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NOUVEAUX COMPOSES INHIBITEURS DE LA LIPOGENESE
La présente invention concerne de nouveaux composés
inhibiteurs de la lipogenèse.
La séborrhée correspond à une production excessive de
sébum par les glandes sébacées. La séborrhée peut avoir
différentes causes :
- le système nerveux : stress émotionnel, tension
nerveuse exacerbant la fonction sébacée ;
- la fatigue ;
- une alimentation mal équilibrée ;
- certains médicaments (psychotropes) ;
- des soins cosmétiques inadaptés "décapant" la peau
et/ou le cuir chevelu, et provoquant une séborrhée
réactionnelle ;
- la cause principale est de type hormonal : une hyper
activation de l'enzyme 5-a réductase provoque la
séborrhée.
Le siège des manifestations de la séborrhée est la
région médio-faciale (front, nez, menton) où les glandes
sébacées sont les plus nombreuses et les plus volumineuses.
La séborrhée se manifeste également au niveau du cuir
chevelu où elle prédomine dans les régions frontale,
fronto-temporale et au sommet du crâne. En outre, une étude
a établi que l'activité 5-a-réductase est plus importante
dans les glandes sébacées des régions de la peau à tendance
acnéique que dans les régions non sujettes à l'acné
(Tiboutot et al., J. Invest. Dermatol., 1995, 105 : 209-14.
Les glandes sébacées sont des amas de cellules
spécialisées dans la peau appelées "sébocytes".
La sécrétion sébacée résulte d'un processus multi-
étape :
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- la production de sébum par les sébocytes au cours de
leur maturation et leur chargement progressif en
gouttelettes lipidiques ;
- la lyse des sébocytes au terme de leur programme de
différenciation (15 jours) et la libération de leur
contenu, le sébum, dans le canal pilo-sébacé
(l'infundibulum) ;
- la remontée du sébum au sein de l'infundibulum sous
l'effet du remplissage et son étalement à la surface du
stratum corneum.
Le sébum est constitué essentiellement de
triglycérides (55 %), de cire (25 %), de squalène (15 %) et
d'esters de cholestérol (5 %).
Dans les cas d'hyper-séborrhée, la production de sébum
devient excessive, ce qui confère à la peau un aspect gras
et luisant.
En outre, la séborrhée est souvent associée à
l'alopécie androgénétique. En effet, l'excès de sébum
pourrait obstruer le pore du bulbe par lequel pousse le
cheveu et contribuer ainsi à son étouffement et, dans un
deuxième temps, à son atrophie.
De plus, l'hyper-séborrhée favorise la survenue d'acné
et de dermite séborrhéique. Au cours de l'acné, l'excès de
sébum dans l'infundibulum pilaire représente un
environnement propice pour la colonisation de
Prqpionibacterium acnes ainsi que celle des Malassezia au
niveau du cuir chevelu. L'apparition des lésions dans
l'acné ou la dermite séborrhéique dépend d'une réponse pro-
inflammatoire trop intense, via les récepteurs de
l'immunité innée, vis-à-vis d'une densité trop importante
respectivement en P. acnes et en Malassezia.
L'ensemble de ces constatations permet d'affirmer
l'intérêt d'associer dans une préparation destinée à lutter
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contre l'alopécie androgénétique, l'activité anti-
séborrhéique à une action antichute des cheveux.
De même, l'association d'un actif anti-séborrhéique à
un agent anti-acnéique permet de combattre plus
efficacement la survenue des lésions acnéiques.
Une étude menée sur des cultures de fibroblastes a mis
en évidence l'effet inhibiteur du laurate de glycéryle
(dodécanoate de 2,3-dihydroxypropyle) sur la 5-a-réductase
de type 1 selon un effet dose-dépendant (WO 2011/073370).
Ces résultats ont conduit à l'utilisation du laurate de
glycéryle dans une composition dermocosmétique pour le
traitement de la séborrhée de la peau et/ou du cuir
chevelu.
Mais en ciblant uniquement la 5-a réductase, il existe
probablement un effet seuil vis-à-vis de l'inhibition de la
production de sébum par les sébocytes.
Dans le cadre de la présente invention, la
Demanderesse propose de nouveaux inhibiteurs de la
lipogenèse consistant en des composés de formule I
suivante :
OH R1
0....,.........1., R4.,.......õ...,.. R2
i
0 X
0 R3 I
dans laquelle
- si X = NH, alors chacun des RI, R2, R3, R4
représente un atome d'hydrogène ;
- si X = N, alors le noyau est aromatique et RI,
R2, R3 et R4 représentent des atomes d'hydrogène, ou l'un
d'entre eux un groupement méthyle ; et
lorsque
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R2=R3=R4=H, R1 peut aussi représenter un atome d'halogène
ou un radical aryle, hétéroaryle, alcényle, acétylényle.
Dans le cadre de la présente invention, les
définitions du radical R1 distinctes de l'hydrogène ou du
groupe méthyle doivent s'interpréter comme suit.
Par radical aryle, on entend au sens de la présente
invention un ou plusieurs cycles aromatiques ayant chacun
de 5 à 8 atomes de carbone, pouvant être accolés ou
fusionnés, substitués ou non. En particulier, les groupes
aryles peuvent être des groupes phényle ou naphtyle et les
substituants des atomes d'halogène, des groupes Cl à C4-
alkoxy, des groupes Cl à C4-alkyle ou le groupe nitro.
Par radical hétéroaryle, on entend au sens de la
présente invention un radical aryle tel que défini
précédemment dans lequel un atome de carbone ou plus a été
substitué par un hétéroatome tel que par exemple l'azote,
l'oxygène ou le soufre, tel que la pyridine, la pyrimidine,
l'imidazole, l'indole, le furane ou le thiophène.
Par radical alcényle, on entend au sens de la présente
invention un radical vinyle substitué ou non par un radical
Cl à C4-alkyle.
Par radical acétylényl, on entend au sens de la
présente invention un radical alcynyle substitué ou non par
un radical Cl à C4-alkyle.
De préférence, les composés de l'invention sont les
suivants :
-
laurate de glycéryle - acide nicotinique : soit le
nicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle
0
,e 1
Ny00)
OH
0
ou
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laurate de glycéryle - acide nipécotique : soit la
pipéridine-3-carboxylate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-
hydroxypropyle
0
OH
5 0
D'autres composés préférentiels sont :
0
0
OH
0
5-méthylnicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle ;
\/ 0
OH
0
6-méthylnicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle ;
0
OH
0
2-méthylnicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle ;
0
OH
0
4-méthylnicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle ;
Br
0
OH
0
5-bromonicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle ;
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6
O
0
N ....---
I 00
OH
0
5-phénylnicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle.
Un exemple de synthèse de la pipéridine-3-carboxylate
de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle, c'est-à-dire un
composé de formule I selon l'invention avec X = NH et
R1= R2= R3= R4= 2xH, est donné à l'exemple 2.
L'exemple 1 ci-après illustre le mode opératoire
général permettant de synthétiser les dérivés nicotiniques
selon la présente invention avec X = N,
- R2= R3= R4= H et R1 = H, halogène ou aryle,
- ou R1, R2, R3 et R4 sont définis tels que R1 ou R2
OU R3 OU R4 représente un groupement méthyle, et les trois
autres radicaux représentent un atome d'hydrogène.
Les documents suivants Tetrahedron Letters, 39 (24),
4175-4178, 1998 ; Tetrahedron Letters, 46(4), 581-585,
2005 ; et WO 2010078393 décrivent entre autres la synthèse
de groupements tels que R1= hétéroaryle,
alcényle,
acétylényle. Ensuite, le greffage de tels groupements sur
l'acide nicotinique permet d'obtenir des dérivés de
formule I selon l'invention avec X = N, R2= R3= R4= H et
R1= hétéroaryle, alcényle, acétylényle.
Dans un mode de réalisation particulier de
l'invention, les composés de formule I réduisent la
biosynthèse des constituants majeurs du sébum, en
particulier les acides gras constituants des triglycérides.
Un point remarquable des composés de la présente
invention réside dans la meilleure biodisponibilité de ces
composés, c'est-à-dire leur faculté à pénétrer au travers
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de la peau pour atteindre la glande sébacée. En effet, leur
biodisponibilité est améliorée compte tenu de leur gain en
lipophilie : la forme ester liposoluble des dérivés de
formule générale I présente une meilleure biodisponibilité
comparée au laurate de glycéryle hydrosoluble.
L'effet des composés selon la présente invention sur
la régulation de production de sébum a été comparé à celui
du laurate de glycéryle sur une lignée de sébocytes.
Conditions expérimentales de la différenciation des
sébocytes :
La lignée Tel-E6E7 (gracieusement fournie par le Dr
Stephen Lyle, Université du Massachussetts, USA) est une
lignée épithéliale humaine dérivée de cellules souches
issues du bulbe de follicules pileux. Cette lignée,
immortalisée par l'expression des gènes E6/E7 du virus HPV
16, est une lignée épithéliale multipotente capable de se
différencier en sébocytes dans des conditions de culture
particulières (Multi-potentiality of a new immortalized
epithelial stem cell une derived from human hair
follicles, Roh C., Roche M., Guo Z., Photopoulos C., Tao
Q., Lyle S., In Vitro Cell Dey. Biol. Anim., juillet-août
2008, 44(7) : 236-44).
La différenciation en sébocytes de la lignée Tel-E6E7
a été réalisée selon les conditions décrites par S. Lyle.
Les cellules sont ensemencées dans des plaques de 24 puits
avec une densité de 25 000 cellules/cm2 dans du milieu DME
supplémenté avec du milieu HamF12 46 %, du sérum de veau
foetal 6 % (FCII, Hyclone), du sérum humain 2 % et de l'EGF
10 nM. Deux jours après l'ensemencement, la différenciation
des cellules en sébocytes est induite en ajoutant au milieu
de culture les suppléments suivants : testostérone 0,1 pM
(ou DHT (0,1 pM)), Troglitazone 1 pM, WyA4643 100 pM et
Insuline 10 nM. Les dérivés à tester sont ajoutés au même
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moment. La différenciation des sébocytes est maintenue
pendant 7 jours. Le milieu de culture ainsi que les dérivés
à tester sont renouvelés tous les 2-3 jours. La production
des lipides intracellulaires est effectuée à l'aide de la
quantification du marqueur Nil Red (kit Adipored, Lonza) et
selon les instructions indiquées par le fournisseur. La
quantité de fluorescence mesurée (Relative Fluorescence
Units) est proportionnelle à la quantité de lipides neutres
intracellulaires accumulés. Toutes les conditions testées
ont été réalisées en duplicata et répétées trois fois.
Les inventeurs ont étudié les variations des taux
lipidiques produits par les sébocytes après 7 jours de
différenciation en présence de testostérone traitée avec
les dérivés de la présente invention.
Ainsi, il est apparu un effet bénéfique avec les
dérivés de formule générale I comme le montrent les
résultats obtenus avec les conjugués acide nicotinique
laurate de glycéryle obtenu selon l'exemple 1 ou acide
nipécotique laurate de glycéryle obtenu selon l'exemple 2.
Ces résultats sont illustrés à la figure 1 annexée qui
représente l'évaluation de l'effet des esters de formule
générale I vis-à-vis de la production des lipides
intracellulaires par des sébocytes différenciés (lignée
Tel-E6E7) en présence de testostérone et d'autres
suppléments.
En se reportant à la figure 1 annexée, on peut
effectivement remarquer qu'en présence du nicotinate de
laurate de glycéryle aux concentrations 5 et 10 pM la
production lipidique par les sébocytes décroît très
significativement. En revanche, cette diminution
tendancieuse n'atteint pas le seuil de significativité
quand les sébocytes sont traités par le laurate de
glycéryle dans les mêmes gammes de concentration. On peut
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toutefois noter qu'une diminution significative est
retrouvée à la concentration de 10 pM pour le conjugué
acide nipécotique laurate de glycéryle. On peut également
noter que les acides nicotinique ou nipécotique ne montrent
aucun effet inhibiteur de la lipogenèse induite directement
par de la DHT dans ce modèle comme cela apparaît à la
figure 2 annexée qui représente l'évaluation de l'effet des
acides nicotiniques et nipécotiques vis-à-vis de la
production des lipides intracellulaires par des sébocytes
différenciés (lignée Tel-E6E7) en présence de DHT et
d'autres suppléments.
Selon une autre caractéristique, l'invention concerne
l'utilisation d'un composé de formule I en tant que
médicament ou en tant que principe actif cosmétique.
Selon une autre caractéristique de l'invention, le
médicament est destiné au traitement de l'acné, de la
dermite séborrhéique ou de l'alopécie androgénétique.
Selon une autre caractéristique, l'invention concerne
l'utilisation cosmétique d'un composé de formule I pour le
traitement de la séborrhée.
Selon une autre caractéristique, l'invention concerne
une composition comprenant à titre de principe actif un
composé anti-séborrhéique de formule I tel que défini
précédemment en association avec au moins un excipient
pharmaceutiquement ou cosmétiquement acceptable.
Selon une caractéristique avantageuse, l'invention
concerne une composition pour son utilisation en tant que
médicament.
Selon une autre caractéristique, l'invention concerne
une composition pour son utilisation dans le traitement de
l'acné, de la dermite séborrhéique, ou de l'alopécie
androgénétique.
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Selon une caractéristique particulière de l'invention,
les composés de formule I tels que définis précédemment
seront associés dans ladite composition à au moins un autre
agent actif favorisant leur action dans les indications
5 acné et alopécie androgénétique.
Dans un mode de réalisation particulier de
l'invention, la composition destinée au traitement de
l'acné comprend en outre un principe actif antiacnéique.
Dans un autre mode de réalisation particulier de
10 l'invention, la composition destinée au traitement de
l'alopécie comprend en outre un actif anti-chute des
cheveux.
Selon une caractéristique avantageuse de l'invention,
celle-ci concerne l'utilisation cosmétique
d'une
composition pour le traitement de la séborrhée.
Exemple 1 : Dérivé nicotinique (R1= R2= R3= R4= H),
dérivés nicotiniques méthylés (R1 ou R2 OU R3 OU R4=
dérivé nicotinique halogéné (R1= Br), dérivé nicotinique
substitué par groupement insaturé (R1= aryle).
= Mode opératoire général :
0
-FHOO
OH
0
ci) I
0
N
OH
0
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Equipement : Radley muni de réacteurs de 50 ml, équipé
d'une agitation magnétique et placé sous atmosphère
d'azote.
Le chlorure d'acyle sous forme hydrochlorure (1,5 eq)
est mis en suspension dans le dichlorométhane (20 ml pour
1 g de laurate de glycéryle), puis la pyridine est
additionnée. Après 10 min d'agitation, le laurate de
glycéryle (1 eq) est additionné au milieu réactionnel
devenu homogène. Le milieu réactionnel est laissé sous
agitation à température ambiante pendant 24 h. L'avancement
de la réaction est contrôlée par CCM (éluant : DCM/Me0H :
95/5 ; révélation à l'acide phosphomolydique). Le milieu
réactionnel est hydrolysé par de l'eau (10 ml pour 1 g de
laurate de glycéryle) et la phase aqueuse est extraite
trois fois par du dichlorométhane (10 ml pour 1 g de
laurate de glycéryle). Les phases organiques sont
rassemblées, lavées une fois par de l'eau, séchées sur du
sulfate de magnésium, filtrées, puis concentrées sous
pression réduite.
Les esters attendus sont isolés après salification et
recristallisations. Pour certains d'entre eux, il a été
nécessaire de réaliser une purification par chromatographie
sur gel de silice.
Procédé de salification
Le brut réactionnel composé du mélange bis-ester
A/tri-ester B/laurate de glycéryle est solubilisé dans de
l'éther éthylique (10 V).
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o
Flo0
OH
GL
R
0
NI o/o
OH
0
A
R
0
I o
0 0
0
1 B
'µN
R
La solution est refroidie à 0 C à l'aide d'un bain de
glace pour couler une solution d'acide chlorhydrique 2N
dans de l'éther éthylique (3
éq). Un précipité non
filtrable se forme. Après 30 min d'agitation, le milieu
réactionnel est concentré sous pression réduite pour
fournir une cire blanche.
La cire blanche est recristallisée dans l'acétonitrile
(10 V). Le solide blanc formé est filtré et séché sous vide
pendant quelques heures.
Le chlorhydrate formé est analysé par LCUV afin d'en
déterminer la pureté. Le dérivé 1-nicotinoyloxy de laurate
de glycéryle A sera recristallisé jusqu'à l'obtention d'une
pureté supérieure à 99 %.
Dans le cas du dérivé
nicotinique
(R1= R2= R3= R4 =H), la synthèse a été réalisée à plus
grosse échelle (20 g de laurate de glycéryle).
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Deux recristallisations ont permis d'atteindre une
pureté UV supérieure à 99 %. Le composé final a été isolé
après désalification selon le mode opératoire suivant : le
chlorhydrate est repris à 0 C par une solution
d'hydrogénocarbonate de sodium. La base libre est extraite
trois fois avec de l'acétate d'éthyle (100 ml). Les phases
organiques rassemblées sont séchées sur du sulfate de
magnésium, filtrées et concentrées pour fournir une huile
incolore qui cristallise sous la forme d'un solide blanc
(9,85 g, ri = 35 %).
Pour les autres dérivés, la synthèse a été réalisée à
partir de 1 g de laurate de glycéryle.
Dans le cas des dérivés 2-méthyle et 4-méthyle, les
chlorhydrates étant trop solubles, les composés ont été
chromatographiés après désalification à l'hydrogéno-
carbonate de sodium (colonne prépackée Redisep Gold 40 g,
condition d'élution gradient dichlorométhane/méthanol).
Ces mélanges ainsi obtenus à l'issue de la
chromatographie sont ensuite solubilisés dans de l'éther
éthylique (10 V), puis engagés en présence d'une solution
d'acide chlorhydrique 2N dans de l'éther éthylique (3 éq).
Dans le cas du 2-méthylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle, on n'observe pas de
précipitation mais deux phases. Après décantation, la phase
supérieure est prélevée et concentrée (l'analyse RMN
confirme la présence de laurate de glycéryle
essentiellement) alors que les premiers cristaux
apparaissent dans la phase inférieure. Après une nuit à
température ambiante, le solide formé est recristallisé
pendant 72 h dans de l'acétonitrile (10 V). Après
filtration et séchage sous pression réduite, un solide
blanc est isolé (380 mg, ri = 26,5 %) avec une pureté de
88 0.
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Dans le cas du 4-méthylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle, un précipité se forme en
présence de la solution d'acide chlorhydrique 2N dans
l'éther éthylique. Le solide blanc isolé après
concentration de l'éther éthylique est recristallisé
pendant 48 h dans l'acétonitrile (10 V), puis filtré et
séché sous pression réduite pour donner un solide blanc
(170 mg, ri = 12 %) avec une pureté de 90 %.
Dans le cas des dérivés 5-bromo et 5-phényle, une
succession de recristallisation et de purification par
chromatographie après désalification à l'hydrogénocarbonate
de sodium (colonne prépackée Redisep 40 g, condition
d'élution gradient dichlorométhane/méthanol) ont permis
d'isoler ces composés sous la forme d'un solide blanc avec
une pureté UV supérieure à 99 % (5-bromo 240 mg, ri = 13 % ;
5-phényle 160 mg, ri = 10 %).
Dans le cas des dérivés 5-méthyle et 6-méthyle,
l'enchaînement de recristallisations (une à trois selon le
dérivé) permet d'atteindre une pureté UV supérieure à 99 %.
Les composés finaux sont alors isolés après désalification
selon le mode opératoire suivant : le chlorhydrate est
repris à 0 C avec une solution d'hydrogénocarbonate de
sodium. La base libre est extraite trois fois avec de
l'acétate d'éthyle (15 ml). Les phases
organiques
rassemblées sont séchées sur du sulfate de magnésium,
filtrées et concentrées pour fournir un solide blanc (5-
méthyle 430 mg, ri = 30 % ; 6-méthyle 210 mg, ri = 15 %).
Nicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle
0
,e 1
Ny00)
OH
0
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1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H) , 1,26 (m,
16H) , 1,65 (m, 2H) , 2,38 (t, 2H) , 2,62 (1H) , 4,28-4,48 (m,
5H) , 7,45-7,48 (m, 1H) , 8,34 (m, 1H) , 8,81-8,82 (m,
1H) ,
9,27 (m, 1H) .
5 13C-RMN
(75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,53, 23,09, 25,29,
29,52, 29,65, 29,73 x 2, 29,85, 29,99, 32,31, 34,51, 65,48,
66,50, 68,66, 123,98, 126,19, 138,02, 150,99, 153,70,
165,46, 174,42.
MS (ES+) : 380,3 [M+H]+, MS (ES-) : 378,2 [M-H] -.
10 Anal.
élém. % (C211133N05) : théor. C, 66,46, H, 8,77, N,
3,69 ; exp. C, 66,34, H, 8,87, N, 3,67.
5-méthylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy) -2-
hydroxypropyle
0
NI 00)
OH
0
1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H) , 1,30 (m,
16H) , 1,62 (m, 2H) , 2,38 (t, 2H) , 2,43 (s, 3H) , 4,25 (m,
3H) , 4,46 (m, 2H) , 8,12 (1H) , 8,63 (1H) , 9,05 (1H) .
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,51, 18,67, 23,07,
25,29, 29,52, 29,64, 29,72 x 2, 29,84, 29,99, 32,29, 34,51,
65,50, 66,47, 68,63, 125,64, 133,72, 138,03,
148,39,
154,45, 165,81, 174,39.
MS (ES+) : 394,1 [M+H]+.
CLHP ( colonne X-bridge SM C18
4,6*150 mm 5 pm,
H20 0,02%HCOOH/CH3CN à 210 nm) , tr. . 11,32 min, > 99 %.
Anal. élém. % (C22H35N05) : théor. C, 67,15, H, 8,96, N,
3,56 ; exp. C, 67,15, H, 8,96, N, 3,56.
CA 02857973 2014-06-02
WO 2013/083825 PCT/EP2012/074891
16
6-méthylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-
hydroxypropyle
0
0)L....
r.j:11r0
OH
0
1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H) , 1,28 (m,
16H) , 1,62 (m, 2H) , 2,38 (t, 2H) , 2,67 (s, 3H) , 4,25 (m,
3H) , 4,46 (m, 2H) , 7,28 (1H) , 8,20 (m, 1H) , 9,13 (1H) .
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,52, 23,08, 24,98,
25,29, 29,52, 29,64, 29,72 x 2, 29,84, 29,99, 32,30, 34,51,
65,50, 66,33, 68,77, 123,45, 123,63, 138,18,
150,59,
163,76, 166,0, 174,39.
MS (ES+) : 394,1 [M+H]+.
CL HP ( colonne X-bridge SM C18 4,6*150 mm 5 pm,
H20 0,02%HCOOH/CH3CN à 210 nm) , tr. . 11,27 min, > 99 %.
Anal. élém. % (C22H35N05) : théor. C, 67,15, H, 8,96, N,
3,56 ; exp. C, 65,89, H, 8,67, N, 3,44.
2-méthylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy) -2-
hydroxypropyle
0
?r
OH
0
1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H) , 1,27 (m,
16H) , 1,63 (m, 2H) , 2,37 (t, 2H) , 3,24 (s, 3H) , 4,25 (m,
3H) , 4,53 (m, 2H) , 7,9 (m, 1H) , 8,8 (m, 1H) , 9,01 (m, 1H) .
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,03, 19,89, 22,58,
24,77, 29,03, 29,15, 29,23 x 2, 23,35, 29,49, 31,80, 33,99,
64,55, 67,28, 67,46, 124,18, 129,08, 143,28, 146,83, 156,6,
162,26, 173,81.
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CLHP (colonne X-bridge SM C18 4,6*150 mm 5 pm, NH4COOH
mM pH 8 à 210 nm), tr. 11,44 min, > 88 %
MS (ES+) : 394,2 [M+H]+.
4-méthylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-
5 hydroxypropyle
0
0)L....
NI 0
OH
0
1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H), 1,28 (m,
10 16H), 1,64 (m, 2H), 2,37 (t, 2H), 2,96 (s, 3H), 4,25-4,52
(m, 5H), 7,83 (m,1H), 8,8 (m, 1H), 9,87 (s, 1H)
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,53, 23,08, 23,11,
25,28, 29,55, 29,68, 29,73 x 2, 29,87, 30,01, 32,31, 34,52,
64,95, 67,64, 68,23, 128,89, 129,91,
142,22, 144,78,
162,13, 162,42, 174,18.
CLHP (colonne X-bridge SM C18 4,6*150 mm 5 pm, NH4COOH
10 mM pH 8 à 210 nm), tr. 16,37 min, > 90 %.
MS (ES+) : 394,2 [M+H]+.
5-bromonicotinate de 3-(dodécanoyloxy)-2-
hydroxypropyle
Br
0
6,1r
N I 00)
OH
0
1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H), 1,27 (m,
16H), 1,63 (m, 2H), 2,39 (m, 2H), 4,25 (m, 3H), 4,47 (m,
2H), 8,46 (1H), 8,88 (1H), 9,16 (1H).
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,52, 23,08, 25,29,
29,52, 29,64, 29,72 x 2, 29,84, 29,99, 32,30, 34,50, 65,46,
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66,71, 68,69, 110,4, 127,2, 138,18, 140,03, 149,25, 155,24,
174,39.
MS (ES+) : 458,0 [M+H]+.
Anal. élem. % (C211132BrN05) : théor. C, 55,02, H, 7,04,
N, 3,06 ; exp. C, 55,05, H, 7,04, N, 3,06.
5-phénylnicotinate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-
hydroxypropyle
*
0
I
N...
OH
0
10 1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H), 1,27 (m,
16H), 1,65 (m, 2H), 2,38 (m, 2H), 4,30 (m, 3H), 4,52 (m,
2H), 7,47-7,64 (m, 5H), 8,50 (1H), 9,02 (1H), 9,21 (1H).
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,53, 23,08, 25,29,
29,53, 29,65, 29,73 x 2, 29,85, 29,99, 32,30, 34,52, 65,49,
66,65, 68,66, 126,13, 127,62x2, 129,18, 129,70 x 2, 135,98,
136,76, 137,17, 149,50, 152,23, 165,61, 174,39.
MS (ES+) : 456,2 [M+H]+.
Anal. élem. % (C27H37N05 : théor. C, 71,18, H, 8,19, N,
3,07 ; exp. C, 71,31, H, 7,95, N, 2,84.
Exemple 2 : Pipéridine-3-carboxylate de 3-
(dodécanoyloxy)-2-hydroxypropyle
0
OH
0
Ce composé est synthétisé en trois étapes selon le
schéma réactionnel suivant :
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0
HNOH
\/
Etape 1
0 0
ES ONOH
\/
0
Etape 2 0
HO
OH
Y
0 0 0
10 ONO 0
\/ OH
Etape 3
y
0 0
HN(:)(:)
\/ OH
Etape 1 :
Dans un tricol de 100 ml sous flux d'azote et sous
agitation magnétique, l'acide nipécotinique (3,7 g) est mis
en solution dans une solution de soude 3N (30 ml). La
solution est refroidie à 0 C dans un bain de glace. Le
chloroformiate de benzyle (5,8 ml) est ajouté à 0 C par
fractions, en alternance avec une solution de soude 3N
(9,3 ml) sur une période de 45 min. A la fin de la coulée,
le milieu réactionnel est jaune pâle et la température est
de 3 C. Le bain de glace est retiré et le milieu
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réactionnel est laissé sous agitation à température
ambiante pour la nuit. La phase aqueuse est alors extraite
une fois par de l'éther éthylique, puis acidifiée à pH 1 à
l'aide d'une solution d'acide chlorhydrique 3N. La phase
5 aqueuse acidifiée est extraite trois fois avec de l'éther
éthylique. La phase éthérée est lavée successivement avec
une solution d'acide chlorhydrique 1N, puis deux fois avec
une solution saturée de chlorure de sodium avant d'être
séchée sur du sulfate de magnésium, filtrée, puis
10 concentrée sous pression réduite.
L'huile jaune obtenue (7,35 g, 98 %) est utilisée dans
l'étape suivante sans étape de purification.
Etape 2 :
Dans un tricol de 1 1 sous flux d'azote et sous
15 agitation magnétique, l'acide obtenu à l'étape 1 (3,5 g)
est mis en solution dans le dichlorométhane (440 ml).
L'EDCI.HC1 (2,81 g) et la DMAP (0,81 g) sont additionnés.
La solution incolore est agitée à température ambiante
pendant 15 min avant d'additionner le laurate de glycéryle
20 (10,95 g). Le milieu réactionnel est laissé sous agitation
à température ambiante pour la nuit, puis hydrolysé avec de
l'eau (200 ml). La phase organique est séparée et lavée
deux fois avec une solution saturée d'hydrogénocarbonate de
sodium, puis séchée sur du sulfate de magnésium, filtrée,
et enfin concentrée sous pression réduite pour fournir un
solide cireux blanc (15,5 g).
Une chromatographie sur colonne prépackée GOLD 120 g
(gradient heptane/acétate d'éthyle de 0 à 30 % en
13 volumes de colonne (CV) ; plateau heptane/acétate
d'éthyle de 70/30 en 5 CV) permet de séparer l'ester
attendu de l'excès de laurate de glycéryle et du triester
(3,5 % détecté en LCMS).
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Cette fraction (2,64 g) est utilisée dans l'étape
suivante.
Etape 3 :
Dans un ballon de 100 ml équipé d'une agitation
magnétique et surmonté d'un robinet à trois voies (une voie
est reliée à une baudruche d'azote, la seconde voie à une
baudruche d'hydrogène et la troisième à un système de
vide), le diester obtenu à l'étape 2 (2,64 g) est mis en
solution dans de l'acétate d'éthyle (40 ml). Après deux
purges du système à l'azote, du palladium sur charbon
(0,54 g) est ajouté à la solution de couleur jaune. Le
milieu réactionnel est purgé trois fois par alternance
d'azote/vide, puis trois fois par
alternance
d'hydrogène/vide avant de laisser le milieu réactionnel
sous atmosphère d'hydrogène. Après 1 h 20 de réaction, le
milieu réactionnel est filtré sur Célite. Le filtrat est
concentré sous pression réduite pour conduire à une huile
jaune pâle (1,88 g, rendement total = 17 %).
1H-RMN (300 MHz, CDC13) : 8 : 0,89 (m, 3H), 1,26 (m,
16H), 1,63 (m, 4H), 1,87 (1H), 2,36 (m, 5H), 2,60-3,06 (m,
4H), 3,74 (1H), 4,15-4,40 (m, 5H).
13C-RMN (75,5 MHz, CDC13) : 8 : 14,53, 23,09, 24,8,
25,3, 27,25, 29,52, 29,65, 29,73 x 2, 29,85, 29,99, 32,3,
34,53, 41,88, 46,66, 48,76, 65,28, 65,30, 68,18, 174,29,
174,44.
MS (ES+) : 386,3 [M+H]+
Anal élem % (C21H39N05) : théor. C, 65,42, H, 10,20, N,
3,63 ; exp. C, 65,14, H, 10,20, N, 3,56.