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BOLUS A LIBEFtATION IMMEDIATE
L'invention a pour objet un produit vétérinaire ou un produit de nutrition
destiné
en particulier à la prévention ou au traitement des hypocalcémies chez les
animaux
ruminants.
ART ANTERIEUR
En ce qui concerne l'administration forcée de principes actifs aux animaux
ruminants, et pour des raisons de praticité, l'utilisation des formes dites
bolus est
avantageuse. Le bolus est un dispositif solide placé par l'opérateur au-delà
du bourrelet
lingual de l'animal que ce dernier déglutit, le plaçant de lui-même dans le
réticulorumen.
L'hypocalcémie puérpérale, encore appelée fièvre de lait, coma vitulaire ou
fièvre
vitulaire, a été décrite pour la première fois par Eberhard en 1793 sous le
nom de fièvre
de vêlage . Elle correspond à une hypocalcémie péri-partum entraînant un
tableau clinique
spécifique. Cette maladie métabolique peut entraîner la mort de l'animal en 12
à 24 heures.
Chez les vaches hautes productrices, le début de lactation pose un problème
majeur en matière de métabolisme du calcium. La montée rapide de la lactation
dès le
vêlage augmente rapidement les besoins en calcium. La vache, qui sort de
gestation, n'est
pas habituée à déstocker ses réserves de calcium corporelles, et il faut
quelques jours pour
que les mécanismes de ce déstockage se mettent en place. Il s'en suit donc une
période
critique, juste après le vêlage, pendant laquelle la vache fraîchement vêlée
peine à
maintenir sa calcémie à un niveau satisfaisant de l'ordre de 80 mg/I.
Lorsque la calcémie descend entre 55 et 75 mg/I, généralement 1 heure après le
vêlage, la vache entre en hypocalcémie sub-clinique (ou hypocalcémie de stade
1), qui est
peu symptomatique, mais dont on sait qu'elle altère les performances de
production
laitière. Dix à douze heures après, la calcémie peut encore descendre entre 30
et 65 mg/I
en dessous de 50 mg/I, la vache ne tient plus sur ses aplombs et se couche. Si
rien n'est
fait, le pronostic vital est engagé. La vache est alors au stade 2 de la
fièvre vitulaire. Sous
les 30 mg/I (hypocalcémie de stade 3), l'animal entre dans le coma et l'animal
meurt 10 à
24 heures après l'apparition des premiers signes de dysorexie, le plus souvent
par paralysie
des muscles respiratoires.
La fièvre vitulaire est généralement traitée par injection intraveineuse de
calcium
pour restaurer très rapidement un calcémie suffisante. Mais, cette
intervention curative est
du ressort de la médecine vétérinaire. On a donc cherché à développer des
supplémentations de calcium par voie orale qui puissent être données par
l'éleveur.
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L'appareil digestif des animaux ruminants présente la particularité de
comporter un
énorme réservoir appelé réticulorumen, stratifié en trois phases de
consistance différente :
une phase gazeuse au-dessus d'une phase solide qui flotte elle-même au-dessus
d'une
phase liquide. Seule la phase liquide, chargée de nnicroparticules passe dans
la suite du
tractus digestif.
Un aliment solide séjourne plus longtemps dans le réticulorumen qu'un liquide
et
son absorption dans le système sanguin est de fait moins rapide. A contrario,
un principe
actif distribué sous forme liquide entre plus rapidement en contact avec le
système sanguin
de l'animal soit par le biais d'une absorption par la paroi ruminale, soit par
le biais d'un
passage plus rapide à des fins d'absorption dans les parties suivantes du tube
digestif.
Les premiers compléments nutritionnels à base de calcium ont été proposés sous
forme d'un gel pour cette raison. Le gel, qui contient du chlorure de calcium
doit être
administré en déglutition lente et l'animal doit avoir la tête relevée. Par
ailleurs, le gel
provoque des brûlures dans licesophage et son goût est très désagréable ce qui
nécessite
une contention de l'animal pendant tout le temps de la déglutition. Dans les
faits, l'éleveur
ne respecte pas toujours ces consignes de distribution et il s'en suit de
fausses déglutitions
avec des conséquences pulmonaires graves et douloureuses pour l'animal.
Pour pallier ces inconvénients, on a proposé des produits solides tels que les
bolus,
car ils sont administrés beaucoup plus rapidement (en une minute environ) et
sans risque
de fausse déglutition. Un de ces produits, commercialisé sous la marque
BOVIKALC ,
apporte du calcium sous forme de chlorure de calcium. Ce bolus contient
également un
excipient sous forme de sulfate de calcium qui n'est pas métabolisé et qui
forme une pâte
visqueuse dans le rumen. Or une hypocalcémie peut provoquer une perte de
motricité
ruminale, laquelle est cependant essentielle pour brasser la masse
alimentaire, faciliter
l'ensemencement bactérien, pour régurgiter les aliments, éliminer des gaz de
fermentation
et contrôler l'évacuation du contenu vers les portions distales du tube
digestif. Aussi, le
sulfate de calcium peut réduire l'assimilation du chlorure de calcium, si
l'animal est à un
stade clinique avancé d'hypocalcémie. Il serait donc souhaitable de disposer
d'un produit à
base de chlorure de calcium qui soit très fluide dans le rumen et favorise la
dispersion du
calcium dans tout son volume.
En outre, selon l'enseignement du document US 5 395 622, il est nécessaire
d'ajouter du sulfate de calcium et de l'eau au chlorure de calcium pour
obtenir une pâte de
viscosité suffisante dont le dosage en chlorure de calcium peut être contrôlé.
Le sulfate de
calcium est donc nécessaire à la fabrication d'un produit solide contenant du
chlorure de
calcium
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Le chlorure de calcium est un sel de calcium de grande solubilité dans l'eau
qui est
doté d'une très bonne biodisponibilité. C'est pourquoi on préfère utiliser ce
sel pour le
traitement des ruminants atteints de fièvre vitulaire dont l'état clinique
risque de s'aggraver
brutalement. Néanmoins, les produits de l'art antérieur contenant du chlorure
de calcium
sont agressifs pour les muqueuses et leur administration provoquent des
lésions sur le tube
digestif de l'animal.
C'est pourquoi, il a été proposé dans la demande FR 2 992 219 de substituer le
chlorure de calcium par le mélange de formiate de calcium et de carbonate de
calcium.
Compte tenu de l'art antérieur, il subsiste donc encore le besoin de proposer
un
apport de calcium qui soit à la fois facile à administrer, facile à fabriquer,
fortement dosé en
calcium, de biodisponibilité élevée, et qui préserve l'intégrité du tube
digestif de l'animal.
Il a été découvert dans le cadre de la présente invention qu'il est possible
contre
toute attente de proposer un produit comprenant du chlorure de calcium qui
remédie aux
inconvénients de l'art antérieur.
DESCRIPTION DE L'INVENTION
L'invention a pour objet un bolus à libération immédiate qui peut être sous
forme
d'un comprimé de poudres anhydre comprenant de 10 à 50% en poids de calcium.
Ce bolus
est préparé à partir de chlorure de calcium et de l'association d'un composé
acide et d'un
composé basique susceptible de générer un dégagement gazeux en milieu aqueux.
Cette
association est avantageusement en quantité suffisante pour permettre la
dissolution du
chlorure de calcium dans le rumen de l'animal sans provoquer de lésion.
Un bolus au sens de l'invention est un produit solide destiné à être
administré à un
animal par voie oral, à sec, c'est-à-dire sans avoir été préalablement dissous
dans l'eau. Le
bolus se dissout et entre en effervescence dans le liquide ruminai, après
avoir été
administré à sec. Le bolus de l'invention est avantageusement un comprimé de
poudres
dans lequel le chlorure de calcium, le composé basique et le composé acide
sont répartis de
façon homogène dans l'ensemble de la masse du bolus.
Le bolus de l'invention est de préférence anhydre. On entend par produit
anhydre,
un produit qui ne contient pas, ou contient moins de 0,5% en poids d'eau qui
n'est pas liée
à d'autres composés par des liaisons chimiques, par exemple de l'eau qui ne se
trouve pas
sous forme d'un hydrate. Aussi, le bolus anhydre de l'invention peut contenir
de l'eau sous
forme d'hydrates encore appelée eau de cristallisation.
Après administration, le comprimé commence à se dissoudre dans le jus ruminai
dont le pH est généralement compris entre 5,5 et 7. Le composé acide réagit
avec le
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composé basique et génère un dégagement gazeux qui accélère la dispersion et
la
solubilisation du chlorure de calcium sur toute la surface du rumen. Les
inventeurs ont
découvert que la formation d'une certaine quantité de gaz permet d'augmenter
la surface
de contact entre le liquide ruminai et le sel de calcium en le dispersant,
tout en restant
inoffensive pour l'animal. Ils ont également découvert que, dans ce comprimé,
le chlorure
de calcium ne provoque pas d'inflammation des muqueuses stomacales et
ruminales, ou de
lésions nécrotiques de l'abomasum.
Le bolus de l'invention peut être utilisé comme complément alimentaire dans un
procédé de nutrition de ruminants. Le bolus peut également être utilisé pour
le traitement
ou la prévention de l'hypocalcémie chez un animal ruminant.
Plus précisément, l'invention concerne un bolus anhydre sous forme d'un
comprimé de poudres solide comprenant 10 à 50% en poids de calcium,
caractérisé en ce
qu'il est obtenu par mélange de chlorure de calcium et d'une quantité
suffisante d'un
composé acide et d'un composé basique susceptible de générer un dégagement
gazeux en
milieu aqueux, les trois composés étant sous forme de poudres.
On entend par composé basique un composé se transformant en sel en milieu
aqueux par capture d'un proton. On entend par composé acide un composé se
transformant en sel en milieu aqueux par perte d'un proton.
Le bolus de l'invention est de préférence un produit à libération immédiate en
ce
sens que le principe actif qu'il véhicule, en l'occurrence le calcium, atteint
un maximum de
concentration plasmatique moins d'une heure heure, de préférence moins de 45
minutes,
de préférence encore moins de 30 minutes après son administration orale à un
ruminant.
Le bolus de l'invention est de préférence un produit à libération immédiate en
ce
sens que 100 grammes du bolus selon l'invention présente l'avantage de se
dissoudre
complètement dans deux litres l'eau à pH=7, à une température de 38 C en moins
d'une
heure, de préférence entre 25 et 35 minutes.
Le chlorure de calcium peut répondre à la formule CaC12.,<H20, avec x allant
de 0 à
6. La valeur de x est par exemple égale à 0, 1, 2, 4 ou 6. Le chlorure de
calcium peut être
le chlorure de calcium anhydre, le chlorure de calcium dihydrate, le chlorure
de calcium
.. tétrahydrate ou le chlorure de calcium hexahydrate. Dans un mode de
réalisation de
l'invention, le chlorure de calcium est le chlorure de calcium dihydrate
(x=2).
Le chlorure de calcium est de préférence anhydre. La proportion du chlorure de
calcium dans le bolus est de préférence comprise entre 10 et 50% en poids du
poids du
bolus, le chlorure de calcium pouvant ou non être sous forme d'hydrate. Le
chlorure de
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calcium di-hydrate représente par exemple entre 35 et 55% en poids du poids du
bolus, de
préférence entre 40 et 50% en poids.
Le bolus de l'invention peut contenir, outre le chlorure de calcium des sels
de
calcium ou des chélates du calcium avec des acides aminés. Un sel de calcium
organique
5 ou inorganique peut être choisi dans le groupe constitué par le gluconate
de calcium, le
formiate de calcium, le propionate de calcium, le citrate de calcium, le
carbonate de
calcium, le stéarate de calcium, le pidolate de calcium et l'iodate de calcium
(encore appelé
lautarite) Ca(I03)2.
Le bolus contient de préférence moins de 25% en poids de sulfate de calcium,
de
préférence encore moins de 5% en poids de sulfate de calcium. On préfère qu'il
en soit
exempt. Le bolus peut contenir moins de 5% en poids de carbonate de calcium et
moins de
5% en poids de formiate de calcium. Le bolus peut ne pas contenir de formiate
de calcium.
Le bolus n'est avantageusement pas enveloppé dans un film protecteur au moment
de son administration, comme c'est le cas des produits à base de chlorure de
calcium
connus de l'homme de l'art.
Le poids du bolus est généralement compris entre 40 et 200 g, par exemple égal
à
60 g, 70 g ou 100 g. La dureté du bolus peut être comprise entre 1 et 15 kPa,
par exemple
être égale à 6, 9 ou 13 kPa selon sa taille.
Le bolus contient de préférence entre 10 g et 50 g de calcium (Ca) pour 100 g
de
bolus, de préférence encore entre 12 et 20 g de calcium/100 g de bolus, ce qui
peut
représenter une teneur comprise entre 45 à 70% en poids de composés comprenant
du
calcium nécessaires pour préparer le produit.
Selon un mode de réalisation, le bolus comprend un composé acide minéral ou
organique et un composé basique minéral ou organique pour que le bolus entre
en
effervescence une fois qu'il entre en contact avec le liquide réticulo-ruminal
après son
administration.
Un couple effervescent susceptible de générer du dioxyde de carbone dans le
rumen de l'animal comprend au moins un composé acide solide et au moins un
composé
basique solide.
Le composé acide représente de préférence de 7 à 15% en poids du poids du
bolus.
Le composé acide solide peut être choisi dans le groupe constitué par les
acides
organiques, les anhydrides d'acides organiques, et les sels alcalins d'acides
organiques. Des
acides organiques sont par exemple l'acide malique, fumarique, tartrique,
itaconique,
maléique, citrique, adipique, succinique ou ésaconique. Un anhydride d'acide
organique est
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par exemple l'anhydride itaconique. Des sels alcalins d'acides organiques sont
par exemple
choisis dans le groupe constitué par le citrate monosodique, le tartrate acide
de potassium
et le bitartrate de potassium.
Le composé acide solide est de préférence sous forme anhydre. L'acide peut
être
dans le groupe constitué par les acides inorganiques, tels que les acides
sulfamique ou
phosphorique, et les sels d'acides inorganiques.
Le composé basique solide peut être un oxyde ou un hydroxyde de métal alcalin
ou alcalino-terreux. Le composé basique peut être également un sel de
carbonate (C032")
ou un sel de bicarbonate (HCO3-). Le composé basique peut être choisi dans le
groupe
constitué par l'oxyde de calcium, les carbonates de métaux alcalins, les
bicarbonates de
métaux alcalins, les carbonates de métaux alcalino-terreux et les bicarbonates
de métaux
alcalino-terreux.
Le composé basique représente par exemple de 2 à 35%, de préférence de 5 à
30% en poids, du poids du bolus.
Le composé basique solide est par exemple choisi dans le groupe constitué par
le
carbonate de lithium, le carbonate de sodium, le carbonate de potassium, le
carbonate de
magnésium, le carbonate de calcium, le bicarbonate de lithium, le bicarbonate
de sodium,
le bicarbonate de potassium, le bicarbonate de magnésium, le bicarbonate de
calcium.
Le composé basique solide peut être également le carbonate d'ammonium ou
bicarbonate d'ammonium.
On choisit par exemple l'acide citrique comme composé acide et le bicarbonate
de
sodium comme composé basique. On peut également choisir le carbonate de
calcium
comme composé basique : dans ce cas, le bolus contient une quantité de
carbonate de
calcium nécessaire pour générer le dégagement gazeux, et une quantité de
carbonate de
calcium qui ne participe pas à la réaction d'effervescence et qui est assimilé
par le ruminant
sous forme d'ion calcium. Dans ce mode de réalisation le bolus de l'invention
contient de
préférence entre 2 et 35% en poids de carbonate de calcium par rapport au
poids du bolus,
par exemple de 5 à 30%.
Le composé acide et le composé basique sont de préférence dans des proportions
molaires équivalentes pour produire du dioxyde de carbone.
On utilise de préférence l'acide citrique anhydre comme composé acide, car
l'acide
citrique peut réagir avec du carbonate de calcium en présence d'eau dans le
rumen pour
former du citrate de calcium, qui peut être absorbé par l'intestin de
l'animal.
On préfère que les quantités d'acide organique et de carbonate de calcium
soient
telles que la réaction d'effervescence se poursuive dans le rumen de l'animal,
pendant une
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durée suffisante pour disperser et dissoudre toute la quantité du chlorure de
calcium
contenue dans le bolus.
Le bolus de l'invention permet une remontée rapide et significative du taux de
calcium sanguin. Il se dissout complètement en moins d'une heure dans du jus
ruminai à
40 C.
Le bolus, lorsqu'il est préparé par compression de poudres, comprend
avantageusement tout additif nécessaire à sa mise en forme, notamment des
agents de
charges et des agents lubrifiants nécessaires à la compression des poudres
pour obtenir
une forme solide administrable sous la forme d'un gros comprimé. Les agents de
charge
sont généralement choisis parmi les sucres, tels que le lactose ou le
sorbitol. L'agent
lubrifiant est avantageusement le stéarate de calcium ou le stéarate de
magnésium.
Le comprimé peut avoir la forme d'un cylindre de diamètre compris entre 1 et 5
cm.
Le bolus de l'invention peut également comprendre au moins un oligo-élément ou
une vitamine, par exemple du magnésium, du magnésium sous forme chélatée avec
des
acides aminés, des vitamines du groupe B telles que la niacine (B3), l'acide
folique (B9), la
riboflavine (B2), l'acide pantothénique (B5) et la cobalamine (B12), la
vitamine D3
(cholécalciférol).
Le bolus de l'invention peut être obtenu par un procédé de compression de
.. poudres, comprenant les étapes de
- mélange du chlorure de calcium, du composé basique et du composé acide
anhydre, tous trois sous forme de poudres jusqu'à obtention d'un pré-mélange
homogène,
et
- compression du pré-mélange à une température comprise entre 25 et 100 C, et
à
une pression comprise entre 1 et 20 kPa.
Le procédé de l'invention présente l'avantage de ne pas utiliser d'eau et
d'être plus
simple que les procédés de l'art antérieur permettant de doser le chlorure de
calcium.
Le procédé de compression de poudres peut être directe ou par granulation. Les
trois composés sont de préférence sous forme de poudres anhydres. On préfère
que plus
de 50% en poids - de préférence plus de 55 % en poids - des ingrédients
utilisés pour
fabriquer le bolus soient des poudres anhydres dont la taille des particules
est inférieure à 5
mm, de préférence encore 2 mm.
La granulométrie peut être mesurée par toute méthode connue de l'homme du
métier, par exemple par diffraction laser. La norme ISO 13320-2009 décrit une
de ces
méthodes. Les tailles moyennes de particules d'une poudre sont calculées à
partir du tracé
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de la courbe granulométrique selon des analyses statistiques de la population
des particules
en masse ou en volume. Le diamètre D, est défini comme le diamètre tel que x %
en
volume ou en masse de la population est constitué de particules de taille
inférieure à x.
Plus de 50% en poids des poudres utilisées pour fabriquer le comprimé de
l'invention ont de préférence un Dgo inférieur à 3 mm, de préférence encore un
Dgo inférieur
à 2 mm.
Le chlorure de calcium est une poudre ayant de préférence un Dgo inférieur à
1,5
mm et D50 inférieur à 0,5 mm. La granulométrie du chlorure de calcium est par
exemple
telle de D100 est inférieure à 2 mm, D65 est inférieur à 1 mm et D50 est
inférieur à 0,5 mm.
Le composé basique en poudre a de préférence une taille de particules comprise
entre 0,1 et 0,5 mm. Par exemple, on choisit un composé basique tel que D85
est inférieur à
0,5 mm et D15 est supérieur à 0,1 mm.
La force de compression appliquée est de préférence comprise entre 1 et 15
kPa.
La force de compression appliquée peut être inférieure ou égale à 10 kPa, ce
qui augmente
la vitesse de dissolution du bolus en milieu aqueux.
L'invention a également pour objet le bolus qui vient d'être décrit
précédemment,
pour son utilisation dans le traitement ou la prévention de l'hypocalcémie
chez des animaux
ruminants.
L'hypocalcémie au sens de l'invention n'est pas nécessairement un trouble
.. métabolique. Sa prévention ne relève pas systématiquement de la prévention
d'une
maladie. L'hypocalcémie au sens de l'invention est une calcémie inférieure ou
égale à 80
mg/I.
Les animaux ruminants sont par exemple des bovins, des ovins, des caprins ou
des
buffles, de préférence encore des femelles présentant des besoins accrus en
calcium,
notamment des femelles en lactation, par exemple des vaches laitières.
Le bolus de l'Invention trouve un intérêt tout particulier dans le traitement
de
prévention des hypocalcémies chez les femelles bovines avant le vêlage ou en
début de
lactation, et en particulier pour la prévention de la fièvre vitulaire. La
fièvre vitulaire au sens
de l'invention est un trouble métabolique situé autour du part de la vache
laitière.
Le bolus est de préférence administré avant le vêlage, dès les signes
précurseurs
du vêlage ou lors du vêlage de la vache. Cet apport restaure le niveau de
calcium dans le
sang et le maintient au-dessus du seuil critique, de préférence au-dessus de
80 mg/I,
réduisant ainsi le risque de fièvre vitulaire. Le bolus est de préférence
administré avant tout
signe clinique d'hypocalcémie ou avant toute chute de la calcémie, pour éviter
tout
traitement complémentaire ultérieur et notamment des perfusions de gluconate
de calcium.
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Dans un mode de mise en uvre, un deuxième bolus est administré au moins 12
heures
après le premier.
Une administration 2 à 3 jours avant le vêlage permet une augmentation
suffisante
de la calcémie pour éviter tout risque de fièvre vitulaire.
La supplémentation peut se faire en trois fois: 10 à 15 g de calcium 24 heures
avant le vêlage, 10 à 15 g une à deux heures avant le vêlage, 10 à 15 g dix à
quatorze
heures après le vêlage.
L'apport calcique est avantageusement limité pendant les trois semaines à
quinze
jours précédant le part. Une dose journalière peut être comprise entre 50 et
125 g/jour.
Pour une meilleure réponse et efficacité dans le control de l'hypocalcémie une
dose est
donnée au vêlage et une autre 24 heures après.
L'utilisation du chlorure de calcium provoque en parallèle de l'augmentation
de la
calcémie, l'acidification du sang, car le chlorure est un anion fort, son
absorption sanguine
est rapide et entraine une légère diminution du pH afin de maintenir une
électroneutralité
.. sanguine. L'administration de chlorure de calcium par voie orale peut ainsi
induire une
acidose métabolique qui peut entrainer une baisse de l'appétit. La quantité de
calcium qui
peut être apportée sans aucun risque est de 120 grammes maximum par jour.
Par ailleurs, il est important de séquencer les apports de calcium pour éviter
une
calcémie en dent de scie, sans pour autant multiplier les gestes
d'administration du
.. soigneur.
L'invention a également pour objet un procédé de nutrition d'animaux ruminants
comprenant l'administration d'un bolus tel que décrit précédemment.
Selon cet aspect de l'invention, le bolus peut favoriser le maintien d'un bon
état
général pour soutenir la production laitière ou augmenter la production
laitière.
Le bolus à libération de calcium rapide, peut être un bolus qui se dissout in
vitro à
40 C dans du jus de rumen de pH entre 5,5 et 7, en une durée comprise entre 5
minutes et
1 heure, par exemple entre 10 et 40 minutes, par exemple entre 25 et 35
minutes.
Les caractéristiques qui ont été décrites précédemment en rapport avec les
bolus
s'appliquent au procédé d'administration de l'invention, au procédé de
nutrition, et au
procédé de fabrication de l'invention.
L'invention est illustrée plus en détail par les exemples suivants.
10
Exemple : Bolus de calcium anhydre à libération immédiate
On a préparé deux bolus ayant la composition suivante. Les pourcentages
sont en poids.
Bolus de Bolus de
Ingrédients
60g 100g
Chlorure de calcium
40,81% 49,55%
(CaC12.2H20)
Acide citrique 7,00% 7,00%
Carbonate de calcium 30,00% 10,00%
Sorbitol 11,28% 29,65%
Vitamines et minéraux Qsp 100% Qsp 100%
Stéarate de magnésium 0,80% 0,80%
Tous les ingrédients sont introduits dans un Robotainermc. Le mélange de
poudre, granulé ou non, est ensuite tamisé puis comprimé dans une comprimeuse
Froderais 2B à une pression de 6 kPa (pour le bolus de 60 g) et de 13 kPa
(pour
le bolus de 100g).
Les essais in vitro dans du jus de rumen (pH 7) à 38 C ont montré une
dissolution complète des bolus en 25 à 35 minutes.
***
Selon certains aspects, une ou plusieurs des réalisations suivantes sont
décrites :
1. Bolus anhydre sous forme d'un comprimé de poudres solide comprenant
10 à 50% en poids de calcium, caractérisé en ce qu'il est obtenu par mélange
de
chlorure de calcium de formule CaC12.xH20, avec x allant de 0 à 6, d'un
composé
acide et d'un composé basique, les trois composés étant sous forme de poudres,
le composé acide étant choisi dans le groupe constitué par les acides
organiques, les anhydrides d'acides organiques, et les sels alcalins
d'acides organiques et représentant de 7 à 15% en poids du poids du
bolus, et
le composé basique étant un oxyde ou un hydroxyde de métal alcalin ou
alcalino-terreux, un sel de carbonate ou un sel de bicarbonate, et
représentant de 2 à 35% en poids du poids du bolus.
2. Bolus selon la réalisation 1, caractérisé en ce que le chlorure de calcium
est le chlorure de calcium dihydrate.
Date Reçue/Date Received 2022-02-15
11
3. Bolus selon la réalisation 1 ou 2, caractérisé en ce que le chlorure de
calcium est une poudre ayant un D90 inférieur à 1,5 mm et D50 inférieur à 0,5
mm.
4. Bolus selon l'une quelconque des réalisations 1 à 3, caractérisé en ce
que le composé acide est choisi dans le groupe constitué par l'acide malique,
fumarique, tartrique, itaconique, maléique, citrique, adipique, succinique et
ésaconique.
5. Bolus selon l'une quelconque des réalisations 1 à 3, caractérisé en ce
que le composé acide est choisi dans le groupe constitué par l'anhydride
itaconique, le citrate monosodique, le tartrate acide de potassium et le
bitartrate
de potassium.
6. Bolus selon l'une quelconque des réalisations 1 à 5, caractérisé en ce
que le composé basique est choisi dans le groupe constitué par l'oxyde de
calcium,
les carbonates de métaux alcalins, les bicarbonates de métaux alcalins, les
carbonates de métaux alcalino-terreux et les bicarbonates de métaux alcalino-
terreux.
7. Bolus selon la réalisation 6, caractérisé en ce que le composé basique
est choisi dans le groupe constitué par le carbonate de lithium, le carbonate
de
sodium, le carbonate de potassium, le carbonate de magnésium, le carbonate de
calcium, le bicarbonate de lithium, le bicarbonate de sodium, le bicarbonate
de
potassium, le bicarbonate de magnésium et le bicarbonate de calcium.
8. Bolus selon la réalisation 6, caractérisé en ce que le composé basique
est le carbonate d'ammonium ou le bicarbonate d'ammonium.
9. Bolus selon l'une quelconque des réalisations 1 à 8, caractérisé en ce
que le composé basique représente de 5 à 30% en poids du poids du bolus.
10. Bolus selon l'une quelconque des réalisations 1 à 9, caractérisé en ce
qu'il comprend, en outre, au moins un oligo-élément ou une vitamine.
11. Bolus selon la réalisation 10, caractérisé en ce que la vitamine est la
niacine (B3), l'acide folique (B9), la riboflavine (B2), l'acide pantothénique
(B5), la
cobalamine (B12), ou la vitamine D3 (cholécalciférol).
Date Reçue/Date Received 2022-02-15
12
12. Bolus selon l'une quelconque des réalisations 1 à 11, pour son
utilisation dans le traitement ou la prévention de l'hypocalcémie chez un
animal
ruminant.
13. Procédé de fabrication d'un bolus tel que défini selon l'une quelconque
des réalisations 1 à 9 par compression de poudres, lequel procédé comprend les
étapes de
- mélange du chlorure de calcium, du composé basique et du composé
acide, jusqu'à obtention d'un pré-mélange homogène, et
- compression du pré-mélange à une température comprise entre 25 et
100 C, et à une pression comprise entre 1 et 20 kPa.
14. Procédé selon la réalisation 13, caractérisé en ce que les trois
ingrédients sont sous forme de poudres anhydres dont la taille des particules
est
inférieure à 5 mm.
15. Procédé selon la réalisation 14, caractérisé en ce que la taille des
particules est inférieure 2 mm.
Date Reçue/Date Received 2022-02-15
