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INSTRUMENT D'ECRITURE COMPRENANT UN DISPOSITIF DE
MISE A L'AIR LIBRE DU RESERVOIR
La présente invention concerne un instrument d'écriture qui comprend
un réservoir d'encre, une pointe d'écriture et un dispositif de mise à l'air
libre du
réservoir.
Le dispositif de mise à l'air libre du réservoir possède une fonction de
tampon d'encre. Il permet d'absorber un éventuel épanchement d'une partie de
l'encre contenue dans le réservoir, qui se répandrait sinon à l'extérieur de
l'instrument par la pointe d'écriture. Un tel épanchement d'encre peut être
provoqué, par exemple, par une variation de température causée,.par,
uncQ.ntact
prolongé avec la main d'un utilisateur. II peut aussi être provoqué pâr ûne
surpression dans le réservoir causée par un choc sur l'instrument d'écriture.
En outre, lors d'une utilisation de l'instrument d'écriture, l'encre s'éçoule
à partir du réservoir vers la pointe, et sort de la pointe lorsque celle-ci
est
déplacée contre un support d'écriture, tel qu'une feuille-de papier. Le
réservoir
est alors progressivement vidé de l'encre, et il est nécessaire de laisser
entrer
dans le réservoir un volume d'air équivalent à celui de l'encre consommée,
pour
éviter un arrêt de l'écoulement de l'encre. Une autre fonction du dispositif
de
mise à l'air libre du réservoir est donc d'équilibrer la pression dans ce
dernier
par rapport à la pression de l'air présente à l'extérieur de l'instrument
d'écriture,
de sorte que l'encre continue à s'écouler par capillarité depuis le réservoir
jusqu'à la pointe d'écriture.
Plusieurs modes de réalisation d'un dispositif de mise à l'air libre du
réservoir sont connus. On connaît, notamment des documents US 4,556,336 et
US 6,474,894, des dispositifs de mise à l'air libre du réservoir qui
comprennent
un ensemble de chicanes. L'ensemble de chicanes forme un labyrinthe qui relie
le réservoir d'encre à un orifice ouvert sur l'extérieur de l'instrument. Il
est formé
par une pièce en matière plastique, qui est généralement moulée. L'absorption
d'un épanchement d'encre est obtenu par un ajustement précis de la capillarité
de l'encre dans les chicanes. L'encre peut pénétrer dans les chicanes, mais
cette pénétration est limitée par des forces capillaires exercées sur l'encre
par
les parois des chicanes. Un inconvénient de tels dispositifs résulte de la
forme
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complexe de la pièce qui définit les chicanes. Le moulage de cette pièce est
difficile à réaliser, et engendre un surcoût de fabrication notable pour
l'instrument d'écriture.
Le document US-A-2003/0231921 divulgue un autre mode de
réalisation d'un dispositif de mise à l'air libre du réservoir d'encre. Le
dispositif
comprend une cavité qui est remplie d'un élément poreux, à porosité ouverte.
Comme l'ensemble de chicanes dans le cas précédent, la cavité est en
communication d'une part avec le réservoir d'encre, et d'autre part avec un
orifice qui débouche à l'extérieur de l'instrument. Le fonctionnement d'un tel
dispositif est basé sur la capillarité de l'encre dans la porosité de
l'élément.
Mais, un élément poreux qui présente une porosité ouverte déterminée est
difficile à réaliser en grande série de façon reproductible. Sa fabrication
contribue alors à une augmentation du prix de revient de l'instrument
d'écriture.
Un but de la présente invention est de fournir un dispositif de mise à
l'air libre du réservoir d'encre d'un instrument d'écriture, qui peut être
réalisé de
façon simple et économique.
Pour cela, l'invention propose un instrument d'écriture comprenant un
réservoir d'encre, une pointe d'écriture connectée fluidiquement à ce
réservoir
et par laquelle l'encre sort lors d'une utilisation de l'instrument, ainsi
qu'un
dispositif de mise à l'air libre du réservoir. Ce dispositif de mise à l'air
libre du
réservoir comprend une cavité qui est en communication avec le réservoir et
avec un orifice ouvert sur l'extérieur de l'instrument, et qui est adaptée
pour
absorber un épanchement d'encre. Selon l'invention, la cavité est remplie de
grains séparés qui présentent des angles et des arêtes vives de dimensions
significatives par rapport a une dimension apparente d desdits grains.
Lors de l'absorption d'un épanchement d'encre, une partie de l'encre
contenue dans le réservoir de l'instrument d'écriture entre dans la cavité du
dispositif de mise à l'air libre du réservoir, et se répartit entre les
grains, dans
des interstices formés par des grains voisins.
Etant donné que les grains qui sont contenus dans la cavité du
dispositif de mise à l'air libre du réservoir sont des grains séparés, ils
peuvent
être simplement versés dans la cavité. Une telle étape de fabrication est
rapide
et économique, et contribue à l'obtention d'un instrument d'écriture à faible
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coût.
En outre, l'utilisation d'un dispositif de mise à l'air libre du réservoir
selon l'invention permet de concevoir et de réaliser des instruments
d'écriture
ayant des formes complexes ou originales. En particulier, lorsque le
dispositif
de mise à l'air libre du réservoir est situé au niveau d'une zone de
préhension
de l'instrument, cette zone peut avoir une forme une forme ergonomique, de
façon à faciliter ou rendre plus agréable une utilisation de l'instrument
d'écriture.
arCes angles et arêtes des grains modifient le pouvoir capillaire du
matériau vis-à-vis de l'encre dans la cavité, de sorte que l'encre peut
pénétrer
dans la cavité entre les grains sous l'effet d'une surpression à l'intérieur
du
réservoir, mais ne s'écoule pas librement à travers la cavité jusqu'à
l'orifice de
mise à l'air libre. La fonction d'absorption d'un épanchement d'encre qui est
ainsi obtenue est particulièrement efficace, et évite que des fuites d'encre
n'apparaissent à l'orifice de mise à l'air libre ou au niveau de la pointe
d'écriture. Ces angles et arêtes vives résultent de la forme extérieure des
grains. Il s'agit donc de reliefs présentant des dimensions de même ordre de
grandeur que la dimension apparente d, ou la granulométrie, d'un grain
considéré, c'est-à-dire de quelques dixièmes à plusieurs centièmes de sa
dimension apparente d.
Dans divers modes de réalisation de l'invention, on peut éventuellement
avoir recours en outre à l'une et/ou à l'autre des dispositions suivantes, qui
constituent des perfectionnements de l'invention :
- les grains sont essentiellement non poreux ;- certains au moins des
grains peuvent être constitués d'un matériau minéral ;
- le matériau minéral de certains des grains peut comprendre du sable, du
carbonate de calcium, du corindon ou du verre pilé ;
- les grains peuvent avoir une dimension moyenne comprise entre 40 pm
et 550 pm, cette dimension moyenne étant déterminée par
granulométrie laser sur l'ensemble des grains contenus dans la cavité
du dispositif de mise à l'air libre du réservoir ;
- 95% des grains contenus dans la cavité du dispositif de mise à l'air libre
du réservoir peuvent avoir au moins une dimension inférieure à
i300pm;
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- 95% des grains contenus dans la cavité peuvent avoir au moins une
dimension supérieure à 0,5 pm ;
- 95% des grains contenus dans la cavité peuvent avoir au moins une
dimension supérieure à 150 pm ;
- la dimension individuelle des grains peut varier dans un rapport inférieur
à 10 pour 95% des grains contenus dans la cavité ;
- les grains peuvent avoir une répartition granulométrique en fonction de
leur dimension individuelle qui présente un maximum unique ; et
- l'encre peut être une encre liquide, et de préférence une encre de type
aqueuse.
- les grains n'ont pas subit de traitement modifiant leur capillarité vis-à-
vis
de l'encre, en dehors de simples opérations de lavage, et sont de
préférence d'origine naturelle.
Pour que le dispositif de mise à l'air libre du réservoir puisse contenir un
épanchement d'encre de façon encore plus efficace, les grains sont de
préférence immobiles dans la cavité. De cette façon, l'encre est entièrement
retenue entre les grains par capillarité, et aucun mouvement relatif des
grains
les uns par rapport aux autres ne perturbe cette rétention.
La cavité du dispositif de mise à l'air libre du réservoir peut posséder
une paroi périphérique au moins en partie transparente. Il est alors possible
de
voir une progression de l'encre dans la cavité, et ainsi de prévenir une
éventuelle fuite d'encre par l'orifice de mise à l'air.
Par ailleurs, la cavité du dispositif de mise à l'air libre du réservoir est
délimité par une chambre distincte du réservoir et munie de l'orifice, qui
peut
être en communication réduite avec le réservoir d'encre de différentes façons.
En particulier, elle peut être directement en communication avec le réservoir
d'encre par au moins un trou calibré, ou être en communication avec celui-ci
par l'intermédiaire d'un connecteur disposé pour conduire l'encre du réservoir
à
la pointe d'écriture.
Les inventeurs ont constaté qu'un instrument d'écriture dont le centre
de gravité est situé dans la zone de préhension et/ou de maintien de
l'instrument dans la main d'un utilisateur pour l'écriture, est d'utilisation
particulièrement aisée et agréable. En effet, un maintien et un déplacement
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sûrs et bien contrôlés de l'instrument sont alors obtenus, de sorte que
l'écriture
est facilitée. En particulier, le centre de gravité de l'instrument d'écriture
peut
être situé à une distance de la pointe d'écriture qui est inférieure à la
moitié de
la longueur totale de l'instrument. En particulier, le centre de gravité de
l'instrument d'écriture peut être situé à une distance de la pointe d'écriture
qui
est inférieure à la moitié de la longueur totale de l'instrument.
De préférence, le centre de gravité de l'instrument d'écriture est situé à
une distance de la pointe d'écriture comprise entre un sixième et la moitié de
la
longueur de l'instrument d'écriture.
Lorsque qu'un dispositif de mise à l'air libre du réservoir selon
l'invention est situé dans la partie antérieure de l'instrument d'écriture, le
poids
des grains, notamment lorsque les grains sont en un matériau minéral,
contribue à déplacer le centre de gravité de l'instrument vers la pointe
d'écriture.
Enfin, l'invention peut être appliquée à des instruments d'écriture de
différents types. Notamment, la pointe d'écriture peut être une pointe
capillaire
poreuse, par exemple pour un marqueur ou un stylo à feutre, une pointe à
bille,
ou une pointe à rouleau encreur.
D'autres particularités et avantages de la présente invention,
apparaîtront dans la description ci-après de deux exemples de réalisation non
limitatifs, en référence aux dessins annexés, dans lesquels :
- les figures la et lb sont des vues en coupe respectives d'un instrument
d'écriture selon deux variantes de réalisation de l'invention ;
- la figure 2 illustre schématiquement des grains de sable utilisés pour
l'invention ; et
- la figure 3 est un diagramme de distribution granulométrique des grains
contenus dans le dispositif de mise à l'air libre du réservoir d'encre d'un
instrument d'écriture selon l'invention.
Il est entendu que les dimensions des différentes parties des
instruments d'écriture qui sont représentées sur les figures la et lb ne
correspondent ni à des dimensions, ni à des rapports de dimensions réels.
Notamment, ces dimensions peuvent être adaptées pour obtenir un instrument
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d'écriture qui possède une contenance supérieure d'encre, ou pour réaliser un
instrument d'écriture qui présente un format de poche.
A titre d'exemple, l'instrument d'écriture représenté sur la figure la est
de type rollerpen . Il comporte un réservoir d'encre 1, un connecteur 2, et
un
rouleau encreur 3 qui constitue la pointe d'écriture. Le réservoir d'encre 1
est
limité par une paroi périphérique externe 10, qui est sensiblement
cylindrique.
Le réservoir 1 peut être du type à encre libre, c'est-à-dire que l'encre 11
peut
circuler librement dans le réservoir. Le rouleau encreur 3 est maintenu, tout
en
restant libre en rotation, par une monture 4 qui est fixée sur une extrémité
antérieure du réservoir 1. Le connecteur 2 permet un écoulement de l'encre 11
qui est contenue dans le réservoir 1 vers le rouleau encreur 3. Il peut être
constitué d'un ensemble de fibres alignées longitudinalement et destinées à
être imprégnées par l'encre 11. Ces fibres sont sélectionnées en fonction de
la
capillarité de l'encre 11, et sont assemblées avec une densité contrôlée en un
faisceau sensiblement cylindrique pour former le connecteur 2. Eventuellement,
une extrémité du connecteur 2 peut saillir dans le réservoir 1 pour obtenir
une
bonne imprégnation du connecteur 2 sur toute sa longueur.
Un dispositif 5 de mise à l'air libre du réservoir 1 est inséré entre la
monture 4 formant le nez conique de l'instrument et le réservoir 1. II
comprend
une cavité 50 qui est disposée autour du connecteur 2, et qui est limitée par
une paroi périphérique externe 53. La paroi 53 de la cavité 50 peut être
sensiblement dans le prolongement de la paroi 10 du réservoir 1. En outre,
selon la direction longitudinale de l'instrument d'écriture, la cavité 50 est
limitée
par la monture 4 du côté de la pointe d'écriture, et par une cloison de
séparation 54 du côté du réservoir 1. Par ailleurs, la cavité 50 communique
avec l'air libre par un orifice 51, et avec le réservoir par un ou plusieurs
trou 55
à travers la cloison 54. De préférence, l'orifice 51 est situé d'un côté de la
cavité
50 opposé au trou 55.
La paroi 53, la monture 4 et la cloison 54 forment une chambre 60,
c'est-à-dire un espace essentiellement fermé mis-à-part l'orifice 51 et le
trou 55,
qui est distinct du réservoir 1 et qui délimite la cavité 50 du dispositif de
mise à
l'air libre. Comme cela est visible à la figure la les trous 55 sont calibrés
de
manière assurer une communication réduite entre le réservoir 1 et la cavité
50.
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La cavité 50 est remplie de grains séparés 52 d'un matériau solide. De
préférence, les grains 52 remplissent entièrement le volume de la cavité 50,
de
sorte qu'ils sont immobilisés les uns contre les autres. Toutefois la cavité
50
peut être remplie en laissant un faible volume libre de grains 52, c'est-à-
dire
non remplie de manière tout à fait entière, tout en ayant une mobilité des
grains
suffisamment réduite pour que l'agitation de l'instrument ne déplace pas des
grains souillées par l'encre à proximité de l'orifice 51 communiquant avec
l'air
libre. II est également envisageable de réduire la mobilité des grains 52 avec
un
élément élastiquement déformable ou fibreux placé dans la cavité 50.Les grains
séparés 52 permettent une réalisation rapide et peu onéreuse du dispositif de
mise à l'air libre 5. Pour cela, ils sont simplement versés dans la cavité 50,
avant l'assemblage de la monture 4 sur l'extrémité antérieure du réservoir 1.
Un choc appliqué à l'instrument d'écriture ou une dilatation de l'air
présent dans le réservoir 1 provoque un épanchement de l'encre 11 contenue
dans le réservoir 1. La quantité d'encre qui correspond à cet épanchement
passe par le trou 55 et pénètre dans la cavité 50. Elle se répartit entre les
grains 52, dans des interstices formés par des grains voisins. Elle est alors
retenue dans la cavité 50 sous l'effet du pouvoir capillaire résultant
notamment
de la forme des grains 52. Les inventeurs ont découvert que des angles et des
arêtes à la surface des grains 52 permettent d'obtenir une capacité
d'absorption
d'un épanchement qui est particulièrement efficace, de sorte que l'encre
n'atteint pas l'orifice 51. Aucune fuite d'encre n'est alors observée, ni par
l'orifice 51, ni au niveau du rouleau encreur 3.
Avantageusement, la paroi externe 53 de la cavité 50 peut être
transparente, ou présenter une fenêtre transparente, pour visualiser la
pénétration de l'encre 11 dans la cavité 50. Ainsi, une fuite d'encre par
l'orifice
51 peut être prévenue.
Par ailleurs, l'orifice 51 permet de compenser une dépression dans le
réservoir 1 qui apparaît lorsque l'encre 11 sort par la pointe d'écriture, au
cours
d'une utilisation normale de l'instrument pour l'écriture.
L'encre 11 présente de préférence une faible viscosité. Autrement dit,
l'encre 11 est liquide, par opposition aux encres grasses dont la viscosité
est
élevée. Ce peut être une encre à solvant aqueux, notamment, mais l'utilisation
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d'une encre à solvant alcoolique ou autre est parfaitement envisageable.
La figure lb illustre un autre mode de réalisation possible de l'invention,
dans lequel la cavité 50 est en communication avec le réservoir 1 via le
connecteur 2. Dans cet autre mode de réalisation, la cloison 54 de séparation
entre la cavité 50 et le réservoir 1 est étanche, et la cavité 50 est ouverte
sur le
connecteur 2, vers le centre de l'instrument d'écriture. Cette ouverture peut
s'étendre sur toute la longueur de la cavité 50, parallèlement à la direction
longitudinale de l'instrument d'écriture, ou sur une partie seulement de cette
longueur. La cavité 50 est donc limitée, vers le centre de l'instrument
d'écriture,
par la surface latérale 56 du connecteur 2. Cette surface 56 est définie par
la
circonférence externe du faisceau de fibres du connecteur 2, ou par un film
qui
entoure ce faisceau. Dans ce dernier cas, le film est perméable à l'encre 11.
Tout comme le précédent mode de réalisation, la cavité 50 est donc
délimitée par une chambre 60 distincte du réservoir 1 et en communication
réduite avec celui-ci du fait de la présence du connecteur 2.
Lorsque les grains 52 sont des grains minéraux, un comportement,
capillaire de ces grains vis-à-vis de l'encre 11 est observé dans la cavité
50, qui
est encore plus favorable pour obtenir une absorption efficace d'un
épanchement d'encre. Le matériau des grains peut être de type oxyde ou
carbonate. L'alumine, notamment de type corindon, la silice, le verre pilé, ou
le
carbonate de calcium sont des matériaux de grains pour lesquels des
fonctionnements satisfaisants du dispositif de mise à l'air libre du réservoir
ont
été observés. En outre, ces matériaux sont inertes chimiquement vis-à-vis des
encres utilisées.
Des performances remarquables d'absorption d'un épanchement
d'encre ont aussi été obtenues avec des grains de sable placés dans la cavité
50. On entend par sable une poudre essentiellement à base de silice ou de
carbonate de calcium d'origine naturelle. Plusieurs origines de sable ont été
testées, qui correspondent à des carrières diverses. Des performances
satisfaisantes d'absorption d'encre ont été obtenues pour un épanchement
contrôlé, avec des sables naturels de différentes origines. Il apparait
néanmoins
que pour une encre donnée certaines origines de sable donnent de meilleurs
résultats.
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La figure 2 reproduit schématiquement une micrographie de tels grains
de sable 52. Cette micrographie a été réalisée par microscopie électronique à
balayage, avec un grossissement xlOO. Les arêtes vives sont très visibles, de
même que des angles entre ces arêtes. . Il s'agit donc d'angles et d'arêtes
vives de dimensions significatives par rapport à la dimension apparente d du
grain. Ces angles et d'arêtes vives macroscopiques sont supposés modifier
sensiblement et de manière bénéfique la dynamique des fluides de l'encre entre
les grains, voire les interactions physico-chimiques entre l'encre et les
grains.
Les interstices entre les grains 12 constituent donc des espaces
capillaires de volume et de forme très variables du fait de la forme
irrégulière de
chacun des grains. Il semble que cela améliore la retenue des éventuels
épanchements d'encre pouvant venir du réservoir 1, les interstices étroits
ralentissant les épanchements et les interstices plus larges jouant le rôle de
réservoir tampon.
On comprendra que se sont les interstices entre les grains 52 qui
constituent le volume de la cavité 50 susceptible de retenir l'encre, étant
donné
que les grains de sable 52 ont une porosité quasi nulle vis-à-vis de l'encre.
Il
n'est toutefois pas exclus d'utiliser des grains présentant une porosité
suffisante
pour contenir dans leur pores une quantité non négligeable d'encre. Néanmoins
la pénétration de l'encre dans ces pores doit être faible à cause des
dimensions
réduites de ceux-ci par rapport aux interstices. Des grains non poreux sont
donc préférés.
On notera que même dans le cas de grains poreux, ceux-ci doivent
présenter extérieurement des angles et arêtes vives de dimensions
significatives pour que les espaces capillaires entre les grains jouent leur
rôle,
étant entendu que les ouvertures des pores ne peuvent pas constituer en elle
mêmes de tels angles et arêtes vives. De même, des défauts ou reliefs
microscopiques à la surface de grains arrondis ou de perles ne permettraient
pas d'obtenir les mêmes effets de capillarité des grains et des interstices
vis-à-
vis de l'encre.La -figure 3 est un diagramme typique de répartition de la
dimension des grains de sable. Cette analyse granulométrique a été réalisée au
moyen d'un laser, en utilisant un appareil disponible commercialement. L'axe
horizontal repère, en microns, la dimension apparente d de chaque grain, et
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l'axe vertical repère la fraction du volume total de sable analysé dont les
grains
ont la dimension indiquée par l'axe horizontal. L'aire de la surface comprise
entre la courbe et l'axe horizontal correspond donc à 100%. 95% des grains de
l'échantillon de sable correspondant à la figure 3 ont au moins une dimension
5 supérieure à 150 pm. Simultanément, 95% des grains ont au moins une
dimension inférieure 750 pm. La courbe présente un maximum pour la
dimension de grain de 320 pm, approximativement. Cette dimension, notée dm,
est aussi à peu près égale à la dimension moyenne des grains, calculée sur
l'ensemble de l'échantillon de sable analysé. De telles dimensions sont
10 adaptées pour qu'un grand nombre de grains soient simultanément contenus
dans la cavité 50, ce qui assure statistiquement une efficacité d'absorption
et de
rétention d'encre par les grains 52 qui est reproductible. En outre, ces
dimensions de grains sont suffisamment grandes pour éviter que certains
grains 52 ne sortent par l'orifice 51. De même, ces dimensions évitent que
certains grains 52 ne passent dans le réservoir 1 par le trou 55, ou pénètrent
dans le connecteur 2 à travers la surface latérale 56 de celui-ci. Une
éventuelle
obstruction du connecteur 2 est ainsi évitée.
Des grains de sable qui présentent des dimensions différentes de celles
indiquées par la figure 3 ont aussi donné des caractéristiques satisfaisantes
d'absorption d'un épanchement d'encre. Néanmoins, les inventeurs ont
constaté que des caractéristiques meilleures sont obtenues lorsque la
dimension moyenne des grains dm est comprise entre 40 pm et 550 pm, et/ou
lorsque 95% des grains ont une dimension d inférieure à 800 pm, et/ou lorsque
95% des grains ont une dimension d supérieure à 0,5 pm, préférablement
supérieure à 150 pm.
Par ailleurs, il est préférable que les grains 52 qui sont contenus dans
la cavité 50 présentent des variations limitées de dimension. Notamment, la
dimension individuelle des grains d varie préférablement dans un rapport
inférieur à 10, pour 95% des grains. Une telle caractéristique granulométrique
permet d'éviter qu'un grand nombre d'interstices entre les grains les plus
gros
soient comblés par des grains plus petits. La contenance en encre de la cavité
50, et donc la capacité d'absorption du dispositif 5 de mise à l'air libre du
réservoir, est alors supérieure. Cela permet aussi d'éviter un tassement ou
une
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ségrégation des grains 52 en fonction de leur dimension, qui se produirait
dans
la cavité 50 après une longue durée d'immobilité de l'instrument d'écriture.
Le
dispositif 5 conserve alors une efficacité constante comme tampon d'encre en
cas d'épanchement, même lors d'une reprise d'utilisation de l'instrument
d'écriture. De même, une répartition granulométrique des grains en fonction de
leurs dimensions respectives qui ne présente qu'un seul maximum constitue un
autre critère pour assurer que les interstices entre les grains forment un
volume
libre suffisant pour recevoir de l'encre.
On notera que le sable naturel constituant les grains 12 peut subir des
1o lavages, par exemple pour éviter que des particules de poudre ou de
poussière
à la surface des grains n'altèrent leurs propriétés de capillarité. Mais on
exclura
de préférences des traitements modifiant la surface des grains, comme par
exemple des attaques ou des dépôts chimiques, étant donné les résultats
satisfaisant obtenus par la forme des grains et le coût que pourraient
entrainer
de tels traitements.
Dans le mode de réalisation préféré décrit ci-dessus le réservoir 1
contient uniquement des grains de même nature et de préférence en matériau
minéral. Néanmoins, il n'est pas exclus que le réservoir contienne une
fraction
de grains de nature différente, par exemple en matériau polymère ou
métallique, ou encore qu'il contienne un élément fibreux notamment pour
immobiliser les grains.
Le fait de remplir la cavité 50 du dispositif de mise à l'air libre 5 avec un
matériau minéral tel que le sable, qui a une densité supérieure aux matières
plastiques, peut augmenter sensiblement le poids de l'instrument. Ce poids
supérieur, par rapport aux instruments comparables comprenant un dispositif
de mise à l'air libre par chicane, procure de l'avis de certains utilisateurs
une
meilleure sensation lors de la prise en main. De plus, les inventeurs ont
constaté qu'avec la cavité annulaire 50 située entre la monture 4 et le
réservoir
d'encre 1, et lorsque cette cavité est remplie avec un matériau pondéreux, à
savoir les grains 52, le centre de gravité de l'instrument d'écriture est
situé plus
près de la pointe d'écriture 3 que dans le cas des instruments d'écriture
antérieurs comparables.
Un confort de prise en main et d'écriture plus important a été
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constaté lorsque l'on choisit la position et le volume de la cavité 50, ainsi
que la
densité du matériau remplissant celle-ci, de manière à ce que le centre de
gravité soit situé dans la zone de préhension de l'instrument d'écriture, et
plus
particulièrement lorsque le centre de gravité est situé à une distance de la
pointe d'écriture comprise entre 1/6ème et 2/5ème de la longueur totale de
l'instrument en configuration d'écriture, et notamment à environ 1/3 de cette
longueur.
II est bien entendu possible d'obtenir cet avantage, qui est un
avantage distinct de celui que procure l'utilisation de grains à arêtes vives
pour
1o le dispositif de mise à l'air libre du réservoir, en utilisant tout type de
matériau
pondéreux, c'est-à-dire dont la densité est sensiblement supérieure à celles
des
matières plastiques couramment utilisées pour réaliser les instruments
d'écriture. Toutefois, le fait d'utiliser un matériau granulaire minéral
permet non
seulement d'obtenir ces deux avantages, mais cela facilite aussi la
fabrication
de par son caractère fluide, n'augmente pas le coût de manière excessive et ne
pose pas de problème particulier de pollution de l'environnement ou de
recyclage du fait de sa nature inerte. Il est donc plus avantageux d'obtenir
ce
positionnement du centre de gravité à l'aide d'un matériau granulaire minéral,
comme le sable, qu'avec une masse métallique, par exemple en plomb.
Il est entendu que l'instrument d'écriture qui a été décrit en détail ci-
dessus peut être modifié tout en conservant certains au moins des avantages
de l'invention. En particulier, l'invention n'est pas limitée à son
application à un
instrument d'écriture de type rollerpen , et peut être appliquée à d'autres
types de stylos ou de marqueurs.
