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ARTICLE EN FEUILLE POUR APPLICATION SUR UNE PAROI A DECORER, PROCEDE DE
FABRICATION ET PROCEDE D'APPLICATION ASSOCIES
La présente invention concerne d'une façon générale les techniques
de transposition ou transfert de couches décoratives.
On connaît déjà de nombreuses techniques pour transposer une
couche décorative, par voie sèche ou humide.
Classiquement, la voie humide est la technique du papier peint ou de
la décalcomanie, tandis que la voie sèche implique l'usage d'une couche
d'adhésif sensible à la pression, préservé jusqu'à utilisation par une
pellicule pelable.
En général, ces techniques connues impliquent que la couche
décorative elle-même soit sur un support présentant une certaine épaisseur,
qui a pour effet, en général souhaité, de gommer les inégalités de la surface
qui reçoit la couche décorative.
On connaît par ailleurs par le document WO-A-2006/084865 des
techniques de transposition de couche décorative visant un résultat qui
s'apparente visuellement à celui obtenu par une technique conventionnelle
de peinture, et qui d'autre part peut être mise en oeuvre de façon
économique, simple et non salissante. L'une de ces techniques emploie un
premier support temporaire sur lequel un film de matière à peindre est
directement appliqué, avec des forces d'adhésion limitées.
Le film étant sec, on y applique un premier adhésif, désactivable à
l'eau, puis on applique contre le film un second support temporaire mince à
déformabilité élevée et partiellement absorbant. Ce premier adhésif
engendre entre le film et ledit second support temporaire des forces
d'adhésion supérieures à celles existant entre le film et le premier support
temporaire.
Après un séchage suffisant du premier adhésif, on pèle l'ensemble
formé par le second support temporaire et le film en les séparant du premier
support temporaire.
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On encolle alors le film retenu sur le second support temporaire avec
un second adhésif, on applique l'ensemble contre le support définitif, et
après un séchage du second adhésif, on humecte avec de l'eau le second
support temporaire puis on pèle le second support temporaire en laissant le
film de peinture sur le support définitif.
Selon une autre des techniques décrites dans ce document, on
prépare un ensemble formé d'un support temporaire et d'une matière à
peindre directement appliquée sur celui-ci avec des forces d'adhésion
limitées pour former un film. Après séchage, on applique sur un support
définitif et/ou sur le film un adhésif tel qu'après application de l'ensemble
sur
ce support définitif, et séchage de l'adhésif, on puisse peler le support
temporaire en laissant le film sur le support définitif.
Selon une autre technique décrite dans ce document, on applique
directement sur un support apte à passer dans une machine d'impression
un film de matière à peindre, et on imprime directement le film sec dans
cette machine.
Par ailleurs, lorsque le film de peinture est une couche d'enduit, les
techniques d'application de la couche sur une paroi sont encore différentes.
De façon générale, un enduit est une couche constituée de liants et
de charges minérales dont le rôle est de protéger la paroi sur laquelle il est
appliqué, de l'isoler et d'en améliorer l'aspect. Il peut comprendre en outre
des pigments permettant de le colorer et de lui donner un aspect décoratif.
L'enduit peut être préparé sur site, typiquement sur un chantier
d'application à partir d'une poudre, ou en usine sous forme de pâte. Il est
ensuite appliqué sur la paroi pour rectifier ses irrégularités de surface
(trous,
fissures, etc.), lissé et aplani au moyen d'une taloche, puis séché et poncé.
L'opération est généralement renouvelée à plusieurs reprises afin d'obtenir
un résultat de qualité.
Ce procédé d'application d'un enduit est cependant long et difficile à
mettre en oeuvre, et ce d'autant plus lorsque l'on souhaite que la surface
extérieure soit esthétique et durable, parfaitement plane et lisse. En effet,
la
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qualité de la préparation des fonds est essentiellement due à la parfaite
réalisation des enduits.
Par ailleurs, l'application de l'enduit libère des composés organiques
volatils (COV) qui sont nocifs pour l'environnement.
La présente invention vise à proposer un article en feuille pour enduit
ou pour une couche à décorer qui soit facile et rapide à poser sur une paroi
tout en ayant une finition de qualité.
L'invention vise également à proposer un procédé d'application d'un
article en feuille sur des parois à décorer, ainsi qu'un article associé, dans
lequel l'article est collé directement contre la paroi sans application
d'adhésif liquide et dont la mise en oeuvre est propre.
L'invention propose également un procédé de réparation et de
masquage de joints entre deux articles en feuille contigus.
L'invention a également pour objectif de proposer un article en feuille
ayant de nouvelles propriétés, telles que la texturation de surface,
l'incorporation d'éléments décoratifs, actifs ou activables, la capacité de
chauffage, de récupération d'énergie, d'éclairage, etc.
Selon un autre aspect, l'invention a pour objet de proposer un article
en feuille pour application de couches décoratives, pouvant être
éventuellement imprimées, sur tout type de parois à décorer, et qui puisse
être appliqué soit temporairement soit définitivement sur la paroi.
Selon un autre aspect encore, l'invention propose un article en feuille
limitant la quantité de COV libérée lors de sa pose sur une paroi et
ultérieurement.
L'invention vise en outre des procédés de fabrication d'un tel article
en feuille pour application de couches décoratives sur des parois, qui soient
simples à mettre en oeuvre et peu coûteux.
A cet effet, on propose selon un premier aspect de l'invention un
article en feuille pour application de couches décoratives sur des parois à
décorer, caractérisé en ce qu'il comporte :
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- un support formé d'un film de matériau adhésif activable ; et
- une couche de matière à peindre, disposée sur une première face
du support ;
l'adhésif étant temporairement inactif, et la deuxième face du support (40)
étant libre.
Un tel article en feuille ne nécessite donc plus l'utilisation d'une
feuille de protection contre sa partie adhésive, la couche d'adhésif étant
temporairement inactive. Par ailleurs son stockage est simple et sa mise en
oeuvre propre et facile.
On entend ici par film adhésif activable un film dont les propriétés
d'adhésion sont modifiées de façon essentiellement irréversible sous
l'action d'un facteur d'environnement du film, sans toutefois exclure la
présente de composés permettant de faciliter le décollement de l'article en
feuille après pose.
Certains aspects préférés mais non limitatifs de l'article conforme à
l'invention sont les suivants :
- l'article comporte en outre au moins une couche additionnelle formée
d'au moins une couche choisie dans un groupe comprenant : une couche
de décoration, une couche ayant des propriétés physico-chimiques
déterminées, une couche conductrice, une couche susceptible de réagir
avec le milieu ambiant.
De telles couches superficielles confèrent à l'article des propriétés
esthétiques difficiles à obtenir selon les techniques de fabrication
conventionnelles, et permettent en outre de créer un article ayant des
couches actives ou activables selon le type de couches superficielles
utilisées.
Des aspects plus préférentiels sont les suivants
- la couche additionnelle est une couche superficielle décorative
comportant au moins un élément du groupe suivant : un vernis, des
particules colorées, métalliques, nacrées, des microbilles, des particules
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fluorescentes, des particules luminescentes, des particules rétro-
réfléchissantes, lesdites particules pouvant être prises dans un liant ;
- la couche additionnelle est apte à réagir avec le milieu auquel elle est
exposée;
- la couche additionnelle est apte à réagir à l'air, à l'eau ou à la
lumière ;
- la couche superficielle comprend au moins un matériau du groupe
suivant : une peinture microtexturée, un milieu hydro-oléofuge, des
zéolithes, des agents antifongiques, des agents anti-salissures, des
biocides, des agents dépolluants ;
- l'article est protégé par une couche temporaire de protection ; ainsi,
lorsque l'article est posé sur la paroi et que la couche temporaire de
protection est retirée, pelée ou dissoute, la couche superficielle peut
s'activer au contact du milieu ambiant.
- l'article comprend en outre une couche intermédiaire disposée entre
la première face du support et la couche de matière à peindre ;
- la couche intermédiaire comprend au moins un matériau du groupe
suivant : un matériau de renforcement mécanique, un matériau formant
barrière, un matériau électriquement conducteur, un matériau
ferromagnétique.
- la couche intermédiaire est une couche conductrice sous une forme
choisie dans le groupe suivant : une feuille conductrice perforée, un réseau
de fils résistifs, un polymère conducteur, des particules conductrices
dispersées dans l'une des couches de l'article.
Grâce à la couche conductrice, l'article peut être connecté par
exemple à une source basse tension, et alimenter des composants (diodes,
luminescentes, capteurs actifs, dispositifs sonores, etc.) permettant de
diffuser par exemple de la chaleur, de la lumière, du son, des ondes
électromagnétiques, etc.
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La couche conductrice peut aussi jouer le rôle de capteur surfacique
en intégrant des éléments photovoltaïques plans ou rapportés, des capteurs
de présence, de chaleur, etc.
Cette couche conductrice peut également apporter un rôle de
protection contre les ondes électromagnétiques en jouant un rôle de cage
de Faraday par exemple.
Enfin, la couche intermédiaire peut permettre de retenir un élément
aimanté (par exemple incorporation de particules ferromagnétiques dans un
liant).
- l'article comprend en outre deux couches électriquement isolantes
situées de part et d'autre de la couche conductrice ;
- l'une des couches isolantes est constituée par le support formé d'un
film adhésif activable et l'autre couche isolante est constituée par une
couche d'adhésif supplémentaire ;
- la couche conductrice comporte des agencements pour sa connexion
électrique avec l'extérieur ;
- l'article comprend en outre des moyens capteurs minces à sortie
électrique reliées à la couche conductrice ;
- la couche intermédiaire est choisie dans le groupe suivant : une
couche de renforcement mécanique, une couche barrière. Par ailleurs, la
couche intermédiaire apporte une résistance mécanique supplémentaire
permettant à l'article d'être autoporteur et peu fragile, même lorsqu'on
retire
le support moulant ;
- la couche intermédiaire est une couche formant barrière thermique
et/ou acoustique comprenant au moins un matériau du groupe suivant : les
matériaux à bas coefficient de conduction thermique et/ou acoustique et les
matériaux poreux à faible densité ;
- la couche intermédiaire est une couche formant barrière à la
migration d'atomes, de molécules ou d'ions, comprenant un matériau choisi
parmi : une matière synthétique en film continu ou un matériau fibreux tissé
ou non tissé ;
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- l'adhésif est apte à être activé par un agent dans le groupe suivant :
la chaleur, un liquide, un gaz, un rayonnement, une vibration ;
- l'adhésif est activable à la chaleur, au moins une partie de la chaleur
étant apportée grâce à la couche conductrice ;
- l'adhésif présente un mode d'activation temporaire et un mode
d'activation définitive ;
- l'adhésif comprend l'un au moins des matériaux du groupe suivant :
copropylène, copolyamide, polypropylène, polyéthylène, polyuréthanne
thermoplastique (TPU), adhésif sensible à la pression de fonte chaude
(HMPSA), poly-éthylène-acétate de vinyle (EVA) ;
- l'adhésif comprend au moins un additif formant un agent fonctionnel
appartenant au groupe des agents opacifiants, des agents gélifiants et des
agents bloquants ;
- l'additif est choisi dans le groupe suivant : silice pyrogénée, dioxyde
de titane, talc ;
- la couche de matière à peindre comporte au moins l'une des couches
suivantes : un couche de peinture, une couche de vernis.
- la couche de matière à peindre comporte au moins deux couches de
teintes différentes.
Le rendu esthétique de l'article est donc amélioré de par la
superposition de couches de peinture, de vernis, etc. ayant des teintes
différentes.
- l'article comporte en outre un support moulant en contact avec la
couche de matière à peindre, à l'opposé du support formé de l'adhésif.
L'utilisation d'un tel support permet d'ajuster et de contrôler la qualité
de la finition de la surface visible de l'article tout en assurant une
facilité de
démoulage.
- le support moulant est en un matériau plein ou poreux choisi dans le
groupe suivant : le polyéthylène téréphtalate, les polyéthylènes additivés,
les papiers siliconés, les papiers revêtus d'un agent de démoulage, les
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tissés et non-tissés de fibres recouverts d'un agent filmogène à faible
énergie de surface, les silicones, le Teflon .
- la face du support moulant en contact avec la couche de matière à
peindre présente un état de surface et une énergie de surface contrôlés
- ladite face du support moulant présente des reliefs ;
- l'épaisseur des couches de matière à peindre et de matériau adhésif,
et le cas échéant de la ou des couches superficielles et de la ou des
couches intermédiaires, est comprise entre 50 et 200 micromètres.
Selon un deuxième aspect, l'invention propose un premier procédé
de fabrication d'un article en feuille selon l'invention, comprenant les
étapes
consistant à :
(i) alimenter une machine avec un support moulant ;
(ii) appliquer sur une première face du support moulant une couche
de matière à peindre ;
(iii) faire sécher la couche de matière à peindre
(iv) appliquer une couche d'un adhésif activable ; et
(v) faire sécher la couche d'adhésif sans l'activer.
Certains aspects préférés mais non limitatifs du premier procédé
selon l'invention sont les suivants :
- la couche d'adhésif est formée d'un adhésif thermoactivable, et où
les étapes (iv) et (v) sont mises en oeuvre à une température inférieure à la
température d'activation.
- le séchage est réalisé à froid et/ou par dépression.
- la couche d'adhésif est formée d'un adhésif pulvérulent et filmogène,
et la température d'application et de séchage est supérieure à la
température de formation du film, mais inférieure à la température
d'activation.
- le procédé comprend en outre une étape d'ajustement par abrasion
de la première face du support moulant.
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- le procédé comprend en outre une étape d'ajustement de l'énergie
de surface de la première face du support moulant de manière à adapter
son degré d'adhérence.
- l'ajustement de l'énergie de surface est réalisé selon l'une des
techniques comprises dans le groupe suivant : ionisation, traitement par
lance plasma, traitement Corona.
- le procédé comprend en outre une étape de préparation de la
première face du support moulant par usinage ou par moulage.
- le procédé comprend en outre, subséquemment à l'étape (v), les
étapes suivantes :
- séparer le support moulant de l'article ; et
- imprimer la surface libre de l'article qui est à l'opposé de la couche
d'adhésif dans une machine d'impression.
- le procédé comprend en outre, subséquemment à l'étape (v), les
étapes suivantes :
- séparer le support moulant de l'article; et
- appliquer un support pelable à la place du support moulant.
Ce remplacement du support moulant par un support pelable garantit
au fabricant que son client ne pourra pas s'en servir afin de fabriquer lui-
même des articles selon l'invention. Cela lui permet en outre d'utiliser des
supports moulants de meilleure qualité et ayant une meilleure finition
puisque celui-ci pourra le réutiliser pour fabriquer d'autres articles.
Selon un troisième aspect, l'invention propose un deuxième procédé
de fabrication d'un article en feuille selon l'invention, comprenant les
étapes
consistant à :
(i) alimenter une machine avec un support formé d'un film adhésif
activable;
(ii) appliquer sur une première face du support une couche de
matière à peindre ; et
(iii) faire sécher la couche de matière à peindre.
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Dans ce procédé, aucun support moulant n'est nécessaire pour la
fabrication de l'article, son rôle étant joué par le film d'adhésif activable.
Certains aspects préférés mais non limitatifs du procédé conforme à
l'invention sont les suivants :
- le procédé comprend en outre une étape d'application d'un support
moulant sur la surface libre de la couche de matière à peindre opposée au
support avant le séchage de la couche de matière à peindre.
L'application de ce support moulant sur l'article permet d'ajuster la
finition de la surface visible de l'article, en lui conférant un aspect lisse,
pourvu de motifs en relief, brillant, satiné ou mat selon le résultat désiré.
Concernant la fabrication du support moulant, la difficulté majeure de
réside dans le fait d'avoir à la fois la structuration du moule, qui apportera
à
l'article en feuille des reliefs souhaités, un état de surface particulier, et
l'énergie de surface qui devra être à la fois assez élevée pour permettre une
mouillabilité suffisante, tout en permettant le démoulage après séchage. Il
faut noter que l'énergie de surface à obtenir dépend du type de matière à
peindre choisie, comme une peinture ou un vernis. Par exemple, une
peinture glycérophtalique sera beaucoup plus adhérente qu'une peinture
acrylique, et le revêtement devra avoir une énergie de surface beaucoup
plus faible si l'on veut pouvoir la démouler aisément.
Il est connu que des matières comme des revêtements siliconés, à
base de téflon ou autres surfaces avec des énergies de surface faibles sont
impropres à une application de peinture ou mortier frais. En effet, dans ce
cas, il se formerait des yeux, zones où l'adhésion ne se fait pas, et qui par
suite ne permettent pas d'obtenir un état de surface satisfaisant.
D'autre part, des plastiques de type polypropylène, polyester,
polyéthylène, polyamide, polychlorure à l'état brut ont une mouillabilité
élevée, mais après séchage, le retrait serait impossible et arracherait des
morceaux de peinture.
Ainsi, il peut être nécessaire aussi bien de diminuer l'énergie de
surface du support moulant que de l'augmenter.
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Selon un autre aspect encore, l'invention propose ainsi un procédé
de fabrication d'un support moulant pour la mise en oeuvre d'un procédé
conforme à l'invention, comprenant les étapes suivantes :
(i) définir un premier matériau pour le support moulant
(ii) en fonction d'un effet de relief recherché pour l'article et de la
nature d'un second matériau à appliquer en premier sur le support moulant,
définir un état de surface et une énergie de surface cibles pour une face
d'un support moulant sur laquelle l'article est destiné à être formé, de
manière en particulier à obtenir une mouillabilité par ledit matériau et un
caractère démoulable de l'article après séchage ; et
(iii) traiter une face d'une feuille réalisée avec ledit premier matériau
pour obtenir l'état de surface et l'énergie de surface cible, pour ainsi
obtenir
le support moulant.
Certains aspects préférés mais non limitatifs de ce procédé sont les
suivants :
- le premier matériau est du polyéthylène téréphtalate.
- l'épaisseur de la feuille est comprise entre environ 5 pm et 100 m,
et plus spécifiquement entre environ 36 et 50 m.
- pour l'obtention de l'état de surface cible, l'étape (iii) est mise en
oeuvre par abrasion.
- l'abrasion est une abrasion mécanique par sablage.
- l'abrasion combine une attaque chimique et l'application d'un
matériau particulaire.
Par exemple, dans un mode de réalisation, on utilise un sablage à
l'aide de sable broyé durant quelques secondes, ou tout autre moyen
d'abrasion permettant d'obtenir l'aspect souhaité, tel que l'application d'un
traitement chimique faisant intervenir des acides puis une dépose de silice.
- pour l'obtention de l'état de surface cible, l'étape (iii) est mise en
oeuvre par formation de creux et/ou de reliefs avec une technique choisie
parmi le moulage à chaud et la gravure.
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- les creux et/ou reliefs ont une période géométrique moyenne
comprise entre environ 5 et 200 m.
- pour l'obtention de l'énergie de surface cible, l'étape (iii) comprend un
traitement choisi parmi : un traitement corona et l'exposition à une torche à
plasma.
- pour l'obtention de l'énergie de surface cible, l'étape (iii) comprend
l'application d'un produit modificateur de l'énergie de surface.
- le produit est un latex, de manière à accroître l'énergie de surface.
- le produit est une substance à basse énergie de surface intrinsèque,
de manière à abaisser l'énergie de surface.
Ainsi, si l'énergie de surface est trop faible par rapport au résultat
souhaité, par exemple pour un moule avec des aspérités profondes, on
augmente l'énergie de surface. En revanche, si l'énergie de surface est trop
forte, on revêt le film d'une épaisseur de quelques micromètres d'un produit
à faible énergie de surface.
Le support moulant est alors apte à être mis au contact de la matière
à peindre ou d'une couche superficielle. Au terme du séchage, il aura donné
au revêtement son aspect de surface, et sera facile à peler.
Selon un autre aspect, l'invention propose un procédé d'application
d'un article selon l'invention à décorer, caractérisé en ce qu'il comprend les
étapes consistant à :
(i) déclencher une phase d'activation du support formé du matériau
adhésif activable ;
(ii) appliquer la face de l'article comportant le film adhésif contre la
paroi à décorer ;
(iii) maroufler l'article contre la paroi pendant au moins une partie de
la phase d'activation.
L'application de l'article selon l'invention est donc simple, rapide et
propre.
Certains aspects préférés mais non limitatifs de ce procédé sont les
suivants :
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- l'article comporte en outre une couche superficielle protégée par un
film de protection, et où le procédé comprend en outre une étape de retrait
du film de protection ; et
- le procédé comprend en outre une étape de retrait du support
moulant.
Le support moulant peut être utilisé pour non seulement pour
fabriquer l'article objet de l'invention, mais aussi pour apporter un moyen de
réparer les articles et masquer les joints qui pourraient être remarqués entre
deux articles adjacents.
De même, en cas d'endommagement d'un article déjà collé,
une réparation peut être faite en appliquant une matière à peindre de
formulation proche de celle de l'article et en la recouvrant d'un morceau de
support moulant.
Ainsi selon un autre aspect encore, l'invention propose un procédé
de finition ou de réparation d'un décor obtenu conformément au procédé de
l'invention, comprenant les étapes suivantes :
- application de matière à peindre à l'état liquide ou pâteux semblable
à celle utilisée pour réaliser l'article sur une zone à finir où à réparer ;
- avant séchage de la manière à peindre, application d'un support
moulant semblable à celui utilisé pour réaliser l'article contre ladite
matière
à peindre dans ladite zone ; et
- après une période de séchage, retrait du support moulant.
De la sorte, l'aspect de surface sera au plus proche de l'aspect d'un
article.
D'autres caractéristiques, buts et avantages apparaîtront mieux à la
lecture de la description détaillée qui va suivre, et en regard des dessins
annexés donnés à titre d'exemples non limitatifs et sur lesquels :
La figure 1 est une vue en coupe d'une forme de réalisation d'un
article en feuille pour application de couches décoratives sur des parois à
décorer selon l'invention ;
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La figure 2 est une vue en coupe d'une deuxième forme de
réalisation d'un article en feuille pour application de couches décoratives
sur
des parois à décorer selon l'invention, et
La figure 3 est une vue en coupe d'une paroi à décorer sur lequel
l'article en feuille de la figure 1 ou 2 a été appliqué.
En référence tout d'abord à la figure 1, un article en feuille 1 selon
l'invention peut comporter un support moulant 10, une couche superficielle
ayant des propriétés esthétiques e
t/ou des propriétés physico-chimiques particulières 22, une couche de
matière à peindre 20, une couche intermédiaire 23, et une couche d'adhésif
40, l'ensemble de ces couches pouvant être présentes ou non en fonction
de la finalité qu'on cherche à obtenir.
Dans la présente description, on entend par le terme complexe
l'ensemble formé par les couches superposées au cours des étapes de
fabrication qui auront déjà été décrites.
Le support moulant
Le support moulant 10 est adapté pour assurer la cohésion
mécanique de l'article au cours des phases de fabrication, d'impression
éventuelle et de pose, et pour conférer à la couche visible de l'article 1 la
finition de surface recherchée.
Sur le support moulant 10, qui peut être plat ou comporter des motifs
en relief, est appliqué le reste du complexe formant l'article en feuille. Il
est
constitué de préférence d'une feuille en polyéthylène téréphtalate (PET),
d'un polyéthylène additivé dégradable, d'un papier siliconé, d'un moule
siliconé, ou encore d'un moule usiné (notamment une plaque en téflon, lisse
ou usinée).
Typiquement, le support moulant a une épaisseur allant de 10 m à
500 m, de préférence de 26 m à 100 m, selon la composition de la
matière à peindre 20 utilisée, sa destination et son épaisseur, afin de
faciliter la mise en oeuvre, le conditionnement et le stockage de l'article 1.
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Comme on le verra par la suite, ce support 10 peut être apprêté pour
en adapter la mouillabilité (et donc l'énergie de surface) et/ou les reliefs
de
surface, de telle sorte que d'une part les couches déposées sur sa surface
aient une cohésion adaptée pour être avoir un aspect final homogène suite
à leur séchage, et d'autre part lesdites couches puissent être démoulées
aisément.
Ledit support moulant peut être fourni seul et dans un
conditionnement particulier pour permettre le traitement des joints entre
articles ou la réparation d'articles endommagés.
La couche de matière à peindre 20
La couche de matière à peindre 20 comporte une ou plusieurs
couches de peinture, vernis, ou autre, étalées sur le support. Les matériaux
des couches composant la matière à peindre 20 peuvent être identiques ou
différents, selon l'effet souhaité. La superposition de couches dans la
couche de matière à peindre 20 améliore son opacité, son pouvoir couvrant
et peut éventuellement modifier la réaction de la matière à la lumière
extérieure en fonction de ses caractéristiques, i.e. que la lumière soit
directe, indirecte, forte, faible, etc.
La couche de matière à peindre 20 peut également jouer le rôle
d'une barrière ionique pour protéger la paroi 50 ou le milieu ambiant. Par
exemple, lorsque la paroi à décorer 50 comporte du Plomb, l'application de
l'article en feuille 1 selon l'invention permet de créer une barrière
empêchant la migration des ions vers la surface, la couche de matière à
peindre 20 étant déjà sèche au cours de la pose. L'application préalable
d'une couche de protection spécifique devient donc optionnelle.
La peinture utilisée peut être une peinture mono- ou multi-
composants de nature acrylique, polyuréthane, glycérophtalique ou être
spécifique au type de paroi à décorer 50.
Typiquement, la quantité de matière à peindre formant la couche de
matière à peindre 20 se situe dans une gamme allant de 50 à 150 g/m2.
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La couche d'adhésif 40
La couche d'adhésif 40 comporte un adhésif activable, c'est-à-dire un
matériau pourvu de propriétés adhésives activables par changement d'un
paramètre exogène. Par exemple, l'adhésif peut être thermoactivable
(activable par apport de chaleur lorsqu'il est soumis à des infrarouges ou à
une induction électromagnétique si une couche conductrice est présente),
activable à l'eau, activable par application d'ultraviolets, activable par
pression (notamment par éclatement de microcapsules présentes
initialement dans la couche d'adhésif qui libèrent alors un matériau ayant
des propriétés de durcissement), sensible aux ultrasons, ou sensible à la
pression de fonte chaude (HMPSA, Hot Melt Pressure Sensitive Adhesive).
Ainsi, la couche d'adhésif 40 peut comporter l'un au moins des
matériaux parmi lesquels : copropylène, copolyamide, polypropylène,
polyéthylène, le polyuréthane thermoplastique (TPU), éthylène vinyle
acétate (EVA), et les résines généralement utilisées dans le domaine
dentaire.
Cette couche d'adhésif 40 peut également être adaptée pour avoir
des propriétés de résistance mécanique de telle sorte que l'article soit
autoporteur. Ainsi, lorsque la couche est formée par un film d'adhésif, elle
peut servir de support au complexe au cours des phases de fabrication.
Par ailleurs, dans le cas notamment d'un adhésif sous forme liquide,
il est possible d'augmenter sa viscosité en lui ajoutant des agents
thixotropes du type silice pyrogénée, Aerosil , etc. afin d'améliorer le
maintien de l'article sur le support à décorer 50.
Les couches additionnelles
Optionnellement, le complexe peut comporter en outre une ou
plusieurs couches additionnelles, lui conférant des propriétés particulières
liées notamment aux conditions d'utilisation de l'article 1 selon l'invention,
le
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milieu auquel il est exposé, le type de paroi 50, les fonctions qu'il peut
avantageusement remplir, etc.
De telles couches additionnelles sont appliquées entre le support 10
et la couche d'adhésif 40. Plus précisément, les couches additionnelles
peuvent être appliquées directement sur le support 10, faire partie des
couches composant la couche de matière à peindre 20 ou par-dessus la
couche de matière à peindre.
L'article peut comporter une pluralité de couches additionnelles
différentes réparties dans son épaisseur.
On peut classer les couches additionnelles en deux grandes
catégories : les couches appliquées entre le support et la couche de matière
à peindre 20 nommées couches superficielles 22, et les couches mêlées à
la couche de matière à peindre ou entre la matière à peindre 20 et l'adhésif
40, nommées couches intermédiaires 23.
Selon une première forme, la couche additionnelle est une couche
superficielle 22 consistant en une ou plusieurs parmi les couches
suivantes : couche de vernis, une couche ayant un aspect décoratif, une
couche ayant des propriétés physico-chimiques particulières.
La couche superficielle peut être un vernis, de préférence
transparent, appliqué directement sur le support moulant 10 avant la couche
de matière à peindre 20. Par exemple, la couche de vernis peut être une
couche de type acryle, et sert de couche de démoulage, notamment lorsque
les caractéristiques d'adhésion de la couche décorative, c'est-à-dire de la
couche inférieure composant la couche de matière à peindre 20, sont trop
importantes pour permettre un retrait propre du support à démouler 10. Le
vernis peut également apporter une fonction de barrière UV, ou des
fonctions anti-graffiti. Des exemples de vernis utilisables sont : les résines
alkyde en phase aqueuse, les polymères en phase aqueuse, les résines
polyuréthanes en phase aqueuse, les alkydes uréthane en phase solvantée,
ou encore les dispersions de résines acrylique en phase aqueuse.
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En variante, la couche additionnelle appliquée contre la couche de
matière à peindre 20 est une couche 22 adaptée pour avoir un aspect et/ou
des propriétés physico-chimiques particulières.
Une telle couche 22 est destinée à être exposée visiblement sur la
paroi une fois l'article 1 appliqué sur celle-ci. Elle peut avoir un rôle
purement décoratif, et/ou conférer au complexe des propriétés physico-
chimiques supplémentaires.
Selon un premier aspect, cette couche 22 peut être composée de
particules colorées, de particules ayant un volume permettant de conférer à
la couche décorative un relief donné (notamment des microbilles de verre
de diamètre inférieur à 0,5 mm), etc. éventuellement mélangées à une
couche de peinture translucide ou de vernis.
Selon un deuxième aspect, la couche décorative 22 peut comporter
des éléments ayant des propriétés physico-chimiques particulières
conférant à la couche 22 un aspect décoratif variant en fonction des
conditions extérieures. Il peut s'agir par exemple d'éléments changeant
d'aspect (couleur, brillance, texture, etc.) en fonction de la température, la
lumière (tels que des particules fluorescentes, luminescentes, rétro-
réfléchissantes, etc.), l'humidité, la présence d'éléments chimiques ou
biologique déterminés.
Par exemple, la couche 22 peut être hydro-oléofuge et préserver la
couche de matière à peindre 20 des agressions dues à la pénétration de
l'eau et/ou des graisses : on obtient alors un article 1 ayant des propriétés
antitaches, anti graffitis, etc.
Elle peut également avoir une dureté supérieure à la dureté de la
couche de matière à peindre 20, et accroître la résistance du complexe aux
chocs et aux rayures.
Selon un autre exemple de réalisation, la couche additionnelle 22
peut être formée d'une peinture microstructurée adaptée par exemple au
milieu nautique, du type peau de requin ou, en milieu aéronautique,
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comportant des stries longitudinales d'une dimension caractéristique de 25
micromètres.
Selon un autre exemple, la couche additionnelle peut recevoir des
microstries lui conférant des propriétés optiques de type lentille ou miroir
de
Fresnel.
Selon un troisième aspect, la couche 22 peut comporter des
éléments ayant des propriétés physico-chimiques déterminées ayant des
effets sur le milieu auquel ils sont exposés (diffusion de substances
biologiques ou chimiques par exemple).
Notamment, ces éléments peuvent être adaptés pour réagir avec des
composés organiques volatils (c'est le cas par exemple des zéolithes ou du
Ti02 sous forme anatase qui en présence de lumière a un effet catalytique
de destruction des COV), être des agents antifongiques, ou encore des
agents antisalissures (dits agents antifouling ) adaptés pour protéger les
surfaces immergées des navires, etc.
Ces propriétés physico-chimiques peuvent en outre n'être activées
qu'après retrait du support 10 (par contact avec le milieu ambiant) ou
disparition d'une couche protectrice mise à la surface de ladite couche.
Selon une seconde forme de réalisation éventuellement en
complément de la première, la couche additionnelle est une couche
intermédiaire 23 est sous-jacente à la couche visible, et confère au
complexe des propriétés supplémentaires par rapport aux articles connus.
Cette couche comprend une ou plusieurs couches ayant des propriétés
physico chimiques, faisant fonction de barrière ou de renfort, une couche
conductrice.
Par exemple, la couche 23 est réalisée dans un matériau
thermiquement isolant, ou ayant des propriétés acoustiques spécifiques
(absorption, amortissement, réflexion des ondes acoustiques) adaptées par
exemple pour réduire le bruit ambiant. Un tel matériau peut être notamment
une mousse de polyuréthane, un matériau poreux à faible densité, ou
encore une résine en émulsion comportant une charge allégeante et divers
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adjuvants qui, suite à son séchage, gonfle et devient poreuse (voir par
exemple le produit SEM-LIGHT distribué par la société SEMIN).
En variante, la couche intermédiaire 23 est adaptée de manière à
empêcher la migration ionique de substances indésirables telles que le
Plomb ou tout autre élément toxique. Elle peut être constituée d'une résine
qui après polymérisation apporte une étanchéité, ou par un film constitué
d'une matière comme un polyéthylène, un polyester, un polypropylène, un
polystyrène. Ce film est traité pour avoir une énergie de surface élevée, ou
est muni d'un primaire d'accrochage de sorte qu'il adhère aux couches qui
lui sont voisines.
Selon une autre variante encore, la couche intermédiaire 23 est une
armature adaptée pour renforcer la résistance du complexe et le rendre
éventuellement autoporteur, permettant ainsi de retirer le support 10 après
séchage des couches formant l'article 1 afin de faciliter son stockage.
Un autre avantage de cette couche de renforcement 23 est de
faciliter l'utilisation de l'article 1 selon l'invention dans le cas des
rénovations
sur support anciens et détériorés.
La couche de renforcement 23 comprend par exemple un voile de
verre, un tissu de verre, des fibres de verre et/ou des fibres métalliques ou
végétales, un film plastique, un non-tissé, un textile ou tout autre élément
permettant de rigidifier la couche de matière à peindre 20 tout en
conservant son adaptabilité à la paroi 50 sur laquelle l'article 1 va être
collé.
Selon une autre forme de réalisation, la couche intermédiaire est une
couche conductrice 23 (ou éventuellement semi-conductrice), et est en
contact avec la couche de matière à peindre 20 ou avec la couche d'adhésif
40. Elle peut être prise entre deux couches électriquement isolantes. la
couche conductrice peut présenter des motifs et dessins permettant
d'ajuster ses paramètres électriques et d'être connectée à des électrodes
en évitant tout risque :
Cette couche conductrice 23 peut ainsi servir de support à des
éléments calorifiques tels que des diodes électriques, des capteurs de
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WO 2010/139778 21 PCT/EP2010/057807
chaleur ou de lumière de type photovoltaïque, etc., connectés par
l'intermédiaire de cosses.
Un tel article 1 peut alors être utilisé dans la récupération d'énergie,
ou au contraire dans la diffusion d'énergie par éclairage ou par chauffage.
Elle peut avoir des propriétés de diffusion de son, de diffusion
électromagnétique, de protection par effet de cage de faraday, des
propriétés ferromagnétiques permettant de retenir un élément aimanté.
Par exemple, la couche conductrice 23 peut être une couche de
peinture conductrice, ou comporter des éléments conducteurs (oxydes
d'étain, fibres métalliques éventuellement mélangées à des fibres de verre,
un réseau de fils résistifs, une feuille métallique, etc.), un polymère
conducteur.
Il peut s'agir également d'un laminé de revêtements ayant des
propriétés photovoltaïques, par exemple deux couches semi-conductrices
dopées N et P respectivement et placées entre deux couches destinées à
collecter les électrons émis par les couches semi-conductrices.
Premier procédé de fabrication
On va à présent décrire un premier procédé permettant d'obtenir un
article en feuille 1 pour application de couches décoratives selon
l'invention.
Dans une première étape, la surface du support moulant 10 est
ajustée de manière à lui conférer un état de rugosité adapté à la finition
recherchée pour la couche décorative qui sera visible sur la paroi 50 à
décorer. Cette étape d'ajustement peut être mise en oeuvre sur une surface
plane ou pourvue de motifs en reliefs du support moulant 10.
Dans le cas d'une finition brillante, c'est-à-dire d'une finition
permettant l'obtention d'un reflet assimilable à un effet miroir (typiquement
un brillant spéculaire supérieur à 70 unités mesurées sous un angle de 60
selon la norme IS02813), le support moulant 10 est éventuellement traité
de manière à en réduire les rugosités. Par exemple, pour un support 10 de
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type feuille de PET, l'état de surface du support étant déjà suffisamment
lisse en soi, aucun ajustement n'est nécessaire.
Dans le cas d'une finition satinée ou mate, l'état de surface est ajusté
par abrasion mécanique ou chimique selon des techniques d'abrasion
connues, par exemple par sablage ou attaque à l'acide. Plus l'abrasion
réalisée est importante, plus la finition de la couche décorative obtenue sera
mate. Cet ajustement peut aussi être réalisé par enduction..
Dans le cas par exemple de l'abrasion par sablage, la nature du
sable utilisé (roulé ou broyé), la pression appliquée et la durée de
traitement
permettent d'ajuster le degré de rugosité, et donc la finition de la couche
décorative. Par exemple, il est possible d'utiliser du sable à base de
corindon ou de billes de verre.
Cet ajustement de la surface du support permet selon une autre
application d'obtenir une microtexturation de la surface, de manière à
réaliser un moulage d'une grande finesse de la couche destinée à être
exposée au milieu extérieur.
Pour cela, le support moulant 10 peut être au préalable usiné ou
moulé ou thermoformé de manière à obtenir une surface extérieure de
l'article ayant les propriétés souhaitées :
Pour une application à l'intention des navires, on crée un revêtement
similaire à la peau de requin dont les microperturbations facilitent
l'écoulement hydrodynamique .
Pour une application aéronautique, on crée des rainures
longitudinales ou riblets en terminologie anglo-saxonne d'une dimension
caractéristique de 25 microns pour réduire la traînée.
La microtexturation peut également créer des propriétés optiques
particulières sur la surface extérieure finale de l'article 1. Par exemple, le
moulage sur la surface du support moulant 10 d'une lentille de Fresnel
permet d'obtenir en fin de procédé, lorsque la matière à peindre est
transparente, un article ayant la propriété lentille de Fresnel.
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WO 2010/139778 23 PCT/EP2010/057807
Dans un autre mode de réalisation, si la matière à peindre 20 ou une
couche additionnelle 22 est métallisée en surface, on obtient un miroir de
Fresnel.
Par ailleurs, selon le type de support moulant 10 utilisé, le procédé
comprend en outre une étape au cours de laquelle la surface du support 10
sur laquelle sera appliquée la première couche du complexe (c'est-à-dire
une couche superficielle 22 ou la couche de matière à peindre 20) est
traitée de manière à ajuster son énergie de surface, et donc son degré
d'adhérence.
Par exemple, dans le cas d'un papier siliconé, la mouillabilité du
support 10 est très faible pour une matière à peindre du type peinture
glycérophtalique, créant ainsi des irrégularités de surface, voire
l'apparition
de bulle lors du séchage. Il peut donc s'avérer nécessaire de traiter la
surface de manière à augmenter son énergie de surface, par exemple par
ionisation, traitement Corona ou lance plasma.
Dans une deuxième étape, optionnelle, une couche superficielle, 22
est appliquée selon les techniques conventionnelles en fonction du type de
couche sur le support moulant 10 (notamment par pulvérisation, à la racle,
au rouleau, etc.).
Par exemple, dans le cas d'une couche de vernis, la couche est
appliquée selon les moyens d'application de matière conventionnels, par
exemple par héliographie, sérigraphie, flexographie, par pulvérisation, le
cas échéant en combinaison avec une racle ou tout autre moyen
d'enduction.
On notera ici que selon l'application, le type de support et le type de
vernis, la quantité appliquée peut largement varier. On retrouvera ici la
même variété d'épaisseurs qu'avec les techniques traditionnelles
d'application de matières à peindre telles que vernis et peintures. La couche
de vernis est ensuite séchée, de préférence avant la mise en oeuvre de
l'étape suivante.
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Dans le cas d'une couche additionnelle 22 purement décorative, par
exemple une couche de particules colorées, lesdites particules sont
simplement réparties de manière aléatoire, ou selon un schéma décoratif
prédéfini, sur la surface du support 10, et sont noyées dans un liant qui peut
être un vernis 22 ou directement la matière à peindre 20.
Dans une troisième étape, la matière à peindre 20 est étendue en
une ou plusieurs couches sur le support moulant 10, ou le cas échéant sur
la couche superficielle 22 préalablement appliquée selon les techniques
conventionnelles adaptées au type de matière étalée.
La surface libre par laquelle s'évaporent les solvants et l'eau est donc
la surface qui est destinée à être cachée contre la paroi 50, contrairement
aux procédés traditionnels dans lesquels c'est la surface visible de la
couche de matière à peindre 20. Or, au cours du séchage, cette
évaporation crée des irrégularités dans la surface libre d'évaporation, ce qui
rend nécessaire une étape supplémentaire de finition (typiquement, un
polissage de la surface lorsqu'il s'agit d'un enduit) si l'on souhaite une
finition lisse de qualité.
Ainsi, en laissant sécher la couche sur le support à démouler 10, la
surface de l'article qui sera visible lorsque celui-ci sera appliqué sur la
paroi
est celle qui est en contact avec le support moulant 10, et non la surface
libre par laquelle s'échappent les solvants. Il est donc possible de contrôler
l'aspect de la surface visible, sans étape supplémentaire de finition.
Avantageusement, dans le cas où la couche de matière à peindre 20
comprend au moins deux couches, on étale de préférence deux couches
ayant des teintes différentes, de manière à améliorer le rendu de la couche
extérieure qui sera visible lorsque l'article 1 sera appliqué sur la paroi 50.
En effet, les articles monocouches (ou de multicouches et mono-teintes) ne
conviennent pas à tous les éclairages, et sont sensiblement moins
esthétiques que les peintures multicouches et multi-teintes.
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Par exemple, l'application d'une sous-couche de peinture rouge sous
une couche de peinture bleue permet d'obtenir au final un bleu plus
lumineux.
Chaque couche composant la couche de matière à peindre 20 est
séchée au fur et à mesure, par exemple dans un four thermique ou dans
séchoir à air sec.
Lorsque l'article 1 comporte une couche intermédiaire 23, celle-ci
peut-être réalisée à tout moment au cours du procédé de fabrication.
Dans le cas d'une couche intermédiaire ayant un effet de
renforcement mécanique et/ou de barrière sous forme d'un film, ce film est
traité pour permettre une adhésion sur une première couche d'adhésif, et
son application est suivie de la pose d'une seconde couche d'adhésif.
Dans le cas d'une couche conductrice 23 celle-ci est réalisée par-
dessus la couche de matière à peindre 20, ou au sein de la couche de
matière à peindre 20 (entre deux couches de peinture par exemple).
Elle peut être appliquée soit en poudre, soit sous la forme d'une
feuille conductrice perforée soit enfin sous forme de réseau ou tissu de fils
conducteurs ou résistifs, sous forme d'un polymère conducteur.
Dans la première variante, et lorsque la couche d'adhésif 40 est
également sous forme pulvérulente, les particules conductrices composant
la poudre conductrice sont mélangées à la poudre d'adhésif, puis le
mélange est appliqué sur la couche de matière à peindre 20.
De préférence, le matériau composant la poudre d'adhésif est
filmogène.
Le complexe formé du support 10, des éventuelles couches
additionnelles 22, 23, de la couche de matière à peindre 20, des particules
conductrices de la couche conductrice 23 et des particules de la couche
d'adhésif 40 est alors chauffé jusqu'à atteindre une température suffisante
pour faire fusionner la poudre d'adhésif filmogène, qui, en refroidissant,
forme une couche d'adhésif dans laquelle sont enfermées les particules
conductrices de la couche conductrice 23.
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WO 2010/139778 26 PCT/EP2010/057807
Dans la deuxième variante, une première couche d'adhésif 40 est
appliquée sur la couche de matière à peindre, suivie de la feuille
conductrice 23 et d'une deuxième couche d'adhésif 40. Le complexe est
alors chauffé jusqu'à ce que les couches d'adhésif 40 fusionnent et
enferment la couche conductrice 23. Typiquement, l'adhésif utilisé dans
cette forme de réalisation peut être pulvérulent ou sous la forme d'un film.
Enfin, dans une dernière étape, lorsqu'aucune couche conductrice 23
n'est appliquée, ou suite à l'application d'une couche conductrice selon
l'une quelconque des variantes mentionnées ci-dessus, une couche
d'adhésif 40 est appliquée par-dessus le complexe obtenu selon les
techniques d'application conventionnelles, par exemple par héliographie,
sérigraphie, flexographie, par pulvérisation, le cas échéant en combinaison
avec une racle ou tout autre moyen d'enduction, puis séchée.
Ce film adhésif peut être texturé au niveau de son dos destiné à venir
contre le support définitif, ce qui a pour avantage de moins adhérer au
moment de la première pose sur le support définitif, et de faciliter le
débullage lors du marouflage.
Typiquement, la couche d'adhésif 40 est conditionnée en film ou est
sous forme pulvérulente.
Dans le cas d'un film adhésif thermoactivable de type
thermoplastique, plus particulièrement à base de poly-EVA (Ethylène Vinyle
Acétate), typiquement du type du type commercial Collano 20.600 ou
20.300, le complexe est chauffé jusqu'à atteindre la température de fusion
de l'adhésif, par exemple dans un four. Typiquement, la température de
fusion de l'adhésif est comprise entre environ 50 C et environ 150 C.
On obtient alors un complexe comportant une couche d'adhésif
thermoactivable inactive qui adhère parfaitement au reste du complexe,
mais dont la surface libre est sèche et ne colle pas.
Pour rendre adhérente la surface libre de l'adhésif inactif, il faut le
chauffer au-delà d'une température déterminée afin de l'activer.
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Typiquement, pour le film thermoactivable Collano 20.301 à base
d'EVA, la température d'activation de la couche d'adhésif est d'environ 90 C
à 105 C Cette température permet un collage temporaire, et l'application
ultérieure d'une même température permet si on le souhaite de retirer
l'article 1 de la paroi 50 et même de le recoller sur une nouvelle paroi.
En variante, dans le cas d'une couche d'adhésif appliquée à partir
d'une matière pulvérulente filmogène, la poudre est appliquée sur la couche
de matière à peindre puis chauffée jusqu'à ce qu'elle fusionne, de manière
à former un film adhésif inactif qui ne colle pas. Pour pouvoir coller
l'article
sur la paroi, il faut activer la couche d'adhésif par apport de chaleur.
Certains adhésifs contiennent en outre des éléments qui ont une
activation définitive par application d'une première condition, typiquement
de la chaleur.
Dans ce cas, la fabrication de la couche d'adhésif 40 sur l'article 1
doit permettre de fabriquer le film d'adhésif ou pour le moins de fixer sur la
couche 20 une densité suffisante de particules adhésives, mais ne doit pas
dépasser, ni à l'application, ni au séchage la température d'activation de cet
adhésif.
Enfin, certains adhésifs peuvent comprendre une matière se
décomposant dans une plage de température encore supérieure à la
température d'activation. A cette température, la décomposition de la
matière crée une rupture dans l'adhésif, et permet de retirer facilement
l'article, alors même que la colle était formulée pour être définitive.
On obtient en définitive la hiérarchie suivante par températures
croissantes :
- une température TO en dessous de laquelle l'adhésif est inactif ;
- une plage de températures Ti à T2 dans laquelle l'adhésif peut être
activé de manière temporaire ;
- une plage de températures T3 à T4 dans laquelle l'adhésif peut être
activé de manière définitive ;
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- une température T5 au dessus de laquelle, l'adhésif est détruit sans
que l'article ou le support ne soient détériorés.
Le choix de la couche d'adhésif appliquée sur le complexe permet
donc d'obtenir un article ayant une couche d'adhésif inactive et pouvant être
collé soit temporairement, soit définitivement soit enfin détaché par
destruction de la couche d'adhésif en ajustant les paramètres d'activation
de ladite couche.
Par exemple, dans le cas d'un adhésif à base
polyester/polyuréthanne tel qu'un adhésif connu sous la dénomination
commerciale Collano HCM 555, la poudre est déposée à température
ambiante puis fixée sur le complexe à une température maximale de 65 C.
La couche produite est alors inerte sous la température TO de 50 C ; elle
devient thermoactivable entre les températures Ti = 65 C et T2 = 95 C.
Elle s'active de manière définitive (matériau thermodurcissable) à une
température comprise ente T3 = 120 et T4 = 140 C. Il n'existe pas de
température T5 pour cet adhésif.
On obtient ainsi un article en feuille 1 selon l'invention pouvant être
collé définitivement sur une paroi 50.
Cet article en feuille 1 peut être laissé tel quel ou subir des
opérations ultérieures optionnelles :
Lorsque, après le chauffage et refroidissement de la couche
d'adhésif 40, le film réalisé est autoporteur, il est possible de retirer le
support moulant 10.
Ceci permet par exemple l'impression de la couche extérieure de
l'article qui était en contact avec le support 10.
Ceci permet également la récupération du support moulant 10 et son
remplacement éventuel par un papier siliconé, un support biodégradable ou
tout autre support pelable. Le fabricant peut donc se permettre d'utiliser un
support moulant 10 de meilleure qualité dans la mesure où il peut le
réutiliser. Par ailleurs, la biodégradabilité éventuelle du support pelable
permet, en plus de respecter l'environnement, de garantir que le client ne
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tentera pas de réutiliser le support afin de reproduire lui-même l'article en
feuille 1 selon l'invention.
Après les différentes étapes d'application et de séchage, l'article en
feuille 1 peut être découpé selon les besoins et conditionné sous forme de
panneaux ou de rouleaux, de rubans, de patches pour réparations.
Pose de l'article
On va à présent décrire les étapes de pose de l'article en feuille 1 sur
une paroi ou autre support 50 à décorer pour obtenir la paroi décorée
représentée sur la figure 3. On prendra l'exemple d'un article en feuille 1
pourvu du support moulant 10, d'une couche superficielle 22, d'une couche
de matière à peindre 20, d'une couche intermédiaire 23 et d'une couche
d'adhésif 40.
On notera que la pose peut s'effectuer sur des supports extrêmement
variés (murs, menuiseries, meubles, etc.), en des matériaux également
variés, présentant des faces planes ou courbes (mais de préférence des
surfaces réglées) selon le processus suivant
- activation de la couche d'adhésif 40 ;
- application de la couche d'adhésif 40 activée contre la paroi à
décorer 50 ;
- à compter de la fin de l'activation et selon les souhaits de
l'utilisateur (ou les contraintes techniques), retrait du support moulant 10,
pour ainsi laisser sur la paroi 50 le complexe formé (en allant de la paroi
vers l'extérieur) par la couche d'adhésif 40, la couche intermédiaire 23, la
couche de matière à peindre 20 et la couche superficielle 22.
Selon le type d'adhésif activable utilisé, l'étape 1 d'activation de la
couche d'adhésif 40 se fait par application de chaleur sous forme
d'infrarouges ou d'induction lorsqu'une couche conductrice est présente,
d'eau, d'ultraviolets, d'ultrasons ou par pression sur la couche.
Dans le cas où la couche d'adhésif 40 est issue d'un film thermo-
activable, une source de chaleur du type décapeur thermique avec ou sans
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vapeur pourvue d'un régulateur de température, ou du type fer à repasser
peut être utilisée.
Dans le cas des films thermoactivables du type Collano 20.600 et
20.300 par exemple, la température d'activation est de 90 C à 115 C
environ.
Avantageusement, lorsque le collage de l'article doit être temporaire,
c'est-à-dire lorsque l'article 1 doit pouvoir être décollé suite à son
séchage,
voire suite à sa pose prolongée sur la paroi 50, l'adhésion de l'article 1 sur
la paroi 50 est ajustée en chauffant l'article dans les températures les plus
faibles de la plage d'application.
Plus précisément, plus la température d'activation de l'adhésif 40 est
élevée, plus le collage de l'article 1 est fort et plus il est difficile de le
retirer.
Il peut alors être nécessaire par exemple de réappliquer de la chaleur sur
l'article 1 afin de le décoller.
Au contraire, si la température d'activation est faible (tout en restant
suffisante pour activer l'adhésif), l'article 1 peut être décollé à froid par
simple pelage manuel.
Dans le cas d'un adhésif thermodurcissable à réticulation, de type
Collano HCM 555, la couche d'adhésif 40 est thermiquement activée par
application d'une température comprise ente 120 et 140 C. L'adhésion
finale est atteinte approximativement après 24h, et le collage est alors
définitif.
Selon une autre variante, lorsque l'article 1 comporte une couche
conductrice 23, la couche d'adhésif 40 est chauffée au moyen d'une plaque
à induction.
On obtient alors une paroi 50 comportant successivement une
couche d'adhésif 40, une couche conductrice 23, une couche de matière à
peindre 20 et éventuellement une ou plusieurs couches additionnelles 22,
23, dont la surface extérieure visible ne nécessite aucune étape
supplémentaire de finition.
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WO 2010/139778 31 PCT/EP2010/057807
En effet, comme on l'a déjà mentionné plus haut, la surface visible de
l'article 1 correspond à la surface qui était en contact avec le support
moulant 10, et présente donc un aspect de bonne qualité.
Par exemple, si le support moulant 10 de l'article 1 qui est appliqué
sur la paroi 50 est un support lisse en PET, la surface visible de l'article 1
est également plane et lisse, donnant un fini brillant.
Si au contraire le support 10 est un moule a été traité par abrasion
mécanique ou chimique, la surface visible de l'article 1 sera également lisse
mais avec un aspect satiné ou mat.
Dans tous les cas, aucune étape de finition n'est nécessaire afin
d'obtenir une surface de qualité, ce qui réduit à la fois la difficulté de
l'application de la matière à peindre et la main d'ceuvre nécessaire, tout en
fournissant un résultat de qualité facilement reproductible.
Selon la surface de la paroi à décorer 50 et les dimensions de l'article
en feuille 1, un seul article 1 selon l'invention peut s'avérer insuffisant
pour
couvrir la totalité de la surface de la paroi. Il suffit alors d'accoler
plusieurs
articles 1 de manière adjacente en ne laissant aucun espace entre eux.
Le joint qui en résulte peut encore être rendu invisible par l'application
localisée d'une matière à peindre, recouverte par un ruban réalisé de façon
identique ou semblable au support moulant.
Avantageusement, le joint est recouvert par un ruban conditionné à
partir de l'article en feuille, qui est appliqué après retrait du support
temporaire 10. Le ruban est activé et posé sur le joint, la faible épaisseur
résiduelle rendant le joint quasiment invisible.
Second procédé de fabrication
On va maintenant décrire un deuxième procédé de fabrication en
relation avec la figure 2.
Les éléments communs avec le premier procédé de réalisation ne
seront pas détaillés plus avant.
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Ce deuxième procédé est davantage adapté à la fabrication d'un
article autoporteur pour lequel le support moulant 10 n'est pas nécessaire.
Un article en feuille 1 obtenu selon ce deuxième procédé comprend
donc une couche support 40 formée d'un film adhésif, une couche de
matière à peindre 20, et éventuellement une ou plusieurs couches
additionnelles 22, 23.
La couche d'adhésif 40 est ici un film adhésif sous forme de film
thermoplastique déjà constitué, par exemple du type Collano 20.600 ou
20.300. Etant autoporteuse, cette couche 40 sert de support au reste du
complexe.
Ainsi, selon une première étape de fabrication, on alimente la
machine avec un film adhésif activable 40, par exemple à la chaleur.
Au moins une couche de matière à peindre 20 est ensuite appliquée
sur la couche d'adhésif 40.
Dans le cas où la couche de matière à peindre 20 est un laminé
comportant une pluralité de couches, les couches visibles de la couche de
matière à peindre sont de préférence de teintes différentes afin d'en
améliorer le rendu final.
Le cas échéant, une ou plusieurs couches additionnelles 22, 23 sont
appliquées de manière similaire mais inversée à ce qui a été décrit pour le
premier procédé, préalablement à la couche de matière à peindre 20,
simultanément ou consécutivement pour la couche destinée à être visible
22..
Lorsque la couche conductrice 23 est en poudre, celle-ci est mêlée à
l'une des couches de matière à peindre 20, ou est appliquée sur la couche
d'adhésif 40, préalablement à la couche de matière à peindre 20, de
manière à garantir son adhésion avec le reste du complexe.
La couche conductrice 23 peut également être appliquée sur la
couche d'adhésif 40 servant de support, puis recouverte d'une nouvelle
couche d'adhésif 40, soit sous forme de film, sois sous forme pulvérulente,
comme nous l'avons décrit pour le premier procédé de fabrication.
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L'article en feuille 1 ainsi obtenu est donc autoporteur et ne requiert
pas l'application d'un support temporaire afin de le conditionner, de le
stocker ou de l'utiliser. La présence du film adhésif activable 40 le
solidifie
en effet suffisamment, et l'utilisation spécifique d'une couche d'un film
d'adhésif activable (temporairement inactive) lui permet de se passer de la
couche de protection.
A nouveau, l'article en feuille 1 peut être laissé en l'état ou
éventuellement subir des opérations supplémentaires, telles que
l'impression de la surface libre de la matière à peindre (ou le cas échéant la
surface libre du complexe lorsque celui-ci comporte une ou plusieurs
couches superficielles 22 disposées par dessus la couche de matière à
peindre) dans une machine d'impression conventionnelle.
Selon une forme de réalisation, un support moulant 10 ayant une
finition de surface déterminée (lisse ou pourvue de motifs en reliefs, voire
microtexturée, et dont l'énergie de surface a été éventuellement ajustée
conformément au premier procédé) est appliqué sur la surface libre de la
couche de matière à peindre 20 (ou, le cas échéant, sur la surface libre de
la couche superficielle 22) avant séchage de celle-ci afin d'obtenir un
article
en feuille 1 comportant une surface extérieure visible ayant un aspect
déterminé.
Le support moulant 1 peut ensuite être retiré avant stockage de
l'article 1, ou maintenu en place jusqu'à application sur la paroi 50.
A nouveau, l'article 1 obtenu selon ce procédé de fabrication peut
être conditionné en rouleau, ou sous forme de feuilles à plat.
L'application de cet article en feuille 1 est similaire à l'application des
articles précédemment décrits, à l'exception du fait qu'il n'y a pas de
support moulant 10 à retirer. Il suffit d'activer la couche support d'adhésif,
par exemple par chaleur lorsqu'il s'agit d'un adhésif thermoactivable, puis
d'appliquer le complexe contre la surface de la paroi à décorer 50.
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Enfin, une feuille de protection du type papier sulfurisé peut être
positionnée sur l'article dans le cas où l'activation par chaleur de l'adhésif
n'est pas faite par induction.
Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée aux
formes de réalisation décrites ci-dessus et représentées sur les dessins,
mais l'homme du métier saura y apporter de nombreuses variantes et
modifications.
Il est notamment possible de combiner les enseignements relatifs
aux différents éléments des articles et procédés qui ont été décrits ici sans
sortir de la portée générale de l'invention.