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BROYEUR
L'invention se rapporte à un broyeur ou concasseur pour matériau en
vrac, en mélange hétérogène, permettant de réduire ce matériau en particules
de
faibles dimensions afin d'en diminuer le volume le plus possible. Son
fonctionnement fait appel à un système de lames dentées en mouvements relatifs
linéaires, combinant simultanément des fonctions de cisaillement avec des
fonctions de concassage. Si le matériau en question est essentiellement
organique
et non infectieux, les broyats obtenus pourront servir de compost, tandis que
dans
le cas contraire ils pourront être mis en décharge directement. Leur tri ou
d'autres
traitements comme la décontamination ou la stérilisation en seront facilités.
Le besoin de broyer les matériaux usagés est ancien et de nombreux
procédés et dispositifs ont été développés pour le broyage de tels matériaux
permettant de les écraser, les couper, les hacher, les déchiqueter, les
dilacérer,
etc.
En réalité, seul un petit nombre de procédés sont d'usage courant. lls
font appel à des couteaux ou des ciseaux, comme les broyeurs à papier, à des
lames rotatives, pour la destruction des métaux, des plastiques et du
caoutchouc,
ou encore à des mâchoires (matériaux pierreux ou rocheux). Chacun des ces
2 0 procédés présentant des inconvénients souvent rédhibitoires lorsqu'ils
sont utilisés
en dehors de leurs applications strictes, pour traiter par exemple des
mélanges
hétérogènes de matériaux ou matières diverses.
De nos jours, (augmentation des coüts de transport et de stockage des
déchets rend nécessaire le broyage des matériaux en un lieu aussi proche que
2 5 possible de l'endroit où ils sont produits. La demande est donc grande, et
de plus
en plus, pour un broyeur de matières usagées peu encombrant et léger
utilisable
par exemple en atelier ou en laboratoire, voire simplement comme appareil
ménager. Ce type d'appareil doit présenter une faible consommation, faire peu
de
bruit et pouvoir traiter des matériaux variés d'épaisseurs très variables.
Comme
3 0 déjà indiqué, les solutions connues et citées ci-dessus n'ont pas grand
chose à
offrir de ce point de vue. Les broyeurs à papier ne sont pas suffisamment
résistants pour traiter le plastique et les métaux, même de faible épaisseur.
Les
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broyeurs de plus grandes dimensions fonctionnent généralement à l'aide de
lames
rotatives qui génèrent un bruit qui nécessite une protection pour se tenir à
proximité. Reste aussi le problème du broyage des tissus et déchets camés. Les
broyeurs ou concasseurs utilisés en carrières, outre le bruit énorme qu'ifs
génèrent
eux aussi, sont de trop grandes dimensions, consomment énormément d'énergie,
et produisent des fines et poussières en excès.
On citera pour mémoire les broyeurs de type à billes ou à marteaux,
utilisés en laboratoire ou dans l'industrie pour réduire en poudre fine des
matériaux
durs, mais ces instruments génèrent un bruit insupportable et ne sont de
toutes
façons pas conçus pour traiter des matériaux constitués de mélanges
hétérogènes.
L'invention au contraire résout les problèmes évoqués ci-dessus, à
savoir l'obtention d'un produit en particules qui peut être facilement
manipulé, traité
ultérieurement s'il y a lieu, transporté et stocké.
Le broyeur selon l'invention permet de réduire en particules des
matériaux hétérogènes aussi bien organiques que minéraux ou mixtes ; il est de
petites dimensions, silencieux et consomme peu d'énergie, se contentant d'un
raccordement électrique classique, comme on peut le trouver dans une simple
habitation. On verra en outre qu'il est autonettoyant et que sa conception
mëme
permet une maintenance très facile.
2 0 II a pour caractéristique que son fonctionnement combine un effet
d'écrasement qui coopère avec un double effet de cisaillement selon deux plans
orthogonaux de (espace.
De préférence, les plans orthogonaux sont des plans verticaux et
horizontaux.
2 5 Selon une forme d'exécution, le broyeur comprend au moins deux
couples successifs de lames dentées mobiles faisant mâchoires. chaque couple
étant constitué de deux lames dentées correspondantes, en vis-à-vis, animées
d'un mouvement de va-et-vient en éloignement et rapprochement pour venir en
butée l'une contre l'autre quand les dents sont engagées les unes dans les
autres,
3 0 le deuxième couple de lames glissant contre le premier couple de lames et
venant
en butée dans une position décalée par rapport à la position de butée du
premier
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couple de lames dentées.
Les lames présentent avantageusement un profil courbe, par exemple
en forme de S, pour éviter que les pièces longues et minces ne puissent
dépasser
les lames sans être coupées.
De préférence alors, les lames constituant les couples de lames sont
en position verticale et présentent des dentelures ayant des surfaces
horizontales
orientées vers le haut, respectivement vers le bas, en sorte que les effets de
cisaillement sont verticaux, respectivement horizontaux.
Dans un mode de réalisation avantageux, les lames se prolongent vers
le haut par des zones supérieures, dentées elles aussi, mais qui ne viennent
pas
s'engager les unes dans les autres et adoptent au contraire un positionnement
géométrique en V lorsque les lames dentées sont en butée les unes contre les
autres dans la zone d'écrasement.
Dans une autre forme d'exécution, le broyeur comprend en partie
basse une découpe ménageant I un espace libre dans laquelle les dents ne
viennent pas en butée. En varainte, le broyeur comprend une autre découpe qui
coopère avec un nez ou bec faisant saillie en concordance sur la lame opposée
La forme des lames et leur épaisseur, ainsi que le matériau utilisé,
seront choisis en fonctions des produits à broyer et la taille du broyat
désiré,
2 0 comme cela sera précisé plus loin.
Par cette caractéristique, tes matières sont poussées vers le bas, dans
la zone d'écrasement. Un tel broyeur s'auto-alimente de lui-même.
II est cependant possible de prévoir, par exemple pour le traitement de
déchets légers et d'un grand volume vide tels que les bouteilles en plastique
vide,
2 5 des moyens additionnels pour pousser ies matières vers les lames.
Dans la zone d'écrasement, les lames dentées constituant les couples
sont avantageusement disposées obliquement.
Les couples de lames peuvent être animés fun par rapport à (autre
d'un mouvement synchrone ou d'un mouvement asynchrone, et entre les lames
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mobiles peuvent être intercalées des lames fixes ou ayant une course
différente.
Les lames peuvent se rapprocher et s'éloigner selon une course
linéaire située selon un axe confondu, dans le mëme plan, ou selon deux plans
faisant entre eux un angle obtus différent de 180°, jusqu'à 120°
par exemple. Le
mouvement de convergence est alors oblique, de préférence vers le bas pour
accentuer encore le phénomène d'auto-alimentationn des déchets.
II faut noter aussi que ce mouvement de va-et-vient, quel qu'en soit le
ou les plans, peut est aussi curviligne ou arqué, de préférence là aussi
orienté vers
la bas en rapprochement. Un tel résultat est facilement obtenu en décalant
l'axe de
location des lames par rapport au point où le mouvement de va-et-vient
proprement
dit leur est appliqué. Cela génère un mouvement de bascule, vers la bas si le
point
de fixation des lames est en dessous.
De par sa conception méme un tel broyeur peut se présenter sous une
forme modulaire, des couples de lames dentées pouvant être ajoutés au c8té de
1 5 lames existantes pour augmenter la capacité de broyage, ou retirés pour en
diminuer la capacité, le poids et l'encombrement. C'est évidemment un gros
avantage par rapport aux broyeurs traditionnels, notamment par rapport aux
broyeurs à vis, par nature figés dans leurs dimensions et capacités.
Bien entendu, en dehors des éléments ci-dessus qui constituent
(invention proprement dite, te broyeur comprend également des pièces
mécaniques nécessaires à son fonctionnement, c'est-à-dire un ou plusieurs
moteurs alimentés électriquement ou pneumatiquement ou encore
hydrauliquement, les bâtis ou supports nécessaires, les trémies d'alimentation
et
les organes de sortie et de récupération des broyats produits.
2 5 Bien entendu aussi, les lames sont réalisées dans un matériau
suffisamment résistant pour couper et écraser, tout en gardant une élasticité
résiduelle pour prendre en compte les forces de cisaillement. Le matériau
choisi
pour les lames ou leur revêtement, ainsi que la forme et la conception des
dents et
des interfaces mécaniques dépend des applications choisies. On citera (acier,
les
3 0 carbures ou nitrures, certaines céramiques obtenues par frittage
notamment, en
massif ou en plaquage.
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II faut bien comprendre ici que lorsqu'on parle de "butée", cela ne
signifie pas nécessairement que les dents viennent en contact directement face
contre face ; le mouvement de butée peut laisser subsister un léger espace
entre
ces deux lames, qui est précisément de l'ordre de grandeur des dimensions des
particules des broyats obtenus. En plus, pour permettre une tolérance
mécanique,
les dents dans la zone de butée peuvent présenter une légère découpe en bout
ou
chanfrein.
Bien que le broyeur selon (invention nécessite à minima un couple de
lames pour fonctionner, il est évident que, dans la pratique, le nombre de
lames
sera beaucoup plus élevé, typiquement de quelques dizaines à quelques
centaines, sans que ce nombre soit nécessairement pair. Tout dépendra
évidemment de la capacité de broyage requise et des contraintes sur les
dimensions générales.
La largeur des lames dépend aussi des dimensions des particules du
broyat, ainsi que des dimensions maximum des matériaux à broyer, le nombre de
lames mises côte-à-c8te définissant la longueur maximum du matériau accepté.
L'invention sera mieux comprise en référence aux dessins annexés,
donnés à titre d'exemple non limitatif. Dans ces dessins
- la figure 1 est une vue de côté du couple de lames coopérant, animé
2 0 d'un mouvement de va-et vient en rapprochement et en éloignement ;
- la figure 2a est une vue d'un couple de lames identiques, représenté
en perspective, mais dont la partie supérieure a une forme d'entonnoir ;
- la figure 2b est une vue en perspective correspondant à la figure 2a,
dans laquelle plusieurs couples de lames sont disposés côte-à-côte ;
2 5 - la figure 3 est une vue de dessus du schéma de principe expliquant
l'interpénétration des lames et les effets de cisaillement ; et
- la figure 4 est une vue analogue à celle de la figure 1 et se rapporte à
une autre forme d'exécution.
Comme on le voit sur la figure 1, le couple de lames comprend une
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lame 1 ou lame "mâle", et une lame 2 ou lame "femelle" coopérant avec la lame
1.
Chacune de ces lames comprend des perçages 3,4 respectivement servant à les
itxer sur des arbres supports et moteurs non représentés, respectivement 5,8
dont
le but est avant tout d'alléger (ensemble. La lame mâle 1 comprend une zone
supérieure 7 d'entrée qui va servir à compacter, pré-écraser, éventuellement
pré-
broyer et pré-déchirer, le matériau amené dans cette zone, et une zone
inférieure
8, oü va s'effectuer (écrasement et le broyage final. La lame femelle 2
comprend
également une zone supérieure 9 et une zone inférieure de broyage 10 dont les
dents s'interpénètrent et coopèrent avec les dents de la zone 8. Les deux
zones
supérieures 7,9 des lames forment ensemble une trémie en V dont le r8le va
être
de faire progresser vers le bas le matériau pris dans cette trémie.
Dans la zone inférieure, la lame mâle 1 fait saillie, tandis que la partie
correspondante de la lame femelle 2 a une forme en S, afin de définir un
passage
pour le broyat et éviter que des morceaux ne puissent traverser les lames sans
être traités.
Ces dents sont repérées par les chiffres de références 11,12 sur
chacune des deux lames mâle 1 et femelle 2 respectivement. Dans leurs zones
supérieures 7,9, les lames 11 ont des dents qui présentent une face
horizontale 13
tournée vers le haut. Etant donné que (autre face 13' de ces mëmes dents 11
est
inclinée vers la bas, l'éloignement puis le rapprochement des lames va pousser
le
matériau vers le bas, comme indiqué plus supérieur, créant un effet d'auto-
alimentation.
Dans les zones inférieures des lames, qui sont avantageusement
inclinées par rapport à la verticale (d'un angle a d'environ 45° sur
les figures, mais
2 5 qui peut par exemple ëtre compris entre 0 et fi0°, valeurs qui
peuvent varier
énormément selon tes applications), les dents présentent une face horizontale
orientée vers le bas 14, respectivement une face horizontale orientée vers le
haut
15.
Cela n'est pas représenté ici sur la figure 1 par soucis de simplicité,
mais les lames présentent une légère découpe en bout pour faciliter leur
emboîtement, en autorisant une tolérance mécanique dans le montage des
systèmes de lames. En revanche, une telle découpe ou chanfrein est représenté
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sur une lame de la figure 4, référence 16
On trouve enfin, entre les zones supérieures 7 ou 9 et inférieures 8 ou
de chaque lame 1 ou 2, une zone de raccordement comprenant des dents 12
plus classiques à faces inclinées, ces faces étant complémentaires de manière
à
5 pouvoir venir s'emboîter.
Ces lames sont animées d'un va-et-vient en rapprochement selon f1 ou
en éloignement selon f2. Lorsqu'elles se rapprochent f1, toutes les dents des
zones intermédiaires de raccordement et des zones inférieures s'emboîtent les
unes dans les autres, les faces 14 et 15 des dents en correspondance venant
10 glisser les unes contre les autres en exerçant un effet de cisaillement
horizontal.
II faut bien noter ici que par les mots "horizontal" et "vertical", on se
repère par rapport à l'axe du broyeur dans son ensemble, tel qu'il est
normalement
installé, posé ou fixé sur le sol. II peut être incliné, sans que cela change
en quoi
que ce soit les effets d'écrasement et de cisaillement.
Sur la figure 1, les zones supérieures des deux lames forment une
figure en V droit, faisant trémie d'alimentation, avec un demi-angle
d'ouverture de
(ordre de 45° par rapport à la verticale. Cet angle [3, qui peut étre
identique ou
différent de (angle a mentionné plus haut, peut varier aussi entre 0°
et 60°, et le V
peut présenter un profil curviligne ou en sections successives d'inclinaison
différentes. Cette partie forme donc entonnoir pour le matériau à broyer et la
forme
des dents présentes dans (entonnoir va, comme cela a été déjà indiqué et est
clairement visible sur la figure 2a, contribuer à faire descendre le matériau
vers la
zone inférieure de broyage.
Sur cette figure 2a en effet qui n'est qu'un schéma de principe
2 5 simplificateur ne représentant qu'un seul couple de lames, on a illustré
par ia
flèche f3 le mouvement vers le bas du matériau. On observera qu'ici (entonnoir
a
une forme non droite, en courbe évolutive.
Sur la figure 2b, qui répète la figure 2a, le broyeur selon (invention est
équipé de cinq couples de lames consécutifs (101,201;102,202;103;203,
3 0 104,204;105,205) dont certaines (201,102,203,104,205) sont fixes.
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wo oor~sss6
Pour fixer les idées, lorsqu'on désire obtenir un broyeur dont la taille de
particules des broyats obtenus est de (ordre de 5 mm, on choisira une
épaisseur
de lames du même ordre de grandeur {par exemple 3 à 5 mm), une hauteur pour
les dents inférieures à 5 à 10 mm environ, une hauteur des lames dans la zone
inférieure de 8 à 8 cm pour une hauteur totale des lames pouvant aller
jusqu'au 20
cm ; on en disposera par exemple soixante c8te-à-c8te pour une largeur de 30
cm.
La valeur de 5 mm n'est qu'un exemple, puisqu'en faisant varier les
paramètres ci-dessus, on peut choisir les dimensions de particules des
broyats.
Sur cette figure 2b la lame 101 est femelle et la lame 201 est màle, la
lame 102 est mâle et la lame 202 est femelle et ainsi de suite en alternance,
les
zones 1 et 9, respectivement 8 et 10 étant corrélativement en alternance sur
chacun des deux c8tés.
Le broyeur fonctionne de la façon suivante, étant entendu que ie
mouvement des lames peut être synchronisé, ou bien décalé dans (espace ou
dans le temps. Pour plus de simplicité et une meilleure compréhension, on
expliquera ci apn3s plus en détails le mode de fonctionnement synchronisé. Les
lames se déplacent en rapprochement et en éloignement les unes des autres et
le
matériau disposé dans "l'entonnoir" faisant trémie est, pour les gros
morceaux,
déjà déchiré et percé II y a donc d'abord un effet de compactage et
d'écrasement
partiel. Grâce à la forme des dents, le matériau est poussé vers le bas où il
se
compacte de plus en plus.
Commence alors un effet de cisaillement vertical par glissement des
deux lames consécutives Tune sur (autre (101 contre 202 ; 202 contre 103, 103
contre 204, etc). Le matériau entre alors dans la zone de raccordement, puis
dans
2 5 la zone inférieure des lames (8,10) où il est écrasé, broyé, concassé,
coupé et
cisaillé, en bref déchiqueté et réduit en petites particules. II y a toujours
un effet de
cisaillement vertical entre deux lames consécutives, mais il s'y ajoute alors
un effet
de cisaillement horizontal entre les faces complémentaires, orientées vers le
haut
(15), respectivement vers le bas (14), des dents des deux lames en vis-à-vis
et en
rapprochement. A ce double effet de cisaillement s'ajoute aussi un effet
d'écrasement entre ces mémes deux lames en rapprochement, faisant mâchoires
ou tenailles.
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On remarquera qu'entre la figure 1 e c la figure 2a ou 2b, les faces des
dents (14,15) des lames dans leur zone inférieures ont été inversées sur les
lames
mâles et femelles. Ceci pour bien montrer que la disposition relative de ces
faces
est indifférente, pourvu qu'elles soient horizontales.
L'effet de cisaillement entre deux lames consécutives glissant l'une
contre l'autre est un effet de cisaillement vertical coupant le matériau,
tandis que
l'effet de cisaillement entre deux faces de dents horizontales dans la zone de
broyage est un effet de cisaillement horizontal coupant lui aussi le matériau.
L'effet
d'écrasement est obtenu par les lames ~ qui se rapprochent pour venir
s'appuyer
l'une contre l'autre, dans la zone inférieure 8.
Les paramëtres d'angles de l'entonnoir et sa forme, la géométrie et la
longueur de la zone inférieure de broyage sont déterminés pour permettre de
percer, de déchirer ou de comprimer préalablement le matériau dans
l'entonnoir, le
pousser dans la zone de broyage où il va être broyé lorsque les dents vont
venir
s'engager les unes dans les autres jusqu'en butée, avec le jeu imposé par la
dimension finale des particules de broyat.
D'ailleurs, les lames peuvent être montées sur un dispositif élastique
(ressorts ou amortisseurs) avec jeu, en sorte qu'elles ne viennent
complètement en
butée face contre face que s'il n'y a aucune particule de broyat pris en
elles,
2 0 laissant le jeu nécessaire dans le cas contraire.
La figure 3 est une vue de dessus des lames dans une variante où le
broyeur comprend alternativement des lames fixes (102,201,103,204,etc),
représentées en grisé, tandis que les lames mobiles (101,202,103,204,etc) sont
représentées avec des hachures. Les lettres a, b, c et d représentent
différentes
2 5 étapes de (éloignement et du rapprochement des lames mobiles. En a, toutes
les
lames sont séparées. En b, les lames mobiles ont dépassé les lames fixes et
ont
donc éliminé tout matériau qui a pu se fixer sur elles (étape de nettoyage).
En c,
les lames mobiles sont juste passées les unes sur les autres et le matériau a
été
coupé par cisaillement sur les bords verticaux. En d, les lames mobiles
pénètrent
3 0 dans les lames fixes et le matériau est cisaillé horizontalement par les
faces des
dents horizontales glissant les unes sur les autres, puis il est écrasé et
broyé en
bout de course. Alors, les lames mobiles s'éloignent et on se retrouve à la
position
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a.
On observera ici que les frottements générés lorsque les lames
s'écartent vont dégager le matériau ou les particules pris entre elles, qui
vont
tomber vers ie bas pour être repris par les dents situées en dessous. Cette
géométrie fait que le broyeur selon (invention est "antibloquant", c'est-à-
dire
qu'aucune particule de broyat ne peut s'accumuler durablement jusqu'à bloquer
le
fonctionnement des lames.
On remarquera aussi, en .relation avec ce qui précède que le broyeur
est également "autonettoyant", les lames étant arrangées de telle sorte que,
durant
leur trajet, le bord vertical d'une lame passe contre le bord vertical de ses
voisines.
En se déplaçant vers (avant, une lame repousse le matériau pouvant coller sur
une
dent de ses voisines. Les morceaux coupés vont tomber plus bas pour subir une
nouvelle action d'écrasement et de cisaillement.
Sur la figure 4, qui illustre une autre forme d'exécution, on a croisé de
gauche à droite les lames mâle 1 et femelle 2, pour bien montrer que la
disposition
de ces lames, de droite à gauche ou de gauche à droite, est indifférente. On y
retrouve tous les éléments déjà décrits dans la figure 1 avec les mêmes
chiffres de
références.
Les différences résident dans les éléments suivants. D'abord, la forme
2 0 générale en S est moins marquée, voir absente. Les surtaces 13 et 13' des
dents
11 dans les zones supérieures 7 et 9 sont obliques et les passages 4 et 6 sont
confondus. A noter qu'un chanfrein 18 est représenté sur une des lames, mais
dans la réalité, toutes les lames qui doivent glisser les unes dans les autres
présente un tel chanfrein. Ces chanfreins visent à améliorer le guidage lors
de
2 5 (interpénétration.
La différence essentielle réside en la partie basse des lames, puisque
la lame femelle 2 présente, de bas en haut, une découpe 17, sans dent et selon
une géométrie sensiblement curviligne 17. Selon une variante de réalisation,
suit à
(extrémité d'une seconde découpe 20 faisant dégagement. La lame femelle 1
3 0 présente alors en bout une saillie 10 en forme de bec ou de nez qui
viendra
prendre place dans la découpe 20 ci-dessus.
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Entre la découpe 17 et les dents de la lame opposé est ménagé un
espace libre 18 dans lequel les matériaux en cours de dilacération vont
provisoirement résider, avant d'en être expulser par coopération entre le nez
19 et
la découpe 20.
La découpe 20 peut être portée par la même lame que la découpe 17,
ou par la lame opposée.
On a constaté que cette forme d'exécution améliorait encore (expulsion
des matériaux broyés, évitant que certains dilacérats filiformes ne restent
coincer
entre les lames consécutive. II faut bien se rappeler en effet que les deux
lames en
rapprochement et éloignement sont précédées et suivies d'autres couples de
lames en rapprochement ou éloignement, ou, comme indiué plus haut, de lames
fixes en aitemance, en sorte que (espace 18 est en réalité une chambre
tridimensionnelle.
Les lames sont actionnées par les arbres qui les traversent (voir figures
1 et 4). II faut observer ici que, selon le poids des lames constituant les
mâchoires
et le matériau constituant les dents, le mouvement moteur doit ëtre suffisant.
Cependant, une fois le mouvement lancé, les lames étant avantageusement
accélérées sur une longueur d'environ 30 mm en une seconde environ, le
matériau
est coupé non seulement par la force communiquée aux lames par le mouvement
2 0 moteur, mais également par (énergie cinétique emmagasinée. Par exemple, 80
couples de lames de 5 mm d'épaisseur comme représentés à la figure 1,
actionnés
par 4 vérins de diamètre 25 mm alimentés par un groupe hydraulique avec un
moteur de 0,75 kW fournissent un couple de plus de 1 tonne.
De par sa remarquable efficacité due au triple effet de cisaillement
dans deux plans et d'écrasement, le broyeur selon (invention peut ëtre de
dimensions et de poids réduits et trouver ainsi de larges applications dans
les
domaines où il est nécessaire de disposer d'un broyeur léger, peu gourmand en
énergie pour réduire des matériaux hétéroclites, tels que des déchets, en
particules aussi petites que possible et en diminuer le volume.
3 0 Un tel broyeur pourra donc être utilisé avantageusement dans les petits
ateliers ou laboratoires ou à domicile, ainsi qu'à bord des aéronefs où poids
et
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volumes sont les ennemis et où on ne dispose en général que d'une génération
électrique comptée.
Ce broyeur peut d'ailleurs constituer un des éléments d'un ensemble de
broyage en plusieurs étapes, comprenant plusieurs (n) broyeurs selon
(invention
installés en série. Le broyat obtenue par un broyeur (n-1) alimente le broyeur
suivant (n) dans la série.
Le broyeur, respectivement l'ensemble de broyage, trouvera aussi un
intérét tout particulier en milieu hospitalier. En effet, les déchets
hospitaliers sont
en général un mélange de tissus humains, de matériaux textiles divers
(compresses, etc.), de matériaux caoutchouteux (gants de chirurgie, etc.), de
seringues (mélange de plastique et métal), voire de papier et carton
(emballages).
Parce que les tissus humains sont susceptibles d'être infectieux, les déchets
hospitaliers ne doivent pas être mis dans le circuit traditionnel. Au
contraire, ils
doivent être traités à part, soit dans des centrales ad hoc externes à
l'hôpital, soit
dans un centre de traitement interne à l'hôpital. II s'agit toujours
d'installations
énormes, bruyantes et voraces en énergie, auxquelles sont associées des
installations de stérilisation pour détruire tous les germes pathogènes. Dans
tous
les cas, ils doivent être transportés hors de la salle d'opération.
Récemment, on a développé des appareils de traitements médicaux
par stérilisation micro-ondes comprenant un broyeur pour le pré-traitement des
déchets, de dimensions suffisamment modestes pour que chaque salle d'opération
ou chaque service puisse disposer de son propre appareil, ce qui évite tout
transport et manipulation externe. Un tel appareil de traitement micro-ondes
est
décrit par exemple dans WO 97144069.
Pour que l'appareil en question reste d'un volume compatible avec une
salle d'opération, il faut que les déchets hospitaliers à traiter, de nature
hétéroclite,
soient préalablement broyés en petites dimensions et c'est précisément fà
qu'intervient le broyeur selon l'invention, comme machine indépendante, ou
mieux
dans une installation combinée de broyage et de stérilisation, notamment de
stérilisation par micro-ondes.