Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
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La présente invention a bpour objet des extraits
secs pulvérulents de colostrum ou lait colostral et leurs pro-
cédés de fabrication.
Selon la présente invention, les extraits secs obte-
nus par un traitement spécial trouvent une application remar-
quable comme facteur de croissance chez de nombreux être vi-
vants et en particulier mais de façon non limitative chez les
mammifères. De plus et toujours selon la présente invention
si au moins une partie des produits subissent un traitement in-
cluant une modification de certaines caracteristiques organo-
leptiques, l'extrait sec obtenu présente des propriétes d'in-
ducteur d'appétence, d'oréxigène ou de condiment chez les mê-
mes êtres ~ivants et non seulement chez les mammifères mais
également chez des oiseaux ou des poissons.
On sait que le colostrum est secrété par les glandes
mammaires au cours des derniers jours qui précèdent le part,
c'est-à-dire le vélage dans le cas des vaches, il devient par-
ticulièrement abondant dans les premiers jours qui le suivent.
Immédiatement après le part, sa composition est très di~férente
de celle du lait habituel de la femelle considérée, pUiS elle
s'en rapproche progresslvement avec le temps.
Chez la vache par exemple, le lait de la première
traite post-partum est quatre fois plus rlche en matières azo-
tées et trois ~ois plus riche en sels minéraux que le lait nor-
mal de l'animal. Il présente des proportions non négligeables
de lactalbumine, de lactoglobuline et d'immunoglobulines. Les
vac~es laitières ayant une production journalière très supé-
rieure à celle n~cessaire à l'alimentation des jeunes veaux,
les quantités de colostrum produites sont également très su-
périeuresO
C'est essentiellement pour éviter des mélanges avec
.,~ -1-
des laits normaux que certaines règlementations et, en parti-
culier la française, considèrent le lait provenant de traites
operées dans les sapt jours suivant le part comme impropres à
la consommation humaine.
Selon l'art antérieur, on est donc en présence de dé-
chets n'ayant guère trouvé jusqu'à ce jour d'application com-
merciale suf~isamment lar~e et pr~sentant une valeur ajoutée
importante r
La présente invention trouve donc des nouveaux do-
maines d'applications susceptibles de nombreux développementsgrâce à une déshydratation du lait colostral par des techniques
particulièrement appropriées au but fixé.
On a constaté expérimentalement que les extraits secs
conformes a llinvention présentent des effets remarquables en
particulier sur le plan de la croissance et, comme on le verra
dans de nombreux cas, sur le plan de l'induction d'appétence~
Ceci a été observé notamment chez les mammifères habitués par
définition à la consommation des produits lactés mais également
à des animaux non mammières tels que les poissons et les oi-
seaux~
Parmi les mammifères, on notera qu'a côté des animauxd'élevage pour lesquels la croissance joue un rôle important
comme c'est le cas chez les bovins, les ovins ou chez les por-
cins et les équidés, on trouve d'excellents effets sur la vo-
laille et sur les animaux domestiques, en particulier chiens et
chats~
Les expériences ont montré que l'apport de colostrum
en poudre obtenu selon les présents proc~dés dans les aliments
des animaux en croissance et quelle que soit l'espèce provoque
une stimulation importante de celle-ci, ce qui est particulière-
ment avantageux pour les éleveurs que ce soit pour la produc-
tion de viande ou encore pour la production de reproducteurs.
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L'expérience a également montré que l'appétence était
stimulée lorsque le colostrum lors des traitements conformes à
la présente invention subit des réactions de Malllard consécu~
tives à un surchauffage à certains stades du traitement.
On rappellera que les réactions de Maillard sont dues
à une réduction des sucres et en particulier du lactose par
les amino-acides et en particulier pour la lysine, ce qui en-
traîne notamment l'apparition d'une coloration brune bien con-
nue dans toutes les caramélisations.
i0 Parmi les nombreux produits qui se forment au cours de
ces réactions on notera des dérivés du furfural, des ~glyco-
sides et des réductones. C'est pour la raison de ce change-
ment de coloration plus ou moins prononcé selon que la réac-
tion est complète ou non que la réaction de Maillard est géné- f
ralement appelée la réaction de brunissement.
Dans ce qui suit, on proposera donc deux séries de
procedés se distinguant l'un de l'autre par le recours ou non
à la réaction de Maillard étant entendu que si pour fixer les
idées, 0 a ~% des produits ont subi ce type de réaction, l'ef-
fet dlinducteur d'appétence se trouve combiné à l'effet sur la
crolssance.
Le procédé de fabrication consiste essentiellement
à prélever les traites des premiers jours qui suivent le part,
par exemple, dans le cas de la vache, les traites des ~uatre à
six premiers jours.
Ces traites peuvent être mélangées entre elles et mé-
langées avec celles d'autres laitières, prélevées de préférence
dans les mêmes conditions ce qui assure une meilleure homogé-
n~it~ du produit final.
On rappellera que de nombreux animaux femelles peu-
vent être utilisés, c'est-à-dire essentiellement la vache, la
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~rebis, la chèvre et selon les pays, l'anesse et la femelle du
buffle par exemple.
Selon la présente invention, le lait colostral pré-
levé est éventuellement conservé au froid à des températures
de l'ordre de 0 à 10C et pasteurisé genéralement à 80C si la
législation locale l'exige puis concentré en tout ou partie.
Plus précisément, selon l'invention, le colostrum est
pasteurisé puis concentré jusqu'à 250 à 400 g/l d'extrait sec.
La concentration est ensuite suivie d'une déshydrata-
tion pour ohtenir une poudre~
Selon les variantes qui vont être décrites, on peutprovoquer ou non les réactions de Maillard.
On remarquera que l'on peut soit provoquer une réac-
tion de Maillard n'att~ignant qu'une partie de l'ensemble du
colostrum traité, soit à partir de colostrum ou même de lait
classique soumis à une réaction de Malllard et le mélanger en-
suite avec le restant du colostrum txaité conformément à la
présente in~ention.
Dans ce qui suit, et pour simplifier on se référera
à des exemple$ de traitements de colostrum seul soumis dans
certains exemples et de facon partielle aux réactions de
Maillard.
Pour mieux faire comprendre les caractéristiques
techniques et les avantages de la présente invention, on va en
décrire des exemples de realisation, étant bien entendu que
ceux-ci ne sont pas limitatifs quant à leur mode de mise en
oeuvre et aux applications qu'on peut en faire.
Les deux premiers exemples qui vont etre présentés
comportent des réactions de Maillard ou équivalentes. On note~
ra qu'au cours de ces réactions le chauffage produit de plus
des coagulations d'albumine, plus abondantes dans le colostrum
que dans le lait normal.
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EXEMPLF. 1
Le colostrum n'ayant subi aucune séparation de ses
constituants est pasteurise puis concentré dans un évaporateur
simple ou à multiples effets jusqu'à une teneur en extrait sec
de 250 à 350 g. par litre selon le kype de séchoir utilisé, le
colostrum concentré est envoyé sur un séchoir à cylindres tel
ceux connus sous la marque de commerce de ~TMAKER à bourbier
dont les cylindres sont chau-ffés à 220/230C d'où le produit
sec est détaché sous forme de paillettes plus ou moins épais-
ses ou de masses cylindriques qui seront broyées après refroi-
dissement en poudre fine.
La réaction de Maillard se produit au cours de sé-
chage sur les cylindres ce qui apparalt par la couleur blonde
plus ou moins fonces des produits.
EXEMPLE 2
Une possibilité consiste à surchauffer à 90C le con-
centré pendant un temps suffisant pour obtenir la réaction de
Maillard jusqu'au stade désiré et à sécher ensuite le concentré
par atomisation dans une tour dite spray, ce qui a l'avantage
d'obtenir directement une poudre très fine.
Les quatres exemples sulvants ne font pas appel aux
réactions de Maillard ou équivalentes.
EXEMPLE 3
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Comme dans les cas precédents le colostrum est pas
teurisé à 80C et concentré sous vide dans un concentrateur à
un ou plusieurs effets et quelles qu'en soit les caracteristi-
ques (à flots tombants, horizontaux à tubes ou à plaques, etc),
le type d'appareil ne devant que correspondre au but à attein-
dre: concentration sous vide à basse température 40/50C en
finition jusqu'à concentration à 350/400 g. d'extrait sec. La
concentration peut également être obtenue par osmose inverse
(voir exemple 6).
Le concentré est ensuite envoyé à scher dans une
tour d'atomisation munie de cyclones de refroidissement d'où
l'on obtient ~me poudre fine à temp~rature de 20/30C a la sor-
tie.
Poudre ayant une bonne solubilité et dont les cons
tituants fragiles acides aminés, vitamines et facteurs de
croissance sont conservés.
EXEMPLE 4
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Le concentré est envoyé pour le séchage sur des sé-
choirs à cylindre de type HATMAKER dit à gicleurs ou sous vide.
Avec ces appareils il n'y a pas de réactions de Mail-
lard si on ne surchauffa pas les cyl:indres.
Le colostrum s~ché se présente en paillettes ou pel-
lets que l'on devra broyer pour obtenir la finesse de poudre
recherchée.
EXEMPLE S
Le concentré est soumis à La lyophilisation dans des
appareils continu ou discontinu et dans les 2 cas on obtient
des agrégats plus ou moins volumineux qui seront broyés pour
obtenir une poudre correspondant à la finesse désir~e.
EXEMPLE 6
Quel que soit le mode de séchage final, la concentra-
tion jusqu'à 200/250 g. d'extrait sec par litre peut etre obte-
nue par osmose inverse~
Au delà, il faut terminer la concentration dans un
concentrateur sous vide.
Les extraits secs fabriqués selon l'un des exemples
1 à 6 ont été administr~s à un certain nombre d'animaux, bovins,
ovins, porcins, équidés, volailles, chiens, chats.
Comme cela a déjà ét~ signalé plus haut, les animaux
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ont tous manifesté une appétence accrue avec les produits ré-
sultants des exernples 1 à 2 c'est-à-dlre ayant subi une réac-
tion de Maillard, mais dans l'ensemble de produits des diffé-
rents exemples, ils ont manifesté des augmentations de crois-
sance caractéristiques.
Pour fixer les idées, on va donner les résultats
sur des veaux de race frisonne auxquels on a administre les
produits selon l'exemple 1.
Les veaux de cette race pèsent à la naissance entre
30 et 35 kg.
~ u bout de dix jours, âge auquel ils sont générale-
ment livrés aux entreprises d'élevage, ils pèsent entre 45 et
50 ~g.
Au bout de 60 jours d'élevage, c'est-à-dire à l'age
de 70 jours, ils pèsent de 75 à 85 kg et au bout de 120 jours
d'élevage, c'est-à-dire à l'âge de 130 jours, ils pèsent entre
190 et 200 kg.
En leur administrant, inclus dans la nourriture, de
50 à 30 g par jour et plus particulièrement de 15 et 20 g de
l'extrait sec obtenu selon l'exemple 1, on obtient selon les
animaux une augmentation de poids de 5 à 20% par rapport à la
normale et avec les doses de 15 à 20 g par jour, de 10 à 15%.
Ceci permet, soit de réduire la durée d'élevage
jusqu'à abattage, soit d'augmenter le poids pour l'abattage.
Les expériences menées avec d'autres races donnent
proportionnellement des résultats très équivalents.
Avec des veaux de race normande, pésant de 34 à 39
kg à la naissance, c'est-à-dire en mo~enne 12,5% de plus que
les frisons, on peut augmerlter tous les chiffres ci-dessus in-
diqués en poids de 12,5%.
On notera de plus que l'on peut ajouter aux produits
obtenus après l'une ou l'autre des phases des procédés, desconservateurs, des vitamines, des parfums, des colorants et
tous autres additifs adéquats autorisés par les règlementa-
tions locales en vigueur~