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Bobinoir à course secondaire pilotée
La présente invention est relative à un dispositif permettant d'assurer
l'étirage et l'enroulement de fils thermoplastiques, notamment de verre.
On rappelle que la fabrication de fils de verre de renforcement résulte
d'un processus industriel complexe qui consiste à obtenir des fils à partir de
filets de verre fondu s'écoulant au travers des orifices de filières. Ces
filets sont
étirés sous forme de filaments continus, puis ces filaments sont rassemblés en
mèche, lesquelles sont ensuite collectées sous forme d'enroulements.
Au sens de l'invention, les enroulements se présentent sous forme de
bobines, ou plus précisément encore sous forme de gâteaux , ces gâteaux
étant destinés plus particulièrement pour des applications relevant du
renforcement.
La mise sous forme de gâteau est réalisée à l'aide de bobinoirs, qui
comme leur nom l'indique, sont chargés d'enrouler à très haute vitesse
(environ
à 50 mètres par seconde) les fils de verre qui ont été préalablement ensimés.
Ces bobinoirs assurent l'étirage et l'enroulement de ces filaments et les
paramètres de fonctionnement de ces bobinoirs conditionnent avec ceux de la
filière les caractéristiques dimensionnelles du fil, notamment le titre
exprimé en
tex (le tex étant le poids en grammes de 1000 mètres de fibres ou fils).
Ainsi, pour garantir un titre constant du fil durant toute la phase
d'élaboration du gâteau malgré l'augmentation de son diamètre, la vitesse de
l'organe d'enroulement du bobinoir est asservie de manière à assurer une
vitesse
linéaire d'enroulement du fil constante bien que sa vitesse angulaire varie,
cet
asservissement de vitesse étant réalisé en faisant diminuer la vitesse de
rotation
de la broche qui supporte le gâteau en fonction de l'augmentation de son
diamètre.
Un autre paramètre important qui conditionne l'obtention d'un gâteau de
qualité optimale consiste dans son aptitude à être facilement déroulé, sans
présence de boucles, de noeuds parasites, avec limitation des frottements.
Cette
aptitude au déroulement est déterminée par la nature de la loi de construction
(qui détermine le grossissement du gâteau) qui a été générée par le bobinoir
au
cours de la formation du gâteau. Cette loi de construction intègre de nombreux
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paramètres, dont l'un des plus importants est constitué par le rapport de
croisure, souvent appelé RC et le titre du fil.
Pour imprimer un rapport de croisure donné à un gâteau, les bobinoirs de
l'art antérieur, qui sont essentiellement constitués d'un châssis généralement
positionné en dessous d'une filière, ce châssis supportant le dispositif
d'encroisure et au moins une broche mobile en rotation, cette broche étant
adaptée d'une part, pour générer le gâteau et d'autre part, pour supporter ce
dernier, génèrent une cinématique ou une course particulière au fil à partir
de
la combinaison de deux mouvements : un premier mouvement qui imprime une
course primaire au fil et un second mouvement qui imprime une course
secondaire au fil, les premier et second mouvements sont généralement
appliqués par un unique organe à mouvement combiné qui est plus généralement
connu sous le nom de dispositif d'encroisure qui est de manière classique une
hélice ou tout autre dispositif équivalent tel que notamment une roue à gorge
hélicoïdale, qui puisse décrire tout ou partie de la longueur du gâteau.
Le dispositif d'encroisure assure donc la répartition axiale des fils le long
de plusieurs gâteaux par la combinaison de deux mouvements de va et vient
parallèles à l'axe de la broche, ce sous-ensemble étant généralement constitué
principalement :
- d'un axe rotatif motorisé sur lequel est monté le dispositif
d'encroisure proprement dit, qui assure le premier mouvement de va-
et-vient de la mèche, appelé mouvement primaire ou Cl, par un
contact périphérique entre le dispositif d'encroisure et les fils, de
manière à faire glisser les fils d'un coté à l'autre de ce dernier dans
un mouvement rapide,
- d'un élément mobile qui supporte l'ensemble et qui suit le deuxième
mouvement lent de va et vient de la mèche, appelé mouvement
secondaire ou C2.
Selon ce mode de réalisation, les mèches de fils sont mobiles avec le
dispositif d'encroisure et la broche supportant le gâteau est fixe en
translation
et mobile en rotation.
En variante au système précédent, la course secondaire C2 est obtenue
par une translation axiale de la broche supportant le gâteau. Selon ce
deuxième
mode de réalisation, les mèches de fils et le dispositif d'encroisure sont
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immobiles selon l'axe de translation horizontale (mais mobile en rotation) et
la
broche supportant le gâteau est mobile en translation et en rotation.
Ces 2 principes de bobinage ont pour particularité de générer des bobines
globalement cylindriques à flancs coniques appelées gâteaux dont la
longueur est fonction des courses primaire et secondaire imposées à la mèche ;
ces gâteaux étant destinés à être repris dans le procédé de transformation
pour
être dévidés par l'extérieur (sens inverse du bobinage) pour être ensuite
rembobinés ou travaillés sous une autre forme.
Or, le dévidage d'un tel gâteau peut s'avérer problématique. Il est en
effet difficile d'arriver à maîtriser le dévidage d'une bobine et sa tenue en
tant
que telle, car interviennent alors plusieurs paramètres comme l'ensimage qui
recouvre la fibre ou encore la tension de fibrage de cette dernière, même si
leur
influence est grande ces paramètres sont tout les deux souvent imposés par le
procédé ou l'utilisation final du produit et il est très difficile de les
modifier.
Une première solution permettant de prendre en compte ces problèmes
de dévidage consiste à modifier le rapport de croisure est le rapport entre la
vitesse de bobinage et la vitesse de battement du fil du mouvement primaire.
En modifiant la valeur de ce paramètre, il est possible de modifier l'angle
d'enroulement des fils sur la bobine, ce qui a pour effet d'agir directement
sur
l'arrangement des spires, on pourra ainsi moduler ce paramètre pour obtenir le
meilleur compromis de qualité de tenue de bobine nécessaire lors des diverses
manipulations du procédé de fabrication et de qualité de dévidage du fil qui
est
primordial à son utilisation lors des différents procédé de transformation du
fil.
Néanmoins, l'évolution des produits tendant vers l'obtention de bobines de
plus en plus grosses, avec des nouveaux types d'ensimages et des cadences de
bobinage de plus en plus rapide, le seul réglage du rapport de croisure rend
difficile l'optimisation au meilleur compromis des critères de qualité que
sont la
tenue de la bobine et son dévidage.
De plus, compte tenu de cette nouvelle contrainte (obtention de bobines de
plus en plus grosses), il se pose alors le problème du séchage de ces
dernières.
En effet, le séchage des gâteaux après bobinage est un élément important et
délicat du procédé car on cherche à évacuer un maximum d'humidité en un
minimum de temps et ceci sans dégradation du produits, pour cela il faut
permettre à l'eau emprisonné au coeur de l'enroulement de s'évacuer facilement
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,
,
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en arrangeant les spires de manière à créer des canaux d'évacuation qui vont
permettre une meilleure aération de l'enroulement.
Cet arrangement particulier des spires permettant cette porosité du
gâteaux s'obtient qu'avec un nombre limité de rapports de croisures, ce qui
limite
du même coup les possibilités d'optimisation de ce rapport pour l'obtention
d'une
bonne tenu du gâteaux.
Plus généralement encore, il ne suffit pas de produire des gâteaux de plus
en plus gros, pouvant être séchés et dévidés de manière optimale, il convient
au
surplus que ces gâteaux présentent un meilleur remplissage. Pour améliorer la
rentabilité de chaque enroulement il est en effet souhaitable d'augmenter leur
remplissage à encombrement équivalent (longueur et diamètres intérieur et
extérieur) tout en garantissant leur bonne tenue, le seul moyen consisterait à
avoir
une bobine avec des flancs orientés sensiblement perpendiculairement à l'axe
de
la bobine. Or, pour obtenir un tel résultat, ceci impliquerait une course
primaire
très petite qui n'est pas compatible avec la tenue de l'enroulement.
La présente invention vise donc à prendre les problématiques
précédemment mentionnées en proposant des perfectionnements apportés au
dispositif d'encroisure.
A cet effet, le bobinoir selon l'invention, essentiellement constitué d'un
châssis, ce châssis comportant au moins une broche adaptée pour supporter au
moins un gâteau, ladite broche étant mobile en rotation autour d'un premier
axe sensiblement perpendiculaire au diamètre du gâteau, et au moins un
dispositif d'encroisure adapté pour te dépôt d'au moins un fil sur la broche
selon un premier mouvement de va-et-vient, le fil étant en outre déposé sur la
broche par un organe de suivi selon un deuxième mouvement de va-et-vient, se
caractérise en ce que l'organe de suivi comporte un dispositif de pilotage du
deuxième mouvement de va-et-vient.
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4a
Selon un aspect, le bobinoir selon l'invention comprend: un châssis
comportant au moins une broche adaptée pour supporter au moins un gâteau,
ladite broche étant mobile en rotation autour d'un premier axe sensiblement
perpendiculaire au diamètre du gâteau; et au moins un dispositif d'encroisure
adapté pour le dépôt d'au moins un fil sur la broche selon un premier
mouvement
de va-et-vient, le fil étant en outre déposé sur la broche par un organe de
suivi
selon un deuxième mouvement de va-et-vient. L'organe de suivi comporte un
dispositif de pilotage du deuxième mouvement de va-et-vient, ce dispositif de
pilotage permettant de contrôler continûment au moins un paramètre
cinématique du deuxième mouvement de va-et-vient, et est configuré de manière
à déterminer en tous moments les actions du servomoteur sur le deuxième
mouvement de va-et-vient et rend le rapport de croisure d'une vitesse de la
broche sur une vitesse du dispositif d'encroisure (Vbat) et une vitesse du
deuxième
mouvement de va-et-vient variable, obtenant de ce fait un premier angle
d'enroulement développé suite à une augmentation du diamètre du gâteau
différent d'un deuxième angle d'enroulement obtenu lorsque le rapport de
croisure et la vitesse du deuxième mouvement de va-et-vient sont constants,
les
premier et deuxième angles d'enroulement étant déterminés à partir d'une
équation
tan a = Vbat f Vfil
dans laquelle a représente un angle d'enroulement développé et Vfii représente
une vitesse d'étirage constante.
Grâce à ce dispositif de pilotage, on introduit un paramètre de réglage
permettant de piloter de manière optimale la cinématique du deuxième
mouvement de va-et-vient du dispositif d'encroisure au cours du bobinage du
gâteau.
Dans des modes de réalisation préférés de l'invention, on peut
éventuellement avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions
suivantes :
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- l'organe de suivi coopère avec le dispositif d'encroisure,
- l'organe de suivi coopère avec la broche,
- le dispositif de pilotage comporte un servomoteur permettant de
contrôler continûment au moins l'une au moins des grandeurs
cinématiques du deuxième mouvement de va-et-vient,
- les grandeurs cinématiques sont choisies parmi la vitesse et la position
- le dispositif d'encroisure comprend au moins une hélice montée mobile
en rotation autour d'un deuxième axe sensiblement parallèle au
premier axe,
- le dispositif d'encroisure comprend au moins une roue pourvue d'au
moins une gorge, cette gorge étant adaptée pour positionner et guider
au moins un fil, ladite roue étant mobile en rotation autour d'un
deuxième axe sensiblement parallèle au premier axe,
- la broche est fixée à un barillet, ledit barillet étant monté mobile en
rotation par rapport au châssis selon un troisième axe de rotation
sensiblement parallèle aux dits premier et second axes,
- le barillet comporte au moins deux broches sensiblement positionnées
selon des positions uniformément réparties selon le troisième axe de
rotation,
- la broche est mue en rotation par l'intermédiaire d'une chaîne
cinématique comportant un moteur intégré dans ladite broche,
- la broche et son moteur d'entraînement sont solidaires d'un
actionneur linéaire, ledit actionneur étant adapté pour assurer le
mouvement de va- et-vient de ladite broche,
- la/les hélice(s) et son/leur moteur d'entraînement sont solidaires d'un
actionneur linéaire, ledit actionneur étant adapté pour assurer le
mouvement de va-et-vient de la/lesdites hélice(s),
- la broche et son moteur d'entraînement sont solidaires d'un
actionneur linéaire, ledit actionneur étant adapté pour assurer le
mouvement de va- et-vient de ladite broche.
D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours
de la description suivante d'une de ses formes de réalisation, donnée à titre
d'exemple non limitatif, en regard des dessins joints.
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Sur les dessins :
- La figure 1 est une vue de face d'un bobinoir selon l'invention,
- La figure 2 est une vue de côté du bobinoir illustrant les mouvements
de va-et-vient des courses primaire et secondaire
- La figure 3 est une vue de côté du bobinoir illustrant les mouvements
de va-et-vient de course primaire et secondaire selon une variante de
réalisation,
- Les figures 4a et 4b illustrent des profils de gâteau obtenu par un
bobinoir selon l'art antérieur,
- Les figures 5a et 5b illustrent des profils de gâteau obtenu par un
bobinoir selon l'invention.
Selon un mode préféré de réalisation d'un bobinoir 1 selon l'invention
illustré en figure 1, celui-ci comporte un châssis 2 métallique obtenu par une
technique de mécano soudages d'éléments métalliques préalablement usinés ou
disponibles en standard dans le commerce. Ce châssis 2 comporte
essentiellement une embase 3 sensiblement rectangulaire reposant sur des pieds
judicieusement placés de manière à correspondre au gabarit ou à l'écartement
des fourches d'un transpalette ou d'un dispositif de manutention analogue afin
de faciliter l'implantation de ce bobinoir dans une position de fibrage.
Sur cette embase est assemblée une structure fermée 4 en partie capotée
qui est destinée à recevoir tous les composants nécessaires au fonctionnement
du bobinoir 1. A ce titre, et de manière non limitative, cette structure
fermée
conformée en armoire est pourvue des dispositifs de contrôle et de commande
nécessaires aux diverses régulations des différents organes qui seront décrits
plus loin dans la présente description, de réseaux, hydrauliques, électriques,
d'air comprimé, et d'autres fluides nécessaires au fonctionnement desdits
organes
Sur la structure fermée 4 coopère un barillet 5 qui fait saillie
latéralement. Ce barillet 5 est monté mobile en rotation autour d'un axe de
rotation (appelé troisième axe de rotation) et est maintenu au sein d'une des
parois de la structure fermée par l'intermédiaire d'une pluralité d'organes de
guidage (couronne à billes, glissière à billes par exemple). On prévoit par
ailleurs de motoriser ce barillet 5 afin qu'il puisse décrire et indexer une
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pluralité de positions angulaires par rapport au châssis 2, au cours du
bobinage
des gâteaux.
En effet ce barillet 5 constitue un ensemble support de broches. Sur la
figure 1, on remarque que le barillet 5 dispose de deux broches 6, 7, selon
des
positions diamétralement opposées (on pourrait concevoir un barillet ne
disposant que d'une seule broche [s'il n'y a qu'une broche, il n'y a pas
besoin de
barillet mais il n'est pas possible de faire la relance automatique] ou au
contraire un barillet comportant au moins trois, quatre broches, voire plus,
suivant l'encombrement dont on dispose et les capacités de la filière
positionnée
en amont). Au sein du bobinoir, le barillet 5 permet d'amener une broche
préalablement déchargée et munie d'au moins une manchette vierge (au sens de
l'invention, une manchette est un support en matière plastique ou en carton
qui
est destinée à recevoir l'enroulement de fils ou le gâteau) en position de
bobinage et une autre broche disposant de ses manchettes pleines en position
de
déchargement par des rotations de 1800 (si le barillet comporte deux broches,
comme cela apparaît au niveau des exemples).
Grâce à la motorisation du barillet 5 et à une régulation de sa position
et/ou de sa vitesse angulaires, par l'intermédiaire par exemple d'un
asservissement du nombre de tours du moto-réducteur chargé d'entraîner le
barillet, ce moto-réducteur étant en prise par exemple avec le barillet 5 au
niveau de son arbre moteur par une liaison du type engrenage, il devient
possible de positionner la broche active sensiblement à l'aplomb du fil et
qu'elle
recule ou s'écarte de sa position angulaire d'origine durant le grossissement
du
gâteau de manière à conserver une géométrie fixe.
Chacune des broches 6, 7 solidaires du barillet 5 constitue un ensemble
tournant adapté pour bobiner le fil sur une manchette préalablement introduite
sur le fourreau ou le nez de broche. Ce bobinage s'effectue selon un premier
axe
de rotation sensiblement parallèle à l'axe de rotation du barillet 5 par
rapport à
la structure du bâti 2. Outre un mouvement de rotation provoqué par un moteur
à rotor intégré dans la broche autour ce premier axe, la broche peut être
adaptée pour pouvoir réaliser une course de va-et-vient parallèlement au
premier axe de rotation (mouvement de course secondaire C2), dans le cas
contraire, c'est le système d'encroisure qui le sera de la même façon
(mouvement de course secondaire C2). Ce mouvement de va-et-vient est
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provoqué par un actionneur motorisé à mouvement linéaire (vis à billes par
exemple) solidaire d'une part, du barillet ou du châssis et d'autre part, du
corps
de la broche.
Sur la figure, il apparaît un autre élément qui est essentiel pour la
réalisation d'un gâteau. Il s'agit du dispositif d'encroisure 8 du fil sur la
broche 6
ou 7. Dans cet exemple, il s'agit d'une hélice. Cette hélice est mue en
rotation
par un organe moteur, autour d'un arbre coaxial à un deuxième axe
sensiblement parallèle à ceux précédemment mentionnés. La vitesse de rotation
de l'organe d'entraînement de l'hélice est régulée en fonction de la loi de
construction du gâteau, et on prévoit que ces dispositifs de contrôle et de
commande soient intégrés au sein de la structure 2 formant bâti.
Bien entendu, si l'on veut réaliser plusieurs gâteaux simultanément sur la
même broche 6 ou 7, on adaptera le nombre d'hélices 8 en conséquence, et
l'arbre support d'hélice comportera un train d'hélices, dont le nombre sera
égal
au nombre de gâteaux que l'on désire.
Le mouvement de rotation de l'hélice se traduit au niveau du fil par un
mouvement d'oscillations ou de battements dont l'amplitude et la fréquence
sont réglables en fonction des valeurs du rapport de croisure souhaité. La
fréquence est déterminée en fonction de la vitesse de rotation et l'amplitude
est fonction de la géométrie de l'hélice.
D'autres dispositifs non représentés sur la figure 1 peuvent être envisagés
en substitution à l'hélice. Il peut s'agir d'une roue pourvue d'au moins une
gorge, cette gorge étant adaptée pour positionner et guider au moins un fil,
ladite roue étant mobile en rotation autour d'un deuxième axe sensiblement
parallèle au premier axe.
Quel que soit le mode de réalisation du dispositif d'encroisure 8, celui-ci
réalise un mouvement dit de course primaire ou Cl et fonctionne en régulation
de vitesse et éventuellement de position avec le va-et-vient de la broche 6 ou
7
qui constitue le mouvement dit de course secondaire C2, selon la variante de
réalisation illustrée en figure 3, la mise en mouvement de la broche 6 ou 7
selon
un mouvement de va-et-vient selon une direction parallèle à son axe de
rotation
étant réalisée par un actionneur M2 en prise à l'aide d'une chaîne cinématique
avec l'arbre support de broche.
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Selon une autre variante de réalisation illustrée en figure 2, le dispositif
d'encroisure 8 est monté sur un axe rotatif motorisé grâce à un moteur Ml, qui
assure le premier mouvement de va-et-vient de la mèche, appelé mouvement
primaire ou Cl. Cet ensemble coopère par le biais d'une chaîne cinématique 14
du type vis-écrou ou similaire mis en mouvement à l'aide d'un actionneur M2
(moteur par exemple) permettant d'imprimer à cet ensemble un mouvement de
translation selon un axe sensiblement parallèle à l'axe de rotation du
dispositif
d'encroisure de manière à conférer à ce dernier un mouvement de va-et-vient
supplémentaire appelé mouvement secondaire ou C2.
Quelle que soit la variante de réalisation illustrée en figure 2 ou en figure
3, on remarque que l'actionneur M2 est muni d'un organe de pilotage 12
supplémentaire du type servomoteur asservi en position et/ou en vitesse
permettant de contrôler continûment la cinématique de déplacement (en vitesse
et/ou en position) de l'actionneur chargé d'imprimer le mouvement de va-et-
vient secondaire C2.
Selon un avantage de l'invention, les courses primaire et secondaire du
bobinoir 1 sont découplées à l'aide de l'organe de pilotage 12. Cet organe de
pilotage 12 supplémentaire offre des possibilités de réglages et
d'optimisation
de l'arrangement des spires qui peuvent résoudre les problèmes de tenu des
gâteaux à un rapport de croisure donnée répondant à un besoin de dévidage ou à
un besoin de séchage. Les variations de cet organe de pilotage peuvent aussi
permettre d'augmenter la quantité de fils déposée aux extrémités du gâteaux
afin de favoriser leur remplissage.
D'autres sous-ensembles nécessaires au fonctionnement du bobinoir 1 sont
intégrés au sein du châssis 2. Ainsi, au niveau de l'embase 3 du châssis 2 est
positionné un tire-fil 9. Un tire-fil 9 est un ensemble d'entraînement du fil
qui
est utilisé lors de la relance, la relance étant une phase transitoire
préalable à
une phase de bobinage. A cette fin, le fil est étiré par un train de galets
motorisés, à parois lisses ou à reliefs (les fils sont amenés à des conditions
de
fonctionnement compatibles avec la prise des fils dans le nez de broche lors
du
démarrage de la phase de bobinage).
Le bobinoir comporte au moins un éjecteur rotatif 10 et au moins un
éjecteur droit 11, ceux-ci font saillie latéralement par rapport à la
structure
fermée 2 et à l'aplomb du barillet 5.
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L'éjecteur rotatif 10 ou le dispositif d'escamotage est constitué par un
bras articulé à l'une de ses extrémités au niveau de la structure fermée du
bâti
2, son extrémité libre est adaptée pour saisir et déplacer les fils entre une
première position dans laquelle les fils sont en prise avec le dispositif
d'encroisure 8 du fil (l'hélice par exemple) et une deuxième position dans
laquelle les fils sont escamotés par rapport audit dispositif d'encroisure 8.
Le
mouvement angulaire de l'éjecteur rotatif 10 est réalisé lors du changement de
broche 6 ou 7 (pivotement de 180 du barillet 5).
L'éjecteur droit 11 est comme son nom l'indique un bras sensiblement
rectiligne. Faisant saillie latéralement comme l'éjecteur rotatif 10 par
rapport à
une paroi latérale de la structure fermée du bâti 2, il peut occuper deux
positions : une position de repos dans laquelle il est en retrait du trajet du
fil, et
une position de travail dans laquelle il maintient le fil au-dessus du nez de
broche 6 ou 7 lors de la relance. Cette position de travail est également
occupée
lors d'une opération de transfert (rotation du barillet, et passage d'une
broche
avec des gâteaux enroulés, à une broche avec des manchettes vides).
Au voisinage du dispositif d'encroisure fil 8 (hélice par exemple) est
positionné un organe de nettoyage (non visible sur les figures) dudit
dispositif de
positionnement par aspersion d'un fluide sous pression.
Au fur et à mesure du bobinage (de l'accroissement de l'épaisseur de fils
au niveau des gâteaux), le barillet 5 effectue une correction angulaire par
rotation et indexation de sa position angulaire autour de son axe de manière à
éloigner la broche active - celle où s'effectue le bobinage du dispositif -
de
la périphérie du dispositif de positionnement et de guidage du fil, de manière
à
conserver une géométrie fixe.
Le bobinage est actif, les mouvements de course primaire et course
secondaire sont pilotés par le dispositif de pilotage 12 afin de se conformer
à la
loi de construction.
Comme on peut le voir au niveau des figures 4a et 4b, le gâteau obtenu
par le bobinage d'une mèche de fils à l'aide d'un bobinoir de l'art antérieur
évolue au cours de sa construction de la manière suivante : l'angle a qui est
l'angle d'enroulement (angle développé tel que : tang a = Vbat/ VO passe à une
valeur a', qui est inférieure. Au cours de ce bobinage, la vitesse de la
course
secondaire est restée constante à une valeur V2 ainsi que le rapport de
croisure
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K. (le rapport de croisure K étant défini comme le rapport de la vitesse de la
broche sur la vitesse du dispositif d'encroisure Vbat ).
On rappelle que pour un garder un titre constant au cours d'un bobinage il
est nécessaire de maintenir une vitesse d'étirage constante (VO, on a donc
nécessairement la vitesse de la broche qui diminue (du fait de l'augmentation
de
diamètre) et comme K est constant, la vitesse du dispositif d'encroisure Vbat
doit
diminuer dans les mêmes proportions. Comme
Vbat diminue et que Vfil
nécessairement a est plus petit et est égal à a'.
Maintenant étudions le bobinage d'un gâteau à l'aide d'un bobinoir selon
l'invention, c'est-à-dire pourvu du dispositif de pilotage 12 du mouvement de
course secondaire C2. On peut donc avoir K variable et V2 variable.
Comme on peut le voir au niveau des figures 5a et 5b qui montrent
l'évolution de la construction du gâteau au cours du bobinage, les angles a'
et
a" sont différents ; dans l'exemple a est plus proche de a' que de a", et il
est
possible d'accumuler ou de bobiner du fil sur les flancs du gâteau (au dessus
du
trait mixte, comparaison entre figure 4b et 5 b). Afin de pouvoir faire varier
la
vitesse et/ou la position de la course secondaire C2 au cours du bobinage, le
dispositif de pilotage est contrôlé par un automate programmable et d'un
logiciel adhoc qui détermine à tous moments les actions sur le servomoteur
agissant sur la course C2.
