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CA 02225605 1997-12-15
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ENSEMBLE BLOQUEUR
La présente invention a pour objet un passantlbloqueur pour lacet ou similaire
destiné plus
particulièrement au laçage d'une chaussure.
Une chaussure est traditionnellement constituée d'une semelle et d'une tige
munie d'une ouverture
pour le passage du pied et comportant de part et d'autre de cette ouverture un
ensemble de passants
pour un ou plusieurs lacets destinés à permettre la fermeture de cette
ouverture lorsqu'une traction
est exercée sur ceux-ci.
Ces passants sont généralement constitués par des crochets, mais ces crochets
ne retiennent pas
le lacet lorsque celui-ci est desserré, ou des boucles au travers desquelles
passent les lacets, ceux-ci
1 0 passant alternativement au-dessus et en-dessous du plan de chaque boucle.
Un problème majeur posé par tous les systèmes de passants connus est le
frottement élevé se
produisant entre le lacet et son passant, de sorte que la simple traction sur
les extrémités libres du
lacet ne suffit pas à obtenir un serrage efficace sur toute la longueur du
laçage et qu'il faut exercer
une traction sur chaque brin de lacet compris entre deux passants pour obtenir
un serrage efficace et
1 5 homogène sur toute la zone de laçage, y compris en bout de pied.
Ce problème est particulièrement crucial pour les chaussures en matériau
relativement rigide, par
exemple les chaussures de montagne en cuir épais ou les chaussures de
patinage, présentant une
coque plastique relativement rigide, pour lesquelles un serrage efficace est
recherché jusqu'en bout de
pied.
2 0 En effet, ce problème de frottement est encore accru par la longueur de la
zone de laçage
nécessaire pour aller jusqu'en bout de pied.
Par ailleurs, le frottement ou mauvais coulissement du lacet est dans une
certaine mesure
nécessaire car l'effet de freinage qui en résulte sert également d'anti-retour
facilitant le serrage, et
notamment la formation de la boucle ou noeud final.
2 5 Pour remédier à ce problème, il est connu d'utiliser des coinceurs ou des
bloqueurs de lacets
distincts des passants qui sont soit fixés sur le bord de la tige, soit montés
coulissants sur le lacet.
Dans ce dernier cas, ils sont encombrants et pas forcément faciles à manipuler
du fait de leur mobilité.
Par Ie WO 96124269 est connu un système de passant/bloqueur pour lacet
constitué d'un anneau
mobile par rapport à un corps qui, selon la position qu'il occupe par rapport
au corps, permet le
3 0 coulissement d'un lacet ou au contraire sert de bloqueur dudit lacet.
Un tel passantlbloqueur présente certes des avantages mais également des
inconvénients, et
notamment une structure multipièces et multimatériaux coûteuse. Par ailleurs,
le rendement d'un tel
système dans son mode de fonctionnement en tant que passant n'est pas optimum
puisque le lacet
passe alternativement de part et d'autre du plan de laçage d'où des
frottements parasites.
3 5 Par ailleurs, l'efficacité d'un tel bloqueur dépend énormément du diamètre
du lacet à coincer entre le
corps et son anneau mobile.
Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients ci-avant et
de fournir un
passant/bloqueur amélioré, qui soit d'un coût et d'un encombrement minimum, et
qui permette de
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concilier les deux exigences antagonistes d'améliorer le rendement du serrage,
et d'offrir une fonction
coinceur en fin de serrage.
Le passantlbloqueur selon l'invention doit également être ergonomique et
facile à utiliser.
Ce but est atteint dans le passant selon l'invention par le fait qu'il
comporte une partie de
coulissement définissant un chemin de passage pour un lacet orienté selon une
direction correspondant
sensiblement à la direction de traction sur le lacet, et une partie de
coincement disposée en continuité
avec la section de coulissement et orientée selon une direction sensiblement
perpendiculaire à la
direction de traction et correspondant à la direction de blocage.
Le fait que la partie de coincement se trouve en continuité avec la partie de
glissement permet
1 0 d'obtenir un effet de coincement immédiat à Pissue de l'opération de
serrage proprement, -c'est-à-dire
celle où un effort de traction est exercé sur les brins du~ lacet-, dès que
l'on ramène lesdits brins
transversalement à la direction de traction pour former le noeud.
Selon un mode de réalisation préféré, la partie de coulissement et la partie
de coincement sont
sensiblement coplanaires, et le plan médian de la partie de coulissement et la
partie de coincement est
1 5 sensiblement coplanaire au plan de laçage. De ce fait un rendement optimal
du serrage est garanti
puisque le lacet reste toujours sensiblement dans le mëme plan de laçage et
que les frottements sont
ainsi réduits au maximum.
De toute façon, l'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques
de celle-ci seront
mises en évidence à l'aide de la description qui suit en référence au dessin
schématique annexé en
2 0 illustrant à titre d'exemples non limitatifs quelques modes de réalisation
préférés, et dans lequel
- la figure 1 est une vue de dessus d'une chaussure illustrant le
fonctionnement du passant au cours
de l'opération de traction sur le lacet,
- la figure 2 est une vue similaire à la figure 1 illustrant le fonctionnement
du passant au cours de
l'opération de coincement du lacet,
2 5 - la figure 3 est une vue en coupe selon III-III de la figure 4,
- la figure 4 est une vue de côté d'un passantlbloqueur selon un premier mode
de réalisation,
- la figure 5 est une vue en coupe selon V-V de la figure 3,
- la figure 6 est une vue similaire à la figure 5 d'un passant/bloqueur selon
un second mode de
réalisation.
3 0 Les figures 1 et 2 illustrent le fonctionnement d'un passant/bloqueur 10
selon l'invention disposé à
l'extrémité supérieure d'une zone de laçage 9 d'une chaussure 1, laquelle zone
de laçage 9 comporte
une pluralité de passant 8 disposés de part et d'autre d'une ouverture 6 de la
chaussure, et à travers
lesquels passe un tacet 7.
Comme le montrent plus particulièrement les figures 3 à 5, le passant/bloqueur
10 est constitué
3 5 tout d'abord d'une patte 11 de fixation à la chaussure permettant aussi
bien un liaison par couture que
par rivet. Bien entendu tout autre mode de fixation à la chaussure peut
également être prévu.
La partie fonctionnelle du passantlbloqueur 10 est constituée essentiellement
de deux parties, à
savoir une première partie 20 de coulissement et une seconde partie 30 de
coincement.
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La partie de coulissement 20 est constituée essentiellement par un logement
essentiellement
cylindrique dont le diamètre est légèrement supérieur à celui du lacet devant
coulisser dans le passant
10, et qui définit pour ledit lacet un chemin de passage 21 orienté selon une
direction "T" correspondant
à la direction de traction du lacet (cf. flèches "T" sur les figures 1 et 3),
et orientée sensiblement
parallèlement à la direction générale de la zone de laçage 9.
Ce chemin de passage 21 est défini latéralement par une paroi externe 22
sensiblement curviligne
en direction transversale, mais s'étendant sensiblement parallèlement à la
direction de traction "T" en
direction longitudinale, et par une paroi interne 23, c'est-à-dire située du
côté de la zone de laçage, de
forme sensiblement curviligne en direction longitudinale et comportant deux
rayons d'entrée et de
1 0 sortie respectivement 24, 25. II est également défini en haut et en bas
par deux parois respectivement
26, 27, arrondies.
Le chemin de passage 21 ainsi défini permet, par ses parties arrondies et son
orientation générale,
un coulissement optimum du lacet. Par ailleurs, ce chemin de passage 21
définit un trajet du lacet, dont
le plan médian est toujours situé dans le même plan "P", qui est celui du
laçage, sans passage d'un
1 5 côté et de l'autre de ce plan. II en résulte un glissement encore amélioré
du lacet, et donc un rendement
optimum du serrage du fait de la suppression des frottements parasite, liés au
passage du lacet de
part et d'autre du plan de laçage, typiques des systèmes de passants
classiques.
La partie de coincement 30 est située dans le prolongement de la partie de
coulissement 20, au
niveau de l'extrémité de sortie de ladite partie de coulissement 20 et son
plan médian est confondu
2 0 avec le plan médian "P" de ladite partie de coulissement, et est orienté
selon une direction "B"
sensiblement perpendiculaire (c'est-à-dire faisant un angle "a" compris entre
sensiblement 45° et 90°)
à la direction de traction "T", et correspondant à la direction de blocage.
Cette partie de coincement 30 est définie, du côté de la zone de laçage, par
une paroi cylindrique
31 venant en prolongement de la paroi 25 de la partie de coulissement 20, et
en haut et ne bas par
2 5 deux parois sensiblement horizontales respectivement 32, 33.
La partie 30 n'est pas fermée, du côté opposé à la zone de laçage, de façon à
permettre le
rabattement du lacet 7, à partir de sa position de coulissement représentée en
trait mixtes selon la
direction "T" sur la figure 3.
Les deux parois 32 et 33 sont en retrait par rapport aux parois adjacentes 26,
27, de la partie de
3 0 coulissement 20 et délimitent ainsi une section de passage d'une hauteur
"h" sensiblement réduite par
rapport à la hauteur "H" de la section de passage du chemin 21 (cf. figure 4).
Cette réduction de la hauteur de passage permet d'obtenir un premier effet de
coincement sur le
lacet 7.
De préférence, le rapport "hlH" est compris entre environ 0,3 et 1.
3 5 Pour améliorer l'effet de coincement, les parois 32, 33, sont également
munies de dents 34.
Ces dents sont de préférence inclinées, selon un angle "a" d'environ
45° par rapport à la direction
de blocage "B" indiquée sur la figure 3.
Ces dents pourraient également être droites et par exemple parallèles à la
direction de la paroi 22.
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Chaque dent 34 comporte, dans le sens de la direction de blocage "B", une
première partie 34a en
forme de rampe ascendante et une seconde partie 34b relativement droite de
façon à faciliter, par
l'effet rampe, le coincement du lacet, et à retenir, par l'effet mur de leur
partie droite 34b, ledit lacet
en position de coincement.
Selon un autre mode de réalisation représenté à la figure 6 et pour lequel les
mêmes éléments
seront désignés par des références identiques, chaque dent 34 comporte par
ailleurs un profil 34c en
forme de rampe allant en s'évasant du fond 31 de la partie de coincement 30
jusque vers les
extrémités libres de celle-ci en formant avec la paroi 32, 33, un angle "f3",
compris entre environ 0 et
15°, et de préférence environ 6°, de façon à procurer un effet
de coincement supplémentaire.
1 0 Le passant/bloqueur 10 selon l'invention est d'une utilisation très simple
et facile.
En effet, sa partie de coulissement permet d'appliquer très facilement
l'effort de tension de serrage
souhaité par simple traction selon "T" sur chaque brin du lacet 7 (cf. figure
1 ).
Une fois la tension de serrage souhaitée obtenue, il suffit de rabattre les
brins de lacet vers
l'intérieur selon la direction "B", ce qui correspond exactement au mouvement
nécessaire pour
1 5 commencer à faire un noeud, pour coincer les brins de lacet 7 dans la
partie 30 du passant/bloqueur,
et donc empêcher tout desserrage intempestif. Le noeud peut ensuite être
terminé sans risque de
desserrage intempestif, et donc de perte de tension, du lacet.
De plus, même dans cette position (lacet bloqué dans les crans 34) on peut
réajuster la tension de
serrage par simple traction sur le lacet car celui-ci se déverrouille
automatiquement du fait des
2 0 rampes 34a et de l'angle "a" des dents 34.
Par ailleurs, la réalisation du noeud est grandement facilitée puisqu'elle
peut ëtre effectuée sur des
brins libérés de toute tension, du fait de l'effet de blocage obtenu.
On notera que ce passant/bloqueur est particulièrement simple et facile à
utiliser puisque les
mouvements nécessaires à l'effet de traction ou de blocage correspondent
exactement à ceux qui
2 5 sont naturellement effectués.
Notamment, le blocage n'impose pas de rabattre le lacet dans un plan inférieur
comme c'est le cas
dans le passant/bloqueur du WO 96124269, et est donc beaucoup plus pratique
d'emploi.
On notera aussi la simplicité de déverrouillage réalisé lui aussi par l'effet
de l'écartement naturel
des lacets.
3 0 Enfin, un tel passant/bloqueur peut être réalisé très facilement puisqu'il
ne comporte pas de pièce
mobile de façon monobloc par moulage d'un matériau plastique approprié, et est
donc peu coûteux à
réaliser.