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L'invention est relative à un cylindre pour une
machine de coulée continue de bandes métalliques minces
telle qu'une machine de coulée entre deux cylindres ou sur
un cylindre. Une telle machine de coulée comporte au moins
un cylindre dont la surface, ou table, vient en contact
avec le métal coulé et qui assure le formage, la solidifi-
cation, l'entraînement et le guidage de la bande.
La demande de brevet français publiée sous le N°
FR-A-2.654.659 décrit un cylindre pour un dispositif de
coulée continue de bandes métalliques minces, tel qu'une
machine de coulée continue entre deux cylindres ou sur un
cylindre, présentant des parties extrêmales dont la rugo-
sité est supérieure à la rugosité de la partie centrale de
la table. Par parties extrêmales, on entend des zones
circonférentielles de la surface situées près des extrémi-
tés latérales du cylindre. Par partie centrale de la
table, on entend la zone circonférentielle de la surface
comprise entre les deux parties extrêmales précédemment
dêfinies. L'avantage de ces rugosités différentes est de
favoriser l'entraînement de 1a bande mince pendant la
coulée.
Les rugosités des parties extrêmales et centrale
sont bien distinctes et sont obtenues, par exemple, par
galetage de la surface des cylindres. Sur ces cylindres,
la rugosité varie de façon discontinue le long d'une
génératrice. I1 en résulte un inconvénient . au droit de
la discontinuité, il se forme sur la bande une marque qui
peut affaiblir localement la bande et conduire à sa
rupture le long de cette marque. I1 apparaît alors, en
rive, des rubans ëtroits qui se séparent de la bande,
s'emmélent et s'ëvacuent mal, ce qui peut conduire à
l'arrét de la coulée.
Le but de la présente invention est de proposer
des cylindres qui évitent l'inconvénient précité tout en
assurant un bon entraînement de la bande pendant la coulëe.
~os~~û~
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A cette fin, l'invention a pour objet un cy-
lindre pour une machine de coulée continue de bandes
métalliques minces entre deux cylindres ou sur un cylindre
comportant au moins un cylindre dont la surface venant en
contact avec le métal coulé présente une rugosité diffé-
rente dans les zones extrémales du cylindre voisines de
ses extrémités axiales et dans la zone centrale, ladite
rugosité variant de manière continue le long d'une généra-
trice quelconque dudit cylindre. De façon préférentielle,
la rugosité des zones extrêmales est supêrieure à la
rugosité de la zone centrale.
L'invention a également pour objet un procédé
pour la réalisation d'un cylindre selon lequel on réalise
un galetage à pression variable de la surface dudit
cylindre pour obtenir la rugosité. Avant le galetage, on
peut usiner de façon légèrement conique les zones extrê-
males du cylindre de telle sorte qu' après galetage, les
génératrices de la surface externe dudit cylindre soient
rectilignes.
L'invention a enfin pour objet un procédé pour
la réalisation d'un cylindre selon lequel on crée par
usinage avec enlèvement de copeaux à la surface du cylin-
dre un sillon hélicoïdal ayant pour axe, l'axe du cylin-
dre. Le pas de l'hélice formée par le sillon et la profon-
deur du sillon peuvent être variables le long d'une
génératrice du cylindre.
L'invention va maintenant être dëcrite de façon
plus détaillée en regard des figures annexées.
La figure 1 est une vue de côté schématique d'un
cylindre suivant l'invention.
La figure 2 est une courbe montrant l'ëvolution
de la rugosité le long d'une génératrice du cylindre.
La figure 3 est une vue de côté d'un cylindre
brut d'usinage.
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La figure 4 est une coupe au voisinage de la
surface d'un cylindre dont la rugosité a été obtenue par
usinage.
Le cylindre représenté à la figure 1 correspond
à l'invention. I1 a une table 1 généralement cylindrique
qui est partiellement au contact du métal coulé lorsque la
machine de coulée continue de bandes minces sur lequel il
est monté est en service.
Ce cylindre comporte deux extrémités latérales
2 et 3. La table 1 du cylindre a une certaine rugosité,
maîs cette rugosité n'est pas constante. Dans les zones
extrêmales 4 et 5 situêes près des extrémitês latêrales 2
et 3, la rugosité mesurée par le coefficient normalisé RZ
est préférentiellement comprise entre 50 et 300 pm,et dans
la partie centrale 6, entre 20 et 150 um, par exemple
respectivement 150 um et 80 pm. La particularité de ce
cylindre est que la rugosité varie continuement et pro-
gressivement lorsqu'on se déplace le long d'une généra-
trice du cylindre. C'est ce qui est représenté à la figure
2, Les parties A et A' de la courbe 7 représentent la
rugosité dans les zones extrêmales. Cette rugosité est
maximale près des extrémités latérales du cylindre puis
décroît régulièrement jusqu'à la valeur de la partie B de
la courbe correspondant à la zone centrale du cylindre.
Pour un cylindre ayant une largeur totale de
table de 800 mm, les zones extrêma:Les peuvent avoir une
largeur d'environ 10 mm.
Cette rugosité est nécessaire pour avoir un bon
contact entre le cylindre et la bande mince en cours de
coulée. La rugositë plus importante des zones extrêmales
est nécessaire pour avoir un bon entraînement des rives de
la bande. Avec une variation régulière de la rugosité, on
ne crée pas de discontinuités sur la largeur de la bande,
ce qui ëvite à celle-ci de se rompre le long de la discon-
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tinuité et de former de chaque côté des rubans qui vien-
draient perturber l'évacuation de la bande.
La rugosité peut être obtenue par différents
procédés.
Selon un premier procédé on effectue un galetage
de la surface du cylindre.
Pour obtenir une rugosité variant régulièrement,
on fait varier progressivement la pression de galetage au
fur et à mesure que l'outil de galetage se déplace le long
de la table du cylindre. Dans les zones extrêmales, cette
pression est importante puis est réduite progressivement
jusqu' à une valeur plus faible correspondant à la rugosité
de la zone centrale.
L'homme de métier sait adapter la pression de
galetage à la rugosité qu'il veut obtenir ; il peut donc
déterminer les variations de cette pression.
L'opération de galetage qui se fait en repous-
sant le métal à l'intérieur de rainures en creux, crée des
bosses qui provoquent un gonflement du cylindre. Ce
gonflement du cylindre est d'autant plus important que la
rugosité obtenue est importante.
Un cylindre selon l'invention dont les généra-
trices seraient initialement rectilignes aurait un diamè-
tre extérieur plus important dans les zones extrêmales que
dans la zone centrale, ce qui conduirait à une bande dont
les rives seraient plus minces que Ia partie centrale.
Pour éviter cette non rectangularité de la
section transversale de la bande, on peut usiner le
cylindre 8 avant galetage comme cela est représenté à la
figure 3. La zone centrale du cylindre 8 est cylindrique
et d' un diamètre voisin du diamètre final souhaité pour le
cylindre. Les zones extrêmales 9 et 10 sont usinées de
façon lëgêrement conique, de façon que les diamètres au
voisinage des faces 11 et 12 soient plus faibles que le
diamètre de la table.
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Après un galetage plus important dans les zones
extrêmales que dans la partie centrale, un tel cylindre
aura un diamètre à peu près constant sur toute sa largeur.
L'homme de métier sait déterminer 1e gonflement
5 engendré par le galetage. I1 sait donc déterminer la
conicité qu'il faut donner par usinage aux zones extrèma
les pour avoir, après galetage, un cylindre de diamètre
constant.
Selon un second procédé la rugosité est obtenue
par usinage avec enlèvement de copeaux.
Pour obtenir une rugosité sur la surface du
cylindre 21 (figure 4) on crée sur celle-ci un sillon 20
hélicoïdal à spires jointives ayant pour axe, l'axe du
cylindre 21. La surface du cylindre 21 présente une
succession de creux 23 et de bosses 24. Les creux 23
correspondent au fond du sillon 20 et les bosses 24 à la
jonction entre deux spires successives.
Ce sillon 20 est obtenu par l'usinage par tour
nage avec une avance importante de l'outil. Si l'avance à
chaque tour est ~, le sillon 20 a une profondeur Y~ ; si
l' avance est ~' plus grande que s3, la profondeur du sillon
20 est ~'_ plus grande que h.
Ainsi, en faisant varier l'avance en cours
d'usinage de la surface du cylindre 21, on peut faire
varier la rugosité qui correspond à la profondeur du
sillon 20.
Lie préférence, on choisira une avance importante
dans les zones de la surface du cylindre qui se trouvent
près des extrémités latérales de celui-ci et une avance
plus faible dans la zone médiane.
A titre d'exemple non limitatif, on choisit une
avance de 0,35 mm par tour sur les 15 premiers mm et les
15 derniers mm de la table du cylindre à partir de ses
extrémités latérales et une avance de 0,15 mm/tour sur la
zone médiane de la table. On obtient ainsi une rugosité Rz
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de 150 um sur les zones où l'avance est de 0,35 mm/tour et
une rugosité de 80 um sur la zone où l'avance est de 0,15
mm/tour.
On fait varier progressivement l'avance pour
obtenir une rugosité qui varie continuement le long d'une
génératrice de la surface du cylindre.