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CA 022~0363 1998-09-28
W097/36704 PCT~7/00481
Dis~ositif d'ebavuraqe de brames
La présente invention concerne un dispositif
d'ébavurage de brames en acier, ou produits métalliques
plats similaires, destiné à enlever les bavures
existantes sur les extrémités des brames, notamment avant
que celles-ci soient laminées.
Un procédé classique de fabrication de produits
plats en acier consiste à couler l'acier liquide en
continu dans des lingotières de coulée continue. En
sortie de l'installation de coulée, le ruban d'acier
encore chaud est découpé en pièces de longueur variable
en fonction des besoins, appelées brames. Cette découpe
est classiquement effectuée à la volée, c'est à dire lors
du défilement du dit ruban, perpendiculairement au sens
de défilement, et à l'aide de chalumeaux oxy-coupeurs.
Cette découpe provoque des bavures d'oxycoupage sur
les deux extrémités, appelées respectivement tête et
queue, de la brame ainsi coupée, ces bavures étant
particulièrement importantes sur la face inférieure,
c'est à dire du coté où débouche la flamme du chalumeau.
Ces bavures, qui s'étendent sur toute la largeur de la
brame, ont typiquement une largeur de 20 à 50 mm et une
épaisseur de 10 à 15 mm.
Or, du fait de l'oxycoupage, le métal constitutif
de ces bavures a une composition chimique et des
caractéristiques mécaniques différentes de l'acier de la
brame. Ces bavures doivent donc être retirées avant le
laminage à chaud pour éviter tout défaut sur le produit
laminé mais aussi pour éviter que les bavures abîment à
la longue les cylindres de laminage ou se détachent de
manière aléatoire lors du laminage et s'accumulent en
divers endroits de l'outil de laminage, avec le risque de
~ provoquer au bout d'un certain temps des
dysfonctionnement de celui-ci.
On connaît déjà différents procédés utilisés dans
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l'industrie pour supprimer ces bavures. Une première
méthode consiste à enlever les bavures sur la brame
encore chaude, juste après la découpe en sortie de la
coulée continue, par tranchage par des disques de découpe
ou par martelage, mais il faut alors autant d'équipement
d'ébavurage que de lignes de coulée continue.
D'autres équipements d'ébavurage sont placés avant
l'entrée des brames dans le laminoir à chaud, mais il
faut là encore autant d'équipements que de flux de brames
différents.
Différents systèmes d'ébavurage ont déjà été
proposés. Ainsi, le document FR-A-2 553 318 décrit une
machine d'ébavurage comportant une lame à double
tranchant montée sur un bras oscillant et s'étendant
transversalement à la direction longitudinale de la
brame. Le bras oscillant peut se déplacer entre deux
rouleaux voisins d'un chemin à rouleaux de transport de
la brame, autour d'un axe d'oscillation orienté
parallèlement aux axes des rouleaux, et donc
parallèlement au bord de la brame à ébavurer. Lorsque la
tête d'une brame est amenée au dessus du bras oscillant,
un pivotement de celui-ci dans le sens de l'avancée de la
brame permet d'enlever la bavure de tête de brame, par un
tranchant de la lame se déplaçant sensiblement
tangentiellement à la surface inférieure de la brame. La
brame est ensuite déplacée jusqu'à amener la queue de
brame à l'aplomb du bras oscillant, et un pivotement du
bras oscillant dans l'autre sens permet d'enlever la
bavure de queue de brame par l'autre tranchant de la
lame. Un tel système nécessite toutefois d'arrêter le
déplacement de la brame et de la positionner précisément
au moyen de butées avant d'actionner le bras oscillant.
En particulier, pour l'ébavurage de la queue de brame, il
est nécessaire de faire avancer la brame au-delà de la
position requise, puis de mettre en place la butée et de
reculer la brame contre la dite butée. L'utilisation de
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ce système entraîne donc des pertes de temps dues à
l'arrêt nécessaire de la brame pour la découpe de la
bavure et aux mouvement d'avance et de recul nécessaires
pour la positionner.
Dans d'autres dispositifs, tels que décrits dans
les documents FR-A-2 645 779 ou US-A-5,253,398, un porte-
lame orienté parallèlement au bord de la brame à ébavurer
porte plusieurs couteaux orientés transversalement à ce
bord. Après avoir fait pénétrer ces couteaux dans la
bavure jusqu'à la surface inférieure de la brame, le
porte-lame est déplacé parallèlement au dit bord, chaque
couteau enlevant une partie de la bavure sur une longueur
égale au déplacement du porte-lame. De tels dispositifs
permettent d'éviter un positionnement de la brame aussi
précis que dans le système décrit précédemment. Par
contre, ils nécessitent des moyens de déplacement
vertical du porte-lame et l'utilisation de butées mobiles
s'appliquant sur la face supérieure de la brame pour
empêcher son soulèvement lorsque les couteaux pénètrent
dans la bavure.
De manière générale ces systèmes sont encombrants
et nécessitent tous des mécanismes complexes pour les
mouvements des lames ou des butées ainsi que des moteurs
ou vérins de commande de ces mécanismes. Ces dispositifs
sont donc coûteux tant en investissement qu'en
maintenance et en consommation d'énergie. De plus, la
brame doit nécessairement être arrêtée pour procéder à
l'ébavurage. Ces dispositifs, du fait de leur
encombrement, sont généralement situés avant le four de
réchauffage du laminoir et leur efficacité dépend
beaucoup de la température de la brame au moment de
l'ébavurage, ainsi que de sa planéité, très variable
avant l'enfournement.
La présente invention à pour but de résoudre ces
divers problèmes et vise notamment à assurer un ébavurage
efficace, permettant d'enlever pratiquement toutes les
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bavures. Elle vise aussi à enlever complètement ces
bavures sans risquer cependant de blesser la brame par
les couteaux. Elle vise encore à fournir un dispositif de
conception simple, de faible encombrement, et ne
nécessitant pas de moyens de commande ou d'actionneurs
consommateurs d'énergie électrique. Elle vise encore à
fournir un dispositif ayant un coût réduit tant en
investissement qu'en maintenance. Enfin, elle vise à
réduire le nombre de dispositifs d'ébavurage nécessaires
dans une installation de production regroupant des
installations de coulée continue et de laminage, et a
supprimer le passage des brames par un poste de travail
supplémentaire entre la coulée et le laminage.
Avec ces objectifs en vue, la présente invention a
pour objet un dispositif d'ébavurage de brame comportant
au moins une lame d'ébavurage s'étendant transversalement
à une direction de déplacement de la brame, caractérisé
en ce que la dite lame est fixe en position dans la dite
direction de déplacement mais mobile transversalement à
cette direction et en ce qu'il comporte :
-des premiers moyens de poussée de la lame vers la
trajectoire de la brame,
-un palpeur, situé en amont de la lame dans le sens
de déplacement et mobile transversalement à la direction
de déplacement entre une position de détection dans
laquelle le palpeur est sur la trajectoire de la brame et
une position de retrait dans laquelle le palpeur est en
dehors de cette trajectoire,
-des deuxièmes moyens de poussée agissant sur le
palpeur dans le sens d'un déplacement vers la position de
détection, et
-des moyens de butée liés au palpeur et limitant le
déplacement de la lame vers la trajectoire de la brame,
de manière que, dans la position de retrait du palpeur,
la lame soit en dehors de la trajectoire de la brame.
Le dispositif selon l'invention permet d'enlever
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notamment la bavure de la face frontale située vers
l'arrière de la brame par rapport à son sens de
déplacement, pendant le déplacement de celle-ci, et donc
sans qu'il soit necessaire de l'immobiliser ni de la
positionner. Comme on le comprendra mieux par la suite,
le dispositif selon l'invention utilise l'energie
cinetique de la brame en deplacement pour enlever les
bavures lorsque celles-ci arrivent au contact de la lame
maintenue en position fixe, l'ebavurage s'effectuant à
la volee lors du dit déplacement de la brame.
Preférentiellement, le dispositif est placé en
sortie du four de réchauffage, sur une table d'amenée des
brames vers une cage dégrossisseuse du laminoir à chaud.
Cet emplacement permet d'utiliser un seul dispositif pour
toutes les brames qui doivent être laminées sur le train
à chaud et, en assurant l'ébavurage à la volée sur le
trajet normal des brames entre le four de réchauffage et
le dégrossisseur, évite le transport supplémentaire des
brames qui serait nécessaire pour les faire passer dans
un poste d'ébavurage indépendant. Par ailleurs,
l'ébavurage est effectué automatiquement, et donc de
manière certaine, avant toute opération de laminage. De
plus, la température élevée de la brame en sortie du four
de réchauffage, typiquement de 1100 à 1250~C, facilite le
retrait de la bavure, car à cette température l'attache
de la bavure sur la brame est relativement fragile,
l'énergie nécessaire pour retirer la bavure est reduite,
et la sollicitation mecanique des différents élements du
dispositif est faible. Ceci assure un grande longevite
de fonctionnement en continu et permet de reduire les
dimensions du dispositif, autorisant ainsi son
implantation par exemple entre deux rouleaux successifs
de la table à rouleaux servant classiquement à
~ transporter les brames du four jusqu'au degrossisseur. De
plus encore, la planeite des brames est meilleure, car à
cet endroit, elles ne sont pas cintrees comme peuvent
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l'être des brames chaudes empilées avant enfournement.
On notera que, bien que le retrait des bavures ne
soit effectué qu'en sortie du four de réchauffage, le
four ne risque cependant pas d'être pollué par des
éventuelles chutes de bavures, car seulement une part
infime des bavures tombent lors du passage dans les fours
de réchauffage à longerons.
Classiquement, la brame se trouve lors de
l'ébavurage dans la même position que lors de sa découpe
au chalumeau, et donc avec les bavures situées du coté de
sa face inférieure.
Lorsque la brame passe au dessus du dispositif
d'ébavurage, les moyens de poussée du palpeur
maintiennent celui-ci appliqué contre la face inférieure
de la brame, le poids de la brame étant suffisant pour
empêcher un déplacement supplémentaire du palpeur vers le
haut. Le palpeur se trouve donc sensiblement au niveau du
plan défini par les génératrices supérieures des rouleaux
de la table à rouleau et constituant le plan de roulement
de la brame. Dans cette position, grâce aux moyens de
butée, le palpeur retient la lame dans une position
effacée en-dessous de ce plan, empêchant la lame de venir
au contact de la face inférieure de la brame, et évitant
ainsi que la lame marque cette surface lors du
déplacement de la brame.
Lorsque, par suite du déplacement de la brame, sa
face frontale arrière dépasse le palpeur et que celui-ci
n'est donc plus retenu par le poids de la brame, les
moyens de poussée du palpeur le font remonter au dessus
du niveau des rouleaux de la table à rouleaux, en
entraînant avec lui les moyens de butée qui lui sont
liés. La lame n'est plus alors retenue par ces moyens de
butée et, poussée vers le haut par ses moyens de poussée,
- elle se déplace jusqu'à venir en contact avec la face
inférieure de la brame. La distance entre le palpeur et
le tranchant de la lame est déterminé de manière que, à
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ce moment, la lame arrive au contact de la brame avant la
bavure, à une distance prédéterminée de la face frontale
arrière. La dite distance est déterminée de manière que
les lames puissent saisir toutes les bavures, et pourra
par exemple être typiquement de l'ordre de 10 cm, ce qui
est en général suffisant pour pouvoir retirer toutes les
formes de bavures tout en n'affleurant que sur une faible
longueur la brame, en évitant ainsi tout risque de
marquer sa surface inférieure sur une plus grande
longueur.
La brame poursuivant son mouvement, la bavure est
retenue par la lame et automatiquement détachée de la
brame lorsque l'extrémité de la brame arrive au niveau du
tranchant de la lame.
Préférentiellement, le dispositif comporte
plusieurs lames juxtaposées transversalement à la
direction de déplacement de la brame, chaque lame ayant
ses propres moyens de poussée. Toutes les lames ainsi
disposées côte à côte dans la direction de la largeur de
la brame, peuvent ainsi épouser parfaitement la surface
inférieure de la brame sur toute la largeur de celle-ci,
malgré les éventuels défauts de planéité de la brame,
chaque lame s'élevant plus ou moins, sous l'effet de ses
propres moyens de poussée, en fonction de la position
exacte en hauteur de la zone de la brame située à
l'aplomb de chaque lame.
Selon des dispositions particulières :
-le palpeur est porté par un support pivotant
autour d'un premier axe perpendiculaire à la direction de
déplacement,
-chaque lame est fixée sur un bras port-lame
- pivotant autour d'un deuxième axe perpendiculaire à la
direction de déplacement.
~ Préférentiellement, ces deux axes de pivotement
sont confondus, le support de palpeur et les bras porte-
lame étant montés articulés autour d'un même axe situé en
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aval du palpeur et des lames dans le sens de défilement
de la brame.
La poussée du palpeur vers le haut peut être
obtenue simplement par un contrepoids fixé à une
extrémité du support de palpeur, opposée au palpeur par
rapport à son axe de pivotement.
De même, la poussée de la lame, ou de chaque lame,
vers la brame peut être obtenue simplement par un autre
contrepoids fixé à une extrémité du bras porte-lame,
opposée à la lame par rapport à son axe de pivotement, ou
par un systeme à ressort, disposé par exemple en dessous
du bras porte-lame, ce systeme pouvant également
participer à pousser le palpeur contre la surface
inférieure de la brame, jusqu'au moment où la face
frontale arrière de la brame dépasse le palpeur.
Le support de palpeur est préférentiellement formé
de deux bras de palpeur disposés latéralement,
respectivement de chaque coté du dispositif, et entre
lesquels sont situés la ou les lames. Par ailleurs,
également préférentiellement, le palpeur est un rouleau
monté libre en rotation entre les extrémités des dits
bras de palpeur, son axe s'étendant perpendiculairement à
la direction de déplacement de la brame. Ainsi, lors du
déplacement de la brame au-dessus du dispositif, le dit
rouleau roule au contact de la face inférieure de la
brame, sans risquer de détériorer sa surface.
Ces diverses dispositions simplifient la
construction du dispositif et permettent d'en réduire
l'encombrement. Par ailleurs, dans la mesure où les bras
de palpeur sont situés latéralement vers l'extérieur au-
delà des lames, l'espace situé avant la ou les lames est
libre et les bavures peuvent ainsi tomber librement sous
la table à rouleaux sans gêner le fonctionnement du
~ dispositif.
Pour éviter que le palpeur se déplace
excessivement, lorsqu'il n'y a pas de brame au-dessus du
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dispositif, et interfère avec la trajectoire des brames,
une butée limitant le déplacement du palpeur peut être
prévue, de manière que le palpeur n'empiète que
légèrement sur la trajectoire de la brame et puisse être
automatiquement repoussé par l'extrémité avant d'une
brame arrivant au dessus du dispositif. Toutefois, pour
éviter le choc de la brame sur le palpeur et les
détériorations que celui-ci pourrait subir par la
répétition de ces chocs, le dispositif comporte
préférentlellement des moyens d'effacement pour déplacer
le palpeur vers sa position de retrait, à distance de la
trajectoire de la brame. Ces moyens d'effacement,
comportant par exemple un vérin agissant sur un levier
solidarisé au support de palpeur, permettent d'effacer
complètement le palpeur, et par conséquence les lames, à
une distance suffisante en-dessous du chemin de roulement
de la brame pour que, lors de l'arrivée d'une brame,
celle-ci ne heurte pas le palpeur. Dés que l'extrémité
avant de la brame a dépassé le palpeur, les dits moyens
d'effacement peuvent être relâchés, le palpeur venant
alors en douceur au contact avec la face inférieure de la
brame sous l'effet de ses moyens de poussée.
La détection de l'extrémité arrière des brames et
la commande de déplacement des lames est totalement
mécanique, la position des lames par rapport à la face
frontale arrière de la brame au début de l'ébavurage
étant déterminé uniquement par la géométrie du système,
en particulier par la distance entre le palpeur et le
tranchant des lames. La précision de détection de la
position de la face à ébavurer est donc garantie et il ne
peut donc y avoir de dérive ou perturbation qui seraient
- dues à des moyens de détections de positon séparés des
outils d'ébavurage.
~ Un autre avantage encore est que la vitesse
relative de la brame par rapport aux lames lors de
l'ébavurage est relativement faible, puisqu'elle est
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égale à la vitesse de la brame, qui peut être ralentie
lors de son passage sur le dispositif d'ébavurage, ce qui
assure un ébavurage en douceur, sans choc susceptible de
détériorer le tranchant des lames. La durée de vie
estimée des lames peut atteindre deux ans soit environ
250000 ébavurages.
Parmi les autres avantages, on notera encore la
simplicité de fonctionnement du mécanisme qui est une
garantie de fiabilité, tout dysfonctionnement pouvant par
ailleurs être rapidement détecté, notamment du fait que
la localisation du dispositif sur le parcours normal de
la brame avant le dégrossisseur le rend aisément visible
et accessible par le personnel surveillant le laminoir,
ainsi qu'une construction purement mécanique et peu
coûteuse par rapport aux dispositifs selon l'art
antérieur.
D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront
dans la description qui va être faite à titre d'exemple
d'un dispositif d'ébavurage de brame conforme à
l'invention, utilisé plus particulièrement pour
l'ébavurage de l'extrémité arrière, appelée couramment
queue de brame.
On se reportera aux dessins annexés dans lesquels :
- les figures 1 à 3 représentent un mode de
réalisation préférentiel du dispositif, dans les trois
phases successives d'attente, de passage de la brame au-
dessus du dispositif, et d'ébavurage,
- la figure 4 montre une variante de réalisation,
comportant des moyens d'effacement du dispositif en
position d'attente,
- la figure 5 est une vue de dessus du dispositif.
Le dispositif d'ébavurage 1 est disposé entre deux
~ rouleaux 2 successifs d'une table à rouleaux
classiquement utilisée pour assurer le transport des
brames entre un four de réchauffage et une cage
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dégrossisseuse d'un laminoir à chaud, la brame 3 se
déplaçant dans le sens de la flèche F1.
Le dispositif d'ébavurage comporte un palpeur
constitué par un rouleau 4 qui s'étend sur toute la
largeur de la table à rouleaux et qui est monté en libre
rotation dans des paliers portés à l'extrémité de deux
bras 5 reliés par un arbre principal 6. L'arbre 6 est
monté pivotant dans des paliers 7 d'un châssis fixe. Les
bras 5 comportent de prolongements qui s'étendent à
l'opposé du palpeur 4 par rapport à l'arbre 6 et qui
portent, ou constituent en eux même, des contrepoids 8
qui tendent à faire pivoter les bras de palpeur dans le
sens d'une montée du rouleau palpeur 4. Une butée fixe 9,
située par exemple sous les contrepoids 8, est prévue
pour limiter ce pivotement dans une position, telle que
représentée figure 1, où le palpeur dépasse légèrement
au-dessus du plan de roulement P défini par les
génératrices supérieures des rouleaux 2.
Entre les deux bras de palpeur 5 sont disposés
plusieurs bras porte-lame lO montés pivotants sur l'arbre
principal 6. Chaque bras porte-lame 10 s'étend
sensiblement horizontalement et porte à son extrémité
située vers le palpeur 4 une lame d'ébavurage 11 dont
l'arrête tranchante 12, dirigée vers le palpeur, s'étend
transversalement à la direction de déplacement de la
brame 3, la distance entre la dite arrête tranchante 12
et le rouleau palpeur 4 étant par exemple d'environ 10
cm. Les bras porte-lame 10 comportent également des
prolongement 19 s'étendant à l'opposé de la lame et
constituant des contrepoids tendant à faire pivoter les
bras porte-lame vers le haut.
Vers l'extrémité portant la lame 11, le bras porte-
lame 10 comporte une partie en crochet 13 s'étendant vers
~ le bas et en retour vers l'arbre 6, et définissant entre
la face supérieure 14 de ce crochet et une face
inférieure 15 du bras porte lame une rainure 16 dans
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laquelle passe une barre 17 s'étendant parallèlement à
l'arbre 6 et fixée par ses extrémités sur les bras de
palpeur 5. Cette barre 17 constitue donc une butée pour
les crochets 13 des bras porte-lame, et limite donc le
pivotement vers le haut des lames 11.
En plus des contrepoids 19, chaque lame 11 est
poussée vers le haut par un système de vérin à ressort 20
placé sous l'extrémité du bras porte-lame.
On va maintenant décrire en relation avec les
figures 1 à 3 le fonctionnement du dispositif pour
l'ébavurage d'une queue de brame.
Dans la position d'attente représentée figure 1,
les contrepoids 8, 19 et le système à ressort 20 poussent
le palpeur 4 et les lames 11 vers le haut, le déplacement
du palpeur étant limité par la butée 9 et le déplacement
des lames étant limité par butée des crochets 13 sous la
barre 17. Dans cette position, le palpeur dépasse au
dessus du plan P de roulement de la brame.
Lorsqu'une brame 3 arrive au niveau du dispositif,
son extrémité avant accoste le palpeur 4 qui s'affaisse
sous le poids de la brame et entraîne avec lui les bras
porte-lame dans la position représentée figure 2, les
lames 11 étant effacées sous le plan P, à une distance
suffisante pour qu'elles ne risquent pas de toucher la
surface inférieure 31 de la brame. La brame poursuit son
déplacement en maintenant le dispositif dans cette
position, le rouleau de palpeur 4 roulant en s'appuyant
contre la dite surface inférieure 31.
Lorsque l'extrémité arrière 32 de la brame, qui
porte la bavure 33 à éliminer, dépasse le palpeur 4,
celui-ci est poussé vers le haut par le pivotement des
bras 5 entraînés par les contrepoids 8 qui reviennent en
appui sur les butées 9. Ce faisant, la barre de butée 17
- monte également et laisse les bras porte-lames 10 pivoter
sous l'effet des contrepoids 19 et des ressorts 20,
jusqu'à ce que les arrêtes des lames viennent en contact
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avec la face inférieure 31 de la brame, comme représenté
figure 3. On comprendra aisément que la poursuite du
déplacement de la brame provoque alors l'entrée en
contact de la bavure 33 avec les arrêtes tranchantes 12
des lames et la suppression de cette bavure. Pour éviter
une remontée immédiate des lames 11 après l'ébavurage, un
petit rouleau 18 est monté sur chaque bras porte-lame 10
derrière la lame 11, affleurant sensiblement au même
niveau que celle-ci.
Sur le dessin de la figure 4 on a représenté une
variante de réalisation permettant d'éviter tout choc de
la brame contre le rouleau palpeur 4 lors de l'arrivée de
la tête de brame au niveau du dispositif. Selon cette
variante, le dispositif comporte des moyens d'effacement
permettant d'abaisser le palpeur suffisamment en dessous
du plan P, notamment pour éviter le contact du palpeur
avec la tête de brame 34 et une éventuelle bavure 35
présente sur celle-ci. Ces moyens d'effacement sont par
exemple constitués par un vérin 22 agissant sur un levier
23 monté lié en rotation sur une extrémité de l'arbre
principal 6. En position d'attente, le vérin 22 maintient
le dispositif dans la position effacée représentée figure
4, et une fois que la tête de brame a dépassé le rouleau
palpeur 4, l'effort du vérin 22 peut être relâché, ce qui
ramène le dispositif dans la position représentée figure
2.
On notera que la possibilité qu'a chaque bras
porte-lame de pivoter indépendamment des autres autour de
l'arbre principal 6 permet d'adapter automatiquement la
position des lames à la géométrie de la brame. Ainsi,
plus le nombre de lames pouvant pivoter indépendamment
l'une de l'autre est élevé, plus le dispositif sera
capable de s'adapter à la forme, creux ou bombé, de la
~ face inférieure de la brame, et donc d'effectuer un
ébavurage optimal sur toute la largeur de la brame. Par
exemple, quatre lames et porte-lames montés sur un même
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arbre constituent un bon compromis, pour une largeur
totale de l'ordre de 1900 mm, entre une trop grande
complexité du dispositif et une efficacité satisfaisante.
L'invention n'est pas limitée au mode de
réalisation qui a été décrit ci-dessus uniquement à titre
d'exemple. La technologie de construction pourra être
modifiée sans sortir du cadre de l'invention. En
particulier, les axes de pivotement du support de palpeur
et des bras porte-lame pourraient être seulement
parallèles mais non confondus. Le palpeur et/ou les lames
pourraient également être montés sur des supports guidés
en translation sensiblement verticalement au lieu d'être
montés sur des supports ou bras pivotants.
Le dispositif décrit précédemment est
particulièrement destiné à l'ébavurage des queues de
brames au défilé, lors de leur déplacement direct du four
de réchauffage vers le dégrossisseur. Un dispositif
similaire pourrait aussi être utilisé pour l'ébavurage
des têtes de brame, c'est à dire pour enlever la bavure
formée sur l'extrémité avant de la brame considérée dans
son sens de déplacement vers le dégrossisseur, moyennant
de placer ce dispositif en sens inverse et de consentir à
un retour en arrière de la brame après que la tête de
brame soit passée au dessus du dispositif. Toutefois,
cette manière de faire serait pénalisante tant en
encombrement nécessaire qu'en durée pour ébavurer les
deux extrémités de la brame. Préférentiellement, on
utilisera un autre dispositif particulièrement adapté
pour l'ébavurage de la tête de brame, tel que celui
décrit dans la demande de brevet français au nom du
déposant de la présente demande et déposée le même jour
que celle-ci, à laquelle on pourra se reporter. Dans ce
cas, le dispositif d'ébavurage de tête et le dispositif
d'ébavurage de queue pourront être disposés suffisamment
proche l'un de l'autre sur le chemin de transport des
brames, de facon que lors du ralentissement provoqué par
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l'ébavurage de la tête, la queue se trouve près du
dispositif d~ébavurage de queue. Ceci suppose que, dans
le sens de defilement de la brame vers le degrossisseur,
le dispositif d'ebavurage de tête se trouve après celui
d'ebavurage de queue, de sorte que les deux opérations se
déroulent quasi simultanément.
