Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
La présente inven-t:ion concerne un nouveau produit
utilisable notamrnent cornme agen-t anti-perspirant, un procédé
d'obten-tion de ce produi-t, et une composition conditionnée no-
tammen-t sous ~orme d'aerosol qui contient ce produit.
Depuis plusieurs années, l'u-tilisa-tion de produits
anti-perspirants condi-tionnes et notamment sous forme d'aéro-
; sol a pris une grande ex-tension.
Ces anti--perspirants se composent en général et prin-
cipalement d'un dérivé anti-perspirant de l'aluminium, tel que
par exemple le chlorhydrate basique d'alurninium micronisé mis en
suspension dans le proFulseur de l'aérosol7 et d'un parfum dis-
sous dans la phase continue de l'aérosol.
Ils peuvent en outre contenir des bac-téricides agis-
. . .
sant comme déodorants, des agents émollients ou des agents desuspension ~avorisant l'homogénéité du mélange et facilitant son
~ passage dans la valve d'atomisation.
,, Toutefois les anti-perspirants conditionnff~s sous ~or-
me aérosol, du type conventionnel, présentent des inconvénients
importants.
1~ 20 Un inconvénient important des anti-perspirants clas-
! ~ siques sous forme aérosol qui contiennent à la fois des micro-
j cristaux de dérivés anti-perspirants de l'aluminium en suspen-
I sion dans le propulseur et du parfum en solution dans ce dernier,
est qu'il arrive fréquemment qu'une réaction chimique intervien-
~ ne entre les deux composants, cette réaction ayant comme consé-
f~ quence une dénaturation ou une destruction du parfum durant le
stockage des récipients aérosols.
De ce fait certains parfums particulièrement sensibles
à cette action destructrice ne peuvent 8tre utilisés bien que
leur note soit particulièrement recherchée.
En outre, lors de l'application sur la peau les micro-
cristaux du dérivé de l'aluminium se trouvent en contact direct
avec celle-ci et, du fait de la transpiration, produi~sent loca-
~ ~Z7~3~ ~
lement ~les so~u-tions -tres conoen-trées susceptibles de provoquer
des irritations chez les sujets à peau sensible.
En ou-tre, en raison d~5 ef~ets irri-tants des ~lérivés
~nti -persp~ants de 1 ' aluminium 7 des troubles certains on-t été
constatés parmi les personnes appelées à manipuler d'impor-tan-tes
quan-tités de ces corps, en particulier lors de la réalisation e-t
du conditionnement des compositions an-ti-p~rspirantes sous forme
aérosol classiques.
La demanderesse a découvert que les inconvénients ci-
dessus pouvaient être évi-tés en utilisant comme agent anti-pers-
pirant dans les compositions aérosols non plus un d~rivé anti-
perspirant de l'alumini~ micronisé à l'éta-t libreg mais des
particules constituées par une matière enrobante au sein de la-
quelle les micro-cri3taux du derivé anti-perspirant de l'alumi-
nium sont dispersés e-t sequestrés.
Selon l'invention, on enrobe des dérivés anti-perspi-
r~nts de l'aluminiu~ dans l~ne mat~ère consti-tuee par un polymère
, dont la vi-tesse de solubilisation dans l'eau à la température du
corps humain est telle que la libération de l'agent anti-perspi-
rant soit plus ou moins rapide lors,du contact avec la transpi-
ration.
En outre, lorsque le produit selon l'invention est
I utilisé dans des compositions conditionnées sous forme aérosol
le dérivé anti-perspirant de l'aluminium est isolé aes autres
composants de l'aérosol qui se trouvent en solution ou en sus-
'~ pension dans~le propulseur.
Pour obtenir les e~ets recherchés, les particules
constituées par la matière enroban-te renfermant les micro-cris-
taux de dérivés anti-perspirants de l'aluminium doivent posséder
certaines proprietés chimiques et physiques.
Il importe tout d'abord que la matière enrobante ne
présente aucune réactivité avec le dérivé anti-perspirant de
1'aluminiumI ce qui n'est pas le cas pour la plupart des polymè-
-- 2 --
~?Z7~
res et notamment certains polymères na-turels tels que les poly-
peptides ou les gommes telles que la gomme arabique.
Il faut également qu'à la température du corps humain
le polymère enrobant soit soluble dans 1'eau et la transpira-
tion de manière a libérer le dérivé anti-perspirant de l'alumi-
nium enrobé.
En ou-tre, dans le cas du conditionnement en aérosol
il est nécessaire que le polymère enrobant soit insoluble et
ne gonfle pas dans le propulseur, (constitué en général par un
melange d'hydrocarbures fluores tels que ceux connus sous la
marque de commerce FREON) et il est souhaitable qu'il soit
impermea~le a ce propulseur de ~a~on qu'aucun autre ingredient en
` solution dans le propulseur, et notamment les parfums, ne puisse
venir au contact du dérive anti-perspirant de l'aluminium.
Outre ces conditions, il est préférable que le poly-
mère enrobant présente des propriétés cosmétiques et notamment
adoucissantes pour la peau.
Parmi les matières susceptibles de satis~aire à toutes
les conditions exposees ci-dessus, seules certaines qualites
d'amidons se sont revélées adéquates.
La presente invention a pour objet à titre de produit
industriel nouveau un produit utilisable notamment comme agent
anti-perspirant, caracterise par le fait qu'il est compose de
micro-cristau~ d'un derive anti-perspirant de l'aluminium enro-
bes par un amidon degradé qui geliEie dans l'eau à une tempera-
ture in~erieure à 100C et est capable de donner, à une concen-
tration en amidon comprise entre environ 5 et 30~ et avantageuse~
ment entre 10 et 15%, un gel atomisable.
Parmi les amidons ayant ces propriétés, on peut citer
les amidons degrades par hydrolyse acide, notamment l'amidon de
ma~s cireux degradé par hydrolyse jusqu'a obtenir une fluidité
STO~IER de 85, tel que celui connu sous la marque de commerce
AMIOCA, (commercialise par National Stark Company), l'amidon de
~,,.
7~
ma~s ordinaire dégrade par hydrolyse jusqu'a une fluidité ~TORMER
de 65 tel que celui connu sous la marque de commerce FLUITEX (com-
mercialise par National Stark Company), et les amidons de dif~e-
rentes provenances degrades par hydrolyse poussee jusqu'a
l'obtention de dex-trine.
Selon l'invention, le rapport en poids derive anti-
perspirant de l'aluminium/amidon sec est avantageusement compris
entre 1/10 et 1/1.
Parmi les derives anti-perspirants de l'aluminium uti-
lisables pour la realisation de la presente invention, on peutciter sans que cette enumération soit limitative: les halogenures
d'aluminium tels que, en particulier, le chlorhydrate basique
dlaluminium et le bromhydrate basique d'aluminium, les complexes
de l'hydroxychlorure d'aluminium avec le propylene glycol t~l
que celui connu sous la marque de commerce REHYDROL, le phenol-
sulfonate d'aluminium, l'allantoinate de chlorhydroxyaluminium,
l'allantoinate de dihydroxyaluminium, les complexes de chlorhy-
~,~ droxyaluminium avec le propylène glycol tel que celui connu 50US
la marque de commerce AS-ALCLOXA, le lactate de chlorhydroxy-
aluminium tel que celui connu sous la marque de commerce CHLORACEL,
le sulfamate d'aluminium, les derives de chloro-2 dioxalumanne
tels que ceux decrits dans le brevet US N 3.444.226, les derives
de dioxalumanne ou dioxaluminne substitues par des groupes elec-
troattracteurs tels que ceux decrits dans le brevet luxembourgeois
n 65350 ou leurs melanges.
.
Afin de faciliter son utilisation dans les aerosols, le
produit selon l'invention peu-t avantageusement être realise sous
la foxme d'une poudre dont le diamètre des particules est compris
entre 10 et 50 microns et de preference entre 20 et 30 microns.
Ces dimensions sont particulièrement favorables au passage à
travers la valve de distribution de l'aérosol et se prêtent
avantageusement à une bonne adherence sur la peau.
La presente invention a trait egalement à un procede
~1~
d'obtenti.on du produit ainsi dé:~ini, ce procédé étant carac-té-
risé par le :~ait qu'il consi.s-te à in-troduire dans un courant
d'air chaud, par exemple dans un sécheur-atomi~eurg un gel d'a- -
midon contenan-t en solu-tion le dérivé an-ti-perspirant de l'alu-
minium.
Pour réaliser le gel d'amidon contenant le dérivé an-
ti perspiran-t de l'aluminium, on réalise une suspension d'ami-
don dans l'eau .froide que l'on chau~fe jusqu'à une température
de 80 à 90 C et de pré~érence voisine de 85 C, pour obtenir un
~; 10 gel fluide auquel on ajou-te le dérivé anti-perspiran-t de l'alu-
minium soit sous forme cristallisée, soit sous ~orme de solution
aqueuse de concentration connue.
Ce gel d'~nidon contenant le dérivé anti-perspirant de
1'aluminium est introduit dans.le sécheur-atomiseur à la tempé-
rature de 80/90 C.
.~ De ~açon avantageu~e, la température de l'air à l'en-
trée du sécheur-atomiseur peut être maintenue entre 200 et 230 C,
la température de sortie étan-t comprise entre par exemple 110
et 120C.
La quantité de dérivé anti-perspirant de l'aluminium
que l'on in-troduit dans le gel d'amidon est déterminée par le
rapport en poids dérivé anti-perspirant de l'aluminium/amidon
sec que l'on désire obtenir dans le produit final,
Selon l'invention ce rapport est avantageusement com-
pris entre l/lO et 1~1.
La concentrat.ion en amidon dans le gel aqueux est com--
prise entre environ 5 et 30% et de préférence entre 10 et 15%.
La présente invention concerne également une composi-
tion anti-perspirante contenant dans un véhicule cosmétique ap-
proprié le produit défini précédemment.
De façon particulièrement avantageuse, de telles com
positions peuvent être conditionnées sous forme d'aérosols ~ui
contiennent outre le produit enrobé selon l'invention un agent
-- 5 --
~7~
propulseur constitué par exemple par un mélange d'hydrocarbures
fluorés. Ces compositions peuvent contenir en outre par exemple
un parfum, un agent de suspension tel que la silice colloTdale,
un agent émollient tel que le parmitate ou le myristate d'iso-
propyle ou un ~actericide deodorant conventionnel ou un mélange
de ces additifs cosmétiques d'aérosol.
De fa~on avantageuse, la concentration pondérale dans
la composition anti-perspirante du dérivé anti-perspirant de
~ l'aluminium enrobé selon l'invention est comprise entre environ
; 10 2 à 10% de préférence entre 3 et 5~.
Les exemples suivants décrivent la préparation de deux
~ types de produits selon l'invention ainsi que leur mise en oeuvre
- dans des formulations d'aérosols anti-perspirants. Il est en-
tendu que ces exemples ne limitent en aucune façon la présente
invention.
EXEMPLE A
100 g d'amidon de mais ordinaire, ayant subi une hydro-
lyse jusqu'a obtention d'une viscosite Stormer de 65 connu
sous la marque de commerce FLUITEX sont mis en suspension dans
900 cl d'eau distillee. La suspension est chauffée sous forte
agitation jusqu'à une température de 85C, température à laquelle
on observe une gelifica-tion de 1'amidon et une augmentation de la
viscosité. On ajoute alors 25 g de chlorhydrate basique d'alu-
minium cristallisé qui se dissolvent instantanement.
Le gel maintenu à 85C est alors chargé dans un reci-
pient alimentant un secheur-atomiseur par l'intermediaire d'une
pompe peristaltique. La temperature de l'air à l'entrée de
l'atomiseur est maintenue à 215C pendant tout le temps de l'ato-
- misation, la temperature à la sortie étant de 110 à 115C.
On récupère en fin d'opération dans le cyclone de l'ato-
miseur, 120 g d'une poudre fine constituee par des particules
ayant un diam~tre compris entre 15 et 40 microns et dont la
composition est la suivante:
- 6 -
7~
Chlorhydrate basi~ue d'aluminlum: 1 partie en poids
Amidon ..... ......................o 4 parties en poids
~xemple B
,
100 g d'amidon de ma~s cireux hydrolyse jusqu'à obten-
tion d'une viscosite Stormer de 85 commercialisé sous la marque
de commerce Amioca sont mis en suspension dans 850 cl dleau dis~
tillee. La suspension est agitee vigoureusement et portée pro-
. gressivement à une temperature de 85C. A ce stade, on consta-
te une dissolution partielle de l'amidon et une augmentation de
la viscosite.
En continuant d'agiter, on ajoute 50 g de chlorhydra-
te basique d'aluminium en solution dans 100 cc d'eau.
Le gel ainsi obtenu est maintenu sous agitation à la
temperature de 85C puis seche par atomisation dans les mêmes
conditions que celles décrites à l'exemple A. On recupère dans
le cyclone de l'atomiseur, 142 g de poudre fine dont les parti-
cules élémentaires ont un diamètxe compris entre 10 et 40 microns
et dont la composition est la suivante:
Chlorhydrate basique d'aluminium: 1 Partie en poids
20 Amidon ....... ......................: 2 Paries en poids
; EXEMPLE I
On prépare une composition antl-perspirante condition-
nee sous forme aerosol et comprenant:
Chlorhydrate basique d'aluminium enrobé
obtenu selon l'exemple A de l'invention ................... 4,00 g
Silice colloidale connue sous la marque
de commerce Aerosil 300 Degussa ........................... 0,30 g
Parfums .................................. ~ .............. O, 50 g
Myristate d'isopropyle .................................. ... 5,20 g
30 Trichlorofluorométhane ................................... .. 45,00 g
Dichlorodifluoromethane ................................ .. 45,00 g
100, 00 g
7 --
.:~''~
1~2~
.
EXEMPLE II
On prépare une composition anti-perspirante condition~
née sous forme aerosol et comprenant:
Chlorhydrate basique d'aluminium enrobé obtenu
selon l'exemple B ~e l'invention .......................... 4,00 g
Silice colloidale connue sous la marque
:` de commerce Aerosil R 972 Degussa ............... ~ ...... O 0,30 g
Irgosan DP 300 .................................. ,........... 0,10
Parfums ~ 0,60 g
~, 10 Palmitate d'isopropyle .................................. .. 5,00 g
Trichlorofluoromethane .................................. . 45,00 g
Dichlorodifluoromethane ................................. . 45,00 g
100,00 g
Les compositions ainsi obtenues se prêtent a un stockage
prolonge sans que l'on constate une action chimique entre les
parfums et l'agent anti-perspirant et ne provoquent aucune irri-
tation de la peau lors de l'application.
.
,
~ - 8 -