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WO 99/10245 PCT/FR98/01825
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Flacon mélangeur mettant en contact deux composants isolés avant leur
prélèva~nt et leur injection à l'aide d'une seringue.
L'invention a pour objet un système qui permet
d'assurer le mélange de deux composants isolés, notamment un
solvant et un lyophilisat, avant leur prélèvement puis leur
injection à l'aide d'une seringue, de quelque type qu'elle
soit et elle concerne plus précisément un flacon mélangeur à
double compartiment gigogne qui permet de réaliser le
mélange par action manuelle, sans avoir à utiliser la
seringue comme moyen de transfert.
L' inj ection d' un produit tel que le mélange d' un
solvant et d'un lyophilisat dans le corps d'un patient, est
une opération normale qui s'effectue la plupart du temps à
l'aide d'une seringue. Mais il faut auparavant que les
produits soient mélangés entre eux juste avant l'injection,
et cela dans les conditions optimales de stérilité et de
sécurité.
I1 existe plusieurs techniques pour aboutir à ce résultat.
Tout d'abord l'injection du produit se fait à
partir d'une seringue jetable vendue vide dans un emballage
stérilisé, et d'une ampoule ou un flacon prérempli du
produit à injecter que l'on aspire dans la seringue avant
l'injection. Ce système convient pour l'injection de produit
simple à dose unique mais ne se prête pas au mélange d' un
solvant et d'un lyophilisat qui ne doivent être mis au
contact qu'au dernier moment.
Dans ce cas particulier, les deux composants sont
habituellement chacun contenus dans un flacon indépendant et
leur mélange est assuré à l'aide d'une seringue jetable
elle-même qui peut-être en matière plastique. Ainsi on
aspire le liquide d'un premier flacon à l'aide de la
seringue, puis on le transfère dans l'autre flacon qui est
ensuite agité pour obtenir un mélange homogène, l'aiguille
pouvant rester piquée dans le bouchon pendant cette dernière
opération. I1 reste à aspirer le mélange obtenu à l'aide de
la seringue avant de procéder à l'injection. On constate
donc que ce mode opératoire nécessite deux flacons et deux
manipulations successives, augmentant ainsi Ies risques de
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L .. .,
piqûre intempestive.
Pour s'éviter cela, on connait la solution qui
consiste à utiliser une seringue préremplie de l'un des
composants par exemple le solvant et de n'avoir qu'un flacon
pour le lyophilisat. On réduit ainsi le nombre de
manipulations, mais en contrepartie il faut que la seringue
préremplie soit réalisée~dans un matériau susceptible de
répondre aux contraintes liées aux interactions contenu-
contenant, par exemple le verre, matériau plus coûteux qui
exclut l'usage d'une simple seringue standard et jetable
fabriquée à partir de matières plastiques standard ou de
commodité .
Dans la continuité de ce mode opératoire on a
pensé aussi à préremplir la seringue en verre ou en tout
autre matériau d'un produit prét à l'emploi, c'est à dire
d'un mélange de produit actif et de solvant. Mais
l'utilisation d'un produit prêt à l'emploi nécessite la
plupart du temps pour des questions de durée de stockage ou
de péremption, la présence dans le mélange de stabilisants
qui apportent un surcoût à l'ensemble et qui requièrent des
tests d'acceptabilité longs et coûteux.
Les risques de contamination et toutes les
conséquences qui en découlent vont conduire irrémédiablement
à l'obligation de réduire les opérations à risque et
d'utiliser du matériel de sécurité, notamment des seringues
de sécurité qui ne sont utilisables qu'une seule fois et ce,
quel que soit le mode d'utilisation.
On connaît aussi par le US-A-3 441 179 un flacon
mélangeur à deux compartiments avec un bouchon entre les
deux, déplaçable dans le col du flacon, à l'encontre d'un
organe de retenue élastique.
L'objectif est donc d'avoir un dispositif qui
permette de répondre aux modes d'injection habituellement
rencontrés et tels que décrits plus haut, en association
avec une seringue de sécurité.
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Comme il a été vu lors de la description des modes
d'injection, certain cas demandent le recours à la seringue
pour préparer le mélange.
On voit qu'alors, il n'est pas possible d'utiliser
une seringue de sécurité à usage unique. En effet, si la
seringue ne peut véritablement servir qu'une seule fois, il
est logique qu'il ne soit pas possible d'y avoi_~- recours
pour préparer le mélange solvant-lyophilisat.
Ces inconvénients ont conduit le Demandeur à
imaginer un dispositif qui permet de réaliser le mélange des
deux composants au sein d'un même flacon sans avoir recours
à une autre pièce extérieure, notamment une seringue celle
ci étant exclusivement réservée à l'opération d'injection.
Ainsi 1a nouvelle technique proposée évite tout risque de
piqûres lors de la manipulation du flacon ; elle permet
l'utilisation d'une seringue de sécurité lors àe l'injection
ultérieure, et enfin elle est particulièrement avantageuse
sur le plan économique puisqu'elle ne nécessite qu'un seul
flacon de conception simple, et une seringue standard
jetable, en matière plastique, pour l'injection.
L'invention a donc pour objet principal un flacon
mélangeur permettant d'assurer le mélange de deux composants
avant leur prélèvement, flacon qui comporte deux
compartiments gigognes dont l'un est constitué du flacon
lui-même et l'autre d'un joint profilé en forme de coupelle
apte à se déplacer à l'intérieur dudit flacon pour mettre en
contact les deu;~ compartiments, sous l'action d'un bouchon
perforable déplaçable dans le col du flacon à l'encontre de
la force d'un organe de retenue élastique, formé d'un
manchon de sertissage coiffant la tête du bouchon, manchon
dont les parois latérales sont en forme d'accordéon et dont
l'extrémité inférieure est accrochée à un rebord annulaire
extérieur au col du flacon.
Plus précisément le joint est constitué d'une base
circulaire sur laquelle sont rapportés des flancs verticaux
diamètralement opposés, profilés extérieurement pour épouser
le contour circulaire du col du flacon, des ouvertures étant
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ménagées entre les flancs. La partie inférieure du bouchon
est en appui sur les flancs du joint, le bouchon et le joint
étant solidarisés entre eux, ou encore le bouchon et le
joint forment une seule et même pièce.
Enfin selon une variante préférentielle de
l'invention, une aiguille est intégrée dans le bouchon, son
extrémité éffilée affleurant à la partie inférieure du
bouchon.
D'autres caractéristiques particulières et
avantages de l'invention ressortiront de la description qui
va suivre d'exemples non limitatifs de réalisation dans
lesquels il est fait référence aux dessins annexés qui
représentent:
Figure l, une vue en coupe d'un flacon mélangeur.
Figure 2, une vue schématique en perspective du joint inclus
dans le flacon.
Figure 3, une vue schématique en coupe montrant
partiellement l'accrochage du joint au bouchon.
Figure 4, une vue en coupe du flacon selon la figure 1, en
position de mélange.
Figure 5, une vue schématique en perspective d'une variante
de réalisation du joint.
Figure 6, une vue en coupe d'un flacon avec aiguille
intégrée dans le bouchon.
Figure 7, une vue partielle en coupe à plus grande échelle
du bouchon selon la figure 6.
Le flacon mélangeur 1 illustré à la figure 1
présente un col 2 de section plus étroite que celle, évasée,
du corps principal qui contient le solvant 3, le col formant
en outre un rebord annulaire 7 à l'extérieur du flacon.
Dans le col 2 est positionné un joint creux 4
représenté plus en détail à la figure 2. Celui-ci est formé
d'une base circulaire 5 dont la bordure extérieure forme des
lèvres d'étanchéïté 6. Sur la base 5 sont rapportés deux
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flancs verticaux 8 diamètralement opposés qui sont profilés
extérieurement pour épouser le contour circulaire du col.
Les flancs et la base circulaire du joint 4 forment une
coupelle délimitant un compartiment qui sert de logement à
une pastille 9 de lyophilisat, laissant toutefois des
ouvertures 12, entre les flancs 8 pour le passage de
liquide. Au dessus de ce joint avantageusement réalisé en
élastomère ou toute matière souple ou élastique vient
s'appuyer un bouchon cylindrique 10 également en élastomère
dont la partie cylindrique coulisse librement dans le col 2
du flacon, l'étanchéïté étant également assurée par exemple
par des lèvres extérieures 11. Ainsi ce bouchon ferme le
flacon 1 en assurant l'étanchéité du compartiment contenant
le lyophilisat 9. En autre ce bouchon en élastomère 10 est
creux pour permettre le passage de l'aiguille d'une seringue
lors de la phase d'aspiration du mélange à injecter. On voit
à la figure 1 que le bouchon est incomplètement enfoncé dans
le col du flacon. Sa tête 13 est coiffée d'un manchon de
sertissage 14 dont les parois latérales 15 sont en forme
"d'accordéon" et dont l'extrémité inférieure est accrochée
par construction au rebord annulaire 7 du flacon. Une
capsule escamotable est prévue sur le dessus du manchon de
sertissage, de façon à pouvoir introduire l'aiguille dans la
tête du bouchon sans désolidariser son sertissage qui doit
être maintenu pendant toute l'opération.
Le joint 4 et la partie inférieure du bouchon 10
sont rendus solidaires par une liaison du type tenon-
mortaise connu en soi, visible à la figure 3.
La figure 1 montre donc un flacon mélangeur tel
qu'obtenu en fabrication, dans lequel le solvant et le
lyophilisat sont localisés chacun dans leur compartiment
respectifs, sans possibilité de mélange intempestif, quels
que soient les transports et chocs subis par le flacôn, du
fait que le manchon de sertissage 14 maintient
rigoureusement le bouchon dans sa position, ainsi que le
joint 4 qui lui est associé.
Lorsqu'un utilisateur veut effectuer le mélange
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des deux composants, il lui suffit d'enfoncer le bouchon 10
dans le col 2 du flacon, à l'encontre de la force de retenue
du manchon de sertissage 14 dont les parois latérales 15 se
trouvent alors comprimées comme on le voit à la figure 4. Ce
mouvement de descente du bouchon 10 dans le col 2 entraine
également la descente du joint 4 vers le fond du flacon,
dans une zone moins étroite de celui-ci. De ce fait les
ouvertures 12 se trouvent apparentes au niveau de la partie
évasée du flacon, permettant ainsi de mettre en
communication le compartiment contenant le lyophilisat avec
le solvant. En retournant et/ou en agitant le flacon, le
solvant 3 dissout le lyophilisat 9.
Une fois le mélange homogène obtenu, le flacon Z
étant maintenu retourné, le col 2 étant orienté vers le bas,
il est aisé d'aspirer la dose à injecter à l'aide d'une
seringue en piquant la tête 13 du bouchon 10 en son milieu
après retrait de la capsule escamotable, l'aiguille
traversant facilement le corps creux du bouchon.
On a ainsi supprimé certaines manipulations,
allant dans le sens de la simplification et de la sécurité
de toute opération d'injection à l'aide d'une seringue. On a
aussi réalisé une économie substantielle sur la nature des
matériaux et le nombre de pièces comme par exemple un
flacon. Hormis le gain de temps obtenu, ce système permet le
maintien du matériel stérile le plus longtemps possible
avant l'injection. Enfin on préserve la qualité de
l'aiguille, dont le biseau pourrait s'émousser et l'orifice
de l'aiguille se boucher au cours des manipulations, ceci
dans le cas où une seule aiguille est utilisée. Dans le cas
où deux aiguilles sont nécessaires (l'une pour transférer,
l'autre pour réaliser l'injection) ce système permet
l'économie d'une aiguille.
En variante de réalisation non représentée, le
bouchon 10 et le joint 4 ne sont pas raccordés l'un à
l'autre, le joint restant en place par la simple pression
qu'exerce l'élastomère sur les parois du col. Lors de
l'enfoncement du bouchon, le joint tombe dans le fond du
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flacon et le mélange se fait automatiquement.
Selon une autre variante de réalisation montrée à
la figure 5, au contraire de la réalisation précédente, le
bouchon et le joint forment une seule et même pièce dont la
fabrication par moulage est ainsi simplifiée. Dans ce cas
les flancs verticaux 8 du joint 4 se confondent avec la
paroi du bouchon 10.
Selon encore une autre variante de réalisation non
représentée, le joint est formé d'une base circulaire sur
laquelle vient en appui une bague qui délimite la bordure de
la coupelle.
Pour éviter la manipulation qui consiste à
enfoncer une aiguille dans le bouchon 10 pour y aspirer la
dose à injecter, on peut aussi intégrer dans le bouchon une
aiguille 16 comme on le voit plus précisément aux figures 6
et 7. Cette opération se fait au moment de l'assemblage des
pièces lors de la fabrication.
L'extrémité de l'aiguille 16 affleure la base du
bouchon 10 et son extrémité éffilée est protégée du
lyophilisat par une coupelle de protection 17 montée au
centre d'un croisillon 18 intercalé entre le dit bouchon et
le joint 4. Lorsque le mélange est réalisé, il ne reste plus
qu'à présenter le corps de la seringue au-dessus de la tête
13 du bouchon 10, et retirer l'aiguille 16 après avoir
rempli la seringue du mélange à injecter. La tête 13 du
bouchon est à cet effet creusée d'une alvéole 19 dans
laquelle débouche l'aiguille 16 et dans laquelle est disposé
un porte-aiguille profilé 20 pouvant recevoir l'extrémité
d'une seringue, le porte-aiguille étant fermé à sa partie
supérieure par un petit obturateur 21. Un système de blocage
à clips ou à cran est prévu dans le porte-aiguille pour
éviter le désassemblage aiguille-seringue. En variante de
réalisation et selon l'usage du flacon mélangeur,
l'obturateur peut-être de tout autre type, par exemple à
languette arrachable etc...
Quand le mélange est effectué lors de
l'enfoncement du bouchon 10, une légère surpression va
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s'établir dans le flacon l,.surpression qui disparaitra au
moment du retrait de l'obturateur 22, avant le verrouillage
de la seringue sur le porte-aiguille, la mise à l'air se
faisant par l'intermédiaire de l'aiguille.
Des variantes de réalisation notamment dans la
forme ou la nature des éléments constitutifs du flacon
mélangeur, tels que le joint, le bouchon, le manchon de
sertissage et le flacon lui-même, ainsi que leurs modes
d'accrochage, peuvent être réalisés sans sortir du cadre de
l'invention.