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PROCEDE ET DISPOSITIF DE GUIDAGE INDIVIDUEL
La présente invention concerne un procédé et un dispositif de
guidage individuel. Elle s'applique, en particulier, au guidage des personnes
ayant un handicap visuel, aux mal-voyants et aux aveugles, grâce à des
signaux sonores et/ou tactiles.
Pour aider les mal-voyants, les moyens de guidage connus
actuellement comportent essentiellement :
- la canne blanche rigide qui permet de détecter un obstacle à
distance en le touchant de l'extrémité de la canne,
- les chiens dressés qui reconnaissent les obstacles et guident leur
maître et
- les plaques portant un motif en relief pour signaler une chaussée ou
le bord d'un quai.
Ces moyens sont très limités et ne permettent pas un véritable
guidage de leurs utilisateurs.
On connaît d'autres systèmes, notamment décrits dans les
documents XP-002511006, JP 09 297891, ES 2 156 518, DE 36 16 186, SU
1 454 458, FR 2 382 886, JP 09 328 725, DE 37 11 469, JP 60 134 308, US
2006/0289624, WO 97/33548, US 2003/037720 et FR 2 628 968 qui prévoient
des bandes métalliques ou magnétisées. Cependant, ces systèmes ne
permettent pas d'avertir l'utilisateur de l'approche d'un danger (bord de
trottoir
ou de quai, escalier, par exemple) ou nécessitent un apprentissage de
nouveaux mouvements pour s'arrêter et balayer une petite surface où se
trouvent des éléments d'information.
La présente invention vise à remédier à ces inconvénients et,
notamment, à permettre aux non voyants de se déplacer. de façon autonome,
avec les mêmes mouvements que ceux qu'ils effectuent avec une canne
quelconque, dans un lieu prédéfini, sur un trajet balisé, à l'aide d'un
système
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d'orientation. Ainsi, l'utilisateur n'a pas à changer ses mouvements pour
suivre
un chemin ou pour être averti de l'approche d'un obstacle sur ce chemin.
A cet effet, selon un premier aspect, la présente invention vise un
dispositif de guidage fixe, qui comporte, sur un chemin prédéfini pouvant être
emprunté par un malvoyant, parallèlement à ce chemin, une trace contenant un
matériau électriquement conducteur, caractérisé en ce que la quantité et/ou la
répartition dudit matériau conducteur est uniforme parallèlement audit chemin
sur une distance d'au moins un mètre et est variable à proximité d'évènements
se trouvant sur ledit chemin.
Ainsi, du fait que la quantité ou la répartition du matériau conducteur
est uniforme sur au moins un mètre, dans le mouvement d'oscillation que le
malvoyant imprime traditionnellement à sa canne, celle-ci croise au moins un
fois ladite quantité et/ou répartition uniforme et peut ainsi prendre
connaissance, sans ralentir son pas, des événements à venir sur son chemin.
Selon des caractéristiques particulières, ladite trace est constituée
d'un fil métallique situé sous le sol, à moins de cinq centimètres.
Selon des caractéristiques particulières, ladite trace possède, sur
des distances d'au moins un mètre, une largeur augmentée pour indiquer la
survenance d'un premier événement prédéterminé sur ledit chemin.
Selon des caractéristiques particulières, ladite trace possède, sur
des distances d'au moins un mètre, au moins deux éléments électriquement
conducteurs parallèles pour indiquer la survenance d'un premier événement
prédéterminé sur ledit chemin.
Selon un deuxième aspect, la présente invention vise un dispositif de
guidage mobile pour utilisation conjointement avec le dispositif de guidage
fixe
objet de la présente invention, caractérisé en ce qu'il comporte :
- une canne,
- un détecteur de matériau électriquement conducteur positionné à
l'extrémité distale de la canne et
- un moyen d'avertissement de l'utilisateur lors de chaque détection
réalisée par ledit détecteur.
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Selon des caractéristiques particulières, le dispositif objet de la
présente invention, tel que succinctement exposé ci-dessus, comporte, en
outre, un moyen d'interprétation d'une quantité et/ou répartition de matériau
électriquement conducteur, le moyen d'avertissement de l'utilisateur étant
adapté à émettre un message représentatif de l'interprétation fournie par le
moyen d'interprétation.
Grâce à ces dispositions, des messages peuvent être codés à
l'attention des utilisateurs, par exemple pour leur signifier, la présence
d'une
marche, d'un escalier, de travaux, les directions disponibles à un
embranchement de plusieurs traces conductrices ou le lieu où ils se trouvent.
Selon des caractéristiques particulières, le dispositif objet de la
présente invention, tel que succinctement exposé ci-dessus, comporte un
moyen de géo-localisation adapté à repérer la position géographique du
dispositif et à fournir des renseignements liés à cette position, le moyen
d'avertissement de l'utilisateur étant adapté à émettre un message
représentatif
des renseignements fournis par le moyen de géo-localisation.
Grâce à ces dispositions, une information riche et aisément mise à
jour peut être mise à disposition de l'utilisateur.
Selon des caractéristiques particulières, la sensibilité du détecteur de
matériau électriquement conducteur est adaptée à ne permettre de détecter la
trace qu'à une distance inférieure à dix centimètres.
On évite ainsi les interférences avec des métaux placés en
profondeur dans le sol, par exemple des tuyauteries métalliques.
Selon des caractéristiques particulières, le moyen d'avertissement de
l'utilisateur comporte :
- un émetteur de signaux sans support filaire recevant les signaux
émis par le détecteur de matériau et
- un récepteur desdits signaux émis par ledit émetteur associé à un
émetteur de signaux sonores qui émet un signal sonore à proximité d'au moins
une oreille de l'utilisateur.
Grâce à ces dispositions, on évite la présence d'un fil et on rend
discrète l'utilisation du dispositif.
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Les avantages de ce dispositif de guidage mobile étant similaires à
ceux du dispositif de guidage fixe objet de la présente invention, tel que
succinctement exposé ci-dessus, avec lequel il peut coopérer, ces avantages
ne sont pas rappelés ici.
Selon un troisième aspect, la présente invention vise un procédé de
guidage, caractérisé en ce qu'il comporte une étape de marquage sur au moins
un trajet pouvant être emprunté par un malvoyant, pour y apposer une trace
comportant un matériau électriquement conducteur, la quantité et/ou la
répartition dudit matériau conducteur étant uniforme parallèlement audit
chemin
sur une distance d'au moins un mètre et étant variable à proximité
d'événements se trouvant sur ledit chemin.
Les avantages, buts et caractéristiques de ce procédé étant
similaires à ceux du dispositif de guidage fixe objet de la présente
invention, tel
que succinctement exposé ci-dessus, ces avantages ne sont pas rappelés ici.
D'autres avantages, buts et caractéristiques particulières de la
présente invention ressortiront de la description qui va suivre, faite, dans
un but
explicatif et nullement limitatif, en regard des annexés, dans lesquels :
- la figure 1 représente, schématiquement, en vue en plan, un mode
de réalisation particulier du dispositif de guidage fixe objet de la présente
invention,
- la figure 2 représente, schématiquement, en élévation, un premier
mode de réalisation particulier du dispositif de guidage mobile objet de la
présente invention,
- la figure 3 représente, schématiquement, en élévation, un
deuxième mode de réalisation particulier du dispositif de guidage mobile objet
de la présente invention et
- la figure 4 représente, sous forme d'un logigramme, des étapes
mises en oeuvre dans un mode de réalisation particulier du procédé de guidage
objet de la présente invention.
Dans toute la description, on décrit une mise en oeuvre de la
présente invention utilisant une modulation de conduction électrique par une
trace et une détection de variation de conduction électrique.
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On observe, en figure 1, sur un plan urbain, trois chaussées 101 à
103 de voies de circulation automobile, cinq trottoirs 105 à 109 entourant ces
chaussées, des passages protégés 111 à 115 reliant ces trottoirs à travers les
chaussées, des arrêts de bus 116 et 117 sur ces trottoirs, un accès de métro
5 118, un accès de gare 119, des bâtiments ou lieux publics 121 à 125, une
zone
de travaux 126 et deux plaques 127 et 128.
L'accès de métro 118 et l'accès de gare 119 présentent des
escaliers. La zone de travaux 126 consiste en un trou fait dans un trottoir,
entouré de barrières de protection de type connu. Les plaques 127 et 128 sont,
par exemple, des plaques d'accès à des réseaux sous-terrain ou à des
canalisations.
On observe, de plus, sur le plan illustré en figure 1, des traces au sol
comportant un matériau électriquement conducteur, simples 130, doubles 131,
triples 132, légèrement élargies 133 ou fortement élargies 134.
On observe que la quantité et/ou la répartition du matériau
électriquement conducteur est uniforme parallèlement au chemin suivi par ces
traces, sur une distance d'au moins un mètre, préférentiellement d'au moins
deux mètres, et qui varient à proximité d'événements se trouvant sur ledit
chemin.
Les traces au sol sont préférentiellement formées par implantation,
dans au moins une rainure peu profonde, d'au moins un fil métallique, dont le
diamètre et/ou le nombre sont constants sur une longueur d'au moins un mètre
et varie à proximité d'un événement à signaler sur le chemin du malvoyant.
A cet effet, on peut mettre en oeuvre successivement :
- une scie à bitume, telle qu'utilisée dans les travaux public lors de
l'accès aux canalisations souterraines,
- une roue à gorge dévidant des longueurs de fils métalliques d'au
moins un mètre dans chaque rainure et
- un dévidoir de matériau de rebouchage, par exemple pâte ou colle.
Les traces au col peuvent aussi être formées par dépôt, sous une
forme liquide ou pâteuse, d'un liant et du matériau conducteur, comme une
trace de peinture. Elles peuvent aussi être formées par collage ou fusion de
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bandes ou par implantation, dans une rainure peu profonde, d'une substance
liquide, pâteuse ou malléable contenant un matériau conducteur détectable par
un détecteur de métaux.
Les traces au sol 130 à 134, qui présentent une quantité et une
répartition de matériau électriquement conducteur constantes pour chaque
segment d'au moins un mètre, préférentiellement au moins deux mètres, ont
des significations différentes :
- les traces simples 130 suivent pratiquement l'intégralité d'un trajet
pouvant être suivi par l'utilisateur, leur largeur/diamètre est d'une
unité de largeur, par exemple de cinq centimètres,
- les traces doubles 131 présentent, séparées par une unité de
largeur, deux traces parallèles de largeur unitaire ; elles signifient
l'approche d'un bord de trottoir ou d'une marche unique, et
s'étendent, par exemple, sur 1,5 mètre de part et d'autre de ce
bord, perpendiculairement à ce bord,
- les traces triples 132 présentent, séparées par une unité de
largeur, trois traces parallèles de largeur unitaire ; elles signifient
l'approche d'un escalier, et s'étendent, par exemple, sur 1,5
mètre à partir de chaque marche extrême de cet escalier,
perpendiculairement à cette marche extrême,
- les traces légèrement élargies 133 présentent, par exemple, une
largeur triple, ou un diamètre double pour le cas des fils, par
rapport à celle de la trace simple ; elles signifient la présence d'un
arrêt de bus et
- les traces fortement élargies 134 présentent, par exemple, une
largeur au moins six fois supérieure, ou un diamètre quadruplé
pour le cas des fils, à celle de la trace simple ; elles signifient
l'approche d'un danger à proximité immédiate de la trace, tel
qu'un trou ou des travaux dans la chaussée.
On observe que les traces ne présentent pas d'angle droit pour éviter
de surprendre l'utilisateur.
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On observe aussi que les bifurcations sont formées d'un triangle aux
sommets duquel aboutissent des traces, et non d'une intersection directe des
traces, afin, là encore, de ne pas surprendre l'utilisateur. Ces triangles
ont,
préférentiellement, des côtés d'une longueur de l'ordre du mètre.
On observe, de plus, que les croisements de traces sont formés de
carrés à la place d'intersections de traces droites perpendiculaires, toujours
dans un but de ne pas surprendre l'utilisateur. Les traces droites
représentant
les trajets qui se croisent traversent le carré le long de ces diagonales.
En variante, au lieu de lignes parallèles de même largeur, on met en
oeuvre des lignes parallèles de largeurs différentes qui représentent, par
leur
assemblage, des significations différentes, à l'image des codes à barres. Dans
ce cas aussi, c'est la répartition et/ou la quantité de matériau
électriquement
conducteur qui porte la signification de la signalisation.
En ce qui concerne les traces fortement élargies 134, elles peuvent
être amovibles et positionnées sur la trace 130 lors de l'apparition du danger
à
signaler, par exemple lors du percement d'un trou sur la trace ou à sa
proximité.
Pour constituer de telles traces fortement élargies, on peut utiliser des
plaques
de métal ou des bandes conductrices souples, éventuellement légèrement
collées ou clouées au sol.
Comme on l'observe en figure 2, dans le premier mode de
réalisation, le dispositif de guidage mobile objet de la présente invention
comporte un support 201, un détecteur de métal 202 positionné en extrémité
distale du support 201, un boîtier portable 204 et des écouteurs 205.
Le support 201 prend la forme d'une canne blanche de longueur
connue dans le domaine des équipements pour non-voyants. Le détecteur de
métal 202 est adapté à ne détecter le matériau conducteur constituant la trace
que sur une distance de quelques centimètres, préférentiellement inférieur ou
égal à dix centimètres. Le détecteur de métal 202 est relié à un émetteur de
signaux sans support filaire 203 qui reçoit le signal issu du détecteur de
métaux. Cet émetteur de signaux 203 est, par exemple, un émetteur de signaux
hertziens, auquel cas, l'émetteur 203 comporte une antenne. Le boîtier
portable
204 est adapté à être porté à la ceinture ou dans une poche de l'utilisateur.
Il
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comporte un récepteur 206 de signaux émis par l'émetteur 203, un dispositif de
géo-localisation 207, une mémoire de données géo-localisées 208 et un
émetteur de signaux hertziens 209.
Les écouteurs 205 sont adaptés à être portés à proximité d'au moins
une oreille de l'utilisateur et sont reliés à un récepteur hertzien 210 adapté
à
recevoir les signaux émis par l'émetteur hertzien 209.
La mémoire de données géo-localisées est, préférentiellement,
adaptée à être mise à jour, par exemple par connexion à un ordinateur muni
d'un accès à Internet ou d'un lecteur de supports d'information amovibles, par
exemple de CD-ROM (acronyme de Compact Disc Read Only Memory pour
disque compact en lecture seule). Cette mise à jour peut comporter des
données de travaux présents sur les trajets suivis par les traces de matériau
conducteur.
Une trace de matériau électriquement conducteur 211 suit un trajet
sur lequel se trouve l'utilisateur. Préférentiellement, comme exposé en regard
de la figure 1, la trace 211 est comporte un matériau électriquement
conducteur
dont la quantité et/ou la répartition indique la proximité d'un événement, par
exemple un danger, sur le chemin, ou trajet, de l'utilisateur. A cet effet, la
quantité et la répartition de matériau électriquement conducteur est constante
sur des longueurs supérieures à un mètre et, préférentiellement, supérieur à
deux mètres. La trace 211 est préférentiellement constituée d'un, deux ou
trois
fils métalliques parallèle(s) au chemin. En variante, notamment adaptée aux
bâtiments déjà construits, la trace est constituée de plaques non conductrices
comportant des fils et posées à même le sol.
Comme on le comprend aisément, lorsque l'utilisateur balaye, de
l'extrémité distale du support, la surface devant lui, selon un mouvement
d'oscillation bien connu des non-voyants, il fait passer, à chaque
oscillation,
généralement d'une demi-période inférieure à deux mètres et même à un
mètre, le détecteur de métal 202 sur la trace 211. Dès que le détecteur de
métal 202 détecte la trace 211, et tant qu'il la détecte, il émet un signal
qui est
retransmis par l'émetteur 203 au récepteur 206 puis, de l'émetteur 209
jusqu'au
récepteur 210. Les écouteurs 205 émettent alors un son audible dont la durée
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est sensiblement proportionnelle à la quantité de matériau conducteur avec une
évolution qui représente la répartition latérale du matériau conducteur.
L'utilisateur perçoit donc, par l'intermédiaire des durées et des
alternances de signaux sonores, non seulement la position de chaque élément
de la trace 211 mais aussi ses caractéristiques, c'est-à-dire si elle est
simple,
double, triple, légèrement élargie ou fortement élargie. Il peut donc suivre
le
trajet et prendre connaissance de ses événements ou particularités, par
exemple bord de trottoir, escaliers, arrêt de bus, danger, bifurcation et
croisement.
Dans le mode de réalisation illustré en figure 2, le boîtier 204
comporte un moyen d'interprétation de lignes qui interprète la durée des
signaux émis par le détecteur de métal et transmet un signal vocal aux
écouteurs 205. De plus, le dispositif de géo-localisation 207 du boîtier 204
détermine la position de l'utilisateur, de manière connue dans le domaine des
systèmes de positionnement par satellites. Puis, en fonction de cette
position, il
retrouve, dans la base de données géo-localisées 208, de l'information sur le
lieu où se trouve l'utilisateur, le boîtier 204 émettant alors un signal vocal
représentant cette information. Par exemple, le nom des rues, des bâtiments
administratifs, des arrêts de bus, des stations de métro et des gares est
ainsi
automatiquement donné à l'utilisateur lorsqu'il les atteint. De même, lorsque
l'utilisateur atteint une bifurcation ou un croisement de traces conductrices,
le
boîtier 204 recherche des éléments caractéristiques des différentes directions
proposées et, par exemple, indique le nom des rues et des bâtiments pour
chaque direction suivie par l'une des traces conductrices.
En variante, le contenu et les fonctions du boîtier portable 204 sont
intégrés au support 201 et la communication est alors filaire ou non filaire
entre
le détecteur de métaux et les circuits de ce boîtier intégrés au support.
En variante, les signaux émis par le détecteur de métal sont
directement reçus par le récepteur 210. De cette manière, le dispositif
illustré en
figure 2 est modulaire, l'utilisateur pouvant utiliser, ou non, le boîtier
204.
En variante, le détecteur de métal est complété, en extrémité distale
du support 201, par un lecteur de codes à barres, visibles ou non. Pour cette
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fonction, des codes à barres sont disposés sur ou à proximité de la trace de
matériau conducteur et fournissent des informations sur les lieux, noms de rue
et directions, comme exposé ci-dessus en ce qui concerne les informations
géo-localisées. Dans ce cas, le boîtier 204 comporte un moyen d'interprétation
5 des codes à barres et transmet au récepteur 210, un signal vocal
représentant
cette interprétation.
En variante, on prévoit l'utilisation de codes à barres métalliques lus
par le détecteur de métal. Ce système peut être utilisé pour donner des
informations, ou des noms de lieux.
10 Ainsi, la mise en oeuvre de la présente invention permet aux non
voyants de se déplacer de façon autonome, dans un lieu prédéfini, sur un
trajet
balisé, à l'aide d'un système d'orientation sonore.
Comme on l'observe en figure 3, dans le deuxième mode de
réalisation, le dispositif de guidage mobile objet de la présente invention
comporte un support 301, un détecteur de métal 302 positionné en extrémité
distale du support 301 et une poignée 303 à l'extrémité proximale du support
301.
Le support 301 prend la forme d'une canne blanche de longueur
connue dans le domaine des équipements pour non-voyants. Le détecteur de
métal 302 est relié, par une liaison filaire ou non filaire, à la poignée 303.
La
poigné comporte un transducteur électro-acoustique 304 et un vibreur 305. Le
transducteur électro-acoustique 304 est, par exemple, constitué d'un
amplificateur et d'un haut parleur. Le vibreur 305 est, par exemple, constitué
d'un cristal piézoélectrique.
Une trace de matériau conducteur 311, similaire à la trace 211,
parcourt un trajet sur lequel se trouve l'utilisateur.
Comme on le comprend aisément, lorsque l'utilisateur balaye, de
l'extrémité distale du support, la surface devant lui, selon un mouvement
d'oscillation bien connu des non-voyants, il fait passer, à chaque
oscillation, le
détecteur de métal 302 sur la trace 311. Dès que le détecteur de métal 302
détecte la trace 311, et tant qu'il la détecte, il émet un signal qui est
retransmis,
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sous forme audible et sous forme tactile, par le transducteur électro-
acoustique
304 et/ou le vibreur 305.
La durée du son audible et/ou de la vibration du vibreur représente la
quantité et la répartition de matériau conducteur de la trace 311, de manière
inversement proportionnelle à la vitesse de déplacement angulaire du support
301.
L'utilisateur perçoit donc, par l'intermédiaire des durées et des
alternances de signaux sonores ou tactiles, non seulement la position de
chaque élément de la trace 311 mais aussi ses caractéristiques, c'est-à-dire
si
elle est simple, double, triple, légèrement élargie ou fortement élargie. Il
peut
donc suivre le trajet et prendre connaissance de ses particularités, bord de
trottoir, escaliers, arrêt de bus, danger, bifurcation et croisement.
Dans une mode de réalisation particulièrement simplifié du dispositif
objet de la présente invention, ce dispositif se présente comme un boîtier à
fixer
à l'extrémité d'une canne blanche, ce boîtier comportant le détecteur de trace
et
un émetteur de sons. Ce boîtier émet un son de fréquence et/ou intensité
variable(s) avec la quantité de matériau conducteur en regard de ce boîtier
distal et variable(s) avec la distance entre ce matériau et ce boîtier.
Comme illustré en figure 4, pour mettre en oeuvre un mode de
réalisation particulier du procédé de guidage objet de la présente invention,
on
commence par une étape 400 de marquage d'au moins un trajet pouvant être
emprunté par un non voyant, pour y apposer une trace contenant un matériau
électriquement conducteur.
Plusieurs techniques sont utilisables pour réaliser la trace:
- le fil métallique : au moins une rainure de faible profondeur est
tracée dans le sol tout le long du trajet à aménager. Le nombre de rainures et
leur largeur sont fonctions de la signalisation à effectuer et sont constants
sur
au moins un mètre, préférentiellement au moins deux mètres. Le fil est disposé
superficiellement ou à une profondeur inférieure à cinq centimètres pour être
plus aisément détecté par le détecteur de métal,
- une substance liquide ou pâteuse intégrant un métal, pouvant être
appliquée sur le sol sous la forme d'une trace fine ou dans une rainure et
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- un support en matière synthétique pouvant être fixé au sol,
contenant du métal sous une forme quelconque.
Comme exposé ci-dessus, la trace possède une largeur variable
pour indiquer la survenance d'un événement prédéterminé sur le trajet et/ou la
trace possède un nombre variable d'éléments parallèles pour indiquer la
survenance d'un événement prédéterminé sur le trajet.
Puis, au cours d'une étape 405, on met à jour une mémoire de
données géo-localisées du dispositif objet de la présente invention. Cette
mise
à jour est, par exemple, effectuée à partir d'un site de la toile ( web ),
par
l'intermédiaire du réseau Internet ou à partir d'un CD-ROM. Cette mise à jour
peut concerner, par exemple, des données de travaux présents sur les trajets
suivis par les traces formées au cours de l'étape 400, des activités ouvertes
au
public dans des bâtiments proches, des numéros de lignes de bus ou de métro
et leurs destinations extrêmes, les horaires d'ouvertures de ces services.
Puis, au cours d'une étape 410, un utilisateur se déplace en balayant
la surface du sol, devant lui avec l'extrémité distale du dispositif objet de
la
présente invention.
Au cours d'une étape 415, on détermine si le détecteur de métal du
dispositif détecte la présence du matériau conducteur de la trace. Si non, on
passe à une étape 440. Si oui, le détecteur de métal émet un signal
représentant cette détection, au cours d'une étape 420. Au cours d'une étape
425, on avertit l'utilisateur de la détection de la trace. Comme exposé ci-
dessus,
cet avertissement peut prendre la forme d'un signal sonore et/ou d'un signal
tactile, par exemple une vibration.
Puis, au cours d'une étape 430, on détermine si un message portée
par la trace peut être interprété. Comme exposé ci-dessus, cette
interprétation
peut concerner la largeur de la trace, l'alternance d'éléments de traces
parallèles ou un code à barre constitué sur la trace ou à proximité de la
trace,
par des points ou lignes conductrices ou visibles.
Si le résultat de l'étape 430 est négatif, on passe à l'étape 440.
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Si le résultat de l'étape 430 est positif, au cours d'une étape 435, on
fournit à l'utilisateur une information représentative du message interprété,
par
exemple pour un message vocal.
Puis, au cours d'une étape 440, on détermine la position
géographique de l'utilisateur. Au cours d'une étape 445, on détermine si la
mémoire de données géo-localisée conserve une information liée à la position
de l'utilisateur, par exemple un nom de rue ou de bâtiment, la présence de
travaux ou d'activités proposées au public, en lisant la mémoire de données
géo-localisées. Si oui, au cours d'une étape 450, on émet, à destination de
l'utilisateur, un message vocal représentant cette information.
Puis, on retourne à l'étape 415. Si le résultat de l'étape 445 est
négatif, on retourne directement à l'étape 415.