Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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La présente invention ~oncerne un procédé pour l'assem-
blage de deux tubes standard, de dimensions identiques et à
parois relativement mince par rapport à leur diamètre.
Il est connu d'assembler des tubes de dimensions iden-
tiques et à parois relativement minces tels que les tubes de la
série dite "gaz", par emboitement à force des tubes les uns dans
les autres après mise à profil de l'un des tubes pour faciliter
l'emboîtement. ~insi, la demande de brevet francais n 76.20956
décrit un procédé où l'on chanfreine en biseau l'extrémité du tube
pris pour mâle, puis l'on procède à l'emboltement à force de
l'extrémité de ce tube dans le second qui est solidement enserré
dans une matrice indéformable sur une longueur au moins égale à
la longueur de pénétration désirée du premier tube. La longueur
de pénétration est, en général, au moins égale au diamètre extérieur
des tubes. Le tube faisant fonction de tube femelle ne peut ainsi
se dilater et oblige, au contraire, l'extrémité de l'autre tube à
se rétreindre sur la longueur d'emboitement. On obtient ainsi un
assemblage particulièrement résistant en conservant un diamètre
extérieur constant, même dans la zone d'emboitement des tubes
l'un dans l'autre.
Pour avoir une meilleure présentation de l'assemblage et
faciliter l'engagement initial des deux tubes l'un dans l'autre,
on procède, le plus souvent, à un alésage conique de l'extrémité
du tube femelle.
On sait, d'ailleurs, d'après la demande de brevet
n 76.20956 que le chanfrein en biseau du tube mâle se transforme
lors de l'emboitement initial en embouchure convergente se raccor-
dant en pente douce avec la paroi interne du tube femelle.
Ce procédé peut être utilisé pour faire un assemblage
définitif. Il peut aussi etre utilisé comme moyen de préparation
d'un assemblage ultérieur moins résistant, mais très facile à
réallser, même par du personnel non expérimenté et sans outillage
speclal.
Pour cela, après assemblage prealable par em~oitement
à ~orce de deux tubes l'un dans l'autre, selon le procédé décrit
dans la demande de brevet n 76.20956, on désassemble par traction
les deux tubes. Par cette opération d'emboltement puis de désas-
semblage, on obtient deux extrémités rigoureusement adaptées
l'une à l'autre sur la longueur d'emboltement, ceci, du fait de
l'élasticité du métal, le tube mâle qui n'est plus bridé par le
tube femelle se dilate très légerement~ Parallèlement le tube
femelle se contracte très légèrement lorsqu'il est libéré. On a
un très léger jeu négatif dû au retrait élastique en~re le diamètre
externe du tube mâle et le diamètre interne du tube femelle, ceci
sur la longueur d'emboltement. L'effort de traction nécessaire
est du même ordre de grandeur que l'effort nécessaire à l'emboite-
ment initial.
- On peut cependant réassembler très facilement les deux
tubes sur le lieu d'utilisation en bloquant l'assemblage par
quelques coups de maillet, c'est-à-dire en appliquant un effort
assez important mais de très courte durée. Ce réassemblage facile
est dû au fait que d'une part le jeu négatif entre tube mâle et
tube femelle sur la longueur d'emboltement est très Eaible, et
d'autre part que l'extrémité du tube femelle s'est légèrement évasée
sous forme d'un alésage conique. On obtient ainsi un assemblage
très robuste réalisable par du pers~nnel sans aucune compétence
technique et sans outillage spécial. Cet assemblage final peut
être réalisé par une simple ménagère, sans e~fort particulier.
Les tubes réassemblés ont une résistance à la traction qui peut
facilement être supérieure à la moitié de celle de l'assemblage
initial.
Par conséquent, selon la présente invention, est prévu
un procédé pour l'assemblage de deux tubes standard, de dimensions
identiques et à parois relativement minces par rapport à leur
diamètre, caractérisé en ce que, après avoir embolté à Eorce,
llextrémité de l'un des tubes pris comme mâle, sur une longueur au
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moins égale à son diamètre, le tube Eemelle étant enserré dans
une matrice indéformable sur la long'ueur d'emboltement L, selon
un procédé connu, on désassemble ensuite les deux tubes par trac-
tion, puis on réassemble les deux extrémités sur la longueur
dlemboitement initial L, en appliquant un effort d'emboltement de
tres courte durée, ceci pour vaincre la différence de diamètre des
deux pièces dûe au retrait élastique.
On peut obtenir un assemblage final encore plus résistant
en déposant une couche mince de peinture s~r la portion restreinte
du tube mâle sur la longueur d'emboitement, en laissant toute~ois
sur quelques millimètres au bout du tube, un anneau sans peinture,
ceci pour faciliter l'emmanchement.
Dans le cas d'assemblage de tubes en aluminium, la résis~
tance de l'assemblage est améliorée par une anodisation superfi-
cielle du tube pris pour mâle.
On obtient ainsi un assemblage ayant les mêmes caracté-
ristiques que l'assemblage initial.
L'invention sera mieux comprise par la description ci-
après d'un exemple concret illustré par les figures jointes:
La figure 1 représente, en coupe, les extrémités des
deux tubes de dimension identique avant assemblaye initial.
La figure 2 représente, en coupe, les deux tubes assemblés
par emboltement à force.
La Eigure 3 représente les deux tubes désassemblés par
traction.
Sur la figure 1, on voit deux tubes en aluminium (1)
et (2) dont les extrémités sont préparées, l'un et l'autre de
diamètre 14/1~ mm préparés pour l'embo;tement à force.
Llextrémité _ clu tube mâle 1 est chanfreinée en biseau,
tandis que l'extrémité 4 du tube femelle 2 est alésée coniquement.
En figure 2, on voit les extrémités des deux tubes 1 et
_ emboltés à force l'un dans l'autre sur une longueur de sensible-
ment 20 mm selon le procédé décrit dans la demande de brevet
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n 76.20956. On voit que le diarrlètre extérieur D des deux tubes
restent sensiblement constant, même au niveau de leur emboitement
réciproque.
En figure 3, on voit les extrémités des deux tubes 1
et 2 désassemblés par traction. Le tube mâle 1 est restreint sur
une longueur L de 20 mm. Les extrémités des deux tubes ont des
dimensions étroitement adaptées l'une à l'autre sur la longueur
L. Comme expliqué précédemment, on a cependant un léger jeu
négatif entre le diamètre externe du tube mâle 1 et le diamètre
interne du tube ~emelle 2, ceci sur la longueur d'emboltement.
Après désassemblage, le métal s'est détendu élastiquement. On
peut cependant très ~acilement réembolter les deux tubes à la main
sur une longueur sensiblement de 10 mm, ceci grâce à l'évasement
; de l'extrémitédu tube femelle 2 visible sur les figures 2 et 3.
Pour les réembolter sur la longueur de 20 mm, deux ou trois coups
de maillet ou marteau sont nécessaires. Ce peut être fait facile-
ment par une ménagëre: même avec l'outillage le plus rudimentaire.
On a ainsi un assemblage dont la résistance a un effort de
traction peut-être de l'ordre de près de ~0% de l'assemblage
initial. Cet assemblage n'est par représenté car la figure serait
identique à la figure 2.
On peut obtenir un assemblage encore plus résistant en
enduisant simplement d'une mince couche de peinture l'extérieur
- de la partierestreinte du tube male 1. Pour ~aciliter l'emmanche-
ment, on ne peint cependant pas le tube tout à ~ait jusqu'au bout.
On laisse un anneau non peint, et donc sans surépaisseur sur trois
; à quatre millimètres à partir du bout. La résistance à la traction
est alors de l'ordre de gralldeur de l'assemblage initial.
On a également obtenu des résultats particulièrement
remarquables en utilisant comme tubes mâles des tubes d'aluminium
à surface anodisée. La résistance à la traction de l'assemblage
est nettement améliorée.
La résistance à la traction est sensiblement proportion-
nelle à la longueur de la partie cylindri~ue de l'emboltement, le
tube mâle se trouvant en quelque sorte fretté élastiquement dans
le tube femelle. On peut ainsi réaliser très simplement des assem-
blages aussi résistants qu'il est souhaitableO
L'angle optimum du chanfrein qui est fait initialement
sur le tube mâle ainsi que celui de l'alésage conique du tube
femelle, c'est-à-dire l'angle des extrémités coniques des tubes
avec leur axes respectiEs est de liordre de 7~