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DISPOSITIF DESTINE A LA MISE EN UVRE D'UN TRAITEMENT
D'ANODISATION ET TRAITEMENT D'ANODISATION
Arrière-plan de l'invention
L'invention concerne des dispositifs pour la réalisation d'un
traitement d'anodisation, de préférence d'un traitement d'anodisation
micro-arcs, ainsi que des procédés associés.
Il est connu de traiter par anodisation micro-arcs des alliages à
base de magnésium, aluminium ou titane. Cette technique peut permettre
d'élaborer des couches ayant une très faible porosité et une dureté
largement supérieure à celle d'un oxyde amorphe obtenu par anodisation
conventionnelle comme l'oxydation anodique sulfurique (OAS), l'oxydation
anodique chromique (OAC) ou l'oxydation anodique phosphorique (OAP).
En effet, dans un traitement par anodisation micro-arcs la couche d'oxyde
à la surface de la pièce est formée suite à la génération de micro-décharges
électriques entrainant la formation de micro-arcs ayant la capacité d'élever
très localement la température de la surface de la pièce de manière à
cristalliser l'oxyde amorphe qui se forme durant l'étape d'anodisation. Dans
un traitement d'anodisation micro-arcs, les pièces peuvent être immergées
dans un électrolyte aqueux et sont exposées, par l'intermédiaire d'un
générateur électronique spécifique et si besoin d'une contre-électrode de
géométrie adaptée aux pièces, à une énergie électrique alternative pulsée.
Des décharges électroluminescentes microscopiques, dues à des claquages
diélectriques de la couche d'hydroxydes et assimilables à des micro-
plasmas, sont alors visibles à la surface des pièces.
Les principaux paramètres de traitement (fréquence du signal
électrique, densité de courant, durée d'immersion des pièces dans le bain,
température...) sont modulables et pilotables en fonction du matériau de la
pièce traitée, de sa géométrie et des propriétés désirées de la couche
d'anodisation.
Toutefois, la réalisation d'un revêtement par la technique actuelle
d'anodisation micro-arcs en grande cuve (ordre de grandeur du volume de
la cuve : 0,5 m3) peut présenter plusieurs limites.
Tout d'abord, cette technique peut nécessiter la mise en oeuvre
d'un générateur utilisant un courant bipolaire de forte intensité de courant
du fait de la surface importante de la ou des pièces à traiter, ce qui peut
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donc conduire à une consommation électrique importante. En outre, il
peut être difficile d'obtenir un revêtement par anodisation micro-arcs sur
une pièce de grande surface du fait des courants élevés nécessaires à
l'anodisation.
Par ailleurs, le traitement d'anodisation micro-arcs étant très
énergétique, la température de l'électrolyte dans les traitements en bain
connus peut être difficile à contrôler. Le contrôle de la température du
bain peut pourtant être nécessaire afin d'assurer une bonne élaboration
du revêtement. Le souhait de réguler la température du bain peut
conduire à la mise en oeuvre d'une installation relativement complexe,
augmentant ainsi significativement le coût des traitements mis en oeuvre.
Un autre désavantage des procédés d'anodisation micro-arcs
connus est qu'il peut être difficile de mesurer de manière fiable certains
paramètres de l'électrolyte dans le bain durant la mise en oeuvre du
traitement d'anodisation. Une mesure fiable de tels paramètres serait
pourtant souhaitable afin par exemple de pouvoir modifier, en fonction
des informations déterminées par ces mesures, le traitement d'anodisation
effectué.
Enfin, dans le but de réaliser l'anodisation micro-arcs d'une
pièce sur une zone bien précise, il est possible d'utiliser des épargnes qui
peuvent être de type organique, par exemple un vernis, ou de type
inorganique, résultant par exemple d'une anodisation conventionnelle, afin
d'empêcher la formation de la couche d'anodisation micro-arcs sur
l'intégralité de la surface de la pièce. Les épargnes permettent, en effet,
d'isoler électriquement la surface de la pièce sous-jacente de l'électrolyte
et ainsi d'empêcher l'anodisation de cette surface. Toutefois, la mise en
place des épargnes peut être relativement couteuse et rendre la gamme
de fabrication significativement plus complexe. Par ailleurs, l'étape de
masquage peut être délicate et peut aussi rendre le traitement
significativement plus coûteux.
Il existe donc un besoin pour fournir des dispositifs permettant
de réaliser de manière simple et peu coûteuse un traitement
d'anodisation, en particulier un traitement d'anodisation micro-arcs.
Il existe encore un besoin pour fournir des dispositifs
permettant de contrôler efficacement la température de l'électrolyte
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durant un traitement d'anodisation, en particulier durant un traitement
d'anodisation micro-arcs.
Il existe encore un besoin pour fournir de nouveaux dispositifs
adaptés à la réalisation de traitements complémentaires à l'anodisation et
permettant en particulier de contrôler de manière fiable les paramètres de
l'électrolyte utilisé dans le traitement d'anodisation.
Objet et résumé de l'invention
A cet effet, l'invention propose, selon un premier aspect, un
dispositif destiné à la mise en oeuvre d'un traitement d'anodisation d'une
pièce, le dispositif comportant :
- une chambre de traitement comportant une pièce à traiter
ainsi qu'une contre-électrode située en regard de la pièce à traiter, la pièce
à traiter constituant une première paroi de la chambre de traitement,
- un générateur, une première borne du générateur étant reliée
électriquement à la pièce à traiter et une deuxième borne du générateur
étant reliée électriquement à la contre-électrode, et
- un système pour le stockage et la circulation d'un électrolyte,
le système comportant :
o une cuve de stockage,
différente de la chambre de
traitement, destinée à contenir l'électrolyte, et
o un
circuit de circulation de l'électrolyte destiné à
permettre l'écoulement de l'électrolyte entre la cuve de stockage et la
chambre de traitement ;
- dans lequel la contre-électrode est configurée pour ne pas être
immergée dans l'électrolyte.
Selon un autre aspect général, il est proposé un procédé
d'anodisation d'une pièce comportant l'étape suivante : formation d'un
revêtement sur une surface de la pièce par traitement d'anodisation mettant
en oeuvre un dispositif selon la présente invention, un électrolyte étant
présent dans la chambre de traitement durant le traitement d'anodisation
et l'électrolyte s'écoulant dans le circuit de circulation de l'électrolyte
durant
le traitement d'anodisation.
Des variantes, des exemples et des réalisations préférées de
l'invention sont décrits ci-dessous.
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3a
Par exemple, l'invention repose sur le principe de réaliser une
chambre de traitement déportée de la cuve de stockage de l'électrolyte,
la pièce à traiter formant une paroi de cette chambre de traitement. A la
différence des dispositifs d'anodisation connus de l'art antérieur, la pièce à
traiter n'est pas immergée dans l'électrolyte mais seule la surface de la
pièce
à traiter est au contact de l'électrolyte durant le traitement d'anodisation.
Bien entendu, la surface de la pièce à traiter est conductrice de
l'électricité,
la pièce comportant par exemple un métal, par exemple de l'aluminium, du
magnésium et/ou du titane.
L'invention permet avantageusement de concentrer le
traitement d'anodisation dans un volume limité au niveau de la chambre
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de traitement et rend possible la mise en oeuvre d'une chambre de
traitement ayant un volume significativement inférieur à celui d'une cuve
utilisée dans les procédés d'anodisation connus dans laquelle la pièce à
traiter est immergée. Ainsi, dans l'invention, une chambre de traitement
ayant un volume adapté aux dimensions de la surface à traiter est mise en
oeuvre ce qui présente plusieurs avantages.
L'invention permet, en effet, de réaliser des économies en
termes de consommation énergétique par rapport aux procédés de l'art
antérieur puisque, lors d'une utilisation du dispositif selon l'invention, la
puissance fournie par le générateur est spécifiquement proportionnée aux
dimensions de la surface à traiter. En outre, une pièce de grande
dimension, par exemple en aluminium, souvent mise en uvre dans le
domaine aéronautique pourra avantageusement être anodisée sans avoir
à recourir à une cuve l'immergeant totalement comme dans les procédés
connus de l'art antérieur permettant ainsi de réaliser une économie en
termes de quantité d'électrolyte mis en oeuvre durant le traitement
d'anodisation.
Ainsi, il est possible de mettre en oeuvre un courant ainsi
qu'une quantité d'électrolyte adaptés aux dimensions de la surface à
traiter, et ce grâce à l'utilisation d'une chambre de traitement de volume
et de forme adaptés à la surface à traiter. En outre, l'emploi d'une telle
chambre de traitement rend avantageusement superflues les étapes
coûteuses de mise en place d'épargnes ou de masquage.
L'invention fournit donc des dispositifs permettant de réaliser
de manière simple et économique des traitements d'anodisation, de
préférence des traitements d'oxydation micro-arcs.
Le dispositif selon l'invention est de préférence destiné à la
mise en oeuvre d'un traitement d'oxydation micro-arcs.
Les dispositifs selon l'invention permettent, en outre, de mieux
contrôler les effets de production calorifique au niveau de la zone traitée
en permettant un renouvellement efficace de l'électrolyte dans la chambre
de traitement et le maintien de ce dernier aux conditions optimales de
mélanges. Ce renouvellement est rendu possible grâce au système pour le
stockage et la circulation de l'électrolyte permettant l'écoulement de
l'électrolyte depuis la cuve de stockage vers la chambre de traitement et le
retour de l'électrolyte depuis la chambre de traitement vers la cuve de
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stockage. Un tel système contribue à mieux contrôler le traitement
d'anodisation et conduit à des revêtements répondant plus facilement aux
spécifications exigées.
Avantageusement, le système pour le stockage et la circulation
5 de l'électrolyte peut, en outre, comporter une pompe destinée à permettre
la circulation de l'électrolyte dans ledit système.
Dans un exemple de réalisation, le dispositif peut être tel que le
circuit de circulation de l'électrolyte comporte :
- un premier canal destiné à permettre l'écoulement de
l'électrolyte provenant de la cuve de stockage vers la chambre de
traitement, et
- un deuxième canal destiné à permettre l'écoulement de
l'électrolyte depuis la chambre de traitement vers la cuve de stockage.
Avantageusement, la chambre de traitement peut avoir un
volume inférieur au volume de la cuve de stockage. Le volume de la cuve
de stockage, respectivement de la chambre de traitement, correspond au
volume interne (i.e. sans compter le volume des parois) de ladite cuve de
stockage, respectivement de ladite chambre de traitement. En particulier,
le rapport (volume de la chambre de traitement)/(volume de la cuve de
stockage) est inférieur ou égal à 1, de préférence à 0,2.
Dans un exemple de réalisation, le dispositif peut comporter au
moins un joint d'étanchéité constituant une deuxième paroi de la chambre
de traitement, la deuxième paroi étant différente de la première paroi. En
particulier, le dispositif comporte avantageusement deux joints
d'étanchéité situés en regard l'un de l'autre constituant deux parois
distinctes de la chambre de traitement.
Dans un exemple de réalisation, la chambre de traitement peut
définir un unique compartiment.
La présente invention vise également un procédé d'anodisation
d'une pièce comportant l'étape suivante :
- formation d'un revêtement sur une surface de la pièce par
traitement d'anodisation mettant en oeuvre un dispositif tel que défini plus
haut, un électrolyte étant présent dans la chambre de traitement durant le
traitement d'anodisation et l'électrolyte s'écoulant dans le circuit de
circulation de l'électrolyte durant le traitement d'anodisation.
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Les traitements d'anodisation selon l'invention présentent les
avantages décrits plus haut.
Le traitement d'anodisation peut, de préférence, être un
traitement d'oxydation micro-arcs.
Dans un exemple de réalisation, l'électrolyte peut s'écouler
dans le circuit de circulation de l'électrolyte avec un débit compris entre
0,1 fois et 10 fois le volume de la chambre de traitement par minute.
Avantageusement, l'électrolyte présent dans la chambre de
traitement peut être renouvelé en continu durant le traitement
d'anodisation.
Dans un exemple de réalisation, durant le traitement
d'anodisation :
- l'électrolyte provenant de la cuve de stockage peut s'écouler
vers la chambre de traitement au travers du premier canal,
et
- l'électrolyte peut s'écouler depuis la chambre de traitement
vers la cuve de stockage au travers du deuxième canal.
Dans un exemple de réalisation, le procédé peut, en outre,
comporter une étape de filtration de l'électrolyte s'écoulant dans le
deuxième canal avant son retour dans la cuve de stockage.
Dans un exemple de réalisation, le procédé peut, en outre,
comporter les étapes suivantes :
- détermination d'au moins une information relative à
l'électrolyte s'écoulant dans le premier canal et/ou dans le
deuxième canal, et
- modification d'au moins une caractéristique du traitement
d'anodisation, cette modification étant réalisée en fonction
de l'information relative à l'électrolyte déterminée.
Brève description des dessins
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront
de la description suivante de modes particuliers de réalisation de
l'invention, donnés à titre d'exemples non limitatifs, en référence aux
dessins annexés, sur lesquels :
- la figure 1 représente un exemple de dispositif selon
l'invention, et
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- les figures 2 et 3 représentent d'autres exemples de
dispositifs selon l'invention.
Description détaillée de modes de réalisation
On a représenté à la figure 1 un exemple de dispositif 1 selon
l'invention. Le dispositif 1 comporte la pièce à traiter 3 ainsi qu'un
générateur 5. La pièce à traiter 3 est destinée à subir un traitement
d'anodisation, de préférence d'oxydation micro-arcs. Le générateur 5
permet de réaliser cette anodisation. Comme représenté, une première
borne du générateur 5 est reliée électriquement à la pièce 3 et une
deuxième borne du générateur 5 est reliée électriquement à une contre-
électrode 7 située en regard de la pièce 3. Le générateur 5 est
avantageusement configuré pour appliquer un courant alternatif.
La contre-électrode 7 est préférentiellement composée d'acier
inoxydable. Plus généralement, on peut utiliser pour la contre-électrode 7
tout matériau conducteur de l'électricité compatible avec la mise en oeuvre
d'un traitement d'anodisation.
Le dispositif 1 comporte une chambre de traitement 10 dans
laquelle le traitement d'anodisation est destiné à être réalisé, la pièce à
traiter 3 constituant une première paroi de la chambre de traitement 10 et
la contre-électrode 7 constituant une paroi de la chambre de traitement 10
située en regard de la première paroi. Un électrolyte 11 est présent dans
la chambre de traitement 10 entre la pièce 3 et la contre-électrode 7.
L'électrolyte 11 a une composition chimique permettant la réalisation du
traitement d'anodisation de la pièce 3. Comme illustré, la contre-électrode
7 n'est pas immergée dans l'électrolyte 11. La contre-électrode 7 délimite
la chambre de traitement 10.
Ainsi, comme illustré, la pièce à traiter 3 n'est pas immergée
dans l'électrolyte 11 présent dans la chambre de traitement 10. La pièce 3
constituant une paroi de la chambre de traitement 10, seule la surface S
de la pièce 3 à traiter est en contact avec l'électrolyte 11. Dans l'exemple
illustré, la pièce 3 est traitée sur l'intégralité de sa longueur i.e.
l'intégralité
de sa plus grande dimension. Bien entendu, on ne sort pas du cadre de la
présente invention lorsque la pièce est traitée sur une partie seulement de
sa longueur. On peut donc aussi bien réaliser dans le cadre de l'invention
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un traitement d'anodisation sur une partie seulement d'une surface d'une
pièce ou sur l'intégralité d'une surface d'une pièce.
La chambre de traitement 10 comporte, en outre, deux joints
d'étanchéité 13a et 13b situés en regard l'un de l'autre formant deux
parois distinctes de la chambre de traitement. Comme illustré, les joints
d'étanchéité 13a et 13b sont présents aux extrémités supérieures et
inférieures de la chambre de traitement 10. Les joints 13a et 13b peuvent
être formés d'un matériau souple.
Ainsi, dans l'exemple de dispositif 1 illustré, l'électrolyte 11
utilisé pour l'anodisation est contenu entre la pièce 3 et la contre-électrode
7 par une étanchéité statique utilisant les joints souples 13a et 13b. La
chambre de traitement 10 constitue ainsi un réservoir d'électrolyte 11 pour
réaliser le revêtement sur la surface S de la pièce 3. Comme mentionné
plus haut, la chambre de traitement 10 a un volume et des dimensions
adaptés aux dimensions et à la géométrie de la surface S de la pièce 3 à
traiter. Dans l'exemple illustré, la chambre de traitement 10 définit un
unique compartiment.
Le dispositif 1 comporte, en outre, un système 20 pour le
stockage et la circulation de l'électrolyte 11. Ce système 20 comporte une
cuve de stockage 21 dans laquelle l'électrolyte 11 est stocké, la
température de l'électrolyte 11 stocké dans la cuve de stockage étant
maintenue à une valeur fixe par un système de refroidissement (non
représenté). Le pH de l'électrolyte 11 présent dans la cuve de stockage 10
est aussi maintenu à une valeur fixe. Lors du traitement d'anodisation,
l'électrolyte 11 provenant de la cuve de stockage 21 s'écoule au travers
d'un premier canal 23 vers la chambre de traitement 10. Le système 20
comporte, en outre, un deuxième canal 25 permettant de faire s'écouler
l'électrolyte 11 depuis la chambre de traitement 10 vers la cuve de
stockage 21. Le deuxième canal 25 permet l'évacuation de l'électrolyte 11
présent dans la chambre de traitement 10 et de renvoyer ce dernier vers
la cuve de stockage 21 où il pourra être refroidi. La circulation de
l'électrolyte 11 dans le système 20 est assurée par une pompe 27. La
pompe 27 peut, par exemple, être une pompe commercialisée sous la
dénomination YB1-25, par la société TKEN.
On a représenté à la figure 1 des flèches reproduisant le sens
de circulation de l'électrolyte 11. Le débit d'écoulement de l'électrolyte 11
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imposé par la pompe 27 permet un renouvellement adéquat de
l'électrolyte 11 dans la chambre de traitement 10 afin de réaliser par
anodisation le revêtement souhaité. Il peut être avantageux que la pompe
27 impose à l'électrolyte 11 un débit égal à environ 1 fois le volume de la
chambre de traitement 10 par minute. Plus généralement, la pompe 27
peut avantageusement imposer à l'électrolyte 11 un débit compris entre
0,1 fois et 10 fois le volume de la chambre de traitement 10 par minute.
Avantageusement, l'écoulement de l'électrolyte 11 depuis la
cuve de stockage 21 vers la chambre de traitement 10 et depuis la
chambre de traitement 10 vers la cuve de stockage 21 n'est pas
interrompu durant le traitement d'anodisation. En d'autres termes, on peut
de manière préférée renouveler en continu l'électrolyte 11 présent dans la
chambre de traitement 10 durant le traitement d'anodisation.
Le premier canal 23 peut présenter sur tout ou partie de sa
longueur un diamètre dl inférieur ou égal à 10 cm, par exemple compris
entre 1 cm et 3 cm. Le deuxième canal 25 peut présenter sur tout ou
partie de sa longueur un diamètre d2 inférieur ou égal à 10 cm, par
exemple compris entre 1 cm et 3 cm. La chambre de traitement 10 peut
avoir un volume inférieur ou égal à 0,5 m3, par exemple compris entre 10
dm3 et 40 dm3. La cuve de stockage 21 peut avoir un volume supérieur ou
égal à 0,5 m3, par exemple compris entre 0,5 m3 et 2 m3.
Les matériaux formant les joints 13a et 13b, premier canal 23
et deuxième canal 25 sont choisis de manière à éviter le passage du
courant entre la contre-électrode 7 et la pièce 3.
Le dispositif 1 illustré à la figure 1 permet de réaliser un
procédé de traitement par anodisation pièce par pièce. Comme illustré, le
procédé mis en oeuvre grâce au dispositif 1 décrit à la figure 1 est
avantageusement dépourvu d'une étape de masquage d'une partie de la
surface S de la pièce 3 ou de mise en place d'au moins une épargne sur la
surface S de la pièce 3 à traiter.
L'épaisseur finale du revêtement formé après traitement
d'anodisation mesurée perpendiculairement à la surface de la pièce sous-
jacente peut être comprise entre 2 pm et 200 pm.
On donne ci-après un exemple de conditions opératoires qui
peuvent être mises en oeuvre pour effectuer un traitement d'oxydation
micro-arcs à l'aide d'un dispositif 1 tel que décrit plus haut :
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- Courant imposé : de 40 Ampères/dm2 à 400 Ampères/dm2,
- Tension : de 180 Volts à 600 Volts,
- Fréquence des pulses : de 10 Hz à 500 Hz,
- Durée du traitement : de 10 minutes à 90 minutes,
5 - Température
de l'électrolyte dans la cuve de stockage : de
17 C à 30 C,
- pH de l'électrolyte dans la cuve de stockage : de 6 à 12,
- Conductivité de l'électrolyte dans la cuve de stockage : de
200 mS/m à 500 mS/m.
10 En
particulier, on peut utiliser pour la réalisation d'un traitement
d'oxydation micro-arcs un électrolyte 11 ayant la composition suivante :
- eau déminéralisée,
- hydroxyde de Potassium (KOH) à une concentration
comprise entre 5 g/L et 50 g/L,
- silicate de sodium (Na2SiO3) à une concentration comprise
entre 5 g/L et 50 g/L, et
- phosphate de potassium (K3P0.4) à une concentration
comprise entre 5 g/L et 50 g/L.
L'invention n'est toutefois pas limitée à la mise en oeuvre d'un
procédé d'oxydation micro-arcs. On peut réaliser à l'aide d'un dispositif
selon l'invention tout type d'anodisation comme par exemple une
oxydation anodique sulfurique (OAS), une oxydation anodique chromique
(OAC), une oxydation anodique sulfotartrique (OAST) ou une oxydation
anodique sulfo-phosphorique (OASP).
La pièce traitée peut, par exemple, être une pale, par exemple
en titane, ou un corps de pompe. On peut aussi réparer une couche
d'anodisation endommagée à l'aide d'un dispositif selon l'invention lequel
peut permettre d'effectuer une réparation localisée par formation d'un
revêtement par anodisation uniquement dans la zone endommagée.
Dans une variante non illustrée, on peut traiter une pluralité de
pièces distinctes à l'aide d'une pluralité de dispositifs selon l'invention
reliés ou non à un même générateur. Le traitement de ces pièces peut
être effectué simultanément ou non.
La cuve de stockage 21 est dédiée au stockage et au
renouvellement de l'électrolyte et aucun traitement d'anodisation n'est
effectué dans celle-ci. En séparant la cuve de stockage 21 de la chambre
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de traitement 10, il est possible de configurer les dispositifs selon
l'invention pour réaliser des traitements complémentaires à l'anodisation
comme il va être détaillé dans la suite. Ces traitements complémentaires à
l'anodisation ne sont à la connaissance des inventeurs pas mis en oeuvre
ou pas mis en oeuvre de manière satisfaisante dans les procédés connus
de l'état de la technique.
On a représenté à la figure 2 une variante de dispositif 1 selon
l'invention. Dans cet exemple, le dispositif 1 comporte en outre un
dispositif de filtrage 52 situé entre la chambre de traitement 10 et la cuve
de stockage 21. L'électrolyte présent dans le deuxième canal 25 s'écoule
vers le dispositif de filtrage 52 pour une fois filtré retourner vers la cuve
de stockage 21 par l'intermédiaire du canal 25a. La mise en oeuvre d'un
tel dispositif de filtrage 52 peut avantageusement permettre d'éliminer par
exemple les particules non attachées à la couche anodique formée afin de
purifier l'électrolyte 11 avant son retour vers la chambre de traitement 10.
On a représenté à la figure 3 une variante de dispositif 1 selon
l'invention. Le dispositif 1 comporte un capteur 60 permettant de
déterminer une information relative à l'électrolyte 11 s'écoulant dans le
premier canal 23. Ce capteur 60 permet en fonction de l'information
déterminée d'agir sur le générateur 5 de manière à modifier au moins une
caractéristique du traitement d'anodisation effectué. En variante, le
capteur peut déterminer une information relative à l'électrolyte s'écoulant
dans le deuxième canal, voire à la fois déterminer une information relative
à l'électrolyte s'écoulant dans le premier canal et une information relative
à l'électrolyte s'écoulant dans le deuxième canal, afin de modifier en
fonction de ces informations le traitement d'anodisation effectué. Cet
exemple de dispositif 1 selon l'invention permet avantageusement en
effectuant la mesure en aval et/ou en amont de la chambre de traitement
10 d'obtenir des informations plus fiables que celles observables dans une
chambre réactionnelle et de réaliser ainsi un pilotage satisfaisant de
l'anodisation effectuée dans la chambre de traitement en fonction des
informations déterminées. Typiquement, l'information relative à
l'électrolyte déterminée par le capteur peut être l'une au moins des
informations suivantes : la concentration en espèces métalliques, par
exemple en aluminium, au sein de l'électrolyte, le pH et la conductivité de
l'électrolyte. En effet, l'électrolyte peut se charger en espèces métalliques
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au fur et à mesure de l'avancement de l'anodisation et ce paramètre tout
comme le pH ou la conductivité de l'électrolyte peuvent avoir une
influence sur le traitement d'anodisation effectué. Le pilotage en direct de
l'anodisation effectuée peut être d'intérêt notamment pour des traitements
d'anodisation de pièces destinées à être utilisées dans le domaine
aéronautique et/ou lors de la mise en oeuvre de traitements d'anodisation
relativement longs.
L'expression comportant/contenant/comprenant un(e) doit
se comprendre comme comportant/contenant/comprenant au moins
un(e) .
L'expression compris(e) entre ... et ou
allant de ... à
doit se comprendre comme incluant les bornes.