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leWO 96/02375 2194977
PCT/FR95/00932
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"Procédé de formage de semelles et
dispositif de mise en oeuvre"
La présente invention concerne un procédé de
formage de semelles et un dispositif de mise en oeuvre de
ce procédé.
Ce procédé et ce dispositif sont notamment
destinés à la fabrication de semelles correctrices
utilisables en podologie, ou de semelles de haute
performance destinées à être utilisées lors de la pratique
de sports.
Il est connu de prendre l'empreinte d'un pied au
moyen d'un appareil comprenant au moins une poche souple
étanche à l'air, contenant un matériau granulaire tel que
des billes de polystyrène, la poche étant reliée à une
pompe à vide permettant de la mettre en dépression. Pour
la prise de l'empreinte, le pied est tout d'abord appuyé
sur la poche, dont le volume intérieur est alors à
pression atmosphérique, jusqu'à s'enfoncer dans le
matériau granulaire. La poche est ensuite mise en
dépression. Elle se rétracte autour du pied en serrant le
matériau granulaire et conserve l'empreinte ainsi obtenue
tant que la dépression est maintenue.
Une ébauche de semelle découpée dans une feuille
de matériau thermoplastique est alors chauffée par des
moyens appropriés puis est placée dans le fond de
l'empreinte. L'utilisateur engage à nouveau son pied dans
l'empreinte et vient appuyer sur cette ébauche pour la
mouler en l'écrasant entre la face inférieure de son pied
et le fond de l'empreinte. Après refroidissement,
, 30 l'ébauche conserve la forme qui lui a été donnée par le
pied et par le fond de l'empreinte et constitue une
semelle destinée à être placée dans une chaussure.
Lorsque l'on désire obtenir une semelle
correctrice, il est habituel de placer sur le fond de
l'empreinte un ou plusieurs éléments correcteurs de forme
légèrement bombée, destinés à créer un relief convexe aux
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endroits adéquats de l'ébauche de la semelle...Ce ou ces
éléments sont le plus fréquemment placés au niveau des
têtes métatarsiennes et sont couramment appelés "pelotes
métatarsiennes" ou "barres rétro-capitales".
Les reliefs convexes ainsi obtenus sur la semelle
permettent de soulager les -appuis métatarsiens et de
reformer la voûte naturelle de l'avant du pied au niveau
des têtes métatarsiennes, cette voûte ayant tendance à
s'affaisser lorsque le pied est en appui.
Il est, en pratique, très difficile de positionner
ces pelotes métatarsiennes ou barres rétro-capitales de
manière parfaitement précise. Un défaut de positionnement
provoque une venue des t@tes métatarsiennes en appui
contre ce relief . de la semelle, ce qui s'avère
inconfortable, douloureux à la longue, voire -même
traumatisant.
Une réduction des dimensions de la pelote pour
pallier cette imprécision de positionnement conduit à
réduire les dimensions des reliefs convexes créés sur la
semelle, et donc l'efficacité du soutien du pied.
En outre, il est également très difficile de
déterminer précisément l'épaisseur à donner à ces pelotes
métatarsiennes ou barres rétro-capitales. En effet, la
souplesse du pied au niveau des têtes métatarsiennes est
très variable d'un individu à l'autre. Une hauteur
excessive de la pelote est inconfortable et douloureuse
pour l'utilisateur, tandis qu'une hauteur insuffisante
limite le soutien du pied, et donc à réduire l'efficacité
de la semelle.
La présente invention vise à remédier à cet
inconvénient important en fournissant un procédé
permettant d'obtenir un positionnement et une forme
parfaitement adaptés à chaque utilisateur des reliefs
convexes de la semelle destinés à soutenir le pied, ainsi
que les voûtes plantaires latérales internes et externes
du pied.
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} A cette fin, le procédé qu'elle concerne
consiste.:
- à comprimer le pied de manière à enfoncer vers
l'intérieur, c'est-à-dire vers lehaut de la jambe, les
masses tissulaires et adipeuses molles qu'il comprend au
niveau de sa face inférieure et de ses vofltes latérales
internes et externes ;
- à prendre une empreinte précise du pied ainsi
comprimé, c'est-à-dire en utilisant un matériau de prise
d'empreinte apte à fluer dans les cavités résultant de la
compression du pied, et apte à remplir ces cavités ;
- à retirer le pied de l'empreinte ;
- à placer une ébauche de semelle dans le fond de
l'empreinte, cette ébauche ayant préalablement été traitée
pour pouvoir être conformée par appui du pied sur elle et
- à appuyer le pied toujours comprimé sur cette
ébauche, de manière à la conformer entre la face
inférieure du pied et le fond de l'empreinte.
Le pied comprend en effet des parties osseuses,
telles que les têtes métatarsiennes, qui sont dures, et
des parties tissulaires ou adipeuses, qui sont molles. Ces
parties molles ont tendance à s'affaisser lorsque le pied
est en appui, notamment au niveau des têtes métatarsiennes
et des voûtes latérales précitées. I1_ apparait ainsi que
de nombreux pieds forment, au niveau de ces têtes et de
ces voûtes, une empreinte convexe lorsqu'ils sont en
appui, alors que cette empreinte est naturellement aplatie
ou concave à ces mêmes endroits du pied, lorsque le pied
n'est pas en appui.
1 30 Selon la technique antérieure, l'empreinte est
prise alors que le pied n'est pas comprimé et qu'il est en
appui, donc lorsque ses parties molles sont affaissées. Il
en résulte l'obligation d'employer les "pelotes" ou
"barres" évoquées ci-dessus, et l'obtention de semelles de
forme imprêcise, n'assurant pas un parfait soutien du
pied.
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Dans le procédé selon l'invention, la compression
des parties molles du pied permet d'éviter tout
affaissement de ces parties molles lors de la prise
d'empreinte, de sorte que le dessous du pied -conserve la
forme qu'il a naturellement, c'est-à-dire lorsqu'il n'est
pas en appui. De plus, cette compression permet de mettre
le pied dans une configuration qui reproduit les
contraintes d'une chaussure.
L'empreinte du pied est ensuite prise au moyen
d'un matériau apte à fluer dans les cavités formées par la
compression des matières molles, c'est-à-dire de manière à
épouser parfaitement la partie inférieure du pied ainsi
compressée.
L'empreinte obtenue correspond à la forme qu'a le
pied lorsqu'il n'est pas en appui. Elle présente notamment
un ou plusieurs reliefs convexes dans sa portion qui
correspond aux têtes métatarsiennes et aux voûtes internes
et externes.
Lors du formage de l'ébauche de la semelle entre
le pied et le fond de l'empreinte, par venue du pied en
appui sur l'ébauche, lesdits reliefs bombés de l'empreinte
sont reproduits sur l'ébauche et donnent à la semelle
obtenue une forme qui correspond précisément à celle du
pied de l'utilisateur. Grice à ces reliefs, la semelle
obtenue assure un parfait soutien du pied, et est
parfaitement adaptée au pied de l'utilisateur, notamment
en ce qui concerne le positionnement et la hauteur de ces
reliefs, ainsi qu'aux contraintes exercées sur le pied par
une chaussure.
De préférence, la mise en compression du pied est
réalisée au moyen d'un sachet souple en matière
imperméable à l'air, dans lequel débouche un tuyau relié à
une source de mise en dépression, des moyens étant prévus
pour serrer la partie supérieure du sachet autour du bas
de la jambe, de l'utilisateur, après que le pied ait été
introduit dans le sachet.
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La mise en dépression du volume intérieur du
sachet permet d'obtenir une compression uniformément
répartie de l'ensemble du pied.
Avantageusement, la prise d'empreinte est réalisée
5 au moyen d'au moins une poche souple étanche à l'air,
contenant un matériau granulaire tel que des billes de
polystyrène, la poche étant reliée à une source de mise en
dépression de son volume interne.
La venue en appui du pied sur la poche permet de
chasser le matériau granulaire en direction des cavités
résultant de la compression des parties molles du pied. La
pression du pied sur la poche vient naturellement répartir
le matériau granulaire et le faire fluer dans les cavités
précitées.
De préférence, le procédé selon l'invention est
appliqué simultanément aux deux pieds de l'utilisateur,
pour permettre à ce dernier de se mettre en appui sur ses
deux pieds lors de la prise d'empreinte et de la
conformation des ébauches de semelle.
L'invention concerne également le dispositif de
mise en oeuvre de ce procédé.
Ce dispositif est du type comprenant au moins une
poche souple étanche à l'air, contenant un matériau
granulaire tel que des billes de polystyrène, la poche
étant reliée à une source de mise en dépression de son
volume intérieur. Selon l'invention, le dispositif
comprend au moins un tuyau relié à ladite source de mise
en dépression, destiné à être relié à l'espace intérieur
d'au moins un sachet en matière imperméable à l'air, dans
lequel le pied de l'utilisateur est apte à être placé, des
moyens de serrage étant prévus pour serrer la partie
supérieure du sachet autour du bas de la jambe de
l'utilisateur.
De préférence, ces moyens sont constitués par une
bande comportant des surfaces auto-agrippantes
complémentaires.
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Pour sa bonne compréhension, l'invention est à
nouveau décrite ci-dessous en référence au dessin
schématique annexé représentant, à titre d'exemples non
limitatifs, différentes phases du procédé qu'elle concerne
et le dispositif de mise en oeuvre de ce procédé.
La figure 1 est une vue en perspective de ce -
dispositif et
les figures 2 à 5 sont des vues du dispositif en
coupe selon la ligne II-II de la figure 1, au cours de
différentes phases successives de mise en oeuvre du
procédé.
La figure 1 représente un dispositif 1 permettant
le formage de semelles de soutien des pieds, destinées à
être placées dans le fond de chaussures.
Le dispositif 1 comprend un boîtier 2_-délimitant
un évidement central 3 dans lequel sont placées deux
poches souples 4 étanches à l'air, contenant des billes de
polystyrène. Les deux poches 4 sont reliées à une pompe à
vide logée dans le boîtier 2, permettant la mise en
dépression de leur volume intérieur.
La mise des poches 4 en communication avec la
pompe à vide ou avec l'air libre est commandée par deux
boutons 5 reliés à des vannes correspondântes, également
logées dans le boîtier 2.
Sur sa face arrière, le boîtier 2 comprend un
embout (non visible sur la figure 1) relié à la pompe à
vide, auquel est connecté un tuyau flexible 6. L'extrémité
libre de ce tuyau flexible 6 est reliée à un raccord en
"T" 7, auquel sont connectés deux tuyaux flexibles 8.
Chacun de ces tuyaux 8 débouche dans l'espace intérieur
d'un sachet 9 en matière plastique imperméable à l'air,
dans lequel le pied de l'utilisateur est apte à@tre
placé.
Après introduction du pied dans le sachet 9, des
bandes élastiquement extensibles 10 comportant des
surfaces auto-agrippantes complémentaires sont mises en
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place sur le bas de la jambe de l'utilisateur, afin
d'assurer l'étanchéité à l'air de ce sachet 9.
.Une dépression est alors opérée dans le sachet 9
par mise des tuyaux 6 et 8 en communication avec la pompe
à vide. Cette mise en dépression provoque une compression
du pied de manière à enfoncer vers l'intérieur,
c'est-à-dire vers le haut de la jambe, les masses
tissulaires et adipeuses molles que comprend le pied au
niveau de sa face inférieure et de ses voûtes latérales
internes et externes.
La figure 2 montre le boitier 2 et l'une des
poches 4, dont le volume intérieur est alors à l'air
libre, ainsi que l'un des pieds de l'utilisateur placé
dans le sachet 9. Le pied est présenté en face de la poche
4, puis, la compression étant maintenue, est appuyé sur la
poche 4 jusqu'à s'enfoncer dans les billes de polystyrène,
ainsi que le montre la figure 3. La venue en appui du pied
sur la poche 4 permet de chasser les billes de polystyrène
en direction des cavités il résultant de la compression et
de répartir naturellement ces billes sous le pied, en les
faisant fluer dans les cavités 11.
La poche 4 est alors mise en communication avec la
pompe à vide que comprend le boYtier2, par manoeuvre sur
les boutons 5. La dépression exercée amène la poche 4 à se
rétracter autour du pied en serrant les billes de
polystyrène, jusqu'à une limite déterminée par la limite
d'extensibilité de la poche 4 (ou la limite de
compressibilité des billes) et par la puissance de la
pompe. Lorsque l'équilibre est atteint, la poche 4 est
rigidifiée et conserve l'empreinte du pied.
Le pied est ensuite retiré de l'empreinte 12 ainsi
obtenue. Comme le montre la figure 4, le fond 12a de
l'empreinte 12 présente des reliefs bombés 13
correspondant aux cavités 11 résultant de la compression
du pied. Ces reliefs 13 se situent notamment dans la
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portion de l'empreinte 12 qui correspond aux têtes
métatarsiennes et aux voûtes latérales du pied. ~
Une ébauche 14 de semelle en matériau
thermoplastique est alors placée contre le fond 12a de
l'empreinte 12, cette ébauche 14 ayant préalablement été
chauffée de manière à ce que son matériau constitutif soit
rendu malléable.
La figure 5 montre que le pied, toujours comprimé,
est appuyé sur cette ébauche 14, de manièr-e_à la conformer
entre la face inférieure du pied et le fond 12a.
Comme cela apparaît sur cette figure, les reliefs
bombés 13 sont reproduits sur l'ébauche 14 et donnent à la
semelle 15 obtenue une forme qui correspond précisément à
celle du pied de l'utilisateur.
Grâce à ces reliefs parfaitement adaptés à la
forme spécifique du pied de l'utilisateur, notamment en ce
qui concerne leur positionnement et leur hauteur, la
semelle 15 assure un parfait soutien du pied. Elleest, en
outre, adaptée aux contraintes exercées sur le pied par
une chaussure.
Le dispositif 1 selon l'invention permet
d'appliquer le procédé décrit ci-dessus simultanément aux
deux pieds de l'utilisateur, pour permettre à ce dernier
de se mettre en appui sur ses deux pîeds lors de la prise
d'empreinte et de la conformation des ébauches 14, ce qui
facilite ces opérations.
