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Aéronef, ensemble arrière dudit aéronef et moyen de protection
dudit ensemble arrière d'un aéronef.
La présente invention concerne un aéronef, un ensemble
arrière dudit aéronef et un moyen de protection de cet ensemble
arrière d'un aéronef. Plus particulièrement, l'invention s'applique
aux aéronefs munis d'une voilure tournante.
Plus précisément, l'invention a pour objet un sabot destiné à
protéger l'extrémité arrière d'un giravion, notamment le rotor
arrière anticouple d'un hélicoptère, et se situe dès lors dans le
domaine technique restreint des protections d'un élément structural
d'un aéronef.
En effet, les règlements de certification d'un hélicoptère
imposent que le rotor arrière anticouple soit protégé afin d'éviter
un impact de ce rotor arrière avec le sol lorsque l'hélicoptère a une
assiette à cabrer à proximité de ce sol.
Par exemple, lors d'un atterrissage en autorotation, le pilote
cabre l'hélicoptère à proximité du sol, cette procédure étant
dénommée flare en langue anglaise par l'homme du métier. Par
suite, le rotor arrière risque d'entrer en contact avec le sol ce qui
pourrait induire une situation catastrophique.
Par ailleurs, lors d'un atterrissage à grande vitesse, le pilote
cabre fortement l'hélicoptère pour le freiner.
Ainsi, les aéronefs, et notamment les hélicoptères,
comprennent avantageusement une protection contre un impact
avec le sol en cas de forte incidence à cabrer de l'aéronef.
De même, les atterrissages dans des conditions de visibilité
réduite ou à fort angle relatif durant un appontage par exemple
constituent des situations susceptibles d'induire un contact entre
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l'ensemble arrière de l'aéronef et le sol, à savoir la surface sur
laquelle atterrit l'aéronef.
Dès lors, on agence classiquement un moyen de protection
pour protéger l'ensemble arrière.
II est à noter que ce moyen de protection est souvent
sciemment sollicité durant la formation de pilotes d'hélicoptères, le
contact du moyen de protection avec le sol étant ressenti de fait
par les pilotes et permettant de mieux maîtriser l'attitude de
l'aéronef au cours de l'atterrissage.
Selon une première technique, on connaît un moyen de
protection de type sabot écrasable et changeable agencé dans un
élément structural.
Le sabot est un élément structural caréné ayant une section
en forme de U remplissant une double fonction.
En premier lieu, le sabot constitue une surface
aérodynamique s'étendant en élévation selon une direction allant
du train d'atterrissage de l'aéronef vers le sommet de cet aéronef
pour lutter contre un mouvement en roulis dénommé "roulis
hollandais" par l'homme du métier. On se référera à la littérature
pour obtenir des précisions concernant le "roulis hollandais".
On note que des carénages agencés sur un train
d'atterrissage sont parfois utilisés pour lutter contre le "roulis
hollandais" d'un aéronef.
En second lieu, lorsque le sabot touche le sol, ce sabot
s'écrase pour absorber l'énergie résultant de l'impact.
Par exemple, l'hélicoptère connu sous la marque Gazelle
de la demanderesse est pourvu d'un tel sabot.
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Bien qu'efficace, un sabot écrasable doit néanmoins être
changé ou réparé après chaque contact avec le sol ayant provoqué
des détériorations. Les réparations sont parfois réalisées par le
propriétaire du giravion par raison d'économie et de fait dans des
conditions non optimales.
De manière alternative, selon une deuxième technique, le
moyen de protection est muni d'une béquille élastique.
Une première extrémité de la béquille est munie d'une partie
cintrée alors que sa deuxième extrémité est fixée par deux moyens
de fixation distincts à l'élément structural à protéger. Le document
FR 2 554 210 présente une béquille de ce type agencée sur la
poutre de queue d'un hélicoptère.
La béquille se trouve alors de fait en porte-à-faux, ce qui
explique que l'homme du métier emploie parfois le terme anglais
cantilever pour la qualifier.
Bien qu'efficace, on note que le porte-à-faux de cette béquille
induit des efforts importants au niveau des moyens de fixation de
ladite béquille à l'élément structural. Cet élément structural doit
alors être dimensionné en conséquence afin de supporter les
efforts générés par la béquille lors d'un contact avec le sol, par
l'usage de renforcements locaux, et ceux-ci étant introduits aux
dépends de la masse globale du giravion et d'un surcoût.
Une telle béquille est en principe réutilisable. Sauf
dégradation notable, il n'est pas nécessaire de changer ou de
réparer la béquille suite à un contact avec le sol.
Cependant, la béquille n'a aucun effet sur le "roulis
hollandais". Dès lors, on agence parfois la béquille sur une dérive
dite verticale, cette dérive verticale ayant notamment pour objet de
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lutter contre le "roulis hollandais". Cet agencement se fait
cependant au détriment de la garde au sol de l'aéronef.
Par ailleurs d'autres dispositifs amortisseurs de chocs ont été
envisagés dans les documents additionnels suivants.
Par exemple, le document additionnel FR 362 365 est relatif
à une suspension d'automobile et ne saurait être sérieusement
envisagé pour protéger un rotor arrière d'hélicoptère. Ce document
FR 362 365 présente alors un tampon muni d'un élément en
élastomère à l'intérieur duquel est ménagé un évidement formant
une chambre à air, des orifices permettant à la chambre à air de
communiquer avec un milieu extérieur.
De même, le document additionnels FR 2 873 641 est relatif à
un dispositif, applicable aux portes d'automobiles, muni d'une
enveloppe déformable comprise entre deux panneaux d'une porte.
Le document additionnel US 5 445 430 a pour objet un
accoudoir pourvu d'une enveloppe partiellement obturée par un
opercule apte à se rompre en cas de chocs.
Le document additionnel WO 2008/054401 présente un
dispositif anti-crash comprenant une baudruche gonflable par deux
sources de gaz distinctes et munie de clapets de mise à l'air.
Le document US 1 591 638 suggère d'utiliser une béquille
verticale traversant une rotule solidaire d'une plaque de fixation.
Les documents EP 0 319 051 et US 2004/02009300 prévoient
une béquille associée à un élément d'absorption d'énergie.
Le document additionnel US 4 399 963 a pour objet une
roulette pour des avions légers insérée dans un corps réalisé en un
matériau élastique.
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Enfin, on connaît un sabot muni d'une enveloppe réalisée
dans une matière élastique.
On note que le document FR 2 949 431 présente un sabot
muni d'une enveloppe externe élastique.
5 La présente invention a alors pour objet de proposer un
aéronef, un ensemble arrière dudit aéronef et un moyen de
protection de cet ensemble arrière d'un aéronef, le moyen de
protection ayant pour but d'éviter un contact de l'ensemble arrière
avec le sol et d'au moins minimiser le "roulis hollandais" en
optimisant la garde au sol de cet ensemble arrière. Il est à noter
que l'on entend par ensemble arrière la poutre de queue ou
encore le rotor arrière d'un giravion par exemple.
Selon l'invention, un moyen de protection d'un ensemble
arrière d'un aéronef contre un impact avec un sol durant un
atterrissage comportant un sabot de protection aérodynamique
apte à lutter contre un mouvement de "roulis hollandais" de
l'aéronef équipé dudit moyen de protection, ce sabot de protection
s'étendant longitudinalement selon une première direction et en
élévation selon une deuxième direction.
Ce moyen de protection est notamment remarquable en ce
que le sabot de protection comporte un premier élément structural
rigide aérodynamique apte à être fixé audit ensemble arrière et un
deuxième élément structural rigide aérodynamique de contact avec
un sol lors d'un atterrissage, le deuxième élément structural
coopérant avec le premier élément structural pour permettre
l'escamotage au moins partiel du deuxième élément structural soit
par insertion du deuxième élément structural dans le premier
élément structural soit par insertion du deuxième élément
structural autour du premier élément structural, le moyen de
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protection comportant un moyen de rappel tendant à empêcher
ledit escamotage.
Dès lors, le premier élément structural représente un demi-
sabot supérieur, le deuxième élément structural représentant un
demi-sabot inférieur. Ces éléments structuraux ne sont de fait pas
assimilables à des béquilles.
Lorsque le deuxième élément structural touche le sol, ce
deuxième élément structural se rapproche du premier élément
structural en sollicitant le moyen de rappel. Ce moyen de rappel
dissipe alors l'énergie résultant du contact avec le sol.
On entend par escamotage du deuxième élément structural,
un déplacement de ce deuxième élément structural par rapport au
sol pour éviter sa détérioration.
En effet, l'escamotage du deuxième élément structural par
insertion au moins partielle dans le premier élément structural ou
autour du premier élément structural suivant le mode de réalisation
permet d'au moins réduire l'endommagement du sabot par rapport
à un sabot écrasable.
Lorsque le sol n'exerce plus d'effort sur le deuxième élément
structural, le moyen de rappel éloigne le deuxième élément
structural du premier élément structural pour que le sabot retrouve
sa géométrie d'origine.
Dès lors, le moyen de protection a un encombrement limité
permettant d'obtenir une garde au sol raisonnable, et ne nécessite
pas d'éléments structuraux susceptibles d'être remplacés ou
réparés suite à un contact sérieux avec le sol. De plus, ce moyen
de contact comprend un sabot de protection muni d'éléments
structuraux aérodynamiques définissant conjointement une surface
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portante apte à lutter contre notamment l'apparition d'un "roulis
hollandais".
On note que chaque élément structural est rigide, en ayant
une enveloppe réalisée à l'aide d'un métal, de matériaux
composites, voire à l'aide de plastiques injectés ou thermoformés.
Le moyen de protection peut en outre comporter une ou plusieurs
des caractéristiques qui suivent.
Par exemple, le premier élément structural est à l'aplomb en
vol du deuxième élément structural selon la deuxième direction
pour favoriser le déplacement relatif de ces éléments structuraux.
Selon un autre aspect, au moins un élément structural
chevauche partiellement l'autre élément structural en vol sur une
première surface de chevauchement et suite à un contact du
moyen de protection avec le sol sur une deuxième surface de
chevauchement, la deuxième surface de chevauchement étant
supérieure à la première surface de chevauchement pour
escamoter l'élément structural en contact avec le sol.
En outre, le moyen de protection peut comporter un moyen de
coulissement du deuxième élément structural par rapport au
premier élément structural pour permettre le coulissement du
deuxième élément structural suite à un contact de ce deuxième
élément structural avec le sol.
Selon un aspect, le premier élément structural s'étendant
longitudinalement d'une première zone avant vers une première
zone arrière, le deuxième élément structural s'étendant
longitudinalement d'une deuxième zone avant vers une deuxième
zone arrière, la deuxième zone avant est articulée par un moyen
d'articulation à la première zone avant, le moyen de rappel
coopérant avec la deuxième zone arrière pour tendre à éloigner en
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élévation selon la deuxième direction cette deuxième zone arrière
de la première zone arrière.
Lors d'un impact avec le sol, le deuxième élément structural
effectue alors une rotation autour du moyen d'articulation pour se
rapprocher du premier élément structural en sollicitant le moyen de
rappel.
On note de plus que le moyen d'articulation et le moyen de
rappel représentent de plus un moyen de coulissement.
Selon une variante, le moyen de rappel est fixé à l'ensemble
arrière et à la deuxième zone arrière.
Selon une deuxième variante, le moyen de rappel coopère
avec la deuxième zone arrière et la première zone arrière pour
tendre à éloigner la première zone arrière et la deuxième zone
arrière l'une de l'autre en élévation. Le moyen de rappel est alors
fixé à la première zone arrière et à la deuxième zone arrière.
Par ailleurs, le moyen d'articulation s'étend éventuellement
selon une troisième direction transversale. La première direction,
la deuxième direction et la troisième direction sont orthogonales
entre elles.
De plus, le sabot de protection ayant une forme originelle
avant un atterrissage, le moyen de rappel comporte au moins un
moyen amortissant se comprimant suite à un contact du deuxième
élément structural avec le sol pour autoriser ledit escamotage et
pour réduire l'encombrement en élévation du sabot de protection
par rapport à la forme originelle, le moyen amortissant se
détendant à l'issue du contact avec le sol pour que le sabot de
protection retrouve sa forme originelle. Le moyen amortissant est
par exemple du type soit amortisseur pneumatique tel qu'un ressort
à gaz, soit amortisseur hydraulique, soit amortisseur élastique
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muni d'un ressort ou d'une matière amortissante à mémoire de
forme telle qu'un élastomère par exemple.
Selon un autre aspect, le deuxième élément structural
comporte un moyen de contact avec le sol remplaçable, tel qu'une
tôle d'usure destinée à être en contact avec le sol.
Ainsi, seul le moyen de contact est éventuellement changé
suite à un atterrissage.
La tôle d'usure peut être une plaque métallique, une tôle en
matériaux composites ou encore un organe écrasable de faibles
dimensions par exemple.
En outre, le moyen de protection peut comporter un moyen de
détection et de signalisation de la position relative du premier
élément structural par rapport au deuxième élément structural.
Ce moyen de détection et de signalisation peut comporter un
capteur de position sollicitant un moyen d'alerte visuel ou sonore
lorsque le deuxième élément structural atteint une position
prédéterminée pour signaler au pilote un contact du sabot de
protection avec le sol.
Par ailleurs, au moins un élément structural est un caisson
aérodynamique creux.
Outre un moyen de protection tel que décrit précédemment,
l'invention a pour objet un ensemble arrière d'un aéronef. Cet
ensemble arrière comporte alors un moyen de protection selon
l'invention, le premier élément structural étant fixé à une face
inférieure de l'ensemble arrière apte à être en regard du sol durant
un atterrissage.
De plus, l'invention vise un aéronef s'étendant
longitudinalement d'une portion avant vers une portion arrière,
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cette portion arrière comportant un ensemble arrière du type
précité.
L'invention et ses avantages apparaîtront avec plus de
détails dans le cadre de la description qui suit avec des exemples
5 de réalisation donnés à titre illustratif en référence aux figures
annexées qui représentent :
- la figure 1, une vue d'un aéronef muni d'un ensemble
arrière comportant un moyen de protection selon l'invention,
- la figure 2, une vue dudit moyen de protection dans une
10 position originelle antérieurement à un atterrissage, et
- la figure 3, une vue dudit moyen de protection dans une
position escamotée au moment d'un contact de ce moyen de
protection avec le sol.
Les éléments présents dans plusieurs figures distinctes sont
affectés d'une seule et même référence.
On note que trois directions X, Y et Z orthogonales les unes
par rapport aux autres sont représentées sur les figures.
La première direction X est dite longitudinale dans la mesure
où elle est relative à une dimension longitudinale du moyen de
protection selon cette direction longitudinale X. Les adjectifs
avant et arrière s'y réfèrent aussi, un organe dit avant étant
confronté à un vent incident lors d'un vol d'avancement
antérieurement à un organe dit arrière.
Une deuxième direction Z est dite d'élévation et correspond
aux dimensions en hauteur des structures décrites.
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Enfin, une troisième direction Y est dite transversale en étant
relative à une dimension transverse du moyen de protection selon
cette direction transversale.
La figure 1 présente un aéronef 1 de type giravion s'étendant
longitudinalement de l'arrière vers l'avant, d'une portion arrière 9
munie d'un ensemble arrière 3 vers une portion avant 2 dénommée
parfois nez .
Le giravion 1 comporte alors une voilure tournante 8, à savoir
un rotor de sustentation et de propulsion disposé entre l'ensemble
arrière 4 et la portion avant 2.
L'ensemble arrière 3 est pourvu d'une poutre de queue 4
solidaire du fuselage du giravion 1, la poutre de queue 4 portant un
rotor arrière caréné 5 connu sous la marque fenestron .
Dès lors, l'ensemble arrière 3 comporte un moyen de
protection 10 selon l'invention. Ce moyen de protection 10 est fixé
sur la face inférieure 7 du carénage inférieur 6 du rotor caréné en
regard du sol S quand le giravion est posé.
Le moyen de protection 10 est alors muni d'un sabot de
protection 20 aérodynamique s'étendant longitudinalement selon la
première direction X et en élévation selon la deuxième direction Z.
Dès lors, le sabot de protection 20 assure une double
fonction, à savoir d'une part une fonction de lutte contre le
mouvement de "roulis hollandais" de l'aéronef 1 et d'autre part une
fonction de protection de l'ensemble arrière lors d'un atterrissage.
Ce sabot de protection 20 est dépourvu de béquille. Ainsi la
garde au sol L du moyen de protection atteint une valeur
raisonnable.
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L'enveloppe externe du sabot de protection 20 est définie par
un premier élément structural 21 aérodynamique et un deuxième
élément structural 22 aérodynamique, distincts l'un de l'autre. Ce
premier élément structural et ce deuxième élément structural sont
rigides, et réalisés par exemple en métal, en matériaux composites
ou à partir de matières plastiques.
Le premier élément structural 21 est fixé à une face
inférieure 7 de l'ensemble arrière en regard du sol S, le deuxième
élément structural 22 étant attaché par exemple au premier
élément structural 21. Ainsi, le premier élément structural 21
représente un demi-sabot supérieur de fixation à l'ensemble arrière
3, le deuxième élément structural 22 représentant un demi-sabot
inférieur de contact avec le sol S lors d'un atterrissage.
De plus, le moyen de protection 10 comprend un moyen de
rappel 30 pour maintenir le sabot de protection dans une forme
originelle F1, prédéterminée par le constructeur, représentée sur la
figure 1. En outre, le moyen de rappel a aussi pour fonction de
dissiper l'énergie résultant d'un contact entre le deuxième élément
structural 22 et le sol S.
La forme originelle correspond donc à la forme du sabot de
protection en l'absence d'un effort exercé par le sol S sur le
deuxième élément structural 22.
On verra par la suite qu'un tel effort provoque l'escamotage
au moins partiel du deuxième élément structural, en engendrant un
déplacement du deuxième élément structural 22 vers le premier
élément structural 21. Le sabot de protection a alors une forme
escamotée réduite par rapport à la forme originelle F1.
Lorsque le sol cesse d'exercer un effort sur le deuxième
élément structural 22, le moyen de rappel permet au sabot de
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protection 20 de retrouver sa forme originelle en éloignant le
deuxième élément structural 22 du premier élément structural 21.
Selon un premier mode de réalisation, l'escamotage
engendre une insertion au moins partielle du deuxième élément
structural 22 à l'intérieur du premier élément structural 21.
A l'inverse, selon un deuxième mode de réalisation,
l'escamotage engendre une insertion du deuxième élément
structural 22 autour du premier élément structural 21.
La figure 2 présente une vue longitudinale du moyen de
protection 10.
Le premier élément structural 21 est un caisson
aérodynamique creux ayant une face ouverte. Dès lors, le premier
élément structural a une section transversale en forme de U
renversé, le fond du caisson du premier élément structural 21 étant
fixé à la face inférieure 7 et la face ouverte du caisson du premier
élément structural 21 étant en regard du deuxième élément
structural 22.
Ce deuxième élément structural 22 est aussi un caisson
aérodynamique creux ayant une face ouverte. Le deuxième
élément structural 22 ayant a une section transversale en forme de
U, le fond du caisson du deuxième élément structural 22 étant en
regard du sol S et la face ouverte du deuxième élément structural
22 étant en regard du premier élément structural 21.
De plus, le fond du deuxième élément structural en regard
avec le sol S peut être muni d'un moyen de contact 50 amovible
pour pouvoir être remplacé tel qu'une tôle d'usure par exemple.
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Le premier élément structural 21 est alors à l'aplomb du
deuxième élément structural 22 selon la deuxième direction Z en
élévation.
Dans la forme originelle F1 du sabot de protection 20 à savoir
en dehors de phases durant lesquelles un sol exerce un effort sur
le deuxième élément structural 22, un élément structural
chevauche partiellement l'autre élément structural sur une
première surface de chevauchement 71.
Selon le premier mode de réalisation représenté, le premier
élément structural 21 chevauche partiellement le deuxième élément
structural 22. A l'inverse selon le deuxième mode de réalisation
non représenté, le deuxième élément structural 22 chevauche
partiellement le premier élément structural 21.
Par ailleurs, le moyen de protection comprend un moyen de
coulissement 80 permettant le déplacement du deuxième élément
structural 22 par rapport au premier élément structural 21.
Ce moyen de protection inclut par exemple des moyens de
guidage non représentés de type rails ou équivalents, mais aussi le
moyen de rappel 30.
Ce moyen de rappel 30 comporte au moins un moyen
amortissant 31 se comprimant suite à un contact du deuxième
élément structural 22 avec le sol S pour autoriser son escamotage
en réduisant l'encombrement en élévation du sabot de protection
20 par rapport à sa forme originelle F1.
A l'inverse, le moyen amortissant 31 se détend lorsque le sol
n'exerce plus un effort sur le sabot de protection 20 afin que ce
sabot de protection 20 retrouve sa forme originelle F1.
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Ainsi, en se comprimant, un moyen amortissant représente un
moyen de coulissement du deuxième élément structural 22 vers le
premier élément structural 21, alors qu'en se détendant le moyen
amortissant représente un moyen de coulissement du deuxième
5 élément structural 22 l'éloignant du premier élément structural 21.
Le moyen amortissant 31 peut être du type soit amortisseur
pneumatique, soit amortisseur hydraulique, soit amortisseur
élastique voire magnétique ou tous types équivalents.
Selon une variante non représentée, le moyen de rappel 30
10 comporte une pluralité de moyens amortissant répartis
longitudinalement pour soutenir le deuxième élément structural.
Chaque moyen amortissant est alors d'une part fixé au
deuxième élément structural 22 et, d'autre part, soit à la face
inférieure 7 soit au premier élément structural 21. L'agencement
15 d'un moyen amortissant entre le premier élément structural 21 et le
deuxième élément structural 22 présente l'avantage d'être simple
et facilement mis en oeuvre.
Selon la variante de la figure 2, le premier élément structural
21 s'étend longitudinalement d'une première zone avant 21' vers
une première zone arrière 21" en passant par une première zone
centrale 21"', le deuxième élément structural 22 s'étendant
longitudinalement d'une deuxième zone avant 22' vers une
deuxième zone arrière 22" en passant par une deuxième zone
centrale 22"'.
La première zone avant 21' est alors articulée par un moyen
d'articulation 40 à la deuxième zone avant 22'. Le moyen
d'articulation est alors agencé selon une troisième direction Y
transversale.
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De plus, le moyen de rappel 30 coopère avec la deuxième
zone arrière 22" par le biais d'un ou plusieurs moyens amortissant
31 par exemple.
Par exemple, au moins un moyen amortissant est d'une part
fixé à la deuxième zone arrière 22" et, d'autre part fixé à la
première zone arrière 21''.
Enfin, il est concevable d'équiper le moyen de protection
avec un moyen de détection et de signalisation 60 de la position
relative du premier élément structural 21 par rapport au deuxième
élément structural 22.
Ce moyen de détection et de signalisation 60 peut
comprendre un capteur de position 61, tel qu'un capteur optique ou
encore un capteur rotatif coopérant avec le moyen d'articulation 40
par exemple. De plus, le moyen de détection et de signalisation 60
peut comprendre un moyen de signalisation relié au capteur de
position 61, ce moyen de signalisation visuel ou sonore informant
l'équipage de l'aéronef 1 qu'une position prédéterminée du
deuxième élement structural 22 est atteinte.
En référence à la figure 3, lorsque le deuxième élément
structural 22 touche le sol S, ce sol S exerce un effort sur le
deuxième élément structural 22.
Ledit effort tend à rapprocher le deuxième élément structural
22 du premier élément structural 21 en réduisant la forme du sabot
de protection.
Durant ce mouvement du deuxième élément de protection, le
moyen de rappel est sollicité, ce moyen de rappel dissipant
l'énergie résultant du contact du sabot de protection avec le sol S.
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On comprend que si le contact est léger, en fonction du
tarage du moyen de contact, le deuxième élément structural
demeure dans sa position initiale, à savoir sa position avant ledit
contact.
A compter d'un seuil prédéterminé, le moyen de détection et
de signalisation 60 informe l'équipage que le deuxième élément
structural 22 a été mis en mouvement pour lui signifier le contact,
de manière visuelle et/ou sonore.
Le mouvement du deuxième élément structural 22 provoque
donc son escamotage, ce deuxième élément structural 22 étant
inséré dans le premier élément structural 21 ou autour du premier
élément structural 21. Dès lors, un élément structural chevauche
l'autre élément structural sur une deuxième surface de
chevauchement 72, cette deuxième surface de chevauchement 72
étant supérieure à la première surface de chevauchement 71
observée dans la position originelle du sabot de protection 20.
Lorsque le sol S n'exerce plus un effort sur le deuxième
élément structural 22, le moyen de rappel 30 repousse ce
deuxième élément structural 22 pour l'éloigner du premier élément
structural 21. Le sabot de protection retrouve alors sa forme
originelle.
Naturellement, la présente invention est sujette à de
nombreuses variations quant à sa mise en oeuvre. Bien que
plusieurs modes de réalisation aient été décrits, on comprend bien
qu'il n'est pas concevable d'identifier de manière exhaustive tous
les modes possibles. Il est bien sûr envisageable de remplacer un
moyen décrit par un moyen équivalent sans sortir du cadre de la
présente invention.