Note : Les descriptions sont présentées dans la langue officielle dans laquelle elles ont été soumises.
lZ~9173
-- 1 --
L'invention concerne le domaine des additifs organiques
sulfurés utilisés notamment pour améliorer les propriétés
extrême-pression des lubrifiants; elle concerne plus
particulièrement de nouveaux produits du type oléfines
polysulEurées, leur préparation et leur utilisation comme
additifs pour lubrifian-ts minéraux ou synthétiques.
On trouve décrit dans l'art antérieur un certain nombre de
procédés visant à la préparation d'oléfines polysulfurées
utilisables comme additifs extrême-pression pour
lubrifiants.
En particulier, les brevets des Etats-Unis US-A 3 4il 404 et
3 697 499 décrivent un procédé dont les étapes principales
sont les suivantes:
tl) on fait réagir du monochlorure de soufre avec un excès
d'une oléfine de 2 à 5 atomes de carbone, en particulier
l'isobutène, à une température de 20 à 80C, de manière a
former un "adduct";
(2) on fait réagir l"'adduct" de la première étape avec un
sulfure de métal alcalin (de préférence du sulfure de
sodium) et du soufre élémentaire, utilisés dans un rapport
de 1,8 à 2,2 moles de sulfure métallique par atome-gramme de
soufre, la proportion de sulfure de métal alcalin étant en
outre de 0,8 à 1,2 mole par mole d"'adduct", et la réaction
étant effectuée en présence d'un alcool ou d'un solvant
hydro-alcoolique, au reflux; et
(3) on fait réagir le produit obtenu, qui contient de 1 à 3%
de chlore, avec une base minérale en solution aqueuse au
reflux, jusqu'à ce que la teneur résiduelle en chlore du
produit soit inEérieure à 0,5%.
J
~L2993L73
- la -
Il est indiqué dans ces brevets antérieurs que la teneur en
soufre des produits obtenus pouvait être de 40 ~ 60% en
masse. En réalité, elle est le plus souvent voisine de 46%
en masse. Ce~ produits peuvent être utilisés comme additifs
extrame-pression pour les huiles
,
,
,,. ,..~. . . . .
:
'' ' ":'
~ . ,,
' ~ :
73
lubrifiantes, les fluides de transmission ou les graisses, les bases
lubrifiantes considérées consistant en des huiles minérales et
certaines huiles synthétiques.
Par ailleurs, le brevet des Etats-Unis US-A-4 204 969 décrit un
procédé assez voisin pour préparer des oléfines polysulfurees
utilisables comme additifs extrême-pression pour huiles lubrifiantes ;
ce procédé comprend les étapes principales suivantes :
(1) on fait réagir à environ 30 - 100C du monochlorure de soufre
avec une monooléfine aliphatique de C3 à C6 (en général l'isobutène)
de préférence en présence d'un promoteur consis-tant en un alcool
inférieur, de manière à former un "adduct" ;
(Z) on fait réagir cet "adduct" avec du soufre et du sulfure de
sodium (préparé par exemple à partir de NaOH, NaHS et/ou H2S) dans un
rapport de 0,1 à 0,4 atome-gramme de soufre par mole de sulfure de
sodium, en milieu hydroalcoolique à une température allant de 50C au
reflux ; et l'on récupère le produit obtenu sans traitement au moyen
d'une base.
I1 est indiqué dans l'exemple unique que le produit a une teneur en
soufre de 49 % en masse et une viscosité à 37,8C (100F) de
8,6 mm /s (cSt).
Lorsque, utilisant les procédés décrits dans l'art antérieur, on
cherche à augmenter la teneur en soufre des additifs par mise en jeu
d'une proportion accrue de soufre élémentaire, par rapport au sulfure
ou a l'hydrogénosulfure alcalin mis en jeu, on obtient des produits
qui ne sont plus suffisamment solubles dans les huiles lubrifiantes
synthètiques (par exemple du type polyalphaoléfines) ou même dans les
huiles lubrifiantes minérales, pour être utilisables comme additifs
extrême-pression. Par ailleurs, la viscosité cinématique des produits
ainsi obtenus est en général trop élevée.
..
: `
~l2991~3
Les demandes de brevets francais FR-A-2 563 231 et 2 571 380,
considérées dans leur ensemble, ou la demande européenne EP-A-159 936
enseignent un procédé de préparation d'oléfines polysulfurées défini
en substance par les étapes suivantes :
(1) on fait réagir au moins un composé choisi parmi le monochlorure
et le dichlorure de soufre avec au moins une monooléfine de 2 à 5
atomes de carbone (en général l'isobutène), en une proportion de 1,5 à
2,5 moles de monooléfine par mole de monochlorure et/ou de dichlorure
10 de soufre, formant ainsi un produit d'addition ou "adduct" ;
(2) on met en contact ledit "adduct" et au moins un halogénure
d'hydrocarbyle choisi parmi les chlorures, les bromures et les iodures
d'alkyles de C1 à C1z, de cycloalkyles ou de cycloalkyles substitués
15 de C5 à C12 et d'arylalkyles ou d'arylalkyles substitués de C6 à C12,
la proportion dudit halogénure d'hydrocarbyle correspondant à 1 - 70 %
en atomes-gramme d'halogène par rapport au nombre d'atomes-gramme
d'halogène de l'ensemble formé par ledit "adduct" et ledit halogénure
d'hydrocarbyle (soit 0,015 - 1,9 atome-gramme d'halogène pour 100 g
20 d"'adduct"), avec au moins un composé sulfuré choisi parmi les
sulfures, les hydrogénosulfures et les polysulfures de métaux
alcalins, d'ammonium ou de métaux alcalino-terreux, mis en jeu en une
proportion d'environ 0,4 à 0,8 mole par atome-gramme d'halogène
contenu dans l'ensemble formé par ledit "adduct" et ledit halogénure
d'hydrocarbyle, et une proportion de soufre élémentaire de 0 à 7
atomes-grammes par mole dudit composé sulfuré, au sein d'un milieu
consistant en de l'eau ou un mélange d'eau et de monoalcool
aliphatique ;
(3) on chauffe le mélange résultant et, après séparation en deux
phases, on récupère l'olefine polysulfurée dans la phase organique ;
et
: ' ~
~299~73
(4) on traite éventuellement le produit issu de l'étape (3) par un
composé basique tel qu'une base minérale.
Il est indiqué dans ces demandes antérieures que les produits ainsi
préparés sont des oléfines polysulfurées, qui peuvent présenter une
teneur en soufre allant en général jusqu'à environ 45-65 % en masse.
Leur viscosité cinématique à 100C var:ie en fonction de leur teneur en
soufre. Elle peut être d'environ 4 à 20 mm /s. Leur teneur en halogène
(principalement en chlore) est en général inférieure à environ 1 % en
masse et le plus souvent à environ 0,6 % en masse.
Leur solubilité dans les huiles lubrifiantes, notamment les
polyalphaoléfines hydrogénées (PA0) dépend des conditions opératoires
utilisées pour leur préparation.
Le brevet des Etats-Unis US~A-4 563 302 décrit un procédé permettant
également d'obtenir des oléfines polysulfurées de solubilité accrue
dans les polyalphaoléfines (PA0) (jusqu'à 8 % en masse) ; ce procédé
comprend les étapes principales suivantes :
(1) réaction d'un halogénure de soufre tel que le monochlorure de
soufre S2C12, le dichlorure de soufre SC12 ou un mélange des deux
réactifs sur une oléfine aliphatique contenant de 3 à 6 atomes de
carbone, pour obtenir un produit d'addition désigné par "adduct" ;
2) réaction dudit "adduct" avec du soufre, du sulfure de sodium Na2S,
un alkyl - mercaptan contenant de 1 à 12 atomes de carbone et
éventuellement de l'hydrosulfure de sodium NaSH, dans un milieu
hydroalcoolique et dans un domaine de temFérature compris entre 50C
jusqu'au reflux, pour former ladite oléfine sulfurée ; et
(3) séparation de ladite oléfine sulfurée du milieu hydroalcoolique.
., ,
` ` ~ ' '
. ''.,
:` ~29~73
Le brevet des Etats-Unis US-A-3 873 454 décrit un additif extreme-
pression pour lubrifiants obtenu par réaction de l'isobutylène et d'un
halogènure de soufre pour former un "adduct", suivie de la réaction
dudit "adduct" avec un mercaptate alcalin, dans un milieu inerte
pour former le composé de formule :
\C
S ~CH2
/ S/ S
~C S /CH3
3 / 2 3
~S S
2~c~
CH / \ CH
Le mercaptate alcalin utilisé peut etre la mercaptate de sodium, de
potassium, de lithium ou de calcium. Le milieu de réaction est en
général un alcool inférieur (Cl à C4). Le composé désiré (qui présente
une teneur en soufre dlenviron 53%) est obtenu avec un rendement
d'environ 45% en poids, les 55% restants consistant en un mélange de
sulfures et de polysulfures insaturés.
Dans l'unique exemple de préparation du composé, il est indiqué qu'on
obtient une dispersion de solides en agitant du mercaptate de sodium
dans de l'éthanol, avant d'ajouter l"'adduct" préparé séparément.
Le composé recherché est finalement obtenu sous la forme d'un solide,
qui est séparé et purifié.
Cependant, un tel composé présente une solubilité limitée dans les
huiIes minérales et dans les huiles synthétiques de type
polyalphaoléfines.
'
:,
.
- ~2~9~3
On a maintenant découvert qu'il était posslble de préparer de
nouvelles compositions (poly)sulfurées dont la solubilité dans les
huiles minérales et les lubrifiants synthétiques, en particulier du
type polyalphaolefines hydrogénées, est encore accrue et peut même
dans certains cas 8tre totale. Ces compositions sont donc
avantageusement utilisables comme additifs pour lubrifiants. E1les en
améliorent notamment les propriétés extrême-pression.
D'une manière générale, les compositions d'oléfines polysulfurées de
l'invention peuvent être définies comme étant obtenues par un procédé
qui comprend :
une étape (1) dans laquelle on fait réagir au moins un composé
choisi parmi le monochlorure et le dichlorure de soufre avec au moins
une monooléfine aliphatique répondant à la formule generale
R -C(R )=CH2 dans laquelle R représente l'atome d'hydrogène ou un
radical alkyle de 1 à 3 atomes de carbone et R représente l'atome
d'hydrogène ou un radical méthyle, de manière à former un produit
d'addition ou "adduct" ;
- une étape (2) dans laquelle on fait réagir, en général en milieu
alcoolique, ledit produit d'addition avec au moins ~m mercaptate-
polysulfure répondant à la formule générale R S M, dans laquelle R
représente un radical aliphatique, renfermant par exemple de l a 14
atomes de carbone, ce radical aliphatique pouvant comporter au moins
un groupement fonctionnel (par exemple au moins un groupe hydroxyle) ;
un radical aromatique, éventuellement substitué par un ou plusieurs
radicaux aliphatiques et renfermant par exemple de 6 a 14 atomes de
carbone ; ou un radical hétérocyclique renfermant au moins un
hétéroatome choisi parmi l'azote, le soufre et l'oxygène ; M
représente un atome ou un groupement monovalent correspondant à une
base minérale de formule générale MOH ; et x prend une valeur moyenne
d'au moins 1,2 et pouvant aller par exemple jusqu'à environ 7 ; et
éventuellement
.
`
-- 7
- une étape (3) dans la~uelle le produit de l'étape (2) est
mis en contact avec une solution aqueuse de base minérale
(notamment alcaline).
La monooléEine aliphatique mise en jeu dans l'étape (1)
renferme de 2 à 5 atomes de carbone. On utilise le plus
souvent l'isobutène (R1 = R2 = CH3). La monooléfine est
utilisée plus particulièrement à raison de 1,5 à 2,5 moles
par mole de mono- et/ou de dichlorure de soufre. Elle est
en général introduite dans le mono- et/ou le dichlorure de
soufre liquide à 20-80C, plus spécifiquement ~ 30-50C.
Le produit d'addition, ou "adduct", obtenu à l'issue de
l'étape (1) consiste en un mélange de composés sulfurés dans
lequel la proportion moyenne de soufre peut être d'environ 1
à 2 atomes-gramme par mole, selon ~ue l'on utilise au départ
du dichlorure de soufre, du monochlorure de soufre ou un
mélange des deux. La proportion de chlore est d'environ 2
atomes-gramme par mole de produit.
Les mercaptate-polysulfures de formule générale R3-SXM mis
en jeu dans l'étape (2) peuvent être préparés plus
particulièrement par réaction, de préférence en milieu
alcoolique, d'au moins un mercaptan de formule générale R3SH
avec une base minérale MOH, R3 et M étant définis comme
précédemment, puis avec du soufre élémentaire en une
proportion convenable pour que la valeur moyenne de x dans
la formule du produit obtenu soit d'environ 1,2 à 7.
Comme exemples de mercaptans de formule R3SH utilisables
avantageusement pour préparer les mercaptate-polysulfures,
on peut citer le méthylmercaptan, l'éthylmercaptan, le
n-propylmercaptan, le n-butylmercaptan, l'isobutylmercaptan,
le tert.-butylmercaptan, le tert.-nonylmercaptanJ le
. ' :
'
- .
~299173
- 7a -
tert.-dodécylmercaptan, le mercaptoéthanol, le mercapto-3
propanediol-1,2, le phénylmercaptan, les tolylmercaptans,
ainsi que le mercapto-2 benzimidazole, le mercapto-2
benzothiazole, le mercapto-2 benzoxazole, le mercapto-2
méthyl-l
:
-
~;29~'73
imidazole, les mercapto-2 (et 4) pyridines, le mercapto-2 pyrydinol-3,
le mercapto-2 thiazoline et le mercapto-5 triazole.
La réaction entre le mercaptan et la base minérale est en général
effectuée à une température de 20 à 100C. Le milieu alcoolique peut
comprendre au moins un monoalcool aliphatique renfermant par exemple
de 1 à 5 atomes de carbone. On utilise le plus souvent le méthanol. On
utilise en général de 200 à 400 ml de monoalcool aliphatique par mole
de mercaptan mise en jeu. Selon que la base minérale utilisée est la
soude, la potasse ou l'hydroxyde d'ammonium, le produit obtenu est un
mercaptate de sodium, de potassium ou d'ammonium de formule R -SM (M
représentant Na, K ou NH4).
Pour préparer le mercaptate-polysulfure, le mercaptate ainsi formé est
mis à réagir avec du soufre élémentaire, mis en jeu en proportion
allant par exemple d'environ 0,2 à 10 atomes-gramme par mole de
mercaptate. Cette réaction peut être réalisée à une température de
20-100C.
Dans l'étape (2), où l'on fait réagir le mercaptate-polysulfure de
formule R S M, de préférence en milieu alcoolique, avec de l"'adduct"
obtenu à l'issue de l'étape (1), ledit "adduct" est en général ajouté
à la solution alcoolique dudit mercaptate~polysulfure en une
proportion telle que ledit mercaptate-polysulfure représente un excès
molaire d'environ 0,1 à 70 % par rapport à la stoechiométrie de 2
moles par mole dudit "adduct", le milieu réactionnel étant maintenu
par exemple à une température allant de -10C à la température de
reflux du solvant alcoolique mis en jeu.
On obtient, à l'issue de l'étape (2) une composition d'oléfinepolysulfurée qui peut être ensuite traitée, dans une étape (3) par une
solution aqueuse alcaline, plus particulièrement une solution aqueuse
de soude ou de potasse ayant par exemple une concentration d'environ 1
à 50 % en masse. La quantité de solution alcaline utilisée peut être
. . : ~
: -',
, :
,
~2~73
- 8a -
par exemple de 0,1 à 5 fois la quantité massique d'oléfine
polysulfurée brute à traiter.
L'invention concerne également un procédé tel que
précédemment défini pour la préparation des compositions
précédemment définies.
L'invention concerne en outre des huiles d'engrenages, dans
lesquelles une composition telle que précédemment définie
est.ajoutée à raison de 0,5 - 10% en masse dans une huile
lubrifiante minérale ou synthétique.
L'invention concerne en outre une huile destinée. au travail
des métaux, dans laquelle une composition telle que
précédemment définie est ajoutée à raison d'environ 0,1 à
20~ en masse par rapport à.l'huile.
'
~7~9~1~73
Les compositions d'oléfines polysulfurées de l'invention peuvent
présenter une teneur en soufre d'environ 25 à 60 % en masse ; leur
teneur en chlore est en général in*érieure à 0,1 % en masse, le plus
souvent inférieure à 0,05 % en masse. Elles peuvent être avantageu-
sement utilisées comme additifs extrême-pression pour huiles
lubrifiantes.
Il est possible d'en ajuster la solubilité dans des huiles et les
propriétés extrême-pression par le choix du mercaptan utilisé et de la
proportion de soufre élémentaire mis en jeu par rapport audit
mercaptan. Dans la plupart des cas, leur solubilité est totale.
Une première application des compositions d'oléfines polysulfurées de
l'invention concerne plus particulièrement la formulation d'huiles
destinées à la lubrification des engrenages. Les huiles de base
peuvent être d'origine minérale ou synthétique. Les huiles
synthétiques incluent notamment les oligomères d'oléfines tels que les
tri-, tétra- et pentamères du décène-l obtenus par oligomérisation en
présence d'acides de LEWIS. D'autres ~-oléfines peuvent bien sûr être
employées, par exemple les ~ -oléfines en C6 à C14.
On peut encore utiliser des alkylbenzènes, tels que les mono-et
dialkylbenzènes, ou encore les esters synthétiques provenant d'acides
mono- ou polycarboxyliques ~tels que l'acide sébacique, les acides
gras, etc.) et de monoalcools ou de polyols, (tels que l'éthyl-2
hexanol, le triméthylol-propane, ètc.).
Les oléfines polysulfurées considérées peuvent alors être ajoutées aux
huiles lubrifiantes à des concentrations allant par exemple de 0,5 à
10 % en masse.
'' ' ,, . . ; '
,
i
73
Ces additifs peuvent être utilisés en combinaison avec des additifs
phosphorés, tels que les dialkyl- ou diaryldithiophosphates
métalliques, les phosphites et les phosphates organiques.
D'autres additifs classiques peuvent être ajoutés, tels que desantioxydants, des antirouille, des passivateurs de cuivre, des
antimousse, des réducteurs de frottements, dans des proportions
usuelles.
Une seconde application des compositions d'oléfines polysulfurées de
l'invention comme additifs extrême-pression pour lubrifiants concerne
plus particulièrement la formulation d'huiles destinées au -travail des
métaux (coupe, formage, etc.).
Dans cette application, la concentration d'additif utilisée est en
général de 0,1 à 20 % et de préférence de 0,5 à 5 % en masse par
rapport à l'huile lubrifiante. Dans cette application, d'autres
additifs classiques peuvent être ajoutés, tels que des paraffines
chlorées en une proportion correspondant par exemple à 2-lO % en masse
de chlore par rapport à l'huile lubrifiante.
Les exemples suivants illustrent l'invention ; ils ne doivent en
aucune manière être considérés comme limi-tatifs. L'exemple 4 est donné
à titre de comparaison.
EXEMPLE 1
Dans un réacteur de 2 litres, muni d'un agitateur, on introduit 540 g
de monochlorure de soufre S2Cl2 (4 moles), puis, par l'intermédiaire
d'un tube plongeant, on introduit sous la surface du S2Cl2 constamment
agité, 506 g d'isobutylène (9,74 moles) dans lequel on a préalablement
dissous 5 g de ~éthanol. La température du milieu réactionnel est
maintenue entre 45 et 50C durant toute la durée d'introduc-tion de
l'isobutylène (1 heure). On obtient ainsi 1000 g de produit d'addition
que l'on désigne par le terme d"'adduct".
7;~
Dans un second réacteur de 2 litres muni d'un agitateur, on introduit
1 litre de méthanol absolu et 96 g de soude en pastilles (2,4 moles),
le mélange est chauffé jusqu'à 60C environ, jusqu'à dissolution de la
soude. On introduit ensuite goutte à goutte dans le milieu alcoolique
216 g de tert-butylmercaptan (2,4 moles) en maintenant la température
vers 60C ; on laisse réagir une demi-heure supplémentaire, puis on
ajoute à cette solution homogène 38,4 g de soufre en fleur
(1,2 atome-gramme). Le mélange est chauffé à reflux pendant 0,5 heure
pour favoriser la formation de mercaptate-polysulfure de sodium. Le
rapport molaire S/mercaptan mis en jeu est de 0,5/1.
:
Par l'intermédiaire d'une ampoule à brome, on ajoute ensuite goutte à
goutte en 0,5 heure 247 g (1 mole théorique) de l"'adduct" précé-
demment préparé, la température réactionnelle étant fixée par la
température de reflux du méthanol. On laisse réagir pendant 8 heures
au reflux, puis on distille le méthanol ; le mélange résiduel est lavé
avec 2 fois 500 cm d'eau ; l'oléfine polysulfurée récupérée est
traitée au reflux sous vigoureuse agitation par 180 g d'une solution
aqueuse de soude à 10 % en masse ; après lavage à l'eau, l'oléfine
polysulfurée récupérée est séchée sur sulfate de sodium anhydre,
filtrée puis évaporée sous pression réduite à 100C jusqu'à masse
constante ; elle se présente sous la forme d'une huile mobile peu
visqueuse dont les caractéristiques physico-chimiques sont les
suivantes :
S = 43,9 % masse ; C1 < 0,05 % masse i ~ 100C = 2,25 mm /s.
Solubilité dans les huiles minérales à 20C et - 5C : totale.
Solubilité dans une huile PAO (polyalphaoléfine hydrogénée~ SAE 90 à
20C et -5C : totale.
,
~2~73
EXEMPLE 2
L'expérimentation de l'exemple 1 est reprise dans les mêmes conditions
opératoires, mais on utilise cette fois 76,8 g de soufre en fleur (2,4
atomes-gramme) ; le rapport molaire S/mercaptan utilisé est alors de
1/1 .
Après réaction et traitements, l'oléfine polysulfurée récupérée se
présente sous la forme d'une huile fluide dont les caractéristiques
physico-chimiques sont les suivantes :
S = 47,91 % masse ; Cl < 0,05 % masse ; ~ 100C = 2~72 mm /s-
Solubilité dans les huiles minérales à 20C et à -5C : totale.
Solubilité dans une huiles PAO SAE 90 à 20C et à - 5C : totale.
EXEMPLE 3
L'expérimentation de l'exemple 1 est reprise dans les mêmes conditions
opératoires, mais on utilise cette fois 384 g de tert-nonylmercaptan
(2,4 moles et 384 g de soufre en fleur (12 atomes-gramme) ; le rapport
molaire S/mercaptan utilisé est alors d'environ 5/1. Après réaction et
sans traitement avec une solution aqueuse de soude, on récupère une
huile fluide dont les caractéristiques physico-chimiques sont les
suivantes :
S = 53,9 % masse ; Cl = 0,07 % masse ; ~ 100C = 6~2 mm /s-
Solubilité dans une huile 100 Neutral Solvent : soluble jusqu'à
environ 20 % en masse à 20C.
EXEMPLE 4
On a encore une fois répété l'expérimentation de l'exemple 1, mais
cette fois on n'a pas utilisé de soufre élémentaire.
, :
' '; '. ' ~
' ~,
- ;.
73
13
Les caractéristiques physico-chimiques du produit obtenu sont les
suivantes :
S = 36,0 % masse ; Cl < 0,3 % masse ; ~ 100C = 2~1 mm /s-
Solubilité dans les huiles minérales et PAO à 20C et ~5C : totale.
EXEMPLE 5
Evaluation des propriétés extrême-pression d'additifs selon l'inven-
tion.
On a réalisé des essais mettant en évidence les propriétésextrême-pression d'additifs préparés selon certains des exemples
~ précédents d'une part dans des formulations du type huiles pour
engrenages et, d'autre part, dans des formulations du type huiles de
travail,des métaux.
Les additifs obtenus dans les exemples 1 et 2 ont été étudiés à l'aide
d'une machine 4 billes selon les procédures de l'ASTM D 2266 et
D 2783, dans une huile synthétique PAO SAE 90 à des concentrations
telles que la teneur en soufre de l'huile soit de 0,69 % en masse ;
les résultats obtenus sont rassemblés dans le tableau 1 ci-après.
TABLEAU 1
. .. _ .
S ~nu ~h~ge ~ ~ d'em~e~te
Ad~fde ~nsl'~f Sd~l'b~le ~ ~ud~e ~sb~eslh
I'e~emplc(% m~se) (% masse)C~ge/~e (N) so~ 392 N
_ O O 21,8 588 0,85
. ... _ . _ _ ,_~ . _ _ ..
1 43,9 0,69 63,8 392_ 0,6S
2__ _ 47,9 0,69 65,2 3923 0,65
.: ~ . ' ' . : ' ~
.
, ' .~' :
L73
14
Ces résultats montrent que les additifs selon l'invention conduisent à
une augmentation très importante de l'indice charge-usure et qu'ils
réduisent sensiblement l'usure des billes ; ce type d'additif peut
être avantageusement utilisé pour la formulation d'huiles extrême-
5 pression pour engrenages industriels ou d'automobiles, et laformulation d'huiles pour le travail des métaux non-ferreux.
EXEMPLE 6
Les propriétés extrême-pression de l'additif obtenu dans l'exemple 3
sont évaluées à partir d'une formulation du type huile de coupe des
métaux, au moyen d'une machine 4 billes selon la procédure
ASTM D 2783.
15 La formulation lubrifiante utilisée est constituée d'une huile 100
Neutral Solvent renfermant 3 % de chlore sous forme de paraffine
chlorée, et 1 % de soufre sous forme d'additif soufré de l'exemple 2 ;
les résultats obtenus sont rassemblés dans le tableau 2 ci-après.
20 D'après ces résultats, il apparalt que l'additif peut être utilisé de
manière très satisfaisante dans la formulation d'huiles pour le
travail des métaux ferreux.
~2~73
, .. ...
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