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"Pré-molette pour le glantage d'une lentille optique, et son
procédé de mise en oeuvre"
La présente invention concerne d'une maniere générale
le glantage d'une lentille optique, c'est-à-dire
l'établissement sur celle-ci d'un bloc de préhension propre à
permettre de la caler en rotation sur un outil d'entraînement
lors de son usinage.
Elle vise plus particulièrement, mais non
nécessairement exclusivement, le cas d'une lentille
ophtalmique.
Pour l'usinage d'une quelconque des faces d'une telle
~ lentille ophtalmique à sa configuration définitive, qu'il
8' agisse de son ébauchage ou qu'il s'agisse de son doucissage
ou de son polissage, il est nécessaire d'établir, sur l'autre
des faces de cette lentille ophtalmique, un bloc de préhension,
pour que, par l'outil d'entraînement d'une machine appropriée
a cet effet, elle puisse être maintenue en application contre
l'outil de surfacage correspondant.
Initialement, ce bloc de préhension a été rapporté par
de la poix sur la lentille ophtalmique.
Il a ensuite été proposé de le réaliser in situ, par
coulée d'un métal a bas point de fusion, en pratique un mélange
de plomb et de cadmium, susceptible d'assurer l'adhérence
nécessaire tout en pouvant ensuite être aisément élimine.
Jusqu'a un passé assez récent, il a éte proposé de
réaliser d'un seul tenant ce bloc de préhension.
Une telle disposition présentait de nombreux
inconvénients.
Tout d'abord, elle nécessitait un volume de métal
important, et, donc, un temps de coulée relativement long.
En outre, du fait de l'importance de la masse de métal
à température de fusion appliquée à la lentille ophtalmique,
le choc thermique dont était l'objet celle-ci était
relativement important.
Enfin, et surtout, compte tenu de l'épaisseur même de
cette masse de métal, il se créait fréquemment au
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refroidissement, entre la lentille ophtalmique et le bloc de
préhension, dans la zone centrale de celui-ci, un certain vide,
qui, d'une part, conduisait à une dégradation de la tenue du
bloc de préhension sur la lentille ophtalmique, au détriment
du calage en rotation recherché, et qui, d'autre part,
induisait par aspiration une certaine déformation élastique de
la lentille ophtalmique, en sorte que, lorsque, une fois
détachée, cette lentille ophtalmique reprenait sa configuration
initiale, sa face usinée ne présentait pas nécessairement toute
la précision souhaitable.
Pour ~;n;~; ser, sinon annuler, ces inconvénients, il
a été proposé de réduire l'épaisseur de la masse de métal a
mettre en oeuvre, en réduisant aette masse a un simple matelas
de jonction interposé entre la lentille ophtalmique et une
piece préfabriquée, qui, par référence a la molette en bois sur
laquelle on plaçait autrefois une lentille ophtalmique pour la
travailler, est usuellement appelée pré-molette.
C'est le cas, par exemple, dans la demande de brevet
européen No 0 567 894.
La pré-molette mise en oeuvre comporte, globalement,
d'une part, une embase, par laquelle elle est destinée a être
calée en rotation sur la lentille ophtalmique a usiner, par
l'intermédiaire, donc, d'un matelas de jonction en métal a bas
point de fusion fondu in situ, et, d'autre part, une
superstructure, par laquelle elle est apte a être coiffee par
un outil d'entraînement.
Cette pré-molette peut avantageusement resservir
successivement pour de nombreuses lentilles ophtalmiques.
Mais, à ce jour, elle forme par elle-même la portée,
en pratique cylindrique, sur laquelle intervient l'outil
d'entraînement pour enserrer l'ensemble.
Il en résulte inévitablement une usure progressive de
cette pré-molette au fur et à mesure de ses utilisations.
Cette usure est en pratique incompatible avea les
contraintes de préaision d'usinage à respecter pour les
lentilles ophtalmiques traitées.
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En outre, le plus souvent, et c'est le cas dans la
demande de brevet européen mentionnée ci-dessus, la pré-molette
est creuse, et, l'arrivée du métal en fusion se faisant par
l'évidement qu'elle présente axialement, seul intervient en
pratique pour le calage en rotation du matelas de jonction
obtenu un nombre limité d'ergots formés à la faveur de trous
borgnes prévus en creux à cet effet sur la surface inférieure
de l'embase.
Le calage en rotation du matelas de jonction, et donc
de la lentille ophtalmique, sur la pré-molette s'en trouve
relativement incertain, au risque d'une imprécision dans le
maintien de la lentille ophtalmique lors de son usinage, et,
donc, la encore, au détriment de l'exactitude de la surface
usinée.
En outre, l'arrivée centrale du métal fondu soumet
inévitablement la lentille ophtalmique à des contraintes non
négligeables dans la zone même de cette lentille ophtalmique
qui est la plus critique pour elle.
La présente invention a d'une manière générale pour
objet une disposition permettant d'éviter ces inconvénients.
De manière plus précise, elle a tout d'abord pour
objet une pré-molette pour le glantage d'une lentille optique,
du genre comportant, d'une part, une embase, par laquelle elle
est destinée à être calée en rotation sur la lentille optique
à usiner, par l'inte -~;aire d'un matelas de jonction en métal
à bas point de fusion fondu in situ, et, d'autre part, une
superstructure, par laquelle elle est apte à être coiffee par
un outil d'entraînement, cette pre-molette etant d'une manière
générale aaractérisee en ce que son embase est périphériquement
en retrait vis-à-vis de sa superstructure.
Grâce à une telle disposition, il est avantageusement
possible de permettre au matelas de jonction de former autour
de l'embase de la pré-molette une portée propre à l'emprise de
l'outil d'entraînement.
De ce point de vue, la présente invention a encore
pour objet un procéde de mise en oeuvre de cette pre-molette,
qui est du genre suivant lequel on etablit entre cette pre-
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molette et la lentille optique à équiper, pour son calage enrotation sur celle-ci, un matelas de jonction en métal à bas
point de fu~ion fondu in situ, et qui est d'une manière
générale caracterisé en ce qu'il est fait en sorte que ce
matelas de jonction enserre périphériquement l'embase de la
pré-molette en formant annulairement autour de cette embase une
portée propre à l'emprise de l'outil d'entraînement.
Ainsi, suivant l'invention, cette emprise est reportée
de la pré-molette au matelas de jonction.
La pré-molette s'en trouve avantageusement ménagée,
et, moins 6ujette à usure, elle peut servir un plus grand
nombre de fois sans que les conditions de surfacage des
lentilles optiques successivement traitées s'en trouvent
compromises.
En outre, le fait que, suivant l'invention, le matelas
de jonction enrobe l'embase de la pré-molette est
avantageusement favorable a un bon ancrage de ce matelas de
jonction sur cette pré-molette, et, donc, par le calage en
rotation qui en résulte, a un bon maintien de la lentille
optique au cours de son surfacage, au bénéfice, la encore, de
la précision de la surface usinée.
En effet, cet ancrage peut avantageusement se faire
sur la surface.latérale de l'embase, qui, d'une part, est,
d'une maniere générale, plus étendue que sa surface inférieure,
et qui, d'autre part, est en tout point a distance plus grande
de l'axe de l'ensemble, au bénéfice de l'efficacité en couple
des points d'ancrage correspondants.
Pour favoriser cet ancrage, l'embase de la pré-molette
suivant l'invention comporte, en creux, sur sa surface
latérale, au moins une entaille, et, préférentiellement,
plusieurs entailles réparties circulairement.
Enfin, le fait que, suivant l'invention, le matelas de
jonction enserre l'embase de la pré-molette se conjugue
avantageusement avec une arrivée périphérique du métal fondu,
ce qui épargne avantageusement la zone centrale de la lentille
optique traitée, en réduisant les risques d'un developpement
intempestif de contrainte dans celle-ci.
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Les caractéristiques et avantages de l'invention
re~sortiront d'ailleurs de la description qui va suivre, a
titre d'exemple, en référence aux dessins schématiques annexés
sur lesquels :
la figure 1 est, avec un arrachement local, une vue de
côté d'une lentille optique équipée d'un bloc de préhension
mettant en oeuvre une pré-molette suivant l'invention ;
la figure 2 est, a échelle différente, une vue en
perspective de cette pré-molette ;
la figure 3 en est, a échelle supérieure, une vue en
coupe axiale, suivant la ligne III-III de la figure 2 ;
la figure 4 en est, a l'échelle de la figure 3, une
vue de côté, suivant la flèche IV de cette figure 3 ;
la figure 5 est une vue en coupe axiale illustrant le
procédé de mise en oeuvre de la pré-molette suivant
l'invention ;
la figure 6 est une vue en coupe axiale analogue a
celle de la figure 3, pour une variante de réalisation de cette
pré-molette.
Tel qu'illustré, schématiquement, sur la figure 1, il
s'agit, globalement, d'assurer le glantage d'une lentille
optique 10 a usiner, c'est-a-dire d'équiper cette lentille
optique 10 d'un bloc de préhension 11 propre a permettre a un
outil d'entraînement 12 de l'appliquer a une meule 13 ou a tout
autre outil propre au surfaçage recherché.
Sur la figure 1, il a été supposé que la face 14 a
usiner de la lentille optique 10 en était la face concave, et
cela est le cas le plus usuel lorsque cette lentille optique
10 est une lentille ophtalmique.
L'outil d'entraînement 12 et la meule 13 étant bien
connus par eux-mêmes, et ne relevant pas de la présente
invention, ils ne seront pas décrits ici.
Il suffira d'indiquer que, au moins a son extrémité,
l'outil d'entraînement 12 est en forme de aloche, de maniere
a pouvoir coiffer le bloc de préhension 11.
De maniere également connue en soi, le bloc de
préhension 11 met en oeuvre une pré-molette 15, qui, suivant
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des dispositions décrites plus en détail ulterieurement,
comporte, globalement, d'une part, une embase 16, par laquelle
elle est destinee à être calee en rotation sur la lentille
optique 10 à usiner, par l'intermediaire d'un matelas de
jonction 17 en métal à bas point de fusion fondu in situ, et,
d'autre part, une superstructure 18, par laquelle elle est apte
à être coiffée par l'outil d'entraînement 12.
Globalement, également, la pré-molette 15 est une
pièce de révolution, d'axe A schématisé en traits interrompus
sur les figures.
Dans les formes de réalisation représentées, la
~urface latérale 20 de la superstructure 18 de la pré-molette
15 est globalement tronconique, en allant en convergeant en
direction de sa surface supérieure 21.
Conjointement, cette surface supérieure 21 est plane,
en s'étendant sensiblement perpendiculairement à l'axe A, et
la superstructure 18 présente, en creux sur cette surface
supérieure 21, d'une part, axialement, un dégagement 23, qui
est entièrement circonscrit annulairement par sa périphérie,
et, d'autre part, pour coopération avec l'outil d'entraînement
12, une saignée diamétrale 24, qui, recoupant le dégagement 23,
se trouve fractionnée en deux tron~ons par celui-ci.
Les dispositions qui précèdent sont bien connues par
elles-mêmes, et elles ne seront donc pas décrites plus en
détail ici.
Suivant l'invention, l'embase 16 de la pré-molette 15
est périphériquement en retrait vis-à-vis de sa superstructure
18, de manière à permettre au matelas de jonction 17 de former
autour d'elle, tel que représenté en trait continu sur la
figure 1 et tel que schématisé en traits interrompus sur la
figure 3, une portée 25 propre à l'emprise de l'outil
d'entraînement 12.
En pratique, cette portée 25 est une portée
cylindrique de section transversale circulaire centrée sur
l'axe A.
En pratique, également, la surface latérale 26 de
l'embase 16 forme avec la surface latérale 20 de la
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,
superstructure 18 une arete 27, et c'est à compter de cette
arête 27 que s'étend la portée 25.
Dans la forme de réalisation représentée, la surface
latérale 26 de l'embase 16 comporte, a compter de l'arête 27,
un premier troncon 26A, qui est globalement tronconique, et qui
va en convergeant en direction de sa surface inférieure 28, et
un deuxième tronçon 26B, qui est également globalement
tronconique, mais qui, au contraire du premier, va en
divergeant en direction de la surface inférieure 28.
En pratique, dans cette forme de réalisation, la
surface latérale 26 de l'embase 16 comporte un troisième
troncon 26C, qui est globalement cylindrique, en s'étendant
périphériquement suivant une circonférence de diamètre
inférieur a celui de la circonférence suivant laquelle s'étend
l'arête 27, et qui, axialement, s'étend jusqu'a la surface
inférieure 28.
Il résulte de la configuration que présente ainsi la
surface latérale 26 de l'embase 16 que cette embase 16 est
globalement en retrait par rapport a l'arête 27 qu'elle forme
avec la superstructure 18, et, donc, par rapport a cette
derniere.
Pour favoriser l'ancrage du matelas de jonction 17,
et, ainsi, son calage en rotation sur la pré-molette 15,
l'embase 16 de cette pré-molette 15 comporte, en creux, sur sa
surface latérale 26, au moins une entaille 29.
Préférentiellement, plusieurs entailles 29 sont
prévues, en étant convenablement réparties circulairement.
Dans la forme de réalisation représentée, ces
entailles 29, toutes identiques entre elles, sont au nombre de
quatre, et elles sont globalement dispo~ées en croix autour de
l'axe A de l'ensemble.
Parallèlement a cet axe A, chacune des entailles 29 ne
prend naissance qu'à distance de l'arête 27 que l'embase 16
forme avec la superstructure 18 et s'étend au contraire jusqu'a
la surface inférieure 28 de cette embase 16, en mordant en
croissant sur cette surface inférieure 28.
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En pratique, dans la forme de realisation representee,
chacune des entailles 29 est formee par la conjonction de deux
surfaces, a savoir, d'une part, une surface plane 30, qui
s'étend sensiblement perpendiculairement a l'axe A, a distance
de la surface inférieure 28, et, d'autre part, une surface
courbe 31, qui, a compter du contour de la surface plane 30,
s'étend globalement en biais par rapport a l'axe A et rejoint
la surface inferieure 28.
Dans la forme de realisation plus particulierement
representee sur les figures 1 a 5, la surface inferieure 28 de
l'embase 16 est plate, en s'etendant perpendiculairement a
l'axe A.
Conjointement, le degagement 23 de la superstructure
18 est borgne.
Autrement dit, ce dégagement 23 est fermé a sa base
par un fond 32 plein.
Préférentiellement, la pré-molette 15 suivant
l'invention comporte un repere d~orientation angulaire 33.
Dans les formes de réalisation représentees, ce repere
d'orientation angulaire 33 est forme par une rainure, qui,
affectant, en creux, la surface superieure 21 de la
superstructure 18, est ecartee, angulairement, de la saignée
diametrale 24 que presente celle-ci.
Mais, en variante, ou en complement, ce repere
d'orientation angulaire 33 peut egalement être forme par une
simple rainure affectant localement la surface inferieure 28
de l'embase 16.
Pour la mise en oeuvre de la pre-molette 15 suivant
l'invention, il est par exemple procede comme suit.
Tout d~abord, et tel que represente sur la figure 5,
cette pre-molette 15 est engagee par sa ~uperstructure 18 dans
un logement 35 prevu en creux à cet effet a la surface d'une
forme de calage 36 legerement inclinee.
Il est rapporte, ensuite, sur cette forme de calage
36, autour de l'embase 16 de la pre-molette 15, une bague 37
présentant annulairement une empreinte 38, qui est a l'image
de la configuration recherchee pour le matelas de jonction 17
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à former, et qui communique latéralement avec l'extérieur, à
sa partie haute, par un trou de coulée 39.
En variante, cette bague 37 peut faire partie
intégrante de la forme de calage 36.
Dans tous les cas, la lentille optique 10 a équiper
e6t ensuite rapportée sur l'ensemble, suivant l'axe A de la
pre-molette lS.
Bien entendu, des dispositions, qui relevent de
l'homme de l'art, sont corollairement prises pour le maintien
convenable des diverses pieces ainsi en cause.
Enfin, il est assuré, par le trou de coulee 39, le
remplissage de l~empreinte 38 de la bague 37 par du metal a bas
point de fusion dument prealablement fondu.
Dans la forme de mise en oeuvre représentée, le
matelas de jonction 17 obtenu comporte, outre la portée 25, un
épaulement 40, qui s'étend perpendiculairement a l'axe A de
l'ensemble, et, au-dela de cet epaulement 40, un épanouissement
41 dont la surface laterale 42 est globalement tronconique, en
allant en divergeant a compter de l'epaulement 40.
Quoi qu'il en soit, il est fait en sorte, suivant
l~invention, que le matelas de jonction 17 ainsi etabli entre
la pre-molette 15 et la lentille optique 10 a equiper enserre
peripheriquement, en l'enrobant, l'embase 16 de la pre-molette
15, en formant annulairement autour de cette embase 16 la
portee 25 propre a l'emprise de l'outil d'entraînement ~2.
Conjointement, il est preférentiellement fait en sorte
que, parallalement a l'axe A de l'ensemble, cette portée 25
s'étende immédiatement a compter de la superstructure 18 de la
pré-molette 15, a ras avec celle-ci.
Autrement dit, il est préferentiellement fait en sorte
que la portee 25 s'etende jusqu'a l'arête 27 que l'embase 16
forme avec la superstructure 18, en étant ainsi en quelque
sorte en continuité avec cette dernière.
Dans la variante de realisation representee sur la
figure 6, l'embase 16 de la pre-molette 15 presente, en creux,
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sur ~a surface inferieure 28, un dégagement 43, qui est
entièrement circonscrit annulairement par sa périphérie, et qui
est borgne.
Dans le cas où la cambrure de la lentille optique 10
à traiter est accentuee, il en résulte avantageusement, à
quantité égale de métal mise en oeuvre, un certain gain de
place.
Bien entendu, la présente invention ne se limite pas
aux formes de réalisation décrites et representees, mais
englobe toute variante d'execution, notamment en ce qui
concerne le nombre et/ou la configuration des entailles
préférentiellement prévues ~ur la surface latérale de l'embase
de la pré-molette.