifiée conforme à
l'invention,
notamment pour papier hygiénique, constitué d'au moins deux plis de papier
absorbant
crêpé de grammage compris entre 12 et 25 g/mz, présentant chacun sur la face
tournée
vers l'intérieur du stratifié, des premières et des deuxièmes protubérances
disposées
respectivement selon un premier et deuxième motif, le premier motif étant
composé
d'éléments de motif relativement espacés les uns des autres, chacun étant
constitué
desdites premières protubérances et le deuxième motif, dit de fond, comprenant
lesdites premières protubérances disposées de façon plus serrée entre lesdits
éléments
de motif, est caractérisée en ce que les éléments de motif forment un motif
graphique
en étant répartis à raison d'au plus 0,5 élément par cmz, les premières
protubérances les
constituant présentant à leur sommet une surface de forme linéaire dont la
largeur est
comprise entre 0,1 et 2 mm, et les deuxièmes protubérances sont disposées à
raison
d'au moins 40 au cmz. En particulier, le rapport de la surface d'un élément de
motif à
celle d'une deuxième protubérance est supérieur à 50.
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Selon une autre caractéristique de l'invention, la hauteur des deuxièmes
protubérances est différente de celle des premières protubérances, en
particulier elle
est inférieure. La différence de hauteur entre elles reste de préférence
inférieure à 0,3
mm. Grâce à cette caractéristique, il est possible d'associer les deux
feuilles selon les
seules protubérances faisant saillie par rapport aux autres dont la hauteur
est plus
faible. En effet l'applicateur de colle constitué le plus souvent par un
cylindre monté en
parallèle aux cylindres du gaufreur vient au contact des seules parties en
saillie. Il en
est de même avec une application par pulvérisation. La liaison s'effectue
uniquement
par les éléments en saillie. On réduit de la sorte la surface totale encollée
participant à
l'association des feuilles. La rigidité induite par cette association s'en
trouve limitée.
Selon une autre caractéristique de l'invention, la hauteur des deuxièmes
protubérances est inférieure à 0,5 mm.
D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront à la lecture de la
description
qui suit d'un mode de réalisation non limitatif de l'invention, accompagnée de
dessins
annexés sur lesquels :
- les figures 1 et 2 représentent des produits gaufrés selon des motifs de
l'art
antérieur,
- la figure 3 représente un premier exemple de motif conforme à la présente
invention,
- la figure 4 représente une vue en coupe selon AA de la figure 3,
- la figure 5 représente un deuxième mode de réalisation de motif conforme à
l'invention,
- la figure 6 est une représentation schématique d'une installation de
gaufrage
susceptible d'être utilisée pour réaliser un produit dont le motif de gaufrage
est
conforme à l'invention.
- la figure 7 représente un troisième mode de réalisation de motif conforme à
l'invention.
- la figure 8 représente un détail agrandi de la surface d'un cylindre de
gaufrage;
Ainsi que cela a été mentionné dans le préambule, la figure 1 représente une
vue de dessus d'un papier absorbant, tel qu'un essuie-tout ou un papier
toilette, que
l'on trouve communément dans le commerce. Les plis constituant la feuille sont
liés
entre eux par l'intermédiaire des protubérances portées par chacun des plis et
tournées
vers l'intérieur de la feuille. Un tel assemblage est connu par exemple du
brevet US
3414459 pour une association du type pointe/pointe - les deux plis sont collés
entre
eux par les sommets de leurs protubérances - ou bien du brevet US 3867225 pour
une
association du type où elles sont emboîtées et où les protubérances d'un pli
sont
disposées entre les protubérances de l'autre pli, et la liaison réalisée par
les sommets
des protubérances de l'un avec les parties non gaufrées de l'autre. Dans le
cas de la
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réalisation de la figure 1, ces protubérances sont en forme de pointes avec
une section
transversale circulaire, ovale ou polygonale. Le nombre de protubérances par
unité de
surface est fonction de l'épaisseur que l'on veut pour le produit. Un essuie-
tout pour
lequel une grande absorption est recherchée, présentera, par exemple, 10
protubérances par cmz réparties uniformément.
La figure 2 représente une réalisation de l'art antérieur avec un motif
"technico-
esthétique" du type décrit dans le brevet EP 265298 pour un papier toilette
commercialisé par la Demanderesse sous la marque "Lotus Petite Fleur". Chaque
élément de motif représente une fleur, et est défini par une pluralité de
protubérances
élémentaires en forme d'empreintes linéaires fermées. L'épaisseur du trait est
faible : de
l'ordre de 1 mm. Les deux plis sont associés l'un à l'autre selon la
disposition
pointe/pointe. Le choix du motif est malgré tout relativement limité car dans
ces
réalisations on a souhaité faire jouer à cette forme un rôle fonctionnel et
non
simplement décoratif, en faisant en sorte que le motif puisse être gaufré
intensément
dans le but de procurer le maximum de volume. Ainsi que cela est décrit dans
le brevet
US 4320162, il est possible également de prévoir des protubérances de moindre
hauteur entre les motifs élémentaires de façon à charpenter la feuille est à
réduire son
écrasement.
Sur les figures 3 et 5, on a représenté des produits de l'invention, vus de
dessus. Les éléments de motif 1 du motif principal graphique sont constitués
de
premières protubérances 10 de forme allongée se combinant entre elles de façon
à
représenter une fleur dans l'exemple de la figure 3 - avec les protubérances
10a, lOb,
lOc, 10d - et des lettres sur la figure 5 D'autres motifs sont bien sûr
possibles tels que
des plumes pour évoquer douceur et souplesse. Ces protubérances ont une
largeur
comprise entre 0,1 et 2 mm. Celle-ci n'est pas constante. Elle reproduit des
pleins et
des déliés. En outre les éléments de motif sont orientés par rapport au sens
marche SM
selon des directions différentes. On note sur les figures 3 et 5 que les
directions des
éléments de motif 1 représentés sont toutes différentes. En prenant parti de
ne pas
attribuer à ces éléments de motif la fonction de conférer de l'épaisseur à la
feuille, on
peut ainsi choisir un dessin beaucoup plus librement. Il suffit que
l'empreinte laissée
par le cylindre de gaufrage sur ce papier soit lisible. On peut régler
l'intensité de la
pression, appliquée par le cylindre caoutchouc pour réaliser le gaufrage, à
une valeur
bien inférieure à la valeur maximale susceptible d'être atteinte quand on
cherche à
donner de l'épaisseur à la feuille. Cette dernière, étant alors moins
sollicitée et soumise
à de faibles contraintes mécaniques, ne formera pas de plis ou ne se déchirera
pas
malgré l'emploi de protubérances dont le profil présente des points de
rebroussement,
et dont la répartition des surfaces venant au contact de la feuille n'est pas
équilibrée à
l'intérieur d'un périmètre dans lequel est inscrit l'élément de motif. Entre
ces éléments
de motif relativement espacés les uns des autres, avec de préférence au plus
un élément
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pour 5 cm2, on a représenté les deuxièmes protubérances 2. Celles-ci ont une
forme en
pointe, tronconique ou en tronc de pyramide, de hauteur inférieure à 0,5 mm de
préférence inférieure à 0,1 mm, à section polygonale, telle qu'un losange,
circulaire, ou
bien allongée sens marche ou sens travers. En particulier, les protubérances 2
présentent avec les premières protubérances une différence de hauteur d'au
moins 0,3
mm. La surface du sommet des pointes est inférieure à 1 mm2. Comme on le voit
sur la
figure, la répartition des deuxièmes protubérances est régulière entre les
éléments de
motif 1. Dans l'exemple représenté, les protubérances sont réparties en
quinconce
selon des pas constants, sens marche et sens travers. Leur densité élevée
confère à la
lo feuille un aspect textile. Pour obtenir cet effet, il faut que leur nombre
soit au moins de
30 au cm2 de préférence 40 au cm2, en particulier elle pourra être plus
élevée, 60 ou 80
cm2 pour renforcer cette apparence. En outre, le rapport des surfaces entre un
élément
de motif 1 et une deuxième protubérance 2 est de préférence supérieur à 50. Un
rapport plus élevé, supérieur à 100, accentue encore le contraste. En
disposant les
deuxièmes protubérances de façon à ménager une zone 12 libre de protubérances
entre
les éléments de motif et le motif de fond, on accentue le contraste et
améliore l'aspect
visuel. Pour réaliser cette zone dégagée 12, il suffit de supprimer sur les
cylindres
gaufreurs les protubérances 2 immédiatement adjacentes aux protubérances 10
des
éléments de motif, sur une distance correspondant au minimum au pas du motif
de
fond, mesuré respectivement sens marche et sens travers.
On a représenté sur la figure 7 une autre forme de réalisation de l'invention
permettant de renforcer encore la visibilité et la lisibilité des éléments de
motif 1. Selon
ce mode de réalisation un certain nombre de deuxièmes protubérances 2 situées
de
préférence à proximité des protubérances 10 sont disposées selon des
alignements 21
parallèles aux contours des éléments de motif 1. Par alignement, on entend ici
l'ensemble constitué par les protubérances qui sont situées sur une ligne,
deux
protubérances adjacentes sur cette ligne étant à une distance l'une de l'autre
inférieure
à la distance les séparant des autres protubérances alentour. La répartition
de ces
protubérances rompant avec celle, régulière, des protubérances du motif de
fond,
accentue le tracé des éléments de motif 1, et améliore ainsi leur lisibilité.
La distance
séparant deux protubérances le long de ces alignements 21 est, de préférence,
aussi
réduite que possible afin de donner l'impression visuelle d'un trait quasi-
continu. Les
protubérances étant obtenues par gaufrage sur des cylindres présentant des
picots en
forme de pointes tronconiques, la distance minimale que l'on pourra réaliser
sera celle
séparant des picots adjacents dont les bases se touchent. Ces alignements sont
disposés
d'un seul côté des protubérances 10 ou bien des deux côtés. Il peut y avoir un
seul
alignement. Mais il est préférable d'en disposer au moins deux. Si l'élément
de motif 1
est défini par une ligne fermée comme cela est représenté sur la figure 7, on
disposera,
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de préférence, autant d'alignements que l'espace ainsi défini le permet.
Chaque motif de
la figure 7 contient trois alignements 21, 22, 23
Dans le cas d'une feuille stratifiée à deux plis, où les deux plis ont été
gaufrés
séparément avant d'être assemblés, ainsi que cela apparaît sur la figure 4,
les premières
protubérances sont de préférence plus hautes que les deuxièmes. On peut, de la
sorte,
aisément lier les deux feuilles par les premières seulement que l'on place en
position
pointes/pointes. On obtient une feuille stratifiée moins rigide, donc plus
agréable au
toucher, qu'une feuille collée sur la majorité de ses protubérances. Toutefois
il est
possible également d'obtenir une liaison entre les feuilles sans trop
rigidifier l'ensemble
en pulvérisant une faible quantité de colle sur un des plis. Il n'est alors
pas nécessaire
de prévoir une double hauteur entre les premières et les deuxièmes
protubérances.
Dans ce cas, chacun des plis aura un grammage compris entre 12 et 25 g/mz.
L'invention couvre également une feuille à un pli ou plusieurs plis gaufrés
ensemble de façon à présenter l'aspect, par exemple, de la figure 3 mais qui
en coupe
montre un seul des deux plis de la figure 4.
On décrit ci-après une installation connue en soi qui permet de fabriquer le
produit stratifié de l'invention. Sur la figure 5, on a représenté une
première paire de
cylindres 101, 103 comportant un cylindre métallique gravé 101 à la surface
duquel
sont implantés des éléments en relief de géométrie correspondant au gaufrage
souhaité. Le cylindre métallique est entraîné en rotation autour d'un axe
horizontal et
est associé à un cylindre en caoutchouc 103 qui lui est parallèle, et avec
lequel il
ménage un intervalle de serrage 101, 103. En passant dans cet intervalle, une
feuille de
papier absorbant crêpé, telle que l'ouate de cellulose, subit des déformations
mécaniques permanentes en raison de la pression exercée par le caoutchouc sur
le
papier supporté par les éléments en relief du cylindre rigide ; il en épouse
alors la
forme. Selon l'intensité du gaufrage, le papier pénètre plus ou moins loin
dans les
espaces ménagés entre les éléments en relief.
Pour la réalisation du gaufrage souhaité, les éléments en relief sont répartis
selon deux motifs : un premier motif avec les premières protubérances qui
définissent
elles-mêmes des éléments de motif 1, et un deuxième motif avec les deuxièmes
protubérances.
L'installation comporte une deuxième paire de cylindres de gaufrage avec un
cylindre métallique 105 de même diamètre, et tournant dans le même plan
horizontal
que le cylindre 101 ; il coopère avec un cylindre en caoutchouc 107 pour le
gaufrage.
Les cylindres 101 et 105 ménagent entre eux un intervalle de serrage 101-105
et sont entraînés à des vitesses de rotation opposées, synchrones, de manière
à rouler
l'un sur l'autre sans glissement.
L'installation comprend également un système d'encollage 110 avec cylindre
applicateur 111 en caoutchouc ou autre matériau équivalent, venant en appui
sur le
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cylindre 101 en amont de l'intervalle de serrage 101-105. Un cylindre de
transfert 113
transfère l'adhésif depuis un cylindre plongeur 115 sur le cylindre
applicateur 111. Le
cylindre plongeur 115 prélève la colle dans un bac non représenté.
Les feuilles de papier à associer sont alimentées depuis les bobinesl2l,122.
La
5 feuille 1 est guidée autour du cylindre en caoutchouc 103 et passe dans
l'intervalle
101-103 dont elle ressort gaufrée, en épousant la surface en relief du
cylindre
métallique 101. Le cylindre applicateur 111 dépose la colle, en quantité
dosée, sur la
surface de protubérances de la feuille, formant méplats.
La deuxième feuille 2 subit un traitement analogue par passage dans
l'intervalle
10 105-107, puis est associée à la feuille 1 dans l'intervalle 101-105. La
feuille stratifiée
qui en résulte est ensuite transformée en produit fini.
Dans le cas d'une feuille à un pli ou plusieurs plis gaufrés ensemble, on
conserve évidemment, seulement une paire de cylindres 101, 103.
On a représenté sur la figure 8 une portion de la surface de l'un des
cylindres
gaufreurs, 101 ou 105, avec des premiers éléments en relief 150. La forme de
ces
derniers est allongée. Ils présentent un méplat au sommet dont la largeur
n'est pas
constante quand on déplace le long de l'élément. Elle est au minimum de 0.1 mm
et au
maximum de 2 mm. En revanche la hauteur depuis le fond de la gravure est
sensiblement constante. De part et d'autre des éléments 150, sont disposés des
seconds
éléments en relief 152 en forme de tronc de cône ou de pyramide avec un méplat
au
sommet en forme de cercle de petite dimension, 1 mm2. Par rapport au sonunet
des
éléments 150, leur niveau est inférieur. La différence de niveau entre eux est
de l'ordre
de 0,3 mm. Sur un côté des premières protubérances 150, on observe que les
seconds
éléments en relief 152 sont disposés selon des alignements 161 parallèles à la
courbure
de l'élément 150. La distance séparant l'alignement 161 de l'élément 150 est
déterminée
en fonction de la largeur moyenne de l'élément 150.
Lors de l'opération de gaufrage, la feuille d'ouate de cellulose est pressée
au
moyen d'un cylindre à revêtement déformable tel que le caoutchouc sur ces
éléments
en relief dont elle épouse la forme. En raison de la faible hauteur de gravure
du motif
combiné et de la présence du motif de fond, la feuille n'est pas soumise à de
trop fortes
contraintes au niveau du motif graphique.