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TORON, CÅBLE DE STRUCTURE ET
PROCÉDÉ DE FABRICATION DU TORON
La présente invention concerne les torons utilisés notamment pour des
ouvrages de génie civil ou autres structures.
On connaît des torons individuellement protégés comportant plusieurs fils
métalliques torsadés, couramment six fils d'acier se développant en hélice
autour
d'un fil d'acier central. Les fils métalliques sont fréquemment soumis à un
traitement électrochimique (galvanisation, galfanisation,...). Ils sont par
ailleurs
entourés par une gaine extérieure généralement en matière plastique. L'espace
situé entre les fils métalliques torsadés et la gaine est rempli avec un
matériau
protecteur.
Ces torons individuellement protégés sont habituellement utilisés pour
réaliser des haubans de pont, et ils se sont révélés efficaces pour protéger
ces
haubans contre la corrosion.
Le matériau protecteur utilisé dans ces torons individuellement protégés
est généralement constitué par de la cire, par exemple pétrolière, ou de la
graisse.
De ce fait, ces torons individuellement protégés ne peuvent pas efficacement
transmettre des efforts axiaux (i.e. tangentiels) importants depuis leur gaine
extérieure vers leurs fils métalliques torsadés.
C'est la raison pour laquelle de tels torons individuellement protégés ne
peuvent pas être utilisés dans des applications où des forces axiales,
susceptibles
de faire glisser la gaine sur les fils métalliques, doivent être appliquées
sur les
torons. C'est notamment le cas en ce qui concerne les ponts suspendus ou
d'autres ouvrages suspendus, ainsi que les ponts à selle. Dans un pont
suspendu
par exemple, des câbles porteurs comprenant des faisceaux de torons
individuellement protégés doivent reprendre par frottement des efforts dirigés
parallèlement à leur axe, efforts qui sont par exemple transmis par des
colliers de
serrage auxquels le tablier du pont est suspendu par l'intermédiaire de
suspentes.
Une solution est alors de retirer la gaine des torons et de se fixer
directement sur les fils métalliques. Mais cela est préjudiciable à la
protection
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anti-corrosion et donc à la durabilité de la structure à laquelle les torons
participent.
On connaît également des torons "cohérents". Par rapport aux torons
gainés-graissés ou gainés-cirés mentionnés ci-dessus, le produit de
remplissage utilisé dans les torons cohérents, entre les fils métalliques
torsadés et la gaine, est un matériau protecteur adhérant sur les fils
métalliques et sur la face intérieure de la gaine, typiquement un polymère
adhérisé.
Ainsi, les torons cohérents sont notamment utilisables lorsqu'il est
nécessaire de transmettre des efforts axiaux (i.e. tangentiels) de la gaine
aux
fils métalliques, par exemple dans les câbles porteurs de ponts suspendus,
dans les ponts à selle, ou autres.
Des détails sur les torons cohérents peuvent être trouvés par exemple
dans EP 0 855 471.
Un inconvénient des torons cohérents réside dans leur coût de
fabrication, alors que leur propriété d'adhérence n'est potentiellement
utilisée
que sur une très faible partie de leur longueur : la longueur cumulée des
colliers dans le cas d'un pont suspendu, la longueur de la selle dans le cas
d'un pont à selle, etc., ce qui peut représenter moins de 10 % de la longueur
totale du câble.
En outre, l'obtention d'une cohérence satisfaisante sur une interface
matériau protecteur / matière plastique (e.g. PEND) est techniquement
complexe. Cette complexité est d'autant plus grande que l'interface en
question
est étendue. Une telle cohérence sur toute la longueur d'un toron peut
difficilement être obtenue ailleurs qu'en usine, lors de la fabrication du
toron, et
dans des conditions bien maîtrisées.
Un but de la présente invention est de proposer un toron qui limite
certains au moins des inconvénients susmentionnés.
L'invention propose ainsi un toron comportant un groupement de fils
torsadés. Ce toron est agencé pour comprendre :
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- sur une première partie de sa longueur : une gaine contenant le
groupement de fils torsadés, et un produit souple de remplissage
comblant un interstice périphérique situé entre la face intérieure de la
gaine et la périphérie du groupement de fils torsadés, et
- sur une deuxième partie de sa longueur, distincte de la première
partie : un matériau couvrant la périphérie du groupement de fils
torsadés, ledit matériau étant adhérent sur les fils torsadés du
groupement.
Du fait de sa constitution, un tel toron est bien protégé notamment
contre la corrosion, et il ne risque pas de se décomposer par glissement de la
gaine sur les fils torsadés. Sa cohérence limitée à une partie seulement de la
longueur du toron en simplifie en outre la mise en oeuvre.
Selon des modes de réalisation avantageux qui peuvent être combinés
de toutes les manières envisageables :
- ladite deuxième partie correspond à une longueur totale inférieure à
celle de ladite première partie; on limite ainsi la cohérence du toron au
strict
nécessaire;
- ladite deuxième partie correspond à un ensemble d'endroits répartis
sur la longueur du toron et destinés chacun à coopérer avec un élément de
structure susceptible de générer localement des efforts axiaux sur le toron;
la
cohérence est ainsi assurée là où on en a besoin pour transmettre les efforts
axiaux exercés sur le toron;
- le toron comprend en outre, sur ladite deuxième partie de sa
longueur, un élément de protection placé au contact dudit matériau couvrant la
périphérie du groupement de fils torsadés, ledit élément de protection étant
de
même nature physico-chimique que la gaine et formant avec la gaine une
barrière de protection ayant une face extérieure sensiblement continue sur
toute la longueur du toron; la protection est ainsi renforcée sur toute la
longueur du toron;
- le matériau couvrant la périphérie du groupement de fils torsadés sur
ladite deuxième portion est agencé pour former avec la gaine contenant le
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groupement de fils torsadés une barrière de protection ayant une face
extérieure sensiblement continue sur toute la longueur du toron; la protection
est ainsi renforcée sur toute la longueur du toron;
- le produit souple de remplissage comble en outre une partie au moins
des interstices situés entre les fils torsadés du groupement sensiblement sur
la
première partie et la deuxième partie de la longueur du toron; la protection
contre la corrosion est ainsi assurée entre les fils torsadés;
- le matériau couvrant la périphérie du groupement de fils torsadés sur
une deuxième partie de sa longueur comprend un polymère; et/ou
to - le matériau couvrant la périphérie du groupement de fils torsadés
sur
une deuxième partie de sa longueur est du polybutadiène.
L'invention propose aussi un câble de structure comprenant un
faisceau de torons tels que mentionnés ci-dessus. Ce câble est agencé pour
que ladite deuxième partie des torons du faisceau soit sensiblement alignée
pour une majorité au moins des torons du faisceau.
Ainsi, le câble offre une cohérence d'ensemble aux seuls endroits
pertinents.
L'invention propose encore un procédé de fabrication d'un toron tel que
mentionné ci-dessus, le toron comportant un groupement de fils torsadés et
comprenant initialement, sur sensiblement toute sa longueur, une gaine
contenant le groupement de fils torsadés et un produit souple de remplissage
comblant un interstice périphérique situé entre la face intérieure de la gaine
et
la périphérie du groupement de fils torsadés. Ce procédé comprend les étapes
suivantes relativement à une deuxième partie de la longueur du toron,
distincte
d'une première partie de la longueur du toron laissée inchangée :
- retirer localement la gaine et une partie au moins du produit souple de
remplissage présent à la périphérie du groupement de fils torsadés, et
- couvrir la périphérie du groupement de fils torsadés avec un matériau
adhérent sur les fils torsadés du groupement.
Ledit matériau peut être déposé sur la périphérie du groupement de fils
torsadés par extrusion, par moulage, ou autre.
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D'autres particularités et avantages de la présente invention
apparaîtront dans la description ci-après d'exemples de réalisation non
limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- la figure 1 est une vue schématique longitudinale d'un toron selon un
5 exemple de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 est une vue schématique en coupe transversale selon l'axe II-
Il du toron de la figure 1 ;
- la figure 3A est une vue schématique en coupe transversale selon l'axe
III-Ill du toron de la figure 1, selon un premier exemple de réalisation ;
- la figure 3B est une vue schématique en coupe transversale selon l'axe
III-Ill du toron de la figure 1, selon un deuxième exemple de réalisation ;
- la figure 4 est une vue schématique longitudinale d'un exemple de câble
de structure mettant en oeuvre des torons selon la figure 1 ;
- la figure 5 est une vue schématique générale d'un exemple de pont
suspendu ;
- la figure 6 est une vue schématique en coupe transversale d'un câble
porteur du pont de la figure 5, avec un collier d'accrochage de suspente.
Le toron 3 de la figure 1 est agencé pour comprendre deux parties, 1 et
2, distinctes sur sa longueur. Dans l'exemple illustré, ces deux parties sont
chacune constituées de sous-parties, si bien qu'elles apparaissent
enchevêtrées. Dans d'autres exemples, la partie 1 et/ou la partie 2 du toron 3
pourrait être continue, c'est-à-dire non interrompue par l'autre. Par exemple,
la
partie 2 pourrait consister en l'une ou les deux terminaisons du toron 3, la
partie 1 représentant la partie courante intermédiaire de ce toron 3. Toute
autre
configuration peut également être envisagée.
Dans l'exemple de la figure 1, on peut voir que la partie 2 correspond à
une longueur totale (i.e. cumulée) inférieure à celle de la partie 1. Ceci est
bien
adapté à certaines applications où une cohérence du toron n'est nécessaire
que sur des portions limitées du toron. La partie 2 pourrait cependant être
plus
longue ou de même longueur que la partie 1 dans d'autres cas.
Avantageusement, la partie 2 correspond à un ensemble d'endroits
répartis sur la longueur du toron 3 et destinés chacun à coopérer avec un
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élément de structure susceptible de générer localement des efforts axiaux sur
le
toron, comme cela sera explicité plus loin. Il est cependant possible, en
variante,
d'adopter une disposition plus aléatoire des parties 1 et 2 du toron.
Le toron 3 comporte, comme pour les torons de l'art antérieur mentionnés
en introduction, un groupement de fils torsadés 8. Les fils torsadés sont
typiquement en métal, par exemple en acier, éventuellement soumis à un
traitement électrochimique (galvanisation, galfanisation,...). Ils s'étendent
sur toute
la longueur du toron 3 ou quasiment, c'est-à-dire indifféremment sur les
parties 1
et 2.
Une section transversale du toron 3 dans sa partie 1 est représentée à la
figure 2. On y voit le groupement de fils torsadés 8, qui sont ici au nombre
de sept,
à savoir un brin central et six brins périphériques dans cet exemple.
Une gaine 4 contient le groupement de fils torsadés 8. Elle est par
exemple en matière plastique éventuellement flexible, tel qu'une polyoléfine,
notamment du PEHD (Polypéthylène haute densité), ou encore un polyamide.
Un produit souple de remplissage 7, tel qu'un polymère amorphe, une cire
ou une graisse, par exemple pétrolière, comble un interstice périphérique 6
situé
entre la face intérieure de la gaine 4 et la périphérie du groupement de fils
torsadés 8. Dans l'exemple de la figure 2, le produit souple de remplissage 7
comble en outre une partie au moins des interstices 5 situés entre les fils
torsadés
8 du groupement, qui apparaissent sur la figure sous la forme schématique de
triangles curvilignes dont les côtés sont constitués par des portions de
circonférence de trois fils adjacents chacun.
Le produit souple de remplissage 7 présente avantageusement des
propriétés de lubrification. En tout état de cause, il n'a pas de capacité
d'adhérence aux fils torsadés 8 (du moins pas dans les mêmes proportions que
le
matériau 9 qui sera décrit plus loin).
Ainsi, dans l'exemple ici décrit, le toron 3 possède, dans la partie 1 de sa
longueur, une constitution qui s'apparente notamment à celle d'un toron de
type
semi-adhérent tel que décrit dans EP 1 211 350. Cette constitution peut même
se
rapprocher davantage encore de celle des torons gainés-graissés ou gainés-
cirés
de l'art antérieur, dans le cas notamment où la face intérieure de
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la gaine 4 ne pénètre pas ou peu entre les fils torsadés 8, par exemple si
elle
présente une section transversale sensiblement circulaire autour du
groupement de fils torsadés 8.
Un exemple de section transversale du toron 3 dans sa partie 2 est
représenté à la figure 3A. La plupart des éléments commentés en référence à
la figure 3A se retrouvent sur cette figure 3B. Une différence importante
cependant est que dans la partie 2, au lieu d'être couverte par le produit
souple
de remplissage 7, la périphérie du groupement de fils torsadés 8 est couverte
par un matériau 9 différent. Ce matériau 9 est adhérent sur les fils torsadés
8,
par adhérence de surface et/ou adhérence de forme. Il couvre la périphérie du
groupement de fils torsadés 8 sur toute la longueur de la partie 2 du toron 3,
ou
bien sur une portion seulement de celle-ci. Il est directement en contact avec
les fils torsadés 8, bien qu'une faible quantité de produit souple de
remplissage
7 puisse être présent par endroits entre le matériau 9 et les fils torsadés 8
sans
entraver excessivement l'adhérence entre ces éléments.
Par ailleurs, un élément de protection 4' est placé autour du
groupement de fils torsadés 8, au contact du matériau 9. Cet élément de
protection 4' est par exemple de même nature physico-chimique que la gaine 4
et forme avantageusement avec la gaine 4 une barrière étanche de protection
ayant une face extérieure sensiblement continue sur toute la longueur du
toron.
Vu de l'extérieur du toron 3, lorsque l'élément de protection 4' est de même
composition physico-chimique que la gaine 4, tout se passe donc comme si le
toron 3 était muni d'une gaine continue sur toute sa longueur (aux raccords
entre la gaine 4 et l'élément de protection 4' près, à la jonction des parties
1 et
2 du toron).
La face intérieure de l'élément de protection 4' peut prendre la même
forme que celle de la gaine 4 comme illustré sur les figures 2 et 3A, ou bien
avoir une forme différente, par exemple avec une pénétration supérieure, ou au
contraire moindre, de l'élément de protection 4' entre les fils torsadés 8.
Le matériau 9 est avantageusement adhérent, non seulement sur les
fils torsadés 8, mais également sur la face intérieure de l'élément de
protection
4'. A cet effet, il peut être adhérisé, par exemple par liaison chimique, avec
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l'élément de protection 4'. Pour ce faire, on peut utiliser un agent de
liaison,
comme un terpolymère éthylène - ester acrylique ¨ anhydride maléique, un
polyéthylène greffé, ou autre.
Le matériau 9 est par exemple un polymère, tel qu'un élastomère. Il
peut s'agir de polybutadiène.
Grâce à la présence de ce matériau adhérent 9, les efforts appliqués à
l'élément de protection 4' parallèlement à l'axe du toron 3 sont transmis aux
fils
torsadés 8.
La partie 2 du toron 3 s'apparente ainsi à une portion de toron de type
cohérent tel que décrit dans EP 0 855 471.
Dans l'exemple de la figure 3A, le produit souple de remplissage 7
comble sur la partie 2, comme sur la partie 1 du toron 3, une partie au moins
des interstices internes 5 situés entre les fils torsadés 8 du groupement. Le
matériau 9 et le produit souple de remplissage 7 sont ainsi en contact l'un
avec
l'autre à proximité du fil central du toron 3.
Une telle configuration n'est cependant pas requise. Le matériau 9
pourrait en effet remplacer le produit souple de remplissage 7 également au
niveau de ces interstices 5, et ainsi combler tout l'espace disponible autour
des
fils torsadés 8, délimité par l'élément de protection 4'. Selon une autre
variante,
un espace vide ou bien un autre produit encore pourrait prendre la place du
produit souple de remplissage 7 autour du fil central du toron 3 et jusqu'au
matériau 9.
La figure 3B montre un exemple de section transversale du toron 3
dans sa partie 2, alternatif à celui de la figure 3A. La différence entre les
deux
agencements est que, dans l'exemple de la figure 3B, le matériau adhérent 9
n'est pas entouré par un élément de protection 4'. Le matériau adhérent 9 joue
en fait lui-même un rôle de protection des fils torsadés 8, notamment contre
la
corrosion, en plus de son rôle de transmetteur d'efforts axiaux entre
l'élément
de protection 4' et les fils torsadés 8.
Ce mode de réalisation est bien adapté notamment aux cas où le toron
3 est déjà protégé de l'extérieur vis-à-vis des agressions mécaniques, du
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rayonnement ultraviolet et/ou autre, par exemple de par son positionnement.
C'est notamment le cas lorsque la partie 2 du toron 3 est située dans une
selle
d'un pont à selle, dans un collier de serrage utilisé dans le cadre d'un pont
suspendu, ou autre.
De façon avantageuse, le matériau 9 forme, avec la gaine 4, une
barrière étanche de protection ayant une face extérieure sensiblement continue
sur toute la longueur du toron. A cet effet, le matériau 9 peut présenter une
face extérieure de même forme, par exemple sensiblement circulaire, et de
même diamètre et/ou épaisseur que la gaine 4 utilisée dans la partie 1.
Comme dans l'exemple de la figure 3A, le produit souple de
remplissage 7 peut combler une partie au moins des interstices internes 5
situés entre les fils torsadés du groupement, le matériau 9 ayant alors une
interface avec le produit 7. En variante, le produit souple de remplissage 7
pourrait être absent, auquel cas le matériau 9, un espace vide, ou un autre
produit pourrait prendre sa place totalement ou partiellement.
On comprendra que les torons localement cohérents proposés par la
présente invention tirent profit d'avantages procurés par les différents
torons de
l'art antérieur mentionnés en introduction.
Ils offrent notamment une protection des fils torsadés sur tout ou partie
de leur longueur, ainsi qu'une adhérence aux seuls endroits où cela est
nécessaire, par exemple là où des efforts axiaux sont susceptibles
d'apparaître. En limitant ainsi la cohérence des torons à une partie de leur
longueur seulement, on réduit le coût de fabrication des torons par rapport
aux
torons cohérents, sans pour autant sacrifier à leur efficacité ou à leur
durabilité.
Les torons selon l'invention permettent aussi de réduire la longueur de
l'interface matériau adhérent / matière plastique de la gaine par rapport aux
torons cohérents classiques, ce qui simplifie leur mise en oeuvre. Cette
dernière peut alors être effectuée non seulement en usine, mais également
directement sur le chantier en tout ou partie.
La figure 4 montre un câble de structure comprenant un faisceau de
torons 3 identiques ou similaires à ceux qui viennent d'être décrits. Ce câble
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peut être utilisé en relation avec tout type d'ouvrage de génie civil ou autre
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structure. Le faisceau de torons peut être organisé de toutes les façons
envisageables, les torons 3 étant par exemple sensiblement parallèles entre
eux. Il est optionnellement contenu dans une gaine 10 sur tout ou partie de la
longueur du câble 13.
Le câble de structure 13 est en outre agencé pour que la partie 2 (et de
façon correspondante, la partie 1) des torons 3 du faisceau soit sensiblement
alignée pour une majorité au moins desdits torons. On entend par là qu'au
moins la moitié des torons 3 du faisceau ont leur partie 2 située
approximativement dans un même plan, ou bien dans une pluralité de plans
lorsque la partie 2 est divisée en plusieurs sous-parties.
La référence 11 correspond à l'ensemble des parties 1 des torons 3 et
la référence 12 correspond à l'ensemble des parties 2 des torons 3. Dans
l'exemple de la figure 4, la référence 12 traduit que tous les torons 3 ont
leur
partie 2 située approximativement dans l'un parmi trois plans (un plan pour
chaque sous-partie de la partie 2 d'un toron 3 quelconque). Les plans en
question sont sensiblement orthogonaux à l'axe du câble 13. D'autres
agencements pourraient être envisagés en remplacement ou en complément
de celui de la figure 4.
Les figures 5 et 6 montrent un exemple d'application utilisant des
torons selon l'invention. Cet exemple non limitatif est relatif à un pont
suspendu.
Le pont suspendu représenté sur la figure 5 comporte classiquement
un tablier 21, deux pylônes 22, deux câbles porteurs parallèles 23, dont un
seul
est visible sur le dessin, et une pluralité de suspentes 24 qui sont
accrochées
aux câbles 23, et qui portent le tablier 1.
Dans le présent exemple, on considère les câbles porteurs 23 comme
identiques au câble 13 qui a été décrit ci-dessus en relation avec la figure
4.
Les références numériques utilisées sur la figure 4 sont donc reprises ci-
après
en relation avec les câbles porteurs 23.
Ces câbles porteurs 23 sont tendus entre deux ancrages au sol 25 aux
deux extrémités du pont (massifs d'ancrage articifiels, ancrages dans la roche
ou le cas échéant ancrages aux deux extrémités du tablier s'il s'agit d'un
pont
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suspendu "auto-ancré"), et ils sont soutenus par les pylônes 22.
Comme illustré sur la figure 6, chaque suspente 24 peut par exemple
être accrochée à un des câbles porteurs 23 par l'intermédiaire d'un collier 20
formant mâchoire constituée de deux coques métalliques 17 et 18
sensiblement hémicylindriques, qui sont serrées autour du câble 13 au moyen
de boulons 16.
Les câbles porteurs 23 sont avantageusement positionnés de manière
que leur partie 12 qui regroupe l'ensemble des parties 2 des torons 3 (partie
localement cohérente) corresponde avec les zones d'accrochage aux
suspentes 24, au niveau des colliers 20. A ces endroits en effet, les
suspentes
24 exercent sur les câbles porteurs 23 des efforts de traction dirigés vers le
bas
qui présentent une composante tangente aux câbles porteurs 23, dirigée dans
le sens de la pente des câbles porteurs : ce sont ces efforts tangentiels
(i.e.
axiaux) qui sont transmis par frottement aux gaines 4 des torons 3 des câbles
porteurs 23.
La cohérence locale des torons 3 au niveau des colliers 20 permet que
les efforts appliqués parallèlement à l'axe des torons 3 soient convenablement
transmis aux fils torsadés 8. On assure ainsi une bonne tenue de l'ensemble.
Bien que l'application décrite en référence aux figures 5 et 6 soit
relative à un pont suspendu, bien d'autres applications peuvent être
envisagées comme cela apparaîtra à l'homme du métier. Dans ces
applications, la partie 2 d'un ou plusieurs torons 3 peut avantageusement
correspondre à un ensemble d'endroits répartis sur la longueur du ou des
torons, et destinés chacun à coopérer avec un élément de structure susceptible
de générer localement des efforts axiaux sur le ou les torons. Cet élément de
structure n'est pas nécessairement une suspente ou un collier tels que
mentionnés plus haut. Il peut prendre des formes diverses selon l'application
retenue.
La fabrication d'un toron selon l'invention peut être réalisée selon tout
procédé approprié.
Selon un procédé de fabrication avantageux, le toron 3 est d'abord
conçu avec la gaine 4 contenant le groupement de fils torsadés 8 et le produit
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souple de remplissage 7 comblant l'interstice périphérique 6 situé entre la
face
intérieure de la gaine 4 et la périphérie du groupement de fils torsadés 8,
sur
sensiblement toute sa longueur. A ce stade de la fabrication, le toron 3 n'est
donc cohérent sur aucune partie de sa longueur.
Puis, on retire localement la gaine 4 et une partie au moins du produit
souple de remplissage 7 présent à la périphérie du groupement de fils torsadés
8, sur une partie de la longueur du toron 3 qui deviendra la partie 2
mentionnée
plus haut (la partie de la longueur du toron 3 qui deviendra la partie 1 étant
laissée inchangée).
lo Le retrait local de la gaine 4 peut par exemple être effectué par
découpage transversal, par exemple selon un plan orthogonal à l'axe du toron
3, à l'aide d'un moyen de découpe conventionnel adapté à la matière de la
gaine, tel qu'une scie, un laser, ou autre. La portion de gaine découpée peut
ensuite être ouverte et séparée de la portion du groupement de fils torsadés
qu'elle contenait. La partie non découpée de la gaine 4 reste, quant à elle,
en
place.
Le retrait du produit souple de remplissage 7 présent à la périphérie du
groupement de fils torsadés peut également se faire par tout moyen approprié.
Il peut par exemple résulter d'un essuyage de la périphérie du groupement,
effectué manuellement par un opérateur, par une machine, par une
combinaison des deux, ou autre. Cet essuyage peut être plus ou moins
insistant, selon que l'on tolère ou non qu'une faible quantité de produit
souple
de remplissage 7 reste par endroits à la surface des fils torsadés 8.
Là où la gaine 4 a été retirée, on couvre ensuite le groupement de fils
torsadés 8 avec le matériau adhérent 9 mentionné plus haut.
La mise en place du matériau adhérent 9 sur la périphérie du
groupement de fils torsadés 8 peut être effectuée par exemple par extrusion. A
cet effet, la partie dégainée du toron 3 peut être passée dans une extrudeuse
qui dépose le matériau adhérent 9. Cette extrusion est par exemple du type
décrit dans EP 0 855 471, ou autre.
En variante, la mise en place du matériau adhérent 9 sur la périphérie
du groupement de fils torsadés 8 peut être effectuée par exemple par moulage.
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Lorsque le toron 3 est destiné, dans sa partie 2, à être entouré par un
élément de protection 4' placé au contact du matériau adhérent 9, cet élément
de protection 4' peut être mis en place de toutes les façons envisageables. Il
peut par exemple être déposé par extrusion à chaud de façon à enrober le
matériau adhérent 9, par moulage ou autre.
Un agent de liaison tel que mentionné plus haut peut éventuellement
être enduit sur le matériau 9 (e.g. par coextrusion), avant la mise en place
de
l'élément de protection 4', en vue d'adhériser le matériau 9 sur la matière
constituant l'élément de protection 4'.
L'homme du métier comprendra que d'autres modes de fabrication
d'un toron localement cohérent peuvent être utilisés dans le cadre de la
présente invention. En particulier, le toron 3 pourrait être fabriqué sans que
le
produit souple de remplissage 7 et la gaine 4 s'étendent initialement sur
toute
sa longueur. Dans ce cas, les parties 1 et 2 pourraient apparaître
sensiblement
simultanément au cours de la fabrication du toron 3.
D'autres variantes peuvent être envisagées dans le cadre de la
présente invention comme cela apparaîtra à l'homme du métier.
