Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
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La présente invention concerne un procédé cle blanchimen-t sélectif
de pâte à papier obtenue par récupération d'illustrés pour magazines ou
de publications périodiques~ ainsi que les papiers obtenus à partir de cette
pâte. ~~
Le marché francais du papier est à l'heure actuelle largernent tribu-
taire de l'étranger pour la fourniture des pâtes chimiques provenant de bois
de haute qualité et l'on s'efforce de plus en plus de s'affranchir au moins
par-tiellement de cette dépendance et de -tirer partie, dans toute la rnesure
du possible, des ressources nationales.
Les vieux papiers (vieux journaux, papiers Kraft, emballages.. ) consti-
tuent bien évidemment une source importante de fibres facilement disponible
sur le marché national; les processus de récupération se limitent en général
à un traitement de désencrage ce qui, joint à la qualité médiocre de la pâte
de départ qui est en général une pâte mécanique ou thermomécanique majori-
taire à fibres courtes, conduit à l'obtention de pâte de qualité optique médio-
cre; leur blancheur, qui se situe entre 58 et 62 G.E., est en effet nettement
insuffisante pour l'obtention de papiers de qualité, pour lesquels on deMande
une blancheur avoisinant 70 à 72 G.E.
On a déjà proposé de soumettre les pâtes obtenues par mise en suspen-
sion de ce type de vieux papiers à une séparation mécanique en fractions
se différenciant par la longueur des fibres qui les composent, puis à soumettre
chacune de ces fractions à un blanchiment spécifique.
C'est ainsi que le procédé décrit dans la demande de brevet allemand
DE-A-2.908.660 consiste à séparer la pâte obtenue par mise en suspension
et éventuellement désencrage de vieux journaux ou similaires en une fraction
ne comportant pratiquement que des fibres longues et en une autre fraction
ne comportant pra-tiquement que des fibres courtes. La fraction fibres lon-
gues- qui ne renferme plus de fibres courtes, du type pâte mécanique, à
teneur élevée en lignine- peut alors être blanchie, sans risque de jaunisse-
ment, par du chlore ou des dérivés chlorés, la fraction fibres courtes étant
soumise à une opération de lavage.
On conçoit facilement que ce procédé est délicat à met-tre en oeuvre
et très coûteux: il impose en effet, pour l'obtention de pâtes de blancheur
acceptable, une séparation pratiquement totale des fibres longues et des
fibres courtes. Or cette séparation est pratiquemen-t impossible à réaliser;
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il subsistera toujours une certaine quantité de fibres courtes
qui proscrivent tout blanchiment au chlore. La présence de
ces fibres courtes, à teneur élevée en lignine, dans la
fraction fibres longues destinée à être soumise à un blanchi-
ment au chlore, conduirait en effet à l'obtention d'une pâtejaune pratiquement inutilisable.
Il existe par ailleurs une source très importante
de matière première: celle qui proviendrait de la récupération
des illustrés pour magazines ou des publications périodiques;
il s'agit en effet d'une matière bon marché, facile à récupérer
et de bonne qualité, puisqu'en raison de sa teneur élevée en
fibres longues elle présente, au départ, une blancheur déjà
acceptable lui permettant une éventuelle utilisation comme
pate pour papier noble. Cette source n'est pourtant pratique-
ment pas exploitée jusqu'à maintenant par les récupérateursen raison peut-être du pourcentage élevé de charges minérales
nuisibles notamment au réemploi dans le domaine du carton.
La présente invention s'est donnée pour but de
fournir un procédé de blanchiment sélectif d'une pâte obtenue
par récupération de ces illustrés pour magazines et
publications périodiques grâce auquel il est possible d'obte-
nir des pâtes directement utilisables pour la réalisation de
de papiers, et notamment de papiers de qualité satis~aisante
et même de qualité supérieure, sans qu'il soit nécessaire
d'effectuer, comme c'est le cas dans la demande publiée de brevet
allemand 2.908.660, une séparation totale des deuxprincipaux cons-
tituants (fibres longues d'une part et fibres courtes d'autre
part).
C'est ainsi que, dans le procédé selon l'invention,
la pâte obtenue par mise en suspension, désencrage et épuration
d'illustrés pour magazines et publications périodiques est
séparée par centrifugation en une première fraction contenant
entre 30 et 70% de la totalité de la matière première intro-
duite, de ~ibres longues (1,5 à ~,5 mm), cette fraction étant
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pratiquement dépourvue d'inhibiteurs de blanchiment et, en
une seconde fraction contenant entre 70 et 30~ de la tota-
lité de la matière première introduite, de fibres courtes de
0,3 à 2,5 mm, accompagnée des inhibiteurs de blanchiment et
éventuellement de charges, et que ladite première fraction
est soumise à un blanchiment en tour descendante en présen-
ce dleau oxygénée ou de composés similaires.
La demanderesse a en effet déterminé que le blan-
chiment de l'ensemble de la pâte obtenue après mise en sus-
pension, désencrage et épuration des illustrés, que ceblanchiment soit effectué en milieu oxydant (eau oxygénée)
ou en milieu réducteur, ne permettait d'arriver qu'à un gain
de blancheur _ ~
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très faible: avec une blancheur de départ d'environ 60 G.E. on ne peut
pas dépasser une b!ancheur de 62 à 65 G.E., blancheur tout à fait insuffisante
pour l'obtention ultérieure d'un papier de qualité.
Si, par contre, on soumet la pâte obtenue après mise en suspension,
5désencrage et épuration à une séparation mécanique en au moins deux frac-
tions se différenciant par la longueur des fibres qui les composent essentielle-mene (sans pour autant que cette séparation soit totale) il est possible d'arri-ver, après une opération de blanchiment appropriée, à d'excellents résultats.
Selon un mode de réalisation préféré de l'invention, le pourcentage
10en fibres longues se situe entre 40 e-t 60 % de la totalité de la matière pre-
mière introduite et le blanchiment en milieu oxydant est précédé d'une opéra-
tion d'épaississage.
Le pourcentage en fibres courtes, éventuellement accompagnées de
charges, que renferme la seconde fraction, se situe de préférence entre
1560 et 40 % de la totalité de la matière première introduite, et le blanchiment
de ces fractions est effectué en tour ascendante, en milieu réducteur, en
présence d'hydrosulfite ou de composés similaires.
Chacune des fractions peut, bien entendu, être recueillie et utili-
sée séparément, suivant le degré de blancheur obtenu.
2011 est souvent avantageux de remélanger après blanchiment les frac-
tions obtenues afin d'obtenir un mélange uniforme analogue à la composition
de départ mais présentant une blancheur supérieure de 20 à 30 points par
rapport à la blancheur d'origine des illustrés pour magazines et publications
périodiques de départ.
25Selon une variante du procédé, la to-talité de la pâte de récupéra-
tion ayant subi le processus de désencrage est blanchie dans une tour descen-
dante en milieu oxydant, et les fibres ne sont séparées qu'après cette opéra-
tion de blanchiment; on peut alors utiliser la fraction contenant en prédomi-
nance des fibres longues, plus blanches, pour la réalisation de certains papiers30de qualité, la fraction contenant en prédominancedes fibres courtes, plus
jaunes, étant réservée à la réalisation de papiers moins nobles.
Selon un autre mode de réalisation du procédé, on procède à un nou-
veau blanchiment de chaque fraction spécifique du type de fibres majoritaires
de laditc fraction recueillie.
35La présente invention sera mieux comprise d'ailleurs, et ses avantages
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ressortiront bien de l'exemple qui suit d'un mocle de realisation du procedf
selon l'invention en référence au dessin schérnatique annexé dont la figure
unique représente le diagramme de l'installation servant à la mise en oeuvre
de ce procédé. --
Exemple.
On met en suspension dans un pulper non (représenté) deu~ tonnesd'illustrés/magazines dans 25 m3 d'eau, puis on chauffe l'ensemble pendant
25 minutes en présence d'un mélange oxydant constitué par:
1,5 % Na2O2
3 % Silicate
0,8 ~ acide gras additionné de séquestrant
le pH est d'environ 10.
La pâte présente une blancheur d'environ 51,5 G.E.
On procède ensuite à une étape classique de désencrage dans une
15batterie de cellules de flottation (non représentée), suivie d'une épuration
de la pâte ainsi obtenue pour en éliminer tous les contaminan-ts gênants
(bandes collantes, débris métalliques, plas-tiques, etc...)
On constate une perte de 10 à 15 % en poids et l'on obtient une
pâte de blancheur 67.
20A ce stade de l'opération, on peut effectuer une opération d'épais-
sissage de la pâte sur filtre rotatif (2), à une concentration située entre
3 et 6 %.
La concentration est ensuite ajustée en (3~ aux environs de 4 % par
addition d'eau, agitation, homogénéisation, addition de produits anti-mousse.
25On fait ensuite passer la pâte homogénéisée (blancheur 67) dans un
appareil centrifugeur (4) muni de perforations dont le diamètre est compris
en-tre 1 et 2 mm, cet appareil tournan-t aux environs de 500 t/min. Ceci
entraîne une séparation sélective des inhibiteurs (produits et adjuvants de
couchage) et l'on divise ainsi la pâte en deux fractions o
30- I'une contenant environ 52 % de fibres longues, d'une blancheur de 69;
- I'autre contenant environ 48 % de fibres courtes et de charges,
d'une blancheur de 64.
La fraction contenant en majorité des fibres longues est ensuite épais-
sie à environ 14 % par passage sur vis munies de filtres (5), puis elle est
35introduite dans une tour descendante (6) en meme temps qu'un milieu de
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blanchiment oxydant essentiellement composé de:
1,5 % Na2O2
2 % Silicate
0,5 % de complexant type DTPA --
Le traitement est effectué pendant 3 heures à 40~C, puis l'on récupère
en (7) une pâte de blancheur 76,5.
La fraction contenant en majorité des fibres courtes et des char-
ges est introduite, après légère acidifica-tion en (8) à l'aide d'acide sulfuri-que pour amener le pH entre 6 et 7, dans une tour montante (9) en même
temps qu'une solution à 2 % de bisulfite de sodium en présence d'un séques-
trant.
Le traitement est effectué pendant 1 heure 30 à 40~C, puis l'on récupè-
re en (10) une pâte de blancheur 66.
On peut utiliser séparément chacune des fractions recueillies. La
pâ-te sortant de la tour descendante permet d'obtenir un papier pouvant
atteindre une blancheur de l'ordre de 80, et présentant de bonnes caractéristi-
ques physiques et mécaniques. Il est, dans ce cas, nécessaire de bloquer
la réaction d'oxydation de la pâte contenant en majorité des fibres longues;
on injecte alors à la base de la tour une solu-tion de bisulfite.
La réaction de réduction de la fraction contenant en majeure partie
des fibres courtes et des charges est rapidement bloquée par simple action
de l'air.
On peut également mélanger les deux fractions afin d'obtenir un
mélange uniforme de composition analogue à celles de la pâte de départ
et l'on obtient alors une pâte de blancheur 72, donc très satisfaisante pour
l'obtention de papiers de qualité.
L'invention concerne donc également les papiers fabriqués à partir
de pâtes obtenues par mise en oeuvre du procédé selon l'invention.
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