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SYSTEME INTERACTIF DE SUIVI D'UNE SUCCESSION D'ÉTAPES
ORDONNANCÉES
L'invention relève du domaine des systèmes de gestion de données. Elle vise
plus particulièrement un système (dispositif et procédé) interactif de
sécurisation du
déroulement correct d'une succession d'étapes ordonnancées lors de la
transformation d'un objet physique.
Exposé de l'invention
L'invention vise en premier lieu un système de sécurisation du déroulement
d'une succession d'opérations élémentaires ordonnancées, ladite succession
d'opérations élémentaires étant appliquée pour la transformer à une entité
physique
mobile. Le système comporte :
- des moyens d'entrée et de mémorisation de la succession d'opérations
élémentaires, au moins une opération élémentaire étant associée à au moins une
autre opération élémentaire, dite opération élémentaire antérieure,
- des moyens d'identification de l'entité physique dans une zone de
déroulement
d'une opération élémentaire, dite opération élémentaire en cours,
- des moyens d'affichage successif des dites opérations élémentaires,
- des moyens d'autorisation de déroulement d'une opération élémentaire
associée à une opération élémentaire préalablement validée,
- un capteur de validation de l'opération élémentaire en cours, par un
opérateur
associé à ladite opération élémentaire,
- des moyens de mémorisation de chaque validation.
Il comporte, dans un cas particulier de mise en oeuvre, des moyens de sortie
de
l'entité physique de la zone de déroulement de l'opération élémentaire en
cours.
En d'autres termes, les moyens d'autorisation de déroulement d'une opération
élémentaire associée à une opération élémentaire préalablement validée sont
des
moyens de vérification que chaque opération élémentaire antérieure associée à
l'opération élémentaire en cours a été précédemment validée.
A titre d'exemple, dans le cas particulier d'une procédure hospitalière
décomposée en une série d'opérations élémentaires (entrée du patient,
analyses,
consultation, chirurgie etc.), l'entité physique est un patient, les
opérateurs sont des
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chirurgiens, médecins, infirmiers ou autres personnels soignants, les
opérations
élémentaire sont par exemple celles d'une intervention chirurgicale, y compris
les
opérations pré- et postopératoires, et la zone de déroulement est un bloc
chirurgical,
ou une pièce de soins.
Dans un mode particulier de réalisation, les moyens d'identification de
l'entité
physique comprennent un bracelet comportant un code d'identification à lecture
à
distance. Un tel code d'identification peut être de type code barre, OR Code,
RFID etc.
Dans un mode particulier de réalisation, pour au moins une opération
élémentaire, la validation de ladite opération élémentaire comporte plusieurs
niveaux
selon une qualification du déroulement de l'opération élémentaire, et les
moyens
d'autorisation de déroulement d'une opération élémentaire associée à une
opération
élémentaire antérieure délivrent une autorisation de déroulement lorsque le
niveau de
validation de l'opération élémentaire antérieure vérifie un critère
prédéterminé.
Plus particulièrement dans ce cas, les moyens d'affichage successif des
opérations élémentaires comportent des motifs en couleur associés aux niveaux
de
validation d'au moins une procédure antérieure à l'opération élémentaire en
cours,
lesdits motifs et couleurs étant choisis de manière à attirer particulièrement
l'attention
d'un opérateur sur des paramètres critiques de l'opération élémentaire en
cours ou sur
des opérations élémentaires antérieures associées à des niveaux de validation
inférieurs à un seuil prédéterminé.
Dans un mode particulier de réalisation, le capteur de validation de
l'opération
élémentaire en cours comporte des moyens de vérification de l'identité de
l'opérateur
effectuant la validation. Un tel moyen de vérification d'identité peut être
notamment
une signature électronique, un bracelet à code barre, ou une signature vocale.
Dans un mode particulier de réalisation, les moyens de mémorisation de chaque
validation comportent une mémorisation de la date et de l'identité de
l'opérateur
responsable de ladite validation.
Plus particulièrement dans ce cas, le système comporte des moyens de
cryptage des données de validation mémorisées, de manière à rendre ces données
non modifiables après validation.
Le système permet de réduire efficacement le facteur d'erreur humaine et les
erreurs médicales grâce à deux principes fondamentaux : une vérification
continue
d'un identifiant unique d'un patient et des spécifications d'une procédure
médicale (un
ensemble d'opérations élémentaires) associée, et l'établissement et le suivi
historique
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signé de façon inaltérable d'une liste de contrôle électronique pour chaque
opération
élémentaire, qui garantissent que chaque opération élémentaire d'une procédure
est
effectuée selon les normes.
Toujours dans ce cas, dans un mode particulier de réalisation, le système
comporte des moyens de calculer un temps entre deux validations d'opérations
élémentaires successives, et de comparer ce temps à une valeur préalablement
mémorisée.
Un tel système permet alors de vérifier la cohérence de délai entre deux
opérations élémentaires avec des valeurs minimales ou moyennes. Dans le cas où
la
procédure complète implique un temps minimal entre deux opération élémentaire
(injection d'un produit particulier au moins 24 heures avant le début d'une
opération),
une durée inférieure à cette durée minimale entre les validations des deux
opérations
élémentaires n'entraîne pas nécessairement le blocage de la procédure
médicale,
mais provoque l'émission d'une alerte, par exemple visuelle, à un opérateur de
l'opération élémentaire suivante.
Dans un mode particulier de réalisation, au moins certaines opérations
élémentaires ou procédures complètes (ensembles d'opérations élémentaires)
sont
associées à des listes de contrôle de paramètres, et le système comporte des
moyens
de télécharger des listes de contrôle préexistantes.
Le système permet de charger des listes de contrôle inspirées soit à partir
des
listes de contrôle de sécurité de l'OMS, que ce soit à partir d'autres
institutions
médicales reconnues. Ce système peut être étendu à d'autres domaines de la
médecine, tels que la radiothérapie, en modifiant différentes listes dans le
logiciel.
Des écrans d'information, concernant la liste de contrôle et le patient, sont
affichés dans la salle d'opération lorsqu'une telle salle est rendue
nécessaire par la
procédure médicale du patient, pour fournir à l'équipe médicale un outil
dynamique
pour s'assurer que toutes les mesures de sécurité sont appliquées lors de
ladite
procédure.
Le système est dynamique et affiche des alertes lorsque des facteurs d'erreur
sont susceptibles de se produire. Dans le cas où une erreur médicale se
produit,
l'enregistrement historique de la liste de contrôle (liste des validations des
opérations
élémentaires déjà validées) permet à l'équipe médicale de montrer que la
procédure
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correcte a été respectée pour éviter cette erreur, ou si elle se produit,
quelles mesures
ont été omises.
L'invention vise sous un second aspect un procédé de sécurisation du
déroulement d'une succession d'opérations élémentaires ordonnancées, ladite
succession d'opérations élémentaires étant appliquée pour la transformer à une
entité
physique mobile, caractérisé en ce que le procédé comporte des étapes de :
- entrée et mémorisation de la succession d'opérations élémentaires, au moins
une opération élémentaire étant associée à au moins une autre opération
élémentaire,
dite opération élémentaire antérieure,
- identification de l'entité physique dans une zone de déroulement d'une
opération élémentaire, dite opération élémentaire en cours,
- affichage successif des dites opérations élémentaires,
- vérification que chaque opération élémentaire antérieure associée à
l'opération
élémentaire en cours a été précédemment validée,
- validation de réalisation de l'opération élémentaire en cours, par un
opérateur
associé à l'opération élémentaire en cours,
- mémorisation de chaque validation,
- mémorisation de déplacements de l'entité physique.
L'invention vise encore un hôpital, comportant un système tel qu'exposé.
Dans un autre exemple, dans le cas d'une procédure de transformation de
produits chimiques, l'entité physique est un lot de produit chimique en cours
de
traitement, les opérateurs sont des personnes affectées au suivi des
transformations
appliquées au lot de produits chimiques, les opérations élémentaires sont
celles d'une
production d'un composé chimique à partir d'un autre composé.
Présentation des figures
La figure 1 est un schéma des éléments principaux impliqués dans le procédé,
La figure 2 est un organigramme des principales étapes du procédé de suivi de
patient et d'opération,
La figure 3 est une représentation schématique du système et de la
modification
des données multiutilisateurs en temps réel,
La figure 4 est un organigramme des étapes de l'analyse du bracelet,
La figure 5 illustre la structure et l'affichage des check-lists,
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La figure 6 est un organigramme des étapes de la réponse à la liste.
Description d'un mode particulier de réalisation de l'invention
La description qui suit présente un exemple nullement limitatif de mise en
oeuvre
5 du
système de suivi d'une succession d'opérations élémentaires ordonnancées. Ces
opérations élémentaires forment une arborescence dans laquelle une opération
élémentaire donnée peut déboucher sur plusieurs opérations élémentaires
suivantes,
selon des paramètres spécifiques à ladite opération élémentaire.
Dans cet exemple, le système permet le suivi, au sein d'un établissement de
soin (hôpital dans le cas présent), d'un patient devant subir une ou plusieurs
procédures médicales ou opérations qui doivent être réalisées en respectant un
ordonnancement précis et éventuellement un délai spécifique entre deux
procédures
médicales. Chacune de ces opérations élémentaires fait intervenir au moins un
opérateur (infirmière, médecin, chirurgien...).
On note ici que, dans une autre mise en oeuvre, adaptée au cas de procédure
de transformation de matériaux ou d'objets, le système permet le suivi, d'un
objet ou
d'un lot de matériaux (qui remplace alors le "patient" de la procédure
appliquée au
milieu hospitalier) devant subir une ou plusieurs opérations élémentaires ou
transformations qui doivent être réalisées en respectant un ordonnancement
précis et
éventuellement un délai spécifique entre deux opérations élémentaires. Chacune
de
ces opérations élémentaires fait intervenir au moins un opérateur.
Le système est destiné à être mis en oeuvre sous forme à la fois logicielle et
matérielle.
Sa partie logicielle est interfacée avec un réseau interne 101 (ici de type
intranet) de l'hôpital dans lequel le système est installé (voir figure 1).
Elle est
exécutée au sein d'au moins un serveur 102 relié à ce réseau interne 101. Ce
serveur
102 donne notamment accès, par l'intermédiaire de terminaux de type PC
classique et
non détaillés plus avant ici, à :
- un interface de gestion de patient 103, reliée à une base de données de
patient
104,
- un interface de gestion d'opération élémentaire 105, reliée à une base de
données de procédures et d'opérations élémentaires106,
- un interface de gestion d'opérateur 107, reliée à une base de données
d'opérateurs 108.
Le serveur 102 est également relié à une base de données 109 comportant les
éléments nécessaires à la mise en oeuvre du logiciel (interfaces, paramètres,
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mémorisation de dates de validation et d'opérateurs associés à un patient et
un
ensemble d'opérations élémentaires etc.).
De même, le réseau interne 101 de l'hôpital est accessible par divers
terminaux
110 permettant l'affichage et le suivi d'une check-list associée à une
opération
élémentaire et à un patient, ainsi que l'identification du patient 111 et
l'identification de
l'opérateur 112. Le terminal d'affichage 110 peut ici être un ordinateur,
tablette, ou tout
autre affichage électronique qui permet:
- Une connexion au serveur 102 (Wifi, Ethernet, etc.)
- Un affichage correct et pratique des écrans du logiciel.
Le système comporte :
- des moyens d'entrée et de mémorisation 109 d'une succession d'opérations
élémentaires, au moins une opération élémentaire étant associée à au moins une
autre opération élémentaire, dite opération élémentaire antérieure,
- des moyens d'identification 111 de l'entité physique dans une zone de
déroulement d'une opération élémentaire, dite opération élémentaire en cours,
- des moyens d'affichage successif 110 des dites opérations élémentaires,
- des moyens d'autorisation 102 de déroulement d'une opération élémentaire
associée à une opération élémentaire préalablement validée,
- un capteur de validation 112 de l'opération élémentaire en cours, par un
opérateur associé à ladite opération élémentaire,
- des moyens de mémorisation 106 de chaque validation.
Ainsi qu'illustré figure 3, le système permet à plusieurs membres de l'équipe
médicale d'utiliser des dispositifs d'affichage différents 110 pour accéder et
modifier un
document concernant un même patient (check-list, par exemple).
En d'autres termes, le système peut être utilisé à plusieurs endroits dans
l'hôpital
en même temps, pour un même patient. Une donnée modifiée à partir d'un
dispositif
d'affichage 110 est transférée au serveur 102 via le réseau interne 101 de
l'hôpital,
mémorisée dans les bases de données associées au serveur 102, et donc
automatiquement mise à jour sur les autres dispositifs d'affichage 110 qui
accèdent à
un autre document relatif au même patient.
Des documents relatifs à plusieurs patients peuvent être consultés et modifiés
sur le même serveur 102 à partir de nombreux dispositifs d'affichage 110,
suivant le
même principe.
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Un mode hors ligne ("off-line") est également disponible pour permettre au
logiciel d'affichage et de suivi d'une check-list associée à une procédure et
à un
patient, de fonctionner efficacement en cas de problème de communication
temporaire
avec le serveur 102.
Il en est de même dans le cas d'utilisation d'un dispositif 110 temporairement
non-connecté au réseau interne 101, et qui vient se synchroniser avec le
serveur 102
à certains moments.
De façon générale, dans le présent procédé appliqué au cas d'une intervention
médicale, il existe une notion de dossier/patient, dossier qui contient
différents
documents relatifs au même patient. Le logiciel mettant en oeuvre le procédé
permet
de gérer le parcours complet du patient, depuis la 1ère consultation jusqu'à
la sortie
de celui-ci.
Lors de la consultation, un document "consultation chirurgicale" est ajouté au
dossier et rempli par le chirurgien.
A la fin de la consultation, plusieurs possibilités s'offrent au praticien:
- il prescrit des examens complémentaires,
- il programme directement une opération,
- ou il décide qu'il n'y a pas lieu d'opérer ce patient.
Chaque demande d'examens supplémentaires peut faire l'objet d'une création
d'une opération élémentaire qui contient ses propres check-lists (ex:
radiographie).
Lorsque que le chirurgien décide que le patient sera opéré (soit directement à
la
fin de la consultation, soit après les examens), un "processus opération" est
alors
créé, un dossier étant associé à cette opération.
Ce "processus opération" comporte différentes opérations élémentaires qui font
chacune l'objet d'un document de validation, notamment :
- réunion préopératoire du staff
- visite de contrôle de l'anesthésiste, la veille de l'opération
- fiche de liaison (qui contient la préparation du patient dans le service
avant le
départ au bloc)
- check-list bloc-opératoire
- fiche salle de réveil
Pour ces différentes opérations élémentaires, et notamment pour la check-list
du
bloc, un document adapté aux spécificités de l'opération est choisi. Tout
document
peut être interrompu et un nouveau choisi si la situation le nécessite.
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Il est ici utile de noter la spécificité de la consultation qui existe
indépendamment
d'une opération, c'est-à-dire qu'on a une procédure de sécurisation qui existe
indépendamment de la suite d'opérations élémentaires à sécuriser. Cette
procédure
de sécurisation permet de choisir les différentes suites d'opérations
élémentaires à
mettre en oeuvre pour l'objet physique.
D'autre part, au cours d'une suite d'opérations élémentaires (procédure), le
résultat des vérifications effectuées peut modifier la suite de la procédure,
soit en
l'interrompant, soit en ajoutant un processus intercalaire, ou en effectuant
des retours
en arrière dans la procédure, etc. La détermination du chemin à suivre, au
sein de
l'arborescence des suites d'opérations élémentaires possibles, se fait donc au
fur et à
mesure de l'état et du résultat. On peut donc parcourir l'arborescence des
opérations
élémentaires ou la modifier.
Comme on le voit sur la figure 2, les étapes du procédé de suivi de patient
sont
les suivantes, dans le présent exemple de mise en oeuvre non limitatif :
Dans une première étape 201, le patient arrive au sein de l'établissement de
soins.
Une étape 202 consiste alors à s'assurer de l'absence de risque d'erreur sur
l'identité du patient et de la procédure médicale envisagée ("intervention"
dans la suite
de la description). Pour ce faire, une liste de contrôle d'identification du
patient doit
être complétée et une procédure médicale à appliquer (formée d'un ensemble
d'opérations élémentaires ordonnancées en arborescence) doit lui être
associée.
Une fois que l'opérateur a complété la liste de contrôle d'identification du
patient,
il peut associer un moyen d'identification unique au patient. Dans un exemple
de
réalisation, il s'agit d'un bracelet comportant un code d'identification à
lecture à
distance. Un tel code d'identification peut être de type code barre, OR Code,
RFID etc.
Le bracelet est généralement associé à un patient et une procédure à lui
appliquer. Deux cas peuvent se produire :
- La procédure à réaliser sur le patient n'est pas encore connue, et sera
associé
avec le bracelet plus tard. En d'autres termes, seule l'identification du
patient est
associée avec le bracelet dans un premier temps, mais le bracelet peut être
mis à jour
dans un second temps avec une procédure.
- La procédure est connue et associée au bracelet au sein du même écran que
l'association des patients.
Si un bracelet n'a pas de procédure (intervention) associée, l'écran de check-
list
110 n'est naturellement pas accessible aux opérateurs.
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Les documents (check-list) liés à une intervention sont créés uniquement
lorsqu'une intervention est définie et associé à un bracelet.
Le procédé décrit ici permet à l'établissement de santé le choix de la
technologie
bracelet, et peuvent notamment travailler avec code à barres et RFID bracelet.
Après
avoir associé le bracelet avec les informations du patient, l'utilisateur ou
le membre de
l'équipe médicale peut attacher physiquement le bracelet sur le bras du
patient (étape
203).
Le bracelet est alors prêt à être utilisé pour identifier le patient pour
l'intervention
chirurgicale et permettre à l'équipe médicale pour répondre à la check-list de
sécurité
à travers l'interface du logiciel.
Lorsque le patient est transféré dans un nouveau lieu pour y suivre une
procédure (étape 204), son bracelet est interrogé (étape 205), par exemple lu
par un
dispositif de lecture optique de codes barre, pour confirmer l'identité du
patient et la
nature de la procédure à lui appliquer (étape 206).
Dans la présente mise en oeuvre, le bracelet d'identification doit être scanné
pour accéder à un document (typiquement check-list) relatif à un patient et
une
opération associée (voir la figure 4 qui détaille les étapes 205 et 206).
Dans le cas général, lorsque le bracelet est associé à un patient et une
intervention, l'opérateur confirme que l'identité du patient est correcte et
que
l'intervention à effectuer est la bonne (étape 401), et il lui est alors
possible de
sélectionner les documents (étape 402) pour les visualiser et les compléter
durant
l'intervention (étape 403).
Dans une variante de réalisation, pour un confort d'utilisation amélioré, le
logiciel
peut être configuré pour sélectionner automatiquement (étape 404) les
documents
nécessaires (par exemple, toujours sélectionner la liste de chirurgie dans la
salle
d'opération).
Dans le cas où le bracelet est associé à un patient mais n'est pas associé à
une
intervention, dans une étape 405, l'opérateur vérifie l'identité du patient,
puis dans une
étape 406 l'intervention à effectuer sur ce patient, enfin, il accède à
l'étape de
sélection de document à afficher (étape 407).
Dans une étape 207, le système affiche la ou les interfaces opérateur (par
exemple check-list préopératoire) permettant la réalisation correcte des
opérations
élémentaires impliquées dans la procédure appliquée au patient.
La réalisation des opérations est validée, par un ou plusieurs opérateurs,
dans
une étape 208.
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Puis, dans une étape 209, le patient est éventuellement transféré dans un
nouveau lieu (salle de réveil etc.).
Lorsque les opérations de soins sont terminées (étape 210), le bracelet est à
nouveau interrogé dans une étape 211, de manière à obtenir une nouvelle
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confirmation d'identité (étape 212) avant retrait du bracelet et départ du
patient (étape
213).
La suite de la description détaille les étapes 207 et 208. Comme on le voit
sur la
figure 5, une check-list 501 associée à une procédure opératoire se subdivise
en
10 phases
X, Y, Z. Une phase est définie comme un objet associé à plusieurs formulaires
opérateur (interfaces visuelles) contenant des données. Une phase est liée à
une
étape particulière de la procédure opératoire suivie par le patient.
Dans le présent exemple de système organisé sur le suivi de check-list de
chirurgie, la procédure peut être décomposée en cinq phases suivantes:
f préopératoire
f avant l'anesthésie
f avant l'intervention chirurgicale
f après l'opération
f salle postopératoire, ou de récupération
Chacune de ces phases X, Y, Z implique l'affichage de formulaires notés Form
A, Form B, Form C, Form D sur la figure 5. Un formulaire opérateur est une
interface
comprenant un ensemble de questions connexes.
Chaque réponse à une question d'un formulaire (la réponse à cette question
étant naturellement associée à un patient et une opération particuliers) est
caractérisée par un état qui est mis à jour lors d'une réponse à ladite
question. Sur
l'interface opérateur, un groupe de motifs de couleur renseigne sur l'état
actuel de la
question.
Ce principe d'état est également utilisé avec le principe de phase de
l'opération,
chaque état d'une phase fournissant une information agrégée sur l'état des
questions
incluses dans cette phase, selon des règles d'agrégation prédéfinies. A titre
d'exemple, l'agrégation d'un état WARNING et d'un état des résultats OK
produit un
état WARNING. De même, l'agrégation d'un état WARNING, d'un état OK et d'un
état
d'erreur résulte en un état d'erreur.
Dans la présente mise en oeuvre, le système de check-list utilise six états
différents: "Off", "En Cours", "Ok", "Attention", "Erreur", et "Pas de
réponse". L'état
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"Off" peut mener à l'état "en cours". L'état "en cours" peut aboutir aux
quatre autres
états "Ok" (réponse correcte indiquant un déroulement de procédure
conventionnel),
"Attention" (réponse indiquant une procédure non conventionnelle ou un cas
particulier
qui pourrait aboutir à un risque accru d'erreur de procédure), "Erreur"
(risque élevé
d'erreur lors de la procédure), et "Pas de réponse".
La figure 6 détaille le suivi d'une check-list (étape 208 de la figure 2).
Dans un premier temps (étape 601), la check-list est débutée. Une première
phase est lancée dans une étape 602, et un formulaire associé est affiché sur
le
terminal opérateur 110 dans une étape 603. Une boucle 604-605-606 de
complétion
du formulaire est alors parcourue. En cas d'interruption par un opérateur
(étape 607),
le logiciel demande un identifiant opérateur (étape 608), un commentaire
d'interruption
(étape 609) et interrompt le formulaire associé (étape 610).
Puis la phase est terminée (étape 611).
De même, une boucle 602-611-612 de complétion des phases est parcourue.
Ici encore, en cas d'interruption par un opérateur (étape 613), le logiciel
demande un identifiant opérateur (étape 614), un commentaire d'interruption
(étape
615) et interrompt la phase associée (étape 616).
En fin de complétion des phases, la check-list est terminée (étape 617).
Un écran d'édition permet à l'opérateur de répondre aux différentes questions
de
la check-list en cours d'utilisation.
Un écran de synthèse affiche des questions pour lesquelles les réponses
pourraient impliquer un risque plus élevé d'erreurs médicales (erreurs ayant
un fort
impact sur la qualité du résultat de la procédure). Dans une variante de mise
en
oeuvre, un système de pondération est appliqué à chacune des questions, et
permet
un classement des questions par ordre d'importance. En conséquence, les
questions
cruciales qui ont reçu une réponse suspecte sont mises en évidence et
rapidement
remarquées par l'opérateur.
Un écran type papier affiche la check-list conformément à la version papier
officielle de cette liste si elle existe. Cet écran fournit à l'équipe
médicale une lecture
plus aisée de la check-list.
Les modes de validation des données comprennent un cas d'identification
préalable de l'opérateur, et un cas d'identification a posteriori de
l'opérateur.
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Dans le présent exemple de mise en oeuvre, six types de questions sont mises
en oeuvre dans la check-list:
- question mono-choix. La réponse à une telle question est obtenue en cliquant
sur un d'une série de boutons de réponse. Ce sont généralement des "Oui",
"Non", et
"NIA". Dans certains cas, pour ce type de question, il faut un commentaire
supplémentaire de l'opérateur, qui peut être rendu obligatoire. L'accès au
bouton de
confirmation est refusé tant que le commentaire n'est pas entré.
- question de vérification de signataire. Ce type de question sollicite une
signature électronique de l'utilisateur.
- question d'information. Ce type de question permet à l'utilisateur de saisir
une
information et de la relier à l'élément. Les informations saisies sont
affichées sous le
titre de la question.
- question d'ensemble d'informations. Ce type de question permet à
l'utilisateur
d'ajouter une certaine quantité d'éléments d'information (avec un minimum et
un
maximum d'éléments d'information).
- question de vérification croisée. Ce genre de question implique que tous les
opérateurs impliqués dans la phase répondent à la même question et signent
leur
réponse. Si les réponses données par les différents opérateurs sont
différentes, un
avertissement pop-up apparaîtra et affichera les différentes réponses, la
question sera
réinitialisée et les utilisateurs auront à répondre à la question à nouveau.
- questions liées. Cette question spécifique est composée de deux questions
posées à différents moments de la procédure. Si la deuxième réponse ne
correspond
pas à la première, une fenêtre d'avertissement s'affiche et demande à
l'utilisateur de
sélectionner: conserver sa réponse (qui diffère de la précédente) ou remplacer
sa
réponse par la réponse précédente.
Dans un deuxième type de questions liées, la réponse donnée lors de la 1ère
question est affichée à titre indicatif pendant la 2ème question. Si les
réponses
diffèrent, il n'y a pas d'action particulière hormis la présentation de
l'information. Ce
type de questions correspond à des cas de figures où la concordance n'est pas
indispensable.
Une fois la réponse à une question entrée, la question est liée à une
signature et
sa réponse. Un état est également associé à une question afin d'informer sur
son état
(notamment répondu ou non) ou la réponse.
Il est à noter, à propos du système de sécurité de confirmation que la réponse
à
une question est soumise à deux systèmes de sécurité : l'identification de
l'opérateur,
puis un bouton de confirmation qui apparaît sur l'interface opérateur 110 pour
chaque
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modification intentionnelle. La modification d'une réponse à une question
implique
donc au moins deux accords de l'opérateur.
Chaque fois qu'une sous-fenêtre affichée au premier plan de l'interface
opérateur (fenêtre de type "popup") apparaît sur l'interface opérateur 110,
dans le but
d'attirer l'attention de l'utilisateur à la fenêtre contextuelle, une ombre
est affichée sur
la fenêtre principale. En outre, cette ombre interdit de cliquer sur la
fenêtre principale,
seul le cadre contextuel est disponible. Cette ombre disparaît lorsque la sous-
fenêtre
est fermée.
De même, lorsque l'opérateur répond à une question, un cadre de confirmation
apparaît à l'encontre de la question, plus d'autres éléments. Une légère ombre
apparaît sur toutes les fenêtres, sauf sur la question et le cadre
confirmation.
L'ombre permet de se concentrer sur la question et évite de cliquer sur toutes
autres questions ou sur des boutons de l'interface. Cette ombre disparaît
lorsque
l'utilisateur confirme ou annule sa réponse.
Avantages
Le présent système présente plusieurs avantages :
Traçabilité des opérations élémentaires composant une procédure
De nos jours, toute industrie nécessite une traçabilité des différentes
opérations
élémentaires de ses procédures, qui doit se traduire par une
responsabilisation des
opérateurs intervenants. Le système tel qu'exposé permet de garder une trace
des
opérations élémentaires d'une procédure et de leur auteur, grâce à des check-
lists
informatiques et à une gestion de signature électronique.
Protocoles et mises à jour de la connaissance
Au delà d'une simple check-list électronique destinée à accompagner dans
l'exécution d'une procédure, le système comporte une fonction didactique, et
propose
un accès contextualisé aux protocoles au moment ou ils sont nécessaires,
garantissant le bon déroulement d'une opération élémentaire en cas d'oubli.
Ces listes
de protocoles peuvent être mises à jour et instantanément transmises à
l'ensemble
des usagers du système.
Sécurisation et amélioration des communications
Des alertes apparaissent si les données introduites indiquent un risque
d'erreur,
et un système de codes couleur permet rapidement d'évaluer l'état d'une
situation. De
plus, un système de messagerie intégré permet d'envoyer un commentaire en
différé,
qui sera distribué au bon moment, à la bonne personne (opérateur en charge de
l'opération élémentaire en cours).
CA 02861142 2014-07-11
WO 2013/104799 PCT/EP2013/050595
14
Archivage et analyse statistique des rapports
Toutes les check-lists et autres données enregistrées sont archivées dans des
bases de données sécurisées et permettent de prouver le bon déroulement des
opérations élémentaires antérieures. De plus, l'extraction de ces données à
des fins
statistiques transforme le système exposé en outil d'aide à la décision pour
améliorer
les procédures et la productivité de l'utilisateur.
Ergonomie
Les interfaces intuitives (codes couleurs, blocage des fenêtres principales
lorsque une sous-fenêtre est affichée etc.) permettent une prise en main très
rapide du
système. De plus, l'ergonomie a été pensée pour diminuer tout risque de
confusion et
d'erreur de la part des utilisateurs.
