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CA 03042313 2019-04-30
WO 2018/091372 PCT/EP2017/078910
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Dispositif de raccordement de conducteurs et ensemble de
raccordement comprenant un tel dispositif
La présente invention se rapporte, de manière générale, aux
dispositifs de raccordement de conducteurs. De tels dispositifs peuvent
par exemple être utilisés pour le raccordement de câbles
électriquement conducteurs, comprenant par exemple un faisceau de
conducteurs, ou pour le raccordement de fibres optiques.
Un tel dispositif peut, dans une application non limitative de
l'invention, être utilisé pour le raccordement de conducteurs d'un
réseau d'alimentation ou de transmission de données à bord d'un
aéronef.
Les dispositifs de raccordement de conducteurs comprennent
généralement un corps creux, qui vient se monter autour d'une gaine
d'un premier faisceau de conducteurs, et des moyens de fixation du
corps creux sur un connecteur qui assure le raccordement des
conducteurs du premier faisceau avec les conducteurs d'un deuxième
faisceau à apparier.
Au montage, ou au cours d'opérations de maintenance, par
exemple lors d'un changement de câbles ou de connecteur, il est
nécessaire de prévoir une longueur de câble suffisante pour permettre
leur manipulation et leur raccordement avec le connecteur, sans
dégrader la protection des câbles.
Ce problème se pose de façon accrue lorsque le dispositif de
raccordement est utilisé pour le raccordement de câbles de faible
longueur, par exemple de longueur inférieure à 500 mm ou pour le
raccordement de câbles relativement rigides, par exemple en cuivre ou
en aluminium, ou de section relativement importante, par exemple d'au
moins 1,8 mm, qui sont difficiles à courber. Ce problème se pose
également lors du raccordement de fibres optiques qui ne supportent
pas des courbures avec un rayon de courbure relativement faible.
Pour pouvoir disposer d'une longueur de câble suffisante, on
prévoit, dans certains cas, une chambre de câblage, analogue à une
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boîte de dérivation, qui est prévue en partie médiane des câbles et dans
laquelle vient se loger une longueur additionnelle de câble.
Mais lorsqu'il s'agit de raccorder des fibres optiques ou des
câbles rigides, de faible longueur ou de section importante, qui ne
peuvent se loger dans une chambre de câblage que si celle-ci présente
des dimensions trop importantes, cette solution est inappropriée en
raison de son encombrement et de sa difficulté de mise en oeuvre.
Le but de l'invention est donc de pallier les inconvénients
précités et de proposer un dispositif de raccordement de conducteurs
permettant de loger une longueur de câble nécessaire au câblage.
L'invention a donc pour objet, selon un premier aspect, un
dispositif de raccordement de conducteurs, notamment de câbles
électriquement conducteurs ou de fibres optiques, comprenant un corps
creux délimitant intérieurement un passage pour les conducteurs et un
organe de fixation du corps creux sur un connecteur du dispositif de
raccordement.
Ce raccord comporte en outre une entretoise amovible apte à
venir se positionner dans le prolongement du corps, entre le corps et le
connecteur, l'entretoise délimitant intérieurement une chambre
débouchant de chaque côté de l'entretoise par des faces mutuellement
opposées et destinées à coopérer avec le corps creux et/ou le
connecteur, l'entretoise étant apte à s'ouvrir de manière à permettre un
accès à ladite chambre.
Ainsi, l'entretoise constitue un élément du dispositif de
raccordement des conducteurs qui entoure une longueur de câble qui
peut avantageusement être manipulée lorsque l'entretoise est déposée.
Par exemple, l'entretoise comporte un ensemble d'au moins
deux coques notamment en forme de cylindre tronqué, lesdites coques
étant adaptées pour être assemblées pour former un anneau
cylindrique.
Chaque coque peut comporter un ergot s'engageant dans un
trou pratiqué dans une autre coque et un trou recevant l'ergot de ladite
autre coque.
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Avantageusement, au moins l'une des faces mutuellement
opposées de l'entretoise est dentelée de manière à coopérer avec une
denture pratiquée dans le corps et/ou dans le connecteur.
Cette caractéristique est avantageuse lorsque l'organe de
fixation du corps sur le connecteur comporte un écrou, les dentures
empêchant la rotation de l'entretoise par rapport au corps creux et/ou
par rapport au connecteur, lors du serrage de l'écrou.
Lorsque l'organe de fixation comporte un écrou, celui-ci est
avantageusement monté de manière coulissante par rapport au corps
creux et comprend un filetage apte à coopérer avec un filetage
complémentaire du connecteur.
Cet écrou comporte de préférence un épaulement apte à venir
en appui sur une butée du corps creux.
Dans un mode de réalisation, le corps creux a une forme
coudée.
Dans un mode de réalisation, l'un au moins parmi l'organe de
fixation, le corps creux et l'entretoise est réalisé en un matériau
métallique ou en un alliage métallique, tel qu'un acier inoxydable.
En variante, l'un au moins parmi l'organe de fixation, le corps
creux et l'entretoise est réalisé en un matériau comprenant un
polymère pouvant notamment être un polyétheréthercétone (PEEK)
chargé de particules d'au moins un métal ou revêtu dudit métal.
L'invention a également pour objet, selon un deuxième aspect,
un ensemble de raccordement de conducteurs, notamment de câbles
électriques ou de fibres optiques, caractérisé en ce qu'il comprend un
dispositif de raccordement tel que défini ci-dessus et un connecteur
apte à coopérer avec ledit dispositif de raccordement.
D'autres buts, caractéristiques et avantages de l'invention
apparaîtront à la lecture de la description suivante, donnée uniquement
à titre d'exemple non limitatif, et faite en référence aux dessins
annexés sur lesquels :
-la figure 1 est une vue éclatée d'un dispositif de raccordement
de conducteurs conforme à l'invention ;
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-la figure 2 est une vue en coupe longitudinale du dispositif de
la figure 1 ;
-la figure 3 montre le dispositif de la figure 1, lors du
raccordement des conducteurs avec le connecteur ;
-la figure 4 illustre le dispositif de raccordement de
conducteurs lors de la mise en place des coquilles ;
-la figure 5 est une vue en coupe longitudinale du dispositif de
raccordement lors de la mise en place des coquilles ;
-la figure 6 montre le dispositif de raccordement de
conducteurs après serrage de l'écrou ; et
-la figure 7 est une vue en coupe longitudinale du dispositif de
la figure 6.
On se réfèrera tout d'abord aux figures 1 et 2 qui illustrent un
dispositif de raccordement de conducteurs conforme à l'invention,
désigné par la référence numérique générale 1.
Ce dispositif est destiné à assurer le raccordement de
conducteurs, tels que des câbles électriquement conducteurs ou un
faisceau de fibres optiques.
Dans l'exemple de réalisation illustré, le dispositif 1 est utilisé
pour assurer le raccordement d'un faisceau de câbles C, comprenant ici
trois câbles Cl, C2 et C3, avec un faisceau de câbles correspondants à
apparier (non représenté). A cet effet, les câbles Cl, C2 et C3 sont
dotés, à leur extrémité, d'embouts de contact E, ici mâles, par exemple
sertis, destinés à coopérer avec des embouts de contact femelles
prévus aux extrémités respectives des câbles à apparier.
Le dispositif de raccordement 1 comporte un corps creux 3 ; un
organe 5 de fixation sur un connecteur 4 dans lequel s'enfichent les
embouts de contact mâles sertis et les embouts femelles des
conducteurs à apparier, et une entretoise 6 qui vient s'interposer entre
le dispositif 1 de l'invention et le connecteur 4.
Comme on le voit, le corps 3 est creux de manière à délimiter
un passage interne P pour le faisceau de câbles C et comporte une
première portion proximale 3-1, typiquement de forme tubulaire,
notamment solidarisée à la gaine protectrice du faisceau de câbles C et
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une portion distale 3-2, pouvant être de forme évasée, par laquelle les
câbles Cl, C2 et C3 débouchent à l'extérieur du dispositif 1 de
l'invention.
L'épaulement peut être de forme continue, comme ici de forme
5 sensiblement annulaire, ou bien être constitué d'un élément ponctuel
ou d'éléments distincts répartis circonférentiellement.
Au niveau de son extrémité libre, la portion distale 3-2
comporte un épaulement annulaire 7 contre lequel vient en butée
l'organe de fixation 5.
La tranche d'extrémité de la portion distale 3-2 peut comporter
une denture annulaire 8 qui, comme cela sera décrit en détail par la
suite, coopère avec une denture correspondante, dans une des faces
mutuellement opposées et destinées à coopérer avec le corps creux 3
et/ou le connecteur 4 de l'entretoise 6.
Dans l'exemple de réalisation représenté, la portion proximale
3-1 est sensiblement coudée. En effet, l'extrémité proximale 3-1 est
conformée en fonction de l'orientation du faisceau de câbles souhaitée
en sortie du dispositif de l'invention. L'angle formé par le coude peut
par exemple être compris entre 45 et 90 . On ne sort pas du cadre de
l'invention lorsque cette extrémité tubulaire est sensiblement droite.
Le connecteur 4 comporte également une base 9 qui comporte
un ensemble de passages dans lesquels s'engagent les embouts E sertis
sur les extrémités des câbles Cl, C2, C3 et dans lesquels s'engagent
les embouts de contact femelles prévus aux extrémités des câbles à
apparier.
L'organe 5 de fixation du corps sur le connecteur 4 est ici
réalisé sous la forme d'un écrou comprenant un corps cylindrique 10
comprenant une extrémité distale 11 pourvue d'un filetage interne qui
coopère avec un filetage complémentaire 12 pratiqué sur une extrémité
proximale 13 du connecteur, et un épaulement proximal 14 qui vient,
au serrage, s'appuyer sur ledit épaulement 7. L'écrou est doté d'une
tête médiane polygonale T ou de toute autre type de forme adaptée
pour être vissée au moyen d'une clé appropriée.
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On voit enfin sur les figures 1 et 2 que l'entretoise 6 a une
forme globalement cylindrique.
Elle comporte un ensemble de coques, notamment en forme de
cylindres tronqués, destinées à être assemblées pour former un anneau
cylindrique.
Dans l'exemple de réalisation représenté, l'entretoise 6
comporte deux coques 15 et 16 hémicylindriques.
Les bords longitudinaux desdites coques peuvent être dotés
d'un pion 17 et d'un trou 18 destinés respectivement à s'engager dans
un trou et à recevoir un pion de l'autre coque.
Selon une variante, les coques peuvent coopérer par
l'intermédiaire d'une glissière.
Il est également possible de réaliser l'entretoise sous la forme
d'un unique cylindre réalisé à partir de portions hémicylindriques
articulées et susceptibles de s'ouvrir pour permettre un dégagement
latéral de l'entretoise.
Comme indiqué précédemment, la face de l'entretoise 6 tournée
vers le corps creux 3 est dotée d'une denture 19 coopérant avec la
denture 8 dudit corps.
La face opposée de l'entretoise est également dotée d'une
denture 20 qui coopère, par complémentarité de forme, avec une
denture correspondante pratiquée au niveau de l'extrémité proximale
du connecteur 4.
Comme indiqué précédemment, l'écrou 5 est assemblé autour
du corps creux 3.
Il est plus précisément monté de manière coulissante par
rapport à l'écrou de manière à adopter une position rétractée, visible
sur les figures 1 et 2 autorisant la dépose de l'entretoise pour libérer
une longueur de câble entre le corps creux et le connecteur et une
position avancée dans laquelle l'écrou est vissé sur le filetage 12 du
connecteur.
En effet, en se référant à la figure 3, lorsque l'écrou 5 se situe
en position rétractée, les coques 15 et 16 de l'entretoise peuvent être
séparées en étant dégagées latéralement par rapport aux conducteurs
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enfichés dans le connecteur, libérant de la sorte un espace entre le
dispositif de l'invention et le connecteur facilitant la manipulation des
conducteurs. En d'autres termes, l'entretoise permet de délimiter un
espace dans lequel vient se loger une longueur de câble suffisante pour
faciliter leur raccordement.
L'entretoise 6 délimite ainsi intérieurement une chambre 20
ouverte de chaque côté de l'entretoise et s'ouvrant pour dégager
latéralement l'entretoise, cette chambre constituant en outre un volume
dans lequel une longueur de câble additionnelle peut le cas échéant
être enroulée.
Cette chambre peut également être utilisée pour recevoir des
composants ou éléments prévus aux extrémités des câbles Cl, C2 et C3
à raccorder, tels que des prolongateurs ou des composants de type
autosoudeurs, qui ne peuvent pas être logés dans la gaine de protection
ou qui doivent être positionnés au plus près du connecteur pour limiter
les perturbations et les risques de dégradation.
Après cette opération de raccordement des câbles, les coques
sont à nouveau assemblées (figures 4 et 5) puis l'écrou est déplacé en
translation, autour des coques, pour être serré sur le filetage 12,
jusqu'à ce que l'épaulement 14 de l'écrou vienne en butée contre
l'épaulement 7 du raccord.
Le dispositif de raccordement se situe alors dans la position
visible sur la figure 6.
Comme on le conçoit, l'invention qui vient d'être décrite, qui
utilise une entretoise et un écrou déplaçable en translation pour libérer
l'entretoise permet de dégager, après ouverture et dépose de
l'entretoise, une longueur de câble facilitant le raccordement du
faisceau de câbles sur le connecteur.
Selon une variante, un écrou se déplaçant selon un autre
mouvement, tel qu'une rotation, peut être utilisé.
On notera que l'invention n'est pas limitée au mode de
réalisation décrit et d'autres variantes peuvent être envisagées.
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Par exemple, la longueur de l'entretoise peut être comprise
entre environ 18 mm et 35 mm, mais peut atteindre une longueur de
l'ordre de 60 mm.
Dans divers modes de réalisation, le corps creux, l'entretoise et
l'écrou peuvent être réalisés en métal, ou en alliage métallique, tel que
de l'acier inoxydable.
L'écrou, le corps creux et les coques de l'entretoise peuvent
également être réalisés en matériau composite, avec un polymère tel
que du polyétheréthercétone ou PEEK chargé de particules de
métal ou revêtu d'une couche métallisée.
En effet, l'utilisation d'un matériau métallique ou d'un alliage
métallique ou l'utilisation d'un matériau composite chargé de
particules métalliques ou revêtu de métal est avantageuse dans la
mesure où elle permet de réaliser un dispositif de raccordement
assurant un blindage contre les perturbations électromagnétiques.
