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La présente invention concerne un procédé
industriel pour remplir dans des conditions aseptiques un
récipient obturé.
Le problème du remplissage industriel, dans des
conditions aseptiques, d'un récipient à l'aide d'un fluide,
et avec de grandes cadences, revêt une importance extrême
dans certaines industries, notamment dans l'industrie
pharmaceutique.
En effet, en médecine, l'injection à un individu
d'un fluide comprenant des organismes vivants pathogènes peut
avoir des conséquences dramatiques.
On connaît déjà par FR-A-2 509 689 un dispositif
et procédé pour assurer le transfert de façon aseptique d'un
liquide contenu dans un récipient jusqu'à un autre récipient
dans lequel le récipient à remplir est inséré dans une
enceinte cylindrique étanche et dans lequel on injecte de la
vapeur d'eau par l'intermédiaire d'une aiguille hypodermique
pour réaliser l'asepsie. On peut remplir ainsi à l'aide d'une
aiguille donnée un flacon par demi-heure.
US-A-2 555 066 décrit un procédé de remplissage
de récipient de boisson mettant en jeu un injecteur à double
aiguille, la stérilité de l'intérieur du récipient étant
réalisée par injection de vapeur d'eau.
Le décalage de l'aiguille d'évacuation par
rapport à l'aiguille de remplissage rend impossible le
remplissage sans résidu gazeux (dit "airless").
WO-A-85/05269 décrit pour sa part un procédé de
fabrication d'une seringue préremplie à dose unitaire ainsi
qu'un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé dans
lequel on effectue un gazage d'une carpule et éventuellement
d'un injecteur en engendrant à l'intérieur d'une cavité
contenant entièrement la carpule, un courant de gaz circulant
de bas en haut balayant les parois extérieures de la carpule
et en provoquant à travers les canaux de l'injecteur un flux
de gaz de balayage.
C'est pourquoi on recherche toujours à assurer un
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maximum de sécurité pour le remplissage d'un récipient
destiné à délivrer des doses unitaires ou bien multiples et
répétées de produits notamment sans conservateur.
il est évident que plus le nombre de doses à
délivrer ultérieurement est important, plus le remplissage
doit être effectué avec un maximum de précautions, surtout
lors d'opérations de remplissage à cadence élevée.
Pour certains produits, il s'avère très utile ou
indispensable, tant pour des questions de conservation ou de
possible dégradation que pour des raisons hygiéniques,
d'éviter tout contact du fluide avec l'air durant la phase de
remplissage.
Il serait également souhaitable de ne pas exposer
le fluide désiré,- tel qu'un produit pharmaceutique, à une
variation brusque de température ni à un gaz quel qu'il soit
pendant n'importe quelle étape du remplissage d'un récipient.
Il serait aussi souhaitable que le remplissage
soit effectué dans des conditions telles que les variations
de la température ou de la pression ambiante du local dans
lequel est effectué le remplissage n'influencent pas la dose
de médicament délivrée dans le récipient, et par conséquent
la ou les doses délivrées ultérieurement par le récipient.
il serait encore également souhaitable de
disposer d'un procédé permettant un remplissage sans gaz
résiduel dans le récipient.
Enfin le remplissage devrait si possible être
effectué dans un local où l'air ambiant n'est pas nécessaire-
ment aseptique.
C'est pourquoi la présente demande a pour objet un procédé
automatisé pour remplir un récipient obturé d'un fluide de remplissage dans
des
conditions aseptiques, dans lequel ledit récipient comprend, avant
remplissage,
un autre fluide tel qu'un gaz ou un mélange de gaz, et dans lequel ledit
récipient
comprend au moins une partie en matériau apte à être transpercé par une
aiguille creuse de remplissage et suffisamment élastique pour se refermer de
lui-même après retrait de l'aiguille creuse de remplissage, et une autre
partie en
matériau apte à être transpercé par une aiguille creuse d'évacuation et
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suffisamment élastique pour se fermer de lui-même après retrait de l'aiguille
creuse d'évacuation, le procédé comprenant les étapes suivantes :
- percer ladite une partie en utilisant l'aiguille creuse de remplissage
qui est connectée au fluide de remplissage;
- percer ladite autre partie dudit récipient via l'aiguille creuse
d'évacuation, les mouvements de ladite aiguille creuse de remplissage et
ladite
aiguille creuse d'évacuation étant synchronisés, dans lequel, lorsque ladite
une
partie et ladite autre partie sont percées, ladite une partie est séparée de
ladite
autre partie, ladite aiguille creuse d'évacuation est latéralement séparée de
ladite aiguille creuse de remplissage, et ladite aiguille creuse de
remplissage et
ladite aiguille creuse de remplissage sont motorisées;
- évacuer ledit autre fluide contenu dans ledit récipient; et
- procéder au remplissage du récipient avant, après ou en même
temps que l'évacuation dudit autre fluide, des extrémités perforantes de
ladite
aiguille creuse d'évacuation motorisée et de ladite aiguille creuse
d'évacuation
motorisée étant, durant ces opérations, maintenue dans des conditions
aseptiques à l'aide d'un flux laminaire, dans la mesure où lesdites extrémités
sont à l'extérieur du récipient, ainsi que ladite au moins une partie et
ladite autre
partie dudit récipient étant maintenu dans des conditions aseptiques à l'aide
dudit flux laminaire.
En effet, le récipient obturé peut être de toute nature; il s'agit par
exemple:
- d'un flacon de verre obturé par un bouchon de
caoutchouc lui-même bloqué par une capsule, par exemple
métallique, d'un récipient totalement transperçable, de
préférence une poche en matière plastique telle qu'en caout-
chouc, soit remplie de gaz ou d'un mélange de gaz, soit elle-
même substantiellement sous vide de gaz et se présentant
ainsi sous la forme d'un manchon collabé, ladite poche étant
par exemple entièrement réalisée dans le même matériau, d'une
seule pièce,
- ou de toute autre sorte de récipient dans la
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mesure où celui-ci comprend au moins une partie faite en un
matériau apte à être transpercé par une aiguille creuse et
suffisamment élastique pour se refermer de lui-même après le
retrait de ladite aiguille creuse.
Le récipient est tout particulièrément une poche
en matière plastique, comportant une partie en matériau apte
à être transpercé située latéralement, ladite partie étant de
préférence épaissie par rapport au reste de l'enveloppe.
Le récipient obturé peut être éventuellement
partiellement rempli d'un autre fluide ou d'un fluide de même
nature.
Par exemple le bouchon en matière caoutchoutée
d'un flacon de verre notamment pour préparation injectable,
correspond à une partie ou zone d'accès, telle que mentionnée
ci-dessus.
L'expression "se refermer de lui-même" signifie
que l'intérieur du récipient devient substantiellement
inaccessible aux gaz tels que l'air, et aux particules telles
que les microorganismes, les bactéries et les virus.
D'autre objets, modes de réalisation préférentiels, variantes
possibles et/ou avantages résultant sont brièvement décrits ci-dessous.
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La totalité du récipient ou de l'extérieur du
récipient peut être constituée d'un tel matériau.
Le récipient peut être par exemple et de préfé-
rence, une poche, remplie de gaz ou au contraire vide de gaz,
constituée d'un matériau élastique tel qu'un élastomère, le
kraton , du caoutchouc, etc..., et par exemple obtenue à
partir d'un tube allongé scellé notamment à chaud et découpé
à intervalles réguliers. Le récipient est tout particulière-
ment celui décrit ci-après dans la partie expérimentale. Une
partie d'une telle poche peut être spécialement conçue pour
être transpercée par l'aiguille creuse. Cette conception
particulière peut être notamment un épaississement local du
matériau dont est constituée la poche, de préférence placé
latéralement.
Un tel épaississement constitue par exemple
notamment une sécurité pour l'obtention d'une fermeture
parfaite après retrait de l'aiguille et d'autre part peut
faciliter le résultat qu'une paroi de ladite poche soit
transpercée lors de l'introduction de l'aiguille creuse de
remplissage, en un seul endroit, sans risque de percement
indésiré par exemple de la paroi opposée.
Le matériau apte à être transpercé par une
aiguille creuse et suffisamment élastique pour se refermer de
lui-même après le retrait de celle-ci peut être par exemple
une matière plastique, ou une matière caoutchoutée telle
qu'en caoutchouc ou en élastomère, notamment en kraton .
Comme il est apparent pour l'homme de l'art,
l'épaisseur du matériau au niveau du transpercement sera
suffisante pour assurer que la poche se referme efficacement
après retrait de l'aiguille ; cette épaisseur sera, en
pratique, choisie proportionnelle au diamètre de l'aiguille
utilisée et inversement proportionnelle au degré d'élasticité
du matériau.
Pour des récipients aux dimensions de ceux
généralement utilisés dans le domaine pharmaceutique et
médical, cette épaisseur sera de l'ordre de 2 mm. Il n'y a
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évidemment pas de réelle limite supérieure que celle comman-
dée par la solidité des aiguilles creuses compte tenu de
l'épaisseur qu'elles ont à transpercer.
Le procédé selon la présente invention est mis en
5 oeuvre de préférence avec une cadence de remplissage d'un
flacon toutes les 10 secondes au moins et de préférence un
flacon toutes les 2 secondes et particulièrement un flacon
par seconde. On entend par cela que la même aiguille de
remplissage par exemple se charge d'un remplissage d'un
nouveau flacon à chaque seconde.
Cette fermeture est de préférence parfaite à
l'aide d'une technique bien connue de l'homme de l'art, comme
l'application d'un élément chauffant, mâchoire ou plot par
exemple, réalisant une fusion à l'emplacement du percement.
Avantageusement, on réalisera cette fermeture au moyen d'un
ou plusieurs faisceaux lasers pointés vers l'emplacement du
percement. De cette manière, l'énergie nécessaire à la fusion
du matériau dont est constituée ladite partie est limitée au
seul emplacement du percement.
Dans des conditions préférentielles du procédé
ci-dessus décrit, on retire l'aiguille de remplissage (et
éventuellement d'évacuation comme on le verra ci-après) et on
procède rapidement, de préférence immédiatement, au scellage
du ou des percements.
Le récipient peut prendre toutes les configura-
tions telles que par exemple flacon, ampoule, bouteille,
poche ou pochette.
L'aiguille creuse de remplissage utilisable est
bien connue de l'homme de l'art ; elle est par exemple du
type de celles utilisées couramment notamment pour adminis-
trer des préparations injectables à l'homme, mais de gros
diamètre, à savoir de 0,6 à 3 mm et notamment de 0,8 à 2 mm.
L'orifice de l'aiguille par lequel s'écoule le fluide peut
être aussi latéral.
On utilisera préférentiellement une aiguille du
type n'enlevant pas de matériau à"l'emporte-pièce" ou
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risquant de générer la formation de particules, connue de
l'homme du métier.
L'intérieur de l'aiguille creuse sera en communi-
cation de fluide avec le fluide dont on souhaite remplir le
récipient. Le fluide injecté peut être tant une solution
qu'une suspension voire un gel ou même un gaz.
Le remplissage du récipient est alors réalisé
selon les méthodes bien connues de l'homme de l'art, de
préférence automatiquement, en aidant l'injection par exemple
par une pression contrôlée et momentanée. Afin d'améliorer le
remplissage en évitant la formation de bulles, on peut par
exemple et de préférence opérer le remplissage sur une table
vibrante.
Une caractéristique essentielle du procédé ci-
dessus décrit est que l'extrémité perforante de l'aiguille
creuse de remplissage est, pendant toutes ces opérations,
maintenue dans des conditions aseptiques qui peuvent être
notamment obtenues par pulsion au moins au niveau de la
pointe de l'aiguille, d'un flux de gaz, notamment d'air en
flux laminaire. Les flux laminaires sont bien connus dans
l'état de la technique.
Un flux laminaire, est, comme on le sait,
débarrassé, à l'aide d'au moins un microfiltre ou filtre
stérilisant, de tous éléments de taille inférieure au seuil
du filtre choisi.
De préférence l'ensemble d'une unité de remplis-
sage associant l'aiguille de remplissage et le réceptacle
recevant le flacon au moment du remplissage, sera soumis au
flux laminaire.
Comme on le constate de ce qui précède, si on le
souhaite, seule une faible surface de fluide, celle de
l'orifice à l'extrémité perforante de l'aiguille creuse de
remplissage, se trouve au contact d'un gaz ; celui-ci sera
habituellement de l'air provenant du générateur de flux
laminaire.
Toutefois ce générateur de flux laminaire peut
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être alimenté en tout gaz, par exemple un gaz inerte au cas
où un contact même minime et bref du fluide avec l'air
pourrait avoir des conséquences défavorables.
On peut en outre envoyer également vers l'extré-
mité de l'aiguille de remplissage un courant gazeux d'eau
oxygénée (HZOZ) .
Dans la plupart des cas, notamment lorsque
l'intérieur du récipient ne sera pas substantiellement sous
vide, il pourra être préférable d'éliminer tout ou partie du
fluide pouvant préexister dans le récipient obturé. Le plus
souvent ce fluide sera de l'air.
C'est pourquoi la présente invention a aussi pour
objet un procédé de remplissage tel que défini ci-dessus
caractérisé en ce que le récipient obturé renferme avant
remplissage un autre fluide tel qu'un gaz ou un mélange de
gaz et en ce que l'on perce en outre une partie en matériau
apte à être transpercé par une aiguille creuse et suffisam-
ment élastique pour se refermer de lui-même après retrait de
l'aiguille creuse à l'aide d'une aiguille creuse d'évacuation
; ladite partie peut être identique ou de préférence dis-
tincte de celle utilisée lors du remplissage.
Le perçage à l'aide de l'aiguille creuse d'éva-
cuation, celle-ci pouvant être du même type que celle servant
au remplissage, de diamètre intérieur éventuellement plus
faible, permettra l'évacuation du fluide préexistant dans le
récipient. Si désiré, cette évacuation peut être obtenue
grâce à la simple injection du fluide de remplissage dans le
récipient. On pourra aussi préférer assister cette évacuation
à l'aide par exemple d'un dispositif d'évacuation, de préfé-
rence synchronisé avec le remplissage, tel qu'une pompe.
L'évacuation pourra avoir lieu avant, pendant, ou après le
remplissage.
L'aiguille d'évacuation sera de préférence
distincte et écartée d'au moins 1 mm, de préférence d'au
moins 5 mm, et tout particulièrement d'au moins 10 mm, de
celle de remplissage.
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Dans d'autres conditions préférentielles de mise
en oeuvre du procédé ci-dessus décrit, l'aiguille de remplis-
sage est, pendant l'opération de remplissage, en position
inférieure par rapport à l'aiguille d'évacuation ; leur
niveau d'écartement est de préférence environ celui évoqué
ci-dessus. On peut ainsi réaliser un remplissage sans gaz
résiduel dans le récipient, dit remplissage "airless".
Dans ce cas, le percement servant à l'évacuation
est de préférence réalisé à proximité d'une extrémité du
récipient, cette extrémité étant choisie de manière à être le
point le plus haut du récipient lors du remplissage.
Dans encore d'autres conditions préférentielles
de mise en oeuvre du procédé ci-dessus décrit, l'extrémité
perforante de l'aiguille creuse d'évacuation est également
maintenue dans des conditions aseptiques.
Comme on le comprend de ce qui précède, l'extré-
mité de la ou des aiguilles étant maintenue dans des condi-
tions aseptiques, ces conditions aseptiques s'appliquent
également au point de transpercement du récipient au moins au
moment du remplissage.
Toutefois, il est préférable que les conditions
aseptiques soient appliquées tant à l'emplacement ou aux
emplacements de transpercement du récipient, qu'à l'extrémité
de la ou des aiguilles creuses dans les cas où les conditions
d'asepsie l'exigent, c'est à dire, en d'autres termes, au
niveau des interfaces critiques.
Comme il est apparent pour l' homme de l' art, dans
les cas où l'on désire non seulement minimiser le contact du
fluide dont sera rempli le récipient avec l'air, ou d'autres
gaz, mais encore obtenir un récipient contenant un fluide
stérile, l'intérieur du récipient obturé que l'on souhaite
remplir est lui-même stérile. Cette asepsie peut être
réalisée par les procédés bien connus de l'homme de l'art ;
par exemple selon la nature de tout ou partie du récipient
par rayonnement, notamment rayonnement gamma, bêta, utilis-
ation d'oxyde d'éthylène, d'ultra violets, d'un faisceau
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d'électrons, etc ... .
Cette stérilisation pourra, si désiré, être
réalisée en ligne entre l'assemblage du récipient et son
remplissage.
A cet égard, on pourra également mettre en oeuvre
des moyens permettant d'indiquer que la stérilisation est
suffisante, par exemple des indicateurs colorimétriques
sensibles aux rayonnements et bien connus de l'homme de
l'art.
Comme on le comprend de ce qui précède, le
procédé ci-dessus décrit est particulièrement intéressant
lorsque le fluide de remplissage est un liquide, notamment
stérile, ne comprenant aucun conservateur, ou fragile, soumis
à des risques de dégradation, en particulier à l'air ou à la
chaleur.
Lors de l'opération de remplissage, la position
des aiguilles et du récipient seront déterminées selon
l'objectif recherché.
Si celle-ci a une importance réduite, lorsque
l'on veut par exemple remplir une poche substantiellement
sous vide, la position de la ou des aiguilles peut avoir une
influence non négligeable sur le résultat obtenu lors du
remplissage, de manière par exemple à assurer l'élimination
de la totalité ou de la quasi totalité du fluide préexistant
dans le récipient.
Comme on le conçoit facilement, et comme on l'a
vu ci-dessus, une éventuelle évacuation se fera par exemple
à proximité du haut du récipient.
Une succession d'étapes de remplissage d'un
récipient peut être par exemple la suivante : installation du
récipient, activation de la pompe, introduction des aiguilles
creuses dans la partie ou les parties du récipient apte(s) à
cette fonction, ouverture de l'aiguille d'aspiration,
ouverture de l'aiguille de remplissage, remplissage, ferme-
ture de l'aiguille d'aspiration, retrait des aiguilles, et si
désiré scellage des prises d'aspiration et de remplissage.
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Les étapes ci-dessus illustrent le cas de
l'utilisation d'une pompe, pouvant servir tant à l'aspiration
que pour accélérer le remplissage et dans le cas où l'on
utilise deux aiguilles, une pour l'introduction du fluide et
5 l'autre pour l'évacuation du fluide, tel que l'air, préexis-
tant dans le récipient.
La mise en route de ces opérations aura bien
évidemment été réalisée après la mise en marche du générateur
de flux laminaire et l'obtention de l'asepsie aux endroits
10 souhaités (surface ou enceinte opératoire, interfaces
critiques ...) .
Si désiré, l'extrémité perforante de l'aiguille
d'aspiration peut être munie d'un palpeur sensible aux
liquides, de telle sorte que les fonctions tant de remplis-
sage que d'aspiration soient arrêtées lorsque le niveau ainsi
détecté de remplissage est atteint.
La présente invention a aussi pour objet un
procédé caractérisé en ce que en outre l'on parfait la
fermeture à l'emplacement ou aux emplacements perforé(s) par
une aiguille creuse, de préférence par scellage à chaud ou
utilisation d'un faisceau laser.
La présente invention a également pour objet une
installation pour la mise en oeuvre du procédé tel que décrit
ci-dessus, caractérisée en ce qu'elle comprend un générateur
de flux de gaz laminaire actif sur au moins l'extrémité
perforante d'une aiguille de remplissage, un moyen de
maintien pendant le remplissage d'un récipient destiné à être
rempli par un fluide, une aiguille creuse motorisée de
remplissage, si désiré une aiguille creuse motorisée d'é-
vacuation, synchronisée dans ces déplacements avec l'aiguille
creuse de remplissage, des moyens motorisés d'actionnement de
l'aiguille creuse de remplissage en direction du moyen de
maintien du récipient, une alimentation de fluide de remplis-
sage en communication de fluide avec l'aiguille creuse de
remplissage et, si désiré, un moyen de scellement du réci-
pient à l'emplacement perforé par la ou les aiguilles.
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10a
La présente invention vise également un appareil pour remplir un
récipient obturé d'un fluide de remplissage dans des conditions aseptiques,
comprenant :
- une aiguille creuse de remplissage en communication fluide avec
une source de fluide de remplissage;
- une aiguille creuse d'évacuation espacée latéralement par rapport
à ladite aiguille creuse de remplissage;
- une unité de rétention pour retenir ledit récipient obturé;
- des moyens motorisés pour actionner l'aiguille creuse de
remplissage et l'aiguille creuse d'évacuation dans la direction du récipient
obturé
pour percer le récipient obturé, dans lequel les mouvements de ladite aiguille
creuse de remplissage et de ladite aiguille creuse d'évacuation sont
synchronisés; et
- une génératrice pour générer un flux de gaz laminaire agissant sur
au moins des extrémités perforantes de l'aiguille creuse de remplissage et de
l'aiguille creuse d'évacuation.
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L'invention sera mieux comprise si l'on se réfère
aux dessins annexés sur lesquels la figure 1 représente en
coupe un récipient réalisé en matière élastomère telle que le
kraton muni d'une pompe servant à la délivrance de doses
unitaires de fluide et placé dans son support en matière
plastique, l'ensemble étant installé dans un panier d'une
installation de remplissage selon l'invention.
La figure 2 représente, toujours dans les mêmes
conditions, les mêmes éléments ainsi que l'injection du
fluide et l'aspiration du fluide préexistant dans la poche
hermétiquement fermée.
La figure 3 représente, dans les mêmes condi-
tions, le récipient dans son support, l'ensemble étant
installé dans un panier de l'installation de remplissage
alors que les aiguilles de remplissage et d'évacuation ont
été retirées, et ont été remplacées par un dispositif
chauffant, capable d'effectuer une obturation totale par
fusion, au niveau des orifices de percement.
Sur la figure 1, on peut observer le récipient 1,
réalisé dans sa totalité en matériau apte à être transpercé
par une aiguille creuse et suffisamment élastique pour se
refermer de lui-même après retrait de l'aiguille creuse, ici
réalisé en kraton , comprenant deux parties 2A et 2B spécifi-
quement conçues pour être transpercées et se refermer plus
efficacement en raison de leur épaisseur supplémentaire.
Ce récipient 1, à savoir une enveloppe en
kraton , obturé d'un côté par une pompe 3 qui permettra de
dispenser ultérieurement du fluide dont sera remplie ladite
enveloppe et de l'autre côté par un scellement 4 effectué par
fusion est contenu dans une coquille 5 en deux parties 5A et
5B faites en matière plastique rigide, qui recouvre substan-
tiellement ledit récipient.
L'ensemble est maintenu, aux fins de mise en
oeuvre du procédé, dans un panier 6 d'une unité de remplissa-
ge. On a schématisé en 7 l'arrivée de flux de gaz laminaire,
qui dans cet exemple baigne l'ensemble de l'unité de remplis-
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sage, aiguilles comprises ; celles-ci, situées à gauche en
face des emplacements 2A et 2B n'ont pas été représentées
ici, mais sur la figure 2 en position de remplissage.
Le filtre stérilisant utilisé pour le flux de gaz
laminaire est du type connu sous la dénomination "ULPA" ayant
des orifices de 0,12 micron et assurant au flux la stérilité
définie par la classe 10 de la norme fédérale 209 de la
"General Service Administration" des Etats-Unis d'Amérique,
c'est à dire ne laissant passer au maximum qu'environ 350
particules de diamètre inférieur à 0,12 microns, par mètre-
cube.
Sur la figure 2, on peut observer au travers de
l'enveloppe 1 deux aiguilles creuses 8R de remplissage et 8E
d'évacuation.
Le récipient a, si désiré, été soumis antérieure-
ment au remplissage à une stérilisation, par exemple par
rayonnement gamma. L'introduction des aiguilles est réalisée
au niveau d'emplacements où le panier de maintien 6 ne fait
pas obstacle au niveau des parties épaisses 2A et 2B.
Si l'on a procédé à une étape d'aspiration avant
le remplissage, l'enveloppe en élastomère s'est aplatie dans
sa partie opposée à la pompe avant d'être remplie.
Cette étape de remplissage est de préférence
réalisée sur table vibrante pour faire monter au sommet de
l'enveloppe, en regard de l'aiguille d'évacuation, toute
bulle qui se serait formée au cours du remplissage.
On a ici tout d'abord procédé à l'aspiration du
fluide contenu dans l'enveloppe refermée par la valve et
transpercée par l'aiguille creuse 8 E, permettant notamment
d'évacuer le fluide se trouvant dans les diverses cavités de
la pompe 3. On a ensuite procédé au remplissage, ici partiel,
grâce à l'aiguille creuse 8 R introduite au travers d'une
partie 2 spécifiquement conçue pour cela.
Dans l'exemple ci-dessus, l'introduction motori-
sée des deux aiguilles pour réaliser le transperçage a été
simultanée, de même que leur retrait.
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On observe encore que l'aiguille creuse 8R de
remplissage est située au dessous de l'aiguille creuse 8E
d'évacuation qui est introduite à proximité du haut de
l'enveloppe.
On procède ensuite au retrait des aiguilles et si
désiré à la perfection de l'étanchéité en procédant à des
scellages, notamment par fusion à chaud, que l'on peut
observer au niveau des transpercements sur la figure 3 où les
aiguilles ont été remplacées par des plots chauffants 9A et
9B assurant une parfaite fermeture des percements par fusion
de l'enveloppe.
Ce scellement rend le procédé et l'installation
de la présente invention particulièrement intéressants
lorsqu'il s'agit notamment de stocker le récipient durant une
période de temps prolongée.
Par ailleurs, l'utilisation du même matériau pour
la totalité de l'enveloppe rend le procédé et l'installation
très concurrentiels en termes de coûts.
Sur la figure 2 on a observé que les parties
épaisses 2A et 2B se prolongeaient par de petits cylindres
creux. Ceux-ci peuvent avantageusement être remplacés par une
épaisseur plus importante , formant une excroissance à
l'extérieur de l'enveloppe, tel un bouton hémisphérique.
Les têtes de mâchoires chauffantes peuvent être
alors remplacées par exemple par des plots, dômes ou cônes
chauffants.
Par ailleurs, en variante, l'arrivée de flux
laminaire pourra se faire sous une hotte hermétique aux corps
non stériles, sous laquelle se passeront tout ou partie des
différentes opérations mentionnées ci-dessus. L'espace
opératoire ne sera dans ce cas accessible à l'opérateur qu'au
moyen de gants stériles.
Cette variante permet avantageusement de pallier
à toute déficience temporaire du flux laminaire et, si on le
souhaite, d'utiliser pour ce flux un gaz inerte remis en
circulation après filtration.
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En conclusion, le procédé de la présente inven-
tion se révèle particulièrement avantageux notamment en ce
qu'il ne nécessite qu'un faible nombre d'étapes opératoires
pour aboutir à une remplissage dans des conditions asepti-
ques.
Il en résulte un procédé peu coûteux à mettre en
oeuvre et présentant un maximum de sécurité.