Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
2`0$.26 2~
La présente invention concerne une lentille
ophtalmlque multifocale du type comprenant une surface
asphérique ayant une première ~one de vision pour la
vision de loin, une seconde zone de vision pour la
vision de prè~ et, entre ces deux zones, une troisieme
zone de vision pour la vlsion intermédiaire, dont la
courbure varie progressivement le long d'une courbe
méridlenne principale de progression, qui s'étend du
bord supérieur au bord inférieur de la lentille et qui
traverse successivement les trois zones de vision de la
surface asphérique en passant par trois polnts
prédéterminés de celle-ci, à savoir un premier point
situé dans la première zone de vision et appelé point de
mesure de la puissance pour la vision de loin, ou la
surface asphérique a une première valeur prédéterminée
de sphère moyenne, un second point appelé centre de
montage et situé entre le premier point et le centre
géométr~que de la surface asphérique, et un troisième
point situé dans la seconde zone de vision et appe~é
point de mesure de la puissance pour la vision de près,
où la surface asph~rique a une seconde valeur
prédéterminée de sphère moyenne, la différence entre les
première et seconde valeurs de sphère moyenne étant
égale à l'addition de puissance de la lent~lle, la
courbe méridienne principale ayant, dans une vue de face
de la surface asphérlque, une forme qui dépend de la
valeur de l'addition de puissance et qui comporte une
premiere partie s'~tendant verticalement depuis le bord
supérieur de la lentille ~usqu'au second point et une
208262û
seconde partie s'étendant depuis le second point
obllquement en direction du côté nasal de la lentille.
Les lentllles ophtalmiques multifocales sont
maintenant bien connues. Elles sont habituellement
utilisées pour corriger la presbytie, tout en permettant
au porteur de lunettes d'observer des ob~ets dans une
large gamme de distances, sans avoir à retirer ses
lunettes pour la vision des ob~ets éloignés.
Usuellement, les fabricants de lentilles ophtalmiques
multifocales fabriquent une famille de lentilles semi-
finies, c'est-à-dire que, dans un premier temps, seule
la surface des lentllles de la meme famille comportant
les trois zones de vision susmentionnées sont usinées,
l'autre surface des lentilles de la famille étant usinée
ultérieurement a une forme sphérique ou torique avec une
courbure appropriée à chaque porteur de lunettes, selon
les prescrlptions d'un ophtalmologue. Dans une meme
famille de lentllles, l'addition de puissance varie
graduellement d'une lentille à l'autre de la famille
entre une valeur d'addition minimale et une valeur
d'addltion maximale. UsueLlement, les valeurs minimale
et maximale d'addition sont respectlvement de 0,5
dioptrie et 3,5 dioptries, et l'addition varie de 0,Z5
dloptrie en 0,25 dioptrie d'une lentille à l'autre de la
2~, famille. Dans ce cas, la famille de lentilles comprend
treize lentilles.
Parmi les lentilles ophtalmi~ues multlfocales
disponibles dans le commerce, il existe principalement
deux familles de lentilles. Dans la première famille de
lentilles la longueur de pro~ression, c'est-à-dire la
distance entre les premier et troisième points
susmentionnés de la courbe meridienne principale de
progression est constante et le gradient de la puissance
optique est variable d'une lentille à l'autre de
cette première famille <brevet F~. 2 058 499 et ses
deux certificats d'addition FR 2 079 663 et 2 193 989~.
2082~20
Dans la seconde famille de lentilles, le gradient de
la puissance optique le long de la courbe meridienne
principale de progression est constant et identique pour
toutes les lentilles de cette seconde famille, quelle
que soit leur addltion de puissance (brevet JP
54-85743).
Il est bien connu que les lentllles ophtalmiques
multifocales, quelle que soit la famille à laquelle
elles appartiennent, présentent inévitablement des
aberrations optiques (astigmatisme, distorsion, courbure
de champ, etc.~ qui nuisent au confort de vision, en
vision statique comme en vlsion dynamique. En outre,
lorsque la presbytie d'un presbyte augmente, necessitant
l'utilisation de lentillles ayant une plus forte
addition de puissance, le passage à des lentilles de
plus forte addition de puissance nécessite usuellement
un effort d'adaptation physiologique de la part du
porteur de lunettes. Le temps d'adaptation peut être de
un à plusieurs ~ours selon les sujets.
~ans le passé, les efforts des fabricants de
lentilles ophtalmiques multifocales ont principalement
porté sur l'amélioration du confort de vision.
Depuis peu d'années, la demanderesse a proposé une
troisième famille de lentilles opthtalmiques tendant à
résoudre le problème de la réduction des efforts
d'adaptation physiologique et du temps d'adaptation lors
du passage d'une paire de lentilles ayant une addition
de puissance d'une premiere valeur à une paire de
lentilles ayant une addition d'une seconde valeur plus
élev~e Cbrevet FR 2 617 g8g~.
AuJourd'hui, on souhaite satisfaire encore mieux les
besoins visuels des presbytes en prenant en compte
notamment leur posture et leurs habitudes, ainsi que le
rapprochement du plan de travail <réduction de la
distance de vision de près) que l'on constate avec
l'accroissement de l'age du presbyte.
2082620
~ a présente invention a donc pour but de fournir une
lentllle ophtalmique multifocale, ou plus exactement une
famille de lentilles, qui prend en compte l'élévation ou
abaissement préféré des yeux dans l'orbite oculaire,
cette élévation dépendant elle-même de l'inclinaison de
la tête dans le plan sagittal {plan vertical passant par
le milleu de la ligne joignant les centres de rotation
des deux yeux et perpendiculaire à celle-ci) et de la
distance de visée, et qui prend également en compte les
variations ~diminution) de la distance de vision de près
avec l'accroissement de l'âge du presbyte.
La demanderesse a trouvé que ce but peut etre atteint
dans la lentille du type défini plus haut, par le fait
que la seconde partie de la courbe méridienne principale
comporte un premier segment, qui s'étend du centre de
montage ~usqu'à un quatrième point situé au-dessus du
troisième point de mesure de la puissance pour la vision
de près glo~alement dans une première direction faisant
avec la première partie verticale de la courbe
méridienne principale un premier angle a ayant une
valeur prédéterminée, qui dépend de l'addition de
puissance A suivant une fonction croissante a = f(A),
par le fait que, dans un système de coordannées où l'axe
des abscisses correspond au diamètre horizontal de la
lentille de forme circulaire en vue de face et où l'axe
des ordonnées correspond au diametre vertical de ladite
lentille, l'ordonnée yc du quatrième point a une valeur
qui dépend de l'addition de puissance A suivant une
fonction croissante yc = h~A~, et par le fait que la
surface asphérlque a une valeur de sphère moyenne Sc au
quatrième point, qui est égale :
Sc = S. + k. A
o~ S~ est ladite premlère valeur prédéterminée de sphère
moyenne au premier point de mesure de la puissance pour
la vision de loin, A est l'addition de puissance et k un
coefficient tel que 0,~ < k ~ 0,92.
20~2~Q
Les tests effectués sur un échantillon représentat~f
de personnes ont montré que les porteurs équipés de
lentilles selon l'invention ont marqué une très nette
préférence pour ces lentilles.
En outre, la seconde partie de la courbe méridienne
principale comporte un deuxième segment, qui s'étend du
quatrième point au troisième point globalement dans une
seconde direction faisant avec la première partie
verticale de la courbe méridienne principale un second
an~le ayant une valeur prédéterminée telle que O < ~ < a. De
préférence, la valeur prédéterminée du second angle ~
dépend de l'addition de puissance A également suivant
une fonction croissante ~ = g~A~. De même, le
coefflcient k a une valeur qui dépend de l'addition de
puissance A suivant une fonction décrolssante k = i~A~.
Enfin, dans ledlt système de coordonnées, l'abscisse
dudit quatrième point et l'abscisse dudit troisième
point ont des valeurs qui dépendent de l'addition de
puissance A suivant des fonctions croissantes
respectives comme on le verra plus loin.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention
ressortiront mieux au cours de la description suivante
d'une forme d'exécution de la lentille, donnée en
référence aux desstns annexés sur lesquels :
la figure 1 est une vue de face montrant la surface
asphérique d'une lentille conforme à la présente
invention.
La figure 2 est un schéma montrant comment l'un des
points de la surface asphérique de la figure 1 est
d~f ~ ni .
La figure 3 est une vue sem~lable à la figure
montrant, à plus grande échelle, la forme de la cour~e
méridienne principale de la surface asphérique pour
trois valeurs différentes de l'addition de puissance.
2082620
La figure 4 est une vue semblable à la figure 3,
montrant une variante de réalisationt également pour
trois valeurs de l'addition de puissance.
La figure 5 est un diagramme montrant com~ent la
valeur de la sphère moyenne de la surface asphérique
varie le long de la courbe méridienne principale pour
diverses valeurs de l'addition de puissance.
La figure 6 est un graphique montrant la correction
a' a apporter en plus ou en molns à l'angle de la
figure 1 en fonctlon de la valeur de l'addition A et de
1'am~tropie du porteur de lunettes.
La lentil~e G montrée sur la fLgure 1 comporte une
surface asphérique S, qui peut être concave ou convexe
et qui est de préférence continue. De façon connue, la
surface S comporte, dans sa partie supérieure, une
première zone de vision VL, sphérique ou asphérique,
ayant une courbure adaptée pour la vision de loin et,
dans sa partie inférieure, une seconde zone de vision
VP, spheri~ue ou asphérique, ayant une courbure adaptée
pour la vision de près. Entre les zones VL et VP se
trouve, de façon connue, une troisième zone de vision VI
ayant une courbe qui est adaptée pour la vision
intermédiaire et qui varie le long d'une courbe
méridienne principale de progression MM'. En service,
cette courbe M~' s' étend du bord supérieur au bord
inférieur de la lentille G et traverse successivement
les trois zones de vision VL, VI et VP senslblement en
leur milieu. Dans le cas où la surface S est convexe, la
courbure de la courbe méridienne principale MM' cro1t
~le rayon de courbure décrolt~ du haut vers le bas le
long de ladite courbe M~'. Par contre, lorsque la
surface S est une surface concave, la courbure décroït
~le rayon de courbure croît) du haut vers le bas le long
de ladite courbe ~M' .
Sur la figure l, le point 0 désigne le centre
géomëtrique de la surface aspheri~ue S qui, vue de face,
2082620
a un contour circulaire, L désigne le polnt de ~esure de
la puissance pour la vision de loin, P désigne le point
de mesure de la puissance pour la vision de près et D
désigne le centre de montage de la lentille. La courbe
méridienne principale M~' passe par les trols points L,
D et P, qui sont des points prédéterminés de la surface
asphérique S. Ces trois points L, D et P sont
usuellement repérés par des marques appropriées traçées
par le fabricant de la lentille sur la surface
asphérique de celle-ci.
Au point L, la surface asphérique S a une premi~re
valeur prédéterminée de sphère moyenne adaptée pour la
vision de loln, tandis que, au point P, elle a une
seconde valeur prédéterminée de sphère moyenne adaptée
pour la vision de près. Comme cela est connu, la valeur
de sphère moyenne S~OY en un point quelconque d'une
surface asphérique d'une lentille ophtalmique e~t
définie par la relation suivante :
~n~
Smoy = . + ( 1
2 Rl ~-J
où n est l'indice de réfraction du verre de la lentille
ophtalmique, et Rl et R~ sont les rayons de courbure
principaux de la surface asphérique S au point considérë
de cette surface. La différence entre la valeur de
sphère moyenne S~ au point P et la valeur de sphere
moyenne S~ au point L représente l'addition de puissance
A de la lentille ophtalmique. Les points L et P sont
définis par la norme Dl~ 58208.
Dans un système de coordonnés où l'axe des abscisses
X'X correspond au dlamètre horizonta~ de la lentille G,
de forme circulaire en vue de face, et où l'axe des
ordonnées Y'Y correspond au diamètre vertical de ladite
lentllle, le point L se trouve dans la zone de vision de
loin VL sur l'axe vertical Y'Y à une distance y~ du
centre ~éométrique 0 de la surface S, qui est
2082620
_ 8
usuellement égale à + 8 mm. Le point P est situé dans la
zone de vision de près VP. Dans les lent~lles connues,
les coordonnées x~ et y~ ont des valeurs qul sont
constantes pour toutes les lentilles d'une mame famille
de lentilles et qui sont usuellement respectivement
égales à + 2,5 mm et - 14 mm quelle que soit la valeur
de l'addition de puissance A. Dans la lentille de la
présente invention? l'ordonnée y~ du point P peut etre
constante et égale par exemple a - 14 mm, comme dans les
lentilles connues, mals l'abscisse x~ du point P va
varier selon la valeur de l'addition de puissance A
comme on le verra plus loin.
Le centre de montage D est défini comme ind~qué sur
la fi~ure 2. Dans cette figure, G désigne comme
précédemment la lentille avec sa sur~ace asphérique S,
PML désigne le plan moyen de la lentille G qui, en
service, fait un angle de 12 avec le plan vertical qui
contient la ligne foignant les centres de rotation des
yeux d'un porteur de lunettes, AP désigne la ligne de
visée ou axe de re~ard d'un oeil, et PF désigne le plan
de Francfort. Ce plan PF est le plan passant par le
tragion T de l'oreille et par le bord inférieur de
l'orbite de l'oeil 00. Le centre de montage D est définl
comme étant le point d'intersection de l'axe de regard
AR avec la surface asphérique S lorsque le porteur de
lunettes regarde droit devant lui un point éloigné,
l'axe de regard AR et le plan de Francfort PF étant
alors tous les deux horizontaux. Usuellement, le point D
est à mi-chemin entre les points 0 et L. En d'autres
termes, l'ordonnée YD du point D est usuellement égale
environ + 4 mm.
Comme montré dans la figure 1, les zones de vision VL
et VI sont délimitées par une courbe Bl, qui intersecte
la courbe mértdienne principale M~' au point D et le
long de laquelle les ~ones VL et VI se raccordent de
préférence de maniere contlnue. De meme, les deux zones
2082620
g
de vision VI et VP sont délimitées par une seconde
courbe B2, qui lntersecte la courbe méridienne
principale MM' en un point C ~qui sera défini plus loin~
et le long de laquelle les deux zones ~I et VP se
raccordent de préférence de manière continue.
L'invention ne doit toutefois pas être limitée à la
forme et à la disposition des courbes B7 et B~
représentées dans la figure 1. En effet, ces deux
courbes Bl et B~ pourraient couper la courbe meridienne
principale MM' en des polnts différents des points D et
C.
Comme cela est egalement montré dans la figure 1, la
courbe méridienne principale MM' comporte, de fa~on
connue, une première partie MD, qui s'étend
verticalement depuis le bord supérieur de la lentille G
~usqu'au centre de montage D et qui, en vue de face, est
confondue avec la partie correspondante de l'axe
vertical Y'Y, et une seconde partie DP ou DM' qui
s'étend depuis le centre de montage D obliquement en
direction du côté nasal de la lentille G ~la lentille
représentée dans la figure 1 est une lentille destinée
équiper l'oeil droit d'un porteur de lunettes~.
Selon une caractéristique de la présente invention,
la seconde partie DM' de la courbe meridienne principale
MM' est elle-même subdivisée en un premier segment DC,
qui s'étend du centre de montage D jusqu'à un quatrième
point prédéterminé C situé au-dessus du point P, et en
un deuxième segment CP ou CM', qui s'étend du quatrieme
point C au ~oins ~usqu'au point P. Dans tous les cas, le
premier segment ~C s'etend globalement dans une première
direction qui fait un angle prédéterminé ~ avec l'axe
vertical Y'Y, donc aussi avec la première partie M~ de
la courbe méridienne prlncipale MM'. La valeur de
l'angle a dépend de l'addition de puissance A et est une
fonction crois~ante de celle-ci. Par exemple, la valeur
de ~ est donnée par la formule :
2082620
-- 10
a = f~A) = 1,574 A2 - 3,097 A + 12,293 (2)
où A est exprimé en dioptries et a en degrés. Au point
Ct la surface asphérique S a une valeur de sphère
~oyenne Sc qui est donnée par la formule :
Sc = S~ + ~ . A (3~
où S~ est la valeur de sphère moyenne de la surface S au
point Lt A est l'addition de puissance (addition de
sphère moyenne) entre les points L et P de la surface S,
et k est un coefficient dont la valeur est comprise
entre t 8 et 0,82. De préférencet la valeur du
coefficient k dépend de l'addition de puissance A et est
une fonction décroissante de celle-ci. Par exemplet la
valeur du coefficient k est donnée par la formule :
k = i~A) = - t 008~6 A2 + t 00381 A + t 8977 ~4
où A est encore exprimé en dioptries.
De préférence t le second segment CM' fait t par
rapport à l'axe vertical Y'Y, un angle ~ qui a une
valeur prédéterminée comprise entre 0 et la valeur de
l'angle a. Bien que la valeur de l'angle ~ puisse être
constante, de préférence elle dépend de l'addition A
suivant une fonction croissante de celle-ci. Par
exemple, la valeur de l'angle ~ est donnée par la
formule:
~ = gCA) = 0,266 A7 - 0,473 A + 2,967 ~5)
où A est encore exprimé en dioptries et ~ en degr~s.
De préférence, l'ordonnée yc du point C dans le
système de coordonnées X'X, Y'Y a une valeur
prédéterminee, qui dépend de l'addition de puis~ance A
suivant une fonction croissante de celle-ci. Par
exemple, la valeur de l'ordonnée yc est donnée par la
formule:
yc = h(A) = 0,340 A~ - 0,425 A - 6,422 ~6)
où A est exprimé en dloptries et yc en mm. B~en que la
valeur de l'abscisse xc du point C pourrait etre
2082620
-- 11
constante, c'est-à-dire indépendante de l'addition de
puissance A ~figure 4~, l'absclsse xc a de préférence
une valeur qui est aussi une fonction croissante de
l'addition de puissance. Par exemple, la valeur de
l'abscisse xc est donnée par la formule :
x~ = ~(A~ = 0,152 A~ - 0,293 A + 2,157 ~7)
où A est exprlmé en dioptries et xc en mm.
Le point P a une ordonnée y~ dont la valeur est
constante <indépendante de l'addltion de puissance A) et
par exemple égale à - 14 mm comme dans les lentilles
multifocales connues. ~'abscisse x~ du point P a une
valeur qui dépend de l'addition A suivant une fonction
croissante de celle-ci. Par exemple, l'abscisse x~ est
donnée par la formule:
x~ = m<A) = 0,222 A2 - 0,438 A + 2,491 ~8)
où A est encore exprimé en dioptries et x~ en mm. La
figure 3 montre la forme de la courbe méridienne
principale M~' pour trois valeurs différentes de
l'addition de puissance A, par exemple respectivement
pour A = 1 dioptrie, A = 2 dioptries et A = 3 dioptries,
a, ~, xc~ yc et x~ ayant des valeurs qui sont des
fonctions croissantes de l'addition A. Dans la figure 3,
les angles a et ~ et les points C, P et M' sont désignés
par la lettre correspondante affectée de l'indice "1" ou
"2" ou "3" selon que l'addition de puissance est égale à
1 ou 2 ou 3 dioptries. Dans la figure 3, la grandeur des
angles ~ et ~ ne correspond pas à la réalité, mais a été
exagérée pour la clarté du dessin <les mêmes
observations s'appliquent à la représentation de la
figure 4 ~ui diffère de celle de la figure 3
essentiellement par le fait que l'abscisse xc est égale
à une constante dans le cas de la figure 4). Dans les
deux cas ~figures 3 et 4), on peut volr que la première
partie MD de la courbe méridienne princlpale MM' a une
forme qui reste lnchangée quelle que soit la valeur de
l'addition A.
` ~ ` 12 2082620
Pour définir la surface S de la lentille de la
présente invention, on co~mPnce par ~éfinir les
positions des points L, D, C et P de la courbe m~ridienne
princ~pale MX', qui vont déterminer la fo~me de cette courbe ~N'~
Par exemple, x, = xO = 0, yL = + 8 mm, yO = + 4 mm, y~ = - 14 mm
comme dans les lentilles connues, et les valeurs de a,
~, yct x~ et x~ sont définies respectivement par les
formules C2), ~5), C6), <7) et ~8) indiquées plus haut.
Une fois que la forme de la courbe meridienne
principale M~' a été définie, on choisit ensuite la loi
de variation ou loi de progression de la courbure de la
surface S le long de cette courbe MX'~ Cette dernière
peut être une courbe ombilique de la surface S, c'est-~-
dire une courbe en tout polnt de laquelle les deux
rayons de courbure princ$paux de la surface sont é~Saux.
Toutefois, pour la mise en oeuvre de l'invention, il
n'est pas nécessaire que la courbe ~' soit une courbe
ombilique et en chaque point de cette courbe les deux
rayons de courbure principaux de la surface S pourraient
avoir des valeurs différentes l'une de l'autre. En
définissant la loi de variation de la courbure le long
de la courbe mëridienne principale ~N', on fait en sorte
que la valeur de sphère moyenne S~ au point C satisfasse
la formule ~3), la valeur du coefficient ~ dans cette
formule étant comprise entre 0,8 et 0,92. La valeur du
coefficient k peut ètre par exemple donnée par la
formule ~4) lndiquée plus haut. ~e préférence, en
choisissant la loi de variation de la courbure le long
de la courbe méridienne principale ~M', on fait aussi en
sorte que le gradient de sphere moyenne soit plus grand
sur le segment DC que sur le segment CP de ladite courbe
M~'.
Dans le ~raphique de la figure 5, les courbes a à g
montrent un exemple de loi de variation de la valeur de
sphère moyenne le lon~ de la courbe méridienne
principale MM' d'une famille de lentilles de l'invention
13 2 0 8 2 G~ 0
ayant respectivement une valeur nominale d'addition de
0,5D, lD, 1,5D, 2D, 2,5D, 3D et 3,5D. Dans le graphique
de la flgure 5, on a porté en abscisses l'ordonnée y du
point courant de la courbe méridienne principale ~M' et,
en ordonnées, la valeur de l'addition de sphère moyenne
au point considéré de la courbe MM' par rapport à la
valeur de sphère moyenne au point L. Sur les courbes a à
g, les points correspondants respectivement aux points C
et P de la courbe méridienne principale MM' ont été
respectivement désignés par la m~me lettre C ou P
affectée d'un indice correspondant à la valeur de
l'addition nominale A relative à chacune des courbes a à
Dans la figure 5, on peut voir que, pour les valeurs
de l'ordonnée y supérieures à + 4 mm, c'est-à-dire pour
la partie MD de la courbe méridienne principale MM', la
valeur de sphère moyenne reste constante ou sensiblement
constante et égale à la valeur de sphère moyenne S~ au
point L, quelle que soit la valeur de l'addition A. De
même, Pour les valeurs de l'ordonnée y inférieures à yp
~- 14 mm), c'est-à-dire pour le segment PM' de la courbe
méridienne principale MM', la valeur de sphère moyenne
reste constante ou sensiblement constante et.égale à la
valeur de sphère moyenne S~ au point L, augmentée de la
valeur nominale de l'addition A pour chaque lentille de
la famille. Pour les valeurs de y comprises entre ~ 4 mm
et - 14 mm, c'est-à-dire le long de la partie DP de la
courbe méridienne principale ~M', la valeur de sphère
moyenne augmente du point D vers le point P avec un
gradlent plus grand sur le segment DC que sur le segment
CP. On notera que la courbe h tracée en traits mixtes
dans la figure 5 est la courbe représentative de la
fonction yc = h~A), dont un exemple est donné par la
formule ~6) indiquée plus haut.
Dans l'exemple de loi de vartation représent~ dans la
figure 5, pour toutes les valeurs de l'addition A la
14 2 0 82 6 2 0
valeur de sphère moyenne commence à croître à partir du
point D de la courbe meridienne principale MM' et elle
cesse de cro~tre au-delà du polnt P de cette courbe. Il
n'est pas nécessaire qu'il en soit toujours ainsi pour
la mise en oeuvre de la présente invention. En effet, en
choisissant la loi de variation de la courbure le long
de la courbe méridienne principale MM' on peut faire en
sorte que la courbure commence à varier (à croître dans
le cas d'une surface convexe) à partir d'un polnt
différent du point D, qui est espacé du point L et dont
l'ordonnée y a une valeur qui dépend de la valeur de
1'additlon A, conform~ment aux enseignements du brevet
FR Z ffl7 989 de la demanderesse. De mëme, on peut
également faire en sorte que la courbure ou la sphère
moyenne continue à varier <à croître dans le cas d'une
surface convexe) au-delà du point P jusqu'a un autre
point de la partie PM' de la courbe méridienne
principale MM', l'ordonnée de cet autre point et
l'addition supplémentaire de courbure ou de sphère
moyenne en cet autre point par rapport au point P ayant
des valeurs qui dépendent de la valeur de l'addition A,
comme cela est également enseigné par le brevet
FR 2 617 989 de la demanderesse. A cet égard, on notera
que les points L et P de la surface S de la lentille de
la présente invention correspondent respectivement aux
points A1 et A2 de la surface S de la lentil~e
représentée dans la figure 1 du brevet FR 2 617 g89.
Une fois que la loi de progression a été choisie
comme indiquée ci-dessus, le reste de la surface S de la
lentille G peut être déterminé de la manière u~uelle,
par exemple com~e cela est décrit dans le brevet
FR 2 058 499 et ses deux certificats d'addition F~
2 079 663 et 2 193 989 de la demanderesse.
Ainsi, avec les lentilles de la presente invention,
la segmentation de la courbe méridienne principale MM'
dans la zone de vision intermédlaire VI en deux segments
` 15 20 8 2 8 2 0
DC et CP, segmentation qui est évolutive avec la valeur
de l'addition A au moins en ce qui concerne la valeur de
l'angle a et, de préférence, aussi la valeur de
l'ordonnée yc du point C, et éventuellement aussi en ce
qui concerne la valeur de l'angle ~ et les valeurs des
abscisses xc et x~ des points ~ et P, autorise une
meilleure vlsion binoculaire en respectant les habitudes
et la posture naturelle des presbytes. En outre, la
répartition de la puissance ou de la sphère moyenne le
long de la courbure méridienne principale MM',
répartition qui est évolutive avec la valeur de
l'addition n~minale A et qui prend en compte une valeur
prédéterminée de sphère moyenne au point C, cette
dernière valeur étant elle même dépendante de la valeur
de l'addition nominale A, permet de moins solliciter
l'accommodation subjective restante, ce qui diminue la
fati~ue visuelle et procure un meilleur confort. A cet
égard, la présente invention est basée sur des études
effectuées sur un grand nombre de personnes, qui ont
montré que l'élévation préférée des yeux dans l'orbite
00 ~figure 2> c'est-à-dire l'angle entre l'axe AR et le
plan PF, dépend de l'inclinaison de la tête, c'est-à-
dire de l'angle formé par le plan PF avec la verticale,
et de la distance de visée, c'est-à-dire de la distance
à laquelle se trouve l'objet regardé, et que la distance
de vision de près diminue avec l'âge du porteur de
lunettes.
Dans la descrlption ~ui pr~cède, la definition de la
surface asphérique S de le lentille selon l'invention ne
tient pas compte de la courbure de l'autre surface de la
lentille, courbure qui, pour un porteur donné de
lunettes, est choisie en fonction de la prescription
d'un ophtalmologiste pour corriger, si nécessaire,
l'amétropie dudlt porteur.
La différence des courbures des deux surfaces de la
lentille aux points d'intersection de ces surfaces avec
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l'un quelconque des rayons lumineux issus de l'oeil du
porteur induit, comme cela est bien connu, un prisme ou
effet prismatique ayant une composante verticale et une
composante horizontale.
La composante verticale du prisme induit par la
correction de l'amétropie peut être au moins en partie
compensée relativement aisément soit par des
modifications de l'inclinaison des yeux dans leur
orbite, so~t par des modification3 de la position
verticale de la tête (modification de l'inclinaison du
plan de Francfort de' PF - fi~ure 2 - par rapport au
plan horizontal~, soit par une combinaison des deux
modifications précédentes.
La composante horizontale du prisme indult par la
correction de l'amétropie ne peut être compensée que par
des uvements oculaires horizontaux (conver~ence) qui
entra~nent des différences de positions de la courbe
méridienne principale MM'.
Les études effectuées par l'inventeur ont montré que,
~usqu'à une valeur de 1,~ dioptries de l'addition A, on
peut considérer que le profil des courbes méridiennes
principales MM' varie peu avec 1'ametropie et le mode de
compensation du prisme ~par un mouvement de la tête ou
par un mouvement des yeux ou les deux a la fois). Pour
les additions supérieures à 1,5 dioptries, seule la
position du point C semble dépendre du mode de
compensation de la composante verticale du prisme,
surtout pour les hypermétropies et les fortes additions.
En outret on peut considérer que dans la zone VP, le
profil de la courbe méridienne principale ne change pas
quelles que soient 1'amétropie et la manière de
compenser le prisme.
En fait, les différences de positions d~s courbes
méridiennes principales MM' ne dépendent ~ue très peu de
la stratégie employée pour compenser la composante
verticale du prisme, car elles dépendent essentiellement
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de la composante horizontale dudit prisme. Une solution
pour r~duire, pour chaque valeur de l'addition A, donc
pour cha~ue lentille de la famille de lentilles, les
différences de posit~ons des courbes m~ridiennes
principales pour les différentes valeurs de puissance de
la lentille dans la zone de vision de loin VL consiste à
minimiser la valeur de la composante horizontale du
prisme le long de la cour~e méridienne principale ~M'.
Ceci peut être effectué de façon connue. D'autre part,
si cette solution s'avère insuffisante ou impossible à
réaliser, en particulier pour les fortes valeur~
d'addition et pour les fortes valeurs de la puissance en
vision de loin, les études effectuées par l'inventeur
ont montré que l'on peut faire tourner la lentille G
dans son ensemble autour du centre de montage D pour
compenser la composante horizontale du prisme induit par
la correction de l'amétropie. Cela revient à faire
tourner la partie DG de la courbe méridienne principale
~' d'un angle a' en plus ou en moins par rapport à
l'angle a dé~à mentionné dans la description.
La figure 6 montre, pour diverses valeurs de
l'addttlon A, comment varie l'angle a', exprimé en
degrés, en fonction de la puissance, exprimée en
dioptries, de la lentille en vision de loin. Les courbes
k, 1, m, n et p correspondent respectivement à des
valeurs de l'addition A de 3,00D, 2,75D, 2,5D, 2,00D et
0,75D. I~e5 courbes k à p sus-indiquées ont été tracées
dans le cas où la distance entre le verre et le centre
de rotat~on de l'oeil est de 27mm et dans le cas où
7'inclinaison de la monture est de 12 ~fi~ure 2>.
Compte tenu de ce qui précède, pour compenser la
composante hori~ontale du prisme induit par la
correction de l'amétropie, l'an~le a de la lentille de
la famille de lentllles selon l'invention peut être
déterminé par la formule suivante :
18 208262~
a = f ~A~ + a' (~3)
avec
a' = a Pv. + b (pV~)2 ~:10)
dans laquelle a, f ~A) et a' ont les significations déjà
indiquées, P~ est la puissance de la lentille en vision
de loin et a et b sont des coefficients dont la valeur
dépend de la valeur de l'addition A. Comme montré dans
la figure 6, les courbes k à p ont une allure
parabolique, ce qui explique que l'angle a' peut etre
exprimé par une fonction du deuxième degré de P~ comm~
montré dans l'équation 10. Les coefficients a et b
peuvent ~tre déterminés à partir des courbes ~ à p. Leur
valeur, qui commP cela a déjà ét~ indiqué est fonction
de la valeur de l'addition A, peut, d'une manière
générale, être définie par les relations suivantes :
0,2 ~ a ~ 0,4 ~11)
~. 10 - 3 < b < 1,2~10- 2 ~12)
Il va de soi que la forme d'exécution de l'invention
qui a été décrite ci-dessus a été donnee à titre
d'exemple purement indicatif et nullement limitatif, et
que de nombreuses modiflcations peuvent etre apportées
par l'homme de l'art sans pour autant sortir du cadre de
la présente invention.