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Navigateur échographique
La présente invention concerne le domaine du traitement d'images. Plus
particulièrement, elle concerne le domaine de l'imagerie échographique
médicale.
Il existe des échographes, réalisant des images en deux dimensions, par
exemple
d'organes de patients. Ces systèmes nécessitent un spécialiste sur le lieu où
se trouve le
patient échographié. En effet, seul le spécialiste est à même de diriger la
sonde pour trouver
une vue qui lui permette, à lui ou à un médecin, de réaliser un diagnostic.
Lorsqu'un tel
spécialiste n'est pas disponible, il faut transférer le patient, ce qui est
coûteux et délicat.
Il existe également des systèmes d'échographie en trois dimensions. Dans de
tels
systèmes, une sonde à ultrasons se déplace tout autour du patient pour
acquérir une
représentation de son volume. La fonction navigation en trois dimensions
n'existe que sur des
appareils dédiés à cette application. A l'heure actuelle, ces systèmes sont
rares et ont un prix
très élevé. Ceci limite donc leur utilisation. Par exemple, l'implantation de
ces systèmes n'est
pas envisageable dans les petits hôpitaux, ou les dispensaires isolés.
En outre, la technologie 3D (trois dimensions) ne s'adapte pas sur les
appareils
2D (deux dimensions) existants. Ainsi, le passage à une telle technologie
représente un
investissement très lourd, puisqu'il implique le remplacement de tout le
matériel d'imagerie.
Dans des applications où le lieu de l'acquisition des données et le lieu du
diagnostic
sont distants, les dispositifs de l'art antérieur présentent également de
nombreux
inconvénients.
Dans les systèmes 3D connus, le volume de données est très important, car ces
systèmes visent à une reconstitution de tout le volume considéré. Ainsi, il
faut prévoir des
canaux de communication importants. Ceci rend ces systèmes incompatibles avec
des
applications critiques, comme par exemple des applications spatiales.
Dans ces applications, un spationaute peut être amené à acquérir lui-même les
données,
par exemple, par application d'une sonde sur un organe à diagnostiquer.
Ensuite, il
communique les données vers la terre pour analyse et établissement du
diagnostic. Dans ces
conditions, il faut concilier plusieurs exigences : communiquer un minimum
d'information,
mais en communiquer assez pour permettre à un médecin de faire le diagnostic,
ou naviguer
dans les données reçues pour choisir la vue la plus adaptée à cet effet.
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Les systèmes 2D connus sont inapplicables dans de telles situations, car ils
impliquent le
choix judicieux, dès l'acquisition des données, de la vue appropriée au
diagnostic.
La présente invention vient améliorer la situation.
A cet effet, selon un premier aspect de l'invention, on propose un procédé de
traitement
de données d'images mis en oeuvre par un système de traitement, caractérisé en
ce qu'il
comporte les étapes:
- recevoir, par une entrée du système de traitement, un premier ensemble de
données d'images échographiques représentant un volume donné, cet ensemble
étant organisé
selon des premiers plans partageant un segment commun; et
- reconstituer, uniquement à partir du premier ensemble de données, un
deuxième
ensemble de données d'images représentant au moins en partie ledit volume
donné, par
l'intermédiaire d'un module de traitement du système de traitement, ce
deuxième ensemble étant
organisé selon des deuxièmes plans parallèles les uns aux autres.
Ce procédé permet l'interprétation d'un examen échographique réalisé à
distance, par
exemple en utilisant un porte sonde 2D. L'expert a la possibilité à distance
ou a posteriori (après
le départ du patient) de naviguer dans le volume d'images échographiques 2D
capté lors de la
mise en mouvement de la sonde sur le patient.
On réalise une acquisition de données de manière très simple, tout en
permettant de
corriger d'éventuelles imprécisions de manipulation par navigation dans des
données plus légères
que celle d'un système 3D.
Le passage à des plans parallèles permet un stockage et des calculs plus aisés
que dans
l'art antérieur. Ainsi, l'invention permet une navigation totalement libre
dans un bloc d'images
échographiques.
En outre, la présente invention ne nécessite pas d'investissement important
car elle peut
reprendre les sondes échographiques 2D existantes.
Dans une utilisation avantageuse, les images sont acquises par un porte sonde
tuteur .
Un tel porte sonde permet la rotation de la sonde autour d'un point de la
surface sur laquelle la
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sonde est disposée. Le porte sonde permet d'obtenir, même étant manipulé par
un non initié,
une séquence d'images régulières centrée sur la position initiale de la sonde.
Une
localisation approximative est compensée par la possibilité de plusieurs
saisies proches
permettant à l'expert de réaliser un diagnostic fiable. Selon l'invention, la
tolérance à
l'imprécision du positionnement de la sonde est plus grande que dans l'art
antérieur puisque
la navigation dans le volume permet un repositionnement correct par rapport à
l'organe
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visualisé, pour déceler une pathologie éventuelle. De plus, la navigation
permet un
déplacement plus libre, une focalisation plus précise sur la cible, et un
examen suivant tous les
points de vue. Le médecin est ainsi assuré d'avoir accès à toutes les vues
possibles.
On permet donc, à partir de n'importe quel échographe 2D, d'accéder à des
fonctionnalités de navigation 3D. La présente invention est implantable sur
n'importe quel
échographe 2D existant.
Avantageusement, dans un souci de réduire encore le volume des données à
traiter, on
peut en outre prévoir la sélection d'une région d'intérêt dans le volume
donné, et prévoir que
le deuxième ensemble de données représente cette région d'intérêt.
Dans des réalisations avantageuses, chaque deuxième plan est reconstitué par
l'association de segments extraits des premiers plans, et les segments
extraits appartiennent à
un même plan perpendiculaire au plan bissecteur de ceux des premiers plans qui
forment
l'angle direct le plus grand.
Cette disposition permet un passage des plans en secteur d'angle aux plans
parallèles
de sorte à ne pas mettre en oeuvre des calculs trop complexes tout en gardant
une précision
suffisante pour la navigation dans les données.
La navigation peut être réalisée en prévoyant que l'on reconstitue un plan
quelconque
de la partie du volume donné en juxtaposant un ensemble de segments
d'intersection de ce
plan avec les deuxièmes plans.
En outre, on peut prévoir que les plans reconstitués comportent des segments
interpolés entre les segments extraits.
La présente invention a encore pour objet un programme informatique comportant
des
instructions pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention lorsque le
programme est
exécuté par un processeur, par exemple, le processeur d'un système de
traitement d'images.
La présente invention vise aussi un support lisible par un ordinateur sur
lequel est enregistré
un tel programme d'ordinateur.
Selon un second aspect de l'invention, on prévoit un système de traitement de
données
d'images échographiques comportant :
- des moyens de réception d'un premier ensemble de données d'images
échographiques représentant un volume donné, cet ensemble étant organisé selon
des
premiers plans partageant un segment commun ;
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des premiers moyens de stockage pour le traitement de ces données; et
un module de traitement adapté pour reconstituer, uniquement à partir du
premier
ensemble de données, un deuxième ensemble de données d'images représentant au
moins en partie
ledit volume donné, ce deuxième ensemble étant organisé selon des deuxièmes
plans parallèles les
uns aux autres.
En outre, le système peut comporter des deuxièmes moyens de stockage pour
recevoir le
deuxième ensemble de données, et le module de traitement peut être adapté pour
reconstituer un
plan quelconque de ladite partie du volume donnée en juxtaposant un ensemble
de segments
d'intersection dudit plan avec les deuxièmes plans.
Dans des réalisations particulières, le système peut comporter des moyens
d'affichage pour
afficher le plan quelconque, et/ou des moyens de communication pour
transmettre le deuxième
ensemble de données d'images.
Les avantages procurés par le programme informatique, et le système de
traitement de
données d'images, tels que succinctement exposés ci-dessus, sont au moins
identiques à ceux
mentionnés plus haut en liaison avec le procédé de traitement de données
d'images selon
l'invention.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à l'examen
de la
description détaillée ci-après, et des figures annexées parmi lesquelles:
la figure 1 illustre le système de traitement d'images selon un mode de
réalisation
de l'invention dans un contexte d'utilisation;
la figure 2 illustre des étapes d'un mode de réalisation du procédé selon
l'invention;
les figures 3 à 6 illustrent diverses représentations d'un volume échographié
mises
en uvre par le procédé;
la figure 7 illustre une vue quelconque du volume échographié;
la figure 8 illustre les cas de figure pour une rotation du plan de
visualisation;
la figure 9 illustre une interface homme machine selon un mode de réalisation
de
l'invention.
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Une vue en 3D est souvent représentée par une suite d'images 2D contiguës. Une
telle
suite comporte un ensemble d'images représentant des coupes parallèles ou
sectorielles du
volume considéré.
Afin de proposer une navigation en temps réel fluide, il convient d'établir
des limites
au volume des données qui doivent être traitées. En effet, le traitement
d'images nécessite
l'utilisation d'une quantité importante de la mémoire vive de l'ordinateur le
mettant en oeuvre.
Une bonne fluidité permet un rafraîchissement de l'écran sur lequel les images
sont
affichées suffisamment rapide lors d'un déplacement. Cela permet une
navigation générant
une suite d'images sans discontinuité ni instabilité (par exemple, une période
de
rafraîchissement ( frame rate ) de 5 images par seconde permet un bon
confort de
navigation).
Dans la suite, on présente la visualisation en deux étapes. Tout d'abord,
l'élaboration
d'un volume représentant l'objet échographié, puis la navigation dans ce
volume.
Le procédé selon l'invention permet d'effectuer les tâches suivantes :
- Sélection d'une zone d'intérêt,
- Elaboration de la matrice de points image du volume d'images sectoriel,
- Navigation à l'intérieur de ce volume.
Les deux premiers points constituent une phase de pré-traitement et ne doivent
donc
pas excéder un certain temps de calcul. En effet, une attente dépassant les 2
ou 3 minutes
paraît trop longue pour l'utilisateur. Dans une réalisation avantageuse, on
vise un pré-
traitement n'excédant pas 1 minute.
Que cela soit pour le temps de calcul, ou pour une limite de mémoire vive, le
volume
de données traitées ne doit pas excéder un certain seuil qui dépend évidemment
des
caractéristiques de la machine sur laquelle sera mis en oeuvre le procédé.
Pour améliorer les
possibilités, nous avons choisi de réaliser le stockage des données ainsi que
leur utilisation de
manière fragmentaire. En effet, le volume calculé serait trop dense pour être
traité
intégralement.
Un objectif de l'invention est donc de concilier deux facteurs contradictoires
:
maximiser la qualité de l'image produite et minimiser les temps de calcul.
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En référence à la figure 1, on décrit un contexte général de mise en oeuvre de
l'invention. Une sonde échographique SOND est placée à la surface SURF sous
laquelle se
trouve un objet OBJ à visualiser. Par exemple, il s'agit d'un organe d'un
patient. Par exemple
encore, la sonde est portée par un robot tilteur . La sonde est posée en un
point de la
surface puis mise en rotation autour de l'axe AX de cette surface. La sonde
acquiert ainsi un
ensemble de plans formant le champ de visualisation CHMP. Bien sûr, le
mouvement de la
sonde est tel que l'objet à visualiser se trouve dans le champ.
La sonde transmet les images au système de traitement SYS, pour réaliser le
procédé
tel que décrit dans la suite, le système peut être couplé à un écran ECR pour
visualiser et
éventuellement naviguer dans le volume de données délivré par le système. Il
peut également
être couplé à un autre système de navigation distant, via un port de
communication COM.
Le système comporte une entrée E pour recevoir les données d'image, un
processeur
PROC pour traiter les données. Il comporte en outre des mémoires MEM1 et MEM2
pour le
stockage d'informations. Par exemple MEM1 constitue la mémoire vive du système
et MEM2
constitue un moyen de stockage durable. Enfin, le système comporte des sorties
S et COM qui
constituent respectivement une sortie directe, par exemple vers l'écran, et un
port de
communication (avec ou sans fil).
Le système met en oeuvre un programme d'ordinateur qui peut être implémenté
selon
l'organigramme de la figure 2, et de la description du mode de réalisation du
procédé donnée
ci-après.
En référence à la figure 2, on résume les étapes du mode de réalisation du
procédé
selon l'invention qui va être décrit plus en détails dans la suite.
Dans une première étape S20, on obtient un ensemble de plans acquis par la
sonde.
Ensuite, on sélectionne, à l'étape S21, une région d'intérêt dans les images
pour focaliser les
traitements sur cette région. Comme on le verra par la suite, afin de passer
d'une
représentation sectorielle de la région d'intérêt à une représentation par
plans parallèles, on
extrait des segments avantageusement choisis des images acquises à l'étape
S22.
A partir de ces segments, on réalise une extrapolation, à l'étape S23 pour
reconstituer
les plans parallèles. L'ensemble de ces plans est ensuite stocké en mémoire à
l'étape S24 pour
transmission, sauvegarde, ou pour navigation.
Dans la suite, on revient en détails sur ces différentes étapes.
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Sélection d'une zone d'intérêt
La sonde, qui capte les images reste sur un point fixe et effectue un balayage
en
prenant un faisceau d'images régulièrement espacées, c'est à dire formant
entre deux images
consécutives des angles constants.
Des logiciels de navigation dans une section angulaire ont déjà été
développés, mais
ils ne traitent pas tout le volume acquis. Ils limitent le traitement à un
parallélépipède inclus
dans le secteur angulaire. Ici, au contraire, toutes les données sont prises
en compte, et l'on se
propose de reconstituer le parallélépipède qui englobe le secteur angulaire
fourni.
La figure 3 illustre un tel parallélépipède P. Sur cette figure, on retrouve
les plans issus
de la sonde Pl, P2, P3, P4, P5. Ils forment un secteur angulaire d'angle A.
Notre objectif principal étant d'obtenir une bonne fluidité dans la
navigation, le
volume d'informations traitées doit être le plus léger possible. On ne
conserve donc que les
zones d'intérêt de l'image.
Cette phase s'effectue manuellement, par exemple par sélection via une souris
ou un
stylet sur un écran, pour la première image de la série à partir d'une
proposition par défaut qui
peut être validée ou modifiée par l'utilisateur puis automatiquement pour
toutes les autres
images de la séquence.
Elabo ration du volume
L'élaboration du volume permettant la navigation spatiale doit associer une
bonne
gestion de la mémoire à une constitution permettant une exploitation efficace.
Une vision simple, et donc permettant des temps de calcul optimaux lors de la
navigation, est un volume basé sur un repère cartésien (x,y,z) représentant
respectivement
largeur, longueur et hauteur.
Pour une bonne gestion de la mémoire, le volume ne sera pas stocké et utilisé
dans sa
globalité, il sera fractionné. Ces informations seront donc organisées sous la
forme d'une suite
d'images représentant chacune une altitude du volume. Une telle
organisation est illustrée
par la figure 4. Sur cette figure, on retrouve le parallélépipède P. Cette
fois, le volume est
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représenté par les plans PA, PB, PC, PD, PE, répartis parallèlement selon
l'axe z. Le repère (x,
y, z) est tel que le plan (y, z) est parallèle au plan bissecteur des plans Pl
et P4 de la figure 3.
L'élaboration du volume par une suite d'images contiguës parallèles permet un
traitement plus facile que dans le cas d'images angulaires où les coordonnées
cartésiennes de
points ne sont pas régulièrement réparties dans l'espace.
Pour construire chacune des nouvelles images (c'est-à-dire les plans PA, ...,
PE),
l'ensemble des images de la série angulaire est inspecté. On extrait de
chacune de ces images
le segment de droite correspondant à la hauteur (sur l'axe z) de la coupe
axiale en tenant
compte du décalage engendré par l'angle du plan.
Une telle extraction est illustrée sur la figure 5. Les segments extraits SEG
sont
juxtaposés, mais apparaissent plus ou moins espacés selon la hauteur de la
section axiale
traitée. Plus on s'éloigne de la base de la section angulaire, plus
l'espacement est grand. Cet
espacement dépend du nombre d'images de l'ensemble d'acquisition, ainsi que de
l'angle
choisi lors de la capture des données.
Si l'espacement entre la première et la dernière droite est inférieur au
nombre de
droites (ce qui arrive au sommet de la section angulaire), on choisit les
droites médianes de
chaque ensemble de droites qui se superposent. Si l'espace est supérieur au
nombre de droites,
les espaces sont remplis avec la valeur non nulle la plus proche sur la coupe
longitudinale.
Cette disposition d'extrapolation, est illustrée par la figure 6.
Navigation
La navigation doit permettre d'obtenir une vue plane dans l'espace 3D avec
n'importe
quelle positon possible (profondeur, angle ...), comme illustré par la figure
7. Sur cette figure,
le plan de visualisation est quelconque, c'est-à-dire qu'il peut ne pas
correspondre à l'un des
plans PA, ..., PE
Cette navigation est basée sur la variation de 5 paramètres définissant 2
rotations
(suivant l'axe des x ou suivant l'axe des y) et 3 translations (dans la
direction de l'axe des x,
de l'axe des y ou de l'axe des z).
Pour générer l'aperçu, on effectue un balayage de toutes les images
représentant une
coupe axiale, et on extrait de chacune une ou plusieurs droites. Ces droites
juxtaposées les
unes aux autres génèrent l'image proposée à l'utilisateur.
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La rotation autour de l'axe x va modifier la coupe utilisée, ou le choix de la
droite
extraite d'une coupe donnée pour chacune des colonnes de l'image résultat. La
rotation autour
de l'axe y a le même effet pour les lignes. D'un point de vue mathématique le
problème est
très symétrique.
Du point de vue du traitement informatique, on peut distinguer plusieurs cas
de
manière à utiliser des paramètres variant sur un intervalle fini [-1,+1]
plutôt que d'utiliser
classiquement la tangente de l'angle caractérisant le plan de visualisation
dans le repère. En
effet, celle-ci varie sur un domaine infini. Ainsi, il est possible de traiter
différemment les
plans de pentes faibles et les plans de pentes les plus fortes (inférieures ou
supérieures à un
angle de 45 formé avec l'horizontal). La figure 8 illustre les deux cas
distingués.
De cette manière le coefficient directeur de l'équation représentant la pente
est
toujours compris entre ¨1 et 1.
Les translations se traduisent par l'incrémentation des coordonnées
respectives des
points, ce qui translate le plan d'observation dans le volume selon la
direction souhaitée.
Les rotations s'opèrent à partir du centre de l'image reconstruite Une croix
marque le
point de rotation central du navigateur. Une fois l'organe centré sur cette
croix (par translation
Ox Oy et Oz) les 2 rotations permettront de balayer l'ensemble de l'organe
sans jamais
risquer de le perdre.
Une fois l'aperçu calculé, une interpolation est effectuée pour compléter les
points
calculés en une image de qualité. Cette opération de raffinement de l'image
n'est exécutée
que si l'utilisateur reste sur une même position plus d'une demi-seconde. La
visualisation
première est suffisante et permet d'assurer une meilleure fluidité de
navigation.
Le raffinement consiste à inclure une nouvelle ligne entre les lignes
extraites de deux
coupes différentes. Les pixels de cette nouvelle ligne sont calculés en
faisant la moyenne des
pixels 8-voisins non nuls.
Résultats
Dans la suite on présente certains résultats obtenus par la mise en oeuvre du
procédé
présenté ci-avant par un ordinateur comportant un processeur à 3Ghz et 512 Mo
de RAM.
Les volumes de données sont utilisés sont les suivants :
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- 100 images de 140x140 (2 millions de pixels),
- 170 images de 235x235 (9.3 millions de pixels),
- 180 images de 245x245 (10.8 millions de pixels).
Pour ce qui est du pré-traitement, les résultats dépendent de la densité des
images
traitées ainsi que de la densité des images produites. C'est pour cela que le
volume est calculé
à une densité limitée et paramétrée.
La densité des images en entrée dépend des choix de l'utilisateur qui a
extrait ces
images de l'écho graphe.
Il n'est pas nécessaire d'avoir un nombre de pixels fournis par l'échographe
beaucoup
plus important que le nombre de voxels produits par le présent procédé.
Puisque le volume
produit est de moins de 10 millions de pixels, le nombre de pixels fournis
(égal au nombre
d'images multiplié par leur hauteur multiplié par leur largeur en pixels) doit
être dans le
même ordre de grandeur, après recadrage de la région d'intérêt.
Les tests ont montré que le pré-traitement prenait moins d'une minute si
l'ensemble
des images fournies par l'échographe ne dépassait pas les 10 millions de
pixels. Le nombre
d'images est un facteur important dans le temps de calcul. Celles-ci ne
doivent donc pas
dépasser le nombre de 100 pour conserver de bonnes performances (ce qui donne
par exemple
95 images de 320x320 pixels ou 60 images de 400x400 pixels).
Tableau 1: temps de pré-traitement
Nombre Volume Temps du
d'images généré pré-traitement
en entrée pour (en millions de (en secondes)
10 millions de pixels)
pixels
60 2 30
95 2 40
60 9.3 55
95 9.3 65
60 10.8 66
95 10.8 75
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Lors de la navigation, le frame rate est très dépendant de la densité du
volume. Pour 2
millions de pixels, il varie entre 17 fps et 28 fps. Pour 9,3 millions de
pixels il varie entre 7
fps et 11 fps, ce qui est suffisant pour naviguer de manière fluide.
Tableau 2: fluidité de la navigation
Définition du volume Frame rate
(en millions de pixels) (en images par seconde)
2 18 à 28
4.2 11 à 16
6.6 8 à 12
9.3 7 à 11
10.8 4 à 6
Les résultats en termes de temps de pré-traitement et de fluidité sont très
bons. Les
ordinateurs étant de plus en plus puissants, la finesse de l'image traitée
ainsi que celle de
l'aperçu de la navigation vont être de plus en plus précises. Les limites
fixées de la précision
des images fournies ainsi que du volume produit sont donc en constante
évolution.
Interface homme/machine
Pour assurer l'adaptabilité et une utilisation intuitive de l'interface pour
une personne
habituée à travailler avec une sonde échographique, une interface
particulière, illustrée sur la
figure 9, a été développée.
L'interface est donc composée du plan de coupe calculé Pcalc, des outils ROT
et
TRANS permettant de modifier les 5 variables de navigation (3 translations et
2 rotations)
ainsi que d'une visualisation VISU de la position, dans l'espace 3D, du plan
observé. Une
croix CX marque le point de rotation central du navigateur. Une fois l'organe
centré sur cette
croix (par translation Ox Oy Oz) les 2 rotations permettront de balayer
l'ensemble de l'organe
sans jamais risquer de le perdre.
Il est possible de choisir le nombre de pixels qui composeront le volume
produit dans
les options du logiciel. L'utilisateur peut ainsi adapter le temps de calcul à
la machine utilisée,
ainsi qu'à la finesse du résultat qu'il souhaite.
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Il peut être ajouté un décimeur d'images, permettant de réduire la taille
et le
nombre d'images en entrée, si celles-ci sont trop denses, pour ne pas traiter
un nombre
excessif de pixels.
Le logiciel peut être programmé dans le langage Java pour être utilisé sur
n'importe
quel type de machine.