Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
CA 0221~73 1997-08-19
CHAUSSURE DE SPORT COMPORTANT DES MOYENS D'ENERGISATION
La présente invention concerne une chaussure de sport destinée à la pratique d'un sport et
notamment d'un sport de glisse, tel que le ski de fond ou encore le patinage, du type constitué d'une
semelle externe et d'une tige munie d'un contrefort arrière sur lequel est articulé un collier rigide qui
5 s'étend vers le haut à partir de l'articulation, et qui est destiné à entourer le bas de jambe.
Dans la pratique skating en ski de fond, lorsqu'un skieur finit sa propulsion sur l'un des skis, il
transfère son poids sur l'autre ski et ramène le premier ski au niveau du second.
Ce ramené est différent selon:
- la vitesse (donc le pas utilisé). En effet, plus la vitesse est faible, plus la fréquence de patinage
1 O est élevée et donc moins le skieur a de temps pour ramener son ski C'est pourquoi, plus la vitesse est
faible moins les skis sont ramenés parallèles, et plus le skieur garde une divergence importante entre
les deux skis,
- la pente rencontrée En effet, le skieur doit ramener son ski le plus parallèlement possible par
rapport à la pente afin de ne pas trop le soulever. L'inclinaison du ski durant le ramené dépend donc de
1 5 la pente rencontrée, ce qui rend le ramené particulièrement exigeant et difficile dans les fortes pentes.
L'étude du mouvement révèle en fait que lors du dégagement du ski, l'extrémité avant ou spatule
de celui-ci accroche la neige, ce qui provoque le problème résidant dans le contrôle angulaire longitudinal
du ski en phase quasi statique, c'est-à-dire en l'air. Le même problème se pose dans d'autres sports de
glisse tels que le patin à glace, patin à roulettes ou à roues en ligne où le sportif doit éviter de heurter
2 O le sol avec l'élément de glisse, lors de la phase de ramené.
Il a également été précédemment constaté qu'un autre inconvénient consiste pour le skieur, à devoir
augmenter la contraction du jambier antérieur pour relever le ski et éviter l'accrochage de la spatule
dans la neige pendant la phase de ramené du ski. Cette contraction engendre une fatigue qui est
d'autant plus néfaste pour le skieur qu'il lui faudrait au contraire profiter de cette phase pour
2 5 décontracter au maximum les muscles de la jambe concernés, car il s'agit en l'occurrence d'une phase
de repos et non motrice.
La demanderesse a déjà remédié à ces inconvénients en proposant par sa demande de brevet
français précédente n~ 2 492 668, une chaussure du type précité dotée de moyens énergisés de
contrôle angulaire longitudinal du ski en l'air par rapport à la semelle de la chaussure pendant la phase
3 O de ramené du ski.
Elle a également prévu par sa demande de brevet français n~ 2 697 728 de rendre lesdits moyens
énergisés inactifs dans la phase de poussée de façon à ne pas créer de fatigue supplémentaire
L'un des moyens énergisés de contrôle angulaire longitudinal décrit dans la demande de brevet
français le n~ 2 697 728, consiste en une épingle de rappel simple ancrée au niveau des axes
3 5 d'articulation latéraux du collier comportant deux branches demi-circulaires disposées en V et en appui
d'une part contre le bas du collier, et d'autre part contre une butée ménagée sur le contrefort arrière
de la tige.
De tels moyens, s'ils permettent effectivement de remédier aux inconvénients précités, posent par
ailleurs des problèmes de confort au niveau arrière de la chaussure et n'offrent pas la possibilité
CA 0221~73 1997 08 19
.
d'obtenir un jeu latéral sur le collier par rapport à la tige. En effet, la mise en action des moyens
énergisés s'effectue par l'intermédiaire de la partie arrière du collier appuyant sur la branche
supérieure de l'épingle et entraîne des problèmes de surpression et d'inconfort à ce niveau. Par ailleurs,
la prévision d'un jeu latéral de l'articulation du collier entraîne une entrée en jeu retardée et non
5 souhaitable de l'épingle ancrée sur ladite articulation.
Un tel jeu est cependant nécessaire au skieur pour adapter la tige de la chaussure à l'axe de son
bas de jambe par rapport à l'assise de son pied, et lui permettre de pratiquer son sport en respectant
les mouvements naturels du pied par rapport à la jambe.
La présente invention permet de remédier à ces derniers inconvénients tout en conservant les
1 0 avantages obtenus par les constructions des demandes de brevet précédentes, c'est-à-dire avec des
moyens énergisés agissant dans un sens longitudinal lors du mouvement de ramené.Ce but est atteint dans la chaussure de sport selon l'invention qui est du type réalisée à partir
d'une semelle externe et comportant une tige munie d'une partie arrière rigide sur laquelle est articulé
latéralement un collier destiné à entourer le bas de jambe d'un utilisateur, et qui s'étend vers le haut à
15 partir de son articulation latérale, le collier étant apte à pivoter vers l'arrière autour de son
articulation à l'encontre de moyens de rappel énergisés interposés entre ledit collier et la tige,
caractérisée en ce que les moyens de rappel comportent une branche supérieure sensiblement demi-
circulaire et ancrée latéralement par chacune de ses extrémités sur le collier, et une partie inférieure
reliée à la branche supérieure et en butée contre une butée inférieure de la tige.
2 0 Le fait que les moyens de rappel soient ancrés latéralement sur le collier permet un actionnement
par ces ancrages latéraux desdits moyens de rappel et permet donc d'éviter les problèmes de
surpression liés à l'actionnement par la partie inférieure arrière du collier des moyens de rappel connus.
Avantageusement, la chaussure de sport est caractérisée en ce que la partie inférieure des
moyens de rappel comporte:
2 5 - une première branche inférieure de forme sensiblement demi-circulaire et coopérant par sa partie
centrale avec la butée de la tige,
- une seconde branche intermédiaire de forme sensiblement demi-circulaire reliée, d'une part à la
branche inférieure par ses extrémités latérales en formant un V double ouvert vers l'arrière de la
chaussure et dont chacun des sommets A est relié à un axe de i'articulation latérale inférieure du
3 0 collier, et, d'autre part, à la branche supérieure par sa partie centrale en formant un second V double
ouvert vers l'avant de la chaussure et dont le sommet B est défini par les parties centrales des deux
branches et s'étend à distance de la tige
De cette façon on constitue une première épingle inférieure constituant des premiers moyens
énergisés, de contrôle angulaire longitudinal et une seconde épingle supérieure constituant des seconds
3 S moyens énergisés de contrôle angulaire latéral.
La présente invention concerne égaLement les caractéristiques qui ressortiront au cours de la
description qui va suivre et qui devront être considérés isolément ou selon toutes leurs combinaisons
techniques possibles.
CA 0221~73 1997-08-19
Cette description donnée à titre d'exemple non limitatif, fera mieux comprendre comment l'invention
peut être réalisée, en référence au dessin annexé sur lequel:
- la figure 1 est une vue en perspective d'une chaussure de ski de fond de type skating, montée sur
un ski et pouNue de moyens d'énergisation selon un exemple de réalisation de l'invention,
'5 - la figure 2 est une vue de côté d'une chaussure selon la figure 1,
- la figure 3 est une vue de détail à échelle agrandie et avec coupe partielle de l'articulation
inférieure du collier,
- la figure 4 est une vue de dessus partielle selon la figure 2.
La chaussure représentée à titre d'exemple sur la figure 1 est particulièrement adaptée pour le pas
1 O de patineur ou skating et présente, extérieurement, I'allure d'une chaussure constituée d'une tige 10,
d'une semelle 11 et d'un système de fermeture 20 pour le chaussage ou le déchaussage, de type connu
en soi, recouvrant un système de laçage interne
De manière classique, la semelle 11 peut être fixée à un ski 30 par sa partie avant 11a par
l'intermédiaire d'une fixation non représentée sur le dessin.
15 Dans le cas d'une chaussure de ski de fond, la tige 10 est en matériau souple et est munie au
niveau du talon, d'une partie arrière rigide, en l'occurrence un contrefort arrière 12 pouvant être
réalisé de façon connue en soi. Ce contrefort est rigide, et est de préférence réalisé en matière
synthétique, et s'étend sur toute la partie arrière de la chaussure tout autour du talon de celle-ci.
Le contrefort 12 s'étend également dans la zone des malléoles jusqu'en haut de la tige 10, s'il s'agit
2 0 d'une tige dite basse, pour la réception d'un collier articulé 13, celui-ci étant également rigide et fixé de
façon connue en soi de chaque côté du contrefort et sensiblement au niveau des malléoles par
l'intermédiaire d'un axe d'articulation 14. Le collier articulé 13 pourra être constitué par une manchette
réalisée en un matériau synthétique tel que connu sous la dénomination commerciale PEBA~(.
Le collier 13 s'étend vers le haut jusqu'au bas du mollet et entoure tout le bas de jambe ll est
2 5 ouvert à sa partie avant pour permettre la mise en place du pied dans la chaussure et est également
muni de moyens de serrage non représentés, de type connu en soi, et constitués par exemple par des
moyens auto-agrippants.
Ce collier 13 est par ailleurs muni à l'arrière d'une large échancrure 13a destinée à faciliter la
rotation de ce collier sans préjudice pour le contrefort. Il présente en fait la forme d'une manchette
3 O demi-circulaire 13b articulée au contrefort 12 par deux jambes latérales 13c.
Vers l'arrière, le collier 13 est susceptible de pivoter autour de chacun de ses axes d'articulation 14
à l'encontre de moyens énergisés 15 interposés entre une butée arrière fixe de la tige 10 et ledit collier
articulé 13.
Selon l'invention, ces moyens 15 sont constitués par une double épingle déformable élastiquement et
3 5 disposée de manière enveloppante à l'arrière et sur les côtés de la chaussure, ladite double épingle 15
étant constituée par:
- une première branche inférieure 16 sensiblement demi-circulaire destinée à coopérer avec une
butée inférieure 21 du contrefort 12 de la tige 10, et s'étendant à l'arrière d'un côté à l'autre de la
chaussure,
CA 0221~73 1997-08-19
- une seconde branche intermédiaire 17 similaire à la branche inférieure 16, reliée à celle-ci par ses
extrémités, et formant avec celle-ci un premier V double ouvert vers l'arrière de la chaussure et dont
chacun des sommets A passe autour d'un axe d'articulation inférieur 14 du collier 13 sur la tige 10,
- une troisième branche supérieure 18 également demi-circulaire reliée par sa partie médiane à la
S partie médiane de la seconde branche intermédiaire 17 en formant un second V double de sommet B
ouvert vers l'avant de la chaussure, et dont le sommet B est libre de toute liaison avec la chaussure,
chacune des extrémités libres 18a de ladite troisième branche supérieure 18 étant fixées par un axe
latéral supérieur 19 en haut du collier 13.
Une telle construction permet de constituer une première épingle inférieure 22 ouverte vers l'arrière
1 0 constituant des premiers moyens énergisés, de contrôle angulaire longitudinal et une seconde épingle
supérieure double 23 ouverte latéralement vers l'avant et constituant des seconds moyens énergisés
de contrôle angulaire latéral.
Grâce à la butée arrière 21 et à l'absence de tous moyens de retenue vers l'avant du collier 13, les
moyens d'énergisation longitudinaux constitués par l'épingle inférieure 22 sont inactifs d'une position
1 5 d'équilibre médiane, du collier 13 par rapport à la tige 10, vers l'avant, et en sont actifs qu'à partir
d'une rotation du collier 13 de cette même position médiane vers l'arrière
En ce qui concerne les moyens d'énergisation latéraux constitués par l'épingle supérieure 23, ceux-ci
sont inactifs longitudinalement pour un déplacement du collier 13 tant vers l'avant que vers l'arrière, la
troisième branche supérieure 18 de ladite épingle 23 jouant cependant un rôle de transmetteur d'efforts
2 0 lors d'un basculement du collier 13 vers l'arrière ayant pour effet la mise en compression de l'épingle
inférieure 22 et la mise en contact de la première branche inférieure 16, contre la butée inférieure 21 de
la tige 10
Notamment, le fait que la branche supérieure 18 soit ancrée latéralement sur le collier 13, et ne
soit donc plus actionnée par l'extrémité inférieure de celui-ci, comme dans le FR 2 697 728, permet la
2 5 répartition des efforts de pression sur l'ensemble du collier 13 et permet d'éviter les problèmes de
surpression liés à l'actionnement par la partie inférieure arrière du collier.
Par ailleurs, le confort est également renforcé par le fait que l'épingle élastique 15, et notamment
sa branche supérieure 18, s'étende à distance, en direction radiale, du collier 13 (cf. figure 4) de sorte
que tout risque d'interférence de ladite épingle 15 avec le collier 13 lors d'une rotation de celui-ci est
3 0 éliminé. Pour plus de confort, un moyen amortissant pourra également être interposé entre la butée 21
et la branche inférieure 16 de l'épingle.
L'épingle supérieure 23 fournit également une énergisation dans le sens transversal de la chaussure
et permet donc d'avoir un meilleur contrôle de l'angulation pied/cheville en direction transversale, ainsi
qu'une meilleure information proprioceptive sur la position et l'angulation transversale de la cheville par
3 5 rapport à la surface de contact ski-neige.
Comme le montrent particulièrement bien les figures 1 et 4, les sommets des branches
intermédiaire 17 et supérieure 18 formant l'épingle supérieure 23 et s'étendant de manière
enveloppante sur chacun des côtés latéraux de la chaussure, se rejoignent dans une zone commune
centrale B située à l'arrière de la chaussure, à distance de celle-ci, en formant un X.
CA 0221~73 1997-08-19
-
Selon un premier exemple de réalisation (non représenté), la liaison du collier sur la tige 10
s'effectue par l'intermédiaire de trous circulaires réalisés aux extrémités d'extensions latérales 13b
dudit collier 13 et destinés à coopérer chacun avec un axe 14 de l'articulation latérale inférieure
correspondante, situé de part et d'autre de la chaussure pour un montage rotatif dudit collier, sur
5 laquelle s'articule par ailleurs l~épingle inférieure 22, de manière que l'entraxe x entre l'articulation
inférieure 14 et l'articulation supérieure 19 étant constant, la mise en oeuvre des moyens énergisés de
contrôle latéral, constitué par l'épingle supérieure 23, ne soit autorisée que dans la limite de la
flexibilité propre du collier 13 Dans ce cas, le collier 13 peut être muni d'échancrures appropriées pour
permettre une certaine flexion transversale.
1 0 Selon un autre exemple de réalisation illustré par la figure 3, la liaison du collier 13 sur la tige 10
s'effectue sur au moins l'un des côtés de la chaussure par l'intermédiaire d'un trou oblong 24 réalisé,
selon une direction X, X', sensiblement verticale du collier, sur une extrémité d'extension latérale 13b
dudit collier 13 et destiné à coopérer avec un jeu J+J' avec l'axe d'articulation latéral inférieur 14
correspondant de façon à permettre un léger déplacement vertical du collier lors de sa rotation pour
1 5 tenir compte de l'articulation naturelle de la cheville.
Bien entendu, le jeu J+J' n'est représenté à la figure 3 que de façon indicative et peut être réparti
de tout façon appropriée par rapport à l'axe d'articulation 14.
Dans un tel mode de réalisation, le montage des sommets A de l'épingle inférieure 22 définis par les
extrémités des branches 16, 17, autour des axes d'articulation 14 fixes n'est pas modifié et est donc
2 0 effectué sans jeu. De ce fait, le montage articulé avec jeu du collier 13 n'a aucune influence sur le
montage de l'épingle double 22-23, et celle-ci est sollicitée directement, et sans effet retard lié au jeu,
dès le début d'un pivotement vers l'arrière dudit collier 13.
Selon une caractéristique avantageuse de l'invention, la double épingle 15 à trois branches 16, 17,
18, constituant les moyens d'énergisation longitudinale 22 et latérale 23 est obtenue de façon monobloc
2 5 par moulage de matière plastique.