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PROCEDE DE RECUPERATION DE FIENTES DE VOLAILLE,
PRODUITS AINSI OBTENUS ET USAGES DE CEUX-CI
La présente invention a pour objet un procédé de
récupération de fientes de volaille à l'aide de
graines entières de céréale en vue d'une utilisation
comme engrais ou comme base ou supplément de
nourriture animale.
Les fientes de volaille sont connues pour être
riches en protéines, avec une teneur aux environs de
30%. Par conséquent, elles sont donc aussi riches en
azote. Les fientes de volaille ont donc un potentiel
soit comme supplément protéique dans les diètes
a,nimales soit comme supplément azoté pour les engrais.
Il serait donc commercialement avantageux de les
récupérer pour ces usages.
Les volailles sont élevées dans trois buts
principaux: la production d'oeufs, la reproduction, ou
la production de "poulet de gril". Les volailles des
deux premières catégories sont élevées dans des
poulaillers sur des lattes ou sur un grillage. Cette
méthode permet l'évacuation par la gravité des fientes
à un niveau inférieur de manière à ce que les
volailles ne sont jamais en contact avec ces
dernières. La récupération de ces fientes ne cause
donc pas de problème.
Cette méthode est possible car les volailles
utilisées sont assez agées pour se tenir sur un tel
grillage. Ce n'est toutefois pas le cas des "poulets
de gril" dont la durée de vie ne dépasse pas sept
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semaines et qui sont donc trop petits, notamment les
premières semaines pour se tenir et marcher sur du
grillage. La pratique courante donc est d'élever ces
poulets sur le sol. Afin de faciliter le nettoyage des
lieux d'élevage, une litière est épandue sur le sol.
Cette litière a pour but d'empêcher les fientes de
volaille de coller au sol. La litière enrobe les
fientes et absorbe leur humidité. Les fientes ainsi
enrobées s'assèchent et se désagrègent plus rapidement
en petites particules. Il en résulte aussi que les
fientes ne collent pas aux pattes de poulets élevés
sur cette litière.
Les litières présentement utilisées sont
composées de copeaux de bois, d'écaille de riz,
spécialement dans les régions de grande production de
riz, de paille hachée ou encore de tout autre rebut de
ce genre.
Les fientes s'agglomèrent à la litière et forment
une croûte. Par conséquent, les fientes ne sont pas
récupérées seules, la litière se trouvant aussi
comprise dans le mélange. La litière souillée,
contenant les fientes, peut être utilisée comme
engrais. Une petite quantité de cette litière souillée
peut aussi être ajoutée au fourrage des bovins pour
être servie à ces derniers.
L'usage de ce genre de litière a plusieurs
désavantages. Tout d'abord, il y a le risque permanent
qu'un poulet avale un copeau de bois qui risque de se
coincer dans son gosier et entraîner la mort.
D'autre part, les copeaux de bois sont plus
humides que les grains entiers de céréale et la
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quantité d'eau renfermée dans le bois est très
variable d'un lot de copeaux à l'autre. La litière
comprenant des copeaux de bois augmente donc
l'humidité ambiante de manière variable, ce qui peut
causer la diarrhée chez les volailles et générer de
l'ammoniac dans l'environnement du poulailler.
En outre, les copeaux de bois ne sont à priori
pas digestibles quoique les bovins les digèrent
partiellement selon leur grosseur.
Enfin, d'un point de vue pratique, la litière
utilisée comme engrais est stockée en tas en attendant
d'être épandue dans les champs. Cette accumulation
dans la nature occasionne une pollution de l'air et de
l'eau.
L'invention a pour objet un procédé pour
récupérer les fientes de volaille, qui évite ou réduit
la plupart des désavantages ci-dessus mentionnés. Ce
procédé comprend l'épandage de litière composée de
graines entières de céréale et le ramassage ultérieur
de la litière souillée composée des graines de céréale
et des fientes. La litière au départ est répandue sous
les volailles, de facon à ce que ces dernières
laissent tomber leurs fientes sur celle-ci.
Lorsque les volailles éjectent leurs fientes, la
litière enrobe celles-ci. Le passage des volailles sur
la litière et l'instabilité de celle-ci accélèrent la
dessiccation naturelle des fientes qui passent
rapidement d'un taux d'humidité de 80% à 20% environ.
En usage, la litière souillée, contenant les
graines de céréale et les fientes, est ramassée. La
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litière souillée peut alors être stérilisée si cela
est désiré. Elle peut ensuite être moulue et servie
comme base alimentaire riche en protéines pour
nourriture animale. La litière souillée peut aussi
être séparée en ses composantes par simple tamisage.
Suite à cette dernière opération, les graines de
céréale peuvent être réutilisées comme litière ou pour
l'alimentation animale, et les fientes, due à leur
teneur en azote, peuvent servir de source de protéines
pour l'alimentation animale ou pour la composition
d'engrais de préférence organiques.
De manière générale, par céréale, on comprend
préférentiellement l'orge, l'avoine, le maïs, le riz,
le blé, le millet, et le seigle.
Les avantages de l'invention sont importants.
Tout d'abord, les graines de céréale sont moins
humides et par conséquent plus absorbantes que les
copeaux de bois. Ceci, d'une part, accélère
l'assèchement des fientes, et d'autre part, uniformise
le taux d'humidité ambiante éliminant les cas de
diarrhée associée à l'humidité chez les volailles. En
outre, beaucoup moins d'ammoniac est relâché dans
l'air ambiant.
Ensuite, les graines de céréale sont totalement
comestibles pour les animaux ce qui n'est pas le cas
des autres litières généralement utilisées.
En outre, contrairement à la croyance populaire
que l'usage d'une telle litière serait un gaspillage
financier, des graines de céréale sont présentement
ajoutées à la nourriture donnée aux animaux. En les
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utilisant comme litière, on n'augmente donc pas les
coûts. En fait, on économise même sur l'achat des
copeaux de bois ou d'autres litières conventionnelles
qui ne sont plus nécessaires.
Les céréales, et en particulier l'avoine, sont de
meilleurs isolants que les litières conventionnelles.
Enfin, en faisant stériliser la litière souillée,
on élimine la salmonella qui cause la maladie.
L'usage de graines entières de céréale permet
aussi d'éliminer la pollution par le fumier de poulet
à l'extérieur car ce dernier est réutilisé au fur et
à mesure de sa production. Il n'y a donc aucune
accumulation extérieure pouvant causer des torts à
l'environnement.
Il va de soi que diverses autres modifications
peuvent être apportées au procédé sans pour autant
sortir du cadre de celui-ci tel que défini dans les
revendications annexées. Ainsi, on pourrait très bien
concevoir que les graines de céréale soient aplaties
ou même, si elles sont trop grosses, qu'elles soient
fractionnées ou concassées pour accélérer leur
efficacité comme litière.
