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Patent 2501960 Summary

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Claims and Abstract availability

Any discrepancies in the text and image of the Claims and Abstract are due to differing posting times. Text of the Claims and Abstract are posted:

  • At the time the application is open to public inspection;
  • At the time of issue of the patent (grant).
(12) Patent: (11) CA 2501960
(54) English Title: PROCEDE DE TRAITEMENT DE BOUES
(54) French Title: SLUDGE TREATMENT METHOD
Status: Expired and beyond the Period of Reversal
Bibliographic Data
(51) International Patent Classification (IPC):
  • C02F 11/16 (2006.01)
  • C02F 11/00 (2006.01)
  • C02F 11/06 (2006.01)
(72) Inventors :
  • DERIE, RENE (Belgium)
  • DEPELSENAIRE, GUY (Belgium)
  • NZIHOU, ANGE (France)
(73) Owners :
  • SOLVAY, (SOCIETE ANONYME)
(71) Applicants :
  • SOLVAY, (SOCIETE ANONYME) (Belgium)
(74) Agent: ROBIC AGENCE PI S.E.C./ROBIC IP AGENCY LP
(74) Associate agent:
(45) Issued: 2012-03-20
(86) PCT Filing Date: 2003-10-16
(87) Open to Public Inspection: 2004-04-29
Examination requested: 2008-09-12
Availability of licence: N/A
Dedicated to the Public: N/A
(25) Language of filing: French

Patent Cooperation Treaty (PCT): Yes
(86) PCT Filing Number: PCT/EP2003/011671
(87) International Publication Number: EP2003011671
(85) National Entry: 2005-04-11

(30) Application Priority Data:
Application No. Country/Territory Date
02/12952 (France) 2002-10-16

Abstracts

English Abstract

The invention relates to a method of treating sludge containing heavy metals and organic matter, whereby sludge foaming is activated and the sludge is subsequently dried.


French Abstract


Procédé de traitement d'une boue contenant des métaux lourds et des matières
organiques selon lequel on provoque le moussage de la boue et on la sèche.

Claims

Note: Claims are shown in the official language in which they were submitted.


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REVENDICATIONS
1. Procédé de traitement de boue comprenant successivement:
une étape de phosphatation de la boue par addition d'acide phosphorique,
ladite étape de phosphatation permettant d'obtenir un inertage et un moussage
de
la boue de manière concomitante, et ladite étape de phosphatation étant
réalisée
dans des conditions contrôlées permettant d'obtenir une mousse ayant une
densité
inférieure à 90% de celle de la boue, et
une étape de séchage de la mousse.
2. Le procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la densité de la
mousse est inférieure à 85% de celle de la boue.
3. Le procédé selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la
densité
de la mousse est comprise entre 55 et 65% de celle de la boue.
4. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisé en
ce que la mousse est séchée dans un tunnel de compostage.
5. Le procédé selon la revendication 4, caractérisé en ce que, à l'issue de 12
jours de séchage, la boue séchée atteint une siccité dépassant 65%.
6. Le procédé selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que le tunnel
de
compostage comprend une couche de sable disposée sur une membrane
imperméable à l'eau.
7. Le procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en
ce que la boue séchée est ensuite calcinée pour former un produit issu de la
calcination.

13
8. Le procédé selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que la
température de calcination est comprise entre 550 et 750°C.
9. Le procédé selon la revendication 7 ou 8, caractérisé en ce que le produit
issu de la calcination est ensuite gâché avec de l'eau puis est soumis à une
prise et
à un durcissement.

Description

Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.


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Procédé de traitement de boues
L'invention concerne un procédé de traitement de boues, en particulier
contaminées par des métaux lourds et des matières organiques, par exemple
celles
provenant de sédiments de curage de voies navigables ou de sols pollués.
Les problèmes posés par les quantités sans cesse grandissantes de boues à
évacuer, traiter et stocker sont bien connus. Ces boues sont d'origines
multiples.
Elles proviennent par exemple de stations d'épuration d'eau, du dragage ou
curage des cours d'eau ou d'industries diverses et peuvent contribuer à la
contamination de sols. Le cas des sédiments de curage des voies navigables est
particulièrement préoccupant vu les quantités concernées et leur contamination
par des polluants tels que des métaux lourds et des matières organiques. Une
proportion importante des voies navigables du nord de l'Europe est
actuellement
obstruée par des boues qui y gênent la circulation des bateaux. Les
conséquences
économiques et environnementales, directes ou indirectes, en sont très
importantes. Il est d'autre part notoire que cette situation préoccupante du
réseau
navigable est principalement due aux inconvénients des solutions actuelles
pour
le traitement et le stockage de boues contaminées.
En effet, un moyen commode d'évacuer les boues consiste à les rejeter par
bateau en mer ou à les acheminer au moyen de, pipelines dans des décharges
(lagunes de décantation). Toutefois, lorsque les boues sont contaminées par
des
métaux lourds ou des matières organiques dangereuses (ce qui est généralement
le
cas avec les sédiments provenant dû curage des voies navigables), ce moyen est
évidemment inacceptable. Avant de pouvoir être stockées, les boues doivent en
effet être traitées, afin de satisfaire aux tests de non toxicité. A cet
effet, afin de
faciliter la manipulation et le stockage des boues, il est important de
pouvoir les
sécher de manière efficace et économique.
Pour traiter de grandes quantités de boues, il est connu de les mélanger à de
l'acide phosphorique et de soumettre le mélange à une calcination, afin
d'inerter
les métaux lourds contenus dans la boue et de détruire les matières organiques
(SOLVAY FR 2815338). Toutefois, l'exploitation de ce procédé connu présente
l'inconvénient d'être relativement coûteuse, notamment à cause de la
consommation d'énergie qu'elle entraîne pour sécher la boue lors de sa
CONFIRMATION COPY

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calcination. D'autre part, l'état liquide de la boue phosphatée est apparu
être une
difficulté lors de certaines manipulations.
L'invention vise à fournir un procédé pour le traitement de boues qui soit
plus économique que le procédé connu susmentionné et qui transforme
rapidement les boues en produits ayant une tenue mécanique suffisante pour
être
manipulables aisément, par exemple par des outils de chantiers (pelleteuses,
bulldozers,...).
En conséquence, l'invention concerne un procédé de traitement de boue
comprenant successivement:
une étape de phosphatation de la boue par addition d'acide phosphorique,
ladite étape de phosphatation permettant d'obtenir un inertage et un moussage
de
la boue de manière concomitante, et ladite étape de phosphatation étant
réalisée
dans des conditions contrôlées permettant d'obtenir une mousse ayant une
densité
inférieure à 90% de celle de la boue, et
une étape de séchage de la mousse.
On entend désigner par boue, toute substance aqueuse contenant des
matières solides en suspension. Elle peut être d'origine naturelle ou résulter
de
l'ajout d'eau à une substance solide pulvérulente, obtenue par exemple par
broyage. Lorsque la boue est d'origine naturelle, elle contient de manière
avantageuse des limons, des vases et des matières minérales en suspension
(sables
voire gravillons). Les boues provenant du curage des voies navigables ou de
sols
pollués constituent des exemples de boues naturelles auxquelles l'invention
s'applique. D'autre part, les boues résultant de l'ajout d'eau à des cendres
d'incinération ou à des résidus de broyage d'automobile sont des exemples de
boues artificielles auxquelles l'invention s'applique. La largeur de la
distribution
granulométrique des particules en suspension dans la boue peut être très
importante, par exemple de moins de 1 micron à plusieurs centaines de microns,
voire plusieurs millimètres. Les boues contiennent souvent une teneur élevée
en
très fines particules. Il est fréquent que 10% du poids de la boue séchée soit

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constitué de particules ayant un diamètre inférieur à 5 microns, tandis que le
contenu en particules ayant un diamètre supérieur à 500 microns peut atteindre
plusieurs pour-cent. D'autre part, les histogrammes de granulométrie de
certaines
boues ont la particularité d'être multimodaux, c'est à dire qu'ils présentent
plusieurs pics.
Pour le procédé selon l'invention, les boues ayant des siccités inférieures à
70% au moment du moussage conviennent bien, la siccité étant définie comme le
pourcentage en poids de matières sèches contenues dans la boue. Dans cette
description la siccité d'un échantillon est déterminée en calculant le rapport
entre
les poids de l'échantillon après et avant un séjour de 4 heures dans une étuve

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maintenue à 100 C. Des siccités inférieures à 30% ou dans certains cas 40%,
sont
de préférence à éviter.
Selon l'invention, on effectue un moussage de la boue, à la suite duquel la
boue se présente sous forme d'une mousse (on entend par mousse, pour un
produit
de départ donné, un état de ce produit ayant une densité inférieure à celle du
produit de départ). Cette caractéristique essentielle de l'invention permet de
faciliter la manipulation ultérieure de la boue. En effet, les inventeurs ont
observé
qu'après une période de stockage variant typiquement de 2 à 7 jours, de
préférence de 4 à 6 jours, durant laquelle la boue, initialement à l'état de
mousse,
est laissée au repos à des températures extérieures usuelles (mais évitant le
gel),
sa consistance se rapproche de celle d'un corps solide. A ce moment, la boue
peut
être facilement manipulée par des engins de chantier tels que pelleteuses ou
bulldozers tout en contenant encore beaucoup d'eau (typiquement jusqu'à 40 %
en
poids). Des mousses de densité faible sont apparues donner lieu aux meilleures
consistances. La densité de la mousse doit être inférieure à 90% de celle de
la
boue avant traitement. Des valeurs inférieures à 85%, par exemple inférieures
à
80%, de préférence inférieures à 75%, sont avantageuses. On préfère que la
densité ne descende pas en dessous de 50%. Des valeurs comprises entre 55 et
65% conviennent particulièrement bien.
Le moussage de la boue peut être effectué par toute technique de moussage
connue adaptée à la boue à traiter. Le moussage peut notamment être obtenu par
voie chimique par l'ajout de réactifs provoquant in situ un dégagement gazeux.
On utilise dans un mode d'exécution préféré la réaction d'un acide tel que
l'acide
chlorhydrique, sulfurique ou phosphorique avec par exemple un carbonate pour
obtenir le dégagement gazeux. On a observé qu'un dégagement gazeux d'H2S lors
de la phosphatation améliore le moussage des boues. L'addition ou la présence
de
tensioactifs, qui stabilisent la mousse est également favorable. A cet égard,
on a
observé que certains acides humiques présents dans les boues issues du curage
de
voies navigables ont un effet favorable sur le moussage, probablement dû à
leur
caractère tensioactif. En fonction de la boue traitée il conviendra cependant
éventuellement d'ajouter certains tensioactifs pour obtenir une mousse ayant
une
densité selon l'invention. La sélection du tensioactif le plus approprié et de
la
quantité à mettre en oeuvre se fera au cas par cas, de manière connue en' soi.
D'autre part, on préfère que la boue soit soumise à une agitation mécanique,
pour
faciliter le moussage. L'intensité de l'agitation est choisie en fonction des
conditions particulières d'utilisation du procédé selon l'invention. Il est

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avantageux que l'agitation mécanique ne soit pas trop intense. Le recours à
des vis
mélangeuses est en général à éviter car elles empêchent le plus souvent la
formation de la mousse. L'utilisation de réacteurs tubulaires, qui sont des
segments de tubes munis ou non de mélangeurs statiques, est recommandée. On
les dimensionnera avantageusement de manière à y obtenir un temps de séjour
compris entre 2 et 10 secondes. Dans chaque cas, l'agitation mécanique est
réglée
de manière à favoriser le moussage selon l'invention. Dans certains cas, il
est
préférable que le réactif provoquant le moussage soit additionné à la boue en
-amont de son passage au travers d'une pompe, laquelle provoquera l'agitation
mécanique recherchée. Le recours à des .mélangeurs statiques peut également
être
avantageux pour obtenir l'intensité d'agitation mécanique optimum.
Selon un mode de réalisation avantageux de l'invention, le procédé
comprend une phosphatation de la boue de préférence avant le moussage. On a
observé que la phosphatation de la boue combinée avec son moussage permet
d'obtenir un déchet dans lequel des composés toxiques présents dans la boue
sont
inertés et de ce fait, lorsque le déchet est stocké, ces composés toxiques ne
contaminent pas l'environnement du lieu de stockage. Ce mode de réalisation
est
particulièrement avantageux lorsque la boue traitée contient des métaux
lourds.
On entend désigner par métaux lourds, les métaux dont la masse spécifique est
au
moins égale à 5g/cm3, ainsi que le béryllium, l'arsenic, le sélénium, et
l'antimoine, conformément à la définition généralement admise (Heavy Metals in
Wastewater and Sludge Treatment-Processes ;Vol I, CRC Press Inc; 1987; page
2). Le plomb en est un exemple particulièrement significatif, étant donné son
influence néfaste sur l'organisme humain. Dans ce mode de réalisation, les
boues
inertées peuvent également contenir de l'aluminium métallique. De préférence,
la
phosphatation est réalisée par addition à la boue d'acide phosphorique. Dans
ce
cas, le moussage et l'inertage peuvent être obtenus de manière concomitante,
en
particulier pour des boues issues du dragage de voies navigables et pour des
boues
résultant de l'ajout d'eau à des résidus de broyage automobile. La quantité
d'acide
phosphorique à mettre en oeuvre dépend de la composition précise de la boue à
traiter et notamment de la teneur en métaux lourds. En pratique, une quantité
pondérale d'au moins 1% (de préférence 2%) par rapport au poids de matière
sèche est à mettre en oeuvre. Il est préférable que la quantité d'acide
phosphorique
soit inférieure à 15%. Des quantités comprises entre 2 et 6% conviennent en
général bien.

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Selon une variante avantageuse de l'invention, la boue est séchée par des
techniques apparentées au compostage. Dans la suite de la description, on
désigne
par boue séchée le produit obtenu à l'issue du séchage de la mousse. Ce
produit n'est plus nécessairement à l'état de mousse, car la mousse a tendance
à se
densifier au cours de son séchage. Le compostage est une technique de
traitement
bien connue des déchets fermentescibles (susceptibles de fermentation) tels
que
des déchets verts. Elle consiste essentiellement à stocker le déchet pendant
une
longue durée au contact de l'air, à température ambiante extérieure, pour
permettre la dégradation de matières organiques contenues dans le déchet et
l'élimination par percolation du liquide qu'il contient. L'utilisation,'selon
ce mode
de réalisation de l'invention, des techniques apparentées au compostage pour
sécher des boues moussées contenant des matières organiques - même non
fermentescibles- et des métaux lourds permet d'atteindre de manière
surprenante
des siccités importantes de manière très économique. La consommation d'énergie
lors de la calcination ultérieure éventuelle de la boue est de ce fait
réduite. Le
séchage de la boue moussée par des techniques apparentées au compostage permet
même de supprimer l'étape de calcination lorsque la dégradation des matières
organiques qui est obtenue est suffisante.
Dans la suite de la description, par séchage on entendra toujours un
séchage par des techniques apparentées au compostage. Au cours du séchage, la
boue est entreposée pendant une période suffisamment longue pour que l'eau
puisse s'évacuer spontanément, sous l'action de la gravité. Une période de
séchage supérieure à 24 heures est nécessaire. On préfère que le séchage dure
au
moins 48 heures. Un séchage pendant plus d'un mois est apparu inutile. En
pratique, des durées de séchage comprises entre une et deux semaines
conviennent
bien.
Comme exposé ci-dessus, lorsque, selon l'invention, la boue se présente
sous la forme d'une mousse, le séchage de la boue est plus aisé et plus
efficace.
En effet, la consistance améliorée de la boue permet sa manipulation de masse
par des engins de chantier courants et notamment permet de la retourner
pendant
le compostage: Cela permet d'atteindre plus rapidement les siccités
souhaitées.
Selon une variante recommandée de ce mode de réalisation, le séchage est
réalisé dans des conditions telles qu'après 12 jours de séchage, la boue
séchée
atteigne une siccité dépassant 65%, de préférence 70%.

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Le séchage peut être réalisé directement sur le sol. Cependant, dans un mode
d'exécution avantageux du procédé selon l'invention, on dispose la mousse sur
une couche de sable.
Selon une variante recommandée de ce mode d'exécution, la couche de
sable est elle-même placée sur une membrane imperméable à l'eau, afin d'éviter
la contamination du sol par les métaux lourds et de permettre la récupération
de
l'eau issue de la boue phosphatée pendant le compostage. Des membranes en
matière plastique, par exemple du polyéthylène ou du PVC, conviennent bien.
Le séchage peut se faire à l'air libre, à l'extérieur, sans se prémunir contre
l'action des pluies et les pleines variations de température, à condition que
celle-ci
reste supérieure à 0 C. Il est néanmoins préférable d'utiliser un système de
séchage confiné, tel que tunnel de compostage. De tels tunnels de compostage
sont bien connus dans le domaine du traitement industriel de déchets
organiques
susceptibles de fermentation. Le tunnel de compostage est avantageusement
équipé de systèmes de circulation d'air et de systèmes de collecte et
traitement des
gaz émis, tels que du sulfure d'hydrogène. Le sulfure d'hydrogène est de
préférence récupéré et par exemple traité sur un biofiltre ou réinjecté lors
d'une
éventuelle calcination. On préfère que le tunnel de compostage comprenne une
couche de sable disposée sur une membrane imperméable à l'eau.
Selon un mode d'exécution avantageux de l'invention, notamment lorsque
la boue contient beaucoup de matières organiques ou lorsque celles-ci ne sont
pas
suffisamment décomposées lors du séchage, la boue séchée est calcinée. Les
matières organiques peuvent être à l'état liquide ou à l'état solide dans la
boue.
Elles peuvent par exemple comprendre des hydrocarbures apolaires, des
hydrocarbures aliphatiques ou aromatiques (mono- ou polycycliques) et des
solvants halogénés. La calcination est destinée à détruire ces matières
organiques.
La calcination est généralement réalisée à une température supérieure à 450 C,
afin que les matières organiques soient suffisamment détruites. Il convient
d'éviter
une température excessive, qui aurait pour résultat de vaporiser une partie
des
métaux lourds. En pratique, la température de calcination est inférieure à
1000 C.
Dans une variante préférée du procédé selon l'invention, la température de
calcination est supérieure à 500 C et inférieure à 800 C. Afin de détruire
particulièrement bien les matières organiques et volatiliser le moins possible
de
métaux lourds, il est spécialement avantageux que la température de
calcination
soit comprise entre 550 C et 750 C.

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On a observé que, de manière avantageuse, la calcination est effectuée sous
atmosphère contrôlée.
A cet effet, dans une forme de réalisation particulière du procédé selon
l'invention, cette atmosphère est oxydante. Cette variante facilite la prise
du
mortier éventuel subséquent, tel que décrit ci-dessous. Dans ce cas, on peut
utiliser par exemple de l'air ambiant. Il faut alors veiller à ce que de l'air
soit
disponible en suffisance dans le four.
Dans une autre forme de réalisation particulière, l'atmosphère est réductrice.
Cette forme de réalisation est notamment avantageuse en ce qu'elle inhibe la
formation du chrome VI.
La durée de la calcination dépend de la composition de la boue à traiter et
de la disposition de la matière dans le four de calcination. Elle doit
également être
suffisante pour détruire les matières organiques et, lorsque la boue a été
phosphatée, produire assez de pyrophosphate.
Dans un mode de réalisation particulier du procédé selon l'invention, le
produit issu de l'étape de calcination est gâché avec de l'eau puis soumis à
une
prise et un durcissement. Dans ce mode de réalisation, on incorpore de
préférence
à l'eau de gâchage un additif réducteur. A titre d'exemple, cet additif peut
être
sélectionné parmi le fer, le manganèse, les composés du fer (II), les composés
du
manganèse (II) et les sels réducteurs des métaux alcalins. Le sulfite de
sodium est
préféré. L'agent réducteur est avantageusement additionné en une quantité
pondérale comprise entre 0,1 et 1 % du poids de matières sèches contenues dans
la
boue.
Lors de l'étape de calcination, certaines boues, en particulier celles qui
sont
riches en calcite, donnent lieu à la formation de matériaux pouzzolaniques.
Dans
ce cas, il n'est pas nécessaire d'ajouter un liant hydraulique pour provoquer
la
prise et le durcissement.
Lorsqu'un liant hydraulique est nécessaire pour assurer la prise et le
durcissement, sa constitution précise est peu critique. Il est communément
constitué de ciment Portland. Des matériaux pouzzolaniques tels des cendres de
combustion de charbon peuvent également convenir. Il faut ajouter, lors du
mélange du liant hydraulique avec le produit de la calcination destiné à
former un
mortier, une quantité d'eau de gâchage suffisante pour obtenir une pâte
plastique.
La quantité de liant hydraulique à mettre en oeuvre dépend de divers
paramètres,
en particulier du liant hydraulique sélectionné, de la composition de la boue
et des
propriétés recherchées pour le produit final du procédé de traitement selon

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l'invention, notamment sa résistance mécanique. En pratique, on recommande
souvent de mettre en oeuvre une quantité pondérale de liant supérieure à 1 %
du
poids des cendres de calcination. Selon l'invention, il est souhaitable que le
poids
du liant hydraulique soit inférieur à 50% et n'excède pas de préférence 30%.
Dans une variante avantageuse du procédé selon l'invention, on met en
oeuvre une quantité pondérale de liant hydraulique supérieure à 2% et
inférieure à
20% du produit de la calcination.
La forme de la masse solide obtenue à l'issue du durcissement, qui peut
durer plusieurs jours, est celle sous laquelle le mortier a été façonné. Elle
peut
comprendre par exemple des briquettes ou des blocs sphériques ou prismatiques.
Elle est compacte, sensiblement exempte d'inclusions gazeuses et présente de
ce
fait de bonnes propriétés mécaniques, notamment une dureté et une résistance
aux
chocs suffisantes pour permettre sa manutention et son stockage sans
difficultés.
La masse solide et compacte obtenue à l'issue du durcissement respecte les
normes de toxicité sur les lixiviats extraits selon des procédures sévères
telles que
celles définies par les normes TL ou NEN .
Le test français de triple lixiviation TL est décrit dans la norme
française
XPX 31 - 210. Le protocole du test consiste à broyer la matière de manière à
pouvoir la passer au travers d'un tamis de 4mm. Cette matière broyée est
soumise
à une triple lixiviation avec de l'eau déminéralisée, dans un rapport
liquide/solide
égal à 10, sous agitation constante. A l'issue de chaque lixiviation on mesure
la
teneur du liquide de lavage en les métaux lourds de la poudre soumise au test.
Le test néerlandais NEN consiste, quant à lui, à broyer finement
l'échantillon (sous 1251Lm) et lui ajouter de l'eau dans un rapport eau :
solide de
50. Il est alors maintenu trois heures à pH 7, puis également trois heures à
pH 4
(ce qui est le pH minimum de l'eau de pluie). L'ajustement du pH se fait en
continu à l'aide d'une solution 1N d'acide nitrique (acide non complexant). Le
contenu de la phase liquide en métaux lourds est alors déterminé par analyse.
Selon le test américain TCLP (Toxicity Characteristic Leaching Procedure),
on prend 100g de matière solide, passée au tamis de 9,5mm et on met
l'échantillon en contact pendant 18 heures avec 2000 ml de solution à 6g/1
CH3COOH + 2,57 g/l NaOH (pH 4,9). On filtre alors sur fibre de verre à 0,6 -
0,8
m.
Le procédé selon l'invention peut par exemple s'appliquer :
^ aux boues issues de la décantation d'eaux'usées d'origine industrielle ou
urbaine,

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^ aux boues issues de la décontamination de sols tels que ceux de certains
sites
industriels ;
^ aux boues provenant de l'ajout d'eau aux résidus de broyage d'automobiles ou
aux cendres d'incinération ;
^ aux sédiments provenant du dragage ou curage de rivières, d'étangs, de puits
ou d'égouts, et
^ aux sédiments provenant du curage de voies navigables (p.ex. ports, lacs,
fleuves, canaux).
L'invention est spécialement adaptée aux boues constituées de sédiments
provenant du curage de voies navigables.
La figure 1 illustre l'évolution comparative de la siccité d'une boue au cours
d'un stockage à 25 C, selon qu'elle ait été ou non soumise à un moussage selon
l'invention.
Les exemples dont la description suit font apparaître l'intérêt de
l'invention.
Exemple 1 (conforme à l'invention)
Dans l'exemple 1, on a traité des échantillons d'une boue de dragage de voie
navigable. La composition pondérale de la boue en ses principaux polluants est
reprise au tableau 1 suivant. :
Constituants Teneur pondérale
(poids de matière
sèche)
Cd 9 mg/kg
Co 40 mg/kg
Cr 92 mg/kg
Cu 88 mg/kg
Fe 25200 mg/kg
Pb 112 mg/kg
Zn 428 mg/kg
Organiques 48 g/kg
Eau 417 g/kg
Tableau 1
La boue a une densité de 1,54 kg/dm3. On a additionné à la boue 5% (en
poids de matière sèche) d'acide phosphorique à 85%. Le mélange résultant a été
introduit dans un réacteur tubulaire, à la sortie duquel le mélange se
présentait
sous forme d'une mousse ayant une densité comprise entre 0,8 et 0,9. La mousse
a
ensuite été placée dans des récipients cylindriques ayant un diamètre de 10 cm
et

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une profondeur de 1 cm environ. Les récipients ont été placés dans un courant
d'air ayant une température de 25 C et une vitesse de 1,5m/s. pendant 100
heures,
période au cours de laquelle les échantillons ont été pesés en continu. Les
valeurs
de siccité ont été déduites des pesées. Les résultats sont repris à la figure
1.
Exemple 2 ( non conforme à l'invention)
Dans l'exemple 2, on a procédé comme dans l'exemple 1 sauf que la boue
n'a pas été additionnée d'acide phosphorique. Les valeurs de siccité au cours
du
temps sont reprises à la figure 1.
Une comparaison des résultats des exemples 1 et 2 illustre l'effet du
moussage selon l'invention sur l'évolution au cours du temps de la siccité des
boues traitées.
Exemple 3 (conforme à l'invention)
Dans l'exemple 3, on a traité des échantillons d'une boue prélevée dans un
site d'épandage de boues de dragage. La composition pondérale de la boue en
ses
principaux polluants est reprise au tableau 2 suivant. :
Constituants Teneur pondérale
(poids de matière
sèche)
Cd 1,9 mg/kg
Co 14 mg/kg
Tableau 1Cr 95 mg/kg
Cu 100 mg/kg
Ni 22 mg/kg
Pb 78 mg/kg
Zn 385 mg/kg
Matières organiques 31 g/kg
Eau 420 g/kg
Tableau 2
La boue a une densité de 1,67 kg/dm3. On a additionné à la boue 2,5% (en
poids de matière sèche) d'acide phosphorique. La boue phosphatée a ensuite été
pompée au moyen d'une pompe péristaltique et introduite dans des colonnes
transparentes ayant une hauteur de 1220 mm et un diamètre de 100mm. Les
colonnes étaient obturées à leur base inférieure par un treillis d'ouvertures
lmm,
couvert par un textile. Le textile était lui-même recouvert d'une couche de
sable
(épaisseur environ lcm). La densité de la boue qui se présentait sous la forme
d'une mousse, a alors été déduite de mesures de hauteur de la mousse dans la

CA 02501960 2005-04-11
WO 2004/035490 PCT/EP2003/011671
-11-
colonne et du poids de celle-ci. On a obtenu une valeur de 1,4 kg/dm 3. ce
moment la siccité valait 50%. Après 4 jours de stockage dans la colonne, à une
température de 30 C, la densité a augmenté jusque 1,7 kg/dm3 et la siccité
valait
52, 9%.
A l'issue du stockage, on a soumis les échantillons au test de lixiviation
TCLP défini ci-dessus. Les résultats du test sont repris au tableau 3 (en
mg/1):
pH Cd Cu Ni Pb Zn P04
4,9 <0,005 <0,05 <0,05 <0,04 0,9 1010
Tableau 3
Exemple 4 (non conforme à l'invention)
Dans l'exemple 4, on a procédé comme dans l'exemple 3 sauf que la boue
n'a été ni moussée ni phosphatée. Lors de son introduction dans les colonnes,
la
boue ne se présentait pas sous la forme de mousse et sa densité valait
1,67kg/dm3.
A l'issue du séchage, la boue a été soumise au test TCLP. Les résultats sont
repris au tableau 4 :
pH Cd Cu Ni Pb Zn P04
5,3 0,012 0,18 <0,05 0,06 5,5 <1
Tableau 4
La comparaison des tableaux 3 et 4 illustre l'inertage des métaux lourds
obtenu.
Exemple 5 (conforme à l'invention)
Dans l'exemple 5 on a procédé comme dans l'exemple 3 sauf que la boue a
été additionnée de 7,2% d'acide phosphorique à 85%. Après son introduction
dans
les colonnes, la densité de la mousse valait 1,01 kg/dm3 soit environ 70% de
la
densité de la boue avant phosphatation et sa siccité 50%. Après 6jours de
stockage
dans les colonnes, la densité a augmenté jusque 1,4kg/dm3. A ce moment sa
siccité valait 59,4%. La mousse a été ensuite transférée dans des raviers puis
réintroduite dans les colonnes. Après cette manipulation qui simule le
retournement de la boue, la boue a encore été stockée 6jours. A l'issue de
ceux-ci,
la siccité valait 71,2%.

Representative Drawing
A single figure which represents the drawing illustrating the invention.
Administrative Status

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Event History

Description Date
Inactive: IPC expired 2019-01-01
Time Limit for Reversal Expired 2015-10-16
Letter Sent 2014-10-16
Grant by Issuance 2012-03-20
Inactive: Cover page published 2012-03-19
Inactive: Final fee received 2012-01-09
Pre-grant 2012-01-09
Notice of Allowance is Issued 2011-08-24
Letter Sent 2011-08-24
Notice of Allowance is Issued 2011-08-24
Inactive: Approved for allowance (AFA) 2011-08-22
Amendment Received - Voluntary Amendment 2011-07-12
Inactive: S.30(2) Rules - Examiner requisition 2011-01-13
Inactive: Correspondence - MF 2010-08-10
Letter Sent 2008-10-29
Request for Examination Requirements Determined Compliant 2008-09-12
All Requirements for Examination Determined Compliant 2008-09-12
Request for Examination Received 2008-09-12
Inactive: IPC from MCD 2006-03-12
Letter Sent 2005-12-19
Inactive: Single transfer 2005-11-23
Inactive: First IPC assigned 2005-09-22
Inactive: IPC removed 2005-09-22
Inactive: IPC assigned 2005-09-22
Inactive: Cover page published 2005-07-21
Inactive: Courtesy letter - Evidence 2005-07-19
Inactive: Notice - National entry - No RFE 2005-07-15
Application Received - PCT 2005-04-28
National Entry Requirements Determined Compliant 2005-04-11
Application Published (Open to Public Inspection) 2004-04-29

Abandonment History

There is no abandonment history.

Maintenance Fee

The last payment was received on 2011-09-16

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  • the reinstatement fee;
  • the late payment fee; or
  • additional fee to reverse deemed expiry.

Patent fees are adjusted on the 1st of January every year. The amounts above are the current amounts if received by December 31 of the current year.
Please refer to the CIPO Patent Fees web page to see all current fee amounts.

Owners on Record

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Current Owners on Record
SOLVAY, (SOCIETE ANONYME)
Past Owners on Record
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GUY DEPELSENAIRE
RENE DERIE
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Documents

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List of published and non-published patent-specific documents on the CPD .

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Document
Description 
Date
(yyyy-mm-dd) 
Number of pages   Size of Image (KB) 
Description 2005-04-10 11 600
Drawings 2005-04-10 1 130
Representative drawing 2005-04-10 1 112
Claims 2005-04-10 1 39
Abstract 2005-04-10 2 143
Description 2011-07-11 12 620
Claims 2011-07-11 2 41
Representative drawing 2012-02-22 1 128
Reminder of maintenance fee due 2005-07-17 1 109
Notice of National Entry 2005-07-14 1 191
Courtesy - Certificate of registration (related document(s)) 2005-12-18 1 104
Reminder - Request for Examination 2008-06-16 1 119
Acknowledgement of Request for Examination 2008-10-28 1 190
Commissioner's Notice - Application Found Allowable 2011-08-23 1 163
Maintenance Fee Notice 2014-11-26 1 170
PCT 2005-04-10 3 116
Correspondence 2005-07-14 1 30
Correspondence 2010-08-09 1 45
Correspondence 2011-08-23 1 83
Correspondence 2012-01-08 2 60