Note: Descriptions are shown in the official language in which they were submitted.
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
Procédé d'oxygénothérapie percutanée hyperbare par projection
de fluorocarbones.
L'invention concerne un procédé de traitement médical,
physiothérapeutique ou cosmétique de la peau et des organes
sous-jacents d'un sujet humain ou animal par voie percutanée
ainsi qu'un dispositif pour la mise en oruvre d'un tel procédé et
une pièce à main pour un tel dispositif. Diverses méthodes de
rajeunissement de la peau sont déjà bien connues : les peelings
abrasifs, les peelings chimiques, le laser, les injections cutanées
locales, les implants dermatologiques. Ces méthodes sont
douloureuses et peuvent créer des effets secondaires
intolérance, allergie, brûlures et cicatrices.
En rhumatologie, les techniques physiothérapeutiques, comme
les massages, les bains de boue, la chaleur, la gymnastique
visent à réchauffer les tissus, activer la circulation et favorisent
une meilleure oxygénation de la peau, des muscles et des
articulations.
Cependant l'oxygénation des tissus est limitée par la durée de
l'effet physique apporté ainsi que par l'état circulatoire
préexistant.
En dermatologie, de nombreuses lésions de la peau pourraient
bénéficier d'un apport d'oxygène supplémentaire. Actuellement,
ce n'est généralement rendu possible que par des médicaments
vasodilatateurs dont l'effet est toutefois limité ou bien contre-
indiqué en cas d'inflammation tissulaire.
En médecine, l'oxygénation tissulaire est une technique utilisée
en réanimation et essentiellement par voie respiratoire.
Récemment, le développement de substitut artificiel
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
2
d'hémoglobine a livré la voie à l'oxygénothérapie par voie
injectable grâce aux fluorocarbones. Certaines de ces molécules
comme par exemple le perfluorodécalin sont capables de
traverser la peau et d'apporter de l'oxygène localement et à
distance.
En 1989, IWAI T. et al ont démontré l'effet bénéfique des bains
oxygénés enrichis en perfluorocarbone pour le traitement des
ulcères ischémiques des membres inférieurs.
Toutefois, aucune technique jusqu'à présent n'a eu recours à
l'oxygénothérapie par voie percutanée hyperbare au moyen d'un
gaz transporteur d'oxygène.
L'invention propose un procédé de traitement cosmétique,
esthétique, dermatologique, physiothérapeutique,
rhumatologique et médical à partir d'une région cutanée
humaine ou animale destiné à l'amélioration de l'oxygénation
tissulaire et delà du métabolisme des cellules et donc de
permettre la guérison, la cicatrisation et le rajeunissement
tissulaire.
La mise en oeuvre de ce procédé permet de favoriser la
pénétration de petites molécules neutres transporteuses
d'oxygène au travers de la peau sans créer d'effet secondaire.
Elle permet également de saturer d'oxygène ces molécules
transporteuses. Le traitement non seulement ne présente aucun
effet secondaire mais en plus il est agréablement vécu comme
un massage doux sans friction dont la température et l'intensité
sont réglables. Les sujets peuvent par conséquent reprendre
leur activité immédiatement.
Selon un premier aspect, l'invention propose un procédé de
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
3
traitement notamment cosmétique d'une région cutanée
comprenant l'étape consistant à projeter sous pression un gaz
froid, tiède ou chaud enrichi en oxygène et/ou en monoxyde
d'azote ou d'autres gaz médicaux sur la région à traiter au
moyen d'une tuyère de projection.
Selon un deuxième aspect, l'invention a pour objet un dispositif
de traitement percutané comprenant une tuyère de projection et
comprenant des moyens de mise en pression d'un gaz et au
moins d'un conduit disposé entre les moyens de mise en
pression et la tuyère de projection.
Selon un troisième aspect, l'invention comporte une pièce à main
comprenant une vanne pour ouvrir et fermer le circuit de
passage du gaz pressurisé, une molette de commande de
régularisation de la température du gaz et une molette de
commande d'une électrovanne qui régularise le débit du gaz.
Les objets et avantages de l'invention apparaissent dans la
description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans
lesquels :
- La figure 1 représente une vue schématique de face d'un
dispositif pour la mise en oeuvre selon l'invention;
- La figure 2 est une vue schématique des éléments qui
constituent le dispositif de la figure 1, selon un mode de
réalisation dans lequel le dispositif fonctionne en circuit
semi-fermé;
- La figure 3 est une vue schématique des éléments qui
représente un mode de réalisation dans lequel le dispositif
comprend des bonbonnes de différents gaz destinés à être
projetés sur la peau;
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
4
- La figure 4 est une vue en coupe d'une pièce à main
faisant partie de la figure 1 selon un mode de réalisation
comprenant une tuyère de projection d'un gaz sous
pression.
Le procédé selon l'invention est destiné à sursaturer d'oxygène
et/ou de monoxyde d'azote ou d'autres gaz médicaux des
molécules de perfluorocarbones et à favoriser leurs passages au
travers de la peau par projection hyperbare.
Selon l'invention, ce procédé comprend l'étape consistant à
projeter par une tuyère un gaz sous pression sur une région
cutanée à traiter.
Ce procédé est réalisé par un dispositif (1) tel que celui
représenté sur la figure 1. Ce dispositif comprend un logement
(2) dans lequel des moyens de mise en pression d'un gaz et des
moyens d'aspiration dudit gaz sont disposés, un flacon (3) qui
contient des perfluorocarbones, une bonbonne d'oxygène (4),
une bonbonne de monoxyde d'azote (5), une bonbonne d'un
autre gaz médical (6), une console de commande (7), ainsi
qu'une pièce à main (8) destinée au praticien de l'art pour
mettre en action ledit procédé.
Selon un mode de réalisation, représenté sur la figure 2, les
moyens de mise en pression du gaz comprennent une pompe
d'aspiration et de compression (9)à piston ou à membrane
préférentiellement apte à conférer au gaz une pression pouvant
varier entre 0,01 et 20 bars. Lesdits moyens de pression sont
associés à des moyens de contrôle et de mesure de la pression
et de la température comprenant dans le sens de circulation du
gaz, un amortisseur (10),un pressostat (11), un manomètre(12),
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
un décompresseur (13), une électrovanne (14) et une résistance
chauffante (15) destinée à réchauffer le gaz propulsé et un
thermostat (16).
Un conduit (17) amène le gaz pressurisé jusqu'à la pièce à main
5 (8) par laquelle ledit gaz est projeté sur une région cutanée.
Après avoir été projeté sur la peau, le gaz est partiellement
aspiré au travers d'un conduit (18) relié à l'entrée de la pompe
d'aspiration (19).
La pièce à main (8) comprend un moyen de récupération (20)du
gaz en forme de cône dont la base est orientée vers la peau et le
sommet se prolonge par un embout vissable (21) ou emboîtable
sur l'extrémité de la pièce à main (8). Ledit moyen de
récupération du gaz est en communication avec le conduit (18).
Le conduit (18) comprend également des moyens de filtration de
particules macroscopiques (22) et de particules microscopiques
(23) pour assurer la propreté et la stérilité des gaz aspirés.
C'est sur ce conduit (18) que sont installés les moyens de
mélange et de saturation des gaz projetés représentés par une
chambre (24).
Les fluorocarbones présentent une tension de vapeur qui est
respectivement pour le perfluorodécalin de 12,7 mm de mercure
et pour la perfluorotripropylamine de 20 mm de mercure à 37 C.
La vapeur des fluorocarbones est issue d'un flacon (3) et pénètre
dans la chambre (24) par l'intermédiaire de moyen de
connection (25).
Le flacon (3) est réchauffé par un bain-marie (26) destiné à
augmenter la tension de vapeur des fluorocarbones dans la
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
6
chambre (24). Le bain-marie (26) dispose d'un moyen de
contrôle de la température (27).
Selon un mode de réalisation représenté par la figure 3, de
l'oxygène pur issu d'une bonbonne (4) et/ou du monoxyde
d'azote issu d'une bonbonne (5) ou d'une bonbonne d'un autre
gaz médical (6) sont pulvérisés dans la chambre (24) afin de
saturer les molécules de fluorocarbones en oxygène et/ou en
monoxyde d'azote ou en un autre gaz médical.
La figure 4 représente la pièce à main (8) qui englobe le conduit
(17) relié à la tuyère (27), le cône d'aspiration (20) relié au
conduit (18). Pour cette disposition le cône d'aspiration (20) est
en communication avec le conduit (18) au travers d'un canai
(29).
Cette pièce à main comprend les divers moyens de commande
comprenant une vanne(30) pour ouvrir ou fermer le circuit de
passage du gaz pressurisé, une molette de réglage (31) du
thermostat (16) qui contrôle la température du gaz propulsé
dans le système, une molette de commande (32) de
l'électrovanne (14) qui règle le débit du gaz projeté.
Un mode de réalisation du procédé selon l'invention est décrit à
présent.
La peau du sujet à traiter est nettoyée au savon liquide suivi
d'une étape de peeling léger à l'acide glycolique sous forme de
gel à 70% tamponné à ph 3. Cette étape permet de mieux faire
pénétrer les molécules de fluorocarbones dans la peau. Le gaz
de fluorocarbones est préparé dans un flacon partiellement
rempli d'une émulsion de fluorocarbones liquides, disponible
dans le commerce sous l'appelation Fluosoi DA, par exemple.
CA 02575834 2007-02-02
WO 2006/018731 PCT/IB2005/002829
7
Le flacon de Fluosol DA est chauffé au bain marie à une
température comprise entre 200 et 120 . L'élévation de la
température a pour but d'augmenter la tension de vapeur du
Fluosol DA et donc la quantité de gaz transporteur d'oxygène
dans le circuit dirigé vers la peau.
De l'oxygène et/ou du monoxyde d'azote, disponibles dans le
commerce sous forme de bonbonnes peuvent également être
mélangés à la vapeur de Fluosol DA par injection dans la
chambre (24) de mélange de gaz.
La mise en oeuvre de la pompe (9) va d'autre part aspirer le
mélange gazeux fluorocarbone-oxygène et/ou monoxyde d'azote
à pression atmosphérique et le refouler à pression hyperbare
vers la peau au moyen de la tuyère (28) de projection.
La pression de projection est réglée au maximum de sa
puissance pour assurer la plus forte pénétration des molécules
de gaz mais en deçà du seuil de la douleur ressentie par le sujet.
Dans un exemple particulier, les pressions utilisées sont
comprises entre 1 et 5 bars.
Dans un exemple particulier, les débits utilisés sont compris
entre 1 à 300 litres par minute et plus souvent entre 5 et 50
litres par minute. La durée de cette étape est de l'ordre de dix
minutes.
D'autres gaz peuvent être utilisés tels que l'ozone, le chlore pour
leur propriétés désinfectantes. De même que toute molécule
chimique susceptible de présenter une tension vapeur suffisante
peut être utilisée dans un contexte thérapeutique précis. C'est le
cas pour le phénol, le camphre, le menthol, les huiles
essentielles, etc....