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LAME COURBE D'EBRANCHAGE, SON UTILISATION, TETE D'EBRANCHAGE
ET KIT DE COUPE CORRESPONDANTS
La présente invention concerne une lame courbe d'ébranchage, une utilisation
de
cette lame courbe, une tête d'ébranchage pourvue d'au moins une telle lame,
ainsi
qu'un kit de coupe comprenant au moins une telle lame.
L'opération d'ébranchage consiste à couper les branches d'un arbre, après
l'avoir
abattu. Le tronc de l'arbre, ainsi dépouillé, peut alors être transporté ou
débité sur
place. Cette opération est mise en oeuvre au moyen d'une machine spécifique,
dénommée tête d'ébranchage. La lame courbe de l'invention est adaptée pour
équiper une tête qui peut, soit être fixe et ébrancher un arbre mis en
mouvement, soit
être mobile et ébrancher un arbre fixe.
De façon classique, comme décrit par exemple dans FR 2 794 612, une tête
d'ébranchage comprend tout d'abord un corps ou châssis. Différents bras,
permettant
la saisie du tronc, sont articulés sur le châssis par des liaisons pivot,
autour d'axes
globalement parallèles à l'axe longitudinal du tronc. La tête comprend en
outre des
moyens motorisés d'entraînement, de type roues ou galets, permettant de
déplacer le
tronc le long du corps. L'ébranchage proprement dit est réalisé grâce à la
présence de
lames, qui sont portées par les bras de saisie.
Lorsque le tronc est mis en mouvement le long de la tête, grâce aux moyens
d'entraînement, les lames assurent la découpe des branches, au niveau de leur
jonction avec le tronc. On parle d'ébranchage par choc. Ces lames sont dites
courbes
en ce sens que, vues de face, c'est à dire dans un plan perpendiculaire à
l'axe du
tronc, elles présentent une courbure. Ces lames peuvent ainsi épouser la face
périphérique du tronc, en service. Certaines lames, telle celle décrite dans
DE-A-10
2011 108813, sont ondulées avec une arête de coupe dentelée. Une telle
configuration limite le phénomène de rabotage mais reste d'une réalisation
complexe.
Les lames courbes de l'état de la technique présentent cependant certains
inconvénients, liés notamment à leur manque d'efficacité. En effet, ces lames
sont
sujettes à des phénomènes de coincement intempestif, au moment de la découpe
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des branches.
On conçoit que ces coincements diminuent tout d'abord la productivité sur le
chantier. Ceci oblige en effet l'opérateur à réaliser des manipulations
supplémentaires,
afin d'achever l'ébranchage. De plus ces coincements s'accompagnent d'un
effort de
coupe important, à l'origine de problèmes de tenue mécanique des pièces, qui
peut
également induire une usure prématurée de la lame.
Dans ces conditions, l'invention vise à proposer une lame courbe, pour tête
d'ébranchage, qui permet de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
décrits
ci-dessus. Elle vise à proposer une telle lame, qui confère une efficacité et
une
productivité accrues à l'opération de découpe. Elle vise en particulier à
proposer une
telle lame, qui permet de réduire les efforts de coupe pour un diamètre de
branche
donné, ou qui assure la coupe d'une branche de plus grand diamètre pour une
poussée donnée.
A cet effet elle a pour objet une lame courbe pour tête d'ébranchage, destinée
à
être montée sur un bras de cette tête, ladite lame comprenant un bord de coupe
possédant une face intérieure, adjacente au tronc de l'arbre en service, et
une face
extérieure, cette lame présentant en outre, en vue de face, une courbure sur
une
partie substantielle de sa longueur, caractérisée en ce qu'au moins une partie
du bord
de coupe comprend une semelle continue définissant une arête continue de
coupe,
ainsi qu'au moins une rangée de nervures, dont les axes longitudinaux sont
rectilignes et parallèles entre eux, s'étendant en direction d'au moins une
face du bord
de coupe, à partir de cette semelle continue.
La lame conforme à l'invention permet de réduire les efforts de coupe, par
comparaison avec une lame courbe non nervurée, telle qu'utilisée dans l'art
antérieur.
En effet, selon l'invention, l'arête continue est associée à des nervures qui
ont
pour fonction de réduire la flexion latérale sous charge de cette arête
continue. Il est
donc possible de dimensionner la semelle et par conséquent cette arête, sans
risque
de rupture, afin que celle-ci présente une surface de contact réduite avec
l'arbre, ce
qui améliore la découpe de la matière.
De plus la lame conforme à l'invention peut être adaptée, de façon simple et
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rapide, sur des têtes d'ébranchage existantes.
Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l'invention, une telle
lame
courbe peut comprendre une ou plusieurs des caractéristiques suivantes:
- les nervures définissent des arêtes libres, ou arêtes d'attaque, qui
s'étendent dans le
prolongement de l'arête continue de coupe.
- Les nervures définissent des arêtes libres, ou arêtes d'attaque, qui sont
séparées de
l'arête continue de coupe par l'intermédiaire d'un méplat.
- Il est prévu une unique rangée de nervures qui s'étendent en direction de
ladite face
extérieure du bord de coupe.
- Il est prévu deux rangées de nervures s'étendant en direction des faces
respectivement extérieure et intérieure du bord de coupe.
- L'arête continue de coupe et l'arête libre de chaque nervure possèdent des
angles
de chanfrein identiques, pris par rapport à une droite principale de la face
intérieure.
- Les nervures sont évasées à l'opposé du bord de coupe, à la manière de
coins.
- La lame de coupe présente le même rayon de courbure sur toute sa longueur.
- La lame de coupe possède au moins deux tronçons présentant des rayons de
courbure différents.
- La lame de coupe est constituée de plusieurs tronçons rectilignes, vus de
face.
- La lame de coupe est monobloc.
- La lame de coupe est constituée de plusieurs tronçons séparés.
- La lame de coupe est réalisée en plusieurs matériaux différents.
- Les nervures présentent une largeur constante.
- Une partie de la lame, en particulier son bord de coupe, est durcie au moyen
d'un
revêtement.
- Les nervures sont réalisées indépendamment du corps de lame, puis rapportées
sur
ce corps, par exemple par soudage.
- La lame de coupe est munie d'au moins un témoin visuel d'usure.
L'invention a aussi pour objet une utilisation d'une lame courbe telle que ci-
dessus,
pour équiper une tête d'ébranchage.
L'invention a aussi pour objet une tête d'ébranchage comprenant un châssis,
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plusieurs bras articulés sur le châssis, qui sont propres à saisir un tronc
d'un arbre, et
des lames courbes fixées sur les bras, propres à découper des branches de
l'arbre,
au moins une de ces lames, de préférence une majorité de ces lames et, encore
de
préférence, toutes ces lames étant telles que ci-dessus.
De façon avantageuse, au moins une lame courbe est composée de plusieurs
tronçons fixés de manière amovible sur le bras, chaque tronçon étant notamment
déformé au moment de sa fixation sur le bras. En variante, chaque tronçon peut
être
fabriqué avec la même courbure que le bras, puis être monté sur celui-ci sans
déformation.
De façon avantageuse, une fois que ces tronçons sont fixés sur le bras, deux
tronçons adjacents possèdent une zone de recouvrement, vus de face.
L'invention a enfin pour objet un kit de coupe comprenant au moins deux lames
telles que ci-dessus, au moins un paramètre étant différent entre au moins
deux
lames, ce paramètre étant choisi dans le groupe constitué par la longueur du
bord de
coupe, les dimensions de la semelle continue, les dimensions des nervures, la
nature
de leur matériau constitutif.
Les dimensions des nervures désignent également leur forme, ainsi que leur
écartement.
Ce kit permet tout d'abord de s'adapter de façon satisfaisante à différentes
essences de bois. En fonction de l'essence du bois traité, on peut facilement
adapter
sur la tête d'ébranchage une lame de ce kit, qui est appropriée au bois
considéré.
Ce kit peut également être destiné à une essence particulière de bois, par
exemple un kit dit châtaigner ou un kit dit chêne . Ce kit présente
alors
plusieurs lames, susceptibles d'être utilisées de façon appropriée en fonction
notamment de la taille des branches à couper.
L'invention sera mieux comprise et d'autres avantages de celle-ci apparaîtront
plus clairement à la lecture de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre
d'exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés dans
lesquels:
- La
figure 1 est une vue en perspective d'un couteau courbe positionné dans
une tête d'ébranchage conforme à l'invention.
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- La figure 2 est une vue de face, illustrant sous un autre angle la tête
d'ébranchage de la figure 1.
- La figure 3 est une vue en perspective, illustrant plus précisément une lame
courbe appartenant au couteau de la figure 1.
5 - La figure 4 est une vue de face illustrant la lame de la figure 3.
- La figure 5 est une vue de dessus illustrant la lame de la figure 3.
- La figure 6 est une vue de face, illustrant à plus grande échelle une partie
de la
lame montrée à la figure 4.
- La figure 7 est une vue de dessus, illustrant à plus grande échelle
une partie de
la lame montrée à la figure 5.
- La figure 8 est une vue en coupe selon les flèches VIII-VIII à la
figure 7.
- La figure 9 est une vue en coupe selon les flèches IX-IX à la figure
7.
- La figure 10 est une vue de face, analogue à la figure 4, illustrant une
lame
conforme à une variante de réalisation de l'invention.
- La figure 11 est une vue de dessus, analogue à la figure 7, illustrant
d'autres
formes de nervures de la lame de l'invention.
- La figure 12 est une vue en coupe, analogue à la figure 9,
illustrant une lame
pourvue d'un méplat, selon une autre variante de réalisation de l'invention.
- La figure 13 est une vue en perspective illustrant une lame formée
de plusieurs
tronçons, selon encore une autre variante de réalisation de l'invention.
- Les figures 14 et 15 sont des vues en coupe, analogues à la figure
9, illustrant
encore d'autres formes de nervures de la lame de l'invention.
- La figure 16 est une vue en coupe, analogue à la figure 8,
illustrant une lame
comprenant deux rangées de nervures, selon encore une autre variante de
réalisation
de l'invention et
- les figures 17 à 19 sont des vues en coupe, analogues à la figure
16, d'autres
modes de réalisation de l'invention.
Dans la présente description, les éléments mécaniques du mode de réalisation
principal, illustré en référence aux figures 1 à 9, sont affectés des
références 1 à 70.
Sur les figures 10 et suivantes, qui illustrent des variantes de réalisation
de l'invention,
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les éléments mécaniques analogues à ceux des figures 1 à 9 y sont affectés des
mêmes références, augmentées respectivement de 100, 200, 300, 400, 500, 600,
700
et 800.
La figure 1 illustre une tête d'ébranchage conforme à l'invention, qui est par
exemple positionnée pour pendre librement, avec le tronc qu'elle supporte, au
bout
d'un cardan non représenté. Dans la présente description, les différentes
terminologies géométriques, concernant notamment la nature des vues, font
référence au repère formé par la tête.
Cette tête d'ébranchage comprend tout d'abord, de façon connue en soi, un
corps
1 ou châssis, représenté de façon partielle et schématique. Ce corps 1
supporte
différents couteaux, destinés de manière classique à enserrer et ébrancher le
tronc T
d'un arbre, dont un seul 5 est illustré sur cette figure 1. Chaque couteau
comprend un
bras 10 et une lame 20, qui vont être détaillés dans ce qui suit.
Le bras 10 est articulé sur le corps 1, autour d'un axe Al 0 sensiblement
parallèle
à l'axe longitudinal du tronc, en service. Chaque bras supporte une lame 20,
qui va
être décrite plus en détail dans ce qui suit, laquelle permet de séparer une
branche B
par rapport au tronc T précité.
Sur les figures 1 et 2, on a porté le repère orthogonal XYZ, l'axe Z
correspondant
à la direction principale du tronc T. La lame est vue de face, notamment aux
figures 4
et 6, selon l'axe Z. Elle est vue de dessus, notamment aux figures 5 et 7,
selon l'axe
X.
En référence notamment à la figure 5, on note 30 le bord de coupe de la lame
20,
lequel sera décrit plus en détail dans ce qui suit. On note en outre 40, son
bord de
fixation sur le bras 10. Dans l'exemple illustré ce bord 40 est creusé de
différents
orifices 42, permettant le passage de moyens de fixation non représentés.
Cette
fixation peut être de type amovible ou permanent.
A titre de variante, on peut aussi prévoir que la lame et le bras forment un
ensemble monobloc. On peut également prévoir qu'une partie de la lame possède
une épaisseur plus importante, que le reste de cette lame. Par exemple, en
référence
à cette figure 5, la lame peut être plus épaisse au voisinage de son bord de
fixation
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40.
Enfin on note 50 et 60 les bords latéraux de la lame 20, dont l'un 50 est
dénommé
proximal car il est adjacent à l'axe d'articulation du bras, et l'autre est
dénommé
terminal. La longueur de la lame est prise en référence à l'axe longitudinal
LL reliant
ces deux bords latéraux 50 et 60, et la largeur de la lame est prise en
référence à
l'axe transversal TT reliant les deux autres bords 30 et 40.
La lame conforme à l'invention est dite courbe en ce sens qu'elle n'est pas
rectiligne quand elle est vue de face, à savoir selon l'axe Z. En d'autres
termes, elle
possède une concavité analogue à celle du bras 10 qui la supporte, cette
concavité
étant tournée vers le tronc de l'arbre, lorsque la lame est adjacente à ce
tronc. La
lame conforme à l'invention peut être continûment courbe, en possédant par
exemple
un profil en arc de cercle. Dans le mode de réalisation principal, illustré
sur les figures
1 à 9, le rayon de courbure de la lame est sensiblement constant sur
l'ensemble de la
longueur de cette dernière.
Cependant, à titre de variante illustrée à la figure 10, on peut prévoir que
la valeur
de cette courbure est variable le long de la lame 120. Ainsi on retrouve
successivement, depuis le bord proximal 150, une portion rectiligne 121, une
portion
122 à faible rayon de courbure, une portion 123 à rayon de courbure
intermédiaire et
enfin une portion 124 à rayon de courbure élevé. La présence de ces
différentes
portions permet à la lame d'assurer un contact plus proche et plus précis avec
des
troncs de différents diamètres, et ainsi de limiter les hauteurs de branches
résiduelles
après coupe.
A titre de variante non représentée, la lame conforme à l'invention peut être
constituée de plusieurs tronçons de lame rectilignes, vus de face. En d'autres
termes,
cette lame est polygonale. Après avoir été réalisés séparément, ces tronçons
sont
fixés mutuellement, par exemple par soudage, de façon à définir une courbure
au
sens de l'invention.
En référence notamment aux figures 3 à 9, le bord de coupe 30 va maintenant
être décrit plus en détail. On note 301 la face intérieure de ce bord de coupe
30, à
savoir celle adjacente au tronc, en service, et 30E sa face extérieure
opposée.
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Le bord de coupe 30 est nervuré sur une partie de sa hauteur, de sorte qu'il
se
compose d'une semelle continue 31 (voir notamment figures 7 à 9), ainsi que
d'une
succession de nervures 32, qui sont séparées par des échancrures 33. Cette
semelle
31 est dite continue, à savoir qu'elle n'est pas interrompue par des
échancrures. Elle
définit une arête de coupe continue A31, chanfreinée par rapport à la droite
principale
Dl du bord de coupe.
Par ailleurs, chaque nervure 32 définit une arête libre A32, ou arête
d'attaque, qui
est également chanfreinée. Comme cela sera décrit plus en détail dans ce qui
suit, les
angles de chanfrein de l'arête A31 et de chaque arête A32 sont avantageusement
identiques, mais peuvent en variante être différents. On note en outre 35 les
plages
délimitées par le fond de ces échancrures, qui sont parallèles aux faces
opposées 301
et 30E.
Dans le mode de réalisation principal des figures 1 à 9, il est prévu une
unique
rangée de nervures. Ces dernières s'étendent en direction de la face
extérieure 30E
du bord de coupe, depuis la semelle 31. Cette dernière définit une partie de
la face
intérieure 301, alors que le sommet des nervures définit une partie de ladite
face
extérieure 30E.
En outre, dans cet exemple, l'arête libre de chaque nervure s'étend dans le
prolongement de l'arête de coupe. En d'autres termes, la base A32' de chaque
arête
A32 coïncide avec l'extrémité A31' de l'arête A31, opposée à la face
intérieure 301.
Ceci est illustré en particulier à la figure 9, qui est une coupe le long
d'une face de la
nervure (voir la ligne de coupe 1X-1X sur la figure 7).
On notera que, sur la figure 8, il y a un décalage entre les arêtes A31 et
A32. Ceci
est uniquement dû au fait que l'extrémité libre du bord de coupe, située en
partie
basse de la figure 7, n'est pas perpendiculaire à la ligne de coupe VIII-V111,
selon
laquelle est prise cette figure 8.
Ce bord de coupe 30 est nervuré sur une partie substantielle de sa longueur.
La
longueur de la zone nervurée correspond à la longueur entre les parois
opposées des
deux échancrures extrêmes. Dans le cas où il est prévu plusieurs tronçons
nervurés
séparés par des tronçons non nervurés, cette longueur de zone nervurée
correspond
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à la somme des longueurs de ces tronçons.
De façon avantageuse, la longueur de la zone nervurée est supérieure à 50% de
la longueur totale du bord de coupe. Ce bord de coupe peut ne pas être nervuré
sur
toute sa longueur, notamment au voisinage d'au moins une ses extrémités, en
particulier dans le cas où l'extrémité considérée n'est pas une zone de coupe,
mais
par exemple une zone de recouvrement avec un autre couteau.
Comme visible notamment à la figure 7, vue de dessus, chaque nervure 32 est
rectangulaire à bord arrondi. Chaque échancrure 33 présente aussi une forme
globalement rectangulaire en vue de dessus, avec une paroi arrière 33' en
forme d'arc
de cercle. Comme montré en figure 8, cette paroi possède avantageusement un
angle
a3 de chanfrein pris par rapport à la droite principale Dl de la face
intérieure 301. Ceci
permet d'assurer une sortie de matière, pour les copeaux de bois résiduels.
De plus, en référence à la figure 6, on note 32A et 32B les parois latérales
d'une
nervure donnée 32, ainsi que 32'A et 32'B les parois latérales de la nervure
32' qui lui
est adjacente. Dans cet exemple, les plans des différentes parois latérales
32A, 32B,
32'A et 32'B sont sensiblement parallèles à la direction d'avance, laquelle
est
elle-même sensiblement parallèle à l'axe Z.
Dans tous les cas, quel que soit le nombre, l'implantation et/ou la
configuration
des nervures, les axes longitudinaux Alg des nervures sont rectilignes et
parallèles
entre eux, seuls certains axes étant illustrés à la figure 3 pour plus de
lisibilité.
Une telle configuration des axes longitudinaux Alg des nervures, donc de
facto,
une disposition similaire des nervures, permet d'optimiser l'efficacité des
nervures en
diminuant l'effort de coupe tout en renforçant la résistance mécanique de la
lame.
A titre de variante représentée à la figure 11, chaque nervure 132 peut être
évasée, à savoir que sa largeur augmente vers l'arrière, c'est-à-dire en
direction du
bord de fixation 140. En d'autres termes, cette nervure est alors
trapézoïdale, avec
une largeur augmentant vers le haut de cette figure. Dans un autre mode de
réalisation, la largeur de chaque nervure est variable entre sa base et son
extrémité
libre. En d'autres termes, chaque nervure est, en section transversale,
triangulaire.
On conçoit que, en variante, les nervures sont à la fois trapézoïdales et à
section
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transversale triangulaire. Dans ces conditions, les nervures agissent à la
manière de
coins lorsqu'elles entrent en contact avec les fibres du bois. Ceci permet à
ces
nervures de passer aisément entre les fibres du bois. Ceci étant, pour ces
nervures
trapézoïdales et/ou à section transversale triangulaire, leurs axes
longitudinaux sont
5 également rectilignes et parallèles entre eux.
Comme montré à gauche de cette figure 11, la paroi arrière 133'A des
échancrures 133A peut être arrondie. En variante, comme montré à droite de
cette
figure, la paroi arrière 133'B des échancrures 133B peut être rectiligne.
En service, comme le montre la figure 1, l'arbre est mis en mouvement par
10 l'intermédiaire des moyens d'entraînement non représentés, selon la
flèche F qui est
sensiblement parallèle à l'axe Z. L'arête de coupe A31 entre alors en contact
avec la
branche B à découper, ce qui provoque sa mise sous charge. Parallèlement, les
nervures empêchent la flexion latérale de cette arête continue, soumise à la
contrainte précitée. Il est donc possible de dimensionner la semelle 31 et,
par
conséquent, cette arête A31 afin de minimiser leur surface de contact avec
l'arbre,
tout en garantissant leur tenue mécanique.
Les valeurs numériques suivantes, relatives aux différents éléments mécaniques
du bord de coupe, sont données ci-après à titre indicatif :
- épaisseur ou hauteur H31 de la semelle 31 (voir figure 8): entre 1 et 10 mm
(millimètres). Cette gamme d'épaisseurs est avantageuse, car elle permet un
effort de
coupe réduit.
- épaisseur ou hauteur H32 des nervures 32 (voir figure 9), depuis la plage
35:
entre 3 et 15 mm (millimètres). Cette gamme d'épaisseurs est avantageuse, car
elle
permet d'augmenter la résistance mécanique de l'ensemble de la lame. En
particulier
on limite, voire on évite le fléchissement de l'arête continue de faible
épaisseur.
L'homme du métier pourra ajuster la valeur de cette épaisseur, notamment en
fonction
de l'essence de l'arbre et du diamètre de la branche à découper.
Avantageusement, la
hauteur H32 est supérieure à celle H31, le rapport H32/H31 étant par exemple
compris entre 1.5 et 3.
- dimension transversale, ou largeur 132 des nervures (voir figure 7), au
niveau de
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leur extrémité libre: inférieure à 5 mm.
- dimension transversale, ou largeur 133 des échancrures 33 (voir figure 7),
entre
l'extrémité libre de deux nervures adjacentes 32: entre 5 et 50 mm.
Ces gammes de largeurs, relatives aux nervures et aux échancrures, sont
avantageuses. En effet elles permettent aux nervures de s'intercaler entre les
fibres
du bois, sans induire un écrasement de ces dernières, qui serait
préjudiciable. Ces
valeurs sont en outre appropriées à la plupart des essences de bois,
couramment
rencontrées durant l'utilisation des têtes d'ébranchage.
- angle al de chanfrein de l'arête A31 (voir figure 8), pris par rapport à la
droite Dl:
entre 15 et 45 , de préférence voisin de 30 .
- angle a2 de chanfrein de chaque arête A32 (voir figure 9), pris par rapport
à la
droite Dl: entre 15 et 45 , de préférence voisin de 30 . Les valeurs de al et
a2 sont
par exemple égales.
- rayon de courbure de la paroi arrière 33' de chaque échancrure : voisin de
la
moitié de la largeur des échancrures, soit (133/2). Ceci permet d'obtenir une
forme de
demi-cercle.
- épaisseur totale E de la lame (voir figure 8) : entre 5 et 25 mm.
La figure 12 illustre une variante de réalisation de l'invention, dans
laquelle la
semelle 231 fait saillie vers l'avant, au-delà de l'extrémité libre des
nervures 232 et
des plages 235 délimitées par les échancrures. Cette figure 12 est analogue à
la
figure 9, c'est-à-dire qu'il s'agit d'une coupe le long d'une face d'une
nervure.
La semelle 231 définit une arête de coupe A231 chanfreinée, ainsi qu'un méplat
238 s'étendant à la même altitude que les plages. Dans ce mode de réalisation,
les
arêtes A232 des nervures 232 ne prolongent donc pas l'arête A231,
contrairement à
ce qui est illustré notamment à la figure 9. Ce méplat 238 peut, entre autres,
assurer
une fonction de témoin visuel d'usure.
De façon avantageuse, la lame courbe de l'invention est fabriquée à partir
d'une
lame droite initiale, non nervurée. Cette lame droite est ensuite cintrée, de
sorte
qu'elle adopte les courbures souhaitées de la lame finale, puis elle est
nervurée selon
tout procédé approprié. A titre d'alternative, on peut aussi prévoir de
nervurer une
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lame droite de base, avant de la cintrer.
A titre de variante supplémentaire, illustrée à la figure 13, on peut prévoir
que la
lame 320 est formée de plusieurs tronçons 320A à 320D. La lame forme alors un
outil
complet, composée de ces différents tronçons. Ces derniers sont fixés sur le
bras, de
manière amovible ou permanente, par tout moyen approprié.
Ces tronçons peuvent présenter une courbure identique à celle du bras 310 qui
les supporte, mais on peut aussi prévoir qu'ils présentent une courbure
différente,
voire qu'ils sont rectilignes. Dans le cas où ils ne présentent pas la même
courbure
que le bras 310, ces tronçons sont légèrement déformés, au moment de leur
fixation
sur ce bras.
La fixation de type amovible est avantageuse. Dans ces conditions, on peut
remplacer un unique tronçon de la lame, plutôt que l'intégralité de celle-ci,
notamment
dans le cas où le tronçon considéré a été endommagé ou a subi une usure plus
importante que celle des autres tronçons.
Dans l'exemple illustré sur cette figure 13, les chants de deux tronçons
voisins
sont distants, séparés par un jeu J. A titre de variante non représentée, on
peut
prévoir que deux tronçons voisins se chevauchent, par exemple à la manière de
tuiles.
Le bord de coupe présente alors un caractère continu, en vue de face.
Dans les exemples illustrés en référence aux figures 1 à 13, le sommet des
nervures est parallèle à la droite principale Dl du bord de coupe. A titre de
variante,
comme montré en figure 14, on peut prévoir que le sommet des nervures 432A est
incliné par rapport à cette droite Dl. A titre de variante supplémentaire,
comme montré
en figure 15, on peut prévoir que le sommet des nervures 432B présente un
profil en
forme de crans ou d'escaliers.
Dans les exemples illustrés en référence aux figures 1 à 15, il est prévu une
unique rangée de nervures, s'étendant depuis la semelle vers la face
extérieure du
bord de coupe. A titre de variante, illustrée sur la figure 16, on peut
prévoir deux
rangées de nervures 532A et 532B. Dans ce cas, ces rangées s'étendent de part
et
d'autre de la semelle continue 531, vers les faces opposées 530E et 5301.
Dans ce cas l'arête A531, définie par cette semelle 531, présente une forme de
V,
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WO 2015/177432
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dont la pointe est tournée vers la branche à découper. Les arêtes libres de
chaque
rangée de nervures prolongent cette arête A531, au sens défini en référence à
la
figure 9. De la sorte, l'ensemble du bord de coupe est globalement symétrique
par
rapport à un plan médian P, lequel s'étend horizontalement sur cette figure
16.
Le sommet des nervures de la première rangée définit une partie de la face
extérieure 530E du bord de coupe 530, alors que le sommet des nervures de la
deuxième rangée définit une partie de sa face extérieure 5301. En vue de face,
les
nervures des deux rangées peuvent être alignées, comme dans l'exemple de la
figure
16. A titre de variante, ces nervures peuvent être disposées en quinconces.
On peut prévoir que la lame de coupe conforme à l'invention est réalisée en
plusieurs matériaux différents. Ainsi, chaque zone de la lame est constituée
d'un
matériau adapté, en fonction des contraintes qu'elle doit subir. Une partie de
la lame,
en particulier son bord de coupe, peut par exemple être durcie au moyen d'un
revêtement adapté, de type connu en soi.
Par ailleurs, chaque nervure peut être constituée en un matériau approprié. A
cet
égard, on peut prévoir de réaliser les nervures indépendamment du corps de
lame,
puis de les rapporter par tout procédé approprié, par exemple par soudage.
A titre de variantes supplémentaires non représentées, on peut prévoir que la
lame de l'invention est munie d'au moins un témoin visuel d'usure.
Ce témoin peut être formé par une rainure longitudinale, ménagée sur la face
extérieure 30E, à proximité de l'extrémité libre de l'arête continue 31. Il
peut aussi être
formé par une lumière, reliant les faces opposées de la lame, à proximité de
cette
extrémité libre. Ce témoin peut également être constitué par une lumière
ménagée
dans la nervure proprement dite.
Dans d'autres modes de réalisation non représentés de la lame, la largeur de
la
lame n'est pas constante sur toute la longueur de celle-ci. En d'autres
termes, l'arête
de coupe est continue mais elle n'est pas rectiligne. Une telle arête présente
au moins
un relief, à savoir un creux ou une bosse, voire plusieurs reliefs identiques
ou non.
Dans de tels modes de réalisation, l'arête de coupe a un aspect plus ou moins
denté.
Dans d'autres modes de réalisation, le corps de la lame est lui-même ondulé,
les
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ondulations étant ou non régulièrement disposées et identiques. On conçoit que
ces
modes de réalisation, arête dentée et corps de lame ondulé, peuvent être
combinés
dans une même lame, étant entendu que, dans tous les cas, la lame est pourvue
de
nervures dont les axes longitudinaux sont rectilignes et parallèles entre eux.
De telles
configurations facilitent la coupe pour les branches de plus forte section
et/ou pour un
bois dur.
Dans les modes de réalisation illustrés aux figures 17 à 19, les arêtes de
coupe,
respectivement, A631, A731 et A831 sont configurées en V, cela de manière
similaire
à l'arête de coupe A531 de la figure 16. Les faces internes 6301, 7301 des
lames des
modes de réalisation des figures 17 et 18 sont planes et dépourvues de
nervures. En
d'autres termes, elles sont similaires à celles illustrées aux figures 8, 9,
14 et 15. La
forme en V de telles arêtes de coupe permet de définir une contredépouille qui
facilite
le déplacement de la lame non seulement lors de la coupe mais avantageusement
lors de son dégagement. En effet, la présence d'un chanfrein sur chaque face
de la
lame agit comme un écarteur au niveau des fibres du bois et facilite le
retrait de la
lame en évitant le coincement de cette dernière entre les fibres du bois.
On note que, à la figure 18, l'angle a701 entre l'arête A731 et un plan moyen
P18
de la lame et l'angle a702 entre l'arête A732 de la nervure 732 et le plan P18
sont
différents. En l'espèce l'angle a702 est inférieur à l'angle a701. Une telle
configuration
facilite la pénétration de la lame, l'écartement des fibres sous l'action des
nervures
s'effectuant alors sur une plus grande distance.
Ici, aux figures 17 et 18, l'angle a603, a703 respectivement entre le
chanfrein
inférieur 617 ou 717 et un plan moyen P17, P18 de la lame est identique à
l'angle
a601, a701. En variante, ces angles a603, a703 et/ou a601, a701sont
différents.
La figure 19 illustre un mode de réalisation avec des nervures 832A et 832B
disposées sur les deux faces de la lame, donc un mode de réalisation analogue
à
celui illustré à la figure 16. Ici, les angles a802A et a802B, par rapport à
un plan
moyen P19, respectivement des nervures 832A et 832B sont identiques. Les
angles
a802A et a802B sont inférieurs aux angles a801 et a803 des chanfreins 816 et
817,
par rapport au plan P19, de la pointe A831. En variante, ces angles a801 et
a803
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et/ou a802A et a802B sont différents.