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POLYSACCHARIDES ACARIOGENES ET
PROCEDE DE FABRICATION DE CES POLYSACCHARIDES
L'invention a pour objet des polysaccharides
acariogènes utilisables notamment comme agent de texture
dans les produits destinés à être ingérés par les hommes ou
les animaux, c'est-à-dire en particulier dans les produits
alimentaires, et dans certains produits pharmaceutiques ou
vétérinaires.
L'invention concerne également un procédé àe
fabrication desdits polysaccharides ainsi que l'application
de ces polysaccharides dans la préparation de compositions
acariogènes destinées à étre ingérées par les hommes ou les
animaux.
Par l'expression "compositions destinées à être
ingérées par les hommes ou les animaux", on entend les
compositions ou produits destinés à l'ingestion et à
l'administration orale tels que diverses denrées
alimentaires comme les confiseries, les pàtisseries, les
crèmes glacées, les pàtes à mâcher, les chewing-gums, les
aliments préparés pour animaux, ainsi que les produits
pharmaceutiques, vétérinaires, diététiques ou hygiéniques
tels que par exemple les élixirs, les sirops contre la toux,
les tablettes ou les comprimés, les pastilles, les solutions
d'hygiène buccale, les pàtes et les gels dentifrice.
Au cours de la dernière décennie, un intérêt de plus
en plus grand s'est porté vers la fabrication de produits
acariogènes capables de substituer les sucres classiques,
tels que le saccharose, le glucose ou le fructose, dans les
produits alimentaires et dans certains produits
pharmaceutiques ou vétérinaires.
Par "produits acariogènes", on entend des produits
qui présentent une moindre acidification par les bactéries
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de la bouche que les sucres classiques tels que le
saccharose, le glucose ou le fructose. L'effet acariogène
est en effet dû à la présence, dans la cavité buccale, de
bactéries qui métabolisent les sucres et entraînent la
production d'acide. Ce dernier dissout l'hydroxyapatite de
l'émail dentaire et y crée des cavités.
De tels produits acariogènes sont par exemple les
monosaccharides hydrogénés, les disaccharides hydrogénés,
les oligosaccharides hydrogénés ou non et les
polysaccharides hydrogénés.
Comme exemple de monosaccharides hydrogénés, on peut
citer le sorbitol, le xylitol, l'érythritol, le mannitol,
l'arabitol et le thréitol.
Les disaccharides acariogènes sont représentés
notamment par le maltitol, le lactitol, l'isomaltulose
hydrogéné (connu sous la marque PALATINIT~ ou plus
généralement sous l'appellation ISOMALT) et l'isomaltitol.
Des oligosaccharides hypocariogènes sont également
déjà connus. On peut ainsi citer, par exemple, les sirops de
maltitol à environ 50-55 ~ de maltitol sur matière sèche,
comme par exemple le LYCASIN~' 80/55 commercialisé par la
Demanderesse. Ces oligosaccharides hydrogénés ont tout
particulièrement été élaborés pour une application dans les
bonbons sucres cuits. I1 est en effet bien évident que l'on
exige des propriétés hypocariogènes beaucoup plus marquées
dans une application telle que la fabrication de bonbons
sucres cuits qui, de par leur essence méme, risquent d'être
en long contact avec les dents, que dans une application
telle que par exemple la fabrication de produits liquides
très dilués.
Comme autres exemples d'oligosaccharides
hypocariogènes, on peut encore citer les sirops de maltitol
à environ 72-78 ~ de maltitol sur matière sèche , comme par
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exemple le MALTISORB~ 100, MALTIDEX' 200, MALBITR et FINMALT~~.
Mais ces sirops ne peuvent étre utilisés de façon
satisfaisante dans certaines applications comme celles
justement des bonbons sucres cuits, des gelées, des sirops
contre la toux, où l'on rencontre un autre inconvénient, qui
réside dans les risques de cristallisation encourus lors de
l'utilisation de ces sirops.
Les polydextroses purifiés par chromatographie (WO
A-92 121 79), hydrogénés (WO-A-92 14761) et hydrogénés et
chromatographiés (US-A-5.424.418) sont encore un autre
exemple de produits acariogènes.
Enfin, une dernière catégorie de produits
acariogènes est constituée par les polysaccharides
hydrogénés obtenus par hydrolyse enzymatique de dextrines ou
de polyglucoses (EP-A-561.088, EP-A-561.090, EP-A-561.089,
EP-A-368.451 et JP-A-62019501).
Selon les documents US-A-5.458.892 et US-A-
5.236.719, des traitements complémentaires de type
chromatographie, traitement à la glucose oxydase, perméation
de gel, ultrafiltration, fermentation par des levures sont
toutefois nécessaires pour rendre les dextrines commerciales
non cariogènes.
De tout ce qui précède, il ressort qu'il existe donc
un besoin non satisfait pour des polysaccharides hautement
visqueux non cariogènes et obtenus selon un procédé plus
simple que ceux déjà connus de l'état de la technique.
Contre toute attente, et de façon surprenante et
inattendue, la Demanderesse a découvert qu'il était
possible, par extrusion, d'obtenir des polysaccharides
directement acariogènes, et cela sans forcément les
hydrogéner (l'hydrogénation créant parfois une contrainte
réglementaire pour certaines applications) et sans avoir
besoin nécessairement de les hydrolyser par voie enzymatique
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et de séparer ou hydrogéner les produits issus de
l'hydrolyse conformément aux procédés de l'art antérieur.
L'invention concerne donc, tout d'abord, un procédé
de fabrication de polysaccharides acariogènes, caractérisé
en ce qu'il comprend les étapes successives consistant à .
- préparer un amidon acidifié, déshydraté jusqu'à
une humidité inférieure ou égale à 6 s, de préférence
inférieure ou égale à 4 ~, et plus préférentiellement
inférieure ou égale à 2 ~,
- extruder l'amidon acidifié ainsi déshydraté à une
température comprise entre 140 et 230°C, de préférence
comprise entre 150 et 210°C,
- recueillir les polysaccharides acariogènes ainsi
obtenus.
L'un des objets de l'invention est donc de fournir
des polysaccharides qui présentent la propriété de pouvoir
étre qualifiés de non cariogènes selon un test B.
Un autre objet de l'invention est de fournir une
composition acariogène comprenant 45 à 50 s en poids de ces
polysaccharides et 50 à 55 ~ de maltitol.
Le test B est un test mis au point par la Société
Demanderesse afin de contrôler le caractère non cariogène
des hydrolysats hydrogénés commercialisés à partir de 1979
sous la dénomination LYCASIN~ 80/55. Ce test simple repose
svr la détermination in vitro de l'acidification d'une
quantité donnée d'hydrolysat d'amidon hydrogéné après
ensemencement du milieu par de la salive. I1 repose sur
l'appréciation de la chute de pH au cours du temps d'un
bouillon de culture contenant le produit à tester, après
donc ensemencement avec de la salive provenant de plusieurs
donneurs, comparativement à un bouillon de culture témoin ne
contenant aucun glucide. I1 faut souligner que ce test n'est
pas suffisant pour caractériser de façon absolue la non
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cariogénécité d'un produit, car ses résultats peuvent
varier, par exemple, suivant la qualité de la salive
utilisée, mais il permet néanmoins d'établir des
comparaisons valables entre différents produits.
5 Le mode opératoire détaillé de ce test est le
suivant.
On prépare une série de tubes contenant 10 ml d'un
milieu de culture nutritif (milieu trypticase à 2 ~ de
matière sèche) sans sucre à pH 7, et on stérilise ces tubes
par passage à l'autoclave à 120°C durant 20 minutes.
Dans une première série de cinq tubes, on introduit
1 ml d'eau stérile pour faire une série témoin.
Dans une deuxième série de cinq tubes, on introduit
1 ml d'une solution à 18 ~(P/V) du produit à tester.
Puis on ensemence les cinq tubes de chaque série
avec un méme volume de 0,2 ml par tube d'une dilution au
cinquième de la salive humaine obtenue par prélèvement sur
cinq donneurs.
On suit alors la formation d' acides par mesure du
pH, une première mesure étant effectuée avant incubation et
les autres mesures étant effectuées après des incubations à
30°C de respectivement 3, 6, 13, 18 et 21 heures.
Pour qu'un produit puisse étre considéré comme non
cariogène au sens de ce test B, il faut que la différence de
pH observée entre le témoin au bout de 21 heures et le
produit à tester au bout de 21 heures, ne soit pas trop
prononcée et, dans la pratique, au plus égale à 1 unité de
pH.
L'un des grands mérites de l'invention est de
fournir des polysaccharides qui présentent la propriété
d'étre non cariogènes au sens de ce test B, alors qu'ils
n'ont subi aucun traitement connu pour leur faire acquérir
cette propriété.
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La Demanderesse a découvert et mis en évidence que
le caractère acariogène des polysaccharides obtenus par
extrusion était directement fonction du taux d'humidité de
l'amidon acidifié à extruder.
Lors de la préparation de l'amidon et lors de sa
transformation par extrusion en phase fondue, il faut donc
travailler en milieu acide faiblement hydraté, inférieur ou
égal à 6 ~ en eau, de préférence inférieur à 4 ~ en eau et
plus préférentiellement inférieur ou égal à 2 ~ en eau,
vraisemblablement afin de défavoriser les réactions
d'hydrolyse et de créer des branchements ou ramifications
entre les molécules.
Des procédés consistant à extruder un amidon ont
déjà été proposés dans 1a littérature.
Ainsi, les documents EP-A-538.146 et EP-A-530.111
décrivent la préparation d'une dextrine indigestible, par
extrusion respectivement d'amidon de pommes de terre et de
maïs. Ces documents visent ainsi l'obtention de produits peu
digestibles pour l'organisme, dits "à basses calories", et
agissant dans l'organisme en tant que fibres alimentaires.
Leur objet est donc très éloigné de celui de la présente
invention, qui est de préparer un produit hypocariogène, aux
aptitudes technologiques utilisables aussi bien dans les
bonbons, les chewing-gums et les pâtes dentifrice, que àans
les boissons et les élixirs pharmaceutiques ou vétérinaires.
D'autre part, on peut souligner que lesdits
documents ne décrivent ni ne suggèrent l'importance du taux
d'humidité de l'amidon à extruder. Grâce à une teneur en eau
de l'amidon acidifié inférieure ou égale à 6 ~, et de
préférence inférieure ou égale à 4 ~ et plus
préférentiellement inférieure ou égale à 2 ~, on obtient des
polysaccharides directement non cariogènes sans qu'il soit
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nëcessaire de leur faire subir un traitement complémentaire
au sens précédemment défini.
La première étape du procédé conforme à l'invention
consiste donc à préparer un amidon acidifié déshydraté afin
d'effectuer sa transformation par extrusion.
L'origine botanique de l'amidon est indifférente.
L'amidon peut donc provenir du blé, du maïs ou de la pomme
de terre. Cependant on préfère avantageusement mettre en
oeuvre de l'amidon de blé.
L'acide utilisé pour acidifier l'amidon peut ëtre
choisi dans le groupe constitué de l'acide chlorhydrique,
l'acide sulfurique, l'acide phosphorique, l'acide nitrique
et l'acide citrique. Cependant, compte tenu du fait que
l'acide citrique est susceptible de générer des liaisons
esters indésirables, car responsables d'amertume, et que la
manutention de l'acide sulfurique pose d'évidents problèmes
de sécurité, on préfère utiliser dans le cadre de
l'invention l'acide chlorhydrique, l'acide phosphorique ou
l'acide nitrique.
La quantité d'acide mise en oeuvre dans le procédé
conforme à l'invention est comprise entre 5 et 50 meq H-/kg
sec, et de préférence comprise entre 10 et 30 meq H~/kg sec.
Il est important que la répartition de l'acide dans l'amidon
soit la plus homogène possible.
Différentes techniques peuvent être mises en oeuvre
pour l'acidification de l'amidon, comme l'acidification
discontinue ou continue, en phase sèche ou liquide.
Néanmoins, l'amidon acidifié étant destiné à être mis en
oeuvre dans un procédé de modification en continu
fextrusion), on préfère dans la présente invention utiliser
un moyen d'acidification en continu pour réaliser un procédé
Ie plus continu possible, et limiter ainsi les opérations
non productives (chargement, déchargement, vidange).
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L'acidification réalisée, l'amidon est déshydraté
afin de favoriser, lors de la transformation par extrusion,
les réactions de repolymérisation. Lors de cette étape de
séchage, il convient de faire attention à ne pas favoriser
les réactions d'hydrolyse car les différents paramètres
propices à la dextrinification (humidité importante,
température, acidité) sont rassemblés. Ces conditions
favorisent les réactions d'hydrolyse indésirables qui sont
caractérisées par l'augmentation des taux de sucres
réducteurs.
La Demanderesse a pu mettre en évidence qu'il
fallait privilégier, lors de cette étape, des techniques de
séchage de type continu permettant d'atteindre l'humidité
recherchée en un temps de séjour de l'ordre de la minute,
voire de la seconde et ainsi minimiser les réactions
d'hydrolyse de l'amidon.
Ainsi déshydraté à une humidité inférieure ou égale
à 6 s, de préférence inférieure ou égale à 4 ~ et plus
préférentiellement inférieure ou égale à 2 ~, l'amidon
acidifié peut étre extrudé à une température comprise entre
140 et 230°C, de préférence comprise entre 150 et 210°C,
pour donner des polysaccharides directement acariogènes.
L'invention concerne donc des polysaccharides
acariogènes obtenus par extrusion d'un amidon acidifié
déshydraté ayant une teneur en humidité inférieure ou égale
à 6 s, de préférence inférieure ou égale à 4 ~, et plus
préférentiellement inférieure ou égale à 2 s.
Les polysaccharides obtenus par extrusion
conformément à l'invention sont caractérisés en ce qu'ils
sont directement acariogènes sans qu'il soit forcément
nécessaire de leur faire subir, après extrusion, un
traitement complémentaire destiné à éliminer les composés
susceptibles d'être transformés en acides par fermentation,
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c'est-à-dire les composés responsables de l'apparition de
caries dentaires.
Dans le cadre de la présente invention, par
"traitement complémentaire destiné à éliminer les composés
S susceptibles d'être transformés en acides par fermentation"
on entend, sans que cette liste soit limitative
l'hydrolyse enzymatique, la chromatographie, le traitement
à la glucose oxydase, la perméation de gel,
l'ultrafiltration, la fermentation par des levures, etc.
Selon une autre caractéristique de l'invention, les
polysaccharides obtenus par extrusion sont directement
acariogènes sans qu'il soit nécessaire de leur faire subir,
après extrusion, une hydrogénation.
Les polysaccharides acariogènes selon l'invention
présentent une masse moléculaire en poids Mw comprise er:tre
2 000 et 10 000 g/mole et de préférence comprise entre 3 000
et 7 000 g/mole. Ils présentent une masse moléculaire en
nombre Mn comprise entre 900 et 5 000 g/mole, de préférence
comprise entre 1 000 et 2 500 g/mole.
La technique utilisée pour la détermination des
masses moléculaires est la chromatographie d'exclusion
stérique. Elle est fondée sur la rétention sélective des
molécules du soluté en fonction de leur taille, en raisor_ de
leur pénétration dans les pores de la phase stationnaire.
Les polysaccharides en question présentent en outre
une teneur en sucres réducteurs libres comprise entre 0 et
20 ~ et un taux de glucose libre compris entre 0 et 5 ~, de
préférence compris entre 0,01 et 2,5 ~.
La teneur en sucres réducteurs est exprimée en
glucose, en poids par rapport au poids sec de produit
analysé, et elle est mesurée par la méthode de BERTRAND.
De par leurs propriétés physico-chimiques et
physiologiques, les polysaccharides conformes à l'invention
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ont un intérèt certain et immédiat notamment dans la
préparation de compositions acariogènes destinées à ètre
ingres par les hommes ou les animaux.
Ainsi, une composition acariogne comprenant 45 50
5 ~ en poids de polysaccharides conformes l'invention et 50
55 ~ en poids de maltitol trouve une applicat ion
avantageuse dans la fabrication de bonbons sucre cuit.
Les polysaccharides obtenus conformment
l'invention peuvent alors subir une srie d'tapes de
10 purification visant les dcolorer. Deux moyens de
dcoloration par adsorption peuvent tre mis en oeuv re,
celui mettant en oeuvre du charbon actif pulvrulent ou
granulaire et celui mettant en oeuvre des rsi nes
adsorbantes.
La coloration ICUMSA (International Commission for
Uniform Methods of Sugar Analysis) permet de dterminer la
coloration des produits synthtiss partir d'amidon ou de
leurs quivalents hydrogns.
Le principe consiste filtrer une solution sur une
membrane pour liminer la turbidit. L'absorbance de la
solution filtre est mesure une longueur d'onde de 420 nm
et la coloration de la solution est calcule par la form ule
suivante .
coloration ICUMSA = As x 1000 / 1 x C IU
dans laquelle .
- As est l'absorbance de la solution,
- 1000 est un facteur multiplicatif,
- 1 est la longueur du trajet optique,
- C est la concentration en g/ml de la solution.
Dans le cas d'une étape de décoloration mettant en
oeuvre du charbon actif pulvérulent, la Demanderesse a
déterminé que des pourcentages de décoloration élevés
pouvaient être obtenus en utilisant des volumes poreux de
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mésopores importants (ray~r:= des dores compris entre 1,5 et
25 nm et en particulier cc.~pris ente 4 et 20 nm).
Des décolorations s_ccess_ves peuvent être mises en
' oeuvre pour optimiser ~_a décc_oràtion. Cependant, pour
éviter la perte de charbcn actiT, cn préfère dans le cadre
de l'invention, utiliser des sLp:.or~s recyclables tels que
des colonnes de noirs grar_u=aires oL des résines spécifiques
(adsorbantes).
Les résines ads_rbantes sont des polymères non
ioniques ou trës faibleme-t ioni~~e_, hautement rigides, et
macroréticulés. Elles so-t c__scituées de polystyrène
réticulé au divinylbenzène sn préser_ce d'un agent porogène.
Elles se présentent sous ferme ~.. étains sphériques de 0,5
à 1,5 mm de diamètre ou sous .~rr_e de granulés avec des
surfaces spécifiques pcuvan= atteindre 1300 m'/g,
comparables aux charbons 3c~ifs.
L'utilisation de résin=_= ce type MACRONETç MN 600
(commercialisée par is ~~c=été PUROLITE) est
particulièrement préférÉe poL= dzcolorer les produits
extrudés conformes à l'ir_;rEntic-.
On soumet alors, éventue_:er_ent, le produit extrudé,
purifié et préalablement =ilt_é p~~is déminéralisé, à un
tamisage moléculaire puis à une _3rcgénation catalytique ou
à une hydrogénation c3talyt_.:ie puis à un tamisage
moléculaire. Cette étape de t3m=sage moléculaire peut
consister, par exemple, en ~.rze étape de séparation
chromatographique ou e~. une =tape de séparation sur
membranes.
Dans le cadre de 1a prÉ_en=e invention, l'étape de
tamisage moléculaire est cesti~2e à éliminer les petites
molécules du produit ext=udé. E=le contribue ainsi à
améliorer la stabilité tr2rmiqLe du produit et à augmenter
sa viscosité. Cette étape de tar__sage moléculaire permet de
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recueillir une fraction constituée de polysaccharides
présentait des caractéristiques de poids moléculaires
determinées en fonction de 1a viscosité recherchée dans une
application donnée. Ainsi des investigations de la
Demanderesse ont permis de montrer que, pour 1a fabrication
de bonbons sucres cuits, la fraction de polysaccharides
présentant un Mw d'environ 5 000 g/moie et ur. Mn d'environ
2 500 g/mole donnait de très bons résultats.
Dans le cadre de la présente invention, l'étape
d'hydrogénation est destinée à améliorer la stabilité
thermique dans le cas où, pour une application donnée, la
présence de sucres réducteurs est néfaste (ce qui est le cas
par exemple dans l'application bonbon sucre cuit).
De façon générale, 1e tamisage moléculaire est
effectué sur un sirop préalablement filtré puis déminéralisé
et concentré jusqu'à une matière sèche pratiquement comprise
entre 20 et 60 ~, de préférence entre 25 et 55
L'étape de fractionnement chromatographique est
effectuée de manière connue en soi, de façon discontinue ou
continue (lit mobile simulé), sur des résines cationiques
fortes de type macroporeuse, chargées préférentiellement à
l'aide d'ions alcalins ou alcalino- terreux tels que le
calcium et le magnésium mais plus préférentiellement à
l'aide d'ions sodium ou potassium.
Des exemples de tels procédés sont décrits notamment
dans les brevets US 3 044 904, 3 416 961, 3 692 582, FR 2
391 754, 2 099 336, US 2 985 589, 4 024 331, 4 226 977,
4 293 346, 4 157 267, 4 182 623, 4 332 623, 4 405 455,
4 412 866, 4 422 881 et WO 92/12179.
Selon un mode de réalisation préféré, le
fractionnement chromatographique est réalisé en employant le
procédé et appareillage décrits dans le brevet américain
n° 4 422 881 dont la Société demanderesse est titulaire.
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Quel que soit le procédé chromatographique retenu, on a
recours de préférence en ce qui concerne l'adsorbant, à une
résine cationique forte employée sous forme sodium ou
potassium de type macroporeuse. Les résines sont
avantageusement de granulométrie homogène et comprise entre
100 et 800 micromètres.
Le choix des paramètres du fractionnement
chromatographique est à la portée de l'homme du métier.
Le choix de ces paramètres est effectué de telle
manière que la fraction contenant les polysaccharides
conformes à l'invention présente une masse moléculaire en
poids comprise entre 3.000 et 7.000 g/mole et de préférence
comprise entre 4.500 et 5.500 g/mole, et une masse
moléculaire en nombre comprise entre 1.000 et 4.000 g/mole
et de préférence comprise entre 2.000 et 3.000 g/mole.
Pour l'étape d'hydrogénation, on peut utiliser aussi
bien des catalyseurs à base de ruthénium que des catalyseurs
au nickel de Raney. On préfère cependant utiliser des
catalyseurs au nickel de Raney qui sont moins onéreux.
Dans la pratique, on utilise de 1 à 10 ~ en poids de
catalyseur par rapport à la matière sèche de sucre soumis à
l'hydrogénation. L'hydrogénation s'effectue de préférence
sur des sirops dont la matière sèche est comprise entre 15
et 50 ~, dans la pratique voisine de 30 à 45 ~, sous une
pression d'hydrogène comprise entre 20 et 200 bars. Elle
peut ëtre effectuée de manière continue ou discontinue.
Lorsque l'on opère de manière discontinue, la
pression d'hydrogène utilisée est généralement comprise
entre 30 et 60 bars et la température à laquelle se déroule
l'hydrogénation est comprise entre 100 et 150°C. On veille
aussi à maintenir le pH du milieu d'hydrogénation par
l'addition de soude ou de carbonate de soude par exemple,
mais sans dépasser un pH de 9,0. Cette manière de faire
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permet d'éviter l'apparition de produits de cracking ou
d'isomérisation.
On arrête la réaction lorsque la teneur du milieu
réactionnel en sucres réducteurs est devenue inférieure à
1 ~, de préférence encore inférieure à 0,5 ~ et plus
particulièrement inférieure à 0,1
Après refroidissement du milieu réactionnel, on
élimine le catalyseur par filtration et on déminéralise
respectivement Ies polysaccharides hydrogénés sur des
résines cationiques et anioniques.
D'autres caractéristiques et avantages de
l'invention apparaîtront clairement à la lecture des
exemples qui suivent, donnés à titre indicatif mais
nullement limitatif.
EXEMPLE 1
De l'amidon de blé est acidifié par de l'acide
chlorhydrique à raison de 21,7 meq H-/kg sec, puis séché à
différentes humidités résiduelles . 6 ~ ; 3 ~ ; 1,5
Cette matière première est alors introduite dans une
extrudeuse CLEXTRAL BC92 présentant les caractéristiques
techniques suiva7tes .
- Fourreau lisse cylindrique de longueur fixe
(L 1000 cm ; L/D 10),
- Bivis ; autonettoyantes ; multifilets ;
corotatives (diamètre des vis . 10 cm),
- Deux fourreaux chauffés par induction et refroidis
par une circulation d'eau,
- Intensité maximale d'utilisation . 400 A,
- Vitesse maximale de rotation . 400 tr/min,
- Pression de service maximale . 180 bar,
et en utilisant les conditions opératoires suivantes
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- Vitesse de rotation . 400 tr/min,
- Température . 160 °C.
Le produit est récupéré et caractérisé en termes de
masses moléculaires en poids et en nombre, et de résultat au
5 test B (acariogénécité).
Les résultats sont regroupés dans le Tableau III qui
suit.
TABLEAU III
ESSAI N 1 2 3
10 H20 (~) 6 3 1, 5
Mw g/mole 3420 3830 4150
Mn g/mole 1060 1130 1290
Test B Bon Bon Bon
Test B Bon Bon Bon
15 (+ 50 ~ maltitol)
Le produit extrudé est ensuite purifié avant d'étre
soumis à une séparation chromatographique. Les résultats,
après chromatographie, sont regroupés dans le Tableau IV
suivant.
TABLEAU IV
ESSAI N° Mw g/mole Mn g/mole
1 4560 2580
2 4780 2640
3 5000 2500
Le produit est alors concentré à une matière sèche
de 40 ~ environ puis hydrogéné catalytiquement à un taux de
sucres réducteurs inférieur à 0,5
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EXEMPLE 2
On fabrique des bonbons sucres cuits sans sucre à
partir, de trois compositions comprenant environ 50 ~ de
maltitol .
(A) un sirop de maltitol commercialisé par la
Demanderesse sous le nom de LYCASIN' 80/55 ;
(B) des polysaccharides obtenus par un procédé
classique (polysaccharides obtenus en soumettant une
dextrine à un traitement enzymatique) additionnés d'une
quantité équivalente de maltitol ;
(C) des polysaccharides conformes à l'invention
additionnés d'une quantité équivalente de maltitol.
Les résultats sont regroupés dans le Tableau V
suivant.
TABLEAU V
Produit A B C
Temprature de 150 150 150
cuisson (C)
Eau rsiduelle (~) 3, 9 2, 6 2, 3
Transition vitreuse 26,5 49,6 55
Tg (C)
Stabilit (*) + ++ ++
Qualit de l'embal- totalement semi- semi-
lage tanche tanche tanche
La stabilité est évaluée après 10 jours à 20°C et
66 s HR
+ . collage
++ , légèrement déformé et collant - Trace de
microcristaux.
CA 02295162 1999-12-06
WO 98/56827 PCT/FR98/01165
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On constate que les sucres cuits sans sucre produits
à partir de la composition (C) conforme à l'invention
présentent des comportements voisins àe ceux des bonbons
classiques de l'art antérieur.
Leur comportement diffère grandement par contre de
celui des sucres cuits fabriqués à partir de sirops de
maltitol type LYCASIN~ 80/55 qui sont particulièrement
hygroscopiques et ont tendance à s'écouler lors de 1a
reprise en eau.
En outre, le Tableau V révèle Ies autres avantages
suivants, en ce qui concerne l'utilisation de la composition
(C) conforme à l'invention dans la fa~rication de sucres
cuits .
- une microcristallation de surface oui entraîne une
I5 diminution du coût de l'emballage ;
- une diminution de la température àe cuisson pour
obtenir une masse cuite inférieure à 97 =s de .«atières sèches
(diminution du coût énergétique) alors que pour le LYCASIN
80/55 (produit A), il faudrait chauffer à plus de 150°C pour
amener la teneur en eau résiduelle à ur:e valeur inférieure
à 3
r ,
- une augmentation de la température de transition
vitreuse (diminution du temps de production).
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