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CA 02443729 2003-10-09
WO 02/083517 PCT/FR02/01274
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"Bec de consommation de boisson, et application à la
dégustation de champagne"
L'invention concerne, de façon générale, le domaine
des accessoires pour la consommation de boissons, et en
particulier de vins mousseux et de champagne.
Plus précisément, l'invention concerne un bec pour
permettre la consommation d'une boisson directement à
partir d'un récipient la contenant, ce bec étant destiné
à être ajusté de façon amovible sur ledit récipient et
formant un corps creux percé d'une entrée de boisson
centrée sur un axe, d'une entrée d'air et d'une
embouchure, ce corps creux comprenant une paroi à section
annulaire entourant l'axe et une paroi d'obturation se
raccordant à la paroi à section annulaire, obliquement
par rapport à l'axe, l'entrée d'air et l'embouchure
étant, suivant une direction axiale, respectivement
relativement proche et relativement éloignée de l'entrée
de boisson, et l'une au moins de l'entrée d'air et de
l'embouchure étant contiguë à la paroi à section
annulaire et à la paroi d'obturation.
Un bec de ce type est par exemple décrit dans le
document de brevet US 4 574 970.
Plus généralement, de nombreux types d'embouts
destinés à faciliter la consommation de boissons sont
connus, comme en témoignent notamment les documents de
brevets FR-2 222 976, CH-649 511, DE-U-299 17 965, DE-30
17 789, US-3 085 710, FR-2 657 846, GB-505 207, et DE
26 41 874.
Deux problèmes spécifiques se posent dans la
conception de tels embouts, lorsqu'ils sont destinés à
permettre la dégustation de vins mousseux ou de champagne
directement sur un contenant tel qu'une bouteille, c'est
à-dire sans l'usage d'un verre.
Le premier problème concerne la régulation du
phénomène connu, pour le champagne, de la formation
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importante de mousse que produit la manipulaton plus ou
moins brusque de la bouteille.
En effet, après l'ouverture d'une bouteille, le
champagne qu'elle contient peut conduire spontanément, en
raison de la décompression qu'il a subie, à la formation
d'une mousse plus ou moins abondante, en particulier en
cas de choc, et peut ainsi provoquer un débordement du
liquide hors de la bouteille.
I1 est donc nécessaire de maîtriser ce débordement
pour permettre la consommation de la boisson gazeuse, tel
qu'un vin mousseux ou du champagne, directement à partir
du récipient la contenant, en particulier d'une
bouteille, sans risque pour le consommateur ou son
entourage d'en être aspergé.
Le second problème concerne la qualité de la
dégustation de la boisson, et en particulier du
champagne, malgré l'absence de verre.
En effet, dans les conditions de dégustation
classiques, non seulement le fait de verser le champagne
dans un verre le libère d'une partie de sa charge
gazeuse, mais en outre le verre offre au champagne qu' il
contient un volume ouvert et relativement important, qui
favorise la régulation de la perte gazeuse.
Dans le cas où le champagne est bu directement à sa
sortie de la bouteille, il est donc également nécessaire
de maîtriser la formation de mousse qu'engendre notamment
l'inclinaison de la bouteille, pour permettre la
consommation de son contenu dans des conditions
satisfaisantes au plan gustatif.
Dans ce contexte, l'invention a pour but de
proposer un bec particulièrement bien adapté à la
consommation d'une boisson gazeuse, notamment de vin
mousseux ou de champagne, et répondant aux besoins
précédemment évoqués.
A cette fin, le bec de l'invention, par ailleurs
conforme à la définition générique qu'en donne le
préambule ci-dessus, est essentiellement caractérisé en
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ce que la paroi à section annulaire est une paroi de
révolution s'évasant à distance de l'entrée de boisson,
et en ce qu'un plan moyen joignant l'entrée d'air à
l'embouchure forme avec l'axe un angle au plus égal à 60
degrés.
De préférence, l'entrée d'air et l'embouchure sont
toutes deux contiguës â la paroi à section annulaire et à
la paroi d'obturation.
L'entrée d'air et / ou l'embouchure peuvent être
formées chacune par une entaille pratiquée dans la paroi
d'obturation, cette entaille étant avantageusement
incurvée et présentant une concavité tournée à l'opposé
de l'axe.
Pour augmenter l'efficacité de la régulation du
gerbage, l'angle que forme le plan moyen joignant
l'entrée d'air à l'embouchure est de préférence compris
entre 30 et 60 degrés, et de préférence égal à 50 degrés.
Par ailleurs, la paroi à section annulaire présente
avantageusement un évasement décroissant à une distance
croissante de l'entrée de boisson, cet évasement pouvant
être suivi par un rétrécissement formant dans la paroi
une cuvette susceptible d'accueillir un certain volume de
boisson.
Le bec de l'invention est avantageusement réalisé
au moins partiellement en un matériau souple, susceptible
de s'adapter de façon étanche sur le récipient.
Le bec de l'invention est idéalement applicable à
la dégustation d'une boisson en bouteille, en particulier
de champagne, l'entrée de boisson du bec étant adaptée au
goulot de la bouteille.
D'autres caractéristiques et avantages de
l'invention ressortiront clairement de la description qui
en est faite ci-après, à tire indicatif et nullement
limitatif, en référence aux dessins annexés, dans
lesquels .
- la figure 1 est une vue en coupe axiale médiane
d'un bec conforme à un premier mode de réalisation de
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l'invention, la coupe étant réalisée suivant l'incidence
définie par les flèches I-I de la figure 2, et le bec
étant représenté après adaptation sur une bouteille;
- la figure 2 est une vue externe de face du bec
illustré à la figure 1;
- la figure 3 est une vue latérale externe du bec
illustré aux figures 1 et 2;
- la figure 4 est une vue de dessus du bec illustré
à la figure 1, ce bec étant observé suivant une incidence
perpendiculaire au plan moyen P repéré sur la figure 1;
- la figure 5 est une vue semblable à la figure 2,
illustrant un bec conforme à un second mode de
réalisation de l'invention;
- la figure 6 est une vue en coupe axiale médiane
du bec illustré à la figure 5, la coupe étant réalisée
suivant l'incidence définie par les flèches VI-VI de la
figure 5, et le bec étant représenté après adaptation sur
une bouteille; et
- la f figure 7 est une vue en coupe axiale d' un bec
réalisé en un matériau souple et représenté en cours
d'utilisation.
Comme annoncé précédemment, le bec de l'invention
est destiné à être âjusté de façon amovible sur une
bouteille B contenant une boisson à consommer, telle que
du champagne, pour permettre de consommer cette boisson
sans verre, et de façon régulée.
Comme le montrent notamment les f figures 1 et 6 , ce
bec 1 prend la forme d'un corps creux qui est percé d'une
entrée de boisson 10, d'une entrée d'air 11, et d'une
embouchure 12 que le consommateur place dans sa bouche.
En utilisation, l'entrée de boisson 10 du bec est
centrée sur l'axe X de symétrie de la bouteille B et de
son goulot G.
Le volume intérieur de ce bec est délimité par une
paroi à section annulaire 2, qui entoure l'axe X, et par
une paroi d'obturation 3, qui, à l'exception de l'entrée
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d'air 11 et de l'embouchure 12, se raccorde de façon
étanche à la paroi â section annulaire 2.
Comme le montrent notamment les figures 1 et 6, la
paroi d'obturation 3 se raccorde en fait à la paroi à
5 section annulaire 2 suivant une incidence oblique par
rapport à l'axe X, de sorte que dans le plan de ces
figures les parois 2 et 3 forment entre elles, à plus
grande distance relative de l'entrée de boisson 10
mesurée suivant une direction axiale D, un angle
relativement fermé J, et, à plus grande proximité
relative de l'entrée de boisson 10, un angle relativement
ouvert K.
L'entrée d'air 11 est formée dans la zone de
raccordement des parois 2 et 3 dans laquelle ces parois
forment entre elles l'angle ouvert K, tandis que
l'embouchure 12 est formée dans la zone de raccordement
des parois 2 et 3 dans laquelle ces parois forment entre
elles l'angle fermé J.
Selon un premier aspect essentiel de l'invention,
la paroi à section annulaire 2 est une paroi de
révolution qui s'évase à distance de l'entrée de boisson
10, de manière que la mousse formée par la boisson à la
sortie du goulot G de la bouteille B puisse d' épuiser en
s'étalant.
Et selon un second aspect essentiel de l'invention,
le plan moyen P ( figure 1 ) qui j oint 1 ' entrée d' air 11 à
l'embouchure 12 forme, avec l'axe X, un angle A au plus
égal à 60 degrés, de manière à s'opposer à l'expansion de
la mousse par la présence d'un écran solide qui lui
permet de s'écrouler.
Plus avantageusement encore, l'angle A que forme le
plan moyen P joignânt l'entrée d'air 11 à l'embouchure 12
est compris entre 30 et 60 degrés, et de préférence égal
à 50 degrés, cette position inclinée du plan P favorisant
l'écroulement de la mousse.
Dans le mode préféré de réalisation de l'invention,
l'entrée d'air 11 et l'embouchure 12 sont toutes deux
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contiguës à la paroi à section annulaire 2 et à la paroi
d'obturation 3, chacune de ces ouvertures étant formée
par une entaille pratiquée dans le bord de la paroi
d'obturation 3.
De plus, comme le montrent les figures 2, 4, et 5,
chacune des entailles formant ainsi l'entrée d'air 11 et
l'embouchure 12 est incurvée et présente une concavité
tournée à l'opposé de l'axe X.
Comme le montrent par ailleurs les figures 1 et 6,
la paroi d'obturation 3 peut être au moins
approximativement constituée par une portion de cylindre
de grand rayon et présenter une légère concavité tournée
à l'opposé de l'entrée de boisson 10.
La forme idéale du bec est obtenue en donnant à la
paroi â section annulaire 2, au moins localement, un
évasement qui décroît suivant la direction axiale D
(figures 1, 3 et 6) orientée de l'entrée de boisson 10
vers la paroi d'obturation 3.
En d'autres termes, l'angle C que forme sur la
figure 3 l'axe X avec la tangente T à la paroi à section
annulaire 2, en tout point de cette paroi, est d'autant
plus faible que la distance qui sépare ce point de
l'entrée de boisson 10, mesurée le long de l'axe X, est
grande.
L'angle C, supposé orienté, peut même devenir
négatif à proximité de l'embouchure 12, l'évasement du
bec étant donc suivi par un rétrécissement formant dans
la paroi 2 une cuvette susceptible d'accueillir un
certain volume de boisson.
Le bec de l'invention peut être constitué d'un ou
plusieurs matériaux, dont l'un au moins peut être un
polymère thermoplastique, et être réalisé au moins
partiellement par moulage.
Les figures 1 à 6 illustrent, de façon non
limitative, le cas où les parois 2 et 3 sont réalisées
dans un matériau rigide à température ambiante.
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Dans ce cas, le bec de l'invention comprend de
préférence un joint souple 4, par exemple réalisé dans un
matériau élastomère, et permettant d'adapter de façon
étanche l' entrée de boisson 10 du bec sur le goulot G de
la bouteille B.
Comme le montrent les figures 1 et 6, le joint 4
peut être conformé en manchon pour entourer au moins
partiellement le goulot G, et pénétrer partiellement dans
la paroi à section annulaire 2 (figure 1) ou être
disposée dans la base 20 de celle-ci (figures 5 et 6).
Dans ce dernier cas, des découpes 21 sont
avantageusement prévues dans la base 20 pour autoriser
une déformation élastique de cette base et permettre le
montage du bec sur le goulot G.
Néanmoins, il est également possible de réduire le
joint souple 4 à une simple rondelle prenant appui de
façon étanche sur une collerette interne telle que 22 de
la paroi 2, le maintien du bec sur le goulot G pouvant
alors être assuré par des découpes telles que 21
pratiquées dans la base 20 de la paroi 2.
Le recours à un joint 4 peut même s'avérer superflu
si les tolérances de fabrication des bouteilles utilisées
sont suffisamment exigeantes, ou si le bec est réalisé
dans un matériau souple, par exemple en polypropylène
alimentaire.
La figure 7 illustre justement un bec de ce type,
en cours d'utilisation par un consommateur.
Comme indiqué précédemment, le bec de l'invention
est idéalement applicable à la dégustation d'une boisson
en bouteille B, en particulier de champagne.
L'explication est la suivante.
Dans une premiëre étape, on débouche la bouteille
normalement et on fixe le bec de l'invention sur le
goulot G de la bouteille. Dans des conditions normales,
il n'y a aucune production de mousse intempestive.
Dans une deuxième étape, le consommateur incline
l'ensemble formé par la bouteille et le bec pour porter
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ce dernier à sa bouche au niveau de l'embouchure 12.
C'est à ce moment que le liquide sort de la bouteille
pour couler sur la face interne de la paroi 2 et c'est
également à ce moment que peut se produire une importante
quantité de mousse susceptible de remplir le volume
intérieur du dispositif, et même de s'échapper par
l'ouverture 11 située alors en position haute.
La mousse qui percute la face interne de la paroi 3
se casse, et le liquide formé coule en direction de
l'embouchure 12.
La mousse qui s'est éventuellement échappée par
l' ouverture 11 retombe en se cassant sur la face externe
de la paroi 3, et le liquide formé s'écoule sur cette
face externe, en direction de l'embouchure 12 également.
On remarquera que le dispositif de l'invention est
particulièrement adapté à la dégustation de champagne et
des vins effervescents, dont la pression (de l'ordre de
2, 5 à 5 kg) est trës supérieure à la pression des autres
boissons pétillantes, telles que les sodas ou la bière,
qui ne dépasse généralement pas 1 kg.
