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Mémoire descriptif
Domaine de l'invention
La présente invention concerne une pièce de semelle de chaussure ; plus
spécifiquement
une pièce dont la fonction est de retenir en place d'autres pièces qui
présentent des
incompatibilités techniques de collage ou d'assemblage.
Mise en contexte
Toute chaussure est constituée de deux parties distinctives : (empeigne et la
semelle.
Tandis que l'empeigne recouvre la partie supérieure du pied et assure la tenue
de la
chaussure, la semelle possède plusieurs fonctions, dont protéger le pied
contre la rigueur
du sol.
Différentes qualités sont recherchées en ce qui concerne la semelle (légèreté,
souplesse,
compressibilité, adhérence, durabilité, tenue, mémoire, etc.) et divers
matériaux répondent
plus ou moins efficacement à chacune de ces qualités recherchées. De plus, les
coûts
d'utilisation de ces divers matériaux varient.
C'est pourquoi une multitude de matières (caoutchoucs, polyuréthanes, EVA,
PVC,
polyuréthanes thermoplastiques, etc.), produites dans diverses formules et
diverses
densités, sont souvent combinées pour former une semelle à pièces multiples.
Par
exemple, la semelle de contact, qui touche directement le soi, requiert une
adhérence
optimale et exige d'autres qualités comme la résistance à l'abrasion, la
résistance à la
chaleur, etc. L'entre-semelle, qui épouse le dessous du pied, requiert à la
fois légèreté,
souplesse, propriété de compression, mémoire, etc. II existe donc des
avantages notoires
à combiner divers matériaux, diverses formules et diverses densités afin de
former une
semelle à pièces multiples et, conséquemment, à fonctions multiples.
Les parties qui composent ces semelles multi-pièces sont assemblées par
procédés de
collage (chimiquement ou à l'aide d'un agent adhésif) ou par d'autres procédés
bien
documentés dans le domaine de la fabrication de chaussures. Ä titre d'exemple,
plusieurs
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semelles sont assemblées par « vulcanisation », par « injection » ou cousues
selon
diverses techniques (Goodyear Welt, Opanka, Strobel, etc.) et de nombreuses
variantes.
Ces méthodes d'assemblage doivent tenir compte de la compatibilité des divers
matériaux,
formules et densités de l'ensemble des pièces qui forment la semelle. Des
composés de
familles rapprochées s'associent aisément tandis que des matières de familles
éloignées
présentent des problèmes d'assemblage, ce qui occasionne pour les concepteurs
et
fabricants de chaussures des incompatibilités techniques et/ou pour
l'utilisateur des bris
prématurés suite au décollage des parties qui constituent la semelle.
1o Description de l'art antérieur
Depuis quelques années, les concepteurs et fabricants de chaussures usent de
techniques
de plus en plus raffinées afin de créer et de produire des chaussures de plus
en plus
durable, confortable et sécuritaire.
Dans un premier temps, l'apparition de semelles injectées à double densité a
permis de
séparer les semelles en deux parties aux fonctions distinctes : l'entre-
semelle, à la fois
flexible et légère, offre à l'utilisateur un taux de compression élevée pour
absorber les
chocs. La semelle de contact, d'autre part, améliore la résistante à
l'abrasion - et
conséquemment la durabilité - de la chaussure. L'utilisation de semelles à
double densité
oblige cependant les concepteurs et fabricants à faire un compromis, en ce qui
concerne la
semelle de contact, entre un matériau très durable et un matériau très
adhérent. En effet, il
est bien connu qu'un matériau plus résistant à l'abrasion - et donc plus dense
et dur -
s'avère tout autant glissant. En ce qui concerne l'entre-semelle, les
concepteurs et
fabricants doivent choisir entre un matériau ultra léger - mais dont le taux
de compression
n'est pas optimal - et un matériau plus lourd - mais donc le taux de
compression et la
mémoire sont meilleurs. C'est pourquoi les semelles à double densité ont fait
place à des
semelles à triple et quadruple densités, puis à pièces multiples.
Différents brevets ont été déposés concernant la fabrication de ces semelles
multi-pièces.
Le brevet canadien 2153082, par exemple, suggère l'emploi d'une machine à
injection à
trois voies afin de fabriquer successivement trois couches superposées les
unes aux
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autres, la seconde couche traversant la troisième couche afin d'offrir deux
matières
différentes au contact du sol. Cette méthode de fabrication permet l'emploi
d'un matériau
très résistant à l'abrasion pour la troisième couche, tandis que la deuxième
couche
contribue à l'adhérence de la semelle. Or cette méthode de fabrication
nécessite l'emploi
de matériaux compatibles chimiquement puisque la première couche juxtapose la
seconde
et que la seconde juxtapose la troisième. II n'est pas possible, suivant une
telle méthode
de fabrication, d'utiliser une pièce - par exemple pour la deuxième couche -
qui soit
incompatible avec la première ou la troisième couche. De plus, il n'est pas
possible
d'utiliser un matériau qui ne soit « injectable », puisque ledit brevet
concerne
exclusivement l'emploi d'une machine à injection.
Le brevet canadien 2215511 ouvre la voie à l'insertion de deux pièces
distinctes au travers
d'une semelle de contact comportant une ou plusieurs fenêtres. La réalisation
préférentielle présentée dans ce brevet comporte deux fenêtres transparentes
par
lesquelles l'utilisateur peut observer les pièces d'amortissement. La semelle
de contact
comprend une surface pour épauler et soutenir fes fenêtres translucides. Or
l'objet de
l'invention concerne essentiellement l'idée selon laquelle l'utilisateur peut
observer les
pièces d'amortissement. Encore une fois, les pièces constituant les fenêtres
doivent être
chimiquement compatible avec la semelle qui les épaule et où elles sont
collées. Dans cet
optique, il s'avère impossible de combiner divers matériaux, diverses densités
et diverses
formules de familles éloignées dans une semelle à parties multiples.
L'invention ici décrite et revendiquée propose l'emploi d'une pièce
spécifiquement conçue
pour retenir et fixer solidement d'autres pièces d'une semelle (une ou
plusieurs pièces)
avec l'entre-semelle ou avec la partie la plus rapprochée de l'empeigne d'une
chaussure.
La présente invention se distingue essentiellement des brevets existants par
sa capacité à
assembler des pièces et/ou matériaux présentant des incompatibilités
techniques et,
conséquemment, des problématiques de collage ou d'assemblage. De plus, la
présente
invention se distingue par sa capacité à assembler des pièces provenant de
divers
procédés de fabrication - et donc fabriquées selon diverses techniques et à
l'aide de
diverses machines.
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Description des dessins
La FIGURE A représente une vue de profil d'une chaussure. On y distingue
l'EMPEIGNE (1),
traditionnellement formés de cuirs et/ou de matières textiles, de même que la
SEMELLE (2),
composée ici de deux parties constitutives : l'ENTRE-SEMELLE (3), également
nommée
« semelle de confort », et la SEMELLE DE CONTACT (4), également nommée «
semelle de
surface ».
La FIGURE B est une vue en perspective partiellement éclatée et arrachée d'une
semelle
comportant trois parties distinctives : l'ENTRE-SEMELLE (3), la SEMELLE DE
CONTACT (4) et Une
réalisation préférentielle d'Une SEMELLE DE SOUTIEN (5) dont l'invention est
ici décrite et
revendiquée. II est bon de noter que, dans la réalisation particulière
illustrée à la FIGURE B,
la SEMELLE DE CONTACT (4) se compose de deux pièces séparées, l'une sous le
talon et
l'autre sous la plante du pied. La configuration de la semelle de contact peut
cependant se
réaliser d'une multitude de façon. Dans la réalisation particuliëre illustrée
à la FIGURE B, la
SEMELLE DE CONTACT (4) qui se trouve sous la plante du pied peut être conçue
et fabriquée
dans une matière et/ou densité complètement différente (et selon des méthodes
et
procédés différents) de la SEMELLE DE CONTACT (4) qui se trouve sous le talon,
créant ainsi
une semelle à quatre pièces et fonctions distinctes.
La FIGURE C est une coupe verticale schématique au centre d'une chaussure, de
l'avant
vers l'arrière. On y distingue l'EMPEIGNE (1) et la SEMELLE (2), cette
dernière étant
COmpOSée de l'ENTRE-SEMELLE (3), d'Une SEMELLE DE CONTACT (4) à l'avant et au
talon, de
même que d'une réalisation préférentielle d'une SEMELLE DE SOUTIEN (5). II est
bon de
remarquer que la SEMELLE DE SOUTIEN (5) fixe solidement à l'avant et à
l'arrière les pièces
de la SEMELLE DE CONTACT (4) en empriSOnnant IeUrS PARTIES SAILLANTES (7) à
l'aide de sa
forme en « L ». Au centre, la SEMELLE DE SOUTIEN (5) superpose les pièces
avant et arrière
de la SEMELLE DE CONTACT (4) en les enchâssant de par sa forme en « U ».
La FIGURE D représente une coupe schématique perpendiculaire à la figure C,
situé à
l'avant de la Chaussure. On y distingue l'ENTRE-SEMELLE (3), la SEMELLE DE
CONTACT (4) et
une réalisation préférentielle de (a SEMELLE DE SOUTIEN (5). La forme en « L »
de cette
dernière chevauche la PARTIE SAILLANTE (7) de la SEMELLE DE CONTACT (4) et
emprisonne
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cette dernière entre la SEMELLE DE SOUTIEN (5) et l'ENTRE-SEMELLE (3). On
remarque
également que IeS SURFACES COMMUNES (6) entre la SEMELLE DE SOUTIEN (5) et
I'ENTRE-
SEMELLE (3) permettent un assemblage idéal et solide de ces deux pièces.
La FIGURE E représente également une coupe schématique perpendiculaire à la
figure C,
mais cette fois à l'arrière de la chaussure. On y distingue sensiblement les
mêmes
éléments et les mêmes configurations qu'à la frgure D, Soit l'ENTRE-SEMELLE
(3), la SEMELLE
DE CONTACT (4) et une réalisation préférentielle d'une SEMELLE DE SOUTIEN (5).
Tout comme
SUr la figure D, on remarque IeS REBORDS SAILLANTS (7) de la SEMELLE DE
CONTACT (4) qui
s'épaulent de chaque côté sur la partie en « L » de la SEMELLE DE SOUTIEN (5).
Enfin, les
SURFACES COMMUNES (6) à l'ENTRE-SEMELLE (3) et à la SEMELLE DE SOUTIEN (5)
permettent de
fixer solidement et de façon permanente la SEMELLE DE CONTACT (4). II est bon
de noter que
CeS SURFACES COMMUNES (6) sont tout à fait distinctives et propres à la
présente invention.
Description détaillée de l'invention
L'invention a pour objet de permettre l'assemblage de parties de semelle à
partir de
matériaux et/ou de formules et/ou de densités et/ou d'alliages qui, de par
leur nature ou
leur constitution, ne s'associent pas aisément chimiquement et/ou par divers
procédés de
collage et, conséquemment, occasionnent diverses problématiques
d'incompatibilités
techniques et/ou de bris prématurés suite au décollage desdites parties.
L'invention, nOmmÉe SEMELLE DE SOUTIEN (5), consiste en une pièce dont l'objet
est de
solidifier de façon permanente d'autres pièces (4) avec l'ENTRE-SEMELLE (3),
ou toutes
autres parties de la semelle susceptibles de présenter entre-elles quelque
problématique
d'incompatibilité technique, de collage ou d'assemblage. L'invention peut
également
solidifier des pièces directement avec l'empeigne ou avec quelque partie elle-
même fixée à
l'empeigne, et qu'importe le procédé d'assemblage de cette pièce à l'empeigne.
La nouveauté réside dans la manière de solidifier les pièces en les
emprisonnant à l'aide
de la SEMELLE DE SOUTIEN (5) qui, de par sa forme particulière en « L » (que
l'on distingue
sur les 5gures C et D) ou en « U », chevauche et/ou superpose les autres
pièces (4) et les
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retient bien en place. Ces dernières pièces (4) possèdent une forme en « L »
inversé ou un
REBORD SAILLANT (7) venant s'épauler sur la SEMELLE DE SOUTIEN (5) et
permettant à la
SEMELLE DE SOUTIEN (5) de les retenir solidement en place contre l'ENTRE-
SEMELLE (3),
contre l'EMPEIGNE (1) ou toute autre pièce assemblée à cette dernière.
Optionnellement, la SEMELLE DE SOUTIEN (5) peut être fabriquée dans une
matière ou alliage
chimiquement et physiquement compatible avec l'ensemble des autres pièces de
la
semelle. Cette « compatibilité transversale » a pour avantage d'augmenter la
solidité du
lien entre la SEMELLE DE SOUTIEN (5) et les tierces parties (3 et 4)
incompatibles entre-elles.
Toujours optionnellement, la SEMELLE DE SOUTIEN (5) peut être fabriquée dans
une matière
ayant une excellente résistance à l'abrasion et un excellent taux de flexion,
de façon à
contribuer - en plus de sa fonction première d'assemblage - à la durabilité de
la semelle
et, conséquemment, à la durabilité de la chaussure.
Pour permettre un assemblage durable des pièces qui présentent des
incompatibilités
avec l'EMPEIGNE (1), l'ENTRE-SEMELLE (3) OU toute autre partie liée â
l'EMPEIGNE (1) OU à
l'ENTRE-SEMELLE (3), la SEMELLE DE SOUTIEN (5) doit s'assembler de façon
solide et
permanente à l'EMPEIGNE (1) ou à l'ENTRE-SEMELLE (3) ou à toute autre partie
liée de façon
solide et permanente à l'EMPEIGNE (1) OU à l'ENTRE-SEMELLE (3), qu'importe le
procédé
d'assemblage utilisé. Une SURFACE DE CONTACT (6) solide et durable entre la
SEMELLE DE
SOUTIEN (5) et l'ENTRE-SEMELLE (3) - OU l'empeigne ou toute autre partie liée
à l'empeigne
ou à l'entre-semelle - apparaît comme un élément capital et constitutif de la
présente
invention.
Selon une réalisation préférentielle, une SEMELLE DE SOUTIEN (5) de
polyuréthane
thermoplastique (TPU) permet de fixer solidement deS SEMELLES DE CONTACT (4)
en
CâOUtChOUC aVeC Une ENTRE-SEMELLE (3) de polyuréthane (PU). Cela a pour
avantage de
combiner, dans une semelle durable et fonctionnelle, les avantages d'adhérence
et de
résistance à la chaleur du caoutchouc avec les avantages de légèreté, de
souplesse, de
compressibilité et de mémoïre du polyuréthane. De plus, la SEMELLE DE SOUTIEN
(5), dans la
réalisation préférentielle ici décrite, contribue à l'amélioration de la
résistance à l'abrasion
de par son matériau constitutif.
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L'invention s'avère utile à plusieurs égards. Elle permet de concevoir, créer,
fabriquer et
utiliser des semelles durables et fonctionnelles combinant diverses pièces qui
offrent des
qualités différentes : légèreté, flexibilité, adhérence, compressibilité,
mémoire, résistance à
l'abrasion, résistance thermique, résistances aux produits chimiques, etc.
L'invention s'avère nouvelle en ce qu'elle permet de concevoir, créer,
fabriquer et utiliser
des semelles dont les parties sont faites de matériaux et/ou formules et/ou
densités et/ou
alliages non chimiquement compatibles ou non aisément assemblables entre elles
par
collage et/ou autres méthodes traditionnelles d'assemblage.
L'apport inventif réside dans la manière donc la SEMELLE DE SOUTIEN (5) en
forme de « L »
ou de « U » sécurise entre elles des pièces séparées (4) en les chevauchant
et/ou les
superposant et/ou les emboîtant et/ou en épaulant (eUrS REBORDS SAILLANTS (7)
tout en
assurant un assemblage solide et durable de par IeS SURFACES DE CONTACTS (6)
entre
ladite SEMELLE DE SOUTIEN (5) et, SOit : l'EMPEIGNE (1), l'ENTRE-SEMELLE (3)
OU toute autre
partie liée de façon solide et permanente à l'empeigne ou à l'entre-semelle.
De cette façon, l'invention améliore la technique servant à assembler entre
elles les parties
d'une semelle de chaussure et améliore la qualité et la durabilité du résultat
de
l'assemblage des parties d'une semelle de chaussure multi-piéces.