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WO 96/08689 1 PCT/FR95/01170
Balle de chasse à double pénétration et à portée réduite.
La présente invention concerne les munitions pour armes de
petit, moyen ou gros calibre, et plus particulièrement une
nouvelle balle à double pénétration et à portée réduite, du
' type comportant un sous-projectile associé à un lanceur,
actionné par un système propulsif.
Les munitions de type flèche sont connues dans les domai
nes sportif et militaire, et par exemple, le brevet FR-A
2.335.818 décrit une munition de chasse comportant un projec
tile sous-calibré stabilisé par empennage, associé à un sabot
lanceur. Ce dernier est réalisé en un matériau susceptible de
se fragmenter à la sortie du tube de l'arme, et la dispersion
des fragments représente alors un risque pour la sécurité de
l'utilisateur.
Le brevet FR-A-2.555.728 décrit une munition du même type,
c'est-à-dire comportant un sous-projectile stabilisé par empen-
nage, associé à un lanceur détachable qui a pour effet d'assu-
rer le guidage et l'étanchéité pendant le trajet dans le tube
de l'arme. Le sous-projectile présente une forme effilée, et
est réalisé en un matériau de forte densité, lui conférant une
énergie surfacique importante lors de l'impact. Cette caracté-
ristique présente cependant l'inconvénient-de ne causer souvent
que de légères blessures au gibier, le sous-projectile pouvant
en effet traverser les chairs molles du gibier sans rencontrer
de partie dure. En outre, le projectile peut être entraîné à
une distance importante si la cible est manquée, en raison de
sa bonne stabilité de trajectoire, et il peut alors constituer
un danger pour les personnes se trouvant à proximité.
Le brevet FR-A-2.627.854 concerne une munition de chasse
comportant un projectile constitué par un élément interne dont
l'avant et les parois latérales sont recouverts par un élément
externe en forme de manchon. L'élément interne métallique
comporte une tête à forme neutralisante, solidaire d'une tige
arrière sur laquelle peut coulisser une masse marteau pour
augmenter l'effet neutralisant du projectile lors de l'impact.
Cependant, l'élément externe reste fixé à l'élément interne sur
toute la trajectoire du projectile; il ne peut pas être assimi-
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2
lé à un lanceur tel que celui utilisé dans les balles flèches
et ne peut procurer les mêmes avantages.
De plus, les projectiles de ce type ont pour inconvénient
de présenter une forte traînée aérodynamique et une sensibilité
au vent transversal. Ils ont aussi une certaine propension aux
ricochets sur les obstacles tels que les troncs d'arbres.
La présente invention a pour objet une munition du type
flèche, comportant un sous-projectile associé à un lanceur au
calibre de l'arme se détachant sous l'effet des forces aérody-
namiques-à la sortie du tube de l'arme. L'ensemble constitué
par le sous-projectile (ou balle nue) et le lanceur se trouve
inclus dans une cartouche comprenant en outre une douille amor-
cée et une charge propulsive. Cette munition possède des carac-
téristiques lui permettant d'éviter les inconvénients des
projectiles connus précités, et elle peut être utilisée notam-
ment dans les armes de chasse ainsi que les armes d'entraine-
ment militaires.
La présente invention vise une munition pour arme de petit, moyen ou
gros calibre, comportant un sous-projectile associé à un lanceur au calibre de
l'arme se détachant sous l'effet des forces aérodynamiques à la sortie de
l'arme,
l'ensemble se trouvant inclus dans une cartouche comprenant en outre une
douille amorcée et une charge propulsive, caractérisée en ce que le sous-
projectile comprend:
- un corps en matériau dur, associé à
- un élément énergétique de révolution comportant une tuyère
centrale avant communiquant avec au moins deux tuyères annulaires canalisant
l'écoulement de l'air, l'élément énergétique formant une partie avant du sous-
projectile, l'élément énergétique étant constitué d'un élément extérieur creux
et
d'un élément intérieur plein, reliés entre eux par des aubes.
De préférence, l'élément intérieur étant de plus petit diamètre et disposé
en arrière de l'élément extérieur.
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Suivant une forme préférentielle de réalisation, l'élément
énergétique extérieur forme avec la tête conique du corps du
sous-projectile, une tuyère centrale communiquant avec les
tuyères annulaires, formées dans l'élément énergétique de révo-
lution, autour de la tête conique.
L'élément énergétique peut être réalisé conformément à
l'invention de telle sorte que le diamètre extérieur de son
élément extérieur soit sensiblement au calibre de l'arme. Dans
cette forme de réalisation, le lanceur est placé sur le sous-
projectile, ~en arrière de l'élément énergétique extérieur.
Suivant une variante, l'élément énergétique extérieur peut être
lui aussi sous-calibré, mais son diamètre extérieur reste supé-
rieur à celui du corps du sous projectile. Dans cette variante
de réalisation, la forme du lanceur est adaptée de manière à
recouvrir entièrement Ie sous-projectile, c'est-à-dire le corps
et l'élément énergétique de révolution.
Le diamètre intérieur de l'élément énergétique extérieur
en forme de tuyère peut être supérieur, égal, ou inférieur au
diamètre extérieur de l'élément énergétique intérieur.
L'élément énergétique de révolution peut être séparable du
corps sur lequel il est monté, mais suivant une variante, le
corps et l'élément énergétique peuvent être réalisés en une
seule pièce homogène, dans le même matériau.
De plus, l'élément énergétique peut être réalisé de
manière à être fragmentable lors de l'impact sur la cible. Cet
effet peut être obtenu en utilisant un matériau présentant une
résistance au choc appropriée, et dans ce cas le corps du sous-
projectile et l'élément énergétique sont réalisés en deux maté-
riaux différents et sont assemblés lors de la fabrication. Par
exemple, on peut prévoir que l'élément énergétique de révolu-
tion soit réalisé en un matériau de moindre résistance au choc
que le corps du sous-projectile, réalisé en matériau dur. I1
est également possible de prévoir des amorces de rupture dans
l'élément énergétique, par exemple au niveau du raccordement
entre l'élément extérieur et l'élément intérieur, et de préfé-
rence à la base des aubes séparant les tuyères annulaires ou
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4
dans l'épaisseur de la tuyère centrale. Dans cette forme de
réalisation, le corps du sous-projectile et l'élément énergéti-
que de révolution peuvent être fabriqués en une seule et même
pièce.
De préférence, d'autre part, il est avantageux conformément à l'invention,
que la face avant de l'élément énergétique de révolution présente un chanfrein
intérieur. Suivant une autre forme avantageuse de réalisation, la surtace
interne
de l'élément énergétique de révolution possède une forme tronconique suivant
laquelle le diamètre intérieur de sa partie avant est légèrement supérieur au
diamètre intérieur de sa partie arrière.
De préférence, une balle complète (projectile) conforme à l'invention est
composée des deux éléments essentiels constitués par la balle nue (sous-
projectile), et le lanceur.
Le lanceur peut être réalisé suivant les techniques
connues, et il peut être en un seul élément monobloc ou en
plusieurs éléments jointifs longitudinalement. ïl peut aussi
être partagé en au moins deux éléments monoblocs séparés trans-
versalement. Conformément à l'invention, il peut être avanta-
geux que le lanceur comporte une face arrière présentant une
découpe de forme correspondant à l'empenne du sous-projectile.
Un joint d'étanchéité peut être prévu entre le corps de la
balle (sous-projectile) et le lanceur, et de préférence un
joint annulaire d'étanchéité est mis en place sur une plaque de
poussée située entre la tête et l'empenne du corps de la balle,
afin d'assurer l'étanchéité aux gaz de propulsion après mise à
feu de la charge.
L'étanchéité entre le lanceur et le tube de l'arme peut
être assurée, conformément à l'invention, au moyen d'une lèvre
annulaire formée sur la périphérie de la face arrière du
lanceur, ou d'au moins un élément du lanceur, de telle sorte
que cette lèvre annulaire se trouve plaquée contre la paroi du
tube par la pression des gaz après mise à feu de Ia charge.
La munition conforme à la présente invention présente de
nombreux avantages par rapport aux munitions connues du même
domaine d'application. Plus particulièrement, elle permet .
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4a
- de générer des blessures dans les parties molles du
gibier par fragmentation de l'élément énergétique suivant un
cône d'éclats plus ou moins ouvert;
- une pénétration rapide de la flèche, constituée par
le corps et l'élément énergétique intérieur, pour agresser les
parties dures du squelette du gibier et pour créer une onde de
choc importante:
- une portée réduite de la balle, la réduction de la
portée étant prédéterminée et associée éventuellement à une
déstabilisation de ladite balle. Ce résultat peut être obtenu
de manière connue par un effet aérodynamique interne;
- une séparation rapide du lanceur basée également sur
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2176029
_ w0 96108689 ' , ~ ~ .. '. ~ PGT/FR95/01170
- que le lanceur monobloc reste dans le plan de tir
après la séparation de la balle;
- une faible propension aux ricochets de la balle;
- une dispersion balistique améliorée;
5 - de réduire la masse de plomb mise en jeu;
- le tir dans toutes les armes lisses de type "full-
choke", faiblement rayées et fortement rayées;
- l'utilisation de la même balle pour différents cali-
bres (par exemple calibres 12, 16, 20, etc).
Les essais effectués avec des balles réalisées conformé-
ment à la présente invention, en comparaison avec des balles
connues, ont mis en évidence les excellents résultats procurés
par l'invention.
En effet, lorsque l'on compare la trajectoire d'une balle
sans tuyère (portée a) avec celle d'une balle avec freinage
aérodynamique seulement, balle tirée dans les mêmes conditions
(portée b), et avec celle d'une balle conforme à l'invention,
avec freinage par bouchage aérodynamique et déstabilisation sur
la trajectoire (portée c) on constate la relation c < b < a,
c'est-à-dire que la portée est nettement limitée dans le cas de
l'invention.
L'avantage constitué par le freinage et la déstabilisa-
tion, associés à la portée réduite, est particulièrement utile
dans le cas des munitions d'entraînement, tandis que la double
pénétration de l'élément énergétique et de la flèche constitue
un avantage important dans le cas des munitions de chasse. En
outre, les énergies cinétiques surfaciques de ces deux éléments
sont très élevées, conformément à l'invention, comme indiqué
ci-après.
Les caractéristiques et avantages de l'invention apparaî-
tront plus clairement à la lecture de la description suivante,
en référence aux dess us annexés, relatifs à des formes préfé-
rentielles de réalisation, qui représentent .
Figure 1 . une coupe schématique d'une cartouche complète
conforme à la présente invention, comprenant une balle
complète, constituée par une balle nue et un lanceur, et une
douille amorcée ainsi qu'une charge propulsive.
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6
Figure 2 une coupe longitudinale de la balle nue de la
Figure 1.
Figure 3 . une vue de face d'une variante simple de la
balle nue de la Figure 2.
Figure 4 . une coupe du lanceur associé à la balle nue
représentée sur la Figure 1. '
Figures 5-8 . des variantes de réalisations conformes à la
présente invention.
Ces exemples de réalisation se rapportent tous à des muni
tions de chasse ou de petit calibre, mais il est clair que
l'invention peut être adaptée aux munitions d'entraînement sans
sortir du cadre de la présente description.
Comme le montre la Figure 1, la cartouche (C) comprend la
balle nue (2), le lanceur (3), ainsi que la douille amorcée (D)
contenant une charge propulsive, constituée ici par une poudre
(P) de type classique.
La balle nue (2), représentée plus en détail sur la Figure
2, comporte essentiellement deux éléments .
- le corps (4), en matériau dur (par exemple en laiton)
comportant une tête conique (5), un noyau (7), une plaque de
poussée (11), et une empenne (18) servant à stabiliser le
projectile sur sa trajectoire;
- un élément énergétique de révolution (25) constitué
d'un élément intérieur (10) et d'un élément extérieur (26)
reliés entre eux par des aubes (27), formant ainsi des tuyères
annulaires (6) autour de la tête conique (5), l'élément inté-
rieur (10) , de plus petit diamètre, se trouvant en retrait et~
en arrière de l'élément extérieur (26).
La forme des tuyères annulaires (6) délimitées par les
aubes (27) apparaît plus clairement sur la Figure 3, représen
tant une balle nue comportant un élément extérieur (26) de
forme cylindrique et quatre tuyères annulaires.
La tête conique (5) du corps (4) de la balle nue (2) est 1
conçue conformément à la présente invention pour assurer
plusieurs fonctions, et plus particulièrement pour favoriser
l'écoulement de l'air au travers des tuyères annulaires (6),
permettre un bon accrochage de la balle sur les cibles rencon-
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7
trées, et pénétrer dans la matière. avec un pouvoir neutralisant
très important.
Le noyau (7) est muni d'adents (8) coopérant avec les rai-
nures circulaires (9) de l'élément énergétique intérieur (10).
La plaque de poussée (11) assure
a - la tenue de l'élément énergétique intérieur (10) au
niveau de l'interface (12) pendant la phase de propulsion de la
balle nue (2), ainsi que pendant la phase de pénétration dans
la cible;
b - l'étanchéité aux gaz propulsifs entre le lanceur (3)
et le corps (4) grâce au joint d'étanchéité (13) en matériau
déformable coopérant avec la rainure (14);
c - le guidage du lanceur (3) par sa partie extérieure
cylindrique (15);
d - la poussée de la partie centrale de la balle nue (2)
[corps (4) + élément énergétique intérieur (10)] grâce à la
coopération de la partie arrière du lanceur (3) et de la face
arrière (16) elle-même comportant un épaulement (17) afin de
permettre un meilleur guidage du lanceur (3).
L'empenne (18) sert à stabiliser la balle nue (2) sur sa
trajectoire. Elle est réalisée soit dans la même matière que le
corps (4), c'est-à-dire de préférence du laiton, soit dans un
matériau de type technopolymère-.
L'empenne est constituée de manière classique et se
compose .
a - des ailettes (19) dont le nombre et la forme sont
liés aux conditions de vol de la balle nue (2), suivant une
technique usuelle. D'une manière générale, il est préférable
que l'empenne comporte quatre ailettes. Chaque ailette comporte
un chanfrein de bord de fuite (20) pour permettre à la balle
nue (2) de tourner faiblement sur sa trajectoire. L'avant (21)
des ailettes (19) peut s'imbriquer dans des rainures correspon-
dantes pratiquées dans le lanceur (3) permettant ainsi un
verrouillage angulaire de la balle nue (2) avec le lanceur (3).
Le diamètre extérieur (a) des ailettes (19) est de préférence
légèrement inférieur au diamètre extérieur (b) de l'élément
énergétique intérieur (lo) qui est lui-même égal au diamètre
extérieur de la plaque de poussée (11);
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' g
b - d'un corps d'empenne (23) servant également de
guidage au lanceur (3) au niveau de l'interface (24).
L'élément énergétique (25) est réalisé en un matériau
dense, par exemple le plomb, mais tout autre matériau métalli
que de forte masse volumique peut convenir, et par exemple un
alliage métallique de masse volumique appropriée ou encore un
alliage mixte organique métallique.
Les deux éléments (10) et (26) de l'élément énergétique
(25) sont reliés entre eux par les aubes (27) dont le nombre
est fonction des caractéristiques de vol, de la tenue mécanique
de la balle complète (1) pendant la phase de propulsion, ainsi
que du comportement de la balle nue (2) lors de la pénétration
dans la cible. Le nombre d'aubes est généralement compris entre
2 et 8 et est de préférence égal à 4. Ces aubes présentent,
dans leur partie extérieure, un décrochement (28) coopérant .
avec la partie interne (29) du lanceur (3), ce dernier étant
ainsi guidé dans sa partie avant.
L'élément énergétique extérieur (26) comporte sur sa
partie extérieure des parties circulaires (30) ainsi que des
gorges (31). Pour éviter d'emplomber le tube de l'arme, il est
préférable que les parties circulaires (30) aient un diamètre
(c) inférieur ou au plus égal au diamètre extérieur du lanceur
(3), que le nombre et la largeur desdites portées soient le
plus faibles possible, et que les gorges (31) possèdent un
diamètre (d) inférieur au diamètre de sortie d'un tube d'arme
"plein choke".
La face avant (32) de l'élément extérieur (26) présente
une surface la plus faible possible. Cette dernière est condi-
tionnée par l'importance du chanfrein intérieur (33) qui a
comme autre fonction de favoriser d'une part la pénétration de
l'air dans la tuyère centrale (34) et d'autre part la fragmen-
tation en cône ouvert en début de pénétration de la balle nue
(2) dans la cible par éclatement de l'élément (26).
La face arrière (35) de l'élément extérieur (26) se conju
gue avec la face avant (36) du lanceur (3) pour assurer la
tenue mécanique de l'élément énergëtique extérieur (26) pendant
la phase de propulsion de la balle complète (1). La partie
intérieure (37) de l'élément extérieur (26) délimite la tuyère
~ ~ ~ ~~ta~~~
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centrale (34) de forme cylindro-conique coopérant avec les
tuyères annulaires (6) d'un nombre égal au nombre d'aubes (27).
Le diamètre intérieur (e) de la partie arrière de la tuyère
' centrale (34) est supérieur ou au moins égal au diamètre exté
rieur (b) de l'élément énergétique intérieur (10) et de celui
de la plaque de poussée (11). Bien entendu, cette tuyère
centrale (34) peut être de forme simplement cylindrique, de
diamètre intérieur constant de l'avant à l'arrière.
Pour améliorer la fragmentation de l'élément énergétique
extérieur (26), des amorces de rupture longitudinales de
nombres et de formes différentes, peuvent être pratiquées dans
l'épaisseur de la paroi cylindrique de l'élément. .
La forme des tuyères annulaires (6) présente des contours
curvilignes. Le dimensionnement précis des tuyères (34) et (6)
est déterminé par les méthodes usuelles de la technique en
fonction des caractéristiques de vol que l'on veut obtenir, des
caractéristiques de pénétration dans la cible ainsi que de la
tenue mécanique de l'élément énergétique (25) pendant la phase
de lancement de la balle complète.
Les tuyères peuvent être de n'importe quelle forme géomé-
trique, et par exemple carrée, triangulaire, ronde, oblongue,
ou conique.
L'élément énergétique intérieur (10) possède un diamètre
extérieur (b) inférieur ou au plus égal au diamètre intérieur
(e) de la partie arrière de la tuyère centrale (34). I1
présente sur sa face intérieure des rainures circulaires (9)
coopérant avec les adents (8) du noyau (7). Sa face avant (38)
comprend une partie conique (39) formant la partie intérieure
des tuyères annulaires (6) en continuité avec la tête conique
(5) du corps (4) de la balle nue (2). Sa face arrière se conju-
gue avec la face avant de la plaque de poussée (11) au niveau
de l'interface (12).
Le corps (4) associé à l'élément énergétique intérieur
(10) compose la flèche (40) de la balle nue (2). La flèche (40)
est dirigée sur toute sa trajectoire jusqu'à la cible par
l'élément énergétique extérieur (26).
Le lanceur (3), représenté sur la Figure 4, est fabriqué
en matériau de faible masse volumique et de grande souplesse
21'6029 .
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' 10
(par exemple un technopolymère tel qu'un polyamide). Le lanceur
(3) est monobloc et peut coulisser librement jusqu'à ce qu'il
vienne en contact sur l'élément extérieur (26), le décrochement
de l'aube (27) et la plaque de poussée (11). I1 comporte sur sa
partie extérieure des adents (41) de faible largeur permettant
le guidage de la balle complète (1) dans le tube de l'arme. Des
gorges de décompression (42) assurent la bonne étanchéité aux
gaz propulsifs, étanchéité également assurée en grande partie
par la lèvre (43) par placage de cette dernière contre la paroi
du tube de l'arme sous l'effet de la pression. Cette organisa-
tion permet le tir dans tous les tubes "Full-Chokes" sans
dégradation de la dispersion balistique de la balle nue (2) et
augmente également la longévité des armes.
La face avant (36) du lanceur (3) coopère avec la face
arrière (35) de l'élément énergétique extérieur (26) pour assu
rer essentiellement la tenue mécanique de l'élément (26)
pendant la phase de propulsion de la balle complète (1).
La partie intérieure du lanceur (3) comprend sur sa partie
avant un décrochement (29) se conjuguant avec le décrochement
correspondant (28) des aubes (27) et permettant ainsi le
guidage avant du lanceur (3). Ce lanceur (3) présente un
alésage (44) dont le diamètre intérieur (f) est supérieur à
celui (b) de l'élément énergétique intérieur (10) (jeu de quel-
ques dixièmes de millimètre), et un alésage (45) coopérant avec
la partie extérieure (15) de la plaque de poussée (11), ce qui
permet d'assurer en partie le guidage arrière du lanceur (3).
De plus, le décrochement (46) coopère avec la face arrière (16)
et l'épaulement (17) de la plaque de poussée (11) permettant
ainsi d'assurer également en partie le guidage arrière du
lanceur (3), et la tenue mécanique de l'ensemble pendant la
phase de propulsion.
Les alésages (44) et (45) sont reliés par la partie coni-
que (62). L'alésage (47) coopère avec le corps d'empenne (23)
et permet ainsi de parfaire le guidage arrière du lanceur (3).
Les rainures (22), d'un nombre égal au nombre d'ailettes (19)
de l'empenne (18), assurent, par coopération avec la partie
avant (21) des ailettes (19), le verrouillage angulaire de la
balle nue (2) avec le lanceur (3), le diamètre (g) de fond de
,, j
i~ ..
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11 ,.
rainures étant légèrement supérieur au diamètre extérieur (a)
des ailettes (19).
Le fonctionnement de la munition conforme à la présente
invention est décrit ci-après.
Au départ du coup et lors de la montée en pression, le
dessertissage de la douille se réalise par l'intermédiaire de
l'élément énergétique extérieur (26). Pendant la phase de
propulsion de la balle complète (1), la balle nue (2) et le
lanceur (3) sont intimement liés. Dès la sortie du tube de
l'arme, le lanceur (3) coulisse sur la balle nue (2) grâce à la
différence de traînée aérodynamique par frottement sur la balle
nue (2) et sur le lanceur (3), et à la pression de l'air géné
rée dans la tuyère centrale (34) et dans les tuyères annulaires
(6) et s'exerçant essentiellement sur le décrochement (29) du
lanceur.
Les zones de coulissement balle nue (2) - lanceur (3) -
ont des dimensions différentes, le dernier point de contact
devant se réaliser en avant du centre de gravité de la balle
nue (2) et le plus près possible de ce dernier. Cette disposi-
tion permet de compenser en partie les petites perturbations
liées à la séparation lanceur (3) / balle nue (2).
Le lanceur (3) monobloc ainsi libéré reste dans le plan de
tir jusqu'à sa chute au sol observée à une distance moyenne de
à 40 mètres du tireur. I1 confère ainsi toute la sécurité au
25 tir vis-à-vis d'autres chasseurs par exemple.
Sur trajectoire, la stabilisation de la balle nue (2) est
assurée par l'empenne (18) de la flèche (40), cette dernière
remplissant également le rôle d'empenne pour l'élément énergé-
tique extérieur (26). .
30 Le dimensionnement de la tuyère centrale (34) et des tuyè
res annulaires (6) peut être réalisé de façon à créer un
bouchage ou un débouchage aérodynamique. I1 y a débouchage aé
w
rodynamique lorsque, pour une vitesse donnée V1 il y a circula
tion de l'air de la tuyère centrale (34) à l'extérieur en
passant par les tuyères annulaires (6) à la seule condition que
cette vitesse V1 soit supérieure à la vitesse dite "critique"
Vc. I1 y a bouchage aérodynamique à une vitesse V2 inférieure à
la vitesse V1. Dans ce cas, l'air ne peut plus circuler dans
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. .
les tuyères. Ce bâu~hage aérodynamique se caractérise par une
forte augmentation de la tramée aérodynamique allant jusqu'à
un facteur 2 conduisant ainsi à une portée plus courte de la
balle nue (2). Par ailleurs, ce bouchage aérodynamique génère
le déplacement du centre des forces aérodynamiques appliquées
sur la balle nue (2) vers le centre de gravité de ladite balle.
La diminution de cette distance peut conduire à une déstabili
sation complète de la balle à une distance donnée. Ce phéno
mène, associé à une forte traînée aérodynamique permet d'obte
nir des portées très courtes.
Le mécanisme d'agression se déroule en deux phases .
Dans une lère phase, l'élément énergétique extérieur (26)
percute en premier la cible par sa face avant (32) avec l'éner-
gie totale de la balle nue (2).
A ce moment précis trois phénomènes apparaissent chronolo-
giquement .
a - un premier effet neutralisant grâce à l'énergie ciné-
tique surfacique (1/2 m.V2 . section transversale annulaire de
l'élément énergétique extérieur (26)) très élevée permettant '
ainsi de générer une onde de choc importante avec dilacération.
b - un deuxième effet neutralisant par la fragmentation
de l'élément énergétique extérieur (26) suivant un cône
d'éclats ouvert.
c - la libération de la flèche (40): Cette dernière, très
sous-calibrée par rapport à l'élément énergétique extérieur
(26) n'est pas perturbée par la fragmentation dudit élément.
Dans une 2ème phase, la flèche (40) dont la libération n'a
pratiquement absorbé aucune énergie, percute ainsi la cible
avec l'énergie totale de la balle nue (2). La cible étant deve-
nue moins dure du fait du travail produit par l'élément énergé-
tique extérieur (26) au cours de la lère phase, la flèche (40)
peut entrer aisément dans la cible avec son énergie totale.
Grâce en partie à l'élément énergétique intérieur (10), le
pouvoir neutralisant de dilacération, d'inhibition, de ruptures y
de parties dures est exceptionnel. Il est à noter, qu'au moment
de la pénétration dans la cible, l'énergie cinétique surfacique
de la flèche (40) (1/2 m.V2 . section transversale maximale du
corps de la flèche) est exceptionnellement élevée.
2i'~6029- .
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13=- ,
Ce mécanisme d'agression en deux phases permet d'obtenir
des énergies cinétiques surfaciques très élevées de l'élément
énergétique extérieur (26) et de la flèche (40). La présente
invention permet en outre de maîtriser très facilement la
valeur des énergies cinétiques surfaciques à imposer à l'élé-
ment énergétique extérieur (26) et à la flèche (40).
Plusieurs exemples de munitions conformes à l'invention et
réalisées par les techniques de fabrication classiques, sont
décrits ci-après.
EXEMPLE 1
Caractéristiques d'une balle de calibre 12 .
- Masse totale de la balle complète (1) Mt = 30,0 g
- Masse du lanceur (3) M 4 5
L = ~ g
- Masse totale de la balle nue (2) Mb = 25,5 g
- Masse de l'élément énergétique (25) Mp = 18,5 g
- Masse du corps de balle (4) M~ = 7,0 g
- Vo = 500 m/S
- Energies de la balle nue (2) à la bouche du tube .
Energie cinétique . E~ = 3200 J
Energie cinétique surfacique de l'élément
énergétique extérieur (26) .
Ec/ . S1 = 32 J/mmz
Energie cinétique surfacique de la flèche (40)
Ec/.S2 = 33 J/mm
Dans cette réalisation, on peut observer des valeurs de
Ec/.S pratiquement identiques.
Plusieurs variantes technologiques de la balle conforme à
la présente invention ont été fabriquées, et sont précisées ci-
après. Bien entendu, diverses modifications peuvent y être
apportées sans sortir du cadre de la présente invention.
r EXEMPLE 2
Cet exemple décrit un lanceur réalisé en plusieurs
éléments jointifs.
La balle nue (2) peut être tirée avec un lanceur en
plusieurs éléments à plans jointifs tel que représenté sur la
Figure 5.
I .
~v
WO 96/08689 PCT/FR95/01170
14
La Figure 5 décrit une balle complète dotée d'un tel
lanceur composé de deux éléments (49). Ces derniers coopèrent
avec la balle nue (2) à l'aide d'adents et de rainures circu-
laires (50).
Comme le montre la Figure 6, sous l'effet des composantes
aérodynamiques, les éléments (49) du lanceur se détachent de la
balle nue (2) qui, libérée, atteint la cible. Les éléments (49)
chutent à une distance moyenne de 30 mètres avec un écart
maximum de 7 mètres par rapport au plan de tir.
EXEMPLE 3
Comme~représenté sur la Figure 7, le lanceur (3) suivant
l'invention est monté sur la balle nue (2) dont l'élément éner-
gétique extérieur (26) a un diamètre extérieur largement infé-
rieur au diamètre extérieur du lanceur (3) et un diamètre inté-
rieur sensiblement égal au diamètre du corps de flèche (40)
(diamètre c < diamètre extérieur du lanceur, et diamètre e -
diamètre b)
Dans cette configuration, le lanceur (3) comporte un
centrage (48) conjugué avec le bord extérieur des parties
circulaires (30) de l'élément énergétique extérieur (26). Le
lanceur (3) se trouve donc augmenté de la hauteur de l'élément
(26). Le sertissage de la douille se fait sur la face avant
(36) du lanceur (3).
Pour empêcher que la balle nue (2) ne quitte librement le
lanceur (3) au départ du coup sous la pression p de dessertis
sage, un verrou (51) est placé devant l'une des parties circu
laires (30) de l'élément (26) et est coincé entre la douille et
la gorge circulaire (31) de l'élément (26). Ce verrou étant
libre longitudinalement, il se trouve donc libéré à l'extérieur
dès la sortie du tube. I1 peut ainsi sortir de son logement et
libérer la balle nue (2).
EXEMPLE 4
La présente invention peut également s'appliquer au tir de .
balles dans des tubes fortement rayés, comme le montre la balle
représentée sur la Figure 8.
_' ~ ~ ~ ~ .0 ~ ~ ' . , pGT/FR95/01170
WO 96/08689 .
La balle nue (2) conforme à la présente. invention est
stabilisée par empennage. Seule, une très légère rotation sur
trajectoire est autorisée grâce aux chanfreins (20) pratiqués
sur le bord de fuite des ailettes (19). Pour conserver ce mode
5 de stabilisation, il faut s'affranchir de la vitesse de rota-
tion donnée par un tube fortement rayé.
La Figure 8 décrit un exemple de réalisation correspondant
à ces conditions. Dans cette réalisation, le lanceur (3) est
partagé en deux éléments suivant une section transversale .
10 l'élément avant (52) et l'élément arrière (53).
L'élément avant (52) est monobloc et de révolution. I1 ne
comporte plus de parties circulaires et de gorges de décompres-
sion extérieures. Son diamètre extérieur (54) est légèrement
inférieur au diamètre intérieur du tube rayé (55). Un chanfrein
15 extérieur (56) est pratiqué à l'avant de cet élément pour per-
mettre une bonne introduction de la cartouche. L'élément (52)
peut coulisser librement sur la balle nue (2).
L'élément arrière (53) est également monobloc et de révo
lution. Son diamètre extérieur (h) est très légèrement supé
rieur au diamètre (i) de fond de rayage du tube (55). Son
diamètre intérieur (k) est supérieur (de quelques dixièmes de
millimètres) au diamètre (j) de la plaque de poussée (Il). I1
comporte également sur sa partie extérieure une gorge de
sertissage (57) dans laquelle le collet de la douille (60)
métallique s'imbrique par déformation.
Un chanfrein (58) est également pratiqué pour permettre
une bonne prise de rayures dudit élément (53). Un grain (59) à
faible coefficient de frottement est intercalé entre les deux
éléments (52) et (53). Un verrou (61), coopérant avec la plaque
(11), assure la même fonction que celle du verrou (51) décrit à
la Figure 7. I1 arrête l'élément (53) en translation mais lui
permet une entière liberté en rotation.
Le fonctionnement de ce dispositif est le suivant.
Dès la montée en pression, le dessertissage se réalise, la
balle nue (2) et l'élément (52) ne peuvent avancer du fait
qu'ils sont verrouillés en translation par le verrou (51).
L'élément (53) prend ainsi le rayage du tube (55) et tourne à
la vitesse permise par ce rayage. Dans son mouvement, il
~ s. s ,~ ~. ~
WO 96108689 r '~ ' ~ '' ' ~ N " PCTIFR95I01170 "'
2i?G02
entraîne la balle nue (2) et l'élément (52) en légère rotation
par frottement uniquement. A la sortie du tube, l'élément (53)
se rompt par centrifugation laissant la possibilité à l'élément
(52) de libérer la balle nue (2) par coulissement.
