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CA 03083082 2020-05-19
WO 2019/106421
PCT/IB2018/001233
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Paire de ciseaux pour couteau de poche multifonctionnel
Introduction
Il existe une grande variété de couteaux de poche multifonctionnels dont la
plupart
se caractérisent par l'agencement suivant : ils se composent d'un manche formé
de deux
flancs parallèles solidaires l'un de l'autre par des axes de liaison et
ménageant un espace de
rangement destiné à contenir un ou plusieurs outils ou instruments, lame de
couteau,
tournevis, alêne, ouvre-boîte, etc.
Ces outils ou instruments sont le plus généralement montés pivotants autour
des axes de
liaison, se développant selon l'axe longitudinal dudit couteau de poche de
sorte à prolonger
ledit manche par l'outil dont la fonction est requise (couper, scier, visser,
etc.). Ce type de
couteaux de poche s'est diversifié à l'infini au cours des ans et incorpore
désormais des
outils ou instruments toujours plus nombreux et plus complexes.
Les ciseaux à lames croisées pivotant autour d'un axe central sont des
instruments de coupe
parmi les plus anciens, de tels objets datant du premier siècle de notre ère
déjà. Dès le
neuvième siècle cependant, en Asie comme en Europe, on utilise plutôt des
ciseaux
généralement en bronze, ultérieurement en acier, dont les 2 lames étaient
montées sur un
ressort en arc de cercle. On les utilisait essentiellement pour tondre les
moutons.
Les couteaux dits de poche sont apparus ultérieurement, pourvus à l'origine
d'une
seule lame coupante se rabattant dans un logement aménagé dans le manche ; de
ce fait, la
lame ne peut qu'être au mieux égale au manche en longueur, mais le plus
souvent
légèrement inférieure à ce dernier. Au fur et à mesure de leur évolution, les
couteaux de
poche sont devenus de plus en plus complexes, incorporant plusieurs lames
coupantes et
finalement d'autres outils ou instruments tel un tournevis, un ouvre-boîte, un
tire-bouchon
ou une lame de scie par exemple.
A un moment donné, l'idée est venue d'y incorporer aussi une paire de ciseaux.
Le
document US 0658,964 S décrit un tel objet, représentatif des nombreuses
variantes
actuellement dans le commerce. La paire de ciseaux se compose de 2 lames
croisées
pivotant autour d'un axe disposé le plus généralement à mi- longueur. La
partie coupante
proprement dite est de ce faite réduite et, dans la plupart des modèles
rencontrés, dépasse
à peine le tiers de la lame.
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L'une desdites lames est montée pivotante sur un axe de liaison du couteau de
poche,
Vautre uniquement autour de l'axe médian de la paire, son extrémité non
coupante
(branche) demeurant libre. Une telle paire de ciseau nécessite en outre la
présence un
ressort de flexion disposé entre les extrémités non coupantes (branches) des
lames et qui
.. contribue à l'ouverture de celles-ci lors du déploiement de la paire de
ciseaux.
Au montage, il s'agit d'un minimum de 4 pièces usinées avec précision, la plus
délicate
d'entre elles étant le ressort : ce dernier sort facilement du plan de coupe
lors d'une
manipulation, voire se tord ou se brise et rend de ce fait la paire de ciseaux
inopérante. En
ce qui concerne la coupe proprement dite, cette dernière est par conséquent
très courte, 2 à
.. 3 cm maximum pour un couteau de poche usuel.
La présente invention vise précisément à surmonter efficacement ces
désavantages,
faiblesses ou inconvénients en proposant notamment une paire de ciseaux
comportant un
nombre réduit de pièces constitutives, d'où un montage facilité d'autant, une
plus grande
robustesse et une efficacité amplifiée.
L'invention
L'invention consiste en un couteau de poche multifonctionnel se composant d'un
manche formé de deux flancs solidaires ménageant au moins un espace de
rangement pour
des outils rabattables pivotant chacun autour des axes de liaison disposés à
chaque
extrémité du manche et comportant une paire de ciseaux se composant de deux
lames
planes ayant chacune une arrête coupante et pivotant toutes deux autour d'un
même axe
de liaison tel que mentionné ci-dessus, l'extrémité pivotante de chacune
desdites lames
coopérant avec un ressort de rappel, ledit ressort assurant le maintien, sinon
le blocage, de
l'une des deux lames en position active ouverte respectivement inactive
fermée, tout en
exerçant une force élastique suffisant à maintenir écartées les deux lames,
une fois la paire
de ciseaux déployée.
L'invention a également pour objet une paire de ciseaux destinée à être
combinée
avec ou incorporé à un couteau de poche, se composant de deux lames planes
comportant
chacune une arrête coupante et pivotant toutes deux autour d'un même axe de
liaison
disposé à une extrémité du manche dudit couteau, l'extrémité pivotante de
chacune
desdites lames coopérant avec un ressort de rappel, ledit ressort assurant le
maintien, sinon
le blocage, de l'une des deux lames en position active ouverte respectivement
inactive
fermée, tout en exerçant une force élastique suffisant à maintenir écartées
les deux lames
une fois la paire de ciseaux déployée.
L'invention est définie aux revendications énumérées plus avant.
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Dessins
Fig. 1 est une vue d'en haut du couteau de poche dont la paire de ciseaux est
déployée.
Fig. 2 illustre vue de profil la paire de ciseaux du couteau de poche en
configuration active.
Fig. 3 est une vue d'en bas du couteau de poche selon Fig. 1.
Fig. 4 illustre l'autre profil du couteau de poche selon Fig. 2.
Fig. 5 est une vue partielle, agrandie, du couteau de poche selon Fig. 2.
Fig. 6 est une vue partielle, agrandie, du couteau de poche selon Fig. 4.
Fig. 7 est un arraché, vu de profil, du couteau de poche selon Fig. 6 (lames
déployées).
Fig. 8 est un arraché, vu de profil, du couteau de poche selon Fig. 6 (lames
rabattues).
Fig. 9 est un arraché montrant, de profil, la lame 9' en position rabattue.
Définitions
Le terme multifonctionnel désigne un couteau de poche disposant des outils
ou
instruments courants tels que lame de couteau, lame de scie, tournevis, ouvre-
boîte, alène,
tire-bouchon par exemple, en sus de la paire de ciseaux objet de l'invention.
En règle
générale, afin de ne pas surcharger ou complexifier le couteau de poche au-
delà du
raisonnable, on substituera dans un modèle existant l'un des outils les moins
sollicités par la
paire de ciseaux de l'invention.
Le terme ressort de rappel sert à définir le ressort qui assure le blocage
d'un outil ou
instrument rabattable en position fermée, respectivement ouverte lors de son
utilisation, la
lame de couteau ou le tournevis par exemple. Un tel ressort agit
essentiellement en
coopérant avec l'extrémité pivotante de l'outil ou instrument considéré.
Dans le cadre de l'invention, la particularité consiste à n'avoir recours qu'à
un seul ressort de
.. rappel coopérant, lorsque requis, avec l'extrémité pivotante de chacune des
lames de la
paire de ciseaux. Dans une exécution particulière de l'invention, l'astuce
consiste en outre à
utiliser le même ressort de rappel pour un autre outil, la lame de scie par
exemple, en sus de
ladite paire de ciseaux. Il en résulte un gain appréciable en termes de
fabrication : montage
d'une seule pièce ainsi que manutention moindre.
Le terme méplat définit, par extension de sa définition générale (une
surface plane sur
une pièce cylindrique) une zone disposée à l'opposé de l'arrête coupante de
chaque lame,
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zone sur laquelle s'exercera la pression visant rapprocher lesdites lames
l'une de l'autre lors
de l'opération de coupe. Ce méplat peut être réalisé lors de la fabrication
desdites lames ou
ultérieurement, par exemple par une abrasion et sa surface de contact peut
être aussi bien
lisse que rugueuse.
Le terme organe de préhension définit un onglet tel que généralement
présent sur les
divers outils ou instruments classiques d'un couteau de poche, lame de
couteau, scie,
tournevis, etc., la particularité de l'invention consistant en un organe
adjacent à un espace
traversant de part en part le corps de la lame émergeant de l'espace de
rangement, une
onglette selon les termes usuels dans l'art de la coutellerie.
Mises en uvre particulières de l'invention
Comme illustré par Fig. 1, 2 et 3 notamment, le couteau de poche 1 selon
l'invention
se compose d'un manche 2 formé de deux flancs solidaires 3, 3' ménageant au
moins un
espace de rangement 4 pour des outils pivotant chacun autour des axes de
liaison 5, 5'
disposés à chaque extrémité du manche 2. Le fond de l'espace de rangement 4
consiste en
un ressort de rappel 7 dûment fixé entre les deux flancs 3, 3'.
La paire de ciseaux 8 se compose de deux lames 9, 9' pivotant toutes deux
autour du même
axe de liaison 5, chacune par l'entremise de son extrémité pivotante 11,
respectivement 11'.
Chacune desdites lames dispose d'une arrête coupante 10, respectivement 10'
sur toute sa
longueur. Sur l'arrête opposée, non coupante, chacune des lames 9, 9' présente
un méplat
12, respectivement 12' ; ces méplats se font face en position fermée.
D'une manière générale, le méplat 12, 12' se situe sur la première moitié de
la lame
correspondante, à compter de son extrémité pivotante 11, respectivement 11',
parfois
même au niveau du premier tiers de la lame : cet emplacement, réservé à
l'exercice de la
pression manuelle (doigts) lors de l'opération de coupe, sera en fait un
compromis entre la
possibilité d'exercer une force ou une pression de coupe suffisante et la
nécessité d'assurer
la bonne maîtrise de la paire de ciseau en action, sinon du couteau lui-même.
L'intérêt de l'invention tient entre autres au fait qu'en un geste seulement,
rapprochement
ou fermeture des deux lames 9 et 9', l'on réalise une coupe équivalant à toute
la longueur
desdites lames, et ceci sans avoir à déployer une force extrême, alors que
pour une paire de
ciseaux à lames croisées (voir p. ex. US D658,964 S) la coupe ne peut dépasser
la moitié
d'une lame, dans la pratiquer 2 à 3 cm au mieux.
Dans une autre mise en oeuvre particulière, la portion de lame 9 émergeant de
l'espace de
rangement 4 est pourvue d'un organe de préhension de type onglette 13 adjacent
à un
espace 14 traversant le corps de ladite lame de part en part : cette
configuration est tout
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particulièrement favorable à la préhension de l'instrument en vue de son
déploiement, par
une personne aussi bien droitière que gauchère.
Selon une mise en oeuvre particulière de l'invention, l'ouverture ou
l'écartement des lames 9
et 9' est maitrisé au moyen d'une goupille 15 disposée sur la face interne de
la lame 9, au
5 .. voisinage de son extrémité pivotante 11 (Fig. 5) ; cette goupille 15
coopère avec un
évidement 16 aménagé en regard de cette dernière au travers de l'extrémité
pivotante 11'
de la lame 9'.
La course de la goupille 15 dans l'espace 16 détermine l'écartement maximum
des lames 9
et 9' en position déployées ; il est généralement de l'ordre de 25 à 30 voire
45 degrés selon
.. les cas.
La mise en oeuvre d'un couteau de poche selon l'invention se déroule comme
suit : le
couteau en main, l'utilisateur saisit la portion terminale de la lame 9 au
niveau de l'onglette
13 puis déploie la paire de lames 9, 9' jusqu'à ouverture maximale. Un fois ce
stade atteint,
l'extrémité pivotante 11 de la lame 9 vient buter contre la portion terminale
17 du ressort de
rappel 7, qui prend appui sur un emplacement dédié de ladite extrémité
pivotante 11 (voir
Fig. 7) : à titre optionnel, ladite lame peut aussi être sécurisée dans cette
position.
La lame de ciseau opposée 9' est de ce fait entraînée dans un mouvement
similaire, au
moyen de la goupille 15 qui parcourt dans un premier temps l'espace
(évidement) 16 jusqu'à
venir buter contre son extrémité opposée en fin de course et entraîner à son
tour la lame 9'
pour un déploiement maximal.
La résistance ou les frottements exercés par les diverses pièces mises en
action lors de cette
opération font en outre que ladite lame 9' ne connaît qu'un déploiement
partiel, comparé à
celui de la lame 9, la paire de ciseaux 8 demeurant alors ouverte pour
l'opération de coupe
(voir Fig. 7).
.. L'agencement de l'extrémité terminale 11' de ladite lame 9' est tel qu'au
cours de la phase
de déploiement décrite ci-dessus, celle-ci s'appuie en permanence sur la
portion terminale
17 du ressort de rappel 7 mentionné ci-dessus.
Le ressort de rappel 7 exerce de ce fait en permanence une contre-pression sur
la lame 9'
par le moyen de son extrémité pivotante 11'. Lors de son rapprochement
progressif de la
lame 9, en d'autres termes durant l'opération de coupe, généré par la pression
exercée par
l'utilisateur sur les méplats 12 et 12', ce dernier ramène ladite lame 9' en
position ouverte
(active) une fois relâchée la pression exercée manuellement sur le méplat 12'.
L'utilisateur saisit alors la paire de ciseaux au niveau des méplats 12, 12'
au moyen du pouce
de l'index plus particulièrement, une portion du manche 2 restant encore au
contact de la
paume de la main et des doigts non sollicités. La coupe s'effectue par une
pression exercée
simultanément sur chacun des méplats 12 et 12' (voir Fig. 6).
