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~~"1~~.~~
W aht~rati~ro r~lmrn ~~FFnt .iA
La présente invention se situe dans le domaine des
munitions, notamment militaires, à risques atténués.
Elle est relative à un élément peu vulnérable de
munition explosive constituë d'une enveloppe en général
métallique contenant un chargement explosif. Ces
munitions sont notamment utiles pour générer un effet
d'éclats par rupture de l'enveloppa. Le chargement et
son enveloppe ont en général une symétrie axiale de
façon à générer des effets symétriques. Les munitions
explosives, notamment lors de leur stockage ou de leur
transport, peuvent être soumises à des agressions telles
que l'incendie, l'impact et la pénétration de fragments
ou balles, la détonation proche de munitions voisines.
Si les problêmes de l'incendie et des fragments peuvent
être résolus pratiquement à l'aide des explosifs
composites classiques, le problème de la détonation par
influence, plus précisément de la vulnérabilitë â la
détonation proche de munitions voisines, n'a pas encore
été résolu de façon satisfaisante.
Il est bien connu d'utiliser des explosifs composites
particuliërement peu sensibles chargés par exemple en 5-
oxo 3-nitro 1,2,4-triazole CONTA), en triaminotrini-
trobenzène (~AmB), ou nitroguanidine. Cette solution
présente toutefois un inconvénient majeur, à savoir que
la vulnérabilité de la munition à la détonation proche
de munitions voisines est alors dépendante de celle du
système d'amorçage. Or, ces explosifs composites peu
sensibles ont en général un diamètre critique élevé
pouvant dépasser 10 cm, et ne peuvent être amorcés
CA 02071148 2001-12-18
2
classiquement que par un relais puissant de grande
taille, donc particulièrement sensible et vulnérable.
On entend de façon classique, par explosif composite,
une composition pyrotechnique fonctionnellement
détonable, constituée d'une matrice polymérique solide,
en général polyuréthanne ou polyester, chargée, la dite
charge étant pulvérulente et contenant une charge
explosive nitrée organique, par exemple de l'hexogène,
de l'octogène, de P ONTA, ou un mélange d'au moins deux
de ces composés.
Les explosifs composites et la façon de les obtenir sont
par exemple décrits par J. QUINCHON, les poudres,
propergols et explosifs, tome 1, les explosifs,
Technique et Documentation, 1982, pages 190-192.
Le brevet français FR 2 365 774 décrit un élément
approximativement cylindrique de munition explosive
constitué d'une enveloppe contenant un chargement
multicomposition pouvant étre un explosif composite. Ce
chargement multicomposition comporte une pluralité de
couches annulaires coaxiales adjacentes, la couche
périphérique ayant une teneur en explosif lourd puissant
(hexogène, octogène) plus forte que celle de la couche
qui lui est immédiatement adjacente et ainsi de proche
en proche jusqu'à la couche axiale centrale qui est
cylindrique pleine et comporte la teneur la plus faible
en explosif lourd puissant. Un tel élément de munition
explosive est donc particulièrement vulnérable.
Par ailleurs, l'article "Insensitive Munitions - A fine
safety plus ?" paru en mai 1989 dans la revue "Military
Fire Fighter" pages 74 à 81, enseigne qu'on peut
diminuer la vulnérabilité d'un élément de munition
chargé en explosif composite sensible en enrobant cet
3
explosif par un explosif composite moins sensible, le
chargement bi-composition se prêsentant sous forme de 2
cylindres à surface de base circulaire coaxiaux
adjacents.
Les explosifs composites moins sensibles sont 'toutefois
moins performants et l'abaissement de la vulnérabilité
de l'élêment de munition s'accompagne d'une baisse de
performances. Des essais expérimentaux rêalisês par la
Demanderesse, faisant l'objet des exemples comparatifs 3
à 5 de la présente description, ont même montré que
l'effet d'éclats d'un tel êlêment de munition pouvait
être abaissé au niveau de celui obtenu avec un êlément
de munition de même dimension mais uniquement chargé de
l'explosif composite enrobant moins vulnérable et moins
performant.
L'homme du mêtier est donc à la recherche d'un
perfectionnement relatif à cet élément de munition
2o comportant un chargement bi-composition, qui permette,
tout en maintenant le même niveau d'invulnêrabilité,
d'augmenter l'effet d°éclats.
La prêsente invention propose une telle solution.
La Demanderesse a cpnstaté, de façon inattendue, que si
l'interface entre les deux compasition~, selon une
section droite relative à l'axe du chargement, se
prêsente Sous la forme d'une étoile, au lieu d°être
30 circulaire comme selon l' état de 1~ tecïanic~~ze, on
obtenait un gain, parfois très important, ~n eïfet
d'éclats, et que, selon certaines variantes, ce qui est
encore plus surprenant, le niveau d°effe~ d'éclats
atteint êtait égal à celui obtenu avec un êlément de
35 munition de même dimension uniquement chargê de
~~'~~:~.~z
4
l'explosif composite central sensible performant. Cette
configuration étoilée n'a pas d'incidence sur
l'invulnérabilité qui est maintenue, alors que le niveau
de l'effet d'éclats est amélioré, et que, selon
certaines variantes, tout se passe même comme si le
chargement était totalement canstituê de l'explosif
central performant.
La Demanderesse a également constaté qu'une telle
amêlioratian est également obtenue lorsqu'on enrobe,
selon une interface étoilée, l'explosif composite
central sensible et vulnérable non plus par un explosif
composite moins sensïble mais par une composition
pyrotechnique de la famille des propergols solides
composites encore moins sensible et vulnérable que les
explosifs composites connus les moins sensibles et
qualifiés parfois d"'insensibles".
Cela est d'autant plus surprenant, que ce résultat, dêjâ
surprenant lorsque tout le chargement détone, est obtenu
alors que la composition pyrotechnique de la famille des
propergols solides composites rëagit sans détoner.
Cette variante de l'invention est d'autant plus
intéressante qu'elle permet, comparativement â l'élément
bi-composition en explosif composite d~ l'état de la
technique précité dans l'article "Insensitive
munitions°', â 1a fois d°abaisser la vulnérab9.lité et
d'augmenter l'effet d'éclats.
La présente invention est donc relative à un élément de
munïtion explosive constitué d'une enveloppe de
préférence métallique mais pouvant âtre en un autre
matériau, par exemple une matière plastique rigide,
contenant un chargement explosif bi-composition
~~'~~.1~~
constitué d'une couche interne en explosif composite
revêtue d'une couche coaxiale adjacente pêriphérique en
composition pyrotechnique moins sensible que l'explosif
composite constituant la couche interne. Elle est
5 caractérisée en ce que
l'explosif composite constituant la couche interne
est une matrice polymérique, de préférence
polyuréthanne ou polyester, chargée dont la charge
contient au moins un explosif nitré organique, de
préférence plus de 20~ en poids d'explosif nitré
organique, pourcentage exprimé par rapport à
1°explosif composite,
la composition pyrotechnique constituant la couche
périphérique est constituée d'une matrice
polymérique, de préférence polyuréthanne ou
polyester, chargée dont la charge contient au moins
un oxydant minéral ou un explosif nitré organique,
- 1°interface entre les deux couches présents une
section droite étoilée, c'est à dire que selon un
plan de coupe perpendiculaire à l'axe du chargement,
l'interface présente une forme étoilée. Cela revient
également à dire que la section droite de la couche
interne représente une étoile, à savoir urge figure
formée de branches qui rayonnént â partir d'un point
central ou d'une cône centrale:
Etant donné que les dérivés nitrés aliphatiques n'ont
encore donné lieu à aucune application industrielle
majeure en tant qu'explosif, on: entend de façon
classique, par "explosif nitrë organique", un explosif
choisi dans le groupe cAnstitué par les explosifs nitrés
aromatiques (comportant au moins un groupement C-NO2,
l'atome de carbone faisant partie d'un cycle
~~~1~~~
6
aromatique), les explosifs esters nitriques (comportant
au moins un groupement C - O - N02) et les explosifs
nitramines (comportant au moins un groupement C-N-N02).
Par ailleurs, on entend par composition pyrotechnique
"moins sensible°' que l'explosif composite constituant la
couche interne, une composition pyrotechnique ayant un
indice d'aptitude à la détonation (IAD) selon le test
d'aptitude à la détonation derrière barrière (Gard Gap
Test) inférieur à celui de l'explosif composite
constituant la couche interne.
Ce test, codifié soit en diamètre 40mm, soit en diamètre
75mm, est bien connu de 1°hamme du métier. I1 est
notamment décrit dans la publication "Recommandations
pour le transport des matières dangereuses". 2ême
édition ST/SG/AC 10/11 Rev. 1. Publications de l'ONU.
New-Yark, 1990. Par ailleurs, J. QUINCHON, dans sen
ouvrage précité, décrit pages 227 à 229 le test en
diamètre 40mm.
Selon l'invention, les couches interne et périphérique
du chargement sont de préférence cylindriques. Elles
peuvent ne pas être rigoureusement coaxiales si l'on
veut créer une dïssymétrie dans les effets d'éclats.
L'intérêt est toutefois très limité.
De façon prêférëe 1e rapport massique couche interne/
couche externe est compris entre O,l et 2.
La couche interne en explosif composite est de
préférence pleine, mais elle plut aussi présenter un ou
des évidements, par exemple un évidement axial, partiel
ou sur toute la longueur du chargement. Un tel évidement
peut permettre par exemple de loger le système
d°amarçage.
~~'~~.i~~
De façon prêfêrëe, dans le cadre de la présente
invention, les matrices polymériques des couches interne
et périphérique, identiques ou différentes, sont des
polyuréthannes obtenus de façon gênérale par réaction
d'un prëpolymère à terminaisons hydroxyles avec un
polyisocyanate.
Comme exemples de prépolymères à terminaisons
hydroxyles, on peut citer ceux dont le squelette est un
polyisobutylène, un polybutadiène, un polyéther, un
polyester, un polysiloxane. On utilise de préférence un
polybutadiëne à terminaisons hydroxyles.
Comme exemples de polyisocyanates, on peut citer
l'isophorone diisocyanate (IPDI), le toluène
Z5 diisocyanate (TDI), le dicyclohexylméthylène düsocya
nate (Hylène W), l'hexamêthylène diisocyanate (HMDL), le
biuret trihexane isocyanate (BTHI), et leurs mélanges.
Lorsque la matrice polymérique est une matrice
polyester, elle est en général obtenue par réaction d'un
prépolymère à terminaisons carboxyles, de préférence un
polybutadiéne à terminaisons carboxyles (PBCT) ou un
polyester à terminaisons carboxyles, avec un
polyëpoxyde, par exemple un condensai d'êpichlorhydrine
et de glycérol, ou un polyaziridine, par exemple le
triméthylaziridinyl phosphiné oxyde (MAPO).
Les matrices polymériques peuvent éventuellement
comprendre un plastifiant,'tel~ que ceux habituellement
utilisés dans la mise en oeuvre des explosifs camposites
et des propergols olides composites:
Selon une autre variante de l'invention, l'interface
entre les deux couches présente une sectian droite
étoilée ayant 6 à 2~4 branches.
8
L°extrémitë des branches de l'étoile peut avoir une
forme quelconque.
Ces extrémités sont de préférence pointues, plates ou
arrondies.
L'interface étoilée peut être strictement polygonale ou
présenter des congés de raccordement entre branches.
De façon préférée, les branches de l'étoile sont
identiques, présentent un axe de symétrie passant par le
centre de l'étoile et s3 n est le nombre de branches,
l0 chaque branche est séparée des branches voisines par un
angle de
Selon l'invention, la charge de l'explosif composite
constituant la couche interne contient au moins un
explosif nitré organique, de préférence plus de 20~,
mieux encore plus de 60~, en poids d'explosif nitré
organique, exprimés par rapport à l'explosif composite
et la charge de la composition pyrotechnique constituant
la couche périphérique contient au moins un oxydant
minéral ou un explosif nïtré organique.
Comme exemples d'oxydant minéral, on peut citer le
perchlorate d'ammonium, le perchlorate de potassium, le
nitrate d°ammonium le nitrate de sodium.
Comme exemples d'explosif nïtré organique, on peut citer
l'hexogène, 1°octogène, le pentrite, le 5-oxo 3-vitro
1,2,4-triazole, le triaminotrinitrobenzène et la
nitroguanidine.
Selon une variante préférée, ia couche interne est un
explosif composite constitué d'une matrice polyuréthanne
ou polyester chargée dont la charge contient plus de 20~
en poids, exprimés par rapport-à l'explosif composite,
d'explosif nitré organique choisi dans le groupe
constitué par l'hexogène, 1°octogêne, le 5-oxo 3-vitro
1,2,4-triazole et leurs mélanges.
p
9
De façon particulièrement préférée, la charge de
l'explosif composite constituant la couche interne est
uniquement constituée de l'explosif nitré organique, de
prêférence entre 60% et 90% , mieux encore entra 80% et
90%, pourcentages exprimés par rapport â l'explosif
composite.
Selon une autre variante de l'invention la composition
pyrotechnique constituant la couche périphérique est un
explosif composite, de préférence constitué d'une
matrice polyuréthanne ou polyester chargée dont 1a
charge contient plus de 20% en poids, exprimés par
rapport â l'explosif composite, d'explosif nitré
organique choisi de préférence dans le groupe constitué
par l'hexogène, l'octogéne, la pentrite, le
triaminotrinitrobenzène, la nitroguanidine, le 5-oxo 3-
nitro 1,2,4-triazole et leurs mélanges.
La charge peut également comprendre par exemple un
oxydant minéral et/ou un métal réducteur, mais de
prêfêrence, la charge de l'explosif composite
constituant la Gauche pêriphêrique est uniquement
constituée de l'explosif nitré organique, de préférence
entre 60% et 90%, mieux encore entre 80% et 90%,
pourcentages exprimés par rapport à l'explosif
composite.
Selon une autre variante de l'invention la composition
pyrotechnique constituant la couche périphérique est une
cr~mposition pyrotechnique de la famille des propergols
solides compos~aes constituée d°une mat~ioe polymériqué
polyurêthanne ou polyester: chargée dont la charge,
exempte d'explosif nitré organique, contient au moins un
oxydant minéral.
10
On entend, de façon classique, par "propergol solide
composite", une composition pyrotechnique mise en oeuvre
de façon identique à celle d'un explosif composite, et
constituée d'une matrice polymérique solide, en général
polyuréthanne ou polyester, chargée, ladite charge étant
pulvérulente et essentiellement constituée d'un oxydant
minéral et en général d'un mêtal réducteur. Ayant
vocation à la propulsion, les propergols solides
composites sont fonctionnellement combustibles et
comprennent divers additifs pour maîtriser la
propulsion. Les propergols solides composites et la
façon de les obtenir sont par exemple dêcrits par A.
DAVENAS, Technologie des propergols solides, Ed. Masson,
1989.
Selon cette variante de la présente invention, 1a
fonction propulsive n'êtant pas recherchée ni exercée,
la Demanderesse souhaite ne pas qualifier la couche
périphérique de "Propergol" bien que la composition de
cette Gauche ne se différencie de celle des propergols
solides composites que par l'absence des additifs liés à
la fonction propulsive des propergols (additifs
balistiques, accélérateurs de combustion, etc.), et
préfère utiliser l'expression "Composition pyrotechnique
de la famille des propergols solides composites".
Selon une variante, la charge de la composition
pyrotechnique de la famille des propergols solides
composites constituant la aouGhe périphérique contient
un oxydant minéral choisi dans le groupa constitué par
le percYzlorate d' ammonium; le perchlorate de potassium,
le nitrate d'ammonium, le nitrate de sodium, et leurs
mélanges, c'est-à-dire tous les mélanges d°au moins deux
produits précités.
11
Selon une autre variante, la charge de la composition
pyrotechnique de la famille des propergols solides
composites constituant la couche périphérique contient
un métal réducteur, de préférence choisi dans le groupe
constitué par l'aluminium, le zirconium, le magnésium,
le bore et leurs mélanges, c'est-à-dire tous les
mélanges d'au moins deux des quatre métaux précités. De
façon particuliêrement,prêfërëe, le métal réducteur est
l'aluminium.
Selon une autre variante, la charge de la composition
pyrotechnique constituant la Gauche périphérique est une
charge minérale, de préférence choisie dans le groupe
constitué par le perchlorate d'ammonium, le perchlorate
de potassium, le nitrate d'ammonium, le nitrate de
sodium et leurs mélanges. La charge ne contient donc
aucun autre composé.
Selon une autre variante, la charge de la composition
pyrotechnique constituant le couche périphérique est
constituée, et uniquement constituée, d'un mélange d'un
métal réducteur, de préférence choisi dans le groupe
constitué par l'aluminium, le zirconium, le magnésium,
le bore et leurs mélanges, et d'un oxydant minéral de
préférence choisi dans le groupe constitué par le
perchlorate d'ammonium, le perchlorate de potassium, le
nitrate d'ammpnium, le nitrate de sodium et leurs
mélanges. De préférence, la charge est un mëlange de
~erchlarate d'ammonium et d°aluminium.
Selon la variante d~ l'invention pour laquelle la couche
périphérique est une composition pyrotechnique de la
famille des propergols solides composites, cette
composition est de préférence constituée de
iz
- 10% à 40% en poids d'une matrice polymérique
polyuréthanne ou polyester,
- 0 à 40% en poids d'un métal réducteur,
- 20% â 90% en poids d'un oxydant minéral,
la somme des pourcentages étant égale â 100.
De façon générale, selon la présente invention, 1e terme
"bi-composition" qualifiant le chargement explosif ne
doit pas être considéré dans un sens étroit et
limitatif. L'effet technique constaté et les résultats
qui en découlent demeurent lorsque la couche interne
et/ou la couche périphérique est elle-même bi ou multi-
composition, avec des interfaces classiques non étoilées
entres couches, ou encore lorsque plusieurs interfaces
sont étoilées, par exemple dans le cas d'un explosif
composite sensible enrobé par un explosif composite
moins sensible avec interface étoilée;: le bloc aussi
constitué étant lui-même enroué pas une composition
pyrotechnique quasi-insensible de la famille dss
propergols solides composites, la seconde interface
étant également étoilée.
La présente ïnvention a également poux~'objet un procédë
d'obtention d'un effet d'éclats par libération 'de gaz
dans l'enveloppe d'un ëlément de muniti~n explpsive
constitué d'une enveloppe' conteaaant un chargement
explosif bi-composition; pais rupt~zre de l'enveloppe dûe
à la pression du gaz formé. Ce pr9cédé est caréctérisé
en ce que l'ëlément de monition explosive est un élément
précité selon l'invention et en ce que la libération de
gaz est obtenue par détonation de l°explosif composite
constituant la couche interne du chargement, puis
~~'l ~ ~.~~
13
réaction de la composition pyrotechnique moins sensible
constituant la couche périphérique, réaction initiée par
l'onde de détonation de l'explosif composite constituant
la couche interne.
Lorsque la couche périphérique est un explosif
composite, elle détone également. Par contre, lorsque la
couche périphérique est une composition pyrotechnique de
la famille des propergols solides composites, elle
réagit sans détoner.
La figure 1 représente une coupe schématique en section
droite d°un élément peu vulnérable de munition explosive
selon l'invention.
La figure 2 représente une coupe schématique en section
droite d'un autre élément peu vulnérable de, munition
explosive selon l'invention.
La figure 3 représente des courbes comparatives vitesse
d'enveloppe en fonction de l'expansion radiale.
Dans les réalisations schématisées figures 1 et 2,
l'élément de munition explosive est constitué d'une
enveloppe 1,11 en acier, cylindrique avec surface ds
base circulaire contenant un chargement explosif bi°
compositicsn constitué d'une couche interne x,12 en
explosif composite revêtue d'une couche périphérique
3,13 en composition pyrotechnique m~ins sensible que
l'explosif composite constituant la couche interne 2,12.
Selon la figure 1 l' interface entre les couches 2 et 3
présente une forme étoilée â 6 branches identiques,
symétriques, reliées par des congés' de raccordement et
dont les extrémitës sont arrondies. Chéque branche est
séparée des branches voisines par un angle de 60 degrés.
Les dimensions de l'étoile péuvent être dêfinies par son
14
cercle circonscrit de diamètre D, son cercle inscrit de
diamètre d et par l'épaisseur e des branches.
Selon la figure 2 l'interface étoilée est strictement
polygonale. L'étoile est formée de 10 branches
identiques et symétriques dont les extremités sont
pointues. Chaque branche est séparée des branches
voisines par un angle de 36 degrés. Les dimensions de
l'ëtoile peuvent être définies par son cercle
circonscrit de diamètre D et son cercle inscrit de
diamètre d.
Les exemples non limitatifs suivants illustrent
l'invention et les avantages qu'elle procure.
Exempl~ 1 et 2. Lléments de munition explosive selon
l'invention.
Exemt~le l Cet exemple a été réalisé selon la figure 1.
L'enveloppe 1, d°êpaisseur 12,5 mm, est en acier. Son
diamêtre extërieur est de 115 mm et son diamètre
intérieur de 90mm. Sa longueur est de 300 mm.
L'enveloppe 1 possède un fand également en acier
d'épaisseur 12,5 mm.
Les caradtéristiques gêométriques dé l'étoile D, d et e
précitêes sont respectivement 50 mm, 23 mm et 3 mm.
La couche interne 2, pleine, est un explosïf composite
de composition 86ô en poids d'octogène et 14% en poids
d°une matrice polymérïque polyuréthanne obtenue par
réactïon d'un polyéther à terminaisons hydroxyles avec
1°isaphorone diisocyanate (IPDI). Cette c~mposition,
performante puisque sa vitesse de dëtonation est de
8300m/s, est toutefois sensible puisque son indice
d'aptitude è la détonation IAD est de 150 cartes selon
1e Card Gap Test codifié en diamètre 40mm.
2~"~~~.~~
i5
La couche périphérique 3 est un explosif composite de
composition 12% en poids d'octogëne, 72% en poids de 5-
oxo 3-nitro 1,2,4-triazole et 16~ en poids d°une matrice
polymérique polyuréthanne obtenue par réaction d'un
polybutadiène à terminaisons hyrodxyles avec l'IPDI.
Cette composition périphérique est moins performante
(vitesse de détonation 7440m/s) et considérablement
moins sensible (IAD de 25 cartes selon le Card Gap Test
codifié en diamëtre 40mm). que la composition interne.
On a réalisé l'amorçage de la couche 2 à l'aide d'un
détonateur classique, d'un petit relais de masse 4g en
hexocire et d'un générateur d'ondes planes (GOP) de
diamètre 76mm comme relais principal. L'onde de
détonation de la couche interne 2 a entrainé la
dëtonation de la couche périphérique 3 puis la rupture
de l'enveloppe 1, avec formation d'éclats.
On a enregistré l'évolution de la vitesse de relëvement
de l'enveloppe métallique en fonction de l'expansion
radiale, ce qui caractérise le niveau de l'effet
d'éclats recherché, grâce à une caméra à fente selon
l'expérience de relêvement cylindrique,' classique pour
l'homme du métier. La courbe correspondante est
représentée figure 3 (Courbe E1).
Exemple 2 Cet exemple a été réalisé selon la figure 2.
L°enveloppe 11, d'épaisseur 12,5 mm, est en acier. Son
diamètre extérieur est de 115 mm et son diamêtre
intérieur de 90mm. Sa longueur est de 300mm.
L'enveloppe 11 possède un fond également en acier
d'épaisseu~~ 12,5 mm.
Les caractéristiques gëomêtriques de l'étoile D et d
précitées sont respectivement 50 mm ét 34 mm.
16
Les explosifs composites constituant la couche interne
12 et la couche périphérique 13 sont les mêmes que pour
l'exemple 1.
On a fait détoner cet élément de monition et mesuré
l'effet d'éclats comme selon l'exemple 1. La courbe
caractérisant le niveau d'effet d'éclats obtenu est
représentée figure 3 (courbe E2).
Exemples aom~aratifs 3 é 5. déments de monition
explosive selon l'état de la technique
Ces exemples sont des exemples comparatifs réalisés
selon l'état de la technique dans le seul but de montrer
l'effet technique de l'invention et les avantages qui
en découlent. Tls n'entrent.donc pas dans le cadre de la
présente invention.
Dans une enveloppe identique à celle utilisée pour les
exemples 1 et 2 selon l'invention, on réalise
- Selon l'exemple comparatif 3 un chargement
monocomposition en explosif composite identique é celui
constituant 1a couche interne du chargement bi-
composition des exemples 1 et 2 selon 1°invention.
- Selon l'exemple comparatif 4 un chargement
monocomposition en explosif composite identique é celui
constituant la couche ~ébiphérique du chargement bi-
composition des exemples l et 2 selon l'invention.
- Selon l'exemple comparatif 5 un chargement bi-
composition constitué d'une couche interne pleïne
cylindrique à surface de base circulaire de diamètre
60 mm ~n explosif composite identique é celui
constituant la couche interna du chargement bi-
composition des exemples 1 et 2 selon l'invention,
17
revêtue d'une couche périphérique adjacente annulaire de
dïamëtre intérieur 60 mm et de diamètre extérieur 90 mm
en explosif composite identique â celui constituant la
couche périphérique du chargement bi-composition des
exemples 1 et 2 selon 1°invention.
L'élément de munition explosive selon cet exemple
comparatif 5 ne se distingue donc des éléments de
muniti0n explosive des exemples 1 et 2 selon l'invention
que par la géométrie de 1°interface entre les couches
interne et périphérique du chargement bi-composition.
On a ensuite fait détoner les éléments de munition selon
ces 3 exemples comparatifs et mesuré l'effet d'éclats
obtenu comme selon les exemples 1 et 2. Pour les
exemples comparatifs 3 et 4, il a fallu toutefois
utiliser comme relais principal un GOP de diamêtre 90 mm
au lieu de 76mm pour initier la détonation. Les courbes
caractérisant le niveau d'effet d'éclats obtenu est
représenté figure 3 (courbe C3 pour l'exemple comparatif
3, courbe C4 pour l'exemple comparatif 4 et courbe C5
pour l'exemple comparatif 5).
La comparaison, figure 3, des courbes El et E2 selon
l'invention et des courbes C3, C4 et C5 selon l'état de
la technique, met en évidence deux résultats
particuliêrement surprenants et intéressants
- On constate, par comparaison des courbes E1;E2, et
CS, un gain important, de l'ordre de 30%, de 1°effet
d'éclats lorsque, tous autres paramètres identiques par
ailleurs, l'interface entre les 2 couches présente une
section drome étoilée.
On constate, par comparaison des courbes E1,E2,C3 et
C4, que le niveau d'effet d'éclats obtenu selon
~ ~r~~.l~~i~
18
l'invention (courbes E1 et E2) est identique, à celui
obtenu avec un chargement monocomposition réalisé avec
l'explosif composite performant de la couche interne
(courbe C3), alors que le chargement monocomposition
réalisé avec l'explosif composite moins performant de la
couche përiphérique procure un effet d'éclats nettement
moindre (C4).
Tout se passe donc, selon l'invention, en ce qui
concerne l'effet d'éclats, comme si tout le chargement
était constitué en explosif central performant, alors
qu'il posséda une vulnérabilité à l'onde de détonation
considérablement moindre du fait de la présence de la
couche périphérique peu sensible.
20
30