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Structure tissée et panneau ou récipient
comportant une telle structure
La présente invention concerne une structure tissée et une pièce
équipée d'une telle structure. Elle concerne plus particulièrement un
récipient
souple comprenant une telle structure et formant un réservoir gonflable.
On connaît des coussins gonflables de relevage d'avion conçus pour
faciliter le désembourbement et la récupération des avions commerciaux et
militaires sortis accidentellement de piste.
Ces coussins permettent aux équipes de secours des aéroports
confrontées à une sortie de piste d'un aéronef, de soulever ce dernier puis de
le tracter rapidement et en toute sécurité, en évitant de lui causer des
dommages secondaires.
La Figure 1 est une vue en coupe d'un coussin de levage pour avion
de l'art antérieur. Ce coussin comporte typiquement deux parois 1, 2 tissées
enduites pour l'étanchéité et vulcanisées à chaud. Ces parois tissées 1, 2
sont reliées sur leur pourtour par une surépaisseur 3 en caoutchouc.
Ces parois 1, 2 sont également reliées entre elles par des fils 4 de
polyamide qui lorsqu'ils sont mis sous tension par gonflage du coussin sont
parallèles et espacées régulièrement les uns des autres.
Ces fils 4 sont de longueur identique de manière à maintenir les parois
1, 2 parallèles. On s'assure ainsi de l'application d'une pression de levage
uniforme sur la structure de l'avion sous laquelle est placée ce coussin.
Ce dernier point est particulièrement critique par exemple lors du
relevage d'éléments fragiles tels qu'une aile 5 d'avion, pour éviter
l'apparition
de dommages structuraux sur ces derniers (Fig. 2).
Or, on peut observer des pertes d'air de ces coussins de relevage
résultant d'un défaut de fabrication ou apparaissant dans le temps au niveau
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de points de rupture 6 de la structure du coussin de relevage. A titre
illustratif,
les défauts de fabrication peuvent résulter d'une mauvaise vulcanisation ou
encore d'un glissement de la surépaisseur de caoutchouc 3 avant
vulcanisation.
De tels défauts entraînent une application non uniforme de la force de
levage sur la structure de l'avion et éventuellement sont responsables de
dommages secondaires.
Il existe donc un besoin pressant pour un coussin de gonflage qui soit
réalisé en une seule pièce afin de présenter une résistance accrue aux
efforts.
Plus généralement, de nombreux articles tissés présentant une forme
complexe tels que des poufs remplis de billes de polystyrène, des housses de
fauteuil, etc...., résultent de l'assemblage de pièces textiles initialement
distinctes qui sont ensuite jointes, par exemple, par couture pour conférer sa
forme définitive à l'article.
Or, ces articles présentent par définition une certaine faiblesse
structurale au niveau de ces zones d'assemblage.
Une usure prématurée de l'article au niveau de ces zones peut résulter
par exemple en la perte du matériau de remplissage de l'article.
Enfin, le temps d'assemblage de ces articles ayant une forme
complexe peut être relativement long et requérir des opérateurs qualifiés
rendant l'article onéreux.
L'objectif de la présente invention est donc de proposer une pièce textile
simple dans sa conception et son mode opératoire, d'un seul tenant lui
conférant ainsi des propriétés mécaniques supérieures aux articles connus de
l'art antérieur obtenus par l'assemblage d'éléments initialement séparés par
couture, collage, ... ou encore par une combinaison de ces modes
d'assemblage.
Un autre objectif de l'invention est une structure tissée d'un seul tenant
ayant une forme complexe telle qu'une forme conique ou cylindrique,
présentant une résistance mécanique accrue pour la réalisation de pièces
composites telles que des radômes, des sections de fuselage d'aéronef, des
coques de navire ou encore du mobilier.
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A cet effet, l'invention concerne une structure tissée comprenant au
moins deux parois tissées reliées l'une à l'autre par au moins un fil de liage
non rapporté.
Selon l'invention, la variation de la longueur entre deux laissés
consécutifs dudit au moins un fil de liage, chacun desdits laissés
correspondant à un pris par un fil de trame d'une paroi différente, est
continue
sur au moins une partie de la structure dans le sens de la chaîne et/ou dans
le sens de la trame.
Chacun de ces deux laissés appartient à l'armure fondamentale d'une
paroi ou nappe différente. Autrement dit, chacun de ces deux laissés
correspondant à un pris, ou fil de liage lié, par un fil de trame d'une paroi
différente, ces parois sont liées entre elles par le fil de liage. La liaison
entre
les deux parois tissées est donc assurée par des fils de chaîne
supplémentaires.
Cette structure tissée peut être fermée ou au moins partiellement
ouverte. Cette ouverture peut être placée en n'importe quel point de la
structure tissée, c'est-à-dire à au moins une de ses extrémités, les bords
correspondant de ces parois n'étant alors pas liés entre eux ou encore
résulter de la présence d'un orifice sur au moins une des parois.
La section de cette structure tissée peut avantageusement présenter
n'importe quelle forme telle qu'une forme circulaire, carrée, rectangulaire,
de
losange, de T, de U, de L, de H, de I, ... après coupe éventuelle des fils de
chaîne non nécessaires.
On entend par "variation continue" que cette variation est uniforme et
ne présente pas de sauts ou paliers.
On entend par "fil de liage non rapporté" que ce fil n'est pas rapporté
après tissage de chacune de ces parois pour l'assemblage de celles-ci mais
que bien au contraire, il est inséré dans la trame de ces parois tissées au
fur
et à mesure de leur fabrication.
Le fil de liage fait donc partie intégrante de l'armure des deux parois
sur des portions de celles-ci.
La structure tissée ainsi obtenue est d'un seul tenant ce qui lui confère
une résistance mécanique accrue aux contraintes.
Cette structure tissée peut soit être d'une seule pièce ou au contraire
comporter des matériaux différents.
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On entend par l'expression "la structure tissée est d'une seule pièce"
que cette structure est monobloc et réalisée à partir d'un seul matériau. Les
fils de chaîne ou de trame mis en oeuvre peuvent toutefois être d'une forme
différente, c'est-à-dire être du fil mono filament, du fil multi filaments, du
fil
plat, du fil formé de fibres torsadées, du fil simple ou rotor, par exemple,
et
présenter des épaisseurs ou diamètres différents.
Ces fils peuvent, par exemple, être des fils de coton, des fils de
polyester, des fils de polyamide, de polypropylène, de polyéthylène, des
matériaux plastiques biodégradables à base d'amidon, des matériaux
plastiques oxodégradables, des fils formés de fibres de carbone, de graphite,
de verre, de silice, d'aramide, ...
Les parois peuvent de plus avoir des dimensions différentes et/ou des
formes différentes en fonction de l'application envisagée pour la structure
tissée.
Ainsi, et à titre purement illustratif, en vue de la fabrication d'une aile
d'aéroplane présentant un profil biconvexe symétrique, on pourra mettre en
oeuvre une structure tissée comportant une paroi supérieure convexe, une
paroi intermédiaire plane et une paroi inférieure convexe et symétrique de la
paroi supérieure par rapport à la paroi intermédiaire. Pour obtenir une aile
présentant un profil plan convexe, ces mêmes parois présenteront
respectivement des portions convexe pour former un extrados convexe, à
simple courbure, et plane pour former un intrados plat. Bien entendu, ces
parois sont liées à leurs extrémités pour former le bord d'attaque et le bord
de
fuite de l'aile. La densité des fils de liage et leur composition assurent,
une
fois la structure durcie, le support des parois supérieure et inférieure et la
rigidité mécanique nécessaire à l'aile pour la reprise des efforts.
Avantageusement, cette structure comporte une paroi supérieure, une
paroi intermédiaire et une paroi inférieure, ces parois étant superposées, au
moins un premier fil de liage reliant lesdites parois supérieure et
intermédiaire, et au moins un deuxième fil de liage reliant lesdites parois
inférieure et intermédiaire, au moins un de ces premier et deuxième fils de
liage présentant une variation de longueur entre deux laissés consécutifs,
chacun desdits laissés correspondant à un pris par un fil de trame d'une paroi
différente, qui est continue sur au moins une partie de la structure dans le
sens de la chaîne et/ou dans le sens de la trame.
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L'invention concerne encore une structure tissée comprenant au moins
une paroi tissée supérieure et une paroi tissée inférieure qui sont reliées
l'une
à l'autre par au moins un fil de liage non rapporté.
Selon l'invention, ledit au moins un fil de liage présentant plusieurs
5 portions flottantes dans le sens de la trame, chacune de ces portions
correspondant audit au moins un fil de liage lié d'une part par au moins deux
fils de chaîne de la paroi supérieure et d'autre part par au moins deux fils
de
chaîne de la paroi inférieure, la variation de la longueur desdites portions
flottantes est continue sur au moins une partie de ladite structure tissée
dans
le sens de la trame et/ou de la chaîne.
La liaison entre les deux parois tissées est donc obtenue à partir de
duites supplémentaires et non pas de fils de chaîne supplémentaires comme
décrit précédemment.
Dans différents modes de réalisation particuliers de cette structure
tissée, chacun ayant ses avantages particuliers et susceptibles de
nombreuses combinaisons techniques possibles:
- les fils de liage étant sous tension, au moins une majorité des
longueurs entre deux laissés consécutifs de ces fils de liage sont rectilignes
en étant espacés régulièrement ou non,
- les parois et/ou les fils de liage sont réalisés dans des matériaux
différents,
Les fils de liage peuvent avantageusement être réalisés dans des
matériaux différents de sorte que la structure tissée présente des zones de
résistance mécanique différente.
A titre purement illustratif, on peut ainsi générer une zone de marquage
dans la structure tissée avec des fils de liage présentant une résistance
mécanique plus faible que les autres fils de liage de la structure, et donc un
seuil de rupture inférieure à celui des autres fils de liage.
L'application d'une pression supérieure à un seuil de pression
maximale recommandé, lors du gonflement d'un réservoir de levage souple
fabriqué à partir de cette structure tissée, peut entraîner la rupture de ces
fils
de liage ayant une résistance plus faible ce qui permet à l'opérateur de
visualiser directement que ce seuil de pression a été franchi et qu'il doit
intervenir pour stopper le gonflement du réservoir.
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Cette zone de marquage offre ainsi un moyen de contrôle et de
sécurité simple et efficace pour s'assurer qu'aucun endommagement
secondaire ne peut être causé à un élément structurel d'un avion sorti de
piste lors de son relevage.
- ces parois sont continues ou non,
A titre purement illustratif, au moins une de ces parois peut comporter un
orifice. La structure tissée peut ainsi comporter un orifice et former un
anneau.
- la longueur des fils de chaîne et/ou des fils de trame d'au moins une
de ces parois est différente de la longueur fils de chaîne et/ou des fils de
trame respectivement des autres parois,
Cela pourrait être obtenu par exemple lorsque les parois présentent des
armures différentes. Ces parois peuvent avoir pour base un tissage en
armure toile ou en armure sergé.
Une des parois destinée à être en contact avec le sol peut aussi présenter un
relief de surface comportant des saillies et des creux pour lui conférer une
adhérence au sol.
Alternativement, une première paroi peut présenter un relief de surface
composé de creux tandis qu'une deuxième paroi de la structure tissée
comporte des saillies destinées à coopérer avec les creux de la première
paroi de manière à éviter un éventuel glissement d'une structure par rapport à
une autre lorsque celles-ci sont empilées l'une sur l'autre.
Ces saillies et creux peuvent être respectivement des indentations mâles et
femelles. A titre illustratif, ces indentations peuvent résulter d'armure en
nid
d'abeille.
De manière plus générale, les parois ayant une armure identique, les
longueurs des fils de chaîne et/ou de trame peuvent être différentes, une de
ces parois étant plus longue.
- la structure tissée comportant au moins une paroi latérale reliant
ces parois, au moins certains de ces fils de chaîne et/ou de trame sont placés
à la fois dans au moins une de ces parois et dans ladite paroi latérale,
lesdits
fils étant continus,
Dans ce mode de réalisation particulier, la structure tissée est au moins
partiellement fermée. La continuité des fils de chaîne et/ou de trame sur tout
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ou partie des parois supérieure, inférieure et latérale assure une résistance
mécanique de la structure tissée supérieure.
- la densité de fils de liage est supérieure à 1 fil/10 cm2,
Cependant cette densité de fils de liage dépend des applications envisagées
pour la structure tissée. Cette densité de fils de liage peut donc varier de
un
fil/10 cm2 à plusieurs centaines de fils/cm2.
- les fils de liage sont flexibles,
A titre illustratif, ces fils de liage sont choisis dans le groupe comprenant
des
fils monofilament, des fils multi filaments, du fil simple ou rotor, des fils
comprenant des fibres agglomérées, des fils plats, des fils métalliques
flexibles, des fils gainés, c'est-à-dire comportant chacun un fil d'âme et une
gaine réalisée en matériau thermoplastique, et des combinaisons de ces
éléments.
On entend par "fil plat", un produit extrudé au travers d'une filière, étiré
ou autre dont la section transversale pleine et sensiblement constante sur
toute sa longueur est en forme d'ovale, de carré, de rectangle, de cercle
aplati et de carré ou rectangle modifié, c'est-à-dire ayant deux cotés opposés
ayant une forme d'arc convexe, les deux autres étant rectilignes, égaux et
parallèles.
Ces fils plats pourraient encore être creux et présenter, à titre illustratif,
une
section tubulaire aplatie.
L'invention concerne aussi un récipient souple. Selon l'invention, ce
réservoir comprend une structure telle que décrite précédemment.
De préférence, cette structure est étanche. Pour cela, les parois
peuvent avoir été enduites d'un matériau d'étanchéité tel qu'un matériau à
base de polychlorure de vinyle (PVC) ou de polyuréthane, et encore mieux un
matériau à base de PVC plastifié ignifugé.
S'agissant d'un coussin gonflable utilisable par exemple pour le levage
d'un avion sorti de piste, le récipient comportera une lisière, une zone
destinée à former un arrondi lorsque le récipient est sous pression et une
zone centrale plane. Il pourra comprendre de plus des poignées pour
permettre le déplacement de ce coussin.
L'invention concerne également un panneau comprenant au moins
deux parois espacées l'une de l'autre.
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Selon l'invention, ces deux parois sont formées par une structure telle
que décrite précédemment.
L'ensemble de la structure peut être noyée dans une résine durcie.
Alternativement, les fils de liage et les fils constitutifs des parois ayant
été
pré-imprégnés, la structure tissée est polymérisée.
Par exemple, ces fils peuvent être pré-imprégnés avec une résine
thermodurcissable ou thermoplastique, et notamment une résine
thermoplastique thermostable telles que celle des familles des
polyétherimides (PEI), des polyétheréthercétones (PEEK) ou des polyamides
(PA).
Les opérations de polymérisation sont des processus bien connus de l'état de
l'art qui ne seront pas décrits à nouveau ici. On citera simplement à titre
purement illustratif, le procédé de moulage par transfert de résine (RTM) ou
encore le procédé de moulage par infusion de résine liquide (LRI).
Bien entendu, on cherchera à maintenir les portions flottantes des fils de
liage
rectilignes durant la polymérisation. On évitera pour cela de comprimer la
structure tissée lors de l'étape d'imprégnation de celle-ci avec une résine.
Le panneau de la présente invention présente avantageusement de
bonnes propriétés mécaniques dans le plan de chaque paroi mais aussi dans
une direction perpendiculaire à ces parois en raison des fils de liage reliant
ces parois.
L'invention concerne un navire équipé d'au moins un panneau tel que
décrit précédemment.
L'invention concerne un aéronef équipé d'au moins un panneau tel que
décrit précédemment. Ledit au moins un panneau peut faire partie du
fuselage de l'avion ou encore du radôme.
L'invention concerne encore un objet d'aménagement intérieur ou
extérieur tel qu'un siège rempli de billes de polystyrène, du mobilier, une
couette remplie de mousse ou de duvet, ...
Selon l'invention, cet objet d'aménagement comporte une structure
telle que décrite précédemment.
L'invention concerne de manière plus générale tout article manufacturé
équipé d'une structure telle que décrite précédemment.
L'invention sera décrite plus en détail en référence aux dessins
annexés dans lesquels:
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- la figure 1 est une vue en coupe d'un coussin de levage de l'art
antérieur ;
- la figure 2 montre un empilement de coussins de levage de la Figure
1 placé sous une aile d'un aéronef sorti de piste en vue de son relevage ;
- la figure 3 montre en perspective un panneau selon un mode de
réalisation préférée de l'invention ,
- la figure 4 est une vue en coupe selon l'axe A-A de la structure tissée
utilisée pour la fabrication du panneau de la Figure 3 ;
- la figure 5 est une représentation schématique de la variation de la
longueur entre deux laissés consécutifs d'un fil de liage de la structure
tissée
de la Figure 4 dans le sens de la chaîne ;
- la figure 6 représente schématiquement l'armure de la structure tissée
de la Figure 4 ;
- la figure 7 représente schématiquement un temple utilisé dans la
fabrication de la structure tissée de la Figure 4 ,
La Figure 3 montre une vue en perspective d'un panneau selon un
mode de réalisation préféré de l'invention. Ce panneau est constitué d'une
structure tissée 10 noyée dans une gangue durcie d'une résine
thermodurcissable telle qu'une résine epoxyde.
La Figure 4 est une vue en coupe de la structure tissée 10 ayant servi
à la fabrication du panneau de la Figure 3. La structure tissée 10 est d'une
seule pièce et est constituée à partir de fils formés de fibres de carbone.
Cette structure tissée 10 comporte deux parois tissées 11, 12 qui sont
reliées l'une à l'autre par des fils de liage 13 non rapportés. La paroi
supérieure 11 est inclinée et forme un angle par rapport à la paroi inférieure
12 qui est horizontale.
Ces deux parois 11, 12 sont continues et planes. Elles sont reliées à
chacune de leurs extrémités par une partie tissée 14, 15 destinée à présenter
une forme arrondie ou sensiblement arrondie après polymérisation, de sorte
que le panneau forme un objet fermé.
Ces deux parois 11, 12 présentent une armure toile 1 à 1 avec un
nombre de fils de chaîne supérieur à 10 fils/cm et un nombre de fils de trame
supérieur à 6 fils/cm de manière à assurer une bonne étanchéification de la
structure tissée.
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La figure 5 montre la variation de la longueur (axe Y, 16) d'un fil de
liage entre deux laissés consécutifs dans le sens de la chaîne qui est ici
dans
la longueur du panneau (axe X, 17).
Chacun de ces deux laissés correspondant à un pris, ou fil de liage lié,
5 par un fil de trame d'une paroi différente, ces parois sont liées entre
elles.
Entre ces deux laissés consécutifs, le fil de liage 13 correspondant est
flottant, c'est-à-dire qu'il présente une portion de fil flottante.
Cette variation de longueur (AL) dans le sens de la chaîne est donc
calculée en effectuant la différence entre les longueurs de deux portions
10 flottantes d'un même fil de liage se suivant immédiatement dans le sens de
la
chaîne.
Il ressort de la Figure 5 que la variation de longueur d'un fil de liage 13
entre deux laissés consécutifs, dans le sens de la chaîne de la structure
tissée suit une droite 18. Cette variation est par conséquent progressive,
c'est-à-dire continue et régulière.
De manière plus générale, ce qui vient d'être démontré dans le cas
d'un fil de chaîne supplémentaire qui est un fil de liage pourrait être
appliqué
à un fil de trame supplémentaire. De même, la structure tissée comportant
plusieurs fils de liage dans le sens de la chaîne ou de la trame, on pourrait
démontrer la variation continue des longueurs des portions flottantes
successives dans une direction donnée, chacune de ces portions appartenant
à un fil de liage différent. Ces directions pourraient être celles de la
trame, de
la chaîne ou encore selon une diagonale. Dans ce dernier cas, les portions
flottantes pourraient être décalées les unes par rapport aux autres, par
exemple, disposées en quinconce.
Cette structure tissée a été obtenue selon le procédé de fabrication
décrit ci-après.
On commence à tisser simultanément les parois en tissant une nappe
supérieure 11 et une nappe inférieure 12 suivant l'armure fondamentale de
chacune de ces parois, le fil de liage 13 étant uniquement lié à l'armure
fondamentale de la nappe supérieure 11. Au moment de relier ces deux
parois par ledit au moins un fil de liage 13, c'est-à-dire avant de lier le
fil de
liage dans la nappe inférieure, on interrompt le tissage et on introduit dans
la
zone de tissage une tige 19 dénommée temple, pour venir tirer uniquement
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ledit au moins un fil de liage 13. La longueur du fil de liage ainsi tirée est
placée au-dessus de la nappe supérieure 11.
Bien entendu, il serait possible de procéder symétriquement et de tirer le fil
de liage sous la nappe inférieure après avoir inséré celui-ci dans cette nappe
et avant de le lier à l'armure fondamentale de la nappe supérieure.
Sur la Figure 4, on peut constater que la rangée 21 de l'armure
correspond schématiquement au remplacement d'une duite, c'est-à-dire d'une
phase de tissage, par l'introduction dans la zone de tissage du temple pour
tirer les fils de liage numérotés 5 et 6, en regard chacun d'une colonne
verticale. Les fils de chaîne numérotés 1 et 3 correspondent au fils de chaîne
de la nappe inférieure et les fils de chaîne numérotés 2 et 4 correspondent au
fils de chaîne de la nappe supérieure.
Cette longueur ainsi tirée du fil de liage ainsi que la distance séparant
les nappes supérieure et inférieure correspond à la distance séparant les
parois de la structure tissée finale au niveau de cette liaison des parois par
ledit au moins un fil de liage.
Une fois le fil de liage tiré à la bonne longueur, le temple est sorti de la
zone de tissage et on reprend normalement la fabrication des parois tissées
jusqu'à la prochaine liaison des parois par ce fil de liage.
Ces fils de liage 13 sont donc tirés sur le dessus (ou symétriquement,
au-dessous) des deux nappes formant les parois supérieure 11 et inférieure
12 de la structure tissée et ils sont donc placés en partie à l'extérieur de
la
structure tissée.
Ces fils de liage sont ensuite rentrés dans la structure tissée en
écartant les nappes l'une de l'autre.
La tige 19 présente avantageusement sur un de ses bords une surface
rugueuse ou un réseau de rainures verticales 20 destinées à recevoir
chacune un fil de liage de sorte que les fils de liage ne puissent glisser à
la
surface de la tige 19 lors de l'étape de tirage dudit au moins un fil de
liage.
Elle est de plus avantageusement mobile en translation dans un plan
horizontale 21, 22.
Les parois 11, 12 étant ici planes, la tige 19 a un diamètre uniforme et
ne présente pas de relief de surface (Fig. 7). Lorsque l'on souhaitera donner
une forme particulière à l'une des parois de la structure tissée, la tige
comportera un relief de surface sur le bord comprenant la surface rugueuse
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ou le réseau de rainures, ce relief constituant une empreinte du relief à
conférer à la paroi au niveau des fils de liage ainsi tirés. Bien entendu, il
pourra être nécessaire de changer le temple entre les étapes de tirage des
fils de liage pour construire au fur et à mesure du tissage de la structure
tissée, la forme définitive de cette paroi.
De manière plus générale, l'invention concerne un procédé de tissage
d'au moins deux nappes liées entre elles par au moins un fil de liage. Selon
l'invention,
a) on initie le tissage de ces nappes en insérant dans l'armure
fondamentale d'une première nappe au moins un fil de chaîne ou duite
supplémentaire, ce dernier ou cette dernière constituant ledit fil de liage,
b) avant introduction dudit au moins un fil de liage dans l'armure
fondamentale de la deuxième nappe, on suspend le tissage de ces nappes,
c) on tire ledit au moins un fil de liage du côté de la deuxième nappe en
plaçant au moins une partie de la longueur tirée à l'extérieur de l'ensemble
formé par ces nappes ainsi reliées,
d) puis, on reprend le tissage des nappes en introduisant ledit au
moins un fil de liage dans l'armure fondamentale de la deuxième nappe,
- avant chaque nouvelle introduction dudit au moins un fil de liage dans
l'armure fondamentale d'une de ces nappes, on répète le cycle suivant :
e) on suspend le tissage des nappes,
f) on tire ledit au moins un fil de liage en plaçant au moins une partie
de la longueur tirée à l'extérieur de l'ensemble formé par ces nappes ainsi
reliées, cette longueur ainsi tirée pouvant être placée au-dessus ou en
dessous,
g) puis, on reprend le tissage des nappes en introduisant ledit au
moins un fil de liage dans l'armure fondamentale de ladite nappe.
Le tirage dudit au moins un fil de liage est réalisé avec un élément de
préhension qui peut être un temple comme décrit précédemment ou un
ensemble d'aiguilles pourvues à leur extrémité d'un crochet, chacune de ces
aiguilles permettant de tirer un seul fil de liage. Ces aiguilles sont
actionnées
par des électroaimants ou piston hydraulique ou pneumatique. Elles sont de
plus aptes à un mouvement en translation.
Le procédé de l'invention est applicable à la réalisation de pièces
composites de tôleries ainsi que des pièces structurales entrant dans la
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réalisation des avions, par exemple fuselages ou parties de fuselage telles
que les ailes d'un avion ou le radôme. Il est aussi possible de réaliser des
réservoirs de propulseurs ou des jupes de réservoirs.
Des applications maritimes sont envisageables, à titre illustratif, la
réalisation de coques de bateaux, de containers, de flotteurs, ...
